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La femme dans la littérature africaine
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ARDIN
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MessagePosté le: Lun 12 Juin 2006 15:38    Sujet du message: Répondre en citant

Cathy a écrit:
Voili voilà Diali,
A d’autres lectures Wink

En esperant que celles ci seront celles qui appellent AU RESPECT de la FEMME AFRICAINE, celles qui militent pour LA RESTAURATION DE SA DIGNITE et de SA PLACE dans LA SOCIETE AFRICAINE d'aujourd'hui comme ce fut dans l'ancien temps.
Pour l'instant, rien d'interessant.
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Cathy
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MessagePosté le: Lun 12 Juin 2006 16:04    Sujet du message: Répondre en citant

ARDIN a écrit:
Cathy a écrit:
Voili voilà Diali,
A d’autres lectures Wink

En esperant que celles ci seront celles qui appellent AU RESPECT de la FEMME AFRICAINE, celles qui militent pour LA RESTAURATION DE SA DIGNITE et de SA PLACE dans LA SOCIETE AFRICAINE d'aujourd'hui comme ce fut dans l'ancien temps.
Pour l'instant, rien d'interessant.



Ardin peux-tu nous donner quelques références?
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"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
(Boris Vian / 1920-1959)

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Linguere
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MessagePosté le: Lun 12 Juin 2006 16:28    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,
Merci Cathy pour ton expose Laughing

Moi je voulais partager une autre femme : la femme noire, que Senghor, le meilleur poete que l'Afrique ait connu(cet avis n'engage que moi) a chante Laughing

Femme nue, femme noire
Vetue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beaute
J'ai grandi a ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux
Et voila qu'au coeur de l'Ete et de Midi,
Je te decouvre, Terre promise, du haut d'un haut col calcine
Et ta beaute me foudroie en plein coeur, comme l'eclair d'un aigle

Femme nue, femme obscure
Fruit mur a la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui fremis aux caresses ferventes du Vent d'Est
Tamtam sculpte, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l'Aimee

Femme noire, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l'athlète, aux flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches celestes, les perles sont etoiles sur la nuit de ta peau.

Delices des jeux de l'Esprit, les reflets de l'or ronge ta peau qui se moire

A l'ombre de ta chevelure, s'eclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.

Femme nue, femme noire
Je chante ta beaute qui passe, forme que je fixe dans l'Eternel
Avant que le destin jaloux ne te reduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.
_________________
The Humanitarian
My Love



Wade, une erreur dans l'histoire du Senegal!
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Cathy
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MessagePosté le: Lun 12 Juin 2006 21:12    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Linguere Smile
A chaque fois que je lis ce poème de Senghor, mon coeur est en émoi. Je te propose un poème d'un poète nommé Tanoh Malik- Un poète inconnu-

Aimez les femmes

Aimez les femmes, aimez-les encore car,
Elles sont les miroirs et les monuments immortels de ce monde maudit
Qui abritent nos esprits.
Admirez ces roses, admirez-les encore car,
Elles sont la beauté, le bonheur et la béatitude de ce bas-monde
Qui éblouissent nos pensées.
Chérissez ces étoiles éternelles, chérissez-les encore car,
Elles sont la douceur, le réconfort de cette vie pleine d'embûches et de rebondissement.
Contemplez les belles, contemplez davantage car,
Elles sont les fleurs, la saveur et le parfum qui émerveillent et embellissent cette nature au visage estival.
Adorez les créatures aux idées merveilleuses, adorez-les davantage car,
Elles sont le soleil infatiguable qui illumine et guide nos pas alourdis dans les ténèbres de la lumière.Ô femmes! Telle une pluie diluvienne qui sème la vie
Au coeur de la nature morte et appauvrie.
Vous êtes pour nous les poètes le berceau et la source d'inspiration intarissable.

Voilà j'espère que les hommes appliqueront les conseils de ce poète Laughing
Linguere a écrit:
Bonjour,
Merci Cathy pour ton expose Laughing

Moi je voulais partager une autre femme : la femme noire, que Senghor, le meilleur poete que l'Afrique ait connu(cet avis n'engage que moi) a chante Laughing

Femme nue, femme noire
Vetue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beaute
J'ai grandi a ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux
Et voila qu'au coeur de l'Ete et de Midi,
Je te decouvre, Terre promise, du haut d'un haut col calcine
Et ta beaute me foudroie en plein coeur, comme l'eclair d'un aigle

Femme nue, femme obscure
Fruit mur a la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui fremis aux caresses ferventes du Vent d'Est
Tamtam sculpte, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l'Aimee

Femme noire, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l'athlète, aux flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches celestes, les perles sont etoiles sur la nuit de ta peau.

Delices des jeux de l'Esprit, les reflets de l'or ronge ta peau qui se moire

A l'ombre de ta chevelure, s'eclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.

Femme nue, femme noire
Je chante ta beaute qui passe, forme que je fixe dans l'Eternel
Avant que le destin jaloux ne te reduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.

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ARDIN
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MessagePosté le: Lun 12 Juin 2006 21:36    Sujet du message: Répondre en citant

Cathy, ce sujet a ete initie il ya dix mois.
Voici ce que disait Diali en introduction:
Citation:
Je propose ce sujet pour parler des femmes dans la littérature africaine sous deux angles : les auteurs africaines mais aussi les descriptions qui sont faites de la femme africaine par les auteurs hommes ou femmes.

Apres 248 posts et 7 pages, il n’ya jusqu'à ce jour aucune trace d’une litterature traitant de l’aspect dont j’ai fais allusion.

Je n’ai pas de reference, et mon post visait juste a mettre le probleme sur le tapis. Peut etre qu’il nous faut un topic sur ce forum pour discuter de ce nous(hommes et femmes) devrions faire pour restaurer la femme Africaine dans ses droits… Etant donne que ce topic nous a donne pas mal d’elements(cf entre autres, mes echanges avec Diali) pour pouvoir envisager cette perspective a travers un debat…..constructif, je l’espere!
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Linguere
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MessagePosté le: Lun 12 Juin 2006 21:54    Sujet du message: Répondre en citant

ARDIN a écrit:
Apres 248 posts et 7 pages, il n’ya jusqu'à ce jour aucune trace d’une litterature traitant de l’aspect dont j’ai fais allusion.


J'ai l'impression que t'as pas lu toutes les pages de ce topic.
J'ai beaucoup parle de Ousmane Sembene qui dans la plupart de ses oeuvres(livres comme films) a mis la femme au centre de celles-ci.

