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Musée du quai Branly
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melost
Bon posteur


Inscrit le: 17 Mar 2006
Messages: 676

MessagePosté le: Mar 20 Juin 2006 11:05    Sujet du message: Musée du quai Branly Répondre en citant

Bjr, je me suis permis de coller cet article à titre d'information.

Ici à Bruxelles il existe aussi un grand musée d'art Negro-Africain érigé par le sanguinaire cou peur de mains le (Roi) Leopold.

Ce lieu est très spécial car les oeuvres artistiques sont très parlantes et l'on peux encore , en restant très humble, resentir la présence des hommes, femmes et enfants sacrifies dont les âmes devraient,je l'éspere, reposees en paix.

Perso ,des que j'ai une occasion de faire passé un message culturel aux blancs (connaissances ou collègues de travail) pour leur ouvrir l'esprit, leur faire savoir ce qu'est la richesse Negro-Africain je les y emmènent. C'est très efficace.
Donc , en fessant la dur abstraction du poids de l'histoire et en se concentrant sur le genie artistique , l'on peux encore considérer que le musée parisien est un bon moyen de faire passer notre message.

Je pense aussi, pour ma part, qu'il serait plus sage et mature d'aller d'abord y faire une visite avant de faire une critique.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-785707@51-784215,0.html

Jacques Chirac a inauguré, mardi matin 20 juin, le nouveau Musée du quai Branly, dont il avait engagé le projet il y a dix ans. Cet édifice, conçu par l'architecte Jean Nouvel, réunit les collections du département d'ethnologie du Musée de l'homme, au Trocadéro, et celles du Musée des arts africains et océaniens de la porte Dorée. 3 500 objets forment les collections permanentes, présentées sur un seul et vaste plateau de 4500 m2.

La cérémonie a eu lieu dans l'amphithéâtre qui porte le nom du grand anthropologue Claude Lévi-Strauss, âgé de 98 ans – celui-ci a visité le musée dimanche dernier –, en présence, notamment, du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, du secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie, Abdou Diouf, de la Guatémaltèque Rigoberta Menchu Tum, Prix Nobel de la paix 1992, du premier ministre du territoire inuit autonome de la Fédération canadienne, le Nunavut, et des anciens premiers ministres Lionel Jospin et Jean-Pierre Raffarin.

"Cette nouvelle institution dédiée aux cultures autres sera, pour ceux qui la visiteront, une incomparable expérience esthétique en même temps qu'une leçon d'humanité indispensable à notre temps", a déclaré Jacques Chirac en fin de matinée. Le chef de l'Etat a ajouté que la création de ce nouveau lieu était nécessaire pour "rendre justice à l'infinie diversité des cultures" et pour porter un autre regard "sur le génie des peuples et des civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques". Le président de la République a aussi rappelé que la création du musée avait été décidée en 1998, "en accord avec le premier ministre, M. Lionel Jospin". M. Chirac a insisté sur l'hommage de la France "à des peuples auxquels, au fil des âges, l'histoire a trop souvent fait violence. Peuples brutalisés, exterminés par des conquérants avides et brutaux. Peuples humiliés et méprisés, auxquels on allait jusqu'à dénier qu'ils eussent une histoire. Peuples aujourd'hui encore souvent marginalisés, fragilisés, menacés par l'avancée inexorable de la modernité".

M. Chirac a également précisé dans son discours : "Au cœur de notre démarche, il y a le refus de l'ethnocentrisme, de cette prétention déraisonnable de l'Occident à porter, en lui seul, le destin de l'humanité. Il y a le rejet de ce faux évolutionnisme qui prétend que certains peuples seraient comme figés à un stade antérieur de l'évolution humaine, que leurs cultures dites 'primitives' ne vaudraient que comme objets d'étude pour l'ethnologue ou, au mieux, sources d'inspiration pour l'artiste occidental."
"Ce sont là des préjugés absurdes et choquants. Ils doivent être combattus. Car il n'existe pas plus de hiérarchie entre les arts qu'il n'existe de hiérarchie entre les peuples. C'est d'abord cette conviction, celle de l'égale dignité des cultures du monde, qui fonde le Musée du quai Branly."


Le chef de l'Etat a aussi expliqué que ce nouveau musée, "loin des stéréotypes du sauvage ou du primitif (…), veut faire comprendre la valeur éminente de ces cultures différentes, parfois englouties, souvent menacées, ces 'fleurs fragiles de la différence' qu'évoque Claude Lévi-Strauss et qu'il faut à tout prix préserver".
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sabali
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MessagePosté le: Mer 21 Juin 2006 07:24    Sujet du message: Répondre en citant

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(Proverbe bambara)

"Si grand que soit un arbre, il ne vaut pas une forêt".
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sang froid
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Inscrit le: 18 Juin 2006
Messages: 203

MessagePosté le: Mer 21 Juin 2006 19:50    Sujet du message: Collecte des pièces Répondre en citant

J'ai sauté de mon fauteuil en écoutant un commentateur de l'émission "des racines et des ailes" nous expliquer comment les africains offraient généreusement les masques et autres statues aux colons. Dans le livre de Sally Price "Arts primitifs, regards civilisés", un des participants de l'expédition française Dakar-Djibouti explique comment la collecte des objets d'art s'est faite à coup de CHANTAGE, de VOLS et de RAPTS. J'ajouterai le rôle des missionnaires dans cette collecte. Les convertis au christianisme étaient sommés de venir rendre au curé les objets de leur culte (masques, statues) contre le pardon du tout puissant. Et comme les 3M du triptyte de la colonisation (militaires, missionnaires, marchands) étaient étroitement liés, les oeuvres ainsi collectés par le curé se retrouvaient chez l'antiquaire et sont ainsi aujourd'hui l'objet de spéculation sur le marché de l'art (5,9 million d'euro pour un masque du gabon il ya une semaine ! ).
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Maryjane
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MessagePosté le: Mer 21 Juin 2006 20:41    Sujet du message: Répondre en citant

ikié a écrit:
Une belle occasion pour Chirac et Co de blanchir les objets d'art africain Rolling Eyes


Un musée d'art africain en plein 12ème, arrondissement de petites mémés à mèches mauves et caniches supra permanentés ça faisait trop défaut, l'a fallu le foutre en bord de seine pour bien nous rappeler de quelle façon les aïeux ont attéri ici.

Moi j'attends qu'ils effacent carrément les sculptures murales de l'ancien musée, quitte à tout déménager, qu'ils le fassent en intégralité et ramènent le tout dans leur vaisseau mal foutu du quai Branly.
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melost
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MessagePosté le: Jeu 22 Juin 2006 01:55    Sujet du message: Répondre en citant

[quote="lekunfry"]
Citation:
Il ya un tres interessant papier dans le nouvel obs sur ce musée ou l'auteur dirige notre regard sur certains faits a chacun apres de juger mais je trouve cela quand meme interessant.


En effet , il est tres interessant.


Citation:
- Pour ce qui est des objets africains il y a plusiers choses:
+ la quasi totalité des objets furent volés par des explorateurs-colons qui les vendaient aux collectioneurs du coup on ne sait pas qui sont les auteurs des oeuvres, on les relit seulement à une tribue, une ethnie, un village mais pas à une auteur, processus d'anonymisation des objets.


C'est le sentiment qu'on a quand on observent des objets volés et c'est aussi l'arrière goût qui me reste après une visite d'un musée d'art Africain.


Citation:
Illustration: un vulgaire fetiche batéké (l'ethnie de bongo pour ceux qui ne savent pas) sans aucune espece de valeur dans ce royaum qui aurai appartenu à un prince quelconque grand collectioneur, pourrai donc se voir attribuer plus de valeur qu'un masque de plus grande valeur chez les dogons mais ayant appartenu à un collectionneur de moindre importance ... ce qui fausse l'apréciation que l'on peut avoir de ses objets
+L'exposition à l'européenne de tout ces objets fausse une seconde fois leur apreciation, parce que la majorité d'entre eux n'était pas fait pour etre regardé, ils avaient une vraie fonction sociale. Une petite statuette fetiche n'est pas faite pour etre regardée, d'ailleurs on est sensé la craindre du fait des esprits ou genis qui dorment là et qui pourraient capturer votre ame ou par simple malice vous jetter un sort etc.. Il y avait certes des objets d'ornements mais il y dans ces collectiosn une grosse part d'objet qui servaient lors des denses rituelles, de réunions des sages du village, de jugements de divers affaires etc...


