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Les veillées mortuaires dans nos sociétés
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Marvel
Bon posteur


Inscrit le: 12 Juil 2005
Messages: 581

MessagePosté le: Jeu 26 Jan 2006 03:05    Sujet du message: Répondre en citant

Nkossi a écrit:
marvel a écrit:
Sujet fort intéressant. Merci Chabine ton récit me retourne. Nous sommes si proches.

Nkossi a écrit:
quand on veut parler du défunt on ne dira jamais "celui qui est mort", on dira plutôt celui qui nous a quittés, et le terme spécifique celui qui est allé chercher du bois...


Je crois savoir que "Celui qui est allé chercher du bois" s'utilise uniquement pour les jumeaux. On dit d'un jumeau défunt qu' "il est allé couper du bois". Pour tout le reste, ils sont partis à Bitsinda. C'est ce que j'entends.


Ce que tu dis sur les jumeaux est vrai Marvel. Mais ce n'est pas la règle partout car chez les Bayas du Kongo dia Mavula "celui qui est allé chercher du bois" se dit à propos de tout proche parent décédé.

Sinon as tu des infos sur les différents symboles / couleurs qu'on a évoqués dans le topic ?


Pour les couleurs j'en sais trop rien. J'ai déjà du mal à comprendre la notion de couleur dans notre culture. Comment dit-on, dans une quelconque langue kongo, les mots verts, bleu, jaune, gris, violet?
Mais en ce qui le palmier, c'est un étendar qui n'a pas une fonction strictement mortuaire à la base. Palmier (mandala, mandalala) a la même racine que bendalala, benda, bendele qui signifie tirer, étendre, flotter. Bendele signifie drapeau, tandis que mbende c'est la rat palmiste. La feuille de palmier est un étandar qui annonce une présence sacrée ou officielle. Dans nos villages il est toujours courant durant toutes les grandes manifestions où viendront des étrangers, d'annoncer un chemin en piquant des feuilles de palmiers sur le parcours. Notamment pour indiquer aux visiteurs le chemin vers la rivière, vers le village, vers le marché etc... En ville, le retrait de deuil s'annonce par la même feuille de palmier sur laquelle s'épingle des fleurs.

Les veuves et les veufs chez moi sont logés à la même enseigne. Ils ne se rasent pas la tête, mais au contraire ils cessent de se peigner. Ceux qui se la rasent c'est pour ne pas avoir de locks en espérant qu'avant la grande repousse le retrait de deuil sera fait. Durant cette période en s'habille généralement de noir, les femmes (veuves ou proches du défunt ou de la défunte) cessent de se maquiller et ne portent pas de vêtements neufs ou trop habillés. Cela est valable pour les hommes aussi. (sauf le maquillage, cela va de soi). Les veufs (Ta ou Ma Fwawu) ne sont pas censés porter de chaussures jusqu'à la levée du deuil. Mais bon, c'est une pratique qui se respecte moins. Le deuil dure selon les moyens des gens. Les cadres le feront très vite pour reprendre leur élegance bureautique, tandis qu'il n'est pas rares que des personnes modestes attendent jusqu'à deux ans et plus, afin d'organiser la fête de retrait de deuil. Les 40 jours de deuil sont une mode qui s'est répondu dans les années 80. Cette fête n'a plus rien de spécial. Ca se déroule comme un banal anniversaire. Elle est pompeuse mais sans la partie liturgique qui allait avec il y'a quelques décennies.

Durant la veillée mortuaire, quand j'étais enfant, on nous entourait la tête (et parfois le bras) d'un ruban blanc. J'ignore totalement ce que cela symbolisait. Mais c'est une tradition qui a elle aussi disparue. Aujourd'hui les familles sont plus préoccupées par le faste des obsèques, en s'offrant toujours le plus cher, plutôt que par ces symbolismes spirituels traditionnels.

Les enfants sont toujours enterrés le matin et il est rare d'enterrer un dimanche. Mais ça se sont plus des habitudes urbaines que traditionnels. Il est fréquent que la propre famille du défunt soit solliciter pour faire les préparations mortuaires du défunt. Je l'ai fait sur mon grand père Twisted Evil

Pour savoir qui a "bouffé" le défunt on utilise le tipoye. C'est tout un sketch. Le corps du défunt est monté sur une espèce de broncard, porté par 4 jeunes de la famille ou du village. En ville c'est tout le cercueil qui est porté. Puis un chef traditionnel pose des questions précises en s'adressant au défunt (genre: dis nous réellement qui t'a fait passer de vie à trépas). Puis après un ou deux gestes lithurigiques, le cortège se met à promener au milieu de la foule. Les porteurs jurent que ce n'est pas eux qui le guident (mon oeil!). Il s'achève parfois sans avoir désigné un coupable, dès fois il poursuit une personne particulière qui dans certaines circonstances peut se faire lyncher à mort sur place. la plupart des familles refusent ce cérémonial et préfèrent que l'on fasse faire un tour d'honneur au cortège, autour de la maison, dans celle-ci, la rue voisine etc... C'est très émouvant en quand c'est ainsi fait. Cé st le seul instant où je perds une larme parce que je réalise qu'il se promène pour la dernière fois.