Citation:
Peut etre qu’il nous faut un topic sur ce forum pour discuter de ce nous(hommes et femmes) devrions faire pour restaurer la femme Africaine dans ses droits…


Pas mal comme idee, il revient aux femmes de changer l'ordre etabli a leur detriment.
Je me rappelle avoir lu quelque part un sujet ou Chabine avait brosse ce theme. J'ai la paresse de fouiller Embarassed un volontaire?
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Cathy
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MessagePosté le: Lun 12 Juin 2006 22:00    Sujet du message: Répondre en citant

Ardin, en initiant ce topic, je reste persuadé que tel est l'objectif visé par Diali; Opter pour la littérature en est dans une certaine mesure un prétexte. Parler des femmes qui nous ont marqués dans un roman, est selon moi une manière idéal de rendre hommage à la femme africaine.

Bantu Kelani avait d'ores et déjà initié ce topic : "où sont passées les femmes africaines" Où nous rendions hommage aux femmes poteau-mitan : http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=58767&highlight=#58767.

Cette dernière avait également initier un topic sur le rôle de la femme dans la société, elle s'alarmait de l'abscence de la femme en matière décisionnelle : http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=49802&highlight=#49802. Sans parler des topics qui traitent les problèmes liées aux problèmes capillères parmis d'autres sujets inéluctable à la femme noire (ex blanchiment de la peau: http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=15192&highlight=#15192...).

Donc je pense que nous soulevons régulièrement le problème de la femme noire sur ce présent forum, et en soulevant les problèmes, nous apportons une réflexion et quelques éléments de réponses.

Le topic tel que initié par Diali devra selon moi rester ainsi. Il offre plusieurs alternatives, à nous de l'exploiter selon notre humeur du moment.

Bien à toi.
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Diali
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MessagePosté le: Mar 13 Juin 2006 05:29    Sujet du message: Répondre en citant

Salut à vous, Linguere, Cathy, Ardin !

Merci pour vos remarques et exposés.
Je suis bien contente de n'être plus tte seule sur la place !


Cathy a écrit:
Ardin, en initiant ce topic, je reste persuadé que tel est l'objectif visé par Diali; Opter pour la littérature en est dans une certaine mesure un prétexte. Parler des femmes qui nous ont marqués dans un roman, est selon moi une manière idéal de rendre hommage à la femme africaine.



En effet, Cathy a bien raison même si pour moi la littérature est bien plus qu'un prétexte ! Mais en effet, je suis femme, j'aime la littérature et j'aime la culture négro-africaine donc cela permettait en initiant ce topic, d'aborder plusieurs facettes de la problématique et de rendre hommage à la femme africaine.


Ardin a écrit:
En esperant que celles ci seront celles qui appellent AU RESPECT de la FEMME AFRICAINE, celles qui militent pour LA RESTAURATION DE SA DIGNITE et de SA PLACE dans LA SOCIETE AFRICAINE d'aujourd'hui comme ce fut dans l'ancien temps.
Pour l'instant, rien d'interessant.


Parler littérature, ce n'est pas parler que de la beauté d'un texte, ou de caractères des personnages, c'est surtout parler des messages que ces derniers véhiculent et je pense qu'il a été montré ici plusieurs visages de la femme africaine... soit par le biais de femmes écrivains, soit par le biais d'hommes écrivains. Il a été montré cette femme militante ! As-tu lu Mariama Bâ, Aminata Saw Fall, Ken Bugul.... ?

Il est clair que j'ai fait mon petit bout de chemin depuis il y a quelques mois et que je n'ai plus forcément la même vision de la femme africaine dans la littérature : elle n'est plus seulement victime, elle est force ; elle n'est plus seulement beauté, elle est militante ; elle n'est plus seulement mère, elle est femme ! Et je pense l'avoir montré, notamment en décortiquant quelques oeuvre de Sembène Ousmane.

Pour moi, Sembène Ousmane est l'une des références : il rend hommage à la femme en tant que mère, pour sa beauté, pour son rôle au sein de la concession, il décrit ses peurs, ses tristesses, etc, comme la plupart des auteurs que je lisais mais, parce que c'est un homme militant pour la femme, il a montré cette dernière aussi et surtout à travers sa force, ses combats... Il ne se contente pas d'offrir à la femme une nouvelle place dans la société, il montre combien son combat est dur, et comment elle fait face pour que les choses changent...
J'ai longuement parlé de lui dans ce topic, de mes questionnements sur pourquoi et comment un telle sensibilité de la part d'un homme qui semblait ressentir tout ce que pouvait ressentir une femme amoureuse mais délaissée dans un mariage polygame par exemple... parce que je refuse aussi cette opposition basique homme-femme.
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maatkmt
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MessagePosté le: Jeu 10 Aoû 2006 17:39    Sujet du message: Répondre en citant

Après, comme quelqu'un vient de faire remarquer, 7 pages sur la femme dans la littérature négro africaine voici la femme africaine vue par son fils :

A ma Mère

Ce matin sous la pluie
Sous le toit
Le crépitement de la pluie
Crépitement assourdissant
J’ai fait le vide
Au tour de moi
Et dans ma tête
Alors une image est apparue
D’abord floue
Puis elle s’est matérialisée
Et tu t’es fait chair
Et comme chaque fois
Que tu apparaît
Tu m’as réconforté
Comme autrefois
Quand j’étais encore tout petit
Tu m’as chanté une berceuse
Et comme autrefois
J’ai été sensible à ta poésie
Alors comme autrefois
Je me suis
Rapproché pour
Me blottir contre toi
C’est alors que j’ai réalisé
Que je venais de rêver
Oh ! mère tu me manques
Comme autrefois
Tu es celle
Qui la première m’a guidé
Et me guide
Tu es
Tu restes
Tu seras
Mon fil d’Ariane
Dans le labyrinthe de mon existence
Mère tu restes la boussole
De ma vie

Voila pour moi un hommage à la femme même si je suis aussi célèbre que tous les aueturs cités ici;
Je remercie sincèrement tous les animateurs de ce topics qui m'ont envie de relire un grand nombre d'oeuvres sous un autre regard merci à vous et bonne continuation.
Mention spéciale à DIALI (beau travail et surtout continuez).
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Diali
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MessagePosté le: Dim 10 Juin 2007 21:26    Sujet du message: Répondre en citant

Ousmane Sembène dont j'ai beaucoup parlé dans ce topic nous a quittés...
Il est l'homme qui pour moi - et dans les limites de ma connaissance - a décrit de façon la plus sensible la femme dans la littérature africaine...
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Mayombe82
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MessagePosté le: Dim 22 Juil 2007 19:43    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Dans Rue Felix-Faure je trouve le style rebarbatif.Ca peut decourager plus d'un des les premieres pages.
Idem! C'est vraiment chiant, je suis ecore scotché à la 50ème page... Twisted Evil @+, M82
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Diali
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MessagePosté le: Lun 23 Juil 2007 08:17    Sujet du message: Répondre en citant

