Un contexte de racisme antiblanc avait été dénoncé après la mort accidentelle du gendarme français sur l'île de Saint-Martin, aux Antilles, le 12 février.
Affaire Clin: l'emballement de la métropole dénoncé
par Didier HASSOUX
QUOTIDIEN : samedi 04 mars 2006
Saint-Martin envoyé spécial
Effet boule de neige sous les tropiques. A 8 000 kilomètres de Paris, sur le confetti antillais de Saint-Martin où cohabitent une centaine de nationalités, personne n'a vraiment compris comment la machine médiatico-politique s'est emballée au point que certains, à droite et à l'extrême droite, ont assimilé «l'affaire Clin» à l'assassinat de Ilan Halimi, le jeune torturé par le «gang des barbares» (lire aussi page 15). Les élus saint-martinois (35 conseillers municipaux, 2 conseillers généraux, 1 conseiller régional) se disent eux-mêmes «désorientés par la surenchère de Paris», selon l'expression d'un conseiller municipal UMP. Un élu de la majorité municipale ajoute, ironique : «Chirac, Sarkozy et les autres ont voulu faire de la gonflette. Je les comprends : 2007, c'est demain !»
«Emotion». Le 12 février, au petit matin, un gendarme en poste à Saint-Martin est heurté violemment par une moto lancée à vive allure sur la route nationale qui relie la capitale française à celle des Pays-Bas, au sud. L'île est binationale, 40 000 personnes y vivent, dont 10 000 Français. Des témoins, dont l'épouse du gendarme, assurent que, sur place comme à l'hôpital, des insultes à caractère raciste «Crève, sale Blanc», notamment auraient été proférées à l'encontre du représentant des forces de l'ordre. Qui décède un peu plus tard. Aujourd'hui, certains témoins reviennent sur ces déclarations prononcées sous le coup de «l'émotion». L'enquête devra déterminer les faits avec précision.
Trop tard. La rumeur est très vite arrivée en métropole, via l'Internet. Les gendarmes locaux envoient des messages à leurs réseaux professionnels : l'association de défense des droits des militaires et l'Essor de la gendarmerie. Ces mails s'appuient essentiellement sur les témoignages du collègue de Raphaël Clin et de son épouse. Ces organisations relaient l'information auprès des médias et des partis politiques. Le Front national et le Mouvement pour la France amplifient le drame. Marine Le Pen dénonce «un acte raciste monstrueux» ; Philippe de Villiers «un acte de racisme antiblanc». La machine est lancée.
Hommage solennel. Trois jours plus tard, un hommage solennel est rendu au gendarme décédé. Lors de la levée du corps, à Saint-Martin, le préfet de Région, venu de Guadeloupe, affirme : «La tragique disparition de Raphaël Clin n'est pas un accident. Elle est le fait de délinquants qui ne respectent pas plus la loi que la vie humaine...» Le 23 février, dans un message à la brigade de Saint-Martin, la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, promet que «ce drame ne restera pas impuni». Elle ajoute qu'elle a saisi son collègue garde des Sceaux, Pascal Clément, lui demandant que «l'enquête judiciaire soit étendue à tous les comportements qui ont pu consister une atteinte injustifiable tant à la vie d'un homme, d'un serviteur de l'Etat et de la loi, qu'au principe d'égalité».
«Agonie inacceptable». Le lendemain, le président UMP de la commission de la défense à l'Assemblée nationale en rajoute. Guy Tessier affirme que le décès du gendarme n'a «rien à envier à la mort tragique» d'Ilan Halimi. Le député des Bouches-du-Rhône ajoute, péremptoire : «L'agonie du gendarme Clin sous les yeux d'une quarantaine de personnes hilares, ne portant en aucune manière assistance à la victime et tenant des propos, semble-t-il, racistes et injurieux, est purement inacceptable, inhumaine et criminelle.»
«Rien que l'enquête». Le 25 février, Jacques Chirac est plus prudent. Le chef de l'Etat réclame que «toute la lumière soit faite sur les circonstances et les motivations» du drame. Encore aujourd'hui, l'Elysée s'en tient «à l'enquête, rien qu'à l'enquête». Une prudence que ne relaie pas Jean-François Copé. Le 26 février, le porte-parole du gouvernement fait valoir qu'existent «des soupçons très forts de racisme étayés par un certain nombre de témoignages». Quant à Nicolas Sarkozy, pour une fois, il suit Chirac. Le 28 février, devant l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur affirme mezza-voce : «Un certain nombre d'éléments sérieux nous laissent penser qu'il y a eu des dérapages verbaux.» Mais il ajoute : «Nous devons attendre que la justice fasse le point pour savoir très exactement dans quelles circonstances le gendarme Clin est mort.»
Cette inhabituelle prudence du ministre de l'Intérieur s'explique pour partie parce qu'il est attendu aux Antilles la semaine prochaine. Il a aussi été destinataire d'un rapport relativement apaisant sur la situation insulaire et les rapports entre gendarmes et Saint-Martinois. Il lui a été transmis par Robert Fleming, maire de Saint-Martin et délégué UMP pour l'île. Dans un courrier à Sarkozy, ce dernier s'inquiète de «la manière dont cette affaire est devenue une affaire d'Etat, qui contribue à ternir l'image» de ce coin des Antilles. Il s'étonne également que l'enquête sur la mort de Raphaël Clin ait été confiée à la gendarmerie locale. Premier adjoint UMP de Saint-Martin, Jean-Luc Hamlet montre du doigt «certains membres du gouvernement qui n'ont pas attendu les résultats de l'enquête pour crier au crime raciste. Peut-on gouverner en s'appuyant sur la rumeur ?»
MAM s'annonce. Furieux contre «Paris», Hamlet s'indigne que les politiques «exploitent la souffrance de deux familles à des fins électorales». Visés : le FN, le MPF et deux députés UMP, Jérôme Rivière et Muriel Marland-Mitello, qui appellent ce samedi à une «marche silencieuse» à Nice pour exprimer «l'indignation de la communauté nationale» devant «les circonstances odieuses de l'agonie» du gendarme Clin. Mais aussi, Michèle Alliot-Marie qui, selon l'élu, «devra répondre du tort qu'elle nous a fait pour avoir contribué à mettre le feu aux poudres». La ministre de la Défense s'est annoncée pour mars dans l'île. Le directeur général de la gendarmerie y est envoyé en éclaireur la semaine prochaine. Ainsi que deux «chargés de communication». Pour en finir avec l'affaire Clin ?
Inscrit le: 14 Mar 2005 Messages: 994 Localisation: T.O
Posté le: Sam 04 Mar 2006 17:20 Sujet du message:
LA QUESTION DU MOIS
Citation:
Premier adjoint UMP de Saint-Martin, Jean-Luc Hamlet montre du doigt «certains membres du gouvernement qui n'ont pas attendu les résultats de l'enquête pour crier au crime raciste. Peut-on gouverner en s'appuyant sur la rumeur ?»
Chere chabine rassure toi; toute cette agitation n'est qu'un" pet de chat".
Celà n'impressionnera jamais des personnes convaincues de la justesse de notre lutte. Nous savons tous qui sont racistes et qui sont victimes de ce racisme.
Ce tapage ne changera rien à la réalité.Les blancs sont les premiers à savoir que c'est leur societé qui a fabriqué le racisme , le nazisme et le KKK.
Chabine continuons notre lutte et la grande masse des negres au grand coeur finiront par savoir " que plus tu courbes l'echine, plus tu te fais écraser et lorque l'agresseur sait que tu te defendras s'il t'attaques il reffléchiras 2 fois avant d'agir..."
La boucle est bouclée : la victime est le Blanc (juif ou gendarme) et le coupable est le Noir, "type humain inaccessible à la «mauvaise conscience»". Heureusement qu'il est écrit "humain", parce qu'on aurait pu croire qu'on parlait d'un animal. _________________ "Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)
Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
La boucle est bouclée : la victime est le Blanc (juif ou gendarme) et le coupable est le Noir, "type humain inaccessible à la «mauvaise conscience»". Heureusement qu'il est écrit "humain", parce qu'on aurait pu croire qu'on parlait d'un animal.
SI l'affaire venait a se degonfler il faudrait reclamer des excuses public a cE monsieur Finkelcraut dont le nouveau boulot est apparement de trouver tous bon pretexte afin de cracher sur les noirs
La boucle est bouclée : la victime est le Blanc (juif ou gendarme) et le coupable est le Noir, "type humain inaccessible à la «mauvaise conscience»". Heureusement qu'il est écrit "humain", parce qu'on aurait pu croire qu'on parlait d'un animal.
SI l'affaire venait a se degonfler il faudrait reclamer des excuses public a cE monsieur Finkelcraut dont le nouveau boulot est apparement de trouver tous bon pretexte afin de cracher sur les noirs
pathetique
Selon Antonio Gramsci, les intellectuels sont les fonctionnaires des superstructures politiques, culturelles et sociales. Par leur action ils permettraient à la société politique d'assurer "légalement" et "loyalement" la discipline des groupes subalternes. Dans cette perspective, ils aident à l'organisation de la société civile, par la production du "consensus" de la majorité aux formes de vie, aux modes de comportement, de pensée et aux pratiques institutionnelles imposées par le groupe dominant, comme autant de forme de direction. L'intellectuel à donc une fonction éminemment politique et idéologico-culturelle.
