Posté le: Dim 26 Fév 2006 10:18 Sujet du message: L'ANGOLA SOUTIENT LA COTE D'IVOIRE
Carlos Belli Bello (ambassadeur d’Angola en Côte d’Ivoire) :
L’Ambassadeur Carlos Belli Bello, n’a pas sa langue dans sa poche. Le fameux devoir de réserve qui enrobe sa fonction de diplomate, il préfère le laisser aux snobs qui occupent la même fonction que lui. Cette longue interview en est la parfaite illustration. C’est un lutteur, il réclame donc la liberté pour le peuple ivoirien martyrisé par la communauté internationale, surtout la France et Kofi Annan…
Notre Voie : Au cours de la première visite officielle qu’il a effectuée en République d’Angola, le président Laurent Gbagbo a pris l’engagement de faire en sorte que la Côte d’Ivoire ne serve plus de base-arrière à l’UNITA, comme c’était le cas par le passé. Quelle a été l’incidence de cette position sur la crise angolaise et les relations ivoiro-angolaises ?
Carlos Belli Bello : Après l’élection de Son excellence Monsieur Laurent Gbagbo, le 22 octobre 2000, en tant que conseiller du président Dos Santos pour les questions africaines, j’ai adressé une correspondance au président élu pour le féliciter de sa victoire et lui souhaiter beaucoup de succès dans ses nouvelles fonctions. Je l’ai prié de mettre fin aux activités de la rébellion angolaise en Côte d’Ivoire. Les responsables de l’UNITA possédaient des passeports diplomatiques ivoiriens. Ils utilisaient les avions de la présidence de la République ivoirienne pour se déplacer.
Avec l’aide du gouvernement précédent, ils menaient des actions de sabotage du processus de paix en Angola.
Dans sa réponse, Monsieur le président m’a promis qu’il réglerait cette situation. Il a tenu parole en mettant fin aux activités de l’UNITA en Côte d’Ivoire. Il a demandé à ceux qui voulaient faire la politique de rentrer, étant donné que l’Angola était un pays ouvert.
Ceux qui voulaient rester devraient s’abstenir de faire la politique. Au cours de sa visite historique en Angola, le président a réaffirmé ce principe. Cela, bien évidemment, nous a fait chaud au cœur. Nous étions dans une position où nous cherchions à normaliser nos relations avec les pays africains.
Le président Gbagbo, non seulement a parlé mais a tenu parole. Cela a été quelque chose d’important, dans la mesure où les gens nous avaient habitués au double langage. Ils parlent, mais ils font autre chose. Il nous a fait comprendre, cependant, qu’il ne pouvait pas arrêter les opposants angolais étant donné que la Côte d’Ivoire était une terre d’accueil et de fraternité. Ils pouvaient rester en Côte d’ivoire à condition qu’ils se mettent en dehors de la politique.
N.V. : Excellence, permettez donc que nous parlions de la crise ivoirienne. Le président Gbagbo s’est rendu en Angola. Quelque temps après, une crise a éclaté en Côte d’Ivoire, le 19 septembre 2002. On parle beaucoup de l’Angola. Des rumeurs disent que l’Angola est intervenue militairement dans la crise en envoyant des soldats pour soutenir les FANCI. Qu’en dites- vous ?
C.B.B. : Je saisis cette occasion pour faire une mise au point à l’adresse de l’opinion publique ivoirienne. En tant qu’ambassadeur d’Angola en Côte d’Ivoire, je tiens à dire ceci : si l’Angola avait envoyé des troupes en Côte d’Ivoire, il n’y aurait plus de rébellion dans ce pays. Tous ceux qui parlent au nom des mouvements armés se seraient très vite retrouvés réfugiés dans les pays limitrophes. Notre armée est capable de faire le ménage en moins de 24 h.
Que ce soit clair une fois pour toutes. L’armée angolaise, fort de son expérience, est capable de faire le ménage loin de ses frontières. Nous n’avons pas envoyé de troupes ici. Si nous devons envoyer des troupes, nous le ferons à la demande expresse des autorités ivoiriennes, et non en cachette. Cela sera au vu et au su de tout le monde comme nous l’avons fait en RDC où notre armée est intervenue pour épauler les forces de Kabila qui ont pris le pouvoir plus tard, mettant fin à l’un des régimes les plus corrompus d’Afrique.
N.V. : Excellence, existe-t-il des similitudes entre les crises ivoirienne et angolaise ?
C.B.B. : Les deux situations ne sont pas pareilles. Vous avez votre problème, nous avons eu le nôtre. Du fait de sa longue histoire coloniale, la situation de la Côte d’Ivoire reste très confuse. Après 40 ans de règne sans partage, l’Etat providence laissé par Houphouët-Boigny a volé en éclats. Ici, la puissance colonisatrice avait une mainmise totale et entière sur le lévier de l’Etat. C’est la France qui décidait de tout. Même le président Houphouët avait des secrétaires et des conseillers français.
Aucune décision n’a été prise sans l’aval de Paris. Au conseil des ministres, l’ordre du jour devait d’abord aller à Paris pour approbation. C’est honteux, mais c’était la réalité. Cet état des choses a duré jusqu’au jour où une nouvelle classe politique est apparue, donnant l’espoir à des millions d’Ivoiriens de recouvrer leur dignité nationale longtemps bafouée. Je ne souhaite pas vous faire l’histoire de votre pays. Vous la connaissez aussi bien que moi.
N.V. : Oui, mais vous, de loin, comment percevez-vous cette crise ivoirienne ?
C.B.B. : Aujourd’hui les enjeux de la crise ivoirienne sont entre ceux qui veulent le retour de l’Etat providence et ceux qui veulent recouvrer à leur dignité d’homme libre. Votre histoire est pleine d’exemples. Le président Bédié qui a succédé à Houphouët-Boigny a été renversé par un coup d’Etat parce qu’il a voulu contrôler les revenus du cacao et du café. Votre système bancaire dépend entièrement du trésor français. La masse d’argent que génère le transport, les matières premières est déposée dans les banques françaises.
Soit vous jouez le jeu, soit vous avez les reins solides pour faire disparaître les menaces qui pèsent continuellement sur vous. Le président Laurent Gbagbo a des problèmes non avec ses adversaires politiques, cela découle du jeu démocratique interne. Le problème actuel est une situation de type néo-colonial qui dure depuis votre accession à l’indépendance nationale. C’est simplement parce qu’il a décidé de faire la même chose que Bédié qu’il est combattu.
Vous voulez prendre en main la gestion de votre économie, vous vous heurtez à l’hostilité de la France et vous êtes combattus. Les accords signés dans les années 1960 et l’installation de bases militaires étrangères dans votre pays sont une menace permanente à votre souveraineté nationale. Toutes les actions visant la défense de vos intérêts nationaux sont perçues comme des actes inamicaux à l’égard de la France qui n’a aucune envie de laisser sa belle Côte d’Ivoire.
A chaque fois que les patriotes s’élèvent pour dénoncer ces asymétries, on entend le même son de cloche comme l’affirme son excellence Monsieur André Jarnier, ambassadeur de France en Côte d’Ivoire dans une récente interview dans le quotidien Nord-Sud : “La crise ivoirienne ne se résume pas seulement, là je parle à titre personnel, avec le minimum d’expérience de ce pays que j’ai acquis depuis mon arrivée il y a six mois, la crise actuelle donc, il serait simpliste de dire qu’elle se résume à un problème ou à un affrontement entre le nord et le sud.
C’est beaucoup plus compliqué que cela. Beaucoup plus politique que cela aussi. D’abord, on ne prête qu’aux riches. Je ne sais pas si la France est riche. Mais, il vaut mieux qu’on parle de vous plutôt que le contraire. Ça prouve que vous représentez un rôle et que vous avez un rôle à jouer. Ce rôle, il est appelé de leurs vœux par beaucoup d’Ivoiriens que je rencontre très souvent, tous les jours, je dirai. Et qui, eux, au contraire, ne reprochent pas à la France non seulement de s’impliquer mais d’être présente en Côte d’Ivoire, pour des raisons que j’ai évoqué tout à l’heure. C’est-à-dire pour les aider, avec l’ensemble de la communauté internationale, à parvenir à la paix et à la sécurité. La France entend ce message.
Elle considère aussi que par l’histoire, la proximité géographique est surtout humaine, elle ne peut pas se désintéresser de la situation de crise en Côte d’Ivoire. Et de l’appel au secours de très nombreux Ivoiriens. Ensuite, bien sûr, quand vous vous impliquez dans une crise quelle qu’elle soit, il y a des coups à prendre. Mais là, nous assumons.
Parce qu’il s’agit de la Côte d’Ivoire, un pays ami, et que nous ne pouvons pas abandonner les Ivoiriens qui sont si proches des Français, et vice-versa, quand ils sont en difficultés”. Nous avons, je dirais, vécu la même situation avec notre diamant. Mais ici, j’ai remarqué que la classe politique ne regarde pas dans la même direction sur la défense des grandes causes nationales.
Les gens sont dispersés. Il faut que la république soit défendue par tous les habitants de ce pays. Il faut que vous preniez en main votre destin. Comme ça, ceux qui le peuvent vous aideront. On constate que vous laissez votre souveraineté entre les mains de la communauté internationale. Après, vous êtes surpris que celle-ci veuille dissoudre vos institutions afin d’affaiblir le régime sorti des élections de 2000. En Angola, nous n’avons jamais accepté cela. En l’état actuel des choses, la Côte d’Ivoire a besoin de l’union de ses fils et filles pour sauver la République.
N.V. : Mais, Excellence, en Angola, il y avait le même scénario. Tous les Angolais n’étaient pas sur la même longueur d’onde. Il y a eu la guerre avec l’UNITA…
C.B.B. : Nous avons su mobiliser notre peuple pour la défense de la cause nationale, et nous avons répondu avec détermination à l’appel lancé par le président de la République, José Eduardo Dos Santos : résistance armée généralisée. Nous avons fait le ménage à l’intérieur de chez nous, vaincu la rébellion et nous nous sommes soudés autour des idéaux nationaux. Nous avons pu faire face au complot de la communauté internationale qui souhaitait installer un régime à sa dévotion. En Angola, tout le monde a compris que chez nous, c’est nous qui décidons, et que nous prenons nos décisions en fonction des réalités de notre pays.
La défense des intérêts légitimes de notre peuple est notre préoccupation majeure. Nous ne téléphonons pas à Washington, Moscou, Lisbonne, paris et Londres pour prendre nos décisions. Nous sommes fiers d’être nous-mêmes avec nos qualités et nos défauts. C’est pour cela que la communauté internationale respecte l’Angola. Je vous rappelle qu’à un moment donné du processus de paix, nous avons demandé le retrait de la mission des nations unies chez nous. Nous avons réglé nous-mêmes le conflit avec la rébellion sans l’aide des nations unies et de la communauté internationale, parce que l’Angola avait une armée, un parti (le MPLA) et le peuple uni derrière ses dirigeants.
N.V. : Le président ivoirien fait autant, mais ça ne marche pas…
C.B.B. : Il faut faire de la pédagogie. Il faut absolument emmener la majorité des Ivoiriens à adhérer à la cause de la lutte pour la souveraineté du pays et à la défense des institutions républicaines. C’est peut-être quelque chose de difficile, mais il faut faire comprendre aux hommes et aux femmes que le destin du pays est en jeu, et que si vous ne le faites pas, personne ne le fera à votre place. Dans la vie des nations, il y a toujours des moments comme ça où le pays tangue. Il faut toujours pouvoir faire preuve de grandeur et de patriotisme. Nous avons confiance dans le patriotisme du peuple ivoirien et nous sommes convaincus qu’il remportera la victoire.
