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[Collector] Marianne enquête sur la "Galaxie Noire"

 
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Soundjata Kéita
Super Posteur


Inscrit le: 06 Mai 2005
Messages: 1655
Localisation: Au sein de mon Empire

MessagePosté le: Lun 10 Avr 2006 17:03    Sujet du message: [Collector] Marianne enquête sur la "Galaxie Noire" Répondre en citant

France: enquête sur la question noire
"Un document choc révele la face cachée de la galaxie noire [sic] en France.
Les extraits que nous publions sont édifiants.
"

Pour visionner les pages de l'article, cliquez sur les images suivantes :






Pages extraites du Marianne #468 (du 8 au 14 avril 2006)
Ca vous épargnera un achat inutile.


Hotep, Soundjata
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La vérité rougit l'oeil, mais ne saurait le transpercer


Pour la Renaissance du Gondwana


Dernière édition par Soundjata Kéita le Lun 10 Avr 2006 18:05; édité 3 fois
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lolo01
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Messages: 565

MessagePosté le: Lun 10 Avr 2006 17:11    Sujet du message: Répondre en citant

ton lien ne fonctionne pas
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Kennedy
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MessagePosté le: Lun 10 Avr 2006 17:29    Sujet du message: Répondre en citant

ca promet d'etre drole Laughing
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Soundjata Kéita
Super Posteur


Inscrit le: 06 Mai 2005
Messages: 1655
Localisation: Au sein de mon Empire

MessagePosté le: Lun 10 Avr 2006 17:45    Sujet du message: Répondre en citant

Voici (cf premier message)

Et :

Bon appétit bien sûr !



Hotep, Soundjata
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Pour la Renaissance du Gondwana
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Chabine
Super Posteur


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Messages: 3040

MessagePosté le: Lun 10 Avr 2006 18:18    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Soundjata, ça m'évitera d'attendre que le dossier soit sur leur site... J'avais déjà lu pas mal de conneries nous concernant, mais là... c'est un FESTIVAL Shocked

Allez, même pas envie de commenter, tiens, pas de temps à perdre en stériles litanies

Arrow Arrow Arrow
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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GrandKrao
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Inscrit le: 17 Fév 2005
Messages: 889

MessagePosté le: Lun 10 Avr 2006 18:43    Sujet du message: Répondre en citant

Soundjata keita ! tu as une bonne idée demettre ça sur internet, chacun pourra trier d'entre les lignes les manipulations journalistiques des propos des intervenants, pas mal!
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Kainfri
Super Posteur


Inscrit le: 22 Fév 2004
Messages: 1594

MessagePosté le: Lun 10 Avr 2006 18:44    Sujet du message: Répondre en citant

C'est pas un viol de copyright ça?
Faudrait pas que Marianne vienne chercher des noises...
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Kainfri
Super Posteur


Inscrit le: 22 Fév 2004
Messages: 1594

MessagePosté le: Lun 10 Avr 2006 18:54    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai pas tout lu, mais même pour Marianne je trouve ça nul... surtout le truc sur l'ANC.
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lolo01
Bon posteur


Inscrit le: 02 Oct 2005
Messages: 565

MessagePosté le: Lun 10 Avr 2006 19:03    Sujet du message: Répondre en citant

Cet article est un condensé de bêtises, que du gallimatias, du pandémonium qui ridiculise une fois de plus le journalisme à la française, ce journalisme, qui consiste seulement à savoir aligner une phrase avec sujet verbe complément. Mais pour le reste, Zéro, entre amalgame, confusion, approximations, conclusions hâtives, généralisation abusive et pour finir stigmatisation outrancière. Vous avez dit enquête, moi je dirais délire parano-journalistique à la sauce antidieudoniste. Pfff
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Enyegue Nyegue
Grioonaute 1


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MessagePosté le: Mer 12 Avr 2006 08:43    Sujet du message: Répondre en citant

Laughing Laughing Laughing
On se marre bien dans ce pays des fois!!
C'est ca du journalisme?? Ce dossier torche-cul, sans queue ni tête, où à la fois, il discrédite Dieudonné et rend un "hommage" (très tordu d'ailleurs) aux tirailleurs africains??
C koi le fond de cet ensemble de kleenex imprimés??
Tout ce ki est défendu par les personnalités noires présentées dans cet articles est louable!!! Ils ont raison, la cause noire existe en France, et elle doit etre défendue...
Bon, encore ke les délires de Kemi Seba du parti semite, je n'ai jamais vraiment apprécié. C le seul point ou je rejoins cete article.. Pas étonnant k'il soit influencé par les idées de l'autre barjot de Farrakhan...
Il y a plus humble et plus intelligent: Cesaire, Anta Diop, Luther King, Mandela...
Mais le reste, c'est du sopalin pour les tables de vieux francais beaufs... Evil or Very Mad Evil or Very Mad
_________________
Laissons au temps le temps de prendre son temps...
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Kiné Lam
Grioonaute 1


Inscrit le: 12 Mai 2004
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MessagePosté le: Mer 12 Avr 2006 18:09    Sujet du message: Répondre en citant

"...nous vous prévenons que si d'aventure il vous prenait l'envie d'effleurer ne serait-ce qu'un seul des cheveux du frère, au lieu de lui laisser avoir un procès équitable, nous nous occuperons avec soin des papillottes de vos rabbins." dixit Kemi Seba

Puisque ceux de ce magazine en sont à déviser de la question Noire avec une telle légèreté, le moindre des soucis aurait peut-être été de mettre en relief toute la poésie de ce courriel du frère... non? Laughing

Vous avez certainement lu le paragraphe juste avant le sous-titre Ces héros méconnus. Il y a s'agit de prendre garde à ne pas s'empêtrer dans une confusion "présent-passé". Ils y parlent de rebours, de bonne intentions, de mauvaises, de mots-valises etc Laughing Laughing De vrais prestidigitateurs de la littérature; tout est dans l'apparence de la syntaxe, le fond porte loin l'écho de son vide. Quel exercice hilare!
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Kennedy
Bon posteur


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MessagePosté le: Mer 12 Avr 2006 19:34    Sujet du message: Répondre en citant

Le nouvel Obs s'y met aussi

http://www.nouvelobs.com/dossiers/p2162/index.html

Nous, les Noirs de France

Ils sont antillais ou enfants des anciennes colonies, français ou étrangers, ils appartiennent à tous les milieux. Ce qui les lie : la couleur de la peau. Et aussi l'expérience des préjugés et des discriminations. Le fait nouveau ? Ces Noirs de France - 2 à 5 millions, selon les estimations - sont de plus en plus nombreux à affirmer leur identité. A revendiquer leurs droits. Des combats du Conseil représentatif des Associations noires (Cran) à l'émergence d'une nouvelle élite médiatique, en passant par les dérives ethnocentriques à la Dieudonné, « l'Obs » raconte l'irruption d'une « fierté noire » à la française






