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Quelqu'un pour nous dire ce qui se passe en Haïti ?

 
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Gnata
Super Posteur


Inscrit le: 14 Juil 2005
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MessagePosté le: Mar 14 Fév 2006 23:39    Sujet du message: Quelqu'un pour nous dire ce qui se passe en Haïti ? Répondre en citant

L'Onu fait quoi exactement avec les statistiques des élections présidentielles en Haïti ?
qu'est-ce que cette hideuse intitution fout-elle encore à tripatouiller les résukltats là-bàs ?
Ce Kofi Annan et sa bande de voyous internationaux s'arrrêteront-ils un jour ? pfffffffff
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"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
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Gnata
Super Posteur


Inscrit le: 14 Juil 2005
Messages: 1127

MessagePosté le: Mer 15 Fév 2006 16:03    Sujet du message: Répondre en citant

Marin , c'est bien ce que je pensais , ces gens sont entrain de faire un coup d'état alors même que le president n'a pas encore été élu !

Misère de misère , avec la pléthore de journaleux occidentaux qui sont remplis en Haïti personne n'est capable de nous dire la vérité ! et ils appellent ca informer ?

J'espère que les Haïtiens , se battront pour faire entendre leur voix , après 200 ans , je crois qu'il est temps que le peuple se dresse contre toutes ces manigences , il y va de leur avenir .
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phanick
Grioonaute


Inscrit le: 27 Jan 2006
Messages: 5

MessagePosté le: Mer 15 Fév 2006 16:57    Sujet du message: Répondre en citant

Moi, je ne suis pas un partisan de René Préval mais il faut reconnaitre qu'il est très populaire. Le problème avec lui, selon les américains, c'est qu'il est trop proche de Castro, or qui dit Castro dit Chavez. Les américains ne veulent pas avoir en Haiti un nouvel allié de Castro et de Chavez. Ils font tout pour empecher l'accession de Préval au pouvoir. Ce qui confirmerait davantage le virage à gauche de l'amérique Latine.
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Gnata
Super Posteur


Inscrit le: 14 Juil 2005
Messages: 1127

MessagePosté le: Mer 15 Fév 2006 19:21    Sujet du message: Répondre en citant

phanick a écrit:

Citation:
Moi, je ne suis pas un partisan de René Préval mais il faut reconnaitre qu'il est très populaire. Le problème avec lui, selon les américains, c'est qu'il est trop proche de Castro, or qui dit Castro dit Chavez. Les américains ne veulent pas avoir en Haiti un nouvel allié de Castro et de Chavez. Ils font tout pour empecher l'accession de Préval au pouvoir. Ce qui confirmerait davantage le virage à gauche de l'amérique Latine.


Mais pkoi s'attaquer à Préval quand on peut s'attaquer à Chavez ? Haïti n'est pas assez pauvre comme ca pour le piétiner de plus bel ?

Et toi ( au lieu de paraphraser les américains ) Phanick , que lui retrouches-tu à Préval ? Parceque j'ai l'impression que tu veux nous dire quelquechose !
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Steve Biko
Grioonaute 1


Inscrit le: 25 Déc 2005
Messages: 185
Localisation: IDF

MessagePosté le: Mer 15 Fév 2006 19:33    Sujet du message: Quelqu'un pour nous dire ce qui se passe en Haïti ? Répondre en citant

Moi je pose la question suivante à tous nos amis grioonautes originaires d'haiti. Pourquoi René Préval demande t-il a ses partisans de maintenir la pression sachant qu'il sera de toute façon élu au deuxième tour ?
Dans un contexte déjà tourmenté, je trouve qu'il en rajoute à la confusion.
_________________
"Soit tu es vivant, soit tu es mort et quand tu es mort, tu ne peux plus t'en soucier. Et ta façon de mourir peut elle même être une chose politique (...) car si je n'arrive pas dans la vie à soulever la montagne de l'apartheid, sûrement, l'horreur de la mort y parviendra"
Steve Bantu Biko
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Gnata
Super Posteur


Inscrit le: 14 Juil 2005
Messages: 1127

MessagePosté le: Mer 15 Fév 2006 22:10    Sujet du message: Répondre en citant

Steve Biko a écrit :
Citation:
Moi je pose la question suivante à tous nos amis grioonautes originaires d'haiti. Pourquoi René Préval demande t-il a ses partisans de maintenir la pression sachant qu'il sera de toute façon élu au deuxième tour ?
Dans un contexte déjà tourmenté, je trouve qu'il en rajoute à la confusion.