Moi perso , je n'ose pas toucher ces objets voir meme les regarder.

Tout cela est malheureusement très vrai et l'on aimeraient qu'un jours ,tout comme cela fut le cas pour la Vénus hottentote, que les Africains en réclament la restitution pure et simple.
La plupart de ces objets ayant appartenus a des souverains, chef coutumiers , feticheurs... sont nobles et leur périples pour aboutir exposes dans un musée est comparable a voir exhibes, derrière une vitrine dans un musée en Afrique, le carrosse royal D'Angleterre, la collection de chapeaux de la Queen of England ou S A le Prince Charles empaillé jusqu'aux oreilles et soutenu avec un baton dans le derche.

Mis a part la fierté que nous procurent ces oeuvres, l'on en sort quand même avec une profonde colère accompagnée pas le sentiment d'avoir visité un musée des objets VOLES.
Mais que fait Interpol Question Arrow
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melost
Bon posteur


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MessagePosté le: Jeu 22 Juin 2006 02:40    Sujet du message: Répondre en citant

lekunfry a écrit:
Tu as visité le musée du quai branly?
Alors donne des détails, je vais faire un tour meme si le papier que j'ai lu fait naitre en moi encore plus de reserves qu'avant... mais bon il est là alors je vais visiter avant de critiquer et si vraiment ca peut faire comprendre aux gens qu'en dehors de mona lisa il y autre chose d'aussi parlant tant mieux mais bon on est tres loin de là


Non , je ne l'ai pas visité mais celui de Bruxelles par contre j'ai du le visité une bonne 10aine de fois.Plus abondant en oeuvres car Leopold..
C'est important d'y aller plusieurs fois.

Pour la visite , cela dépendra du but de celle-ci.

Tu peux y aller pour comprendre ,apprécier,connaître les influences de ta propre culture Bantou ou autres.

Et tu peut aussi y aller pour réaliser l'ampleur du drame que fut la colonisation.

Comme je le disais , il faut essayé de faire abstraction sur l'histoire dramatique qui entoure ces objets et se concentrer sur travail, les oeuvres et la créativité sinon tu ne pourras vraiment comprendre.
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Queen Pokou
Grioonaute


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MessagePosté le: Jeu 22 Juin 2006 08:06    Sujet du message: okpo! Répondre en citant

Voici l'article du Nouvel Obs dont parle lekunfry Wink

Il m'a vraiment aidé à mettre des mots sur le malaise que m'inspire ce musée... Confused

Citation:
Les débats de l'Obs - Le Quai-Branly, musée incertain
Gilles Anquetil
1763 mots
8 juin 2006
Le Nouvel Observateur
34,36
2170
Français
(c) 2006 Le Nouvel Observateur


L'anthropologue et africaniste s'interroge sur les ambiguïtés du nouveau musée des arts premiers et sur nos rapports aux mondes primitifs par
Jean-Loup Amselle


Les batailles originellesLa révolution du regardCes oeuvres anonymesLa carpe et le lapinLa question des autresArt populaire Jean-Loup Amselle

Après une longue bataille sémantique pour donner un nom à ce nouveau musée des arts premiers, on a choisi avec une certaine pudeur et gêne de l'appeler « Musée du Quai-Branly ». Quelle défaite intellectuelle ! C'est au final le toponyme qui donne son nom au musée ! C'est bien la preuve qu'il s'agit d'un signifiant vide. On peut y mettre tout et n'importe quoi. C'est dire que pour ceux qui sont à la tête de cet organisme, et pour Jacques Chirac qui en est l'initiateur, le recyclage institutionnel du primitivisme et des arts exotiques et tribaux n'est pas sans poser des problèmes.

La première bataille des arts premiers avait été menée, à la fin des années 1980, par Jacques Kerchache, aujourd'hui décédé. C'était à la fois un collectionneur, un marchand d'art tribal et un ami personnel de Jacques Chirac. Il a livré ce combat contre les ethnologues, pour l'esthétisation de l'art tribal. En refusant, à la différence des ethnologues, de contextualiser les oeuvres d'art exotique. « Contextualiser », c'est-à-dire faire comme au Musée de l'Homme, où l'on présentait des objets en indiquant en quoi ils étaient liés au mode de vie de ceux qui les avaient fabriqués. Kerchache souhaitait détacher les objets de leur dimension rituelle et aussi de leur signification culturelle. Il considérait qu'il s'agissait d'oeuvres d'art comme les autres et inspira la création d'une section au sein du Musée du Louvre. Le pavillon des Sessions du Musée du Louvre a ainsi exposé ces pièces d'art tribal sans pratiquement aucune indication ethnologique.

Seconde phase : le Musée du Quai-Branly met en scène l'altérité sous sa forme primitiviste. Au fond, les arts exotiques y sont essentiellement associés à des cultures primitives, qui sont exclues de fait du statut de civilisations et renvoyées à la préhistoire. Il s'agit donc d'une sélection primitiviste des arts non européens, ceux qui sont censés être les plus proches de la nature.

Cette esthétisation des arts exotiques a réclamé une sorte de révolution du regard. Cela fonctionne comme l'art brut, l'arte povera et surtout les « ready-made » de Duchamp, pour qui il suffit que le regard de l'artiste se pose sur un urinoir pour qu'il soit transformé en oeuvre d'art. Derrière l'invention du Quai-Branly, il y a cependant un projet politique de Chirac. Un projet multiculturaliste qui revendique une égale dignité de toutes les cultures. [mais oui, bien sûr, de la part de l'auteur des déclarations sur le bruit et l'odeur et sur les Africains "joyeux par nature" Shocked ]Mais au prix d'une exclusion de l'histoire des cultures tribales. L'architecture du bâtiment reflète bien ce présupposé primitiviste. Pour Jean Nouvel, les arts exotiques doivent baigner dans une structure végétale qui rappelle la jungle amazonienne. On cherche à enfermer toutes ces cultures du côté de la nature. C'est en fait une conception du XIXe siècle. C'est le sens du mur végétal, très écologiquement correct, qui habille le bâtiment. La philosophie du Quai-Branly est très différente de celle, par exemple, du Musée des Indiens de Washington, conçu en association avec les communautés indiennes des Etats-Unis. Elles ont eu leur mot à dire sur ce qui allait figurer dans le musée. Son directeur est d'ailleurs un Amérindien. Alors qu'à Paris il n'y a eu aucun souci de prendre en compte le point de vue de ceux qui s'estiment être les héritiers des producteurs de ces oeuvres. Reste aussi le problème permanent de ces musées, qui sont toujours menacés de demandes de restitution en raison des conditions, disons très particulières, de l'acquisition des pièces. La question se pose aussi pour les restes corporels. La France a ainsi dû rendre la Vénus hottentote à l'Afrique du Sud. Aux Etats-Unis, certaines communautés indiennes refusent que les archéologues ou paléoanthropologues examinent les squelettes de leurs ancêtres. Cette perspective exclusivement esthétique a justement mis entre parenthèses cette question.

Autrefois, les ethnologues ou explorateurs itinérants finançaient souvent leurs expéditions par la vente des objets qu'ils rapportaient. Sur place, on n'achetait pas, on pillait.
Le problème n'est plus là. Il réside aujourd'hui dans le fait que ces oeuvres ont été prélevées, brutalement certes, mais surtout rapidement. On ne sait plus qui les a produites, ce qui entraîne une anonymisation de ces oeuvres. [Je crois surtout qu'au fond "on" s'en fout Rolling Eyes ] C'est d'ailleurs ce qui a défini l'art tribal : des oeuvres devenues anonymes. Ces oeuvres ont certes été inventées dans un groupe, mais ce sont surtout des pièces sans artiste. L'artiste est effacé. Elles parlent de l'appartenance à un groupe, qu'il soit bambara ou dogon, mais jamais de leur créateur. Au-delà de l'intérêt des artistes, tels Picasso ou Derain, pour l'art nègre, et du travail de recherche des ethnologues, ce sont en fait des collectionneurs et des marchands qui ont transformé ces pièces en « oeuvres d'art ». Tout a fonctionné sur le principe du pedigree : une pièce exotique ne prend vraiment de valeur que si elle est passée entre les mains de collectionneurs célèbres ou d'artistes occidentaux renommés. Pour preuve, cela fonctionne toujours ainsi à Drouot ou chez Christie's : «Cette pièce a appartenu à...»