Alain Finkielkraut n'est "que" la voix de son maître... _________________ "Nous avons accepté l'inacceptable"
JP Bemba
Inscrit le: 14 Mar 2005 Messages: 994 Localisation: T.O
Posté le: Mer 08 Mar 2006 18:16 Sujet du message:
On se fout de nous
le gouvernement utilise maintenant les arabes ( leas auteurs de ce texte)pour nous discrediter
ils en arrivent a mettre en parallele l'accident du gendarme avec le meurtre effroyable D'Ilan
mettre cote a cote un accident avec un meurtre ca ne releve meme plus de la mauvaise foix, moi j'appelle cela de la manipulation et quand on vois que ces personnes son afilliés avec le gouvernement ca prend une tournure encore plus preocupante
comme le disait cet elue de St Martin
Halte au masochisme national, par Fatiha Benatsou et Nourdine Cherkaoui
L
On croyait jusqu'à présent que, attisée et banalisée par le Front national, la xénophobie était essentiellement l'affaire de ces milliers de Français de souche fragilisés par l'inexorable montée des insécurités. De même, on pensait que, sous sa forme la plus brutale, le racisme était l'apanage de quelques fanatiques d'extrême droite capables de "passer à l'acte". Nous n'imaginions pas que le danger, le vrai, était ailleurs, à la périphérie de nos villes, dans ces cités où, jadis, SOS-Racisme mobilisait la jeunesse black-blanc-beur.
Redisons-le : l'antisémitisme ne fut assurément pas le principal mobile des meurtriers d'Ilan Halimi. Mais la "haine du juif" était là, et bien là. Certes, nous ne sommes pas en présence d'un antisémitisme de nature religieuse ou idéologique. Dans les cités, la stigmatisation de la communauté juive a bien peu à voir avec la politique. Elle n'est qu'une composante d'un "idéal de vie" où l'on retrouve pêle-mêle, à côté des miasmes de cette nouvelle judéophobie, un consumérisme outrancier, une propension démesurée à l'ultra-violence, une absence totale de considération pour le respect de la personne humaine, un mépris sans borne pour les femmes, systématiquement ramenées au rang d'objets sexuels (dans le cas du gang des barbares, ne jouaient-elles pas le rôle d'appâts ?)...
Pour autant, on ne saurait ignorer que ce "fait divers" constitue l'illustration d'un incontestable et inquiétant repli communautaire dans nos banlieues, confirmé lors des émeutes urbaines de novembre dernier. Dans l'immédiat, ce repli associe dans un même mouvement des jeunes issus de l'immigration maghrébine et d'autres issus de l'immigration africaine. Ces bandes ne sont pas ethniquement, religieusement non plus d'ailleurs, homogènes, mais elles trouvent néanmoins un élément fédérateur dans leur rejet des "petits Blancs", déjà vu lors des rixes il y a quelques années sur les Champs-Elysées. La mort abominable du gendarme Raphaël Clin en constitue le dernier exemple en date - et, bien sûr, les dernières agressions à Sarcelles qu'ont subies nos compatriotes juifs. Une fois reconnue cette triste réalité, la première réponse est nécessairement d'ordre judiciaire. Il faut, dans l'affaire d'Ilan comme dans toutes celles du même ordre de barbarie, les tournantes "initiatiques" comme les agressions racistes, une sanction pénale d'une exceptionnelle sévérité. Face à de tels individus, il serait à la fois absurde et indécent de s'interroger en priorité sur la peine la mieux adaptée à leur éventuelle resocialisation.
Cela fait, une réponse politique s'impose aussi, réponse qui tient en un mot : la République. Cette fascination morbide de Fofana et sa bande pour l'argent facile, pour les filles dont on dispose à sa guise et la violence gratuite nous renvoie au modèle du rappeur 50 Cent. Un modèle commun à bien des jeunes sans repères et sans éducation, sur lequel viennent désormais se greffer les délires antisémites en pleine expansion de certains islamistes surmédiatisés ou recruteurs dans nos prisons. Mais un tel phénomène doit aussi être mis en parallèle avec l'effondrement du projet républicain.
Ce n'est que par une République capable d'imposer le respect de ses lois partout sur le territoire national, une République garantissant à chacun, par l'école et le travail, la possibilité de progresser sur l'échelle sociale, que nous éradiquerons tous les foyers d'où pourraient surgir d'autres Fofana.
Cette République, il nous appartient de la reconstruire. On parle, par exemple, de "discrimination positive à la française". Nos points de vue peuvent diverger sur le sujet, mais dès lors qu'il est entendu que ce volontarisme républicain exclut toute forme de distinction à caractère racial, ethnique ou religieux, alors nous considérons que le débat peut et doit s'ouvrir. Ce n'est que par le dialogue et l'échange contradictoire d'arguments, c'est-à-dire par le politique, que nous parviendrons à restaurer le projet d'une République forte et généreuse. Mais on ne reconstruira rien sans, au préalable, inverser rapidement cette tendance mortifère au masochisme national, tendance sur laquelle surfent habilement les apôtres du déclin français. Il est vain d'espérer rebâtir la République si les premiers concernés par le projet républicain ne connaissent que le côté prétendument obscur de la patrie qui voudrait être la leur.
Sans cesse assignée au tribunal d'une histoire morcelée en d'innombrables mémoires, la France ne serait plus, nous dit-on, qu'un pays esclavagiste, colonialiste, antisémite, belliciste, collaborationniste, tortionnaire, homophobe, etc. Dans cette France "moisie", quel jeune des banlieues peut avoir envie de prendre sa place ? Responsable et coupable de toute la misère du monde, la France, dont on exige pénitence et repentance, à laquelle tant de peuples et de groupes demandent aujourd'hui le règlement d'une créance imaginaire, la France, qui en vient même à oublier les grandes heures de son histoire, peut-elle vraiment rassembler ses enfants ? La réponse est non.
Bien sûr, ce nihilisme national ne produit pas systématiquement des Youssouf Fofana, mais les morts d'Ilan Halimi et de Raphaël Clin nous renvoient à une sorte d'"état de nature", celui d'avant la République. Le retour de celle-ci n'en est que plus urgent.
Fatiha Benatsou est membre du Conseil économique et social et conseillère technique au cabinet du ministre délégué aux anciens combattants.
Nourdine Cherkaoui est directeur associé dans le groupe Euro-RSCG et ancien président des Jeunes avec Chirac.
le gouvernement utilise maintenant les arabes ( leas auteurs de ce texte)pour nous discrediter
ils en arrivent a mettre en parallele l'accident du gendarme avec le meurtre effroyable D'Ilan
mettre cote a cote un accident avec un meurtre ca ne releve meme plus de la mauvaise foix, moi j'appelle cela de la manipulation et quand on vois que ces personnes son afilliés avec le gouvernement ca prend une tournure encore plus preocupante
comme le disait cet elue de St Martin
Peut-on gouverner en s'appuyant sur la rumeur ?
On se fout vraiment du monde, en effet... Je viens d'entendre Mouloud AOUNIT à la radio, le MRAP se constitue partie civile... Par ailleurs, les 1ères arrestations ont été effectuées à St-Martin (une dizaine selon Radio Caraïbe International).
Ce qui est génial, c'est que tout le monde oublie gaiement que la population de St-Martin est MAJORITAIREMENT blanche, et ce depuis un moment... De quoi parlons-nous alors ? De racisme anti-blancs de la part des blancs ? De racisme anti-gendarmes ?
En tous cas, pour ceux qui veulent en avoir le coeur net :
Mort du gendarme de St-Martin... Pour mettre un terme à la désinformation _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Ce qui est génial, c'est que tout le monde oublie gaiement que la population de St-Martin est MAJORITAIREMENT blanche, et ce depuis un moment...
Chabine, je ne sais pas si tu es déjà allée à Saint-Martin mais la population n'est pas (encore ? ) majoritairement blanche. Il est vrai qu'à première vue, quand on va à Saint-Martin, on voit beaucoup de blancs mais il faut tenir compte du très grand nombre de touristes qui y séjournent (près de 3 millions par an, partie hollandaise comprise). En gros, il y a énormément de gens de passage dans cette île. Même certains métros n'y restent que 3 ou 4 ans. Il est vrai que dans la partie française, il ne reste qu'environ 5000 "vrais" saint-martinois mais durant ces dernières années, un grand nombre d'haïtiens ont immigré à Saint-Martin. On évalue leur nombre à 10000 environ. Il y a aussi un grand nombre de ressortissants des autres îles anglophones de la Caraïbe et également des ressortissants de Saint-Domingue.