Mayombe82 a écrit:
Citation:
Dans Rue Felix-Faure je trouve le style rebarbatif.Ca peut decourager plus d'un des les premieres pages.
Idem! C'est vraiment chiant, je suis ecore scotché à la 50ème page... Twisted Evil @+, M82


salut Mayombe !
contente de te trouver ici !
oui, c'est chiant mais tu vas voir, au fil des pages, le style va devenir moins lourd et tu seras absorbé par l'intrigue sans même t'en rendre compte ! Tu me diras des nouvelles de cette talentueuse et militante écrivain !
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Mayombe82
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MessagePosté le: Lun 23 Juil 2007 11:42    Sujet du message: Répondre en citant

Salut Diali,

Citation:
(...) contente de te trouver ici !
Merci !
Citation:
(...) le style va devenir moins lourd et tu seras absorbé par l'intrigue sans même t'en rendre compte !
Hélas ! lisant plusieurs livres en même temps, j’ai mis celui-ci de côté, sûrement pour le reprendre après les grandes vacances. Sinon, j’avais beaucoup aimé Riwan ou le chemin de sable. Très belle histoire. @+, M82
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MessagePosté le: Mer 08 Aoû 2007 15:17    Sujet du message: Répondre en citant

Je vais enfin reprendre ce topic avec les personnages féminins du roman Ramata de Abasse Ndione avec notamment le personnage à qui il a offert le titre du roman, Ramata Kaba.

Juste quelques lignes pour commencer !

Le destin de ce personnage féminin me laisse un goût amer mais me laisserait un goût d'autant plus amer si l'ensemble des personnages de Ndiome dans ce roman ne connaissaient pas eux aussi un destin sombre... Le destin de Ramata ressemble à une punition divine... Mais l'univers de Ndiome est particulier, il est sombre dans sa globalité... donc il convient peut-être d'être plus nuancé.

Ce qu'apporte ce roman pour le personnage féminin dans la littérature négro-africaine est la dimension sexuelle et notamment du plaisir féminin.
Il s'agit d'une composante forte du personnage de Ramata.
Cette dimension sexuelle n'est pourtant pas novatrice puisque certains auteurs ont déjà abordé ce sujet d'une façon ou d'une autre ; cependant, je montrerai en quoi elle est importante dans la destinée de Ramata et la pensée de Ndione.
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MessagePosté le: Ven 10 Aoû 2007 22:26    Sujet du message: Répondre en citant

Mon objectif ici n'est pas de tout dire sur Ramata (choix que j'ai pu faire pour d'autres personnages comme Nini la mulâtresse) mais de traiter ce qui pour moi donne le plus de matière au personnage.

Ce qu'on aura d'abord comme vision de Ramata, c'est le cadavre d'une vieille femme noyée. La première réelle description de la beauté physique de Ramata ne se situe qu'au 3e chapitre sur les 5 de l'ouvrage, p. 209 :

"L'éclat de son front dissipe les ténèbres de la nuit comme le flambeau allumé par le pieux solitaire dans son ermitage !"
Ce vers d'un grand poète arabe célébrant sa bien-aimée semble avoir été écrit pour Ramata Kaba. Elle était un de ces rares êtres dont le bon Dieu avait pris un soin particulièrement méticuleux pour façonner leur moule et faire de leur physique, en tout point, une oeuvre parfaite. Elle n'était ni grande ni petite, ni maigre ni grosse, son teint n'était ni clair ni sombre, et son visage était aussi agréable et apaisant à contempler qu'un clair de lune en pleine forêt, un lever de soleil en haute montagne ou son coucher dans une mer tranquille, une immense étendue d'eau vive ou d'herbe verte. Impossible à un homme normalement constitué, saint comme mécréant, de la voir, de devant comme de derrière, sans avoir des idées lubriques dans la tête. Elle était belle, très belle, plus belle même que Gina Lollobrigida. Et elle le savait."

(J'avoue que la comparaison à Gina Lollobrigida m'est apparue un peu surprenante mais j'ai trouvé quelques réponses dans l'entretien de l'auteur que j'ai mis en lien dans le book club...)

Ce n'est pas directement la beauté de Ramata qui fera le bonheur - ni le malheur - de cette dernière, mais le plaisir qu'elle aura enfin trouvé auprès d'un homme et surtout pas n'importe lequel ni n'importe comment.

Je ne vais pas me cibler ici sur l'intrigue, qui fera sûrement l'objet d'une discussion dans le book club. Je préfère aborder la façon dont Ndiome aborde la rencontre du plaisir de Ramata et comment il reviendra sur le thème de l'excision (que j'analyserai un autre jour !) : Ramata connaitra le plaisir dans l'agression, alors même qu'elle est une femme excisée.

En attendant l'analyse sur l'excision, un petit extrait du moment-clé pour la destinée de Ramata :
"la boite d'allumettes avait pour elle plus de valeur que le bijou qu'elle avait perdu. C'était le souvenir de l'homme qui, d'une manière fulgurante et éblouissante, avait apporté la lumière dans son univers obscur.(...). A cinquantes hivernages, après plus de trente-cinq ans de vie sexuelle active, elle n'avait jamais ressenti la moindre satisfaction. A partir du moment où elle en était devenue consciente, son existence avait été empoisonnée. Sans doute à cause de cela, dans l'espoir de guérir de ce qu'elle considérait comme une infirmité, n'avait-elle jamais eu la force de repousser les assiduités d'un homme, si elle ne les recherchait pas elle-même. Mais de ses multiples aventures, elle n'avait jamais rien tiré qui l'eût comblée. Elle avait fini par se décourager, elle resterait toujours avec son infirmité. Or, voilà que grâce à un chauffeur de taxi, un inconnu, elle était parvenue, contre toute attente, au plus haut point de l'excitation génésique.
- Je le retrouverai ! lança-t-elle à haute voix dans le silence de la nuit".
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MessagePosté le: Sam 18 Aoû 2007 07:24    Sujet du message: Répondre en citant

Le personnage de Ramata est un personnage fort dans sa faiblesse - contrairement à Dyenaba Samb, la soeur de Matar - qui a tout finalement pour paraître antipathique, voire ridicule tant elle agit dans l'excès (scène de l'hôpital, retrouvailles avec Ngor Ndong...). Pourtant, victime elle aussi parce qu'elle est malheureuse, elle ne m'a inspiré rarement du dégoût.

Son malheur ? Sa frigidité apparente :
"Non, je ne suis pas normale, je suis frigide, l'interrompit-elle, les larmes au bord des yeux. Comment puis-je être normale alors que je ne ressens absolument rien ? (....) Je n'accepte pas d'être frigide".