Le Quai-Branly proposera des expositions transversales qui accueilleront des oeuvres d'artistes contemporains du Sud. Il y aura par exemple une exposition consacrée à l'artiste béninois Romuald Hazoumé, qui fait des masques avec des bidons de récupération d'huile ou d'essence. Il exprime toute la dynamique de recyclage à l'africaine. [Bon, en voilà un qui n'a rien compris à la démarche de R. Hazoumé soit dit en passant Rolling Eyes ] Cette démarche muséale relève d'un grand confusionnisme. Juxtaposer des oeuvres d'art tribal [Quelqu'un pour m'expliquer ce que c'est que l'art tribal? Evil or Very Mad Quelqu'un pour m'expliquer ce que c'est qu'une tribu??? Evil or Very Mad ] qui ont une histoire et des oeuvres d'artistes contemporains, que ce soit des artistes aborigènes - qui ont peint le plafond du musée - ou africains, c'est pour moi mélanger la carpe et le lapin. Cela souligne cette espèce d'incertitude sur la philosophie même du musée. Finalement, je préfère ce qui a été fait au pavillon des Sessions du Louvre. On sélectionne un objet et on l'érige arbitrairement en chef-d'oeuvre esthétique, à l'image d'un vase grec de l'Antiquité.

Le projet humaniste du musée était, selon la formule de Maurice Godelier, de «faire non seulement un musée sur les autres, mais un musée des autres avec les autres». Mais où sont-ils, ces autres ? Qui sont-ils ? Voilà le problème. Ceux qu'on peut considérer comme tels, ils sont justement ici, chez nous. Ce sont nos immigrés de l'Afrique de l'Ouest, Bambaras, Malinkés ou Peuls, d'Amérique du Sud ou d'Asie... Quel musée parlera d'eux ? Le futur Musée de l'Immigration qui va remplacer le défunt Musée des Arts africains et océaniens ? Peut-être. Au Quai-Branly, l'autre est parallèlement tenu à l'extérieur pour mieux être ensuite réapproprié à l'intérieur du musée. Au fond, il faut que cet autre n'apparaisse que sous une forme d'oeuvre d'art figée, désactivée.

Ainsi tous les objets seront désactivés de leurs fonctions initiales rituelles. Un masque, par exemple, n'a pas été un objet fabriqué pour être regardé à travers une vitrine. A l'origine, il a été fait pour « être dansé » et appartenir au corps du danseur. Il participe d'un art en mouvement. Un fétiche, également, n'est pas quelque chose de mort. On lui sacrifie des poulets ou on le nourrit de mil. On crache dessus. C'est une espèce de tas de déjections. Cette dimension est bien sûr effacée dans le processus de mise en art. L'autre est neutralisé. Le Quai-Branly rend hommage à l'autre en le neutralisant. Je me demande si l'essentiel du projet ne transparaît pas plutôt dans le contenant, l'enveloppe muséale. Au fond, n'est-ce pas une mise en scène du musée, qui passe par une mise en scène des oeuvres ? Je pense que ce que les gens vont aller voir, c'est essentiellement le musée imaginé par Jean Nouvel.

Auparavant, les arts premiers n'avaient pas d'histoire. On ne savait pas dater les pièces. Ce n'est plus vrai aujourd'hui avec le carbone 14. Si ces datations ont un sens pour nous, elles n'en ont aucun pour les communautés d'origine. Un Bambara se moque éperdument de savoir si ce masque est du XVIe ou du XVIIe siècle. Pour lui, cela ne veut rien dire. Parce que ce masque n'appartient pas à l'histoire de l'art avec nos découpages : quattrocento, baroque, impressionnisme... Les arts premiers [encore un terme qui me Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad ]n'ont aucune place dans cette périodisation, car ils ne s'inscrivent pas dans une séquence historique propre.

Je crois, comme le philosophe américain Nelson Goodman, que les oeuvres d'art sont des oeuvres de l'art. C'est l'art qui crée les oeuvres d'art et pas le contraire. Pour qu'il y ait art, il faut qu'interviennent des critiques, des galeries, des biennales, des acheteurs. Hors de ce circuit, point d'art. A une certaine époque, au Congo, des artistes populaires peignaient des tableaux sur de la toile de jute que les Congolais appréciaient. Puis ethnologues et Européens les ont repérés, achetés et exposés dans les galeries. Ces tableaux sont ainsi devenus par l'opération des marchands des « oeuvres d'art » à part entière et ont cessé d'appartenir à l'art dit populaire.

Je ne veux pas tirer de traite sur l'avenir, ni dénigrer à tout prix ce musée. Si le Quai-Branly, par ses expositions, ses conférences, ses manifestations intellectuelles, permet de lutter contre le racisme de notre société, il aura accompli sa mission. Si le musée parvient à faire comprendre à ses visiteurs qu'il existe d'autres cultures, d'autres façons de penser dignes de respect et d'attention, ce sera une victoire. Mais elle n'est pas gagnée d'avance.

NDLR : Ces propos n'engagent que leur auteur et non l'institution, l'EHESS, à laquelle il appartient.

Anthropologue, est directeur d'études à l'EHESS et rédacteur en chef des « Cahiers d'études africaines ». Il a publié « Vers un multiculturalisme français » (Aubier), « Branchements » (Flammarion). Dernier livre paru : « l'Art de la friche. Essai sur l'art africain contemporain » (Flammarion).

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Cika
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MessagePosté le: Jeu 22 Juin 2006 09:07    Sujet du message: Répondre en citant

Very Happy je vois que je ne suis pas la seule irritée face à cette hypocrisie! que dire! la civilisation européenne est une civilisation qui détruit, tue, torture, viole, vole, pille!

il faut bien qu'ils trouvent des prétextes pour ressprtir toutes ces oeuvres! vous verrez qu'ils vont refaire le coup de l'égypte blanche!

a quand l'afrique en europe! ha ha ha, de si belles oeuvres montrant la supériorité de l'art africain! vite,vite, une catastrophe écologique: dans 100 ans avec un peu de chances, nos enfants apprendrant à l'école que l'afrique faisait partie de l'europe! Very Happy

Je prèfère faire de l'humour alambiqué plutot que d'afficher le mépris de plusen plus croissant qui m'habite! Crying or Very sad
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Queen Pokou
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MessagePosté le: Jeu 22 Juin 2006 09:47    Sujet du message: Répondre en citant

Lekunfry, quand je dit "on" je parle de ceux qui sont à l'origine de cette vaste fumisterie qu'est le concept "d'arts premiers" ou "art tribal".
Personnellement je ne m'en fous pas, rassure-toi Wink

Quant à ta remarque sur mes remarques Razz je suis désolée que ça t'aie perturbé. Mais j'ai l'habitude de voir ce procédé et de l'utiliser, tu es la première personne qui s'en plaint... de plus je fais assez confiance aux lecteurs pour ne pas penser que je vais influencer leur jugement.

Et puis c'est bien pratique quand on n'a pas le temps (ou l'envie) de reprendre les points de l'article en construisant un argumentaire....
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Cika
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MessagePosté le: Jeu 22 Juin 2006 10:37    Sujet du message: Répondre en citant

lekunfry a écrit:
Cika a écrit:
Very Happy je vois que je ne suis pas la seule irritée face à cette hypocrisie! que dire! la civilisation européenne est une civilisation qui détruit, tue, torture, viole, vole, pille!

il faut bien qu'ils trouvent des prétextes pour ressprtir toutes ces oeuvres! vous verrez qu'ils vont refaire le coup de l'égypte blanche!

a quand l'afrique en europe! ha ha ha, de si belles oeuvres montrant la supériorité de l'art africain! vite,vite, une catastrophe écologique: dans 100 ans avec un peu de chances, nos enfants apprendrant à l'école que l'afrique faisait partie de l'europe! Very Happy

Je prèfère faire de l'humour alambiqué plutot que d'afficher le mépris de plusen plus croissant qui m'habite! Crying or Very sad



Le Pb c'est que tu fais pas rire, pas parce que tes propos seraient blessant ou autres, non juste parce que perso je ne vois pas ou est la blague là, ou est le trait d'humour... c'est ton droit le plus absolu! chacun son ressenti, n'est ce pas?