N.V. : Pensez-vous que le nouveau gouvernement peut être l’instrument de cette victoire ? C.B.B. : Il y a un processus en cours que nous saluons et encourageons. Un gouvernement de réconciliation a été formé qui est dirigé par M. Charles Banny. Je pense que ce gouvernement a les moyens de ramener la paix. Il a besoin du soutien de tous. Le Premier ministre doit travailler de concert avec le président de la république pour réussir sa mission. Elle se résume en quatre points : le désarmement de la rébellion et le démantèlement des milices ; le redéploiement de l’administration sur toute l’étendue du territoire national; l’identification et l’organisation du fichier électoral ; la création des conditions d’équité électorale qui puissent permettre l’organisation d’élections avant le 31 octobre 2006.
N.V. : D’aucuns soutiennent que Banny est un pion de la France… C.B.B. : C’est une étiquette qu’on colle au nouveau Premier ministre. Il faut faire attention. Je connais M. Banny, je pense que c’est quelqu’un qui, au fond de lui-même, aime son pays. Il faut donner toute la latitude au Premier ministre de réussir sa mission. La pratique, c’est le seul critère pour juger l’homme. Laissons-le travailler, et après on le jugera. Les étrangers pour nous diviser ont souvent collé des étiquettes aux acteurs politiques en Afrique. La seule étiquette que Banny pourra accepter, je pense, est celle d’être un pro-ivoirien et un patriote !
N.V. : En regardant bien les choses, on a l’impression que Charles Banny a été imposé au président Gbagbo… C.B.B. : La communauté internationale, suite aux accords intervenus dans le processus de paix, a décidé de proposer un Premier ministre avec des pouvoirs élargis. Après plusieurs tractations, c’est le nom de Banny qui a été retenu en accord avec les partis politiques et les représentants des protagonistes de la crise. Le président Gbagbo a entériné le choix. Il l’a nommé par décret.
N.V. : Sur le débat de l’Assemblée nationale, le Premier ministre a pourtant pris position en faveur de la dissolution du parlement. Vous ne le croyez pas ?
C.B.B. : Lui avez-vous posé la question ? Dans son adresse à la nation le 19 janvier 2006, moi, je retiens que le Premier ministre a dit : “j’ai expliqué à mes frères et sœurs ainsi révoltés contre une décision qui n’existait pas, que le GTI n’a pas dissous l’Assemblée nationale. Il n’a ni la compétence ni le pouvoir pour une telle décision. D’ailleurs, je voudrais dire au passage que je ne l’aurais pas accepté en tant qu’ivoirien, et en tant que Premier ministre. Le GTI a tout simplement constaté comme vous et moi, comme tout le monde, que le mandat de l’assemblée nationale actuelle est terminée depuis le 16 décembre, comme le prévoit du reste notre constitution”.
N.V. : Mais Excellence, cette déclaration de Banny a été conditionnée par la rue…
C.B.B. : Je crois plutôt que la grande victoire des manifestations des 16, 17, 18 et 19 janvier, c’est qu’elles ont obligé la communauté internationale à clarifier sa position sanctionnée par la déclaration du président Olusegun Obasanjo, président de l’Union africaine, le 18 janvier. Au nom de la CEDEAO, de l’Union africaine, du médiateur Thabo Mbeki et de l’ONU, le président Obasanjo effectue une visite de travail à Abidjan. Au terme d’une réunion de haut niveau, il déclare ceci, dans les points 1, 2 et 3 du communiqué final de ladite réunion. “Le Groupe de travail international n’a pas de pouvoir pour dissoudre l’Assemblée nationale.
Le Groupe de travail international n’a pas dissous l’Assemblée nationale à l’issue de sa réunion du 15 janvier 2006. Il invite le président de la république et le Premier ministre à poursuivre les consultations en vue de parvenir à une solution politique dans les jours à venir”. Si j’étais un jeune Ivoirien, je serais descendu dans la rue pour protester contre la décision du GTI inacceptable et qui offense la dignité nationale ivoirienne. moi également, je me sens insulté.
Ce sont les jeunes, les femmes et la société civile qui ont défendu les institutions de la Côte d’Ivoire. Nous avons tous lu le communiqué du GTI. Il ne faisait aucun doute que le GTI ne voulait plus des députés ivoiriens parce qu’il cherchait à mener à bien sa politique de liquidation des institutions ivoiriennes. Après la déclaration d’Obasanjo, tout le monde a pu comprendre que le communiqué du GTI a été mal perçu. Ça fait rire parce que je ne suis pas analphabète. J’ai compris leur intention.
N.V. : La victoire des patriotes sur le GTI fait encore des vagues. Que pensez-vous des sanctions infligées par l’Onu à Charles Blé Goudé et Eugène Djué, deux des leaders des jeunes patriotes ?
C.B.B. : Il y a deux poids deux mesures dans la décision des nations unies. L’acharnement contre les jeunes patriotes démontre l’incapacité des nations unies à régler les vrais problèmes de la Côte d’Ivoire. Ces manifestations étaient légitimes parce qu’elles s’inscrivaient dans le cadre de la défense des institutions républicaines.
Peut-être que la prochaine fois, je serai sanctionné pour avoir osé dire la vérité (Rires). Ceux qui défendent les mains nues la république sont punis tandis que ceux qui tuent sont ignorés. Il y a là deux poids deux mesures. Quand il s’agit d’un pays membre du conseil de sécurité dans une affaire, comme le cas des américains en Irak, on oublie les sanctions.
Peut-être que la valeur d’un patriote ivoirien est minuscule par rapport à celle d’un américain. Je regrette qu’un africain originaire du Ghana, pays phare dans la lutte pour l’émancipation du peuple noir, ait perdu toute sa dignité et joue volontiers contre les intérêts de l’Afrique. M. Bush n’a jamais été sanctionné, et pourtant il agit contre les principes de l’ONU en envahissant l’Irak sans l’accord du conseil de sécurité des nations unies.
N.V. : Vous avez dit plus haut que Pierre Schori a appuyé la lutte émancipatrice en Angola. Aujourd’hui, il fait partie de ceux qui piétinent la souveraineté de la Côte d’ivoire…
C.B.B. : Je confirme l’engagement de Pierre Schori pour l’émancipation de l’Afrique dans la lutte dans la décade 60. J’avais beaucoup de respect pour lui. J’appréciais cette grande contribution au mouvement de libération nationale. A cette époque, nous étions dans le même camp et nous protestions contre l’agression américaine au Vietnam.
Aujourd’hui, Pierre Schori dit que les jeunes qui ont manifesté étaient manipulés. Moi, je demande : qui manipule les jeunes ? J’ai trouvé très sages les propos du chef d’état-major des FANCI, Philippe Mangou qui a dit à Pierre Schori que la vocation de l’armée ivoirienne ne lui permet pas de tirer sur ses propres enfants.
Il ne faut pas considérer les jeunes comme une bande de voyous. J’ai lutté moi aussi, tout comme Pierre Schori à Stockholm, dans les rues, participant activement aux manifestations contre la guerre au Vietnam. Donc, c’est à lui de dire qui manipule les jeunes. Pierre Schori a été coopté pour remplacer Tévoédjré à cause de sa tradition de lutteur, à cause de sa générosité pour les luttes émancipatrices et contre l’accession au pouvoir en Afrique par les armes, par les rébellions armées. En ce qui concerne l’Angola qui faisait face à la rébellion de l’UNITA, Pierre Schori a toujours eu une attitude solidaire à notre égard. Je pense qu’il ne le regrette pas. Comme on le voit, c’est la pratique qui détermine l’Homme.
N.V. : Selon vous, qu’est-ce qui peut expliquer ce revirement de position ?
C.B.B. : Je n’en sais rien. Cette question doit lui être posée directement. Chacun de nous a sa conscience, et nous serons jugés par l’histoire. Je suis tranquille et fier ici de représenter l’Angola et d’accomplir mon devoir de militant de la révolution africaine et de diplomate.
N.V. : Beaucoup d’Ivoiriens pensent qu’il faut mettre fin à la présence de la force Licorne et des casques bleus en côte d’Ivoire. Quel est votre point de vue là-dessus ? C.B.B. : En ce qui concerne cette situation, je pense que c’est aux Ivoiriens eux-mêmes, en fonction de l’intérêt de leur pays, de prendre une décision. En tant qu’ambassadeur, je soutiens tous les efforts pour surmonter les obstacles sur la route du désarmement en vue de retrouver l’unité de la Côte d’Ivoire. C’est un devoir auquel je ne me déroberai jamais.
Je répondrai toujours présent jusqu’à mon ultime souffle à l’appel du peuple frère de Côte d’Ivoire. Je n’ai pas de point de vue à vous donner. Je suis ambassadeur d’un pays qui a su résoudre son conflit tout seul. Il appartient à vous Ivoiriens de décider du sort de votre pays. L’Angola en tant que pays ami peut et doit vous soutenir. Il est humiliant pour nous tous africains de voir la campagne médiatique négative contre votre pays. Vous devez œuvrer à mettre fin à cela, et le plus rapidement possible.
N.V. : Excellence, du fait de votre soumission à l’obligation de réserve, certaines de vos déclarations sont mal perçues par l’opposition…
C.B.B. : Je donne toujours avec clarté ma position en tant qu’ambassadeur et militant de la révolution africaine. Je suis farouchement opposé aux diatribes et à la violence verbale. Depuis novembre une certaine presse a essayé de me dénigrer, d’écorner mon image et mon travail. Je ne me suis pas senti offensé par ces propos venant de sous-hommes habitués à violer, voler, tuer ses propres frères. Les forces occultes sont derrières cette sale besogne.
Elles n’ont pas eu le courage de m’affronter en face. Par mes prises de position, j’essaie de faire comprendre aux Ivoiriens la nécessité d’aller aux élections pour mettre fin à la crise. L’Angola soutient sans ambages, la légitimité qui est incarnée par le président élu au suffrage universel ainsi que les élus du peuple. Dans le cadre de la défense de vos institutions, vous ne devez pas tergiverser, sinon vous serez soumis au diktat de la communauté internationale.
N.V. : Si un jour les Ivoiriens devaient prendre les armes contre la France, est-ce qu’ils pourront compter sur le soutien de l’Angola ?
C.B.B. : J’espère bien qu’on n’arrivera pas à là. La France, République de fraternité et de liberté, comprend fort bien la cause des Ivoiriens. J’ai toujours apprécié et respecté la devise de la France : liberté, fraternité, égalité. Les accidents de parcours qui ont surgi dans les relations de la France avec la Côte d’Ivoire sont de courtes durées et sont dus aux ambitions personnelles de certains hommes politiques.
La France éternelle, celle des libertés que nous aimons, restera après la disparition de la scène politique des fossoyeurs de l’amitié et de la coopération entre vos deux pays. Quelle que soit l’issue du présent conflit qui oppose la françafrique aux ambitions légitimes du peuple ivoirien, les poissons continueront à nager, les oiseaux à voler. C’est ça la dialectique de la vie. Je suis certain que le peuple ivoirien triomphera.
N.V. : En tant que militant de la lutte pour la libération de l’Afrique, aujourd’hui, quel regard jetez-vous sur la situation du continent ?
C.B.B. : Aujourd’hui, on peut estimer que la lutte pour l’indépendance a payé. Parmi les pays africains, seul le Sahara occidental n’est pas encore indépendant. Certes, ça a été un parcours difficile. Mais nous avons accompli un des objectifs majeurs de l’ancienne OUA, en vainquant l’Apartheid et en liquidant le système colonial sur le continent africain.
Nous déplorons les conflits et les foyers de tension qui persistent encore sur notre continent. Comme c’est le cas en RDC, dans les Grands lacs, entre le Soudan et le Tchad, la présence espagnole en terre marocaine (Ceuta et Melila). Il y a également une situation confuse au niveau de la corne de l’Afrique, entre l’Ethiopie et l’Erythrée. Du point de vue économique, je suis très triste parce que nous ne maîtrisons pas nos économies. La conséquence, c’est la grande pauvreté qui frappe nos populations. Il faut donc canaliser toutes nos énergies dans le combat pour le développement.
N.V. : Excellence, une question peu discrète. Il semble que des manœuvres sont en cours pour opposer l’Angola et l’Afrique du Sud sur la question ivoirienne. Est-ce vrai ?