...Je ne suis pas haïtien , mais vais me permettre de te repondre , pourquoi Préval devrait-il aller au deuxième tour quand il a gagné au premier tour ?
je doute fort que cette bizare manière de procéder ( aller au second tour quand on est vainqueur au premier tour ) soit dans la Constitution Haïtienne !
Au lieu d'indexer l'Onu qui est là depuis 2 ans avec ses experts et ses militaires à n'en plus finir ( J'ai appris ce matin que le Directeur d'Élection-Canada y etait pour les préparer , pffffff ! ) , pour préparer de simples elections , et qui cafouille pour donner de simples resultats , tu t'en prends à celui qui n'a rien à y voir !

Depuis une semaine on attend ces resultats , et depuis rien , non seulement ca , Preval retrouve des milliers de ces votes dans les poubelles pendant que ses statistiques diminuent comme par miracle ...Si ces gens l'Onu et leur voyousie sont capables de tripatouiller les votes de Préval des le premier tour , pkoi s'attendrait-il a gagner au second tour ?
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Pakira
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Inscrit le: 01 Mar 2004
Messages: 1750

MessagePosté le: Mer 15 Fév 2006 22:54    Sujet du message: Répondre en citant

Ce qui se passe en Haiti aujourd'hui,est ce qui s'est passé il y a 2ans.Désolé pour les anti-Aristide,je sais que ce n'était pas un saint,mais il faut dire qu'il était légitime et populaire,et à travers Préval,c'est un peu pour lui que les gens ont voté.C'est cette caste de blanc et mûlatre qui aide les américains et les français a coulé ce pays depuis 200ans.A chaque qu'il y aura quelqu'un que le peuple apprecie ils vont le couler!
_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

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Katana
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Inscrit le: 23 Déc 2005
Messages: 669

MessagePosté le: Jeu 16 Fév 2006 00:01    Sujet du message: Répondre en citant

Marin.R.Delany a écrit:
Htp,

Perso, je pense que tout est simple dans ce monde mais l'hypocrisie fait que l'on pense les choses compliquees. (...)
Pour que le pays puisse changer cela passe d'abord par la tete et je crois que l'on doit encore se battre a ce niveau avant de voir un changement: on croit tjrs au "neg rayi neg".


Je suis à 100% d’accord avec toi et je crois que le plus dur pour nous est de nous adapter et d’appliquer cette « simplicité » dans nos comportements quotidiens…

Une fois cela fait, tant pis pour les autres, ça fait près d’un millénaire qu’on se laisse faire…
_________________
"Nous avons accepté l'inacceptable"
JP Bemba
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youngsoldier
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Inscrit le: 07 Juil 2005
Messages: 595

MessagePosté le: Jeu 16 Fév 2006 01:30    Sujet du message: Répondre en citant

Les Hommes sont vraiment cruels...Haiti est une petite "île" tranquille sans pétrole, et sans mines d'or et de diamant, pourquoi s'acharne t'on à y conduire des complots (si complots il y a!!)? Je pensais que les frères Haitiens avaient déjà assez souffert des années de lutte contre les esclavagistes!
_________________
youngsoldier's back
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Ilan
Grioonaute 1


Inscrit le: 18 Mai 2005
Messages: 296

MessagePosté le: Jeu 16 Fév 2006 01:42    Sujet du message: Répondre en citant

Haïti est un symbole.
Le symbole de la libération du peuple noir. Il est impensable que ce pays
, premier pays d'esclaves libres deviennent un pays modèle pour le reste des nègres du monde aux yeux de l'homme blanc.
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Gnata
Super Posteur


Inscrit le: 14 Juil 2005
Messages: 1127

MessagePosté le: Jeu 16 Fév 2006 17:48    Sujet du message: Répondre en citant

Nally a écrit :
Citation:
La commission électorale vient de confirmer l'élection de Préval.
Qu'est ce qui s'est passé?
Je croyais qu'il n'avait pas obtenu les 50% des voix necessaires pour passer au 1er tour. Maintenant, on nous annonce qu'il a obtenu 51 % des voix !!!
Bizarrre...bizarre....