La démarche du musée est irritante, mais de là à dire que ce musée vise à dire que l'afrique était en europe excuses moi tu te trompe au contraire il vise à encore mieux accentuer la délimitation entre les arts des cultures non européennes (parce qu'au passage c'est pas un musée d'art africain mais des civilisations non européennes l'amerique, le pacifique, l'asie sont bien réprésentées!) avec le postulat que les arts d'afrique, des aborigenes d'australie et autres sont des arts premiers, le processus de primitivisation évoqués par l'auteur et qui est tres visible d'apres les images que j'en ai vu ici et là n'a rien avoir avec une tentative de dire que l'afrique et l'europe c'est la meme chose... ou ai je affirme cela, ou plutot en quoi je dis que l'art africain est equivalent à l'art européen? je dis que les européens font tout pour s'approprier le patrimoine africain! au cas où tu m'aurais lu, je parle dans mon post de vols, viols, pillages! je remets la citation au cas où tu n'aurais pas lu!
Citation:
que dire! la civilisation européenne est une civilisation qui détruit, tue, torture, viole, vole, pille!
......



C'est mal connaitre les européens que de croire cela... Sais combien cela fait de siecle qu'ils font un travail de fond pour dire que toi et eux c'est pas la meme chose et aujourd'hui ils vont changer d'avis? Si tu ne veux pas que tes enfants aprennent ce genere d'ineptie, je peux te donner des addresse d'ecole privés en afrique ou ils ne pourront pas aprendre cela...ça m'interresse!

mais en conclusion t'es certainement pas pres d'attaquer une carriere de comique Laughing Laughing Laughing si tu le dis!
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Cathy
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MessagePosté le: Jeu 22 Juin 2006 11:27    Sujet du message: Répondre en citant

Faut-il rappeler que ces objets ont été conçu dans un cadre bien préçis, et ne devaient en aucun cas quitter leur village d'origine? Si pour les occidentaux, ces statuettes, masques et autres objets sont des "Oeuvres d'art" dans les sociétés africaine, leur fonction en est autre, ils ont un caractère sacré, que les occidentaux ne peuvent comprendre...et ils n'ont strictement rien a faire dans un musé Français, ah sacrilège, sacrilège...

lekunfry a écrit:
Il ya un tres interessant papier dans le nouvel obs sur ce musée ou l'auteur dirige notre regard sur certains faits a chacun apres de juger mais je trouve cela quand meme interessant.

1- il y a le fait que le musée regorge d'élément qui rapelle la nature verte, subtile façon de lier les arts des civilisatiosn non européennes avec la primitivité de la nature...

2- Pour ce qui est des objets africains il y a plusiers choses:
+ la quasi totalité des objets furent volés par des explorateurs-colons qui les vendaient aux collectioneurs du coup on ne sait pas qui sont les auteurs des oeuvres, on les relit seulement à une tribue, une ethnie, un village mais pas à une auteur, processus d'anonymisation des objets.
+ La valeur de ses objets tel qu'ils sont posés dans ce musée n'a rien avoir avec sa possible valeur dans sa culture d'origine, en effet la valeur affichée de ses objets n'est du qu'aux noms des collectionneurs qui les ont aquis au cours du temps. Illustration: un vulgaire fetiche batéké (l'ethnie de bongo pour ceux qui ne savent pas) sans aucune espece de valeur dans ce royaum qui aurai appartenu à un prince quelconque grand collectioneur, pourrai donc se voir attribuer plus de valeur qu'un masque de plus grande valeur chez les dogons mais ayant appartenu à un collectionneur de moindre importance ... ce qui fausse l'apréciation que l'on peut avoir de ses objets
+L'exposition à l'européenne de tout ces objets fausse une seconde fois leur apreciation, parce que la majorité d'entre eux n'était pas fait pour etre regardé, ils avaient une vraie fonction sociale. Une petite statuette fetiche n'est pas faite pour etre regardée, d'ailleurs on est sensé la craindre du fait des esprits ou genis qui dorment là et qui pourraient capturer votre ame ou par simple malice vous jetter un sort etc.. Il y avait certes des objets d'ornements mais il y dans ces collectiosn une grosse part d'objet qui servaient lors des denses rituelles, de réunions des sages du village, de jugements de divers affaires etc...

je restranscrit mal la pensée de l'auteur mais bon si nouvelobs.com rend dispo cet article, je vais le mettre ici... pour le moment il est payant!

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"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
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Gnata
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MessagePosté le: Jeu 22 Juin 2006 12:21    Sujet du message: Répondre en citant

L'auteur de ces remarques dans Le nouvel Obs doit surement être l'un de ces africanistes qui défend l'Afrique contre vents et marées , cela contre les Africains ( et oui ! ) et sporadiquement , comme ici , contre ses codermes !
Ce gars se melange en expli-cafouillis sur les artéfacts devenus à l'insu de leur auteurs de L'Art primitif ( il faut le faire quand même ) , je doute que l'auteur comprenne lui-même ce qu'il en est vraiment , il essaie maladroitement d'entrer dans les paradigmes civilisationnels Africains et tente de faire de la vulgarisation , tout ethnologue qu'il est ( donc maître dans la pseudo-science qui a crée tout ces alibis racistes contre les Civilisations qu'ils ignoraient ) , pour francais moyen abruti.

D'abord je doute fort que les Dogons , les Sénoufos ou les Baoulés ( parcequ'il parait qu'il y a beaucoup de masques de ces peuples ) en faisant leurs masques , se soient dit qu'ils pourraient s'agir d'Art quelconque ou qu'ils le faisaient pour l'exposer ,alors pourquoi même les exposer ? L'auteur essaie de nous expliquer qu'il ne peut s'agir ici d'art ,mais a du mal lui-même a se débarsser de cette méprise , il la traîne tout au long de son analyse si bien qu'on ne sait plus où il se situe dans ses appréciations , une vraie bouillabèse ( on ne pourrait être plus francais que ca ) !

Exposer des reliques de Marie et du petit Jésus ou des croix religieuses chretinnens dans des musées de grandes villes Africaines et les traiter comme quelque Art que ce soit sauf pour ce qu'elles sont vraiment càd des objets religieux et de cultes donc sacrés , rend le terme Art même impropre , et diable , il est primitif Evil or Very Mad par rapport à quoi ? à la croix chrétienne , à la statue de Bouddah ou à la statue de Ari Chrisna ? , parceque c'est de ce domaine-là , si comparaison il devait y avoir que l'on se refererait .

C'est manifestement tout le problème des paradigmes de peuples à peuples , ces gens prennent ( dérobent est le verbe qui tire plus de la réalité ) des artéfacts de notre espace civilisationnel et de leur contexte culturel pour les mettre dans un autre qui n'a rien à voir avec leur origine premier , et ils ( ces artéfacts ) deviennent soudain Art primitif.

Il est même dit que ce musée est fait pour rendre justice aux autres ( AFrique ca s'entend ) peuples , tout ca comme si nous étions demandeurs !
Pour rendre justice comme ils disent pourquoi ne pas commencer par trouver les criminels qui ont calaciné les Africains en pleins Hiver il y a peu et dont on ne sait rien de l'enquête ?
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Cathy
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MessagePosté le: Jeu 22 Juin 2006 13:09    Sujet du message: Répondre en citant

Le problème Gnata est, je crois que les africains eux même (la nouvelle génération) sont dans l'ignorance. Savent-ils seulement pour la plupart que ces objets ne sont pas des oeuvres d'art. Qu'ils ont un caractère sacré dans les villages d'où ils proviennent. Par exemple les masques Dogon sont chargés de leur histoire. Les masques africain sont souvent utilisé lors des cérémonies d'initiation et rites de passage. Les initiés reçoivent leur masque, qui au faite contient l'âme d'un parent, qui désormais le protégera tout au long de sa vie. Chez les Dan par exemple, le masque revêt une importance toute particulière dans la formation de la personnalité du jene dan. En effet, il intervient dans les rites d'initiation au sortir desquels les nouveaux initiés seront considérés comme des personnes à part entière. Seules ceux qui sont passés par la phase d'initiation ou d'introduction au monde du masque peuvent intervenir dans les affaires publiques et prendre part en tant qu'adulte à la vie du groupe. Le masque intervient ici en tant que mémoire sociale et véhicule du savoir.

Comprenez vous pouquoi en pillant l'Afrique de ces objets, c'est une partie de vous, de votre personne qu'on enlève?


gnata a écrit:
L'auteur de ces remarques dans Le nouvel Obs doit surement être l'un de ces africanistes qui défend l'Afrique contre vents et marées , cela contre les Africains ( et oui ! ) et sporadiquement , comme ici , contre ses codermes !
Ce gars se melange en expli-cafouillis sur les artéfacts devenus à l'insu de leur auteurs de L'Art primitif ( il faut le faire quand même ) , je doute que l'auteur comprenne lui-même ce qu'il en est vraiment , il essaie maladroitement d'entrer dans les paradigmes civilisationnels Africains et tente de faire de la vulgarisation , tout ethnologue qu'il est ( donc maître dans la pseudo-science qui a crée tout ces alibis racistes contre les Civilisations qu'ils ignoraient ) , pour francais moyen abruti.