C.B.B. : Sur la crise en Côte d’Ivoire, je tiens à relever ici que des tractations sont en cours pour que l’Angola remplace le médiateur Thabo Mbeki. En tant qu’ambassadeur d’Angola, je voudrais réaffirmer le soutien de l’Angola à la médiation du président Thabo Mbeki. L’Afrique du sud et l’Angola sont membres de la SADC (Ndlr : South africa development cooperation).
En tant que pays de la même communauté, nous sommes solidaires, et l’Angola ne saurait torpiller l’Afrique du sud qui de surcroît fait un bon travail. Nous nous élevons ici avec fermeté contre ces manœuvres de division qui sont vouées à l’échec.
Encore une fois, que les colonialistes se ravisent, car nous ne nous laisserons pas distraire. C’est grâce à notre union et notre détermination que nous avons évité l’humiliation à Mugabe. Ceux qui nourrissent l’idée d’arracher le dossier ivoirien à Thabo Mbeki nous trouveront sur leur chemin.
Si seulement le peuple noir pouvait comprendre que seule l'unité pourra nous libérér du joug post-colonial. On aura fait un grand pas... _________________ Le vrai ennemi de l'homme noir est l'homme noir lui même.
Pourquoi les autorités de Côte d'Ivoire ne demandent -elles pas le soutien , le renfort en hommes et moyens militaires des pays frères dignes de ce nom pour se débarrasser de cette rebellion d'un autre âge ?
Il me semble que c'est tout simplement contraire au droit international le plus élémentaire. Comment imaginer qu'un gouvernement puisse faire appel à un autre gouvernement pour faire la guerre à une partie de son peuple ?
Impossible de sauver les apparences...
GBAGBO se disqualifierait immédiatement devant le Conseil de Sécurité de l'ONU, déjà peu enclin à lui accorder la moindre indulgence et qui trouverait ainsi un prétexte en or pour l'exiler (en Afrique du Sud par exemple). _________________ "Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)
Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
Pardon mais ce sujet à t-il sa place dans cette rubrique!??
La rubrique politique et économie serait mieux indiqué, enfin c'est mon avis! il serait bien de respecter le travail fait par le webmaster, pour une bonne participation de tous!!!!!
Bien que je trouve le sujet mal place dans cette rubique, j'interviens tout de même:
J'ai vu une conférence(à la tv) de jacque CHIRAC au cours de la quelle il déclarait que si on "nous demande de partir, nous partirons", je me suis dis, "bien GBAGBO va pouvoir passer à la télé pour annoncer aux ivoiriens et au reste du monde qu'il demande le départ des troupes Françaises!!!?". BLE GOUDE l'a fait, mais il n'a pas mandat pour le faire......Je crois que les responsables français auraient du mal à justifier aux contribuables français le maintient de leur armée dans un pays où ni la population, ni les dirigeants ne veulent d'eux!!!?
On peut lire l'article ici http://news.abidjan.net/article/index.asp?n=177761 _________________ "Le savoir non digéré par la pensée est vain et la pensée non étayée par le savoir est dangereuse. "(Confucius)
"L' Homme est le remède de l'Homme " (proverbe Wolof)
Pourquoi les autorités de Côte d'Ivoire ne demandent -elles pas le soutien , le renfort en hommes et moyens militaires des pays frères dignes de ce nom pour se débarrasser de cette rebellion d'un autre âge ?
Il me semble que c'est tout simplement contraire au droit international le plus élémentaire. Comment imaginer qu'un gouvernement puisse faire appel à un autre gouvernement pour faire la guerre à une partie de son peuple ?
Impossible de sauver les apparences...
GBAGBO se disqualifierait immédiatement devant le Conseil de Sécurité de l'ONU, déjà peu enclin à lui accorder la moindre indulgence et qui trouverait ainsi un prétexte en or pour l'exiler (en Afrique du Sud par exemple).
Tjenbered
« illégal » ?
Oui, je comprends ton étonnement, mais n'oublie pas que j'ai aussi parlé d'apparences...
Est-ce que mon post est plus clair, vu sous cet angle ? _________________ "Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)
Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
Inscrit le: 12 Oct 2005 Messages: 1346 Localisation: Abidjan / Ouagadougou / Bruxelles / Paris / Tours
Posté le: Lun 27 Fév 2006 17:04 Sujet du message:
C'est un analyse toute personnelle, mais je crois que la présence de la France en CI permet à Gbagbo (et à toute la côte d'ivoire) de boxer dans une catégorie au dessus de la sienne.
Je m'explique. Cette situation de ni-guerre ni paix en CI actuellement ne serais certainement pas traité à un niveau aussi haut à l'ONU ou ailleurs si il n'y avait pas la présence de la France. Je crois que Gbagbo l'a compris. Si la France partait nous retomberions de plusieurs cran dans un obscur conflit africain...sans grandes crises humanitaires (pour le moment c'est pas le darfour ou l'ituri la CI, pas de réfugiés par millions et autres calamités..et c'est tant mieux)
Ainsi, si la CI retombait d'un cran comme je le dis...il pourrait botter les rebelles sans que ca offusque beaucoup de monde certes. Mais il pourrait aussi se faire botter. La situation militaire n'est pas si claire sur l'équilibre des forces en présence et après tout il n'a peut etre pas envie de prendre ce risque.
Et donc, je crois que garder la france au milieu de la mêlée et la mouiller au maximum (ce qui l'empeche d'agir impunément) c'est finalement la meilleure solution pour lui de rester. C'est peut etre la meilleur façon que la "guerre" finisse par contre....
Laurent Ggagbo a grand besoin de la France pour justifier son délire de persécution. Les problèmes de la C.I. commence avec l'Ivoirité au milieu des années 1990 et pas en 2002. Gbagbo est le pur produit de l'ivoirité puisqu'il lui doit son pouvoir. Personne n'accuse la France d'avoir fomenté cette théorie. Bédié l'a initié (c'était la France?), Guéi a été emmené au pouvoir (par la France?) pour lutter contre mais il a vite compris combien le truc était juteux et il s'en est servi pour essayer de se maintenir. Gbagbo a profité du filon pour dégager le soldat Guéi mais comme les autres, il a repris les memes thèses pour se maintenir. Je ne vois toujours pas la France dans tout ca. Les victimes de cette ivoirité en ont marre de se faaire rouler et ils passent aux armes. Avaient ils besoin d'être manipulé par la France pour comprendre que c'en était trop? Seule la France donne un cerveau et enseigne le gout de la liberté? J'aurai été ivoirien du nord, j'aurai fait la mêm chose. La France ou le diable lui-même m'aurait proposé son aide, j'aurai pris sans hésiter! Je le dis sans hésiter.
Ce qui fait pleurer Gbagbo aujourd'hui ce n’est pas le rôle de la France en Afrique, mais c’est que la France ne le préfère pas lui. Il est en quête d’amitié avec la France. Il donnerait tout ce qui serait en son pouvoir pour que les troupes françaises continuent à le protéger et l’aide à mettre fin à la rébellion. S’il pense que cette rébellion est l’œuvre de la France (que les rebelles ont su séduire), il aurait souhaité que ce soit plutôt la stabilité de son régime qui soit l’œuvre de cette même France. Meme si ce régime est excluant pour les nordistes qui n'ont connu qu'exclusion et charniers depuis des années. Laurent Gbagbo est le plus vieil opposant ivoirien. Il n’a jamais été un chantre de la rupture avec l’ancien colon, chez qui il est allé demander asile dans les années 80. Il prie de tous ses voeux que son ami Laberty du PS deviennent ministre des affaires étrangères pour que lui aussi ait ses entrées dans la haute sphère décisionnelle française comme les autres. On connaît la chanson.
Gbagbo est arrivé au pouvoir par un concours de circonstance. Dans une élection libre il n’aurait jamais pu être élu. Guéi l’a laissé se présenter étant certain de son insignifiance dans l’électorat. C’est l’union de tous contre Guéï qui l’a fait élire.
Aujourd’hui, dans son délire de persécution il a réussi à drainer un réel soutien populaire. Or, je connais un peu la Côte d’Ivoire. J’ai des amis Akan qui soutiennent à fond Gbagbo. Un d’entre eux a perdu son frère durant les divers manifestations des jeunes patriotes mais il affirme que si c’était à refaire, il ne dissuaderait pas ce frère d’aller manifester encore. Mais quand on lui demande pour qui il votera aux prochaines élections, il répond sans hésiter PDCI (de Bédié), parti majoritairement Akan. Gbagbo sait que c’est ainsi, et il ne peut pas gagner une élection. Il peut être le second parti du pays si on réduit considérablement le parti de Ouattara en faisant d’une majorité de nordistes des non ivoiriens. Et peut-être qu’en plus de cela, en divisant le PDCI, il pourra se faire une place au soleil. Voilà l’enjeu ivoirien. Le reste c’est de la poudre aux yeux. C’est vrai qu’il y’a des problèmes avec le FCFA, avec la distribution du cacao, etc… mais cela relève d’un problème plus général en Afrique et dont Gbagbo quelque soit sa volonté ne pourra faire changer sur tout le continent. La France sait qu’une fois Gbagbo élu dans les circonstances qui furent les siennes, il aurait fallu d’à peine 5 ans pour qu’il ne soit plus au pouvoir puisque tout en C.I. montre que son élection était un accident de parcours.
La Françafrique, je ne sais pas ce que c’est. Il y’a une fragilité des institutions en Afrique qui rend les coups d’Etat faciles. Le nouvel homme fort s’atèle aussitôt à avoir des soutiens puissants qui le financent et le protège. Avec bonnes ou mauvaises intentions. En Amérique du sud c’était les Etats-Unis. Plus proche, connaissant le terrain et avec des intérêts plus directs. On peut parler d’ « étatsunis-amériquedusud »? La France exploserait aujourd’hui que ces putschs continueront à exister, que la corruption demeurera… parce que ce n’est pas la France qui les a inventé et ça existe là où la France n’est pas.
Vous lui accordez trop de pouvoir, trop de peur à cette France. Elle n’est pas innocente, mais elle n’a pas non plus tout le génie que ses colonisés voient en elle !!!
Je me souviendrai toujours de Pascal Lissouba qui après la perte de son pouvoir déclarait sur les antennes que depuis son élection en 1992 il se « croyait » surveillé par la France. A tel enseigne, ajoutait-il, qu’il trichait dans la distribution des champs pétrolifères congolais, pour offrir les meilleurs à la France, alors que personne ne le lui avait demandé ni directement ni par suggestion. C’est son aveu. Le problème c’est qu’il croit en la françafrique et comme toute superstition, elle repose sur une crédulité, elle nécessite des sacrifices envers le dieu craint pour l’apaiser, dieu de qui on se sent sans cesse épié (Y. Fofana est le dernier sacrifice de Gbagbo sur l’autel France). On plonge carrément dans un délire de magie politique dont SURVIE (un collège de blancs paternalistes inventeur de la francafrique) est le grand orchestrateur, inconsciemment ou pas. Le triomphe de la théorie -disant plutôt "le culte"- de la françafrique ne profite qu’à la France qui n’est même plus obligé de se déplacer pour faire peur. Au point où même les candidats putschistes africains ont pris l’habitude de demander l’autorisation de la France avant de passer à l’action. Car la religion françafricaine nous a convaincu que lorsqu’on a pas l’autorisation de la sacro-sainte France, on ne peut rien faire. N’est ce pas de l’aliénation ?
La France tire les profits de ce mythe de la Françafrique au niveua mondial aussi. Son poids se justifie par le fait que les autres pays estime qu’elle est capable de rassembler à coup sûr une quarantaine de signature à l’ONU. La Françafrique croit l'aura de la France.
Pourtant , nombre de pays ont pris des mesures directement contraires aux intérêts immédiats de la France sans que le ciel ne leur tombe sur la tête. Lissouba a bien obtenue une revalorisation de ses redevances pétrolières. Sassou l’a fait en 2000 après avoir traîné Total devant les tribunaux pour dénoncer des contrats lésant le Congo sous Lissouba, il a même fermé les vannes durant un an, et ouvert le marché aux américains, aux chinois... Dos Santos joue régulièrement dans cette cours aussi. Arrêtez de nous soûler avec la toute puissance de la déesse France, qui ne trahi que la vénération de certains pour leur maître.