Extrait d'un passage lors de sa nuit de noce avec Matar :
"J'ai honte ! Oh j'ai honte !
(...)
- Calme-toi, mon petit, ne pleure pas, ne pleure plus. Pourquoi, de quoi as-tu honte ? Confie-toi à ton mari. Il ne doit point y avoir de mur entre nous, jamais. S'il y a un mur, si haut et si épais soit-il, indique-le-moi, je le démolirai aussi sûrement qu'une vague efface un château de sable au bord de la mer.

Mais il existe des murs indestructibles, impossibles à indiquer parce que intangibles, et Ramata Kaba songeait que le mur qui la séparait de son mari était de ceux-là."

Vient la scène de l'excision que subit Ramata à l'âge de 12 ans, qui n'est pas sans rappeler les scènes du dernier film du regretté S. Ousmane, Mooladé. A l'instar de ce qui se passe dans le bois sacré pour les jeunes hommes, l'excision est le rite du passage à la vie adulte avec l'apprentissage de la peur, de la douleur, du futur code de conduite à la sortie...

Abasse Ndione met en avant avec grande sensibilité toute la souffrance que peut endurer la fillette à ce moment-là et les souffrances qui perdurent dans la vie de la future femme... du moins morales, puisque la conclusion de l'auteur, c'est que Ramata ayant finalement trouvé le plaisir avec Ngor Dong, ce dernier n'est pas tributaire de ce que l'excision lui a enlevé... (Rappelons que la première fois se fait dans le cadre d'un viol, donc d'un abus, donc de non-désir, avec un homme qui ne l'aime pas... : il n'y a pas de "faute", puisque rien n'est "prémidité", Ramata s'autorise enfin à avoir du plaisir, son blocage n'était que mental...).

Personnellement, c'est un discours qui m'a rendu un peu mal à l'aise... Certains passages du livre indiquent également qu'il n'y a jamais eu de lien prouvé cliniquement entre l'excision et le manque de plaisir...
Ndione a forcément voulu faire passer ce message puisqu'il a choisi de lier le destin de son héroïne au plaisir.
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MessagePosté le: Ven 24 Aoû 2007 18:23    Sujet du message: Répondre en citant

On va continuer sur Ramata avec le second personnage féminin important du roman qui est Dieynaba Samb, la soeur de Matar Samb.

Contrairement à Ramata, DS apparaît comme une femme forte, autoritaire, respectée, chic, femme d'affaires directrice de plusieurs entreprises, véritable chef de famille... dont l'amour envers Matar est très fort. Sa vie privée est très peu abordée - on sait qu'elle a une fille -, elle est surtout perçue comme la soeur aimante de Matar.

La première description physique qu'en fait l'auteur est celle-ci :
" Très distinguée dans son tailleur pied-de-poule, son chemisier noir, ses cheveux soigneusement tirés en arrière, tenus par un clip en argent vieilli, elle était le sosie de son frère et devait avoir une dizaine d'années de plus que lui".

Tout l'oppose à Ramata dans son caractère et, la scène qui fait le plus ressortir cette opposition est celle de leurs réactions respectives à la vue du cadavre pendu de Matar. A la mort de ce dernier, elle ne sombrera ni dans la folie ni la dépression mais se plongera davantage dans le travail.

Au moment de la crise liée à l'annonce de la vraie nature de la mort de Matar -suicide- dans un journal, DS gardera cette force pour garder sauf l'honneur de son frère, sans lésiner sur les moyens employés.

Il y a d'autres personnages féminins dans l'ouvrage, dont Diodo, la patronne du Brise de Mer, le bar où le narrateur rencontre Gobi, "vieux rat de bar" qui racontera à ce dernier l'histoire de Ramata et, sa mère Golda Meir. Mais les deux personnages féminins centraux sont bien Ramata et DS que tout oppose dans leur caractère.

DS me fait penser quelque part, et dans un autre contexte certes, à la Grande Royale de l'Aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane.
Certains verront cette comparaison comme très simplificatrice !
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MessagePosté le: Mer 19 Sep 2007 19:37    Sujet du message: Répondre en citant

Diali a écrit:
Le personnage de Ramata est un personnage fort dans sa faiblesse - contrairement à Dyenaba Samb, la soeur de Matar - qui a tout finalement pour paraître antipathique, voire ridicule tant elle agit dans l'excès (scène de l'hôpital, retrouvailles avec Ngor Ndong...). Pourtant, victime elle aussi parce qu'elle est malheureuse, elle ne m'a inspiré rarement du dégoût.

Son malheur ? Sa frigidité apparente :
"Non, je ne suis pas normale, je suis frigide, l'interrompit-elle, les larmes au bord des yeux. Comment puis-je être normale alors que je ne ressens absolument rien ? (....) Je n'accepte pas d'être frigide".

Extrait d'un passage lors de sa nuit de noce avec Matar :
"J'ai honte ! Oh j'ai honte !
(...)
- Calme-toi, mon petit, ne pleure pas, ne pleure plus. Pourquoi, de quoi as-tu honte ? Confie-toi à ton mari. Il ne doit point y avoir de mur entre nous, jamais. S'il y a un mur, si haut et si épais soit-il, indique-le-moi, je le démolirai aussi sûrement qu'une vague efface un château de sable au bord de la mer.

Mais il existe des murs indestructibles, impossibles à indiquer parce que intangibles, et Ramata Kaba songeait que le mur qui la séparait de son mari était de ceux-là."

Vient la scène de l'excision que subit Ramata à l'âge de 12 ans, qui n'est pas sans rappeler les scènes du dernier film du regretté S. Ousmane, Mooladé. A l'instar de ce qui se passe dans le bois sacré pour les jeunes hommes, l'excision est le rite du passage à la vie adulte avec l'apprentissage de la peur, de la douleur, du futur code de conduite à la sortie...

Abasse Ndione met en avant avec grande sensibilité toute la souffrance que peut endurer la fillette à ce moment-là et les souffrances qui perdurent dans la vie de la future femme... du moins morales, puisque la conclusion de l'auteur, c'est que Ramata ayant finalement trouvé le plaisir avec Ngor Dong, ce dernier n'est pas tributaire de ce que l'excision lui a enlevé... (Rappelons que la première fois se fait dans le cadre d'un viol, donc d'un abus, donc de non-désir, avec un homme qui ne l'aime pas... : il n'y a pas de "faute", puisque rien n'est "prémidité", Ramata s'autorise enfin à avoir du plaisir, son blocage n'était que mental...).

Personnellement, c'est un discours qui m'a rendu un peu mal à l'aise... Certains passages du livre indiquent également qu'il n'y a jamais eu de lien prouvé cliniquement entre l'excision et le manque de plaisir...
Ndione a forcément voulu faire passer ce message puisqu'il a choisi de lier le destin de son héroïne au plaisir.