Bah , c'est ca qui arrive quand un peuple decide de ne pas se laisser voler son élection , et rien d'autre .
Les tripatouillages ici et là n'ont pas eu raison de la volonté des Haïtiens , les Ivoiriens en savent quelquechose , depuis que le Peuple descend dans les rues personne , ne peut decider autre chose que ce qu'IL veut

Hier , je me suis pointer juste pendant une heure , avec d'autres Haïtiens à un metro ( Place des Arts , pour ceux qui connaissent Montréal ) pour les soutenir , nous avions bien voulu que les relations publiques d'Élection-Canada nous disent exactement ce qu'il en était ( puisque c'est cet organisme qui a organisé les élections Haïtiennes ) , mais , la honte ( je suppose ) les a cloué dans leur bureaux !

c'est un soulagement pour tout le monde ! ca donne espoir à beaucoup d'autre peuples Kamites , c'est une methode qui peut bien être utilisée partout , les chances de réussite ( si le mouvement est assez coriace ) sont de 99% , cela dans 99% des cas ( à défaut de 100% ) .

Et de dire que qu'on peut faire beaucoup en tant que peuple pour nous-mêmes , il suffit d'être un tout petit peu courageux !
_________________
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Nkossi
Bon posteur


Inscrit le: 31 Mar 2005
Messages: 722

MessagePosté le: Jeu 16 Fév 2006 18:10    Sujet du message: Répondre en citant

Haïti : l’ombre de ce que l’ONU nous prépare !

DécryptageLes derniers développements de la crise haïtienne, qui ont vu l’ONU organiser le truquage des élections et réprimer le mouvement social demandant le respect des normes démocratiques, est une des variantes de la politique globale que la France veut appliquer en Côte d’Ivoire. Il faut donc les suivre avec vigilance !