Pour ce qui est de l’île de Saint-Martin, elle compte quelque 35 000 insulaires dans la partie française (54 km²) contre 28 000 dans la partie néerlandaise (32 km²). Saint-Martin a la particularité d’être l’une des îles les plus cosmopolites et les plus multilingues des Petites Antilles, car elle compte plus de 40 nationalités sur l’ensemble du territoire (français et néerlandais). Dans la partie française, on compte 10 % de Métropolitains, 12 % de Guadeloupéens, 17 % de Saint-Martinois en provenance de la partie néerlandaise et 60 % d'étrangers (dont une majorité d'Haïtiens). Les langues les plus parlées sont l'anglais, le français, le créole haïtien, le créole guadeloupéen, le papiamento, le néerlandais, le créole martiniquais et l'espagnol; à Marigot, on compte un grand nombre de Noirs anglophones. Bien que le français reste la langue officielle de la partie française et le néerlandais la langue officielle de la partie hollandaise, l’anglais est devenu la langue véhiculaire (et non le créole) sur l'ensemble de l’île de Saint-Martin/Sint Maarten.
Par contre, une chose est sûre c'est qu'à Saint-Martin, l'économie est entre les mains des métropolitains. Le plus surprenant c'est que dans les hôtels ou restaurants, le personnel est métropolitain et non saint-martinois, ce qui n'est pas le cas à Sint-Marteen.
Bonjour, Je suis la femme du gendarme qui a été tué, Raphaël CLIN.
Mon mari a été tué par un chauffard qui se livrait à un run (course moto à Bellevue). Pendant que mon mari agonisait il y avait plus de 40 personnes autour de lui à l'injurier, à lui dire : crève. Le collègue qui était avec lui leur demandait d'aller chercher du secours mais pas un n'a bougé. Quand je suis arrivée à l'hôpital il y avait plein de monde, des gens de la famille de ce chauffard. Ils injuriaient les gendarmes et quand on nous a dit que mon mari était mort, ils avaient tous le sourire et ont crié victoire d'avoir tué un gendarme et de surcroît BLANC.
Vous rendez-vous compte de la mentalité des gens d'ici (une minorité, mais une grosse minorité). Comment voulez-vous que l'île ne coule pas ?
Merci pour les infos, il est important de parer à la désinformation, dans tous les sens du terme. De toutes façons, la machine est déjà emballée, le lynchage des ANTILLAIS NOIRS de St-Martin (puisqu'il ne peut pas s'agir d'autres coupables) est déjà en marche... Tour d'horizon d'une presse charognarde :
Bref, la messe est dite... C'est ça, la France d'aujourd'hui... On peut vider son chargeur sur un Arabe à Lyon, pas pour lui extorquer de l'argent, pas pour échapper à un contrôle de police, non, juste comme ça, mais ça, c'est pas raciste... Par contre, des rumeurs de propos racistes que pas plus les témoins de la scène que le personnel de l'hôpital n'ont vu (voir les images du JT de RFO sur le lien suivant :Mort du gendarme de St-Martin... Pour mettre un terme à la désinformation ) discréditent une population entière (enfin, la population NOIRE de St-Martin, bien entendu...)
REPUGNANT.
Goyave a écrit:
Par contre, une chose est sûre c'est qu'à Saint-Martin, l'économie est entre les mains des métropolitains. Le plus surprenant c'est que dans les hôtels ou restaurants, le personnel est métropolitain et non saint-martinois, ce qui n'est pas le cas à Sint-Marteen.
Ben voyons, comme c'est le cas de plus en plus en Martinique, en voie de "St-Martinisation" accélérée... Mais la discrimination raciale à l'embauche, ça, c'est pas raciste non plus, ma chère Goyave... _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Après le racisme anti-blanc, le crime motard anti-gendarme ?
mercredi 8 mars 2006
La mort du gendarme Raphaël Clin, le 12 février dernier à Saint-Martin, aux Antilles, a défrayé la chronique et enflammé prématurément les passions.
Le relais, de la part des médias et certains politiques, d’un éventuel acte de racisme anti-blancs avait été disproportionné. Très peu ont émis les réserves indispensables par rapport à ce qui n’était alors que de simples supputations. Est-ce au tour des motards de servir de boucs émissaires ?
D’abord évoquée, puis mise de côté (pas assez sensationnelle ?), l’hypothèse d’un « run » entre motards est de nouveau mise sur le tapis par France 2 : « Le gendarme, qui intervenait dans l’île franco-néerlandaise de Saint-Martin contre une course sauvage de deux-roues, est mort à l’hôpital après avoir été percuté par une moto » (lu sur France2.fr, le 7 mars).
Ceci alors que Le Figaro du 1er mars, qui citait des témoins, et Libération (4 mars), indiquaient qu’il n’y avait qu’un seul motard qui se « tirait la bourre » ! Précisons que les deux quotidiens ont envoyé des journalistes sur place.
La communauté noire de l’île avait été stigmatisée, pour ce dit acte de racisme anti-blancs, alors que seuls quelques extrémistes auraient proféré des propos « indignes », comme il semble convenu de les appeler désormais. Ce nouveau terme appartenant aux gendarmes en charge de l’enquête, selon France 2.
Les mêmes qui avaient monté en épingle cette affaire vont-ils se rabattre sur la communauté motarde ?
M. Sarkozy, d’habitude prompt à effectuer des raccourcis faciles, s’en est cette fois gardé. Interrogé le 28 février à l’Assemblée nationale, il a déclaré qu’il était « utile d’attendre le résultat des enquêtes (...) avant de s’enflammer ».
Certes, mais il est surtout question de cesser de stigmatiser une minorité, quelle qu’elle soit, en s’appuyant sur les actes de quelques-uns de ses membres.
G.A. _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Mort d'un gendarme : la communauté de Saint-Martin riposte. Face au déchaînement médiatique qui provoque un amalgame et fait de Saint-Martin un sanctuaire du racisme, le maire Albert Fleming fustige les médias.
Alertés par la veuve du gendarme tué par un jeune motard et saisis par l'Association de défense des droits des militaires, les autorités envisagent de mener une enquête pour établir les responsabilités dans le climat ayant entouré l'agonie du défunt. Le témoignage convoyé fait état de non assistance et de manifestations de joie après le terrible accident. Ce qui pour M. Fleming laisse croire à une atmosphère latente anti-blancs dans sa ville. Mais le maire ne l'entend pas de cette oreille de même que le président de l'Association conduite et sécurité qui déplore qu'une seule version des faits ait été entendue. Entre autres offuscations venant de plusieurs responsables politiques et associatifs. Depuis, la veuve aurait atténué ses propos en déplorant qu'ils aient été récupérés et en affirmant que les Saint-Martinois étaient des gens bien. Ce qui est arrivé à son défunt mari «n'était qu'un accident et non un crime raciste» mais le refus de réagir pour porter secours au gendarme Clin sur les lieux de l'accident et certains commentaires entendus aux urgences de l'hôpital avaient une teneur raciste. Aujourd'hui plusieurs autres témoins, dont le père du jeune motard, se manifestent et contredisent cette version des faits. L'enquête diligentée par les autorités métropolitaines devra faire toute la lumière sur cet événement qui tend à cristalliser deux communautés. Espérons que les «grands médias nationaux» relayeront ces témoignages et feront sur le terrain un véritable travail d'investigation avant de trancher après les conclusions définitives des enquêteurs.
Léo Nséké _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Pour être bien bien sûre que tout le monde a pu voir ces images et se faire sa propre opinion :
Vidéo du JT de RFO sur l'affaire du gendarme CLIN, le 6 mars 2006 _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Aux dernières nouvelles, un homme a été mis en examen pour avoir chanté la chanson de Bob Marley "I shot the sheriff" sur les lieux de l'accident. Le procureur a considéré cela comme "raciste dans les circonstances de l'accident". Depuis quand cette chanson est raciste ? De plus, de quel racisme s'agit-il alors, du racisme anti-gendarme ? Le terme racisme est de plus en galvaudé et est utilisé à tort et à travers. Si le gendarme avait été noir, le procureur aurait-il considéré le fait de chanter du Bob Marley comme raciste ?
Aux dernières nouvelles, un homme a été mis en examen pour avoir chanté la chanson de Bob Marley "I shot the sheriff" sur les lieux de l'accident. Le procureur a considéré cela comme "raciste dans les circonstances de l'accident". Depuis quand cette chanson est raciste ? De plus, de quel racisme s'agit-il alors, du racisme anti-gendarme ? Le terme racisme est de plus en galvaudé et est utilisé à tort et à travers. Si le gendarme avait été noir, le procureur aurait-il considéré le fait de chanter du Bob Marley comme raciste ?
Un témoin de l'accident a été mis en examen pour avoir entonné une chanson de Bob Marley dont l'utilisation en l'espèce a été jugée raciste.
Vous avez entendu, bande de Négros ??? CHANTER DU BOB MARLEY, C'EST RACISTE !!!
Il y a vraiment quelque chose de pourri, au royaume de Gaule...
