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"Drôle de rappeur !"

 
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GrandKrao
Bon posteur


Inscrit le: 17 Fév 2005
Messages: 889

MessagePosté le: Mar 14 Mar 2006 12:47    Sujet du message: "Drôle de rappeur !" Répondre en citant

Citation:

http://archives.nouvelobs.com/recherche/article.cfm?id=143381&

Nouvel Observateur Hebdo N° 2145 - 15/12/2005

Disiz la Peste

Drôle de rappeur

Bon fils, bon père, adepte d'un discours moraliste pas forcément glamour, ce rappeur intégré mais pas désintégré casse le cliché facile de la « racaille » des banlieues

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Drôle de rappeur

Il emploie le passé simple et des expressions un poil désuètes, comme « Il fut un temps ». Arbore une veste en velours et des Converse noires, façon étudiant de la Sorbonne. Et il écoute même du rock ! A l'échafaud de la street credibility, qui fait et défait les réputations dans le hip-hop, on a en a guillotiné pour moins que ça. Mais bon, à aujourd'hui 27 ans - il en paraît 15 -, marié et père de trois enfants, Disiz la Peste en a « marre de calculer son look ». « Eh bien oui, je vis en banlieue, je fais du rap et... surprise ! je ne porte pas de sweat à capuche », ironise-t-il. Evidemment, ça déconcerte. Il y a quelque semaines, Disiz était ainsi invité à une avant-première très show-biz. Plusieurs stars sont venues le congratuler. « Moi, je voulais leur serrer la main. Mais eux ont absolument voulu me «checker» » (il mime le « salut du rappeur », son poing contre le poing de son interlocuteur). Il faut bien comme les touristes face aux indigènes adopter les coutumes locales de cette race si exotique : le-jeune-de-banlieue-vu-à-la-télé. Un rôle où Disiz, le nouveau phénix cathodique intronisé « expert en violences urbaines » - de Thierry Ardisson à André Glucksmann, qui le cite dans « le Monde » -, excelle : « On est les guignols de service. Avant, quand les télés voulaient se faire peur, elles invitaient Joey Starr, et pour le gentil on prenait MC Solaar. Maintenant, c'est moi qu'on appelle... »
Alors Disiz, alias Serigne M'Baye, se traîne cette étiquette de « rappeur gentil ». Un boulet. Les gentils dans le rap sont toujours un peu ringards. Et vite catalogués « bouffons », l'infamie suprême. Pour passer en boucle sur MTV, mieux vaut se la jouer gangsta façon 50 Cent, regard noir, chaîne en or, tatouage musclé et filles en string pendues au bras. « Disiz a toujours été décalé. Surtout aujourd'hui : la tendance est à un rap de rue très violent », dit Oliver Cachin, spécialiste du hip-hop. « Mais il a sa place. C'est un type posé, qui sait manier l'humour », juge Laurent Bouneau, de Skyrock. Et qui n'hésite pas à adopter un discours moraliste pas forcément glamour. Le « Robin des Halles » n'a pas son pareil pour démolir les « MC qui veulent rapper mais ne savent pas parler »,les bourgeois qui se la jouent hip-hop et le « philosophe du ghetto » qui « fait tout le temps dodo et réclame sa part du gâteau ».
Disiz dit qu'il se « fout de la démagogie de la rue » tout en sirotant son jus d'orange. « Et son discours, très lucide, parle à beaucoup d'habitants du coin. Ici c'est un symbole », dit Manuel Valls, député et maire d'Evry, où Disiz a grandi. Aujourd'hui, la star fait un saut de temps à autre aux concerts de la maison de quartier des Epinettes, qui l'a vu débuter. Il habite toujours Evry, mais dans un quartier plus résidentiel. Le samedi soir, il regarde des DVD de dessin animé avec ses gamins. Et il dédie son dernier album - très bon - à sa mère qui l'a élevé toute seule d'un trop mignon : « Maman je t'aime du plus profond de mon coeur. » Disiz, « rappeur intégré mais pas désintégré », selon la jolie formule d'Olivier Cachin, n'est pas passé par la case tribunal comme Booba, le rappeur hardcore à succès. Il n'est même pas poursuivi par le gang antirap des députés UMP... Oh, il a bien quelques GAV - gardes à vue - à son actif. Pour la première, une « mini-GAV », il avait 12 ans. Il s'est retrouvé trois heures enfermé dans une cellule pour avoir... volé des bouteilles d'Orangina à l'Euromarché. « Ma mère a pleuré. Le lendemain, j'arrêtais de traîner avec mes compagnons de larcin. » Les autres GAV ? « Bof, la routine... Je sortais de chez une copine, pas de papiers et hop ! »
Disiz a toujours été un ado sage. « Mais attention, je n'étais pas le petit bouffon, heureusement, j'avais du succès avec les filles. » Notre anti-bad boy le dit haut et fort, il préfère Amélie Poulain à l'incontournable Tony Montana. « La culture des quartiers est imprégnée des codes du hip-hop américain, alors qu'on n'a pas du tout la même histoire ! Du coup, beaucoup jouent les gros durs du Bronx et idolâtrent Malcolm X. » Disiz-Serigne s'est longtemps débattu avec « l'équation de son métissage ». D'un côté sa mère, blanche et chrétienne. De l'autre son père, noir, reparti à Dakar quand il était bébé. Il y a deux ans, il est allé au Sénégal à la recherche de ses racines. Aujourd'hui, il se dit « apaisé ». Le single « Métisse » avec Yannick Noah a cartonné avec 300 000 exemplaires vendus. Disiz a chanté au Téléthon, est nommé aux NRJ Music Awards. Maintenant, il ne rêve plus que de cinéma. Sa prestation dans le film « Dans tes rêves », dans le rôle d'un rappeur, a été remarquée. Il joue dans un court-métrage réalisé par Sara Forestier, la révélation de « l'Esquive ». Ecrit lui-même un scénario. Est de plus en plus sollicité pour des castings. « Et pas que pour des rôles de jeune de banlieue », dit son agent Gregory Weill. L'hiver prochain, on le verra dans l'un des téléfilms prime time à gros budget de France 2, une adaptation d'Agatha Christie, aux côtés de Robert Hossein et de Clotilde Coureau. Là, il jouera le rôle d'un médecin dans les années 1930. Avec plein de passé simple...

Ses dates
1978. Naissance à Evry.
2000. Son single « J'pète les plombs » se vend à 400 000 exemplaires.
2003. Sortie du 2e album « Jeu de société ».
2005. Sortie du film « Dans tes rêves » et de l'album « Histoires extraordinaires d'un jeune de banlieue ».

Doan Bui
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