Nous, les Noirs de France
« J'ai du sang d'esclave »
« On me prenait pour un coursier »
Black rendez-vous
« Je peux me débrouiller toute seule »
« Le racisme n'est pas l'apanage des beaufs »
Les pères fondateurs
« Les mêmes clichés que là-bas »
« Je ne joue ni au foot ni du djembé »
Ils voulaient le job
Plus noir que noir
La question capillaire
« La couleur vous rattrape toujours »
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Soundjata Kéita
Super Posteur


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MessagePosté le: Mer 12 Avr 2006 19:39    Sujet du message: Répondre en citant

Ils sont en train de se rendre compte qu'il y a des noirs en France, il était temps : http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=3161&highlight=


Hotep, Soundjata
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Kennedy
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MessagePosté le: Mer 12 Avr 2006 19:40    Sujet du message: Répondre en citant

premier article par notre ami claude du nouvel obs

http://www.nouvelobs.com/dossiers/p2162/a302222.html

Une identité forgée dans le regard de l'autre

Nous, les Noirs de France

Ils sont antillais ou enfants des anciennes colonies, français ou étrangers, ils appartiennent à tous les milieux. Ce qui les lie : la couleur de la peau. Et aussi l'expérience des préjugés et des discriminations. Le fait nouveau ? Ces Noirs de France - 2 à 5 millions, selon les estimations - sont de plus en plus nombreux à affirmer leur identité. A revendiquer leurs droits. Des combats du Conseil représentatif des Associations noires (Cran) à l'émergence d'une nouvelle élite médiatique, en passant par les dérives ethnocentriques à la Dieudonné, « l'Obs » raconte l'irruption d'une « fierté noire » à la française

Ils ne sont pas seulement pauvres, ils sont noirs, et c'est pour ça qu'ils meurent. A l'été 2005 des immeubles vétustes flambent dans Paris, on ramasse les corps calcinés d'enfants africains de France. «Ce sont des Noirs qu'on entasse dans ces taudis et, s'ils crèvent, le pays les ignore, rage Rama Yade, huit mois plus tard. Plus personne ne pense à eux. On a dit qu'ils étaient squatters, polygames, que c'était de leur faute!» Colère intacte - et pourtant Rama va bien, belle et bourgeoise, et une place au coeur du pouvoir. Rama Yade, 29 ans, est la nouvelle secrétaire nationale à la francophonie de l'UMP, nommée par Nicolas Sarkozy au nom de la diversité. Bonne pioche. Rama joue l'affirmation identitaire dans des associations où poussent les élites des « minorités visibles » : «Tout marche au réseau et au piston.» Née au Sénégal, grandie à Colombes, elle dit qu'elle aurait pu être communiste, si elle n'avait pas rejoint l'UMP. «Quand j'étais petite, on profitait du Secours populaire.» Pas dupe d'elle-même et de son ascension : le « système » veut du Noir, une session de rattrapage pour République sclérosée. Certains en profiteront. Harry Roselmack à TF1, elle à l'UMP. Et pourquoi pas ? Elle a fait Sciences-Po, une brillante fonctionnaire. La considère-t-on ? Rama n'a jamais oublié cet enseignant qui s'étonnait qu'elle, l'Africaine, puisse si bien comprendre l'Allemagne et parler l'allemand... Rama est rassurante d'ambition joyeuse, et puis déconcertante, tant la colère remonte vite : «Quand va-t-on montrer l'Afrique autrement qu'en parlant du sida ou de la guerre? Ce qu'on dit sur nous est insupportable!»