Mais heureusement, super Sarko est là, il va nous sauver (son discours démago commence à bien prendre ici, d'après ce que j'ai pu entendre à la radio ) :
Nicolas Sarkozy rassure la famille du gendarme Clin
L'article ne dit pas s'il la ressuscité mais il se pourrait bien qu'il essaye de marcher sur l'eau avant son départ... _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
À l’initiative du conseiller régional Louis Mussington, plusieurs centaines de personnes ont défilé dans les rues de Marigot hier pour défendre l’honneur et la dignité de leur île.
Des citoyens de tous les bords et de toutes les races se sont retrouvés pour essayer de redresser une image écornée par tous les commentaires ayant suivi le drame du 12 février dernier. Le père du motard incriminé, Cédric Anicette, était dans les rangs et a manifesté un certain regain de fierté devant ce qu’il considère aussi comme une injustice. Côté Cour, un habitant de l’île originaire Sainte-Lucie a été présenté au parquet de Basse-Terre et auditionné par le juge d’instruction. On N,a encore aucun détail de cette comparution qui a suivi la première interpellation dans le «lot» de personnes qui auraient proféré des termes racistes alors que le gendarme Clin était mal en point après l’accident.
Léo Nséké
_________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Tout le monde n'est pas sur la même longueur d'ondes.
Plusieurs personnes refutent les premières conclusions de l’enquête sur la mort du gendarme et qui confirme qu’il y aurait eu des propose indignes et racistes tenus sur les lieux de l’accident et à l’hôpital. Intervenant dans les médias, Me Harry Durimel qui défend le Saint-Lucien incriminé, s’est particulièrement insurgé en déclarant que ce dernier est injustement visé alors qu’il chantait, selon l’avocat, des couplets de Bob Marley. Cette opération servirait simplement à incriminer un «rastaman» et le brandir comme un trophée à Basse-Terre pour faire du chiffre».
Léo Nséké
_________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
En ce moment même, dans le journal Caraïbe 2 îles sur RADIO CARAÎBE INTERNATIONAL, le témoignage de la fille du Rasta arrêté à St-Martin pour avoir chanté du Bob Marley :
http://www.rci.gp/#
(cliquer en haut à droite, dans l'encart RCI à l'antenne, Martinique/Guadeloupe, c'est pareil, à cette heure ci, le journal est commun) _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Darya Romanus dit Reality, un rastafarien de 43 ans qui avait été mis en examen et écroué provisoirement mercredi dernier dans le cadre de l’enquête ouverte après la mort du gendarme Raphaël Clin, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire lundi, a-t-on appris au Palais de justice de Basse-Terre.
La décision du juge de la détention et de la liberté a été prise après cinq heures de débats, au cours desquels M. Romanus était défendu par un collectif de six avocats. Originaire de l’île indépendante de Sainte-Lucie (à 600 km au sud de Saint -Martin ), M. Romanus vit à Saint -Martin depuis plus de vingt ans. Accusé d’avoir proféré des injures raciales après l’accident qui a coûté la vie au gendarme Clin, M. Romanus est mis en examen pour outrage à fonctionnaires, menaces de mort et actes d’intimidation, injures raciales, provocations de crimes et délits et provocation à la haine raciale. Il demeure la seule personne mise en cause dans l’information judiciaire ouverte le 8 mars dernier.
Dans un communiqué à l’AFP, le procureur de la République de Basse-Terre, Patrick Quincy, a précisé lundi qu’une autre information judiciaire a été ouverte le 9 mars à l’encontre de Cédric Annicette, le pilote de la moto qui avait mortellement heurté le gendarme Clin.
Elle porte sur dix incriminations: homicide involontaire, excès de vitesse, dépassement dangereux, défaut de maîtrise, de permis de conduire, d’assurance et de certificat d’immatriculation, mise en circulation d’un véhicule non homologué, mise en danger d’autrui, ainsi que organisation de course de véhicules à moteur sans autorisation.
Le major Raphaël Clin, âgé de 31 ans, est mort le 12 février, renversé par une moto circulant à grande vitesse. Selon le procureur de la République, des “propos racistes et menaçants” ont été tenus, sur les lieux de l’accident et à l’hôpital où le gendarme avait été conduit, par “moins d’une dizaine de personnes” présentes sur place.
Ayéé... il est de nouveau autorisé de chanter du BOB MARLEY... C'était le délit commis par le seul inculpé dans l'affaire des hordes de Nègres proférant des insultes racistes lors de la mort du jeune gendarme de St-Martin... ils courrent encore... dans la savane ?
Rastaman, vibration Yeaaaah POSITIVE ! _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Est-il vrai que les “injures raciales, les menaces de mort et les provocations” se résumeraient à une chanson de Bob Marley, “Babylon give up” ? En vente libre chez tous les disquaires…
Moi, ce qui m’étonne un peu dans cette affaire, connaissant un peu Saint Martin, c’est que l’anglais est vraiment la langue principale de l’île, soit sous sa forme anglophone ou créolophone. Spontanément, un Saint martinois va réagir en anglais. Or, il est notoire, et j’ai eu l’occasion de le constater moi-même, que les gendarmes français, comme tout bon français d’ailleurs, ne parlent ni ne comprennent un tchou patate* d’anglais. Alors, comment est-on sûr d’avoir correctement interprété les propos qui ont été tenus à ce moment là, dans la confusion qui devait alors régner ?
*AN tchou patate = RIEN = Que dalle
Rastaman, vibration Yeaaaah POSITIVE ! _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une mourante vie ;
Nul mets n'excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n'épiaient
La douce et l'innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d'amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L'état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J'ai dévoré force moutons.
Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d'honneur.
Et quant au Berger l'on peut dire
Qu'il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.
On n'osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L'Ane vint à son tour et dit : J'ai souvenance
Qu'en un pré de Moines passant,
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n'était capable
D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
Jean de la Fontaine _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
En ce moment même, dans le journal Caraïbe 2 îles sur RADIO CARAÎBE INTERNATIONAL, le témoignage de la fille du Rasta arrêté à St-Martin pour avoir chanté du Bob Marley :
http://www.rci.gp/#
(cliquer en haut à droite, dans l'encart RCI à l'antenne, Martinique/Guadeloupe, c'est pareil, à cette heure ci, le journal est commun)
trop tard pour écouter ton fichier mais est-ce vrai que ce rasta a été arrêté juste pour avoir chanté cette chanson de bob marley? si c'est vrai eh bien ça craint
Oui, c'est vrai aussi invraisemblable que cela puisse paraître.
Citation:
Une mise en examen dans l'affaire Clin
Posté le 11/03 à 05:33
Le parquet de Basse-Terre a mis en examen un homme dans l’affaire du gendarme Clin.
« Des gens pensent que mon père est raciste. Mais il n'est pas raciste », affirme Eleutère, l'un des jeunes fils de Romanus Dariah dit « Reality ». Pour les enfants de Reality, c'est l'incompréhension. « On est 7 enfants à la maison, avec notre mère. 4 garçons et 3 filles », souligne Heïdi, sa fille. Son jeune frère insiste, « Notre mère est seule maintenant, et nous devons l'aider. Elle a besoin d'être avec nous et l'on a besoin de notre père ». Romanus Dariah, originaire de l'île Sainte-Lucie, est artisan et vend sur la plage d'Orient Bay des paniers de coco qu'il fabrique. Il a été interpellé le lundi 6 mars et mis en examen le mercredi suivant pour outrage à fonctionnaire dépositaire de l'autorité, menaces de mort, actes d'intimidations et propos racistes accompagnés d'une incitation à la haine raciale. Pour son avocat, maître Harry Durimel, « Reality est une victime expiatoire (…) Il n'y a aucun lien entre ce qu'on lui reproche et la mort du gendarme. On est dans un show médiatico-politique ».
Dix avocats défendront Reality
Maître Durimel estime qu'à l'occasion de la venue de Nicolas Sarkozy en Guadeloupe, « il fallait une tête ». L'avocat ne conteste pas que Reality, arrivé sur les lieux après l'accident, ait chanté. « Une chanson spirituelle » affirme l'avocat. « Une chanson que les rastas chantent quand quelque chose de mal arrive à quelqu'un » assure la fille de Reality, « quand il est arrivé, il a commencé à chanter et des gens ont dit qu'il était en train de s'amuser, qu'il était content. Mais il n'était pas content. Il était juste en train de chanter ». Si, dans un premier temps, il a reconnu avoir dit « Fucking gendarme, fuking white ou encore Babylone is dead », Reality est revenu sur ces déclarations. « Il comprend mal le français et n'avait pas bien compris les questions qu'on lui avait posées », affirme son avocat. Ce dernier assure qu'un collectif de 10 avocats de Guadeloupe défendra Reality lundi prochain. Par ailleurs, des rastas se réuniront devant le tribunal pour interpréter des chants spirituels.