Je crois que les francophones africains sont les plus rattachés à l’ancien colon et ont le plus de mal à couper le cordon ombilical avec lui. Ils veulent tuer le père dans un crime oedipien qui n’en finit pas. Pas que le père leur échappe à tous les coups, mais le plus excitant pour eux ce n’est pas la victoire en elle-même, mais l’instant du crime et la fascination pour celui qu'ils doivent tuer. _________________ Révélons de l'Afrique et des Noirs ce qu'ils ont de positif. Pour le reste, les impérialistes occidentaux et leurs valets aliénés ou consentants s'en chargent déjà.
L'Afrique, j'y crois!
Marvel
Ce n'est pas l'Angola qui a permis à l'inerralable DSN alias Denis Sassou Nguesso de reprendre le pouvoir au Congo?
Dos Santos, président Angolais est impliqué dans pas mal de traffics liés à la françafrique, voir l'affaire Falcone.D'autre soutiennent qu'il est un des bras armés de cette mafia...
Le conflit Angolais ne cachait il pas une lutte d'hégémonie entre les noirs "autochtones" incarnés par Savimbi et l'UNITA et l'élite métisse et d'origine cap-verdienne incarnée par le MPLA et A Neto (marié à une portugaise) suivi par Dos Santos?
Un angolais m'a expliqué la situation des autochtones au pays, s'est édifiant!
Maintenant, l'ambassadeur d'Angola en CI nous parle d'anticolonialisme , qui manipule qui?
Décidemment tout cela est bien compliqué _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
A la vue de cet article et la lecture de certains, je commence a croire que Marvel aurait raison concernant le conflit Ivoirien.
En effet, pkoi Bagbo n'a tjrs pas demander le depart officiel des troupes francaises: qu'elles reviennent sous le mandat de l'ONU c un autre pb mais qu'il le demande officiellement. Il donne l'impression de jouer double jeu.
Par ailleurs, pkoi ne pas finir une fois pour toute avec cette rebellion: encore une fois, cela me donne l'impression d'un double jeu. j'ai plus l'impression que Bagbo veut montrer sa force aux Francais afin d'etre l'homme de la FrancAfrique a la place de l'autre mais la France doit surement ne rien vouloir entendre car c lui qui decide qui doit etre le pion, pas le pion.
Je peux me tromper mais c cette impression que me donne ce conflit... un jeu de chat a la souris puisqu'un veritable conflit entre FrancAfricains et Ivoiriens.
Je ne comprends pkoi cette même question du retrait de la France par la bouche de Gbagbo encore , encore et encore ...
On l'a déjà débattu ici (n+n) fois , au moins si vous passez votre temps a éviter les post sur ce conflit , pkoi ne lisez-vous pas cet ambassadeur avant de poser vos questions ?
Le premier politique imbécile sortirait publiquement pour imposer le départ de l'armée francaise , ce qui serait normal , mais loin d'être intelligent ...quand on a pas certaines cartes et , est politiquement nul .
Je rappelle ici que c'est grâce à Gbagbo que le multipartisme est née en Côte-d'Ivoire , le FPI le premier parti d'opposition et la Voie le premier journal d'opposition .
Vous croyez que c'est avec des réactions epidermiques comme ceux-là que le multipartisme s'est installé dans ce pays qui était très ethnitisé ?
Non , c'est en éduquant le peuple , en faisant la promotion de la démocratie !
Si on veut gagner cette guerre contre la France , ce n'est absolument pas en disant à la France de quitter le pays publiquement , parcequ'elle ne s'emcombrerait pas de vertus et se mettra sans honte sous le couvert Onusien , et nous fera une guerre pire que n'importe laquelle vue sur cette terre d'AFrique !
Quand cela arrivera , dites-moi qui ici , en Afrique ou dans le monde se manifestera ? L'Angola ( malgré leur bonne volonté , les angolais ne peuvent rien du tout pour nous ) ? L'Afrique du sud , Thabo Mbéki est panafricaniste , mais ne siège pas encore au Conseil de sécurité , Vous qui êtes assis devant vos PC et qui haranger ...les testosterones , les leaders Africains ? GRioo ? .
well , à part nous-mêmes personne ne pourra rien pour nous .
La seule manière de se débarraser de la France et de sa soldatesque , c'est l'implication Totale du Peuple Ivoirien , et ce n'est pas des appels à des belligérences publiques qui amèneront le Peuple à suivre un mot d'ordre , mais grâce à L'éducation et le Temps .
Il faut éduquer les gens sur les notions de libertés économiques , politiques , monétaires , culturelles ect... tout chose qui n'est pas si facile à faire , mais qui est faisable !
Les mêmes problèmes de mobilisations se posaient avant l'instauration du multipartisme au début des années 90 , il a fallut près de 10 ans avant que les citoyens s'imprègnent de l'imporatnce d'avoir un pays multipartique , et lors des élections de 2000 , puisque le Peuple etait prêt à se battre pour être politiquement multipolaire , il a affronté ,dès le fameux mot d'ordre de Gbagbo , les mains nus , les militaires sous Guéi Robert et ...les a vanicu .
Il a suffit d'un mot d'ordre pour qu'il descende dans les rues pour exiger la légalité dans les élections .
L'éducation et Le Temps , mes amis , ce sont eux nos seuls alliés en ces temps troubles .
Dans ce conflit , les gens sont mobilisés , mais pas assez pour défendre le pays assez longtemps . Blé Goudé , malgré le bruit qu'il fait ne tiendrait pas une semaine d'insurection devant l'armée francaise , c'est ca la verité .
Aucun pays ne veut nous vendre des armes pour nous défendre, chacun en est désolé , mais personne ne peut nous aider , ca aussi c'est une vérité ...
Le jour l'on sentira que chaque citoyen Ivoirien est un Blé GOudé en puissance , ce jour là , on n'aura pas besoin de motion publique contre l'armée Francaise pour la chasser , les choses se feront d'elles mêmes .
Les mentalités n'évoluent pas aussi vite en Côte-d'Ivoire ( partout en Afrique d'ailleurs ) qu'ici sur Grioo , oubien que celle des Mamadou ou des Gbagbo en Afrique , voilà pkoi , il faut d'abord enseigner au Peuple , il faut leur faire prendre conscience que de notre liberté politique , militaire , economique , culturel ect...depend notre developpement , et si aujourd'hui nous sommes encore à courrir après Thabo MBéki , c'est parceque le Peuple n'est pas encore bien éduqué à cet autre combat .
Nous n'aurons vraisemblablement pas une autre chance dans un avenir proche de nous departir de la France, que celui-là , voilà pkoi il faut laisser du Temps au Temps , il faut que tous les Ivoiriens soient totalement concernés par ce qui nous arrivent , le reste se fera sans preblème .
Rappelz-vous de l'adage : "Le Temps est l'autre nom de Dieu " ..dixit Laurent Gbagbo . _________________ "Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
Laurent Ggagbo a grand besoin de la France pour justifier son délire de persécution. Les problèmes de la C.I. commence avec l'Ivoirité au milieu des années 1990
... et toi comment tu justifies ton délire ? Toujours dans tes élucubrations ...
Malgré toute l'information et la pile de Savoir panafricain dont ils disposent , certains ,sur ce site ne sont pas encore capable de cerner les enjeux qui se joue en Côte-D'ivoire , comment esperer que ceux qui soient en Afrique ( en majorité analphabètes et sous-informés )comprennent qu'il faille qu'ils se battent pour leur pays ou leur continent ?
La tâche est longue et ardue , ...mais faisable . _________________ "Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
Inscrit le: 12 Oct 2005 Messages: 1346 Localisation: Abidjan / Ouagadougou / Bruxelles / Paris / Tours
Posté le: Lun 27 Fév 2006 18:38 Sujet du message:
Gnata,
Ce n'est pas le FPI qui est descendu dans la rue en 2000 mais tout le peuple ivoirien. C'est toute la cote d'ivoire qui s'est senti flouée et c'est en effet que parce que tout le monde est descendu que Guei a su tout de suite que c'était mort.
Pour le reste, je ne m'attendais pas à ce que tu m'applaudisses t'inquiète
Mais je reste convaincu que Gbagbo N'EST PAS un homme de rupture. Il n'y a que de voir dans combien de domaines beaucoup de choses ont été reconduites en l'état. Je rentre de Yamoussoukro ou se construisent pleins de batiments pour le transfert de la capitale, j'ai été surpris d'apprendre que c'est Pierre Fakhoury le grand maitre d'oeuvre de tout cela. (fakhoury= architecte Libanais qui a construit la basilique pour Houphouet). Ca ne me choque pas plus que çà...mais çà me fait sourire.
Et de plus d'apprendre que notre ami Fakhoury se lance dans l'exploitation du pétrole dont il vient d'obtenir pour sa société Yam Petroleum l'exploitation d'un bloc. Rien de nouveau sous le soleil selon moi...mais comme selon Gnata il faut être patient...
Donc pour moi, la France est le meilleur allié implicite de Gbagbo pour sa conservation du pouvoir. Et le meilleur exemple c'est que si l'armée française n'était pas présente en CI on aurait à peine trois posts sur GRIOO pour en parler....mais c'est tellement pratique de se défouler sur la francafrique que le cas ivoirien est une aubaine pour tout afro-conscient en mal de prouver quoi que ce soit
nallyter a écrit:
Pourquoi les autorités de Côte d'Ivoire ne demandent -elles pas le soutien , le renfort en hommes et moyens militaires des pays frères dignes de ce nom pour se débarrasser de cette rebellion d'un autre âge ?
Il me semble que c'est tout simplement contraire au droit international le plus élémentaire. Comment imaginer qu'un gouvernement puisse faire appel à un autre gouvernement pour faire la guerre à une partie de son peuple ?
Impossible de sauver les apparences...
GBAGBO se disqualifierait immédiatement devant le Conseil de Sécurité de l'ONU, déjà peu enclin à lui accorder la moindre indulgence et qui trouverait ainsi un prétexte en or pour l'exiler (en Afrique du Sud par exemple).
Dans cette affaire, il n'y a plus à se demander si c'est contraire au droit international ou pas, il s'agit plutôt d'employer les méthodes de l'oppresseur contre ce même oppresseur. Au Congo Brazzaville en 1997 le président au pouvoir Sassou Nguesso qui est aussi le président actuel de l'unité Africaine a fait appel aux troupes Angolaises de Dos Santos pour gagner la guerre contre le pouvoir démocratiquement élu plus tôt.
L'attitude de l'Angola me parait étrange à cause des faits que j'ai évoqués au paragraphe précédent, elle a été la première à soutenir un homme que la France plaçait au pouvoir au Congo Brazzaville, et maintenant elle veut jouer les défenseurs de la souveraineté? Hmm hmm c'est une attitude louable mais bizarre quand même...à moins que le gars interviewé n'ait pas la même vision des choses que le Dos Santos.
Citation:
Ce n'est pas l'Angola qui a permis à l'inerralable DSN alias Denis Sassou Nguesso de reprendre le pouvoir au Congo?
Carrément... _________________ youngsoldier's back
Ce n'est pas l'Angola qui a permis à l'inerralable DSN alias Denis Sassou Nguesso de reprendre le pouvoir au Congo?
Lissouba soutenait l'UNITA,c'est pour ça qu'ils ont aidés la france et Sassou au Congo.
Citation:
Le conflit Angolais ne cachait il pas une lutte d'hégémonie entre les noirs "autochtones" incarnés par Savimbi et l'UNITA et l'élite métisse et d'origine cap-verdienne incarnée par le MPLA et A Neto (marié à une portugaise) suivi par Dos Santos?
Un angolais m'a expliqué la situation des autochtones au pays, s'est édifiant!