France, voici tes Noirs. Il faut apprendre à dire ce mot. Les Noirs, plus les «immigrés africains» et nos «compatriotes antillais». Des Noirs français et qui ont mal à la France. Leur identité se forge dans le regard de l'autre. L'autre ? «Ces gens qui touchent dans la rue les cheveux afro de mon fils, raconte l'éditrice Hortense Nouvian, fondatrice du magazine «Citéblack». Ces policiers qui contrôlent systématiquement mon frère parce qu'il a le look black. Cet autre flic qui m'arrête quand je suis au volant de ma Golf, en m'expliquant que c'est la voiture la plus volée. Evidemment, une Noire qui conduit une voiture a dû la piquer!»
Petites et grandes humiliations. Réelles ou fantasmées. Les photos terrifiantes des casseurs noirs. Un reportage sur France-Inter où l'assassin de Sohane est décrit comme «un noiraud». Même la promotion de Roselmack, parfois vécue comme une nouvelle vexation : «On le prend parce qu'il est noir, et juste pour ça», se fâche Lise, jeune assistante sociale dans l'Essonne, républicaine venue de Guadeloupe. Elle se raconte sans pathos. Mais se souvient encore d'un contrôle d'identité, où elle se fit arrêter, quand ses deux copines, blanches, passaient au travers. «L'une était portugaise, l'autre, yougoslave, j'étais la seule Française, mais c'était moi qu'on interrogeait!» Elle n'en fait pas une histoire. Mais tout de même...
« La question noire explose à la figure de ce pays», affirme Patrick Lozès, militant UDF, et fondateur du Cran, ce Conseil représentatif des Associations noires, lancé l'automne dernier. L'histoire a des retournements... Le père de Lozès organisa l'indépendance du Bénin. Patrick, lui, affirme la place des Noirs dans l'ancienne mère patrie : la France, son pays. Vocation récente. En 2002, ce pharmacien centriste, en campagne législative à Paris, rencontre des électeurs noirs qui se moquent du vote, puisque cette société, disent-ils, les ignore et les exclut. C'est alors qu'il part en guerre. Objectif : forcer la France à affronter sa question ethnique. Vaste programme. Son Cran n'a pas d'assise populaire, et rassemble des intellectuels français de tradition girondine ? «Aux Etats-Unis aussi les revendications ont d'abord été portées par des gens intégrés», affirme Pap N'Diaye, professeur à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales et ami de Lozès... Le Noir peut réussir sa vie et rester crédible.
«Vous voulez faire du bien, demande Adji Ahoudian ? Montrez les Noirs qui réussissent. Des cadres supérieurs, des modèles auxquels s'identifier.» Adji, 27 ans, né au Burkina Faso, est médiateur pour un organisme HLM. Il s'est déjà vu refuser l'accès à un appartement, parce qu'une locataire s'effarait de voir un Noir derrière la porte ! Qu'y faire ? «Ne pas se lamenter.» Il vient du 19e arrondissement, une cité qui fut de chaude réputation. Il y a plus de quinze ans la France découvrait - déjà - une menace noire, des gangs ethniques à l'américaine, violents et violeurs... C'étaient les « Black Dragons », les « Requins vicieux ». Certains étaient de ce quartier, vers le métro Riquet. En ce temps-là, Adji Ahoudian et ses copains étaient des «petits». En grandissant, ils n'ont pas créé un gang, mais une association : les Braves Garçons d'Afrique. Férus d'histoire noire, de voyages, de conférences et de féminisme... Des autodidactes positifs, aux antipodes des clichés sur les Noirs des cités...
Belle mutation ? Pas unique. A Sarcelles, près de la gare, «dans le ghetto», comme ils disent, la culture du gang a muté en économie de marché. Il y a quinze ans prospérait la redoutée « Secte Abdoulaye », où s'associaient maîtres des rues et seigneurs des mots. La secte est devenue le label rap Secteur Ä, celui de Stomy Bugsy et de Passi. Le porte-parole de la secte, Kenzi, est désormais un tycoon des médias à Trace TV. Exemples à suivre. Il y en aura d'autres. Des Noirs de France. Ainsi Mamadoulamine Sonogo, 30 ans, dit K-6 depuis son enfance, homme d'affaires et modèle sarcellois. Un géant mince, directeur adjoint d'une maison de quartier. Mais également patron d'une marque de streetwear, qui produit en Chine et recrute ses modèles sur le bitume du 95 ! Le nom, « Thug » (« voyou », en anglais), transcende le passé de la cité : «Tout homme est unique dans le ghetto.» C'est une histoire de France. Le père de K-6 est venu de Côte d'Ivoire pour « gagner 1500 francs avant de rentrer au pays». Il est resté plus de trente ans. Gamin, K-6 se perdait. Et puis l'envie de travail, la chance d'un emploi-jeunes... Sa soeur est élue au conseil municipal. «Vous devenez blancs», lancent aux Sonogo ceux qui n'y arrivent pas. «Les Noirs qui se plaignent du racisme cherchent des excuses, lance K-6. Le racisme, cela existe. Mais moi, j'ai plutôt été aidé, comme si les gens voulaient compenser.»
C'est la vie. Riche. Ambiguë. La France noire est une floraison de cultures et de sons, de destins et de mots, souvent inattendus. L'Afrique recolonise la France, par en dessous, par les rythmes importés des banlieues. Ainsi le « coupé-décalé » des fêtards ivoiriens - danse fétiche de Drogba après ses buts - aux origines un peu marlou : couper et décaler, c'est arnaquer et se sauver. Prends l'oseille et tire-toi... Dans les cités d'ici, et même d'ailleurs, chacun se déhanche sur ce rythme, popularisé par Claudy Siar - Antillais de France, pape de la musique afro-caribéenne sur RFI... Et militant de la défense des Noirs, «les paillassons de la France», jusqu'au soutien à Dieudonné, «parce qu'on le ressentait comme un Noir qui se faisait lyncher», dit-il aujourd'hui. Siar a lâché Dieudonné, las de la folie de l'homme. A 40 ans, il est désormais préposé à l'« Eurovision » avec Michel Drucker. Lui qui manifestait contre France 2, jadis, furieux de la diffusion d'une interview de Charles Trenet expliquant que les Noirs étaient de grands enfants...
Voilà les nouvelles gueules. La France n'est plus blanche, elle est de partout. Et la négritude se construit, foisonnante. Des sites internet - Grioo.com, Amadoo.com, Afrik.com. Des associations, des regroupements, des rivalités. Antillais militants, défenseurs jaloux de la mémoire de l'esclavage, contre africanistes, plaidant le destin commun de tous les Noirs. Néo-Egyptiens, qui cherchent dans Cheikh Anta Diop - ce chercheur sénégalais qui affirma la négritude des pharaons - de quoi nourrir leur fierté. On cherche. On se fait du bien.
Un samedi après-midi, à la Cité des Sciences de la Villette, une petite foule applaudit fièrement. Un journaliste raconte comment Joséphine Baker, belle Noire venue des Etats-Unis, vola la vedette à Maurice Chevalier ! Le cadre ? Un «hommage aux femmes» - aux femmes noires - organisé par les Braves Garçons d'Afrique. Les gars du 19e ont réuni un beau plateau. Amelia Robinson, vétéran du Mouvement des Droits civiques américain ; Marthe Moumié, veuve d'un héros de l'indépendance camerounaise, assassiné par des réseaux français ; mais aussi Rosa Amélia Plumelle-Uribe, auteur d'un livre-brûlot, « la Férocité blanche » (Albin Michel), où elle soutient que la furie nazie était de petit calibre comparée à la haine antinoire. Etrange juxtaposition. C'est la marque de la période, indécise et curieuse. Pas l'explosion que redoute Patrick Lozès, mais une latence. Passionnante et risquée. «On nous a caché notre histoire, explique Eddy, un des Braves Garçons, comptable de 25 ans, d'origine guadeloupéenne. On ne nous a pas raconté les grandes heures de l'Afrique. Alors, pourquoi croire les médias? Nous apprenons par nous-mêmes.»
C'est le revers de la médaille. Eddy est en recherche de dignité. Mais d'autres construisent la haine en tordant leurs sources. Ainsi, la « Tribu KA », qui pousse jusqu'à l'horreur les thèses de Cheikh Anta Diop sur l'antériorité des civilisations noires. Ce groupuscule excommunie les «leucodermes» - les Blancs - et leurs complices. Il soutient Dieudonné. Après la mort d'Ilan Halimi, la « Tribu » a menacé la communauté juive : «Suite à la mort du vendeur de portables Ilan Halimi, [une] véritable chasse à l'homme se dessine envers Youssouf Fofana [...]. Que notre frère soit coupable ou pas, nous vous prévenons que si d'aventure il vous prenait l'envie d'effleurer ne serait-ce qu'un seul des cheveux du frère [...] nous nous occuperons avec soin des papillotes de vos rabbins.»
Des imbéciles ? Mais qui menacent également les journalistes Stephen Smith et Géraldine Faes, explorateurs de la France militante noire (1). Pap N'Diaye, coupable d'avoir défendu l'historien de l'esclavage Olivier Petré-Grenouillau sur Grioo.com, a, lui, été insulté par des internautes. L'écrivain Gaston Kelman, qui moque l'idéologie du «black is beautiful», est régulièrement vilipendé. «Nos forums internet sont pollués par une minorité véhémente», dit Hervé Mbouguen, responsable de Grioo.com. Cet informaticien, ancien de Normale Sup, se désole d'être assimilé aux radicaux. L'extrémisme est le malheur des militants noirs pris en otages. Dieudonné - «un homme dangereux», dit Lozès - ou le publiciste Claude Ribbe, qui est allé chercher une référence outrée aux chambres à gaz pour dénoncer l'horreur du rétablissement de l'esclavage par Bonaparte, désespèrent les défenseurs de l'histoire. «Il y aura forcément une représentation des Noirs en France, affirme N'Diaye. Soit nous l'emporterons, soit les extrémistes s'imposeront. C'est une course de vitesse.»
Pap N'Diaye plaide pour sa paroisse. Aidez le Cran pour conjurer l'horreur ! Le chercheur exprime l'angoisse des « élites » noires. Des pionniers qui se heurtent aux limites de la France. Et s'en exaspèrent, tant elles nient ce qu'eux-mêmes construisent. C'est le désarroi de Basile Boli, footballeur glorieux devenu homme d'affaires et producteur de télévision, quand il constate l'obsédante blancheur de la télé fétiche du foot : «Canal+ vit sur les exploits de sportifs noirs, et il n'y a pas un seul journaliste noir dans leur service des sports.» Précisons bien : Boli est tout sauf un pleurnicheur. Mais un homme comblé, strict républicain, qui organise parfois le retour au pays de la deuxième épouse d'un foyer polygame. Mais que vaut sa réussite si elle n'essaime rien ? Le Noir peut galérer à Sarcelles. Mais à Neuilly il gère une solitude. C'est moins une affaire de remords que le sentiment de l'inutile.
Pascal Agboyibor a connu cette expérience. A 39 ans, il fait partie des maîtres de l'économie, associé chez Orrick, une des grandes law firms américaines implantées à Paris. Il combat dans un monde dur et fascinant. Mais ce fils d'un avocat et homme politique togolais n'a jamais rayé l'Afrique et les Noirs de son agenda. «Quand j'ai commencé, on comptait les Noirs dans les cabinets d'affaires sur les doigts d'une main.» Agboyibor a créé un club, le club Kleber - comme l'avenue chic où il habitait - où se retrouvent ses amis. Ses pairs. Africains d'origine, quelques Antillais. Avocats et associés, jeunes, riches et brillants. Ils parlent politique, Afrique. Et diversité. Un de leurs amis, excellent avocat dans un cabinet français, est parti au Cameroun, pays de ses ancêtres où il n'avait jamais mis les pieds, travailler pour des Américains. A paris, il se croyait barré. «Les entreprises anglo-saxonnes ont compris l'enjeu de la diversité, dit Pascal Agboyibor. En France, on est dans le déni. Le plafond de verre existe toujours. Il faut crever l'abcès. Que mon milieu soit ouvert ne sauvera pas les gens en difficulté. Mais je dois travailler là où je suis...»
Logique. La France d'en haut, puisqu'elle échappe au malheur social, n'aurait aucune excuse de ne pas s'ouvrir. Le club Kleber, désormais, interpelle les politiques. Dominique Strauss-Kahn a été le premier : «Si vous entrez à l'Elysée, allez-vous enfin confier à un Noir un ministère majeur, régalien, pas un strapontin?» lui a-t-on demandé.DSK a parlé du manque de ressources, des rythmes propres de la politique. Triste honnêteté. Car, de fait, l'oiseau rare n'existe pas encore. La politique française ne compte pas de Noir capable de jouer au sommet... Ou s'interdit d'en avoir, ayant consciencieusement enfermé ceux qui aurait pu passer la barrière.
Parfois Christiane Taubira soupire sur l'étrangeté de son destin. Révélation de la présidentielle de 2002, la député de Guyane pourrait être une figure majeure de la gauche. Elle reste pourtant bloquée sur le créneau ethnique. Sa faute, pour avoir porté avec tant de talent la cause noire, depuis sa loi sur la traite négrière ? Christiane Taubira connaît trop son histoire, elle cite Fanon ou Césaire avec tant de talent, elle possède son Delgrès, ce colonel guadeloupéen qui en appellait aux Lumières quand les troupes de Richepance ravageaient son île pour rétablir l'esclavage... «Mais je ne fais pas que ça, dit-elle. Je travaille sur le Sud. Sur le nucléaire. Mais les médias ne me sollicitent que pour parler des Noirs!»
En 2002, à Sarcelles, des ménagères antillaises, sollicitées par des militants socialistes, se pinceaient la peau, pour montrer qu'elles voteraient Christiane au premier tour, cette femme qui leur ressemblait. Ce fut sa chance, son malentendu, et sa prison. Le PS, échaudé par sa performance, la soupçonne de jouer une carte ethnique pour remettre ça en 2007. Elle jure le contraire. On ne la croit pas. «Je ne serai jamais une candidate des Noirs. Ce n'est pas un enjeu. La France va tout droit vers un affrontement entre les possédants, les abrités, et les barbares que l'on confine aux portes des villes. Cela dépasse la question noire, même si ça la recoupe. On a le choix entre l'égalité, une refonte de notre société ou la catastrophe collective.» Si la guerre vient entre les nantis et les gueux, Christiane Taubira a déjà choisi son camp. L'entendrait-on mieux si elle était blanche ?