Au Congo il y'a ce qu'on appelle des "minjula" (literalement "déterreurs"). Répondu dans le sud-est du pays (autour de Mindouli), c'es une pratique qui consiste à déterrer des corps frais, pour voler leur dras et leur vêtements, qui serviront ensuite pour des cérémonies mystiques. Plusieurs féticheurs recouvrent leurs autels de tels tissus. Il parait même que des femmes célibataires désespérées, mettent des sous-vêtements de ce genre (après une préparation mystique) pour attirer un potentiel mari. Morbide. Oui je sais...
Mais c'est légalement interdit et sévèrement reprimé par la morale locale. Mais bon, ça existe.

Voila ce que je pouvais y ajouter.
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Révélons de l'Afrique et des Noirs ce qu'ils ont de positif. Pour le reste, les impérialistes occidentaux et leurs valets aliénés ou consentants s'en chargent déjà.
L'Afrique, j'y crois!
Marvel
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toolazy
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MessagePosté le: Mer 01 Fév 2006 23:04    Sujet du message: Répondre en citant

en tt cas si il n'y a pas les arachides grillées c ke la veillée a raté hein
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Nkossi
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Inscrit le: 31 Mar 2005
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MessagePosté le: Ven 24 Mar 2006 19:12    Sujet du message: Répondre en citant

Marvel a écrit:
(...) Pour savoir qui a "bouffé" le défunt on utilise le tipoye. C'est tout un sketch. Le corps du défunt est monté sur une espèce de broncard, porté par 4 jeunes de la famille ou du village. En ville c'est tout le cercueil qui est porté. Puis un chef traditionnel pose des questions précises en s'adressant au défunt (genre: dis nous réellement qui t'a fait passer de vie à trépas). Puis après un ou deux gestes lithurigiques, le cortège se met à promener au milieu de la foule. Les porteurs jurent que ce n'est pas eux qui le guident (mon oeil!).(..)


En tout cas, j'ai un frère qui a participé à ce rite, pas un plaisantin. A la maison, il nous dira qu'il était comme en transe, que c'est qlq chose qu'il ne fera plus jamais de sa vie (c'est vrai qu'à la fin il était comme lessivé, le pauvre...
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Kebis
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MessagePosté le: Sam 25 Mar 2006 23:57    Sujet du message: Répondre en citant

Pour l'avoir directement vécu, je sais qu'une femme qui a perdu son mari, ne peut être "lavée" donc purifiée que par une veuve de la famille de son défunt mari.
Et dans un même souci de "purification", ( j'ai horreur de ce mot) on lui conseille aussi d'avoir des relations sexuelles juste une fois avec un homme dés la fin du deuil.
En est-il de même dans vos pays, ou régions?

Je dois dire que si dans l'ensemble, la plupart des pratiques m'ont certainement aidée, d'autres m'ont franchement traumatisée.
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Nkossi
Bon posteur


Inscrit le: 31 Mar 2005
Messages: 722

MessagePosté le: Dim 26 Mar 2006 15:10    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
(...)Et dans un même souci de "purification", ( j'ai horreur de ce mot) on lui conseille aussi d'avoir des relations sexuelles juste une fois avec un homme dés la fin du deuil.
En est-il de même dans vos pays, ou régions? (...)


De quel peuple parles tu stp ?
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Kebis
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MessagePosté le: Lun 27 Mar 2006 06:34    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis du n-e de la RdC.
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Nkossi
Bon posteur


Inscrit le: 31 Mar 2005
Messages: 722

MessagePosté le: Mer 29 Mar 2006 16:58    Sujet du message: Répondre en citant

Nkossi a écrit:
Citation:
(...)Et dans un même souci de "purification", ( j'ai horreur de ce mot) on lui conseille aussi d'avoir des relations sexuelles juste une fois avec un homme dés la fin du deuil.
En est-il de même dans vos pays, ou régions? (...)


De quel peuple parles tu stp ?


Jamais entendu parler. Ce que je sais par contre, c'est la proposition que l'on fait à certaines veuves de devenir la femme d'un des frères cadets du défunt ou d'un de ses neveux.
Elles ont le choix, retourner chez leurs parents ou rester dans la famille du defunt. Wink
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Kebis
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Messages: 17

MessagePosté le: Dim 02 Avr 2006 12:09    Sujet du message: Répondre en citant

Nkossi a écrit:
Nkossi a écrit:
Citation:
(...)Et dans un même souci de "purification", ( j'ai horreur de ce mot) on lui conseille aussi d'avoir des relations sexuelles juste une fois avec un homme dés la fin du deuil.
En est-il de même dans vos pays, ou régions? (...)