Agence de presse des îles du Nord
Mais heureusement :
Citation:
Romanus Dariah a été libéré
Posté le 13/03 à 07:35
Romanus Dariah a donc été libéré. Il devra émerger chaque semaine, ''éviter tout contact avec les personnes concernées dans cette affaire '' et ne pas quitter Saint-Martin. Mais il a tout de même été libéré. Il aura fallu quarante minutes au juge des libertés et de la détention pour rendre sa décision après les trois heures de plaidoirie des défenseurs. Romanus Dariah, surnommé Reality a été mis en examen et écroué pour outrage à fonctionnaire dépositaire de l'autorité, menaces de mort, actes d'intimidations et propos racistes accompagnés d'incitation à la haine raciale.'' Reality est une victime expiatoire (…) Il n'y a aucun lien entre ce qu'on lui reproche et la mort du gendarme.On est dans un show médiatico-politique '' avait estimé l’un de ses avocats, Harry Durimel.Il était six lundi a plaidé en faveur de Dariah au tribunal de Basse-Terre. Parmi lesquels quelques ténors du barreau, habitué aux affaires'' polémiques '':Daniel Démocrite, Philippe Louis, Roland Ezelin , Evita Chevry et Gérard Plumasseau.
'' C’est un procès à l’envers ''. Les défenseurs mettent en cause tout azimut, la presse nationale qui aura gonflée un accident somme toute banal, l’instrumentalisation de la justice, il ''fallait faire tomber une tête'' pour Nicolas Sarkozy, le très médiatisé ministre de l’Intérieur en visite en Guadeloupe la semaine dernière. Et puis bien sûr les incontournables arguments du colonialisme et de '' ses vielles blessures '', celui de la liberté d’expression sont venues alimenter une affaire qui, quelques soit le sens dans laquelle elle est évoquée, côté gendarme ou côté '' population de Saint-Martin '', prend la tournure d’une confrontation raciale.
Raphaël Clin est décédé le 12 février dernier. Il tentait d'arrêter un jeune motard, Cédric Anicette, lancé à plus de 180km/h, soupçonné de prendre part à un run sauvage. Aucune autre moto n'a été aperçue sur les lieux ou aux environs du choc. Des injures racistes auraient été proférées par quelques individus sur les lieux du drame et dans l'enceinte de l'hôpital. Cedric Anicette reste dans un état grave. Il est hospitalisé au CHU de Pointe-à-Pitre. Romanus Dariah a chanté une chanson de Bob Marley.
Dominique Urbino
A mon avis, cet homme était un bouc émissaire idéal pour le procureur de Basse-Terre. Il fallait faire un geste pour la veuve et l'association des gendarmes mais sans blesser les saint-martinois. On trouve donc un saint-lucien qui "fera l'affaire"en quelque sorte. Vous avez remarqué que Sarkozy a pris bien soin de ne pas envenimer l'affaire et a précisé à plusieurs reprises qu'il ne fallait pas faire d'amalgame avec la population saint-martinoise ?
Quid des "dizaines" de jeunes qui se seraient réjouis de la mort du gendarme et qui auraient proféré des insultes raciales ? Personne n'est capable de dire si ces incidents ont vraiment eu lieu.
Inscrit le: 02 Mar 2006 Messages: 8 Localisation: ïle de St Martin
Posté le: Mar 14 Mar 2006 22:48 Sujet du message: Point de vue d'un citoyen de St Martin
La présence de la gendarmerie nationale dans l’Outre-mer, et plus spécifiquement sur l’île confetti de St Martin – « La friendly Island » soulève la question des liens de proximité et de compréhensions réciproques avec la population autochtone. 103 gendarmes sont en service à St Martin dont 1/3 en rotation trimestrielle.
Le souci principal exprimé par le commandant Meuriot ( chef des gendarmes de St Martin) est la délinquance juvénile. En 2005, 199 mineurs, souvent âgés de quinze ans, voir moins, ont été impliqués dans des faits de délinquance ( vols). Ce sont des laissés pour compte sans lien familial.
La PAF a expulsé 289 étrangers en situation irrégulière.
La sécurité routière a connu un essor dans les contrôles avec l’arrivée d’une brigade motorisée. Les contraventions portent sur le non-port de la ceinture (628), non port du casque en deux roues (387), défaut de permis de conduire (344), dépassement dangereux (206), 193 alcoolémies, 149 défaut d’assurance, 98 usages du téléphone, 44 excès de vitesse et 6 surcharges de poids lourds.
Ce bilan statistique démontre une activité soutenue, et le Sous-préfet (responsable du maintien de l’ordre) a déclaré le 8 février 2006 en présentant ce bilan statistique « jusqu’à preuve du contraire, ce ne sont pas les gendarmes qui créent l’événement ».
Quatre jours plus tard, la mort accidentelle de Raphaël Clin pendant son service, modifie ce point de vue. Son décès a pris une dimension nationale.
Le mode opératoire du contrôle routier à l’origine de « L’affaire du gendarme Clin » a été très peu commenté. Hélas il s’est mis en danger en se plaçant au milieu de la chaussée.
Le 8 Mars 2006 , au terme de l’enquête , le général Parayre ( Directeur général de la gendarmerie nationale) accompagné du lieutenant-colonel Gin (Svce. relation publique des armées) déclare sans confirmer l’organisation d’un « run » que « s’il avait vu la moto, il se serait mis sur la bas côté ». Il propose « le renforcement de la coordination entre les unités, afin de réaliser une meilleure prévention sur le terrain » et reconnaît qu’il ne faut pas « faire d’amalgame, ce n’est pas parce que quelques personnes ont eu un comportement déplacé que l’ensemble des habitants doit être stigmatisé. »
L’éloignement de 8 000 km entre la commune de St Martin et l’Hexagone, est réduit par l’Internet. Jean Yves Fontaine professeur à l’université de Caen dans une remarquable contribution (lessor.org) argumente sur l’utilisation par la base gendarmique des Nouvelles Techniques d’Information de Communication ( NITC).
Cette démocratie électronique a cependant été entachée par de très nombreuses contre-vérités dans le message initial des collègues du gendarme meurtris par ce drame. Elles ont alimenté les préjugés épidermiques, entraîné des fautes déontologiques dans les médias, provoqué des délires idéologiques dans une France meurtrie par la xénophobie.
Les plaintes et constitutions de partie civiles permettront de faire la clarté sur la réalité des faits.
Posté le: Mer 15 Mar 2006 00:53 Sujet du message: Re: Point de vue d'un citoyen de St Martin
jabiru a écrit:
http://jabiru.blog.lemonde.fr
bonjour jabiru, bienvenu sur grioo.
dis je suis allée sur ton site, la photo du cadavre que tu y as placé est choquante je trouve. Personnellement je trouve que ce genre d'image appartient à la famille du défunt et ne doit pas être étalée comme cela sur le net
Inscrit le: 02 Mar 2006 Messages: 8 Localisation: ïle de St Martin
Posté le: Mer 15 Mar 2006 01:37 Sujet du message:
Aucune des personnes présentes sur les lieux du drame n’est allée chercher des secours ou n’a porté assistance au blessé
Les deux photos publiées dans le quotidien anglophone et hispanophone de St Martin que j'ai mis en ligne contredisent cette contre vérité très souvent mentionnée sur les forums d'Internet.
Je t'ai piqué ça, ramené de Bondamanjak : traduction des paroles de la chanson que chantait Reality et qui lui vaut d'être inculpé aujourd'hui
Citation:
11. jabiru | mars 14th, 2006 at 7:49 pm
« I hear the angel with the seven seals says: Babylon throne gone down
One bright morning when my work is over, man will fly away home to zion ”
dont la traduction française signifie :
« J’entends un ange avec les sept sceaux dire : le trône de Babylone est tombé
L’homme s’envolera vers Zion , un matin lumineux quand son travail sera terminé »
Il est mis en examen pour outrage à fonctionnaire, menaces de mort, actes d’intimidation et propos racistes accompagnés d’une incitation à la haine raciale…
La spiritualité des Rastas, leur culture emprunte de Respect et de Paix échappent totalement à la compréhension des officiers du Code Pénal.
La chanson en entier :
Hear the words of the Rastaman say:
“Babylon, you throne gone down, gone down;
Babylon, you throne gone down.”
Said I hear the words of the Iyaman say:
“Babylon, you throne gone down, gone down;
Babylon, you throne gone down.”
And I hear the angel with the seven seals say:
“Babylon throne gone down, gone down;
Babylon throne gone down.”
I say fly away home to Zion (fly away home);
I say fly away home to Zion (fly away home).
One bright morning when my work is over,
Man will fly away home.
One bright morning when my work is over,
Man will fly away home.
One bright morning when my work is over,
Man will fly away home.
Say one bright morning when my work is over,
Man will fly away home.
Rastaman chant – Bob Marley - _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Inscrit le: 02 Mar 2006 Messages: 8 Localisation: ïle de St Martin
Posté le: Sam 18 Mar 2006 06:09 Sujet du message: Mains tendues ! Les frontières sont dans nos têtes.
Les paroles passent, les écrits restent. Depuis un mois j’ai parcouru les forums Internet, jouissant d’un point de vue unique. Mais où va le Monde ?
L’œil du Jabiru est perché au sommet d’un vieux Baobab sur l’île de St Martin. Sa quiétude tropicale fût troublée par un fait divers. Bourdieu disait : « Le fait divers fait diversion ».
Voici trois hommes excellents. Des cœurs purs.