D'abord je doute fort que les Dogons , les Sénoufos ou les Baoulés ( parcequ'il parait qu'il y a beaucoup de masques de ces peuples ) en faisant leurs masques , se soient dit qu'ils pourraient s'agir d'Art quelconque ou qu'ils le faisaient pour l'exposer ,alors pourquoi même les exposer ? L'auteur essaie de nous expliquer qu'il ne peut s'agir ici d'art ,mais a du mal lui-même a se débarsser de cette méprise , il la traîne tout au long de son analyse si bien qu'on ne sait plus où il se situe dans ses appréciations , une vraie bouillabèse ( on ne pourrait être plus francais que ca ) !

Exposer des reliques de Marie et du petit Jésus ou des croix religieuses chretinnens dans des musées de grandes villes Africaines et les traiter comme quelque Art que ce soit sauf pour ce qu'elles sont vraiment càd des objets religieux et de cultes donc sacrés , rend le terme Art même impropre , et diable , il est primitif Evil or Very Mad par rapport à quoi ? à la croix chrétienne , à la statue de Bouddah ou à la statue de Ari Chrisna ? , parceque c'est de ce domaine-là , si comparaison il devait y avoir que l'on se refererait .

C'est manifestement tout le problème des paradigmes de peuples à peuples , ces gens prennent ( dérobent est le verbe qui tire plus de la réalité ) des artéfacts de notre espace civilisationnel et de leur contexte culturel pour les mettre dans un autre qui n'a rien à voir avec leur origine premier , et ils ( ces artéfacts ) deviennent soudain Art primitif.

Il est même dit que ce musée est fait pour rendre justice aux autres ( AFrique ca s'entend ) peuples , tout ca comme si nous étions demandeurs !
Pour rendre justice comme ils disent pourquoi ne pas commencer par trouver les criminels qui ont calaciné les Africains en pleins Hiver il y a peu et dont on ne sait rien de l'enquête ?

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Pakira
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MessagePosté le: Jeu 22 Juin 2006 14:56    Sujet du message: Répondre en citant

sabali a écrit:
[img][/img]


Cette caricature résume tout.C'est vraiment à chialer cette histoire.Les blancs arrivent chez ces gens,les massacres,les violent ,les tortures,mais ce n'est pas suffisant.Ils tuent ces gens culturellement en disant que leurs cultes sont diaboliquent,primitives etc...mais ça ne les empêchent pas de les voler et de les exposés dans leurs musés.

En plus les terminologies sont interessante,"art primitif" ,"art exotique" Rolling Eyes Une pomme est un fruit exotique pour moi,tout comme une toile de Da Vinci l'est...

Musée du Quai Branly=exposition coloniale,et zoo humains du XXI siècle
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"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

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Pakira
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MessagePosté le: Jeu 22 Juin 2006 15:13    Sujet du message: Répondre en citant

Le musée du quai Branly : une vision néocoloniale et superficielle de la diversité culturelle


L’inauguration par le président français Jacques Chirac d’un Musée consacré aux arts et cultures extra-européennes d’Afrique, d’Asie, d’Amérique et d’Océanie le 20 juin 2006 a été l’occasion pour beaucoup de pousser l’antienne de la diversité culturelle reconnue. Pour les plus calés en politologie, le fait majeur était la volonté du chef de l’Etat à l’épilogue d’un pénible second mandat, de laisser sa marque dans les attendus de la culture française : Mitterrand a eu le Louvre, Pompidou Beaubourg, Chirac a désormais le quai Branly. Le monarque doit marquer son espace pour la postérité.



L’impressionnante collection du quai Branly compte approximativement 300 000 pièces dont plus de 70 000 appartenant au patrimoine africain. Elles proviennent pour une faible proportion des «acquisitions» du musée depuis 1998, mais surtout des anciens musée de l’Homme et musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie.



Sur les 3500 pièces qui seront exposée en permanence trois collections permettront d’entrer dans le monde des cultures différentes. Une collection d’instruments de musique anciens, une des plus importantes d’Europe, des collections dénommées «Histoire» liée aux «découvertes» et à l’histoire coloniale française -comme s’il était par ailleurs question d’autre chose-, et des collections «Textiles» dont les merveilles n’ont pas jadis empêchés les insanités idéologiques sur les sauvages incapables seulement de se vêtir.



La cérémonie officielle se fit en présence d’invités prestigieux, le ghanéen et secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, la prix Nobel de la paix guatémaltèque Roberta Menchu, l’ancien président sénégalais et secrétaire général de la Francophonie Abdou Diouf, l’épouse du président péruvien l’anthropologue Eliane Karp, la calédonienne Marie-Claude Tjibaou et le premier ministre du territoire inuit du Nunavut dans le Grand Nord canadien.

Remarquons que la guatémaltèque, après avoir apposé ses mains sur une statue lâcha à l’adresse du président que «l’énergie» était partie*… Implicitement l’amérindienne ne se reconnaissait pas dans cette culture du superficiel, de la contemplation passive et inanimée de sources d’énergies captivées et réduites à de simples objets unidimensionnels. Les formes extérieurs, la dimension esthétique, plastique, sans profondeur, arraché à tout message, à tout discours sur le monde, sa genèse, ses culbutes, ses tribulations, ses divinations…

Ainsi le musée du quai Branly, à l’image de tous les autres qui enferment la culture matérielle accumulée depuis des siècles et des millénaires dans des espaces carcéraux en déportation ne se projette t-il au mieux que comme le chantre français, européen de cette conception superficielle, phénoménale -apparence- de la production des symboles et des supports de sens dans les civilisations non occidentales. C’est un peu un des traits les plus caractéristiques à cette instance de l’Occident comme conception du monde et de l’autre, voire comme en-soi : un fondamentalisme de l’apparence.

Mais ce qui frappe dans le concert des appréciations, critiques, railleries ou applaudissements c’est l’évacuation pure et simple des conditions d’«acquisition» de ces statuettes, instruments de musiques, totems, masques, étoffes voués au culte verbal de la diversité culturelle. Chacun sait la violence que représente la longue histoire et le présent de ces déportations de supports spirituels, les pillages continus du patrimoine culturel des peuples africains, amérindiens, asiatiques, océaniens. Ceci expliquerait t-il la discrétion de l’Unesco dans cette inauguration ? Toujours est-il que ces pillages se perpétuent et les messages d’alerte, de péril sur le patrimoine culturel, historique et archéologique des anciennes civilisations se suivent et se ressemblent. Ces objets volés au Mali, au Niger, au Nigeria, en Irak, en Colombie se retrouvent dans les cabinets d’experts en Occident et terminent dans des collections privées ou publiques. Des trafics connus de tous.



Et ces jeunesses occidentalisées ou en cours de l’être, celles d’Afrique, d’Amérique, d’Océanie qui ne connaîtront jamais les merveilles issues du génie créateurs de leurs ancêtres, privées d’un imaginaire autre que celui des sponsors officiels de toutes les coupes du monde, de foot, de vélo, de boulimie agro-alimentaire, de consommation de médicaments, de jeux vidéo… ? Et si tel était le projet radical plus ou moins voulu, plus ou moins systémique, couper les racines des peuples extra-européens en emprisonnant sous des airs de refus d’ethnocentrisme les cadres et objets-structures de leurs visions du monde dans des camps de luxe ?



Le musée du quai Branly et ses commentateurs sont l’expression d’un consensus fort et répandu à peu près dans tous les milieux de la culture européenne et occidentale, la dimension contemplative des objets issus des cultures différentes -sortes de zoos culturels- et la quiétude, la fierté dans l’exhibition des produits du pillage des civilisations du monde. Le musée devenant témoin d’une geste impériale inconsciemment jubilatoire, comme la jouissance visuelle du trésor de guerre matérialise l’héroïsme du brigand.



http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=1286&PHPSESSID=b8053d1e077934169df2da7977032395
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Horus Vision
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MessagePosté le: Jeu 22 Juin 2006 16:24    Sujet du message: Le pouvoir des objets! Répondre en citant

Cathy a écrit:
Faut-il rappeler que ces objets ont été conçu dans un cadre bien préçis, et ne devaient en aucun cas quitter leur village d'origine? Si pour les occidentaux, ces statuettes, masques et autres objets sont des "Oeuvres d'art" dans les sociétés africaine, leur fonction en est autre, ils ont un caractère sacré, que les occidentaux ne peuvent comprendre...et ils n'ont strictement rien a faire dans un musé Français, ah sacrilège, sacrilège...