(1) « Noirs et français », Editions du Panama.

Claude Askolovitch
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Kennedy
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MessagePosté le: Mer 12 Avr 2006 19:50    Sujet du message: Répondre en citant

Temoignage

http://www.nouvelobs.com/dossiers/p2162/a302223.html

Keyza Nubret, 36 ans, gérante de société

« J'ai du sang d'esclave »



Pour Keyza Nubret, être noire, ce n'est pas avoir une peau foncée et des cheveux en tire-bouchon. C'est avoir dans ses veines «du sang d'esclave». C'est porter dans ses tripes une peine invisible : «Nos ancêtres ont été vendus par l'Afrique à la France, mais on ne peut pas le dire, comme l'enfant violé devant sa mère ne peut parler tant que sa mère se tait.» Keyza a grandi dans une famille de la classe moyenne antillaise. Un jour, au collège, un Africain la provoque : «Par quel bateau tes ancêtres sont arrivés dans le pays que tu dis être le tien?» Elle réalise qu'elle ne sait pas qui elle est. Vertige. Plus tard, elle étudie à Miami, Etats-Unis. Découvre Malcom X, Martin Luther King, les Black Panthers. «Soudain, ta fierté, ce sont les Noirs américains.»Just an illusion : «Car la vérité, c'est que je ne suis pas africaine, mais antillaise, descendante de victimes d'un crime contre l'humanité.» Depuis, Keyza a créé une boîte de compléments nutritionn

els. Mais sa colère ne s'arrêtera que lorsque son pays reconnaîtra la souffrance de ses ancêtres. L'oubli, dit-elle, fait macérer les rancoeurs et les hontes. Un jour, elle plongera dans les archives, à la recherche du bateau qui porta les siens d'Afrique en Guadeloupe.