Bonjour Sokhna Diali,
Dewenati! Bal ma akh!

Son discours sur l'excision m'a beaucoup surprise aussi. Mais je pense que c'est en voulant lier le destin de Ramata a celui de Ngor Ndong que Ndione a choisi de "lier le destin de son heroine au plaisir".

J'ai entendu et lu beaucoup de temoignages de femmes excisees et pour la plupart, beaucoup d'entre elles avouent ne connaitre aucun plaisir.
J'aurai aime que Ndione(en tant qu'ecrivain) prenne position et denonce cette pratique atroce . Pour moi, c'est un crime de mutiler une femme, dans des conditions aberrantes, sans meme aucune precaution sanitaire.
Et meme si Ramata et d'autres femmes excisees a l'age de deux semaines(oui ca existe des nourissons excisees) finissent par connaitre le plaisir sexuel, si elles avaient le choix, auraient-elles accepte de le faire tout en sachant ce qu'elles vont vivre a chaque accouchement?
Et meme si certaines comme Ramata connaissent du plaisir, beaucoup de filles sont mortes et continuent de mourir d'infections post-excision.

Y a peut-etre un autre message que Ndione voulait faire passer: selon certaines traditions, l'excision est pratiquee pour preserver les filles de relations avant le mariage. Dans le cas de Ramata, c'est l'effet contraire: c'est une devergondee que ca a produit. Elle a eu de mutltiples partenaires avant son mariage et une fois mariee, elle n'a pas cesse de tromper son mari qui n'a jamais pu la satisfaire.

Je me suis dit que peut-etre que Ndione voulait nous dire a travers la vie de Ramata que l'excision ne rend pas forcement chaste.


Un autre discours que j'ai pas beaucoup apprecie aussi, c'est celui de l'oncle de Ramata quand il recontrait pour la premiere fois Matar Samb.
Il lui disait qu'aucun homme ne peut satisfaire les besoins d'une femme et qu'elle est perpetuellement insatisfaite Rolling Eyes
C'est vrai que malgre tout l'amour de son mari, toute sa richesse, son statut, elle n'a pas manque de le tromper. Elle voulait toujours plus.
Mais cette generalisation de Toumani Kaba m'a deplue parce que malheureusement c'est ce que beaucoup d'hommes, particulierement les hommes senegalais, pensent de leurs femmes!

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MessagePosté le: Mer 19 Sep 2007 21:34    Sujet du message: Répondre en citant

Linguere a écrit:
Diali a écrit:
Le personnage de Ramata est un personnage fort dans sa faiblesse - contrairement à Dyenaba Samb, la soeur de Matar - qui a tout finalement pour paraître antipathique, voire ridicule tant elle agit dans l'excès (scène de l'hôpital, retrouvailles avec Ngor Ndong...). Pourtant, victime elle aussi parce qu'elle est malheureuse, elle ne m'a inspiré rarement du dégoût.

Son malheur ? Sa frigidité apparente :
"Non, je ne suis pas normale, je suis frigide, l'interrompit-elle, les larmes au bord des yeux. Comment puis-je être normale alors que je ne ressens absolument rien ? (....) Je n'accepte pas d'être frigide".

Extrait d'un passage lors de sa nuit de noce avec Matar :
"J'ai honte ! Oh j'ai honte !
(...)
- Calme-toi, mon petit, ne pleure pas, ne pleure plus. Pourquoi, de quoi as-tu honte ? Confie-toi à ton mari. Il ne doit point y avoir de mur entre nous, jamais. S'il y a un mur, si haut et si épais soit-il, indique-le-moi, je le démolirai aussi sûrement qu'une vague efface un château de sable au bord de la mer.

Mais il existe des murs indestructibles, impossibles à indiquer parce que intangibles, et Ramata Kaba songeait que le mur qui la séparait de son mari était de ceux-là."

Vient la scène de l'excision que subit Ramata à l'âge de 12 ans, qui n'est pas sans rappeler les scènes du dernier film du regretté S. Ousmane, Mooladé. A l'instar de ce qui se passe dans le bois sacré pour les jeunes hommes, l'excision est le rite du passage à la vie adulte avec l'apprentissage de la peur, de la douleur, du futur code de conduite à la sortie...

Abasse Ndione met en avant avec grande sensibilité toute la souffrance que peut endurer la fillette à ce moment-là et les souffrances qui perdurent dans la vie de la future femme... du moins morales, puisque la conclusion de l'auteur, c'est que Ramata ayant finalement trouvé le plaisir avec Ngor Dong, ce dernier n'est pas tributaire de ce que l'excision lui a enlevé... (Rappelons que la première fois se fait dans le cadre d'un viol, donc d'un abus, donc de non-désir, avec un homme qui ne l'aime pas... : il n'y a pas de "faute", puisque rien n'est "prémidité", Ramata s'autorise enfin à avoir du plaisir, son blocage n'était que mental...).

Personnellement, c'est un discours qui m'a rendu un peu mal à l'aise... Certains passages du livre indiquent également qu'il n'y a jamais eu de lien prouvé cliniquement entre l'excision et le manque de plaisir...
Ndione a forcément voulu faire passer ce message puisqu'il a choisi de lier le destin de son héroïne au plaisir.


Bonjour Sokhna Diali,
Dewenati! Bal ma akh!

Son discours sur l'excision m'a beaucoup surprise aussi. Mais je pense que c'est en voulant lier le destin de Ramata a celui de Ngor Ndong que Ndione a choisi de "lier le destin de son heroine au plaisir".

J'ai entendu et lu beaucoup de temoignages de femmes excisees et pour la plupart, beaucoup d'entre elles avouent ne connaitre aucun plaisir.
J'aurai aime que Ndione(en tant qu'ecrivain) prenne position et denonce cette pratique atroce . Pour moi, c'est un crime de mutiler une femme, dans des conditions aberrantes, sans meme aucune precaution sanitaire.
Et meme si Ramata et d'autres femmes excisees a l'age de deux semaines(oui ca existe des nourissons excisees) finissent par connaitre le plaisir sexuel, si elles avaient le choix, auraient-elles accepte de le faire tout en sachant ce qu'elles vont vivre a chaque accouchement?
Et meme si certaines comme Ramata connaissent du plaisir, beaucoup de filles sont mortes et continuent de mourir d'infections post-excision.

Y a peut-etre un autre message que Ndione voulait faire passer: selon certaines traditions, l'excision est pratiquee pour preserver les filles de relations avant le mariage. Dans le cas de Ramata, c'est l'effet contraire: c'est une devergondee que ca a produit. Elle a eu de mutltiples partenaires avant son mariage et une fois mariee, elle n'a pas cesse de tromper son mari qui n'a jamais pu la satisfaire.