Il y a des moments de grande vérité dans l’Histoire contemporaine, malgré les efforts acharnés des puissants pour faire dire à l’actualité ce qui les arrange. Les événements récents à Haïti en sont une très bonne illustration. Où l’on voit des Casques bleus de l’ONU tuer par balles des partisans du candidat ayant eu, de loin, le plus grand nombre de voix à l’élection présidentielle ; puis cinq jours de manifestations et de barrages, organisés par le gros de la jeunesse haïtienne, qui a peur que l’ONU, qui organise le scrutin, le truque.
Manifestants de civils aux mains nues tués par des forces onusiennes, barrages dressés dans la capitale pour protester contre les pratiques de l’ONU… Ces images d’Haïti parlent à la Côte d’Ivoire, et lui rappellent les derniers événements consécutifs à la «crise du GTI». Mais plus globalement, la manière dont Haïti est traité par la communauté internationale, intéresse tous les Ivoiriens. Malgré notre assez grande méconnaissance des réalités internes à la «première République noire», le renversement du président Jean-Bertrand Aristide par un «coup d’Etat de la communauté internationale», pilotée par la France et les Etats-Unis (avec une très forte participation de Dominique de Villepin), a été un moment de grand espoir pour l’opposition alliée à la France – qui lui réclame depuis un «schéma haïtien» pour renverser le président Gbagbo.
Sous le diktat écrasant des médias dominants, nous n’avons pas vraiment suivi ce qui se passait à Haïti, après le kidnapping d’Aristide, son transit forcé en République centrafricaine et son installation en exil en Afrique du Sud. Le schéma assez étrange des élections nous ramène à ce pays, tandis qu’un article de la revue panafricaine anglophone The New African, basée à Londres et que nous publions ici nous décrit les détails de la déstabilisation d’Haïti par les grandes puissances. Mais l’article montre aussi un schéma de répression d’un mouvement politique majoritaire prévu de longue date en Côte d’Ivoire mais qui butte sur la difficulté d’écarter le président Laurent Gbagbo et de pousser l’armée – qui existe en Côte d’Ivoire, contrairement à Haïti – à se dresser contre le peuple de Côte d’Ivoire. Ainsi, à Haïti, après le départ d’Aristide, le gouvernement «de transition» installé par la France et les Etats-Unis, grâce à l’appui de rebelles venus de la République dominicaine voisine (le Burkina d’Haïti) et armés par la puissante Amérique, s’est mis à réprimer et à tuer les jeunes qui soutenaient la légalité républicaine représentée par le président déchu. Pour les massacrer, il a juste fallu les criminaliser et les traiter de «chimères» comme les médias français traitent aujourd’hui les patriotes aux mains nues de «milices pro-Gbagbo». Les soutiens politiques d’Aristide ont été incarcérés sans jugement sous les ordres de la coalition occidentale qui a organisé son départ. En réalité, l’ONU, la France et les Etats-Unis, présentés par la presse occidentale comme les sauveurs d’Haïti, sont venus y installer par la force une véritable dictature tropicale. C’est bon à savoir. Les patriotes ivoiriens doivent être sans illusions sur la manière dont ils seront «éliminés» sans la moindre retenue et dans l’indifférence internationale, si la fameuse «transition sans Gbagbo» voyait le jour ou si Charles Konan Banny réussissait à marginaliser le président élu par les Ivoiriens et à noyauter l’armée.
L’article a été rédigé avant les élections mais il prévenait déjà : tout serait fait, par l’ONU et les soutiens locaux de la coalition franco-américaine, pour empêcher la victoire de René Préval, issu comme Aristide du parti populaire Lavalas. Cela n’a pas manqué.
Les dépêches des agences nous racontent, de manière à peine voilée, comment les forces de l’ONU ont essayé de truquer les élections à Haïti pour empêcher la victoire de Préval au second tour (les derniers résultats provisoires lui donnaient un peu moins de 49%), se sont retrouvées face au peuple mécontent, lui a tiré dessus – comme les hommes de Robert Guéï en octobre 2000 – et se retrouvent aujourd’hui, avec le gouvernement installé par la France et les Etats-Unis, dans l’impasse. En effet, la combine au profit des antinationalistes haïtiens est trop grosse. Des bulletins de vote ont été retrouvés, entre autres grossièretés, dans une décharge publique. Certains étaient marqués, d’autres vierges. Des milliers d’Haïtiens ont déferlé vers le quartier général de l’ONU. Car c’est bien l’ONU qui a été officiellement chargée de transporter les urnes… et qui a «perdu» leur contenu ! Scandale qui ridiculise les propos incantatoires des diplomaties française et américaine, hurlant au scrutin «libre» et «transparent» pour légitimer l’imposture du gouvernement intérimaire haïtien.
Que faire désormais ? Le peuple est dans les rues, les comploteurs ont été pris la main dans le sac. René Préval demande au peuple de continuer de manifester, mais «dans le calme». «Je dis au peuple haïtien et au monde que (nous sommes) sûrs d'avoir gagné au premier tour et nous allons le démontrer aux autorités électorales (…) Nous avons la conviction que des fraudes massives ou des erreurs grossières entachent le processus électoral». La France a voulu que l’ONU passe outre et continue dans sa lancée, le Conseil de sécurité a exigé que les Haïtiens respectent le prétendu verdict des urnes. Le problème est que le gouvernement ne veut pas donner les résultats définitifs (comme Guéï en octobre 2000). «Dans un souci d'apaisement», le Premier ministre Gérard Latortue a créé une commission d'enquête tripartite - gouvernement/CEP/parti l'Espoir de Préval - pour enquêter sur les allégations de fraude. Le gouvernement «suggère de ne pas publier les résultats de la présidentielle en attendant le rapport» de cette instance, espéré dans les trois jours.
Ce désordre, ces manœuvres, ces truquages, cet acharnement contre les soutiens du président déchu, montrent bien aux Ivoiriens que l’ONU du pantin Kofi Annan ne vient jamais dans un pays arbitrer les élections de manière neutre, mais mettre en œuvre de manière brutale la politique des grandes puissances qui l’ont mandatée. La vigilance quant aux différents agissements d’Antonio Monteiro doit donc être grande.
Le cas d’Haïti est également symptomatique de l’envie insensée des grands de recoloniser le monde… sans avoir la possibilité de gérer ses «possessions». Ils ont chassé Aristide en prétendant que c’était la condition nécessaire pour qu’il y ait la paix, ils ont accru le désordre de manière épouvantable malgré les 9000 Casques bleus et policiers internationaux soutenant les 5000 policiers haïtiens à leurs ordres. Ils nous ont présenté l’ancien «prêtre des pauvres» comme un épouvantable dictateur vomi par son peuple et voilà qu’un membre de sa ligue politique, ancien président du parti Lavalas (et du pays), est choisi par vraisemblablement plus de la moitié du corps électoral. A quoi servait donc tout cela ? Haïti nous interpelle. C’est aussi un signal pour la France, qui pense reproduire ici le schéma qu’elle a coparrainé là-bas avec les Etats-Unis. Sans doute plus que les Haïtiens, les Ivoiriens se battront pour leur liberté et pour le triomphe de la démocratie, malgré la présence d’assassins au petit pied camouflés sous le Casque bleu de l’ONU.