Isabelle Monnin
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Kennedy
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MessagePosté le: Mer 12 Avr 2006 19:51    Sujet du message: Répondre en citant

une belle histoire

http://www.nouvelobs.com/dossiers/p2162/a302224.html

Olivier Laouchez, 41 ans, PDG de Trace TV

« On me prenait pour un coursier »



Il ne dit pas «noir », mais «cultures urbaines». Pourtant Olivier Laouchez est à la tête de la première chaîne qui vise explicitement les populations afro-caribéennes. Et le seul Noir à diriger une télé en France. Même avec un diplôme de Sup de Co, le chemin a été compliqué, entre les «banquiers qui répétaient: «Pas un centime de découvert!»» et des avocats qui lui disaient : ««L'entrée des coursiers, c'est là-bas!» Ils voulaient faire leur business entre eux, sans les gens comme moi.» Un jour, il rencontre Richard Wayner, petit Noir du Bronx devenu boss d'un fonds d'investissement chez Goldman Sachs. Il croit au projet et le finance. Depuis, Trace TV est distribuée dans 82 pays, de la Malaisie à la Pologne. «Le pays où l'on a le plus de difficultés de développement, explique Laouchez, c'est la France. Parce qu'il y a des blocages très forts.» C'est à l'Etat de les faire sauter, dit le jeune PDG, «par la discrimination positive, une absolue nécessité».

Isabelle Monnin
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Kennedy
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MessagePosté le: Mer 12 Avr 2006 19:52    Sujet du message: Répondre en citant

autre temoignage

http://www.nouvelobs.com/dossiers/p2162/a302226.html
Carole Da Silva, 34 ans, dirigeante de l'Afip*

« Je peux me débrouiller toute seule »



« Les clichés qui nous frappent sont hérités de l'imaginaire colonial : le Noir est perçu comme immature, incapable de diriger. Ces stéréotypes paternalistes ne se disent pas, ils se lisent dans le regard des recruteurs ou des décideurs et ont un effet destructeur sur les diplômés. Le racisme bête et méchant ne se rencontre pas tous les jours. Mais la condescendance, oui ! J'ai vécu au Bénin jusqu'à l'âge de 13 ans, je n'ai jamais connu les foyers, je n'avais pas quinze frères et soeurs ! Je suis noire, africaine, mais je ne suis pas malheureuse et je peux me débrouiller toute seule ! »

(*) Afrique Insertion professionnelle :www.afip-asso.org

Isabelle Monnin

Didier Mandin, 28 ans, trader,

« Le racisme n'est pas l'apanage des beaufs »



« J'ai beau être métis à la peau très claire, je suis un «négropolitain». Je parle, je danse et je mange antillais. Dans la haute finance, j'ai côtoyé des gens très diplômés mais très cons, capables de sortir des réflexions xénophobes sans imaginer que je pouvais être concerné. Nos parents ont accepté d'être mal considérés sans broncher. Ma génération ne demande plus le respect, elle l'impose. Il y a trop de gens fâchés. A Londres ou à New York, les Noirs et les Arabes, on les voit dans les salles de marché. On s'en fout de ta couleur, si tu es le meilleur ! En France, non. »

Isabelle Monnin
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Kennedy
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MessagePosté le: Mer 12 Avr 2006 19:58    Sujet du message: Répondre en citant

thuram en force
http://www.nouvelobs.com/dossiers/p2162/a302234.html

Les confidences de Lilian Thuram

« La couleur vous rattrape toujours »

Des tabous de son enfance antillaise aux insultes racistes des supporters de foot en passant par les contrôles au faciès : tout champion du monde qu'il est, le sage des Bleus s'est heurté aux préjugés et au mépris. Il dit ici comment les combattre

Le Nouvel Observateur. - Etre noir en France, qu'est-ce que cela signifie pour vous ?
Lilian Thuram. - Et être blanc en France, vous savez, vous, ce que cela signifie ? Je pourrais vous répondre aussi : je suis Lilian Thuram et je n'ai pas de couleur !

N. O. - Comme le boxeur Larry Holmes qui disait : « J'étais noir, dans le temps, quand j'étais pauvre » ?
L. Thuram. - Non. Ce que je veux dire c'est que je ne me vis pas forcément comme noir. Je suis Lilian Thuram, un homme de 34 ans, père de famille, footballeur français, vivant à Turin... En revanche, je sais que je suis noir par le regard de l'autre. Ma « célébrité » m'évite le plus souvent certains désagréments. Mais quand on ne me reconnaît pas... L'autre jour, à Paris, j'avais rendez-vous dans un restaurant. Le maître d'hôtel ne voulait pas me laisser entrer. Parce que je suis noir ? Je n'en suis pas sûr, mais j'ai un doute. Quand on est noir, on a toujours ce doute. Récemment, à la gare de Turin, un policier m'a demandé mes papiers. J'ai regardé autour de moi : seuls les Noirs étaient contrôlés... J'ai lancé au policier : « La prochaine fois, faites directement une file pour les Noirs, on aura nos papiers à la main. » Je peux me permettre de réagir. C'est ma chance, et quelque chose qui m'oblige.



N. O. -On n'échappe pas à sa peau ?
L. Thuram. - Prenez Eunice Barber. Si jamais elle avait oublié qu'elle était noire, ça lui est violemment revenu le jour où elle a rencontré ces policiers. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Elle a peut-être franchi des limites. Mais rien ne justifie la manière dont elle été traitée. Spontanément, on pense qu'elle a payé sa couleur. Pas seulement moi, mais d'autres sportifs noirs, comme Christine Aron. Ce doute, ou plutôt cette certitude terrible, ne nous quitte jamais.