De quel peuple parles tu stp ?


Jamais entendu parler. Ce que je sais par contre, c'est la proposition que l'on fait à certaines veuves de devenir la femme d'un des frères cadets du défunt ou d'un de ses neveux.
Elles ont le choix, retourner chez leurs parents ou rester dans la famille du defunt. Wink

En effet, c'est une proposition qui est faite principalement dans le but de protéger les enfants.

Mais je pense que certaines autres pratiques ne sont connues que des personnes directement concernées, et démeurent donc assez confidentielles.
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kapro
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MessagePosté le: Mar 04 Avr 2006 14:21    Sujet du message: De la pratique du deuil et de la veillée chez les Bamiléké Répondre en citant

Salut à tous!
Ce sujet est fortement intéressant et surtout, on touche pratiquement à un des aspects les plus forts de l'expression même de la civilisation chez un peuple.

En effet, on peut considérer que le niveau de "civilisation", ou mieux d'avancement et d'épanouissement spirituel se mesure à l'aune du traitement et du cérémonial fait aux morts!

Autant on peut traiter de primitif l'être qui "mangera" la dépouille de son proche, autant on considèrera comme culturellement avancé celui qui accordera un traitement spécial et complexe à son proche, une fois décédé.

Bref, je confirme autant les signes d'orientation que la durée du deuil chez les Bamiléké du Cameroun, avec la chronologie déjà citée ici, et qui semble être l'apanage de plusieurs peuplades.

Seulement, je voudrais rajouter d'autres choses.
L'enfant mort-né est enterré sans cérémonial, dans le dénuement complet, et presque furtivement. On lie alors la précocité de sa mort avec une contingence défavorable, comme un mauvais signe qui a été perçu par les anciens et par Dieu, et interrompu de suite.
Cela sera d'autant plus vrai que la période de la grossesse aura été difficile, voire même fatale à sa mère.

En outre on ne pleure pas de la même manière ceux qui sont partis sans laisser de descendance que les autres ayant eu une progéniture. Parfois les premiers peuvent même être enterrés avec une pierre, comme pour exorciser la "malédiction" liée au vide laissé derrière eux!!!!

La veille du défunt consiste au delà des pleurs, en une psychothérapie de groupe, où la communion partagée dans le chagrin aide à surmonter la disparition de l'être cher.

Toutefois, ces veillées qui précèdent l'enterrement ne peuvent pas être faites si dans le même temps, le ROI du village est décédé. En fait, dans ce cas de figure, on ne peut ni pleurer le mort, ni le lamenter, ni même faire ses "funérailles"...

La mort d'un Roi empêche non seulement toute autre cérémonial funèbre dans son village, mais aussi toute pratique de l'agriculture (labour de la terre en particulier). Si les deuils des "civils" peuvent être à nouveau célébrés une fois la succession du Roi assurée, il faut attendre que le nouveau ROI ait eu un enfant pour reprendre avec l'activité agricole dans sa contrée.

Pour revenir aux notions présentées juste avant, le deuil peut se décomposer comme suit:

- des veillées funèbres normalement avec la dépouille dans la maison, mais en pratique, celles-ci peuvent se faire sans le corps, à l'exception de la dernière qui précèdera l'enterrement.
- l'enterrement se fait le matin (rarement l'après-midi), mais je ne peux rien dire sur le delai éventuel à marquer à partir du jour du décès; s'il s'gait d'un notable de haut rang, et particulièrement d'un ROI, son enterrement ne sera jamais ouvert au public!!!!!!
- après l'enterrement survient les lamentations, sortes de cérémonie transitoire où la tristesse cède progressiveent le pas à la réjouissane
- ensuite viennent les "funérailles" qui sont certainement mal nommées; celles-ci consistent en une fête aussi grandiose "nobiliaire" (en liaison avec son rang social donc) que le statut du disparu était élevé. c'est à l'occasion de cette cérémonie où les tambours, les fanfares, groupes de danse et folklore coloré en tout genre se succèdent qu'on arrête le "successeur" du disparu.

Les funérailles peuvent normalement se faire à la suite des lamentations et donc de l'enterrement, mais la tendance à la mondanité de cetet cérémonie fait que certains remettent à plusieurs années cette célébration, pour réunir un pactole qui fera grand bruit!!!!

En principe, la seule contrainte qui empêche la célébration des funérailles est la non désignation d'un successeur au disparu.