Théophile Kouamouo -
LE COURRIER D'ABIDJAN
_________________
La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA

Visitez le blog de Théo http://kouamouo.ivoire-blog.com/
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Pakira
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MessagePosté le: Ven 17 Fév 2006 22:16    Sujet du message: Répondre en citant

Récit du coup d’Etat international qui a emporté Aristide

Washington et Paris se sont réconciliés pour défendre leurs intérêts impériaux dans les Caraïbes. Ils ont savamment organisé un coup d’État en Haïti pour renverser le président élu. Après avoir fabriqué une opposition de convenance autour du financier de la dictature des Duvalier, André Apaid, Washington a créé des groupes armés autour de l’ancien officier putschiste Guy Philippe. Tandis que Régis Debray et Véronique de Villepin-Albanel tentaient de contraindre Jean-Bertrand Aristide à la démission. En définitive, la rue restant fidèle à Aristide, les « rebelles » ne sont pas entrés dans Port-au-Prince. Ce sont les Forces spéciales états-uniennes qui ont dû enlever le président, dans son palais, au petit matin.


Dimanche 29 février 2004, Jean-Bertrand Aristide a démissionné de ses fonctions de président de la République d’Haïti et s’est enfui en avion vers une destination inconnue. En quelques jours, le chaos s’était installé dans le pays et le peuple, outré de la corruption de son régime, s’était soulevé contre lui. Tandis que les États-Unis, qui le suspectaient d’être devenu le nouveau parrain de la cocaïne dans les Caraïbes, facilitaient son départ. Washington et Paris déployaient une force d’interposition sans même attendre que le Conseil de sécurité ne vote la constitution d’une force multinationale. Fin du scénario mis au point par les services de « communication ». La réalité est toute autre.

Le père Jean-Bertrand Aristide a été élu à une écrasante majorité de 67,5% des voix, en 1990. Il était alors le premier président démocratiquement élu dans l’histoire de son pays. Il choisit René Préval comme Premier ministre. Mais l’arrivée au pouvoir d’un partisan de la théologie de la libération dans l’île la plus proche de Cuba marquait l’échec de la stratégie états-unienne d’endiguement du communisme dans les Caraïbes. Aristide fut donc renversé, huit mois plus tard, par le général Raoul Cédras et le FRAPH, les escadrons de la mort de Louis-Jodel Chamblain, soutenu par l’administration Bush père. Pour justifier cette opération, les putschistes déclarèrent avoir libéré leur peuple d’une dictature qui attentait gravement aux droits de l’homme. Non seulement ces accusations ne furent pas étayées, mais elles devaient être démenties par la suite. Exilé aux États-Unis, Aristide mobilisa la bourgeoisie noire pour qu’elle vienne en aide à la « république nègre ». La CIA tenta alors de le discréditer en le présentant comme un malade mental et diffusa son dossier médical, lequel s’avéra ultérieurement être un faux. Cependant, le soutien grandissant d’Aristide dans l’électoral noir états-unien, plus encore que l’impopularité du régime militaire en Haïti, conduisit Bill Clinton a rompre avec la brutale politique de son prédécesseur et à négocier un compromis : Washington organisa le départ de la junte et le retour d’Aristide en l’échange d’un engagement de ne plus exacerber la lutte des classes, mais de réconcilier riches et pauvres ; et de ne plus stigmatiser le capitalisme comme un « péché mortel », mais d’appliquer les recommandations du FMI.
Aristide revient donc en 1994, dans les bagages des GI’s de l’opération Restaurer la démocratie. Il respecte ses engagements vis-à-vis de Washington ou trahit ceux de ses électeurs, selon les points de vue. La constitution n’autorisant pas deux mandats successifs, c’est son ancien Premier ministre, René Préval, qui se présente pour son parti. Il est élu à 88 %. Préval n’étant pas lié par l’engagement d’Aristide, il s’éloigne de l’orthodoxie libérale. En octobre 2000, treize officiers formés en Équateur, profitant d’un voyage en Asie de Préval, tentent un coup d’État. Ils échouent. Leur chef, le sémillant Guy Philippe, se réfugie à l’ambassade des États-Unis à Port-au-Prince. À l’issue du mandat de Préval, Aristide se représente et est à nouveau élu avec 91% des voix, dans une ambiance troublée et avec une abstention massive. Il renoue alors avec sa politique anti-impérialiste et demande notamment le remboursement des 90 millions de francs or extorqués par la France à Haïti entre 1825 et 1885.
L’administration Bush fils prend la décision de le renverser fin 2002 et se rapproche, sur ce sujet de la France, dans la mesure où les deux grandes puissances ont toujours voulu exercer une tutelle commune sur l’île. Paris ne se positionne qu’à l’été 2003. Un plan conjoint est alors établi pour le coup d’État.
Acte 1 : la déstabilisation «démocratique»
Du côté états-unien, la Fondation nationale pour la démocratie (NED) fabrique une « opposition démocratique » en finançant des groupes de la « société civile » et le sous-secrétaire d’État Roger Noriega met en place un groupe de travail « pour la restauration de la démocratie » à la Brookings Institution (cf. notre enquête La CIA déstabilise Haïti).