N. O. - La France n'aime pas les Noirs ?
L. Thuram. - Trois jeunes Noirs font les cons dans un jardin public. Qu'entend-on ? « Ah, ouais, les Noirs... » Mais quand trois jeunes Blancs font les cons dans un parc. Que dit-on ? « Ah, les petits cons... » Il y a des préjugés qui sont figés depuis des siècles. Ça n'empêche pas de vivre. Quand je suis arrivé dans l'Hexagone, à 8 ans, j'ai vécu dans une cité mélangée, avec des gens de toutes origines. Je n'ai pas grandi comme une victime du racisme. Mais le poids des préjugés existait. Existe toujours. L'idée qu'un Noir, au fond, n'est pas vraiment français par exemple... J'ai même entendu ça dans la bouche d'un ami... L'esclavage et la colonisation modèlent encore le regard qu'on porte sur les Noirs.

N. O. -Vous pensez vraiment que l'image des Noirs en France est encore liée à la traite ?
L. Thuram. - Evidemment. Souvent, je demande aux gens : « Qu'est-ce que tu connais de l'histoire noire ? » Ils commencent presque toujours par l'esclavage. Dans leur tête, il y a donc cette idée du Noir traité en inférieur. Pendant près de quatre cents ans, la France a été esclavagiste. C'est énorme. Et ça a tout changé. L'esclavage était une affaire financière. Mais il a fallu justifier la déportation de millions d'Africains. Alors, l'Eglise a expliqué qu'on allait sauver l'âme des « sauvages ». Et des scientifiques ont établi que ces sauvages étaient de race inférieure. Prenez les philosophes des Lumières : Voltaire comparait les nègres à des « animaux » ! Aucun d'entre eux n'a remis en question les justifications de l'esclavage. Pis, certains les ont renforcées. Pourtant, en France, on admire ces philosophes. Ce qu'ils ont dit sur les Noirs ? Ça ne compte pas ! Ça fait partie du refoulé français.

N. O. - Aujourd'hui, le cliché en vigueur, n'est-ce pas plutôt celui du Noir violent, délinquant, casseur de banlieue ?
L. Thuram. - Mais cette image aussi nous vient du passé ! Que disait-on des hommes noirs au XVIIe siècle ? Qu'ils étaient des brutes, des bêtes. Ça a continué sous la colonisation : lors de l'Exposition coloniale de 1931, il avait été prévu de montrer aux visiteurs des « cannibales canaques ». Un zoo humain avec des Noirs ! C'était il y a seulement soixante-quinze ans ! Parmi ces « sauvages », il y avait d'ailleurs Wathio De Canala, le grand-père de mon ancien coéquipier de l'équipe de France, Christian Karembeu. Ensuite, on s'étonnait que Karembeu ait du mal à entonner « la Marseillaise » ! Aujourd'hui, on dit que les Noirs sont violents. Ou alors qu'ils sont de bons sportifs... Ah, les qualités physiques, naturelles, ça, d'accord, c'est bon pour nous ! On ne parle jamais d'un « footballeur noir » ! Thuram est un « footballeur » tout court. Un Noir musclé, c'est évident ! Mais s'il s'agit d'un écrivain, ce n'est pas naturel, alors on précise. On dit l'« écrivain noir » !

N. O. - Vous n'exagérez pas ?
L. Thuram. -Les préjugés empoisonnent tout le monde ! Je me souviens d'une conversation avec l'un de mes fils. Je lui avais proposé une banane pour le dessert. Il m'a lancé : « Non, papa, je ne mange pas de banane, parce que je ne suis pas un singe. » J'ai poussé plus loin la discussion pour essayer de savoir ce qu'il avait derrière la tête : « Ce serait bien pour toi si tu étais blanc, ton papa et ta maman aussi ? » Il m'a dit : « Ah oui, c'est mieux d'être blanc ! » Je ne me suis pas fâché. Nous avons parlé. Nous sommes tous prisonniers du passé. Il faut l'affronter, si on veut en sortir.

N. O. - Ce passé a marqué votre enfance ?
L. Thuram. -Non. Je suis né aux Antilles. Dans ma famille on n'évoquait jamais ce tabou. La plupart des Antillais ont honte de cette histoire - les Noirs, la traite, l'esclavage. Certains refusent même toute idée d'un lien avec l'Afrique. D'autres ont intériorisé le discours de classification des races. Ils classent les gens en fonction de la couleur de la peau, du plus noir au moins noir. Plus on est clair, mieux c'est. Ma mère m'a raconté qu'elle a entendu toute sa jeunesse qu'il fallait se marier avec un Blanc - pour diluer la couleur. Il y a une expression en Guadeloupe pour désigner les enfants plus clairs, qui pourront échapper à la malédiction : avoir la « peau chapée ». La peau sauvée, la peau qui a échappé au Noir ! Même les Antillais sont encore imprégnés des thèses de Buffon qui plaçait les Blancs en haut de l'échelle de l'espèce humaine et les Noirs en bas.

N. O. -Comment lutter contre les préjugés ?
L. Thuram. - En les analysant. C'est en apprenant notre histoire qu'on pourra les détruire. Si je m'intéresse à l'esclavage, ce n'est pas pour compter les morts et les souffrances, ni dans un esprit de revanche contre les Blancs. Je ne veux pas m'enfermer dans un statut de « descendant d'esclaves » qui aurait des droits à part. Ni dans le ressentiment. Mais si je veux avancer, répondre à mes enfants, je dois connaître le passé qui a façonné notre psychologie. C'est la seule façon de se libérer de tout cet héritage.

N. O. - Quand avez-vous entamé cette démarche ?
L. Thuram. - Il y a dix ans à peu près. Au hasard des livres et des rencontres. A Paris, je fréquente une librairie, Présence africaine. J'ai lu Frantz Fanon. Je suis aussi allé chercher dans un passé plus lointain. Un égyptologue, que j'ai connu aux Antilles et qui avait senti en moi ce besoin de comprendre, m'a fait découvrir Cheikh Anta Diop et ses travaux sur les civilisations noires antiques.

N. O. -C'est important pour vous de savoir que Ramsès II était noir ?
L. Thuram. -Oui. J'ai besoin de savoir que l'histoire de l'Afrique n'a pas commencé avec l'esclavage. On parle bien de l'apport des Grecs à la culture occidentale. Pourquoi oublierait-on l'Egypte antique pour l'Afrique ? Il y a eu la civilisation éthiopienne, celle du Bénin, ou du Ghana. Des siècles de culture, qu'on ne nous a pas enseignés. C'est une manière de réparer une dignité perdue avec la traite. On nous dit toujours : les Noirs sont devenus libres en 1848 après l'abolition de l'esclavage. Comme s'il n'y avait rien eu d'autre avant. Ça change tout si on vous explique qu'ils ont construit les pyramides avant d'être enchaînés ! Et surtout que tous les Noirs n'ont pas été esclaves.