Il me semble que Dos Santos est noir bon teint Savimbi etait une création des portuguais,il n'était pas indépendantiste.Puis les occidentaux se sont servis de lui contre le MPLA,qui était communiste.De plus quand ils l'ont dégommé,la guerre fut terminé une bonne fois pour toute.
Bon,dans le fond je suis d'accord avec Gnata.Moi aussi je trouve que Gbagbo est mou,que parfois il est ambigu,quelqu'un comme Koulibaly est plus claire dans ces propos,mais vous et moi,sommes tranquillement assis derrière un clavier.C'est facile de dire qu'il doit faire ceci et cela,mais le gars risque sa peau tous les jours.Les ivoiriens sont seuls,tous les pays avoisinants sont contre eux,Gbagbo dirige un pays néo-colonisé depuis 40ans...L'ambassadeur donne des leçons sur l'independance de son pays,de son armée qui peut déloger les rebelles,mais il ne dit pas que ce sont les portuguais(anciens colonisateurs) qui vont former les forces de défense du pays.L'afsud:que peut elle faire??Comme l'a dit Gnata,elle n'a pas de siège aux conseil de sécurité de l'Onu...
Bref on ne sait ce que ce c'est d'être dans un fauteil présidentielle,surtout celui de Côte d'Ivoire. _________________ "tout nèg a nèg
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
Le conflit Angolais ne cachait il pas une lutte d'hégémonie entre les noirs "autochtones" incarnés par Savimbi et l'UNITA et l'élite métisse et d'origine cap-verdienne incarnée par le MPLA et A Neto (marié à une portugaise) suivi par Dos Santos?
Un angolais m'a expliqué la situation des autochtones au pays, s'est édifiant!
Maintenant, l'ambassadeur d'Angola en CI nous parle d'anticolonialisme , qui manipule qui?
Décidemment tout cela est bien compliqué
Il faut comprendre qu'avant Gbagbo , tous les membres influents de L'unita de Savimbi avaient des passeports Ivoiriens , et c'est de la C.I qu'ils planifiaient tous leurs plans de rebellion armée .
À l'arrivée de Gbagbo , lorsque tous leurs passeports leur fut repris , les membres de l'Unita se sont vu pratiquement obligés de faire la paix avec leur gouverment , l'on dit même que c'est ce qui a tué Savimbi , de fait , l'Angola se rappelle que grâce à Gbagbo , leur pays a renoué avec la paix !
Et si l'ambassadeur Angolais parle de panafricaisme aujourd'hui , il faut lire entre ses mots pour comprendre qu'il veut juste nous renvoyer la pareille , rien d'autre .
Nul n'ignore que sous Houphouët , la Côte-d'Ivoire était la base arrière de beaucoup de rebellions armées , la guerre du Biafra , du Libéria , les coups d'état au Ghana , au Togo ,au Niger , au Tchad , en Angola , les relations avec l'Afrique du sud raciste ,ect... tout ca grâce aux bons soins de la France ...
Il a , dès sa prise de pouvoir , bouché le sous-terrain reliant l'ambassade de France à la présidence Ivoirien , au grand étonnement de Michel Dupuche ambassadeur Francais en C.I , ...on reconnaît l'historien et l'africaniste Gbagbo par ses actes , non pas par ses paroles . _________________ "Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
Mais je reste convaincu que Gbagbo N'EST PAS un homme de rupture. Il n'y a que de voir dans combien de domaines beaucoup de choses ont été reconduites en l'état. Je rentre de Yamoussoukro ou se construisent pleins de batiments pour le transfert de la capitale, j'ai été surpris d'apprendre que c'est Pierre Fakhoury le grand maitre d'oeuvre de tout cela. (fakhoury= architecte Libanais qui a construit la basilique pour Houphouet). Ca ne me choque pas plus que çà...mais çà me fait sourire.
Et de plus d'apprendre que notre ami Fakhoury se lance dans l'exploitation du pétrole dont il vient d'obtenir pour sa société Yam Petroleum l'exploitation d'un bloc. Rien de nouveau sous le soleil selon moi...mais comme selon Gnata il faut être patient...
Donc pour moi, la France est le meilleur allié implicite de Gbagbo pour sa conservation du pouvoir. Et le meilleur exemple c'est que si l'armée française n'était pas présente en CI on aurait à peine trois posts sur GRIOO pour en parler....mais c'est tellement pratique de se défouler sur la francafrique que le cas ivoirien est une aubaine pour tout afro-conscient en mal de prouver quoi que ce soit
Je crois que le concept de FrançAfrique est assez mal compris.
Pour moi, nous représentons tous de la FrançAfrique car nous avons été façonnés par les Français, par l’école française et pour la France…
Pour moi, servir la françafrique, c’est de prôner, en toute bonne foi, des méthodes de développement apprises dans les universités occidentales sans même tenir compte de nos spécificités africaines ou imaginer que nous pourrions inventer d’autres méthodes propres à l’Afrique.
C’est être incapables de nous imaginer en leaders ou en porteurs d’idées pour le monde et de nous comporter comme tel.
C’est ce qui rend les français aussi arrogants car ils savent jusqu’à quel point « ils nous tiennent ».
Le jour où un gouvernement Ivoirien décidera de changer son système d’éducation, la langue officielle des cours etc. marquera le commencement de la fin.
La rupture, il n’y a que ça de vrai.
Mais en attendant, je suis d’accord avec toi concernant Gbagbo.
Il a bel et bien besoin de la France, car il est aussi « Français » que nous tous.
Dans le cas des pays comme la C.I n’y a que par la société et le peuple que la « liberté » peut s’acquérir.
Petite question :
Existe-t-il en C.I une personnalité politique qui prône, un peu comme Aminata D. Traoré au Mali, une reprise, par les ivoiriens, de leur propre culture ? Destin ? Imaginaire ? _________________ "Nous avons accepté l'inacceptable"
JP Bemba
Dernière édition par Katana le Mar 28 Fév 2006 02:54; édité 3 fois
Seul souci, (à confirmer, rectifiez-moi), j'ai lu que le gouvernement Dos Santos, donc le sien aurait détourné en 5 ans (1997-2002) 4 millards de dollars !!!
c'est pas une attitude très panafricaine tout ça !!!
ça sent surtout la francafrique et pas la panafrique... _________________ "Nous avons accepté l'inacceptable"
JP Bemba
Lissouba soutenait l'UNITA,c'est pour ça qu'ils ont aidés la france et Sassou au Congo.
Ah c'est vrai, je n'ai pas pensé à ça...c'est vrai que Lissouba entretenait de bonnes relations avec le fameux Savimbi...c'est peut-être bien la raison du soutien de Dos Santos... _________________ youngsoldier's back
Existe-t-il en C.I une personnalité politique qui prône, un peu comme Aminata D. Traoré au Mali, une reprise, par les ivoiriens, de leur propre culture ? Destin ? Imaginaire ?
Drôle de question ! Depuis le temps qu'on parle de Gbagbo et de son combat , ca aurait dû te mettre la puce à l'oreille .
Et qui est Aminata Traoré ? As t-elle l'Onu , l'armée francaise et ses rebelles aux fesses pour parler de choses qu'elle refuterait au premier coup de kalachnikov ?
C'est bien beau les revolutionnaires de Salon , mais les vrais sont ceux qui sont au front , pas dans les colloques à Paris ou à New-york avec des bouquins pleins ...les revolutions ! _________________ "Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
Drôle de question ! Depuis le temps qu'on parle de Gbagbo et de son combat , ca aurait dû te mettre la puce à l'oreille .
Quel combat ?
Celui là ? :
Benny Da B' a écrit:
Mais je reste convaincu que Gbagbo N'EST PAS un homme de rupture. Il n'y a que de voir dans combien de domaines beaucoup de choses ont été reconduites en l'état. Je rentre de Yamoussoukro ou se construisent pleins de batiments pour le transfert de la capitale, j'ai été surpris d'apprendre que c'est Pierre Fakhoury le grand maitre d'oeuvre de tout cela. (fakhoury= architecte Libanais qui a construit la basilique pour Houphouet).(...)
Et de plus d'apprendre que notre ami Fakhoury se lance dans l'exploitation du pétrole dont il vient d'obtenir pour sa société Yam Petroleum l'exploitation d'un bloc. Rien de nouveau sous le soleil selon moi...mais comme selon Gnata il faut être patient...
Tu me diras...Il a plus important à faire que virer certains amis de la France et de papa Houphouet...
gnata a écrit:
Et qui est Aminata Traoré ? As t-elle l'Onu , l'armée francaise et ses rebelles aux fesses pour parler de choses qu'elle refuterait au premier coup de kalachnikov ?
C'est bien beau les revolutionnaires de Salon , mais les vrais sont ceux qui sont au front , pas dans les colloques à Paris ou à New-york avec des bouquins pleins ...les revolutions !
Si A. Traoré n’était pas économiste et sociologue ou n’avait pas été ministre, je l’aurai effectivement classée parmi les « intellectuels de salon ».
S’agit-il de la France qui a accordé l’asile a Gbagbo avant d’en faire un fervent membre de l’internationale socialiste et de le réintroduire EN C.I comme l’on fait avec certaines espèces rares? qui le poursuit aujourd’hui ?
Monde cruel… _________________ "Nous avons accepté l'inacceptable"
JP Bemba
gnata a écrit:
Drôle de question ! Depuis le temps qu'on parle de Gbagbo et de son combat , ca aurait dû te mettre la puce à l'oreille .
Quel combat ?
Celui là ? :
Benny Da B' a écrit:
Citation:
Mais je reste convaincu que Gbagbo N'EST PAS un homme de rupture. Il n'y a que de voir dans combien de domaines beaucoup de choses ont été reconduites en l'état. Je rentre de Yamoussoukro ou se construisent pleins de batiments pour le transfert de la capitale, j'ai été surpris d'apprendre que c'est Pierre Fakhoury le grand maitre d'oeuvre de tout cela. (fakhoury= architecte Libanais qui a construit la basilique pour Houphouet).(...)
Et de plus d'apprendre que notre ami Fakhoury se lance dans l'exploitation du pétrole dont il vient d'obtenir pour sa société Yam Petroleum l'exploitation d'un bloc. Rien de nouveau sous le soleil selon moi...mais comme selon Gnata il faut être patient...
Tu me diras...Il a plus important à faire que virer certains amis de la France et de papa Houphouet...
gnata a écrit:
Citation:
Et qui est Aminata Traoré ? As t-elle l'Onu , l'armée francaise et ses rebelles aux fesses pour parler de choses qu'elle refuterait au premier coup de kalachnikov ?
C'est bien beau les revolutionnaires de Salon , mais les vrais sont ceux qui sont au front , pas dans les colloques à Paris ou à New-york avec des bouquins pleins ...les revolutions !
Si A. Traoré n’était pas économiste et sociologue ou n’avait pas été ministre, je l’aurai effectivement classée parmi les « intellectuels de salon ».
S’agit-il de la France qui a accordé l’asile a Gbagbo avant d’en faire un fervent membre de l’internationale socialiste et de le réintroduire EN C.I comme l’on fait avec certaines espèces rares? qui le poursuit aujourd’hui ?
Monde cruel…
Je considère que quelqu'un qui est ménacé à longueur de temps par l'Onu , le tribunal pénal International , accusé à tort de meurtre par ses pairs depuis bientôt 4 ans ,et qui a vécu d'inombrables coups d'états manqués , a pu rester dans un palais en novembre 2004 pendant deux jours en supportant des bombardements à la roquette de l'armée Francaise ect.... est un peu plus crédible qu'une bonne dame qui a déjà été ministre et dont on a jamais entendu parlé les actions concrètes...