Rapha, 31 ans, bon gendarme de proximité, exemplaire pour ses collègues, apprends à parler créole, un anti raciste dit son mentor du Dauphiné. Les gendarmes ne sont pas les larbins du citoyen.
Cédric , 25 ans, bon mécanicien, fait ses classes à la Jeunesse Etudiante Les actions menées s’appuient sur un système de valeurs chrétiennes et humanistes telles que la fraternité, la justice, la paix, le refus de l’intolérance.
Reality – 43 ans Rasta. Lui aussi anti raciste, sa spiritualité, son respect du prochain, son engagement dans la cité pour aider la jeunesse.
Celles et ceux qui se reconnaissent dans l’éthique de ces trois hommes porteront intérêts aux propos qui vont suivre. Tout le reste c’est racaille.
Rapha, ( Stéphanie l’appelle comme ça) est enterré dans la Sarthe. Sa mémoire doit être honorée. Le destin c’est abattu sur lui, sachons en être digne.
Cédric, est gravement blessé, mais toujours vivant. Le 12 février 2006 un gendarme se trouvant au milieu de la route a croisé son chemin Il ne t’a pas vu , toi non plus.
Au terme de l’enquête, un bouc émissaire est désigné, mais le Rasta ne sera pas immolé. Le juge l’a remis en liberté. L’intelligence du barreau guadeloupéen a plaidé sa cause. La place de la Reality n’est pas derrière les barreaux.
La place de la République à St Martin reste à construire. Le haut fonctionnaire qui a compris cette île c’est François Seners. Qu’il revienne représenter la France dans le cadre de l’article 74 de la Constitution et que cessent ces missions de trois ans, après moi le déluge. Les projets de développement durable se gèrent aux moins sur dix ans.
J’ai connu un autre Cédric, 27 ans. un jeune capitaine de la marine marchande , lapidé à Pâques en 2003, pour un scooter à 900 € .Le journal francophone de St Martin à qui j’offrais gracieusement ma plume m’a cloué le bec. L’opinion publique n’a rien su du meurtre de Caïn tuant Abel , parce que les gendarmes ne connaissaient pas le nom du Curé.
La conscience collective ça se travaille, Certainement pas avec de la haine raciale chez ceux qui sont restés fidèle à la morale de Rapha. Son frère Rasta le voyant partir lui a chanté un chant d’amour, un chant d’adieu. Une prière de Bob Marley qu’une herbe naturelle a rendu plus lucide.
Le vieux Baobab le sait mieux que nous tous, ses racines viennent d’Afrique. Des pauvres africains déportés par de riches européens. Avec la bénédiction de l’apostolique et romaine église estampillant le Code Noir. Commerce maritime du Bois d’ébène ( un bien meuble). 20% ne sont pas arrivés au bout du voyage. Chair à poisson. Leurs âmes seraient retournées en Afrique dit un Rasta, Earl Etienne le grand peintre de la Dominique. 365 rivières, les fruits du jardin d’Eden et le territoire des compagnons du Jabiru. Les derniers des caraïbes, descendants des premiers amérindiens. Partis d’Asie, passant par le détroit de Bering, ils ont peuplé toute l’Amérique. 2 Millions au Nord, 15 au Sud quand sont venus les Conquistadors. Entre le visage d’un vieux de Pékin et celui de Kubuli sous sa case à pilotis c’est trait portrait. A St Martin – Soualiga ils étaient là il y a 5 500 ans.
Le vieux Baobab sait que le peuple noir est fidèle au Seigneur. Marine La Paine, Vicomte du Puy du fou, et vous Mam Clemenceau, venez faire un tour un dimanche matin dans l’une des douze églises de Quartier d’Orléans. Et demandez de familles en villages ce que les gens pensent de la police de proximité. Il y a des morsures de chiens policiers, qui plus qu’une bavure, se répandent largement dans les consciences. Les brigades volantes trimestrielles répandent du gaz lacrymogène au milieu des alizés. Pour encadrer la jeunesse, il faut des éducateurs, pas des militaires.
Les paroles passent, les écrits restent et sur internet ceux de l’Adefdromil par Michel Bavoil. Celui là a transmis une rumeur boomerang à son Ministre de tutelle.
Le câble haut débit est arrivé sur l’île le 22 Novembre 2004. Je m’en souviens très bien car je suis né le même jour que le Grand Charles. Sa voix impérialement radiophonique berçait les Baby boomers. Un 22 Novembre une balle perçait le cœur de JFK à Dallas. Aujourd’hui Bill Gates mouille son yacht pour passer l’an neuf à St Barth. Il passe pas par l’aéroport international de St Martin. La Jet Set se pose pile poil sur une île française sans impôts Un autre JFK que Marianne émerveille chaque jeudi, les avait traité de débiles dégénérés. 4% de droit de quai , c’est suffisant pour l’autonomie malthusienne.
La presse à sensation, à 8 000 km des faits, c’est pas gênée pour taper sur les noirs de l’île d’à côté qui font la Bamboula sur le corps de notre armée. Tu rêves le Vicomte, Clin et Halimi, c’est la preuve que le fait divers fait diversion. La tête au fond du puy c’est renversant de haine et ça rends fou. Viens écouter tes frères noirs de Quartier d’Orléans à l’heure du Gospel. Ecce Homo, juste au dessus à 424 mètres chaque Dimanche les chœurs montent, c’est le Pic Paradis. On les entends chanter.
Les cris de la douleur de Stéphanie apprenant la mort de son mari à l’hôpital, un homme en est le témoin immédiat. Sur le banc, dans l’attente, apprenant la mort, il t’a vu t’effondrer. Les cris qui ont alors pénétré le cauchemar vivant de Stéphanie, ce témoin là, a t’il été interrogé par les enquêteurs ? C’est le père de Cédric. Excellent homme lui aussi. Justin Annicette ( et pas anisette) est Porteur d’eau et de drapeaux. Un notable du Rotary ayant combattu en Algérie. Une vraie famille française, noire, catholique et parfaitement bilingue.
Qu’une femme de gendarme insulte les agents hospitaliers, c’est bien la preuve qu’elle a rêvé. Y’a pas besoin d’être Procureur de la République pour comprendre ça.
Y’a pas plus de haine raciale à Babel St Martin, que de pédophiles à Outreau. Ici sous le manteau de St Martin il y a un vieux Traité de Concorde pour ne rien déchirer..
Comme disait Voltaire dont je fus lycéen en Mai 68. « Ne sommes-nous pas tous enfants du même père, et créatures du même Dieu ? »
Les frontières sont dans les têtes sur notre Terre Patrie.
Inscrit le: 14 Mar 2005 Messages: 994 Localisation: T.O
Posté le: Sam 18 Mar 2006 06:29 Sujet du message: Re: Mains tendues ! Les frontières sont dans nos têtes.
jabiru a écrit:
Les paroles passent, les écrits restent. Depuis un mois j’ai parcouru les forums Internet, jouissant d’un point de vue unique. Mais où va le Monde ?
L’œil du Jabiru est perché au sommet d’un vieux Baobab sur l’île de St Martin. Sa quiétude tropicale fût troublée par un fait divers. Bourdieu disait : « Le fait divers fait diversion ».
Voici trois hommes excellents. Des cœurs purs.
Rapha, 31 ans, bon gendarme de proximité, exemplaire pour ses collègues, apprends à parler créole, un anti raciste dit son mentor du Dauphiné. Les gendarmes ne sont pas les larbins du citoyen.
Cédric , 25 ans, bon mécanicien, fait ses classes à la Jeunesse Etudiante Les actions menées s’appuient sur un système de valeurs chrétiennes et humanistes telles que la fraternité, la justice, la paix, le refus de l’intolérance.
Reality – 43 ans Rasta. Lui aussi anti raciste, sa spiritualité, son respect du prochain, son engagement dans la cité pour aider la jeunesse.
Celles et ceux qui se reconnaissent dans l’éthique de ces trois hommes porteront intérêts aux propos qui vont suivre. Tout le reste c’est racaille.
Rapha, ( Stéphanie l’appelle comme ça) est enterré dans la Sarthe. Sa mémoire doit être honorée. Le destin c’est abattu sur lui, sachons en être digne.
Cédric, est gravement blessé, mais toujours vivant. Le 12 février 2006 un gendarme se trouvant au milieu de la route a croisé son chemin Il ne t’a pas vu , toi non plus.
Au terme de l’enquête, un bouc émissaire est désigné, mais le Rasta ne sera pas immolé. Le juge l’a remis en liberté. L’intelligence du barreau guadeloupéen a plaidé sa cause. La place de la Reality n’est pas derrière les barreaux.
La place de la République à St Martin reste à construire. Le haut fonctionnaire qui a compris cette île c’est François Seners. Qu’il revienne représenter la France dans le cadre de l’article 74 de la Constitution et que cessent ces missions de trois ans, après moi le déluge. Les projets de développement durable se gèrent aux moins sur dix ans.