En effet et si on avait réveillé les ESPRITS Shocked Shocked Shocked , ouvert la "boite de Pandore" Africaine en metant en lumière certains objets sacrés....
Imaginons un instant le Saint Suaire, l'Arche d'alliance, ou le St Graal enfin retrouvés seraient dans des musées en Afrique.
On pourrait en rire mais en voyant la tête certains anciens africains face à ces trésors sacrés on ne dormirait plus tranquille. Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad

Citation:
le pouvoir des objets
(culture matérielle et religion en Afrique et en Haïti)

Quel est le statut de la culture matérielle dans les religions africaines et afro-américaines ? Doit-on tenir les objets rituels pour un produit des croyances et des structures sociales particulières ? Faut-il plutôt les considérer comme des objets d'art ayant une valeur esthétique universelle ?

La publication récente d'un ouvrage sur les "arts premiers" comportant une partie sur l'art africain, la création d'un musée du même nom, et le débat intense autour de celui-ci que manifeste la dernière livraison des Cahiers d'études africaines nous invite à nous pencher sur ces questions.

À une conception de l'art africain privilégiant les styles, c'est-à-dire les propriétés formelles des objets, s'oppose une approche anthropologique qui vise à replacer l'objet dans son contexte culturel, social et religieux. Dans l'un des articles des Cahiers d'Etudes Africaines (" Les masques Dogon : de l'objet au musée de l'Homme à l'homme objet de musée ", pp. 617-634), Anne Doquet montre ainsi que c'est la seconde conception qui a prévalu lors de la constitution des collections africaines du musée du Trocadéro, indépendamment de toute évaluation esthétique des objets. C'est la première, en revanche, qui semble à l'origine du nouveau musée du quai Branly. B. ......... ...............

source:
http://perso.orange.fr/africart/pages/pouvinf.htm


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Gnata
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MessagePosté le: Ven 23 Juin 2006 02:45    Sujet du message: Répondre en citant

Cathy a écrit:
Le problème Gnata est, je crois que les africains eux même (la nouvelle génération) sont dans l'ignorance. Savent-ils seulement pour la plupart que ces objets ne sont pas des oeuvres d'art. Qu'ils ont un caractère sacré dans les villages d'où ils proviennent. Par exemple les masques Dogon sont chargés de leur histoire. Les masques africain sont souvent utilisé lors des cérémonies d'initiation et rites de passage. Les initiés reçoivent leur masque, qui au faite contient l'âme d'un parent, qui désormais le protégera tout au long de sa vie. Chez les Dan par exemple, le masque revêt une importance toute particulière dans la formation de la personnalité du jene dan. En effet, il intervient dans les rites d'initiation au sortir desquels les nouveaux initiés seront considérés comme des personnes à part entière. Seules ceux qui sont passés par la phase d'initiation ou d'introduction au monde du masque peuvent intervenir dans les affaires publiques et prendre part en tant qu'adulte à la vie du groupe. Le masque intervient ici en tant que mémoire sociale et véhicule du savoir.

Comprenez vous pouquoi en pillant l'Afrique de ces objets, c'est une partie de vous, de votre personne qu'on enlève?


gnata a écrit:
L'auteur de ces remarques dans Le nouvel Obs doit surement être l'un de ces africanistes qui défend l'Afrique contre vents et marées , cela contre les Africains ( et oui ! ) et sporadiquement , comme ici , contre ses codermes !
Ce gars se melange en expli-cafouillis sur les artéfacts devenus à l'insu de leur auteurs de L'Art primitif ( il faut le faire quand même ) , je doute que l'auteur comprenne lui-même ce qu'il en est vraiment , il essaie maladroitement d'entrer dans les paradigmes civilisationnels Africains et tente de faire de la vulgarisation , tout ethnologue qu'il est ( donc maître dans la pseudo-science qui a crée tout ces alibis racistes contre les Civilisations qu'ils ignoraient ) , pour francais moyen abruti.

D'abord je doute fort que les Dogons , les Sénoufos ou les Baoulés ( parcequ'il parait qu'il y a beaucoup de masques de ces peuples ) en faisant leurs masques , se soient dit qu'ils pourraient s'agir d'Art quelconque ou qu'ils le faisaient pour l'exposer ,alors pourquoi même les exposer ? L'auteur essaie de nous expliquer qu'il ne peut s'agir ici d'art ,mais a du mal lui-même a se débarsser de cette méprise , il la traîne tout au long de son analyse si bien qu'on ne sait plus où il se situe dans ses appréciations , une vraie bouillabèse ( on ne pourrait être plus francais que ca ) !

Exposer des reliques de Marie et du petit Jésus ou des croix religieuses chretinnens dans des musées de grandes villes Africaines et les traiter comme quelque Art que ce soit sauf pour ce qu'elles sont vraiment càd des objets religieux et de cultes donc sacrés , rend le terme Art même impropre , et diable , il est primitif Evil or Very Mad par rapport à quoi ? à la croix chrétienne , à la statue de Bouddah ou à la statue de Ari Chrisna ? , parceque c'est de ce domaine-là , si comparaison il devait y avoir que l'on se refererait .

C'est manifestement tout le problème des paradigmes de peuples à peuples , ces gens prennent ( dérobent est le verbe qui tire plus de la réalité ) des artéfacts de notre espace civilisationnel et de leur contexte culturel pour les mettre dans un autre qui n'a rien à voir avec leur origine premier , et ils ( ces artéfacts ) deviennent soudain Art primitif.

Il est même dit que ce musée est fait pour rendre justice aux autres ( AFrique ca s'entend ) peuples , tout ca comme si nous étions demandeurs !
Pour rendre justice comme ils disent pourquoi ne pas commencer par trouver les criminels qui ont calaciné les Africains en pleins Hiver il y a peu et dont on ne sait rien de l'enquête ?


Hum Shocked , pour quelqu'un qui n'est pas Africain , je trouve que tu m'as l'air bien cultivé et au su de quelque faits culturels très intéressants .Effectivement les Dan de l'Ouest Ivoirien ont une relation quasi philosophique avec leurs masques qui n'a rien à voir avec l'Art tel qu'il est défini habituellement par les Occidentaux .

Les Africains savent très bien ce que vaut le masque dans leur société , est-ce bien leur faute si des opportunistes Occidentaux pour la plupart viennent leur dérober leurs masques pour aller les exposer ailleurs en faisant croire à leurs concitoyens que c'est de l'ART primitif Evil or Very Mad ? que non , le problème ne vient pas de l'Africain mais de lOccidental , c'est lui qui a un problème de jugement , c'est lui qui ne sait pas ce que le masque signifie , pas nous .

Pour paraphraser quelqu'un ,[b] le masque une fois sorti de son environnement civilisationnel est nul et de nul effet , il n'a plus le "pouvoir" que lui ont conféré ses créateurs , parcequ'il ne sert plus , ce à quoi il fut inventé , voilà pourquoi on ne peut pas dire que les Occidentaux ont une partie de l'AFrique en prenant le masque , ils ont au mieux une partie du bois qui a servit à faire le masque , la magie et les "pouvoirs" restent en ceux qui créent ces masques , et ceux-là sont encore en AFrique , pas dans un musée franchouillard .

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melost
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MessagePosté le: Ven 23 Juin 2006 10:56    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Bref ne perdez pas votre temps ni votre argent à le visiter!



Mais si , mais si allez-zi pour voir de vos propres yeux le musée des objets volés sera gratuite pendant trois jours.

Moi je dois etre à paris ce week-end et j'irai m'en faire une idée perso.
Demain c'est jqa 23 h.

Ca ne coute rien.
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Cathy
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MessagePosté le: Ven 23 Juin 2006 11:06    Sujet du message: Répondre en citant

Depuis son appartition sur le marché de l'art (1910/1912), le masque Dan n'a cessé d'attiser les convoitises des artistes tout d'abord, comme Braque et Picasso par exemple mais également des collectionneurs.