Je me suis dit que peut-etre que Ndione voulait nous dire a travers la vie de Ramata que l'excision ne rend pas forcement chaste.


Un autre discours que j'ai pas beaucoup apprecie aussi, c'est celui de l'oncle de Ramata quand il recontrait pour la premiere fois Matar Samb.
Il lui disait qu'aucun homme ne peut satisfaire les besoins d'une femme et qu'elle est perpetuellement insatisfaite Rolling Eyes
C'est vrai que malgre tout l'amour de son mari, toute sa richesse, son statut, elle n'a pas manque de le tromper. Elle voulait toujours plus.
Mais cette generalisation de Toumani Kaba m'a deplue parce que malheureusement c'est ce que beaucoup d'hommes, particulierement les hommes senegalais, pensent de leurs femmes!

Later!


Deweneti ! bal na la, sokhna Linguere ! name na la !

oui, tu as raison, ici l'excision a provoqué tout le contraire...
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MessagePosté le: Lun 24 Sep 2007 14:45    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Elle a eu de mutltiples partenaires avant son mariage et une fois mariee, elle n'a pas cesse de tromper son mari qui n'a jamais pu la satisfaire.
Razz Very Happy

Dans ce cas, mes très chères sœurs, a-t-elle raison ou tort d’aller voir si ailleurs l’herbe est plus verte ? Moi, je la soutiens… (sans aucun jeu de mots…)

Citation:
Il lui disait qu'aucun homme ne peut satisfaire les besoins d'une femme et qu'elle est perpetuellement insatisfaite
Vaste débat philisophique, sociologique et sexuel. Laughing

@+, M82
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MessagePosté le: Jeu 27 Sep 2007 07:25    Sujet du message: Répondre en citant

Salut à vous !

Pour moi, Ramata n'a pas été ailleurs pour voir si l'herbe était plus verte ailleurs ! Cela va bien plus loin !

Comme je disais je crois plus haut, Ramata un être en souffrance, qui ne se considérait d'ailleurs plus comme un être à cause de cette mutilation qui pour elle était la cause directe de cette situation.

Je ne vais pas revenir sur le débat de l'excision, je pense qu'avec Linguere on l'a justement mis en avant, ni sur celui du plaisir de la femme qui ne peut se faire d'abord sans un lâcher prise de la réalité (qui peut commencer à se faire lors d'une attirance très forte ce qui n'a pas été le cas pour Ramata, grâce à un apprentissage de soi-même et de son corps, ce qui ne l'était pas non plus, ou de façon extrème, la surprise !!).

Pour moi, trouver le plaisir dans le viol, ce qui fut le cas de Ramata, veut dire beaucoup symboliquement : on est dans une situation de passivité, ce qui nous arrive ne dépend pas de nous, n'est pas de notre faute... Pas de culpabilité... Tout ça me fait dire que si Ramata a été ailleurs, c'est pour des raisons bien plus complexes !!

Je relis la vie en spirale, et je me focalise un peu sur les personnages féminins qu'on y voit. Je dois dire qu'avec Abasse Ndione, je vois surtout des femmes objets de désir.
C'est assez intéressant pour moi de développer cette facette, commencée avec Ramata, dans ce topic.
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MessagePosté le: Jeu 27 Sep 2007 15:18    Sujet du message: Répondre en citant

Diali, qu'entends-tu exactement par "aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs?" Cool Laughing

Je n'ai pas encore lu l'histoire de Ramata, aussi, je n'en parlerai plus que... plus tard.

Citation:
Je relis la vie en spirale, et je me focalise un peu sur les personnages féminins qu'on y voit. Je dois dire qu'avec Abasse Ndione, je vois surtout des femmes objets de désir.
Pas d'accord avec toi ou plutôt, je ne vois pas comme toi car, quand tu lis ce qu'il est écrit au sujet de la grand-mère du personnage principal, il n'est pas du tout question de désir, au moins, pas dans le sens où je le suppose. Elle est amour cette dame, elle aime son petit-fils comme le sien propre.

Quid du personnage de la soeur du personnage principal? Bon, je m'arrête là car on continuera la discut dans la maison d'à côté. @+, M82
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MessagePosté le: Jeu 27 Sep 2007 20:01    Sujet du message: Répondre en citant

Mayombe82 a écrit:
Citation:
Elle a eu de mutltiples partenaires avant son mariage et une fois mariee, elle n'a pas cesse de tromper son mari qui n'a jamais pu la satisfaire.
Razz Very Happy

Dans ce cas, mes très chères sœurs, a-t-elle raison ou tort d’aller voir si ailleurs l’herbe est plus verte ? Moi, je la soutiens… (sans aucun jeu de mots…)

Citation:
Il lui disait qu'aucun homme ne peut satisfaire les besoins d'une femme et qu'elle est perpetuellement insatisfaite
Vaste débat philisophique, sociologique et sexuel. Laughing

@+, M82


Je reprenais juste ton expression !!!
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MessagePosté le: Jeu 27 Sep 2007 20:06    Sujet du message: Répondre en citant

Mayombe82 a écrit:
Diali, qu'entends-tu exactement par "aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs?" Cool Laughing

Je n'ai pas encore lu l'histoire de Ramata, aussi, je n'en parlerai plus que... plus tard.

Citation:
Je relis la vie en spirale, et je me focalise un peu sur les personnages féminins qu'on y voit. Je dois dire qu'avec Abasse Ndione, je vois surtout des femmes objets de désir.
Pas d'accord avec toi ou plutôt, je ne vois pas comme toi car, quand tu lis ce qu'il est écrit au sujet de la grand-mère du personnage principal, il n'est pas du tout question de désir, au moins, pas dans le sens où je le suppose. Elle est amour cette dame, elle aime son petit-fils comme le sien propre.

Quid du personnage de la soeur du personnage principal? Bon, je m'arrête là car on continuera la discut dans la maison d'à côté. @+, M82


Pour le premier point, je t'ai répondu !
Pour le second point, je n'ai pas dit que tous les personnages féminins de Abasse Ndione était femmes, objets de désir ! J'ai écrit "je vois surtout" !! Comme dans Ramata, il y a d'autres types de personnages féminins et je les ai décrits, mais ses personnages-forts, principaux ou centraux, comme Ramata ou Désirée (tiens, "Désirée", n'est-ce pas un hasard !!!) sont des femmes du désir !!
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MessagePosté le: Ven 28 Sep 2007 16:35    Sujet du message: Répondre en citant

Diali a écrit:
Mayombe82 a écrit:
Diali, qu'entends-tu exactement par "aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs?" Cool Laughing

Je n'ai pas encore lu l'histoire de Ramata, aussi, je n'en parlerai plus que... plus tard.