Acte 2 : la pression diplomatique

Du côté français, l’opération est supervisée par Régis Debray et Véronique Albanel. Celle-ci apparaît en qualité de présidente de l’association Fraternité universelle qui développe des œuvres sociales à Haïti en lien avec l’Église catholique. Elle est par ailleurs, la sœur de Dominique Galouzeau de Villepin, ministre des Affaire étrangères, et l’épouse du général de division aérienne Baudoin Albanel.
Le 15 juillet 2003, André Apaid, ex-financier de la dictature des Duvalier devenu leader du Groupe des 184, organise une provocation. Il tient meeting dans un bidonville acquis à Aristide, la Cité Soleil. Il demande la protection de la France, qui le fait escorter par des gardes armés en présence du premier secrétaire Stéphane Grumberg. Comme prévu, le meeting tourne à l’émeute. Il y aura 6 morts et 40 blessés par balle. Les témoins accusent les gardes français d’être les seuls responsables de la tuerie ce qui est démenti par l’ambassade.
Le 17 décembre 2003, à 15h, Régis Debray se présente au palais présidentiel pour exiger la démission du président élu Jean-Bernard Aristide. Celui-ci refuse. Debray et Villepin-Albanel rendont public, quelques jours plus tard, un rapport à Dominique de Villepin. On peut y lire : « Ne nous payons pas de mots. Le départ du président Aristide ne rendra pas du jour au lendemain le pays plus prospère, ni plus productif. » (p. 35). « Beaucoup imaginent une rivalité là où il y a en fait complémentarité [entre les États-Unis et la France], et si nos moyens d’influence ne se recoupent pas, ils peuvent et doivent s’additionner, pour le bien de la nation haïtienne. Il appartiendrait peut-être au président de la république, en tous cas au ministre des Affaires étrangères, de fixer d’entrée de jeu, au meilleur niveau, les modalités et l’esprit de cette combinatoire. Une implication plus affirmée en Haïti ne saurait en effet s’exercer contre les intérêts des États-Unis, mais dans un esprit d’équilibre et de prévoyance » (p. 52). Bref, la mission est de renverser Aristide pour défendre les intérêts conjoints du grand empire états-unien et du petit empire français. Mais après la crise irakienne et dans le contexte de l’alliance germano-française en Europe, Berlin doit être associé à ce rapprochement entre Paris et Washington et y trouver aussi son intérêt dans son minuscule empire. « On ne peut s’empêcher de penser aux avantages, pas seulement symboliques, que représenterait l’ouverture à Port-au-Prince d’une mission diplomatique commune à la France et à la République fédérale d’Allemagne, à laquelle ferait naturellement pendant, de l’autre côté de l’Atlantique, l’ouverture d’une mission germano-française par exemple à Windhoek, Namibie, ou ailleurs » (p. 57).
Les États-Unis et la France exercent des pressions sur différents États de la région pour qu’ils ne participent pas aux cérémonies du 200e anniversaire de la « première république nègre d’Amérique » [8], le 1er janvier 2004 à Port-au-Prince. Seul le président sud-africain, Thabo Mbeki, défie les grandes puissances en s’y rendant.
Le 2 janvier, le Groupe des 184 présente une alternative de transition prévoyant le départ d’Aristide. Le 7 janvier, une manifestation dégénère. Immédiatement Washington accuse le gouvernement de ne pas être démocratique. Le 13 janvier, le mandat des députés et des deux tiers des sénateurs arrive à expiration, mais l’opposition refusant de désigner ses délégués à la Commission électorale, Aristide ne peut organiser les élections. Il est alors accusé de ne pas vouloir les organiser et d’instaurer une dictature.
Acte 3 : la déstabilisation militaire
La fabrication d’une opposition « démocratique » et les pressions diplomatiques s’avérant insuffisantes, Washington met en place un groupe armé en République dominicaine, placé sous le commandement de Guy Philippe. Les « rebelles » prennent le contrôle de plusieurs villes et menacent de marcher sur Port-au-Prince. Il refusent les divers plans de paix, qu’il s’agisse de celui de l’épiscopat ou de celui de l’Organisation des États américains.
L’opposition "« démocratique » du Groupe des 184 reste en contact permanent avec le secrétaire d’État Colin L. Powell. Sur ses instructions, elle prend ses distances avec les rebelles pour rester en capacité d’exercer le pouvoir sans avoir à endosser les exactions qui peuvent être commises dans son intérêt.
Le 21 février, le plan de règlement de la communauté internationale est accepté par Aristide, mais rejeté par l’opposition qui exige toujours son départ.
Le 23 février, des troupes fraîches franchissent la frontière aux côtés de Louis-Jodel Chamblain. L’AFP commente : « À Port-au-Prince beaucoup pensent que l’armée dominicaine a laissé passer les anciens militaires haïtiens avec l’aval des États-Unis, qui fournit la quasi-totalité de son équipement et entretient des liens très étroits avec son haut commandement et le gouvernement. Saint-Domingue est le seul pays des caraïbes à avoir envoyé 300 militaires en Irak à la demande de Washington. »