Mais bon , comme je l'ai déjà dit , dans les situations les plus rudes , tous autant que nous sommes faisons ce que nous sommes appélés à faire , ainsi donc les mauvaises langues ont des langues mauvaises , les méchants restent méchants , Benny B . dénigre , Allassane complote , La France essaie de destabiliser , les Rebelles obeissent à leur maître , L'Onu légalise des brigands , les pairs Africains insultent et ne sont pas solidaires , Katana se pose des questions et choisi ses reponses comme il l'entend ...et Beaucoup d'Ivoiriens et Gbagbo défendent leur pays ...Anisi donc, There is nothing new under the Sun , tout le monde fait ce qu'il doit faire . _________________ "Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
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Posté le: Mar 28 Fév 2006 14:38 Sujet du message:
gnata a écrit:
Benny B . dénigre ,
Juste pour revenir là dessus...je ne dénigre par plaisir ou par systématisme. J'ai déjà expliqué que y a rien qui me révulse plus que les faux prophètes. Alors j'essaie de garder les yeux ouverts.
Connais tu la "fable" de Bigard sur la différence entre l'enc... de droite et l'enc... de gauche ?
C'est un peu çà mon propos...amène moi alassane au pouvoir que je serais bien virulent pour des raisons POLITIQUES (son programme de gvt est ultra-libéral...ce qui ne me sied guère..)
Et donc pour Gbagbo, j'essaie de trier dans ce qu'il dit et fait.
Pour avancer je met un article de notre voie de ce matin qui montre qu'il n'y a pas une totale unanimité de tout un peuple. Mais qui montre aussi qu'il y a une majorité (même légère). ALors Gbagbo pourrait s'en servir pour assumer pour une fois les positions qu'il fait prendre et dire par ses compères ?
" Sondage réalisé par le CIRES sur la Démocratie et les Droits de l’Homme: 54,27 % de la population n’ont pas confiance aux forces impartiales
Issue No.: 2326
du
Mardi 28 Fevrier 2006
Une enquête d’opinion réalisée par le Centre ivoirien de recherches économiques et sociales (CIRES ) révèle que la majorité de la population ivoirienne ne croit pas en la capacité des forces impartiales à ramener la paix.
Le Centre ivoirien de recherches économiques et sociales ( CIRES ) a organisé, hier, à son siège de Cocody, une conférence de presse pour présenter officiellement les résultats d’une enquête d’opinion sur la Démocratie et les Droits de l’Homme. Ce travail, réalisé courant septembre-août 2005 par l’Observatoire de l’opinion publique sur la Démocratie et les Droits de l’Homme, a porté sur un échantillon de 6500 personnes dont l’âge minimal est de 15 ans. On y dénombre 50,07 % de femmes et 49,33 % d’hommes. On note, en outre que les ressortissants de la CEDEAO représentent 13,08 % contre 86,92 % d’Ivoiriens. La population cible est répartie dans les communes d’Abidjan, à l’exception du Plateau, dont le nombre de résidents (0,36 % selon le recensement de 1998) a été jugé négligeable par les enquêteurs.
Les résultats présentés révèlent que 54,27 % de la population interrogée ne croient pas à la capacité des forces impartiales à assurer le maintien de la paix en Côte d’Ivoire. Tandis que 45,73 % soutiennent le contraire. Le document précise que 57,9 % de ceux qui ne croient pas en l’action de Licorne et de l’ONUCI ont un âge compris entre 15 et 30 ans. La répartition selon le sexe donne 51,9 % d’hommes contre 48,1 % de femmes.
Le sondage révèle, également, que 78,31 % de personnes n’ont pas confiance aux discours des hommes politiques quant à la fin de la guerre. Elles reprochent généralement aux hommes politiques le mensonge (63,93 %) , la duplicité (22,76 % ) et le manque de culture démocratique (9,44 %). 33,09 % des personnes interrogées estiment que les hommes politiques devraient plutôt se préoccuper de l’instauration de la paix ( 33,09 %) et du désarmement (23,76 %).
Sur le processus de crise, 65,45 %, la population cible estiment que le processus DDR aura bel et bien lieu. En revanche, 35,55 % estiment que le désarmement n’aura pas lieu. En outre, 97,06 % de l’opinion se disent prêts à pardonner et 90,17 % estiment que la réconciliation est possible.
Par ailleurs, il ressort du sondage que 56,13 % n’ont pas confiance en la Justice ivoirienne. Parmi eux, 80,26 % jugent la Justice corrompue, tandis que 19,74 % dénoncent la partialité du personnel de Justice.
Sur la liberté et la libre circulation des personnes, 4,81 % des personnes interrogées affirment avoir été persécutées dans les 12 derniers mois précédant l’enquête. Les raisons évoquées sont : le délit d’opinion ( 50,20 % ), l’appartenance à un parti politique ( 20,57 %), le délit de patronyme (15,12 %) , le fait d’être étranger ( 0,94 %). 76,19 % de la population cible disent n’avoir jamais rencontré de problème avec les Forces de défense et de sécurité lors des contrôles d’identité. A contrario, 17,06 % dénoncent le racket, 5,68 % une agression verbale et 0,09 % une agression physique. Malgré tout, la majorité des personnes interrogées ( 51,92 %) estime que l’Etat assure une protection équitable pour tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire.
De façon générale, les populations interrogées estiment, pour 25,21 % d’entre elles, que la Côte d’Ivoire n’est pas un pays, 25, 44 % n’ont pas d’avis sur le sujet et 49,34 % pensent plutôt que la pratique de la démocratie est une réalité dans le pays. En effet, 93,15 % disent croire en la démocratie comme meilleur moyen de gouvernement. Même si la perception du concept de démocratie diffère grandement selon les personnes interrogées. En effet, 49,47 % d’entre elles définissent la démocratie comme la liberté d’expression, 2,77 % l’assimilent à la paix. 10, 95 % avouent ne pas savoir ce que c’est, tandis que 0,04 % estiment quant à eux, que la démocratie, c’est l’intolérance. Un pourcentage similaire de personnes croit que c’est la dictature. C’est donc à juste titre que les représentants de partis politiques, des ONG et autres instituts ont recommandé la conduite d’enquêtes complémentaires et une bonne campagne d’explication en vue de garantir une meilleure utilisation des résultats du sondage. Ils ont, par ailleurs, appelé de tous leurs vœux la création d’un observatoire de l’éthique et de la moralisation de la vie publique et l’élaboration d’un code de conduite pour réguler l’ impact des acteurs politiques sur la société.
En réponse, le professeur Mama Ouattara, directeur du CIRES, qui était entouré du docteur Barry Mody Bakar et de ses collaborateurs à rappeler que le but de l’enquête d’opinion est de mettre des statistiques à la disposition du grand public et surtout des institutions qui en auraient éventuellement besoin. Tout en promettant de tenir compte de certaines des recommandations, il a souhaité que les résultats du sondage puissent aider à la réconciliation.
...Sur la liberté et la libre circulation des personnes, 4,81 % des personnes interrogées affirment avoir été persécutées dans les 12 derniers mois précédant l’enquête...
Pour un pays en guerre , il faut avouer que c'est fantastique !
Benny reprend :
Citation:
...amène moi alassane au pouvoir que je serais bien virulent pour des raisons POLITIQUES (son programme de gvt est ultra-libéral...ce qui ne me sied guère..)
Et donc pour Gbagbo, j'essaie de trier dans ce qu'il dit et fait
Et bla...bla...bla ... à d'autres Benny . Et en fait , que sais-tu du programme d'Allassane ? _________________ "Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
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Posté le: Mar 28 Fév 2006 15:45 Sujet du message:
gnata a écrit:
Et bla...bla...bla ... à d'autres Benny . Et en fait , que sais-tu du programme d'Allassane ?
Ben j'étais là en 2000 pendant la campagne électorale. ADO a bien silloné le pays en martelant que des pluies de milliars s'abattraient sur la Côte d'Ivoire si il était élu de sa voix nasillarde. Tu t'en souviens j'imagine ? Ou peut être étais tu déjà parti ?
Sinon, tu te souviens peut etre de son passage au poste de premier ministre et de ses privatisations juteuses. Ou peut etre était tu déjà parti ?
Mon bla bla qui semble tant t'énerver / t'amuser ne sont que des faits. Des faits que je récolte en arpentant ce pays de long et large depuis pas mal de temps.
Je considère que quelqu'un qui est ménacé à longueur de temps par l'Onu , le tribunal pénal International , accusé à tort de meurtre par ses pairs depuis bientôt 4 ans ,et qui a vécu d'inombrables coups d'états manqués , a pu rester dans un palais en novembre 2004 pendant deux jours en supportant des bombardements à la roquette de l'armée Francaise ect....(...)
a quelque chose à ce repprocher...
gnata a écrit:
Mais bon , comme je l'ai déjà dit , dans les situations les plus rudes , tous autant que nous sommes faisons ce que nous sommes appélés à faire , ainsi donc les mauvaises langues ont des langues mauvaises , les méchants restent méchants , Benny B . dénigre , Allassane complote , La France essaie de destabiliser , les Rebelles obeissent à leur maître , L'Onu légalise des brigands , les pairs Africains insultent et ne sont pas solidaires , Katana se pose des questions et choisi ses reponses comme il l'entend ...et Beaucoup d'Ivoiriens et Gbagbo défendent leur pays ...Anisi donc, There is nothing new under the Sun , tout le monde fait ce qu'il doit faire .
Gnata,
Ce qui est certain, je te le concède, c’est que je ne peux pas juger l'action de Laurent Gbagbo dans les circonstances actuelles car il n’a pas beaucoup de champ de manœuvre.
Quelques lignes plus haut, je donne ma définition de la francAfrique (qui pourrait tout aussi bien devenir Américafrique ou libéralismafrique) et je donne également quelques pistes pour (toujours selon moi) en sortir.
Maintenant la question que je te pose est la suivante : Est-ce que Gbagbo allait dans le sens d'une sortie de la FrancAfrique pendant la période durant laquelle il a gouverné « dans la paix » ?
Son ancien ministre de l’économie, Mamadou Koulibaly, un homme que j’admire pour son parlé vrai, est un chantre du « liberalismAfrique » à tendance « AméricAfricaine » et bien que je l’admire, je crois qu’il aurait fait partie de cette catégorie de leaders qui aurait entrainé l’Afrique vers plus de richesse de façade mais de pauvreté et de misère (donc de guerres) réelle.
Koulibaly est un chantre du super libéralisme bien appris dans son université Française et il avait été nommé par Gbagbo pour gérer le destin économique de son pays, même si cela n'a pas duré.
Est-ce que ces personnes nous sortent de la FrancAfrique ?
Ce n'est pas l'Angola qui a permis à l'inerralable DSN alias Denis Sassou Nguesso de reprendre le pouvoir au Congo?
Lissouba soutenait l'UNITA,c'est pour ça qu'ils ont aidés la france et Sassou au Congo.
Citation:
Le conflit Angolais ne cachait il pas une lutte d'hégémonie entre les noirs "autochtones" incarnés par Savimbi et l'UNITA et l'élite métisse et d'origine cap-verdienne incarnée par le MPLA et A Neto (marié à une portugaise) suivi par Dos Santos?
Un angolais m'a expliqué la situation des autochtones au pays, s'est édifiant!
Il me semble que Dos Santos est noir bon teint Savimbi etait une création des portuguais,il n'était pas indépendantiste.Puis les occidentaux se sont servis de lui contre le MPLA,qui était communiste.De plus quand ils l'ont dégommé,la guerre fut terminé une bonne fois pour toute.
D'après les dire de mon ami Angolais, ces Noirs bon teint comme tu dis sont en fait d'origine cap-verdienne . Le nom" Dos Santos" devrai te mettre la puce à l'oreille...Ont en à "importé" un grand nombre que l'on à inséré dans l'appareil d'Etat .Ils sont mentalement plus proche des blancs et métisses angolais que des gens de l'interieur du pays qui se sont moins mélangés avec les colons.Ils servent de faire valoir aux véritables maitres du pays.
Cette caste (blancs;métisse;cap-verdiens) trustent tous les leviers du pouvoir en Angola. Pendant la guerre , seuls les angolais pure souche servaient de chair à canon contre l'Unita , les autres étaient exempts de service militaire pour différents motifs...