J’ai connu un autre Cédric, 27 ans. un jeune capitaine de la marine marchande , lapidé à Pâques en 2003, pour un scooter à 900 € .Le journal francophone de St Martin à qui j’offrais gracieusement ma plume m’a cloué le bec. L’opinion publique n’a rien su du meurtre de Caïn tuant Abel , parce que les gendarmes ne connaissaient pas le nom du Curé.
La conscience collective ça se travaille, Certainement pas avec de la haine raciale chez ceux qui sont restés fidèle à la morale de Rapha. Son frère Rasta le voyant partir lui a chanté un chant d’amour, un chant d’adieu. Une prière de Bob Marley qu’une herbe naturelle a rendu plus lucide.
Le vieux Baobab le sait mieux que nous tous, ses racines viennent d’Afrique. Des pauvres africains déportés par de riches européens. Avec la bénédiction de l’apostolique et romaine église estampillant le Code Noir. Commerce maritime du Bois d’ébène ( un bien meuble). 20% ne sont pas arrivés au bout du voyage. Chair à poisson. Leurs âmes seraient retournées en Afrique dit un Rasta, Earl Etienne le grand peintre de la Dominique. 365 rivières, les fruits du jardin d’Eden et le territoire des compagnons du Jabiru. Les derniers des caraïbes, descendants des premiers amérindiens. Partis d’Asie, passant par le détroit de Bering, ils ont peuplé toute l’Amérique. 2 Millions au Nord, 15 au Sud quand sont venus les Conquistadors. Entre le visage d’un vieux de Pékin et celui de Kubuli sous sa case à pilotis c’est trait portrait. A St Martin – Soualiga ils étaient là il y a 5 500 ans.
Le vieux Baobab sait que le peuple noir est fidèle au Seigneur. Marine La Paine, Vicomte du Puy du fou, et vous Mam Clemenceau, venez faire un tour un dimanche matin dans l’une des douze églises de Quartier d’Orléans. Et demandez de familles en villages ce que les gens pensent de la police de proximité. Il y a des morsures de chiens policiers, qui plus qu’une bavure, se répandent largement dans les consciences. Les brigades volantes trimestrielles répandent du gaz lacrymogène au milieu des alizés. Pour encadrer la jeunesse, il faut des éducateurs, pas des militaires.
Les paroles passent, les écrits restent et sur internet ceux de l’Adefdromil par Michel Bavoil. Celui là a transmis une rumeur boomerang à son Ministre de tutelle.
Le câble haut débit est arrivé sur l’île le 22 Novembre 2004. Je m’en souviens très bien car je suis né le même jour que le Grand Charles. Sa voix impérialement radiophonique berçait les Baby boomers. Un 22 Novembre une balle perçait le cœur de JFK à Dallas. Aujourd’hui Bill Gates mouille son yacht pour passer l’an neuf à St Barth. Il passe pas par l’aéroport international de St Martin. La Jet Set se pose pile poil sur une île française sans impôts Un autre JFK que Marianne émerveille chaque jeudi, les avait traité de débiles dégénérés. 4% de droit de quai , c’est suffisant pour l’autonomie malthusienne.
La presse à sensation, à 8 000 km des faits, c’est pas gênée pour taper sur les noirs de l’île d’à côté qui font la Bamboula sur le corps de notre armée. Tu rêves le Vicomte, Clin et Halimi, c’est la preuve que le fait divers fait diversion. La tête au fond du puy c’est renversant de haine et ça rends fou. Viens écouter tes frères noirs de Quartier d’Orléans à l’heure du Gospel. Ecce Homo, juste au dessus à 424 mètres chaque Dimanche les chœurs montent, c’est le Pic Paradis. On les entends chanter.
Les cris de la douleur de Stéphanie apprenant la mort de son mari à l’hôpital, un homme en est le témoin immédiat. Sur le banc, dans l’attente, apprenant la mort, il t’a vu t’effondrer. Les cris qui ont alors pénétré le cauchemar vivant de Stéphanie, ce témoin là, a t’il été interrogé par les enquêteurs ? C’est le père de Cédric. Excellent homme lui aussi. Justin Annicette ( et pas anisette) est Porteur d’eau et de drapeaux. Un notable du Rotary ayant combattu en Algérie. Une vraie famille française, noire, catholique et parfaitement bilingue.
Qu’une femme de gendarme insulte les agents hospitaliers, c’est bien la preuve qu’elle a rêvé. Y’a pas besoin d’être Procureur de la République pour comprendre ça.
Y’a pas plus de haine raciale à Babel St Martin, que de pédophiles à Outreau. Ici sous le manteau de St Martin il y a un vieux Traité de Concorde pour ne rien déchirer..
Comme disait Voltaire dont je fus lycéen en Mai 68. « Ne sommes-nous pas tous enfants du même père, et créatures du même Dieu ? »
Les frontières sont dans les têtes sur notre Terre Patrie.
Le probleme avec le journalisme Francais c'est qu'il n'y a pas de service apres vente
une fois qu'on a lancé la nouvelle qu'elle soit vrais ou fausse c'est quasiment impossible de revenir dessus
Posté le: Sam 18 Mar 2006 11:31 Sujet du message: Re: Mains tendues ! Les frontières sont dans nos têtes.
kennedy a écrit:
Le probleme avec le journalisme Francais c'est qu'il n'y a pas de service apres vente
une fois qu'on a lancé la nouvelle qu'elle soit vrais ou fausse c'est quasiment impossible de revenir dessus
Ce qui est grave c'est que d'années en années, d'affaires en affaires, ils reproduisent les mêmes erreurs. De l'affaire du petit Grégory dans les années 70 à l'affaire d'Outreau (30 ans après ), il n'y a aucune différence dans le traitement médiatique. Vous avez vu comme ils sont tous en train de faire leur mea culpa dans l'affaire d'Outreau ?
Seule la distance et la méconnaissance de l'île de Saint-Martin ont empêché que les médias français s'emballent encore plus dans l'affaire du gendarme Clin.
Inscrit le: 02 Mar 2006 Messages: 8 Localisation: ïle de St Martin
Posté le: Lun 20 Mar 2006 05:58 Sujet du message: Le travail des journalistes
Sur place, la presse anglophone a été précise dans les témoignages recueillis dès le jour de l'accident. Dans le quotidien francophone, il n'y a pas d'enquête proprement dite. On reproduit sagement les déclarations des autorités, ce qui est précieux pour les citoyens. Dans le gratuit publicitaire, ils ont renonçés à informer leurs lecteurs.
Sur un blog citoyen,celui d'un oiseau des îles, le seul sur internet a pouvoir mettre en ligne des précisions locales, les commentaires sont nombreux.
Des Gds médias ont envoyé leurs reporters à SXM Le figaro, Canal + et Libération. Ils se sont rendus compte que l'affaire était gonflée par la rumeur, ils l'ont écrit et filmé.
Le bouc émissaire sur le lieu de l'accident a été remis en liberté.
il reste à savoir qui sera l'inculpé pour les insultes aux urgences ? A mon humble avis, son nom, c'est personne.
Ensuite, il est probable que le boomerang repartent vers l'envoyeur, les Adefdromil, Minute , Front National de Villiers et Cie...
Inscrit le: 02 Mar 2006 Messages: 8 Localisation: ïle de St Martin
Posté le: Mar 21 Mar 2006 03:20 Sujet du message: La mort accidentelle du gendarme Clin
Dire qu'il n'y a pas plus de pédophiles à Outreau que de haine de l'autre sur la Friendly Island ce n'est pas un slogan Touristique.
Sarkozy a la conquête du Trône de la République est passé en Guadeloupe, il a accueilli la veuve du Gendarme, ce qui est bon pour ses suffrages, mais il n'a pas eu de temps pour rencontrer le maire ( UMP)de St Martin ... Un Bouc émissaire est désigné, sur les termes de la plainte engagée par Mam Clemenceau, ministre de tutelle des gendarmes Au terme de 3 h. de plaidoirie, le juge considère que la Reality n'a pas sa place derrière les barreaux de la prison.
Harry Durimel nous prévient que cette plainte contre l'incitation à la haine raciale, comme un boomerang, reviendra dans les bras des envoyeurs. Soyons efficaces et patients. Durimel, c'est pas le genre à accepter que les Tropiques dépouillés de leur peau, se maquillent de bronzage.
Certes, l'actualité quotidienne est un flux tendu, une misère du monde chasse l'autre et ce brouhaha nous fait perdre l'essentiel, le fil d'Arianne du Citoyen. Ici à St Martin nous étions 500 Citoyens à marcher tranquillement pour dire que la peur de l'autre et la haine n'était pas notre pain quotidien.
Finkielkraut est intelligent, je l'ai beaucoup lu, il m'a fait découvir Hannah Arendt. Juif comme lui, j'ai plus d'affinités intellectuels avec Raymond Aron, Edgar Morin et Jacques Attali.
Finky devrait prendre des vacances. Il est fatigué, il bouillone intérieurement. C'est pas contagieux mais il est devenu fatiguant.
Qu'il prenne du large pour retrouver la paix du silence.
Un peu d'humour pour terminer :
Quelle différence y'a t'il entre un tailleur juif et un physicen juif ?Réponse : une génération...