Acte 4 : l’enlèvement

Le 26 février, Baudoin Jacques Kétant, un trafiquant de cocaïne extradé par Aristide à la demande de la DEA est jugé à Miami (Floride). Dans le cadre d’une transaction judiciaire lui permettant une réduction de peine de 27 ans de réclusion, il avoue avoir introduit plus de 30 tonnes de drogues aux États-Unis. Il déclare «Aristide est un baron de la drogue qui contrôle le trafic de la drogue en Haïti (...) Il a transformé son pays en plaque-tournante de la drogue».
Le 29 février, entre 2 et 3h du matin, les Forces spéciales états-uniennes investissent le palais présidentiel. Elles annoncent à Aristide qu’il va être emmené à Miami pour être jugé pour trafic de drogue à moins qu’il n’accepte de démissionner ou qu’il attende l’arrivée de Guy Philippe chargé de l’abattre. Il parvient à joindre par téléphone la représentante de Californie Maxine Waters pour qu’elle puisse témoigner et empêcher ainsi qu’il ne soit « suicidé » à la Allende. Il aurait alors signé une déclaration de démission pré-rédigée « afin d’éviter un bain de sang », en présence de James B. Foley, ambassadeur des États-Unis, et de Thierry Burkard, ambassadeur de France, qui authentifient le document. En fait, il refuse de signer sa démission et grifonne à la place une lettre d’adieu. Il est alors conduit par les Forces spéciales à un avion blanc, non immatriculé, et dirigé sur Bangui (République centrafricaine) où l’attendent des agents français.
Alors que le Conseil de sécurité des Nations unies est convoqué d’urgence pour décider l’envoi d’une force d’interposition, les États-Unis et la France, sans attendre la réunion, envoient des troupes.
À Washington, Otto Reich et le sous-secrétaire Noriega ont supervisé le renversement de Jean-Bertrand Aristide. Désormais la Commission d’assistance à un Cuba libre, qu’ils animent, étudie la possibilité d’utiliser Haïti comme base arrière pour en finir avec Fidel Castro cet été.

Source : voltairenet.org
_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

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Gnata
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MessagePosté le: Ven 17 Fév 2006 23:24    Sujet du message: Répondre en citant

Excellent post Pakira , je lis ce post et je vois exactement le schéma Ivoirien !
Quant à Thabo M'béki , il m'inspire respect et déférence , s'il n'avait pas été là , je crois que c'en aurait été fait politiquement de Gbagbo depuis des lustres... sur le plan International .
Young lion ! Voilà comment il a nommé Blé Goudé , au moins dans la tourmente , nous ne sommes pas seuls , que ce soit Haïti ou la Côte-d'Ivoire , il y a de l'espoir .
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"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
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