Le MPLA était communiste (forcemment ,seul le bloc soviétique soutenait les luttes d'indépendance) mais il à été vite récupéré par l'' élite blanche et métisse qui comptait bien garder ses privilèges une fois l'indépendance acquise.
C'est comme à Cuba ou les blancs représentent toujours l'élite du pays malgré son communisme.
Face à cela l'Unita s'est formée, le conflit Est/Ouest s'est gréffé dessus.
C'est vrai que Savimbi à pu ètre utilisé par les Sud Africains & co mais dans les cas de conflits, s'allier au "serpent" pour exister est fréquent...(les ennemis de mes ennemis sont mes amis).
Depuis la chute de L'Union Soviétique , L'Angola n'a pa eu de mal (du moins l'élite ) à se convertir dans un capitalisme des plus inégalitaire.
Les latifundios avec des quasi esclaves sur leurs propriétés existent encore et cette mème élite a un train de vie qui n'a rien à envier aux oligarchies les plus voraces du tiers monde! A coté les "autochtones" Angolais crèvent.
Donc je me méfierai de l'Angola comme libératrice de L'Afrique.
_________________
Mentalité de la cueuillette=sida économique _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
D'après les dire de mon ami Angolais, ces Noirs bon teint comme tu dis sont en fait d'origine cap-verdienne . Le nom" Dos Santos" devrai te mettre la puce à l'oreille...Ont en à "importé" un grand nombre que l'on à inséré dans l'appareil d'Etat .Ils sont mentalement plus proche des blancs et métisses angolais que des gens de l'interieur du pays qui se sont moins mélangés avec les colons.Ils servent de faire valoir aux véritables maitres du pays.
L'Angola a été colonisé pendant 3 siècles,si je ne me trompe pas,donc comment veux tu qu'il y ait pas eu d'aliénation et d'acculturation massif,quand on sait que les colonisateurs étaient des latins.Bref,ce que tu dis ne sont que des paroles rapporté de ton ami,si on demande à un partisan de Dos Santos il dira le contraire.Pour ce dernier fait une recherche et tu verras qu'il est né en Angola,qu'il a combattu les portuguais,tous commes les autres colonisés de l'empire portuguais,cap verdien,mozombicains etc...Cependant je ne dis pas que certains "métissés" méprisent ce qui n'aurai pas du sang blanc dans leur veine,et je ne dis pa non plus que Dos Santos était un saint.
Citation:
Le MPLA était communiste (forcemment ,seul le bloc soviétique soutenait les luttes d'indépendance) mais il à été vite récupéré par l'' élite blanche et métisse qui comptait bien garder ses privilèges une fois l'indépendance acquise.
C'est comme à Cuba ou les blancs représentent toujours l'élite du pays malgré son communisme.
il faut nuancer...
Citation:
Face à cela l'Unita s'est formée, le conflit Est/Ouest s'est gréffé dessus.
C'est vrai que Savimbi à pu ètre utilisé par les Sud Africains & co mais dans les cas de conflits, s'allier au "serpent" pour exister est fréquent...(les ennemis de mes ennemis sont mes amis).
Désolé mais Savimbi était un enfoiré de première:
Citation:
Lorsque la nouvelle s'est répandue, le 22 février dernier, que Jonas Savimbi avait été abattu dans une embuscade de l'armée au Sud-Est de l'Angola, la réaction générale en Angola et dans le reste de l'Afrique a été une réaction de jubilation. Savimbi était l'homme le plus détesté et le plus méprisé en Angola.
Sa mort a été considérée comme une victoire majeure au cours des 41 ans de la lutte armée livrée par le peuple angolais contre l'impérialisme. On espérait que la paix - du moins, la fin du conflit armée - pouvait être proche.
Les grands médias occidentaux - le New York Times, la BBC, CNN, le Financial Times, le Washington Post - ont présenté Savimbi comme un personnage charismatique », « un dirigeant dans la lutte contre l'impérialisme portugais », « l'un des combattants d'une lutte à trois reposant sur le tribalisme » pour le contrôle de l'Angola, etc. Ils prétendent qu'il avait des liens avec la Chine, qu'il admirait Che Guevara et qu'il avait adopté le mode de la « guerre populaire ».
Tout cela, c'est du vent. En réalité, Savimbi était une marionnette de l'impérialisme américain au cours d'une guerre contre le gouvernement révolutionnaire de l'Angola qui a fait au moins 500.000 morts, des dizaines de milliers de mutilés à vie en raison des mines terrestres de fabrication américaine, des milliards et des milliards de dollars de destructions matérielles, une misère immense et une dette que l'Angola va mettre des décennies à rembourser.
Les comptes rendus capitalistes sur la vie de Savimbi ne sont qu'un tissu de distorsions. Par exemple, il n'était en rien un opposant au colonialisme portugais, qui était financé, armé et soutenu par les Etats-Unis, un allié de l'OTAN.
Au début des années 70, l'organisation de Savimbi, l'UNITA, conclut un accord formel avec l'armée portugaise en vue d'une coopération militaire dans la lutte contre le MPLA, qui dirigeait la lutte contre les Portugais et qui, actuellement, dirige le gouvernement angolais. (Voir l'ouvrage de William Miller : « Opération Timber : Documents pour le dossier Savimbi », pour plus de renseignements). Ceci n'est pas qu'une note historique mais mineure : elle laisse présager des arrangements militaires et politiques de Savimbi avec le régime sud-africain de l'apartheid, avec la CIA et avec l'aile reaganienne la plus réactionnaire de la classe dirigeante américaine.
Le MPLA, grâce à une aide importante de la révolution cubaine, vint à bout en 1975 d'une invasion menée par l'armée de l'apartheid sud-africain, invasion qui avait été orchestrée en vue d'installer l'UNITA au pouvoir à Luanda. Après cette défaite, la CIA reprit le remplumage et la reconstruction de l'UNITA, tandis que l'Afrique du Sud de l'apartheid fournissait le muscle militaire. Le rôle de la CIA en Angola, jusque 1978, est étudié en détail dans l'ouvrage de John Stockwell « In Search of Enemies » (A la recherche des ennemis). Stockwell était le principal responsable de la CIA en Angola, mais il finit par s'opposer à l'agence. Alors que la connexion entre Savimbi et la CIA est bien documentée, ni le New York Times ni le Washington Post ne l'ont mentionnée dans leurs récents articles sur la mort du personnage.
^^^Savimbi était alliés au colonisateur et avec le régime raçiste d'afsud,ce qui était une trahison d'une part,pour sa raçe et d'autre part,pour son idéologie maoiste.
Va voir comment ce type a plombé les differents accords de paix:
Depuis la chute de L'Union Soviétique , L'Angola n'a pa eu de mal (du moins l'élite ) à se convertir dans un capitalisme des plus inégalitaire.
Si tu le dis...J'ai jamais dit que c'était des saints,mais ils ont plus de representativité que Savimbi... _________________ "tout nèg a nèg
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
Afrique - France: Un diplomate français livre des secrets de la guerre
Dans un ouvrage anonyme, un journaliste français révèle des pans cachés de la crise ivoirienne. Il évoque les relations détestables de De Villepin avec Gbagbo, et dénonce les attitudes «d’administrateur colonial» de l’ancien chef de la diplomatie française. Il explique comment Licorne a été créée pour empêcher au Nigeria d’aider la Côte d’Ivoire à «traiter» les rebelles. Et ce n’est pas tout…
Quand sera-t-il possible de reconstituer de manière fiable les aspects les plus cachés de la crise ivoirienne ? Quand les témoins des conclaves les plus secrets passeront-ils à table ? Contrairement à d’autres crises africaines, la controverse ivoirienne livrera visiblement ses secrets assez rapidement. Après la «Grande Muette» française, qui s’est exprimée à travers un livre («Ivoire nue» de l’ancien porte-parole de Licorne, Georges Peillon), des confidences à la presse et des dépositions dans les tribunaux, la diplomatie hexagonale commence à parler. De manière moins courageuse.
Réfugié derrière le pseudonyme de Jean-Saint Iran (traduction du nom de l’écrivain Saint-John Perse), un diplomate français a récemment fait paraître, aux Editions Privé, un livre «Les Cent Semaines», qui relate l’action de Dominique de Villepin aux Affaires étrangères. Cet ouvrage lève un coin de voile sur un certain nombre d’aspects de la crise ivoirienne.
L’on apprendra par exemple qu’avant le 19 septembre 2002, les relations entre le président Laurent Gbagbo et Dominique de Villepin étaient détestables. Les premières rencontres, dans leurs nouveaux rôles, entre l’ancien opposant et l’ex secrétaire général de l’Elysée, sont désastreuses. «En juillet 2002, Villepin accomplit un assez long périple en Afrique. Mais il ne passe que quelques heures en Côte d’Ivoire, et Gbagbo sort de leur rencontre outré et indigné. Lui qui a enseigné l’histoire et qui se targue d’être un latiniste et un helléniste de bon niveau a dû subir un cours de belles lettres de la part de Villepin. Gbagbo n’aura dès lors de cesse de se plaindre de Villepin à Chirac, au point de devenir pour Villepin une cause de friction avec le président français. Au fur et à mesure que la crise ivoirienne va se développer, Gbagbo va passer vis-à-vis de Villepin de l’irritation due à ce qu’il considère comme une attitude hautaine et blessante à son égard, à une authentique interrogation sur la personnalité de Villepin. Gbagbo demandera à plusieurs de ses interlocuteurs, y compris Chirac, pourquoi Villepin le déteste, puis finira par rejoindre le club relativement fourni de ceux qui s’interrogent sur la santé mentale de Villepin». DDV, fou ? Oui, aux yeux de Gbagbo. C’est pourtant lui que le président ivoirien devra se coltiner régulièrement, dès le déclenchement de la crise.
Plus important, le livre de «Jean Saint-Iran» explique que c’est d’abord dans l’objectif d’éviter un soutien nigérian à la légalité ivoirienne, pour des obscures raisons relevant du «complexe de Fachoda» (consistant à voir le péril anglo-saxon partout) que Paris organise, dans la plus totale improvisation, l’opération Licorne. : L’armée française est envoyée sur place le 26 septembre (2002, NDLR), officiellement pour protéger les ressortissants étrangers et permettre l’évacuation de ceux qui le souhaitent. C’est l’opération Licorne. En fait, Paris réagit dans l’urgence. «Constatant les tergiversations françaises des tous premiers jours, Gbagbo se tourne vers la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ce regroupement ouest-africain a comme particularité d’avoir dépassé les clivages issus de la colonisation. Il rassemble États francophones et États anglophones, dont le géant de l’Afrique qu’est le Nigeria. Et le Nigeria annonce son soutien à Gbagbo, président légal et élu de Côte d’Ivoire. À Paris, les diplomates sont plutôt favorables à l’idée de laisser le Nigeria faire la police des événements ivoiriens. Villepin éructe : l’Anglais est derrière tout cela et il faut que la France ait pris le contrôle de la situation avant la réunion de la CEDEAO, prévue pour le 29 septembre. Et de fait, l’armée française s’installe sur une ligne est-ouest qui coupe la Côte d’Ivoire en deux. Au nord, les rebelles, au sud, Abidjan et la Côte d’Ivoire officielle. La situation se bloque. Le 17 octobre est signé un cessez-le-feu dont la France garantit le respect. Mais à Paris comme à Abidjan, personne ne voit comment sortir de la crise. Le 19 octobre, Chirac est à Beyrouth pour le Sommet de la francophonie. Plusieurs chefs d’Etat africains viennent le voir pour exprimer leur surprise et leur incompréhension : que veut la France ? (...) Chirac comprend le message et demande à Villepin de concevoir un plan de sortie de crise. En attendant, pour rassurer ses interlocuteurs, il déclare solennellement : "Je n’imagine pas que l’on puisse aller à la partition de la Côte d’Ivoire"», révèle l’auteur. Il reste que c’est justement ce schéma de partition de la Côte d’Ivoire que l’interposition française a garanti… Paris s’est débrouillée dans les intrigues à tel point qu’elle chemine aujourd’hui avec Obasanjo, contre lequel elle avait levé une armée.