Par son commerce, le masque Dan authentique, qui a servi dans les rites religieux et qui a été fabriqué dans une période où les sculpteurs étaient vierges de toutes influences Occidentales, voit son patrimoine symbolique, son idéelité annulée, désacralisée. Puis, suite à l'acte d'achat, il retrouve une valeur financière, affective voire symbolique. Pris dans ce jeu du marché, aussi bien à Paris dans le "Quartier" que sur le marché des imitations en Côte d'Ivoire et en France, le masque est réifié, devient matière et objet marchand répondant à une téléologie, se dépouillant de son patrimoine symbolique et idéel car les collectionneurs s'interessent avant tout à la face sculptée en bois du masque et semblent ne pas tenir compte des autres éléments. C'est à ce prix-là qu'il devient objet art. La transmutation, par le changement d'épistémê, a opéré. Autre réification du masque : l'arrivée dans les musées où il est principalement présenté comme objet d'art dépossédé de son patrimoine symbolique et religieux.


Citation:
Hum , pour quelqu'un qui n'est pas Africain


Je vais laisser Malcom X te répondre Gnata " Nous tous, nous sommes d'abord noirs, tout le reste est second." (Source : "Malcom X et Martin Luther king-Même cause, même combat"-P79.)



gnata a écrit:
Cathy a écrit:
Le problème Gnata est, je crois que les africains eux même (la nouvelle génération) sont dans l'ignorance. Savent-ils seulement pour la plupart que ces objets ne sont pas des oeuvres d'art. Qu'ils ont un caractère sacré dans les villages d'où ils proviennent. Par exemple les masques Dogon sont chargés de leur histoire. Les masques africain sont souvent utilisé lors des cérémonies d'initiation et rites de passage. Les initiés reçoivent leur masque, qui au faite contient l'âme d'un parent, qui désormais le protégera tout au long de sa vie. Chez les Dan par exemple, le masque revêt une importance toute particulière dans la formation de la personnalité du jene dan. En effet, il intervient dans les rites d'initiation au sortir desquels les nouveaux initiés seront considérés comme des personnes à part entière. Seules ceux qui sont passés par la phase d'initiation ou d'introduction au monde du masque peuvent intervenir dans les affaires publiques et prendre part en tant qu'adulte à la vie du groupe. Le masque intervient ici en tant que mémoire sociale et véhicule du savoir.

Comprenez vous pouquoi en pillant l'Afrique de ces objets, c'est une partie de vous, de votre personne qu'on enlève?


gnata a écrit:
L'auteur de ces remarques dans Le nouvel Obs doit surement être l'un de ces africanistes qui défend l'Afrique contre vents et marées , cela contre les Africains ( et oui ! ) et sporadiquement , comme ici , contre ses codermes !
Ce gars se melange en expli-cafouillis sur les artéfacts devenus à l'insu de leur auteurs de L'Art primitif ( il faut le faire quand même ) , je doute que l'auteur comprenne lui-même ce qu'il en est vraiment , il essaie maladroitement d'entrer dans les paradigmes civilisationnels Africains et tente de faire de la vulgarisation , tout ethnologue qu'il est ( donc maître dans la pseudo-science qui a crée tout ces alibis racistes contre les Civilisations qu'ils ignoraient ) , pour francais moyen abruti.

D'abord je doute fort que les Dogons , les Sénoufos ou les Baoulés ( parcequ'il parait qu'il y a beaucoup de masques de ces peuples ) en faisant leurs masques , se soient dit qu'ils pourraient s'agir d'Art quelconque ou qu'ils le faisaient pour l'exposer ,alors pourquoi même les exposer ? L'auteur essaie de nous expliquer qu'il ne peut s'agir ici d'art ,mais a du mal lui-même a se débarsser de cette méprise , il la traîne tout au long de son analyse si bien qu'on ne sait plus où il se situe dans ses appréciations , une vraie bouillabèse ( on ne pourrait être plus francais que ca ) !

Exposer des reliques de Marie et du petit Jésus ou des croix religieuses chretinnens dans des musées de grandes villes Africaines et les traiter comme quelque Art que ce soit sauf pour ce qu'elles sont vraiment càd des objets religieux et de cultes donc sacrés , rend le terme Art même impropre , et diable , il est primitif Evil or Very Mad par rapport à quoi ? à la croix chrétienne , à la statue de Bouddah ou à la statue de Ari Chrisna ? , parceque c'est de ce domaine-là , si comparaison il devait y avoir que l'on se refererait .

C'est manifestement tout le problème des paradigmes de peuples à peuples , ces gens prennent ( dérobent est le verbe qui tire plus de la réalité ) des artéfacts de notre espace civilisationnel et de leur contexte culturel pour les mettre dans un autre qui n'a rien à voir avec leur origine premier , et ils ( ces artéfacts ) deviennent soudain Art primitif.

Il est même dit que ce musée est fait pour rendre justice aux autres ( AFrique ca s'entend ) peuples , tout ca comme si nous étions demandeurs !
Pour rendre justice comme ils disent pourquoi ne pas commencer par trouver les criminels qui ont calaciné les Africains en pleins Hiver il y a peu et dont on ne sait rien de l'enquête ?


Hum Shocked , pour quelqu'un qui n'est pas Africain , je trouve que tu m'as l'air bien cultivé et au su de quelque faits culturels très intéressants .Effectivement les Dan de l'Ouest Ivoirien ont une relation quasi philosophique avec leurs masques qui n'a rien à voir avec l'Art tel qu'il est défini habituellement par les Occidentaux .

Les Africains savent très bien ce que vaut le masque dans leur société , est-ce bien leur faute si des opportunistes Occidentaux pour la plupart viennent leur dérober leurs masques pour aller les exposer ailleurs en faisant croire à leurs concitoyens que c'est de l'ART primitif Evil or Very Mad ? que non , le problème ne vient pas de l'Africain mais de lOccidental , c'est lui qui a un problème de jugement , c'est lui qui ne sait pas ce que le masque signifie , pas nous .

Pour paraphraser quelqu'un ,[b] le masque une fois sorti de son environnement civilisationnel est nul et de nul effet , il n'a plus le "pouvoir" que lui ont conféré ses créateurs , parcequ'il ne sert plus , ce à quoi il fut inventé , voilà pourquoi on ne peut pas dire que les Occidentaux ont une partie de l'AFrique en prenant le masque , ils ont au mieux une partie du bois qui a servit à faire le masque , la magie et les "pouvoirs" restent en ceux qui créent ces masques , et ceux-là sont encore en AFrique , pas dans un musée franchouillard .

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"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
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Black Shadow
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MessagePosté le: Sam 24 Juin 2006 21:25    Sujet du message: Répondre en citant

Depuis que le projet de création du musée du Quai Branly a été rendu public, j'ai lu tellement de protestations de la part d'un certain nombre d'anthropologues, ethnologues et autres africanistes que je m'attendai à découvrir le musée aux horreurs Sad .
Franchement je n'ai rien vu d'aussi horrible qu'on nous l'annonçait. Le Quai Branly n'est pas plus horrible que la Porte Doré ou le musé de l'Homme. Rien de nouveau donc sous le soleil si ce n'est qu'un nombre impressionnant d'objets sont concentrés en un même lieu et qui plus est au coeur de la ville.
Il ne tient qu'à nous de nous réapproprier nos objets culturels et de les faire découvrir à nos enfants et nos proches. Quels que soient vos réticences, je vous conseille d'allez le visiter Cool Cool Cool .
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Il dit
le griot à la langue pendante
" vous irez plus loin encore
dans la forêt blanche
des bétons entassés
et vous pleurerez
dans les quartiers boueux
d'une ville sans refuge "
Il dit aussi
le griot nouveau
" regardez !
il est des hommes
que les révoltes étreignent ".

Véronique Tadjo, Laterite, Paris, Hatier, coll. "monde noir", 1984.
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Agnassa
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MessagePosté le: Mer 28 Juin 2006 11:49    Sujet du message: Répondre en citant

«Ainsi nos oeuvres d'art ont droit de cité là où nous sommes, dans l'ensemble, interdits de séjour». Aminata Traoré

A lire sur Afrikara
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melost
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MessagePosté le: Mer 28 Juin 2006 12:18    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
[quote="Agnassa"]«Ainsi nos oeuvres d'art ont droit de cité là où nous sommes, dans l'ensemble, interdits de séjour». Aminata Traoré


Aaaah!! cette foutue carte de séjour.
Si précieuse aux yeux des Africains.
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Kainfri
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MessagePosté le: Mer 28 Juin 2006 15:55    Sujet du message: Répondre en citant

Je trouve que les gens exagèrent... comme souvent.

Bien sûr, ça reste paternaliste, bien sûr ce sont des objets tirés de leur contexte mais qu'avez-vous à proposer à la place?
On sait tous (ou pas), que Picasso a largement puisé dans notre culture, commencer à montrer notre art qui leur est largement antérieur me semble un peu dans la bonne direction...