N. O. - Est-ce que cela aide à se protégerde la haine ou du mépris ? Comment supportez-vous ce football contemporain avec ses spectateurs qui poussent des cris de singe quand un Noir touche la balle ?
L. Thuram. -Comme dit Gandhi, il est plus honteux d'être esclavagiste qu'esclave. J'ai de la compassion pour ces faux supporters. Eux aussi sont enfermés dans leurs préjugés. Une fois, j'ai craqué. C'était en Espagne, un type me hurlait, à l'abri derrière un grillage : « On n'aurait jamais dû t'enlever les boulets des pieds. » Je lui ai fait signe, façon « viens te battre »... Bon. Je me protège de la colère en analysant le racisme et ses raisons... Au fond, je suis plus blessé quand Alain Finkielkraut ironise sur l'équipe de France « black-black-black » - comme si le joueur noir n'était pas tout à fait un joueur français... Finkielkraut est une référence, pas un abruti qui hurle dans un stade. J'ai noté ses excuses. Mais les mots ont eu leur effet. Comme ceux de Nicolas Sarkozy sur la racaille... On parle trop vite, trop fort, alors qu'on devrait être réfléchis. On ne réalise pas les dégâts.

N. O. -Vous avez l'impression que la France s'égare ?
L. Thuram. -Oui, la France s'égare. Prenons l'exemple de Dieudonné. A l'entendre, l'esclavage serait seulement l'affaire des Noirs et la Shoah, exclusivement celle des juifs. Mais la Shoah m'« appartient » à moi aussi. Et l'esclavage concerne tout le monde. Ces tragédies ne sont pas uniquement celles des Noirs ou bien des juifs. Mais celles de tous les hommes. D'ailleurs les juifs, parce qu'ils ont souffert eux aussi, sont les premiers à pouvoir comprendre les souffrances des Noirs. Il faut éviter l'enfermement, chacun dans sa communauté ou sa « couleur ». Ou la tentation américaine, avec ses quotas, ses groupes protégés. Si je crois que chacun doit réapprendre l'histoire, c'est justement pour que l'on puisse vivre ensemble, dans la République. Je me souviens de la Coupe du Monde en 1998. Comme tout le monde, j'ai vu la joie, l'enthousiasme... Je n'ai jamais cru aux beaux discours autour de cette équipe de France « black-blanc-beur » qui avait guéri le pays... Mais il faut garder cet objectif. Si je suis pour une communauté, c'est la communauté française !


Claude Askolovitch Marie-France Etchegoin
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Vidékon
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MessagePosté le: Mer 12 Avr 2006 21:52    Sujet du message: Répondre en citant

Tiens, je viens d'apprendre par le NouvelObs que Kainfri avait fait Normal Sup'... Smile lol!
Sinon excellent de Lillian Thuram !
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Kainfri
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MessagePosté le: Mer 12 Avr 2006 22:27    Sujet du message: Répondre en citant

Vidékon a écrit:
Tiens, je viens d'apprendre par le NouvelObs que Kainfri avait fait Normal Sup'... Smile lol!

Ben ouais, dans sa jeunesse Kainfri était plutôt bon en maths, mais il sait qu'il va se faire lyncher pour avoir parlé à un journaliste juif... dont les 3h d'entretiens se résument en une phrase...
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Cathy
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MessagePosté le: Jeu 13 Avr 2006 10:24    Sujet du message: Répondre en citant

Bon rien de nouveau, les journalistes sont toujours aussi cons. Mais surprise tout de même l'interview de Kémi Séba. Une preuve de plus que le mouvement de Kémi n'est qu'une connerie, un prétexte pour se faire remarquer. Comment peut-on, décemment livrer autant de chose à un journaliste leuco (excuser du terme) lorsque l'on dit les détester soi-même? Livrer autant de secret sur son parti (du genre ils ont participé à un programme d'entraînement de je ne sais pas quoi, pour être prêt les jours de guerre ou je ne sais plus quel connerie) Comment peut-on livrer sur un magazine, qui va être lu par des milliers de personnes sa force spirituelle (du genre , seth rencontre je ne sais plus ki) la preuve que Kémi raconte pas mal d'idioties et qu'il ignore fortement de quoi il parle. Je ne crois pas que les égyptiens anciens se livraient autant à leur ennemie.

J'aime bien aussi la présentation qu'on fait de lui, un mélange entre le parcours des blacks panthers et de malcom x.

Bref, ridicule, comme si les couniasseries des journalistes ne suffisaient pas. J'ai eu l'impression de lire un illuminé.
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- C'était une erreur de Genèse."
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lolo01
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MessagePosté le: Jeu 13 Avr 2006 11:42    Sujet du message: Répondre en citant

trop classe thuram
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krys
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MessagePosté le: Jeu 13 Avr 2006 21:22    Sujet du message: Répondre en citant

effectivement Thuram trés classe dans ses propos
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Goyave
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MessagePosté le: Ven 14 Avr 2006 16:41    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai failli acheter le nouvel obs mais finalement, je ne le ferai pas. Pas envie de leur donner mon argent pour lire un tissu d'âneries.

Sinon, c'est quoi ce livre "Noirs et Français", co-écrit par Stephen Smith ? Shocked C'est le même Stephen Smith qui a écrit "Négrologie" ?
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lolo01
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MessagePosté le: Ven 14 Avr 2006 20:58    Sujet du message: Répondre en citant

mon frangin a eu la même réaction. Au final c'est vrai, tu donnes de l'argent pour te faire insulter. Faut arrêter d'être maso !
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lolo01
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MessagePosté le: Ven 14 Avr 2006 21:01    Sujet du message: Répondre en citant

si des journaleux plumitifs franchouillards pensent doper les ventes de leurs gribouillis avec le thème désormais récurrent "Noirs français", ça sera sans moi !