Citation:
Je relis la vie en spirale, et je me focalise un peu sur les personnages féminins qu'on y voit. Je dois dire qu'avec Abasse Ndione, je vois surtout des femmes objets de désir.
Pas d'accord avec toi ou plutôt, je ne vois pas comme toi car, quand tu lis ce qu'il est écrit au sujet de la grand-mère du personnage principal, il n'est pas du tout question de désir, au moins, pas dans le sens où je le suppose. Elle est amour cette dame, elle aime son petit-fils comme le sien propre.

Quid du personnage de la soeur du personnage principal? Bon, je m'arrête là car on continuera la discut dans la maison d'à côté. @+, M82


Pour le premier point, je t'ai répondu !
Pour le second point, je n'ai pas dit que tous les personnages féminins de Abasse Ndione était femmes, objets de désir ! J'ai écrit "je vois surtout" !! Comme dans Ramata, il y a d'autres types de personnages féminins et je les ai décrits, mais ses personnages-forts, principaux ou centraux, comme Ramata ou Désirée (tiens, "Désirée", n'est-ce pas un hasard !!!) sont des femmes du désir !!


Bonjour, Mbote

Je pense qu'avec ce roman, y aura plus a dire sur les personnages feminins qu'avec Ramata. Et quand le temps le permettra, je parlerai plus de la grand-mere Insha'Allah.
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MessagePosté le: Ven 28 Sep 2007 21:33    Sujet du message: Répondre en citant

Linguere a écrit:

Bonjour, Mbote

Je pense qu'avec ce roman, y aura plus a dire sur les personnages feminins qu'avec Ramata. Et quand le temps le permettra, je parlerai plus de la grand-mere Insha'Allah.



Salut !

C'est vrai qu'il y a différents personnages féminins, comme l'a souligné justement Mayombe, et c'est vrai que la grand-mère est un personnage très fort et présent.
Je me suis focalisée sur la femme-désir, peut-être parce que je n'avais pas encore lu un auteur le développer autant. Qu'en pensez-vous ?
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MessagePosté le: Sam 29 Sep 2007 17:33    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Je ne vais pas revenir sur le débat de l'excision, je pense qu'avec Linguere on l'a justement mis en avant, ni sur celui du plaisir de la femme qui ne peut se faire d'abord sans un lâcher prise de la réalité (qui peut commencer à se faire lors d'une attirance très forte ce qui n'a pas été le cas pour Ramata, grâce à un apprentissage de soi-même et de son corps, ce qui ne l'était pas non plus, ou de façon extrème, la surprise !!).


Dieu sait combien d'êtres sur cette Terre passent par la douleur pour atteindre le plaisir, mais Ramata va attendre encore un peu, je lis autre chose.

Moi non plus, je ne ferai pas de débat sur l’excision. Mais je prendrai le temps de lire ce que toutes les deux (Mme Ndour & toi) avez dit à ce propos. J’ai acheté aujourd’hui même le dernier album du très courageux Tiken Jah Fakoly et il y a une chanson où il dénonce avec justesse ce crime (il n’y a pas d’autre mot pour le qualifier). By the way, je pense que les dirigeants des Etats où c’est pratiqué ne font pas assez d’efforts pour tendre vers son éradication. Au lieu de mettre un enseignant et/ou un journaliste en taule à cause de « La maîtresse du président », on pourrait concentrer des efforts là-dessus. Au lieu d’agresser ce pauvre Talla Sylla… bref ! il y a du boulot !

Citation:
Je reprenais juste ton expression !!!
Tu bottes en touches… Rolling Eyes

Citation:
Pour le second point, je n'ai pas dit que tous les personnages féminins de Abasse Ndione était femmes, objets de désir ! J'ai écrit "je vois surtout" !!
Et pan sur mon bec Confused ! Voilà ce qui arrive quand on est pressé et qu’on ne fait pas attention à ce qu’on lit, comme le mâle qui ne se préoccupe pas du plaisir de sa partenaire et file comme si… Pour la peine, je vais compter les grains de riz dans mon sac de 25 kilogrammes Twisted Evil

Citation:
C'est vrai qu'il y a différents personnages féminins, comme l'a souligné justement Mayombe, et c'est vrai que la grand-mère est un personnage très fort et présent.
En effet, cette grand-mère est vraiment intéressante. Tout ce qu’elle fait pour ramener son gamin dans le droit chemin… Ca vient de ses tripes, de son âme.

Je pense aussi à la fille de Aïja Baré. J’aime bien ce genre de personnages qu’on ne « voit » pas beaucoup dans un roman (en fait, on la « voit » une seule fois) mais qui dit de schoses qui peuvent faire basculer le destin des choses ou des gens. N’est ce pas à cause (ou grâce) d’elle que notre « développeur » cesse toute relation avec la Jongoma ? De plus, j’apprécie la manière dont elle vient parler à cet homme qui est quand même plus âgé qu’elle. Quel culot ! Quel panache Mr. Green !

Citation:
Je me suis focalisée sur la femme-désir, peut-être parce que je n'avais pas encore lu un auteur le développer autant. Qu'en pensez-vous ?
Personnellement, j’ai déjà vu des auteurs développer autant cet aspect des choses. Aussi, je n’ai pas été très surpris. Quand on lit Plateforme de Houellebecq (je sais que nombre de musulmans lui en veulent), on peut voir comment il met le doigt Laughing sur cette question. @+, M82
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MessagePosté le: Sam 29 Sep 2007 17:35    Sujet du message: Répondre en citant

Mayombe82 a écrit:

Citation:
Je me suis focalisée sur la femme-désir, peut-être parce que je n'avais pas encore lu un auteur le développer autant. Qu'en pensez-vous ?
Personnellement, j’ai déjà vu des auteurs développer autant cet aspect des choses. Aussi, je n’ai pas été très surpris. Quand on lit Plateforme de Houellebecq (je sais que nombre de musulmans lui en veulent), on peut voir comment il met le doigt Laughing sur cette question. @+, M82


Salut !