Inscrit le: 02 Mar 2006 Messages: 8 Localisation: ïle de St Martin
Posté le: Mer 22 Mar 2006 05:12 Sujet du message: Il n'y a pas que les trains qui déraillent.
Zheim, je partage ton analyse sur les dérives de Finkielkraut.
Il en est de la philosophie comme du chemin de fer : il n’y a pas que les trains qui déraillent.
Lui qui a si brillamment prophétisé, mais sans l’appliquer à lui-même, « La défaite de la pensée ».
Il est juste de lui reprocher son manque de sang-froid, son incapacité à résister au piège des formules brillantes, sa facilité à se laisser griser par sa propre rhétorique.
Hargneux, imprécateur, il provoque une hystérisation des débats.
Son sens tragique de la vie , un certain goût du martyr alimentent son ego.
Le prédicateur, c’est son rôle, pourfend le Mal d’où qu’il vienne.
Grand analyste de la « pluralité humaine » et de la « complexité du monde », Alain Finkielkraut est évidemment en guerre contre tous et contre chacun .
Cédric Annicette: libéré sous contrôle judiciare
18 Avril 2006
Nos très civilisés gendarmes…
Cédric Annicette a été présenté sous escorte au juge d'instruction le jeudi 13 avril. La presse (TV & Radio notamment) s'est fait l'écho du déroulement de cette journée où les témoins (Parents de Cédric et Membres du Comité de Soutien) ont réalisé ce qu'il convient d'appeler la hargne, la barbarie, le mépris, et à terme l'inhumanité des gendarmes de la brigade de Saint-Martin qui ont accompagné le jeune homme de 24 ans, pesant à peine 54 kilogrammes. Au vu du déploiement des forces de "l'ordre" (une bonne quinzaine d'agents en uniforme et en civil, de la gendarmerie mais aussi de la police nationale), ceux qui ne connaissaient pas Cédric ont imaginé un gaillard de taille et de corpulence imposante, un bonhomme capable de terrasser le premier "flic" qui l'aurait contrarié.
Convoyé depuis Saint-Martin le matin du 13 avril après une journée de garde-à-vue, Cédric Annicette une fois arrivé au palais de justice de Basse-Terre, a été maintenu durant trois quarts d'heures, sous le soleil, dans la fourgonnette qui l'a récupéré à l'aéroport de Pointe- à-Pitre. Non seulement le véhicule n'était pas climatisé, mais encore les gendarmes de la brigade de Saint-Martin (qui avait la responsabilité de Cédric) ont jugé nécessaire d'en fermer la plupart des volets (d'à peine vingt centimètres de large).
Lorsque après les mille et une manoeuvres pour empêcher que le public présent manifeste visuellement sa solidarité au jeune homme, ces gendarmes ont fini par faire sortir Cédric pour l'introduire dans les bureaux du juge d'instruction, les menottes à ses poignets déjà équipés de broches (par suite des interventions chirurgicales), nombreux sont ceux qui sont restés hébétés, consternés ou qui ont éclaté en sanglots ; tellement la scène avait quelque chose de macabre : un moineau groggy par les médicaments qu'il prenait, mais aussi et surtout par la chaleur étouffante dans la fourgonnette...amené par des vautours repus qui donnaient jusque là, le sentiment d'être sous la menace permanente d'un caïd de deux mètres de taille et devant peser au moins cent kilo. Un éleveur qui aurait transporté ses animaux ce serait précipité pour les sortir du véhicule exposé au soleil et les aurait stationnés de préférence à l'ombre ; il leur aurait proposé de l'eau fraîche... Nos très civilisés gendarmes qui ne trouvent que barbarie chez les populations de Saint-Martin et de la Guadeloupe n'ont pas eu ce réflexe élémentaire que tout humain bien constitué aurait eu vis-à- vis de n'importe quel vivant (animal ou végétal).
Ainsi ne font pas les gendarmes de Saint-Martin ! Ils en ont le droit semble-t-il. Dès lors qu'ils peuvent justifier leur pratique par "la menace" que constituait le moineau de prévenu nommé Cédric Annicette...
Au terme de la demi-journée d'audition par le juge d'instruction, Cédric, assisté de Me Alain Manville, a été mis en examen pour :
1) "homicide involontaire par manquement délibéré à une obligation de prudence ou de sûreté, excès de vitesse, dépassement dangereux, défaut de maîtrise, défaut de permis de conduire, défaut d'assurance, défaut de certificat d'immatriculation, mise en circulation d'un véhicule non réceptionné ou non conforme à un type réceptionné" ;
2) "mise en danger d'autrui et organisation de course de véhicules à moteur sur la voie publique sans autorisation".
En début d'après-midi, le juge des libertés et de la détention, au vu du dossier a décidé, sans avoir jugé nécessaire le débat contradictoire avec les deux avocats (Me A. Manville, rejoint par Me Roland Ezelin) : de "placer sous contrôle judiciaire la personne mise en examen (Cédric Annicette) qui sera astreinte à se soumettre aux obligations suivantes :
Ne pas se rendre à Saint-Martin
Se présenter... 2 fois par semaine à la Brigade de gendarmerie..."
etc.
Par le JT de 19:30 du vendredi 14 avril de RFO, l'avocat de la veuve Clin ne s'est pas gêné de juger "d'indécent" la mise en liberté retenue le procureur de la République. Le lendemain, on apprenait que le parquet a fait appel de la décision du juge des libertés et de la détention.
Les mobiles politiques de cet appel ne font pas l'ombre d'un doute : comme au lendemain de l'accident, comme au début de la cabale qui voulait faire passer un accident de la circulation pour un "assassinat raciste", satisfaire les exigences de l'Association de défense des droits des militaires, singulièrement ceux de Saint-Martin qui n'entendent pas que la faute de leur collègue, le gendarme Clin, soit reconnue comme telle. Il leur faut un bouc émissaire.
Le 09 mars, c'était Romanus Dariah que le juge des libertés et de la détention a dû laisser en liberté sous contrôle judiciaire. Le 13 avril, c'est au tour de Cédric Annicette, laissé lui aussi en liberté sous contrôle judiciaire. Comme dit l'avocat de la veuve Clin, "les militaires ne se laisseront pas faire" (!!!!)
_________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Il y'en a qui pense que la justice doit toujours aller dans leurs sens...et si c'est pas le cas,ils crient à l'injustice.
La veuve Clin est lamentable...
Elle n'est pas plus lamentable que toutes les familles de victimes qui réclament la peine de mort pour ceux qui les ont privés d'un être cher.
Excessive certainement, lamentable...
Il y'en a qui pense que la justice doit toujours aller dans leurs sens...et si c'est pas le cas,ils crient à l'injustice.
La veuve Clin est lamentable...
Elle n'est pas plus lamentable que toutes les familles de victimes qui réclament la peine de mort pour ceux qui les ont privés d'un être cher.
Excessive certainement, lamentable...
La peine de mort ayant comme particularité de ressusciter les victimes des meurtriers exécutés, c'est bien connu...
Sinon, un policier a été TUE par balles (pas : est mort accidentellement, là il a vraiment été tué par quelqu'un) à Cayenne, le week-end dernier, dans l'exercice de ses fonctions. Vous n'en avez pas entendu parler ? Normal : il n'était que guyanais...
Pourtant, ça ne fait QUE la 3è fois qu'un membre des forces de l'ordre perd la vie en Guyane depuis le début de l'année, ce qui n'est quand même pas rien, mais bon, à chaque fois, ce sont des guyanais aussi... Faudra attendre une autre affaire CLIN pour que les choses bougent... _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
La peine de mort ayant comme particularité de ressusciter les victimes des meurtriers exécutés, c'est bien connu...
Bien sûr que non mais la vengeance est un instinct aussi vieux que le monde.
Fais un sondage auprès des familles de victimes tu verras probablement que la sanction n'est jamais assez sévère pour eux.
Exemple quand un mec est condamné à "seulement" 20 ans de prison tu entends parfois des parties civiles dépitées.
Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure Aller à la page Précédente1, 2, 3, 4, 5, 6Suivante
Page 5 sur 6
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum
RSS
FAQ
Rechercher
Liste des Membres
Groupes d'utilisateurs
S'enregistrer
Profil
Se connecter pour vérifier ses messages privés
Connexion
) majoritairement blanche. Il est vrai qu'à première vue, quand on va à Saint-Martin, on voit beaucoup de blancs mais il faut tenir compte du très grand nombre de touristes qui y séjournent (près de 3 millions par an, partie hollandaise comprise). En gros, il y a énormément de gens de passage dans cette île. Même certains métros n'y restent que 3 ou 4 ans. Il est vrai que dans la partie française, il ne reste qu'environ 5000 "vrais" saint-martinois mais durant ces dernières années, un grand nombre d'haïtiens ont immigré à Saint-Martin. On évalue leur nombre à 10000 environ. Il y a aussi un grand nombre de ressortissants des autres îles anglophones de la Caraïbe et également des ressortissants de Saint-Domingue.
contre tous et contre chacun .