Encore une fois, le pouvoir de diffuser n'est pas le pouvoir d'influencer l'opinion publique ! Bo ko suka Twisted Evil
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Soundjata Kéita
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MessagePosté le: Mer 26 Avr 2006 02:19    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Temoignage

http://www.nouvelobs.com/dossiers/p2162/a302223.html

Keyza Nubret, 36 ans, gérante de société

« J'ai du sang d'esclave »



Pour Keyza Nubret, être noire, ce n'est pas avoir une peau foncée et des cheveux en tire-bouchon. C'est avoir dans ses veines «du sang d'esclave». C'est porter dans ses tripes une peine invisible : «Nos ancêtres ont été vendus par l'Afrique à la France, mais on ne peut pas le dire, comme l'enfant violé devant sa mère ne peut parler tant que sa mère se tait.» Keyza a grandi dans une famille de la classe moyenne antillaise. Un jour, au collège, un Africain la provoque : «Par quel bateau tes ancêtres sont arrivés dans le pays que tu dis être le tien?» Elle réalise qu'elle ne sait pas qui elle est. Vertige. Plus tard, elle étudie à Miami, Etats-Unis. Découvre Malcom X, Martin Luther King, les Black Panthers. «Soudain, ta fierté, ce sont les Noirs américains.»Just an illusion : «Car la vérité, c'est que je ne suis pas africaine, mais antillaise, descendante de victimes d'un crime contre l'humanité.» Depuis, Keyza a créé une boîte de compléments nutritionnels. Mais sa colère ne s'arrêtera que lorsque son pays reconnaîtra la souffrance de ses ancêtres. L'oubli, dit-elle, fait macérer les rancoeurs et les hontes. Un jour, elle plongera dans les archives, à la recherche du bateau qui porta les siens d'Afrique en Guadeloupe.

Isabelle Monnin
On ressent bien le besoin de nous resservir le mythe de l'africain fournisseur d'"antillais".

Citation:
Pour Keyza Nubret, être noire (...) c'est porter dans ses tripes une peine invisible :«Nos ancêtres ont été vendus par l'Afrique à la France
Ya pas à dire, c'est beau l'ignorance.
Ce qui l'a fout mal pour une personne qui prétend avoir découvert : "Malcom X, Martin Luther King, les Black Panthers"
Pour mieux les rejeter ensuite en assumant (à moins que ce ne soit qu'un fumeux montage de la journaliste) qu'affirmer sa "fierté" en temps que "Noirs américains" n'est qu'une "illusion" «Car la vérité, c'est que je ne suis pas africaine, mais antillaise, descendante de victimes d'un crime contre l'humanité.»

Plus loin elle prétend qu' « Un jour, elle plongera dans les archives, à la recherche du bateau qui porta les siens d'Afrique en Guadeloupe.»
Et que va-t-elle raconter à ceux demeurés sur place, en Afrique ? Qu'ils devraient eux-aussi "reconnaître la souffrance de ses ancêtres" afin de calmer "sa colère".
Or : ne sont-ils pas eux-aussi "descendants de victimes d'un crime contre l'humanité".

Et c'est pourtant elle-même qui nous donne le parfait exemple du ridicule qu'inspire, auprès des africains, le comportement de certains antillais prompts à rejeter leurs racines africaines :
Citation:
Un jour, au collège, un Africain la provoque : «Par quel bateau tes ancêtres sont arrivés dans le pays que tu dis être le tien?»
Merci à cette "africain" de lui avoir fait réalisé "qu'elle ne sait pas qui elle est."

Citation:
L'oubli, dit-elle, fait macérer les rancoeurs et les hontes.
La mémoire sélective surtout...
Car de son séjour aux Etats-Unis à défaut d'avoir su retenir les leçons des leaders africains-américains, elle aura parfaitement maîtrisé la vente de "compléments nutritionnelles".

Citation:
Etre noir (...) C'est avoir dans ses veines «du sang d'esclave».
Aussi, en bonne spécialiste des produits dopants, devrait-elle savoir qu'une perfusion complète de «sang libre», blanc de préférence, est parfaitement réalisable.
Enfin, si t'en est que cela puisse la soulager de ce fardeau...

Pour le reste, je l'a renvoi tout simplement à l'article de Lilian Thuram.


Hotep, Soundjata
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La vérité rougit l'oeil, mais ne saurait le transpercer


Pour la Renaissance du Gondwana
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MessagePosté le: Sam 29 Avr 2006 14:02    Sujet du message: Répondre en citant

zingh2006 a écrit:
enyegue nyegue a écrit:
Bon, encore ke les délires de Kemi Seba du parti semite, je n'ai jamais vraiment apprécié. C le seul point ou je rejoins cete article.. Pas étonnant k'il soit influencé par les idées de l'autre barjot de Farrakhan...


cathy a écrit:
Bon rien de nouveau, les journalistes sont toujours aussi cons. Mais surprise tout de même l'interview de Kémi Séba. Une preuve de plus que le mouvement de Kémi n'est qu'une connerie, un prétexte pour se faire remarquer. Comment peut-on, décemment livrer autant de chose à un journaliste leuco (excuser du terme) lorsque l'on dit les détester soi-même? Livrer autant de secret sur son parti (du genre ils ont participé à un programme d'entraînement de je ne sais pas quoi, pour être prêt les jours de guerre ou je ne sais plus quel connerie) Comment peut-on livrer sur un magazine, qui va être lu par des milliers de personnes sa force spirituelle (du genre , seth rencontre je ne sais plus ki) la preuve que Kémi raconte pas mal d'idioties et qu'il ignore fortement de quoi il parle. Je ne crois pas que les égyptiens anciens se livraient autant à leur ennemie.

J'aime bien aussi la présentation qu'on fait de lui, un mélange entre le parcours des blacks panthers et de malcom x.

Bref, ridicule, comme si les couniasseries des journalistes ne suffisaient pas. J'ai eu l'impression de lire un illuminé.


Rolling Eyes Rolling Eyes

Je pensais que Monsieur grioo avait interdit de parler du "gars qu'on ne doit pas nommer sur grioo"....

Ou alors dans ce cas il faudrait, Monsieur grioo, repréciser dans votre interdiction anti-Tribu K, que l'on ne doit jamais en parler sauf pour casser du sucre dans son dos ( ce qui est très courageux comme chacun sait Rolling Eyes )

Les consignes sont celles-ci :
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=2776

à savoir que les SUJETS concernant ce groupe ne sont pas tolérés. Afin d'éviter toute polémique stérile, je demande néanmoins aux 2 Grioonautes cités d'éviter de les MENTIONNER à l'avenir.

Merci Wink
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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MessagePosté le: Dim 30 Avr 2006 14:32    Sujet du message: Répondre en citant

lekunfry a écrit:
Ce dossier est plutot neutre dans son analyses, moins caricatural que les autres, il y a du progrés dans celui-la bref... mais bon moi je suis comme grioo.com un pur vendu de premiere... j'ai meme des potes feujs et tout non mais plus vendu ke moi tu meurs (comme ca c'est dit...)


Excuse-moi, lekunfry, je ne comprends pas la fin de ton post Shocked Pour un nouveau venu, tu as des réflexions bien étonnantes. Est-ce que tu peux être plus explicite, stp ? Et nous dire également quel est le rapportr avec le sujet du topic ? Confused
_________________
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