Et au delà des événements déjà décrits, il y a aussi la pratique de l'extraction du crâne du défunt, qui ne se fait que par des initiés après un certain delai. Toutefois, tous les crânes ne sont pas prélevés. En fait c'est à nouveau le statut socio-culturel du disparu qui conditionne cet acte. Le crâne prélevé est conservé dans une maison spécialement édifiée dans la concession, et dans laquelle on ne rentre qu'exceptionnellement.

Je pourrais aussi rajouter que la spriritualité Bamiléké s'appuie sur la possibilité de réincarnation chez les individus, ce qui fait que la vie est un cycle quasi perpétuel. Pour faire simple, seul le corps meurt et pas l'âme, qui à la mort s'échappe dans une dimension à laquelle certains initiés peuvent accéder. Cette âme peut venir se réincarner dans un corps nouveau-né ulétrieurement, dans la même famille, ou ailleurs.

La question des couleurs est aussi interpellante, car je crois savoir que selon qu'on perde son mari, son père ou son conjoint, il peut exister une codification! Le noir est souvent la couleur de référence, mais il existe des situations où on porte le blanc, ou même le bleu aussi.
Par contre les couleurs ont bel et bien une désignation propre, car on distingue le blanc (fetap) du noir (pak) ou encore du bleu.

Et pour ce qui est du statut de la veuve il ne s'agit pas de l'ui imposer des relations sexuelles avec un des frères ou cousins du défunt, mais plutôt de dire que comme elle est désormais lié à la famille de son mari, alors un de ses frères peut la prendre en "veuvage", au cours d'une période post-deuil définie. Mais une fois l'éhritier désigné, celui-ci devra la compter dans ses "femmes" sauf si celle-ci est sa propre mère.

Bien à tous,
_________________
Après le barbarisme, le christianisme, l'esclavagisme, le colonialisme, le communisme, le capitalisme, l'islamisme et le mondialisme, l'heure du culturalisme arrivera bientôt...
Les notions d'exception et de diversité culturelles sont déjà en place, et nul doute que pour la suite de ce mouvement, l'Afrique aura beaucoup à apporter au Monde.

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kapro
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MessagePosté le: Mer 05 Avr 2006 14:20    Sujet du message: En parlant de danse secrète... Répondre en citant

[quote="Kirikou"]
Nkossi a écrit:

A l'ouest du Cameroun ça se passe aussi comme ça....
A côté de celà, suivant l'importance de la personne, il y a des danses rituelles, les anses des sociétés secrètes. Le plus drôle c'est que parfois les danseurs sont cachés. On construit une sorte d'enceinte avec des palmiers et ils ansent à l'intérieur. On les alimente en eau et en nourriture et parfois ils ne s'en vont qu'au petit matin.


Salut Kirikou!
J'espère que tu as échappé à toutes les bêtes sauvages!!!
Laughing

Bref, pour la danse que tu décris, il s'agit du Nkoun'Ngang (l'écriture ici suit simplement la phonétique).

C'est une danse qui se fait uniquement par des initiés, et qui ne se voit pas, puisqu'on l'exécute à l'abri, derrière une tente bien hermétique, faite de feuilles de palmiers.

Cette danse est pratiquée par des membres d'une confrérie qui a ses entrées à la cour royale, et pour lesquels l'adhésion se fait de manière héréditaire. Un fils prend la place de son père décédé et ancien membre. La danse est le singularisme le plus "visible" de cette confrérie, qui peut avoir d'autres activités sociales, voire mystique.

Même si on ne voit pas les membres de cette confrérie danser, tout comme on n'assiste pas à leur réunion, on sait qu'ils en font partie du fait de leurs attributs, et des armes qu'ils lèguent à leur descendance.

Leur nombre n'est pas figé et tout membre a sa place garantie perpétuellement, pour autant que les héritiers successifs soient initiés.
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Nkossi
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Messages: 722

MessagePosté le: Mer 05 Avr 2006 15:33    Sujet du message: Répondre en citant

Kirikou a écrit:
Nkossi a écrit:
Les pleurs se font en chanson, il y a des dialogues à plusieurs, par exemple une femme lance une complainte et les autres lui répondent, ainsi de suite. Les hommes ne pleurent généralement qu’à leur arrivée à la veillée, (chaque membre de la famille étant accueilli par une relance des pleurs) et à l’enterrement entre temps ils s’occupent de l’intendance…

A l'ouest du Cameroun ça se passe aussi comme ça (...)
A côté de celà, suivant l'importance de la personne, il y a des danses rituelles, les anses des sociétés secrètes. Le plus drôle c'est que parfois les danseurs sont cachés. On construit une sorte d'enceinte avec des palmiers et ils ansent à l'intérieur. On les alimente en eau et en nourriture et parfois ils ne s'en vont qu'au petit matin.


Eh Kapro "quotons" comme il faut pour rendre à Kirikou, ce qui est à Kirikou... Wink
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