«Jean-Saint Iran» lève aussi le voile sur les méandres de la «séquestration» de Dominique de Villepin par les patriotes au palais présidentiel de Cocody. Il avoue, dans son élan, que l’attaque d’hélicoptères à Menakro avait endommagé une position rebelle, alors que Paris criait qu’elle avait ciblé des civils. «Fin décembre, alors qu’officiellement règne un précaire cessez-le-feu, un hélicoptère gouvernemental piloté par un mercenaire tire sur une position rebelle. Tout peut de nouveau s’embraser. Villepin décide de partir immédiatement pour la Côte d’Ivoire. Son but est de finaliser une conférence de paix entre les différents groupes. Il faut maintenant avancer sur ce dossier, car Jacques Chirac souhaite que tout soit aplani avant le Sommet franco-africain prévu pour la mi-février. Chirac est alors en pleine tourmente irakienne et il ne veut pas que la situation ivoirienne perturbe sa manœuvre onusienne sur l’Irak. Villepin a conscience qu’il faut agir vite et bien car il commence à percevoir un certain agacement présidentiel. D’autant que plusieurs personnalités bien en cours de la "Françafrique" viennent se plaindre à Chirac des méthodes du ministre des Affaires étrangères. Michel Dupuch, qui fut ambassadeur quatorze ans en Côte d’Ivoire, se dit surpris de n’avoir jamais été consulté. Sans parler de Pierre-André Wiltzer, le ministre de la Coopération, qui n’est convié à aucune des réunions sur la crise ivoirienne et le fait savoir à Matignon et ailleurs. Le 3 janvier 2003, Villepin décide de partir pour Abidjan. Son but : annoncer la tenue en France dans les deux semaines d’une conférence de paix qui doit être décisive. Reçu par Gbagbo dans la résidence présidentielle, il accapare la parole, tranche, parle sans réplique. Gbagbo reste incrédule devant une telle grossièreté et une telle arrogance. Quelqu’un qui assiste à la scène racontera que Villepin se comporte envers les Africains "comme un commandant de cercle, un chef de canton ou un administrateur colonial." Gbagbo, déjà passablement irrité par l’attitude générale de Villepin, manque s’étrangler quand il comprend que Villepin va le quitter pour aller voir les chefs rebelles à Bouaké, une bourgade du centre du pays dont ils ont fait leur capitale. Donner une telle légitimité aux responsables de l’insurrection lui paraît scandaleux. Pendant que la tension monte entre les deux hommes, les Ivoiriens organisent à l’extérieur une manifestation "spontanée" d’indignation anti-Villepin. Quand celui-ci sort pour regagner l’ambassade de France voisine, il se trouve nez à nez avec une émeute plus ou moins contrôlée directement dirigée contre lui. Pendant une heure, il fait face, livide et muet (…), (et) semble incapable de toute réaction. Gbagbo, qui a l’impression quasi physique d’avoir pris le dessus, calme la foule et le raccompagne jusqu’à l’entrée de l’ambassade de France. Le 4 janvier, Villepin est de retour à Paris. Il a obtenu l’accord de tous les belligérants pour venir discuter en France du processus de sortie de crise.
Mais le bilan de l’expédition à Abidjan n’est guère reluisant. Bongo, le président gabonais, appelle Chirac pour lui dire, au nom des dirigeants africains, combien le comportement de Villepin leur est insupportable. Les députés de la majorité présidentielle, qu’il méprise ostensiblement, relaient ces plaintes. Ils l’accusent d’être un exalté et la presse parle d’"homme malade". On le qualifie de fébrile et Dominique Strauss-Kahn se gausse de cette diplomatie "cheveux au vent, du haut de la colline"».
Le livre du diplomate français montre Villepin sous les traits d’un dangereux apprenti-sorcier, surpris des effets de son «médicament» de Marcoussis sur l’opinion ivoirienne. «(…) A l’annonce du contenu de ces accords qui prévoient un Premier ministre au-dessus des partis et un ministre de l’Intérieur et un ministre de la Défense favorables aux rebelles, Abidjan s’embrase. Une foule surexcitée fait le siège des bureaux de l’ambassade. Les militaires français et les diplomates organisent la protection des locaux en liaison téléphonique avec l’ambassadeur qui est encore en France. À Abidjan, la nuit avance, la tension demeure et les gendarmes français sont au bord de la rupture. Le chargé d’affaires appelle l’ambassadeur à Paris pour lui demander ce qu’il faut faire. Perplexe, celui-ci lui conseille d’appeler le ministre chez lui. Villepin le prend au téléphone et lui assène quelques phrases ronflantes sur la grandeur de la France et la dure mission du diplomate puis raccroche. Le jeune chargé d’affaires en reste quelque peu interloqué. Prenant conscience de l’incongruité de son comportement, Villepin rappelle quelques instants plus tard. Il mesure alors au travers des propos du jeune diplomate l’étendue du désastre. Il change de ton, se fait plus humain, au point de tutoyer son interlocuteur. Approché par l’ambassadeur depuis Paris, les officiels ivoiriens comprennent que tout cela va trop loin. L’émeute est reprise en main et la nuit s’achève sans que l’ambassade ne soit prise d’assaut. (…) À Paris aussi, la crise n’est pas franchement terminée pour Villepin. Le 2 février marque même un tournant dans sa relation avec Chirac en raison de l’affaire ivoirienne. Jusqu’à présent, même aux pires moments, jamais les deux hommes ne s’étaient affrontés. Malgré l’échec de la dissolution, malgré les propos peu amènes de Bernadette Chirac, malgré les doutes, Chirac avait toujours ménagé Villepin, avait toujours donné l’impression de tout lui passer, de tout lui pardonner. Or, en ce dimanche d’hiver, Chirac crie et menace. Le dossier ivoirien a été mené en dépit du bon sens. Chirac accuse Villepin d’avoir manqué de recul, de s’être laissé guider par son aversion pour Gbagbo. Villepin prend conscience qu’il a perdu son pouvoir sur Chirac, que maintenant il va lui falloir se montrer plus docile et plus prudent. Et surtout, il décide de se retirer rapidement du dossier ivoirien. Désormais, il laisse faire la machine du Quai et les militaires. (…)»
On connaît la suite. La machine du Quai d’Orsay se condamne à l’impuissance et le lobby militaire le plus colonialiste, incarné par Michèle Alliot-Marie, prend le dessus. Chirac, qui se retranchait derrière De Villepin et jouait les modérés, devient le plus hystérique de l’anti-Gbagbo à Paris. Quant à Villepin, désireux de se donner une stature internationale pour la suite de sa carrière, il décide de faire ami-ami avec un président ivoirien qu’il est aujourd’hui suspect de ne pas haïr de toutes ses forces en France. «Depuis le fiasco de Marcoussis, les relations entre Laurent Gbagbo et le locataire de Matignon ont évolué. "Villepin a allumé un incendie et maintenant il joue au pompier.", résume avec acidité Guy Labertit, le Monsieur Afrique du PS, très proche du président ivoirien.
Après avoir plongé l'armée française dans le bourbier de l’opération Licorne, après s'être fâché à mort avec Laurent Gbagbo et avoir assisté au rapatriement forcé de milliers de Français d'Abidjan fuyant les "Patriotes", Dominique de Villepin a, semble-t-il, revu son analyse de la situation.
En mai 2004, Dominique - le ministre de l'Intérieur prend le contre-pied de Dominique-du-Quai et se réconcilie avec Gbagbo. Grâce à la médiation de son missi dominici en Afrique, maître Robert Bourgi, l'ennemi juré d'hier devient le pivot de la "real politik" de demain. Aujourd'hui, Laurent et Dominique "s'appellent pour un oui, pour un non, se chahutent et rigolent au téléphone.", raconte un de leurs amis communs. Comme le révélait L'Express, Villepin a même dédicacé son chef-d'œuvre littéraire, Éloge des voleurs de feu, au président ivoirien, c'est dire...
"Il est devenu réaliste. Ce rapprochement lui permet aussi de marquer sa différence avec Sarkozy qui, en bon libéral, est plus proche d'Alassane Ouatarra, l'opposant traditionnel de Gbagbo.", explique Guy Labertit. Trois ans après la partition de fait du pays, entérinée par l'interposition de l'armée française, il est un peu tard pour choisir l'un des camps… La situation s'est enlisée et aucune issue n'est en vue. Pire, ce revirement du Premier ministre s'inscrit en faux avec la politique de Jacques Chirac qui, explique un cacique de l’ex-RPR, "espère revenir à des relations franco-ivoiriennes à l'ancienne, comme au temps d'Houphouët, en misant sur le retour de Henri Konan Bédié." Le mois dernier, l'ancien président de Côte d'Ivoire, renversé en 1999, est revenu sans enthousiasme au pays, poussé par la vieille garde de l'UMP.»
Toujours dans l’objectif de se relégitimer en Afrique, l’actuel Premier ministre français a courtisé ardemment Thabo Mbeki, il y a plus de deux ans. Il a été sévèrement éconduit, nous raconte «Jean Saint-Iran». «La diplomatie française mène donc assez systématiquement une entreprise de séduction à l’égard de l’Afrique du Sud. C’est à sa demande instante qu’en février 2003, Chirac a invité au Sommet franco-africain le président du Zimbabwe, alors même que sa politique d’expulsion des fermiers blancs l’avait mis au ban des nations. Villepin concocte un voyage en Afrique du Sud pour la fin juin. Le 26, il fait un discours devant le Parlement sud-africain, rappelle les grands principes, les Huguenots venus peupler ce territoire, puis passe aux entretiens politiques. Les Français vont de surprises en déconvenues. Mis en garde contre Villepin par Laurent Gbagbo et certains chefs d’État de l’Afrique francophone, les Sud-africains se montrent intraitables dans les négociations sur le devenir de la Côte d’Ivoire. Le communiqué commun signé à l’issue de la visite est une sorte de camouflet pour Villepin.
Il déclare que les deux pays s’engagent à soutenir les pouvoirs légitimes issus des élections, qu’il souhaite le respect de la souveraineté nationale de chaque pays africain et que les problèmes africains doivent être réglés en priorité par les Africains eux-mêmes, au besoin en demandant en cas de conflit à un pays africain de jouer le rôle de médiateur. Pour ce qui est de la présence française en Afrique, le message est clair : on ferme. Comme le titrera plus tard un bimensuel spécialisé sur les problèmes africains : "Bye, bye la France". Villepin revient de Pretoria et du Cap non seulement sans s’être vraiment réintroduit dans le jeu ivoirien, mais encore en ayant entériné implicitement le processus de repli de la France hors d’Afrique. Amorcé avec la dévaluation du franc CFA en janvier 1994, ce repli devait cesser avec son arrivée au Quai. Madagascar, Abidjan, Pretoria, Afrique adieu, tu enfouis moins la conscience des hommes que les ambitions du locataire du Quai d’Orsay.» DDV compte-t-il sur le président ivoirien pour se réconcilier avec l’Afrique du Sud ? En tout cas, il ne manque pas d’appeler le président Gbagbo autant que faire se peut. Avant-hier, il lui donnait du «cher Laurent» à propos de l’affaire de Youssef Fofana, le «tueur de Bagneux» intercepté par la police ivoirienne, alors qu’il cherchait à se planquer dans son pays d’origine. Il disait également devant les caméras des télévisions, en France, qu’il était en contact avec le numéro un ivoirien. Ce virage à 180° témoigne-t-il de la «santé mentale» de l’impétrant ou des projections auxquelles il procède à propos du chef de l’Etat ivoirien et de la manière dont il pourrait l’aider à devenir son homologue ? Au secours, Laurent, explique-nous «l’âme et la psychologie» villepinesque !
Par Théophile Kouamouo _________________ « Réduire l'être humain aux dimensions arithmétiques de l'indication de croissance, du taux d'intérêt ou du coût de la Bourse est presque criminel » Joseph Ki-Zerbo
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