En fait, je parlais des auteurs africains que j'avais lus...
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MessagePosté le: Sam 29 Sep 2007 17:36    Sujet du message: Répondre en citant

A propos de Ken Bugul, ma copine de vin, j’ai repris la lecture de son roman, Rue Félix Faure. Le personnage de Drianké me fascine. @+, M82
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MessagePosté le: Sam 29 Sep 2007 17:39    Sujet du message: Répondre en citant

Mayombe82 a écrit:
A propos de Ken Bugul, ma copine de vin, j’ai repris la lecture de son roman, Rue Félix Faure. Le personnage de Drianké me fascine. @+, M82


Tu t'en sors avec toutes tes lectures ? Laughing
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MessagePosté le: Sam 29 Sep 2007 18:03    Sujet du message: Répondre en citant

Diali a écrit:
Mayombe82 a écrit:
A propos de Ken Bugul, ma copine de vin, j’ai repris la lecture de son roman, Rue Félix Faure. Le personnage de Drianké me fascine. @+, M82


Tu t'en sors avec toutes tes lectures ? Laughing


Diali, il vaut mieux me côtoyer sur le Net, car en live, tu deviendrais folle! J'ai disposé mes livres de la sorte:
* un lot à côté de ma radio, au chevet du lit;
* un lot au bureau;
* un lot dans mon sac que j'amène au bureau.

Je préfère ne pas en dire plus. Les livres me ruineront, après m'avoir déjà rendu fou. Un jour, ma mater faillit vendre mon lot de bd, FranceFootball et autres livres car ça prenait trop d'espaces: je l'en dissuada. Mais les parents ont toujours raison, isn't? En 1997, en pleine guerre, lors des pillages, tandis que j'étais à l'étranger, je perdis TOUT Twisted Evil Evil or Very Mad

Moralité, maman a toujours raison. @+, M82
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MessagePosté le: Dim 30 Sep 2007 09:31    Sujet du message: Répondre en citant

Mayombe82 a écrit:
Diali a écrit:
Mayombe82 a écrit:
A propos de Ken Bugul, ma copine de vin, j’ai repris la lecture de son roman, Rue Félix Faure. Le personnage de Drianké me fascine. @+, M82


Tu t'en sors avec toutes tes lectures ? Laughing


Diali, il vaut mieux me côtoyer sur le Net, car en live, tu deviendrais folle! J'ai disposé mes livres de la sorte:
* un lot à côté de ma radio, au chevet du lit;
* un lot au bureau;
* un lot dans mon sac que j'amène au bureau.

Je préfère ne pas en dire plus. Les livres me ruineront, après m'avoir déjà rendu fou. Un jour, ma mater faillit vendre mon lot de bd, FranceFootball et autres livres car ça prenait trop d'espaces: je l'en dissuada. Mais les parents ont toujours raison, isn't? En 1997, en pleine guerre, lors des pillages, tandis que j'étais à l'étranger, je perdis TOUT Twisted Evil Evil or Very Mad

Moralité, maman a toujours raison. @+, M82



Il parait que folle, je le suis déjà Laughing !
Je suis un peu comme toi pr les bouquins, sauf pour les bd, je n'ai jamais accroché !
Désolée pour la perte de tes bouquins...

Pr rester dans le sujet, j'ai commencé Le monde s'effondre de Chinua Achebe. C'est un beau livre mais je me rends compte encore plus à quel point les personnages féminins de La vie en spirale sont variés et riches. Abasse Ndione développe (ah, ce mot maintenant, je ne le verrais plus pareil !!!) tout un pannel vraiment riche.
Tu ne veux pas décrire le personnage féminin qui t'a le plus plu (avec extraits à l'appui) ? Bon, sauf la grand-mère parce que Linguere souhaite le faire, et moi, j'aimerais bien parler de Désirée Laughing !
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Mayombe82
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MessagePosté le: Dim 30 Sep 2007 14:33    Sujet du message: Répondre en citant

Diali a écrit:
Mayombe82 a écrit:

Citation:
Je me suis focalisée sur la femme-désir, peut-être parce que je n'avais pas encore lu un auteur le développer autant. Qu'en pensez-vous ?
Personnellement, j’ai déjà vu des auteurs développer autant cet aspect des choses. Aussi, je n’ai pas été très surpris. Quand on lit Plateforme de Houellebecq (je sais que nombre de musulmans lui en veulent), on peut voir comment il met le doigt Laughing sur cette question. @+, M82


Salut !

En fait, je parlais des auteurs africains que j'avais lus...
Very Happy Idem for me.

Les auteurs africains que j'ai lus en effet abordentr rarement cet aspect des choses. J'ai perdu le nom d'une auteur ougandaise qui paraît-il n'hésite jamais à en faire état, même parfois de manière assez grivoise. Mes recherches sont vaines pour le moment. Evil or Very Mad @+, M82
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Diali
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MessagePosté le: Mer 03 Oct 2007 07:28    Sujet du message: Répondre en citant

Mayombe82 a écrit:
Diali a écrit:
Mayombe82 a écrit:

Citation:
Je me suis focalisée sur la femme-désir, peut-être parce que je n'avais pas encore lu un auteur le développer autant. Qu'en pensez-vous ?
Personnellement, j’ai déjà vu des auteurs développer autant cet aspect des choses. Aussi, je n’ai pas été très surpris. Quand on lit Plateforme de Houellebecq (je sais que nombre de musulmans lui en veulent), on peut voir comment il met le doigt Laughing sur cette question. @+, M82


Salut !

En fait, je parlais des auteurs africains que j'avais lus...
Very Happy Idem for me.

Les auteurs africains que j'ai lus en effet abordentr rarement cet aspect des choses. J'ai perdu le nom d'une auteur ougandaise qui paraît-il n'hésite jamais à en faire état, même parfois de manière assez grivoise. Mes recherches sont vaines pour le moment. Evil or Very Mad @+, M82


Bon, dans la littérature africaine, tout le monde a entendu parler de Calixte Beyala et sans l'avoir jamais vraiment lu, je crois que ses personnages sont connus pour leur dimension sexuelle... Mais elle est également considérée par beaucoup comme ayant perdu son africanité...
Ce qui ne peut être le cas de Abasse Ndione.
Linguere pourra peut-être nous éclairer...

Dans la littérature de la "diaspora africaine", c'est très différent je trouve. Je me souviens de quelques ouvrages cubains, brésiliens...
Peut-être que Cathy et Maryjane pourraient nous parler de tout ça !!
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Diali
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MessagePosté le: Sam 13 Oct 2007 12:29    Sujet du message: Répondre en citant

Linguere, je veux bien que tu nous fasses un portrait de la grand-mère et moi, je me lancerai dans celui de Désirée, la femme-désir !!!
Tous ceux qui ont lu le roman sont bienvenus pour nous faire un portrait d'un personnage féminin de La vie en spirale puisqu'on est dessus dans le book club et qu'il y a beaucoup de choses à dire !!!
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Linguere
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MessagePosté le: Dim 21 Oct 2007 01:25    Sujet du message: Répondre en citant

Diali, lou bess?

Je reviendrai demain ou Lundi Insha'Allah vous parler de Mame Yabey, comme promis. Chuis pas trop inspiree aujourd'hui.
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