Les états africains encore une fois sont à la traîne, c'est eux qui devraient être moteurs dans la mise en avant de leur patrimoine comme le font les européeens... même si plusieurs objets de grande valeur ont été rachetés par de riches collectionneurs asiatiques.
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Nkossi
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MessagePosté le: Mer 28 Juin 2006 16:23    Sujet du message: Répondre en citant

Non les gens n'exagèrent pas ! C'est tout simplement inconcevable qu'un fétiche par exemple devienne un objet d'exposition à contempler tranquilement !
Je vais vous donner un exemple : Ce fétiche chez moi s'appelle un fétiche de Kunfiti, à travers quoi, une personne qui a fait du mal pouvait se retrouver maudite et de génération en génération à concurrence du nombre de clous plantés sur la figurine. Ce n'est pas chez moi qu'on monterait un musée pour mettre ça !
A la limite les objets décoratifs oui, mais pas autre chose !


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Kainfri
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MessagePosté le: Mer 28 Juin 2006 16:28    Sujet du message: Répondre en citant

Nkossi,

tu as raison, mais encore une fois, si TU (=toi Etat africain) ne respectes pas ta culture, penses-tu vraiment que l'autre le fera pour toi?

Si les africains mettaient eux-mêmes en avant leur propre culture ils n'auraient pas besoin des occidentaux pour cela.
Exemple de l'esclavage: le premier venu peut aller visiter Gorée et avoir une idée de l'histoire tragique, nul besoin d'un quelconque musée occidentalisé pour cela.
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Abiola
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MessagePosté le: Mer 28 Juin 2006 21:03    Sujet du message: Répondre en citant

Zheim a écrit:
kainfri a écrit:

Les états africains encore une fois sont à la traîne, c'est eux qui devraient être moteurs dans la mise en avant de leur patrimoine comme le font les européeens... même si plusieurs objets de grande valeur ont été rachetés par de riches collectionneurs asiatiques.


Excuse moi kainfri, mais sur ce sujet il me semble que c’est un peu toi qui est à la traine Confused . Quelques jours après l’ouverture de ce projet, j’entendais une émission sur Europe 1 le matin, et je dois dire que ca m’a un peu scotché d’entendre dire par ces personnes (francaises, et oui même eux, mais excuse moi je ne me rappelle plus leur titre) des phrases comme « je suis persuadé que dans l’avenir ces œuvres retournerons en Afrique » ou « on aime pas l’entendre mais il faut le reconnaître qu’une bonne partie de ces œuvres ont été volées » ou "ces objets n'ont pas de sens ici", entendus mot pour mot. Oui les choses avancent et il y a une conscience qui se développe mais pas « grace » à ce projet mais bien « contre » et c’est cela qui est extremement encourageant.

Deuxièmement au lieu de s'apitoyer sur le fait que ces « mauvais états africains ne valorisent même pas leur culture », peux tu au moins avoir l’honneteté de t’interroger sur les causes, les raisons de ce fait ? Ca te semble parfaitement naturelle ou « innée » chez l’africain comme comportement ???
Et je répète, pourquoi pense tu que le seul pays non colonisé est lui capable d’exiger le rapatriement d’une obélisque (et a-t-on d’ailleurs laissé un seul objet éthiopien dans ce musée) lorsque d’autres pays n’ont plus en main la promotion de leur propre patrimoine culturel ?
Je suis d'accord que ce musée est le "signe" d'une probléme africain, mais il faut avoir l'honneteté de s'interroger sur les causes, non pas pour trouver des excuses mais pour bien se rendre compte que ce musée se base sur un "mal" et n'en est que la continuité, et pas du tout la fin, ni une rupture en tant que tel.

+10

Comment imaginer que nos chefs d'Etat puisse faire autrement alors qu'ils sont englués par des histoires de francophonie & cie et vendus à l'Occident Question
C'est comme si on demandait à une fourmi de soulever une montagne. Si en plus elle n'en a pas envie... Exclamation
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melost
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MessagePosté le: Mer 28 Juin 2006 21:50    Sujet du message: Répondre en citant

Nkossi a écrit:
Non les gens n'exagèrent pas ! C'est tout simplement inconcevable qu'un fétiche par exemple devienne un objet d'exposition à contempler tranquilement !
Je vais vous donner un exemple : Ce fétiche chez moi s'appelle un fétiche de Kunfiti, à travers quoi, une personne qui a fait du mal pouvait se retrouver maudite et de génération en génération à concurrence du nombre de clous plantés sur la figurine. Ce n'est pas chez moi qu'on monterait un musée pour mettre ça !
A la limite les objets décoratifs oui, mais pas autre chose !



Exactement et elle (statue) me fait ,d'ailleurs, penser aux poupées sur lesquels l'on pratique du vaudou en y piquant des aiguilles.

Dans le musée de BXL il y en a une (luba je crois) qui doit faire 1.50 m de haut et rien d'artistique ou de décoratif à y déceler , le stricte minimum, un bout de bois avec deux jambes ,deux bras , une tète, un regard qui fou la pétoche et un tronc suffisamment disproportionné pour y planter assez de clous. Ce qui démontre bien sa fonction purement incantatoire. C'est un gri gri.
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Cathy
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MessagePosté le: Jeu 29 Juin 2006 09:24    Sujet du message: Répondre en citant

kainfri a écrit:
Nkossi,

tu as raison, mais encore une fois, si TU (=toi Etat africain) ne respectes pas ta culture, penses-tu vraiment que l'autre le fera pour toi?

Si les africains mettaient eux-mêmes en avant leur propre culture ils n'auraient pas besoin des occidentaux pour cela.
Exemple de l'esclavage: le premier venu peut aller visiter Gorée et avoir une idée de l'histoire tragique, nul besoin d'un quelconque musée occidentalisé pour cela.



Là je ne suis pas très d'accord avec toi. Vois-tu Kainfri? Il ait besoin un musée en occident pour la mémoire occidentale. Les occidentaux ont besoin de rappeler également à leur descendance ceux dont ils ont été capables dans le passé, créer un musée sur ce thème, c'est dire ça à eu lieu, voilà toutes l'horreur de ce qui s'est passée, ça ne doit pas recommencer, un peu comme pour la shoa...Bon nombre de ville doit leur grandeur économique à l'esclavage, et tente de le nier; Bref, un musée à Gorée oui (si on peut appeler ces bâtiments qui tombent en ruine, un musée) et puis dire que le premier venu peut aller le visiter hum...mais un musée en occident serait également symbolique (ils en existent aux states) car quelques parts, ce serait un premier pas vers la reconnaissance publique dans sa grande participation à l'horreur. Mais gageons qu'il est plus aisé de créer un musée de "masques et d'objets d'art africain" pour les Français que le musée de l'esclavage!
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Nkossi
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MessagePosté le: Jeu 29 Juin 2006 16:18    Sujet du message: Re: okpo! Répondre en citant

Citation:
(...)NDLR : Ces propos n'engagent que leur auteur et non l'institution, l'EHESS, à laquelle il appartient.
Anthropologue, est directeur d'études à l'EHESS et rédacteur en chef des « Cahiers d'études africaines ». Il a publié « Vers un multiculturalisme français » (Aubier), « Branchements » (Flammarion). Dernier livre paru : « l'Art de la friche. Essai sur l'art africain contemporain » (Flammarion).

Ah ces spécialistes ! Ces ethno-, ces anthropo-.... Très souvent, ils ne savent pas que les explications qu'ils récoltent sur les terrains "exotiques" ne sont que du pipo ! Les infos que leur donnaient nos anciens sur tel ou tel autre objet n'étaient pas tjs les bonnes, il s'agissait surtout d'embrouiller le toubab trop curieux... L'une des pièces maîtresses était l'interprète qui inventait des explications + ou - attendues par le "spécialiste", naïfs qu'il prenait nos anciens. Bof.

Tout ceci m'amène à autre chose : un fait vécu. Une collègue toubab faisait une pendaison de crémaillère. Elle nous invite, dans le groupe, j'étais le seul Africain. On arrive, présentation, visite du logement ...
Oh, c'est joli ça, quel art, quelle déco !
ça vient d'où ?
D'afrique, tu dois connaître Nkossi ?
Voyant que j'étais pas emballé d'admiration, les autres étaient perplexes. Tu n'apprécies pas ? Et moi de lâcher : vous êtes en extase devant un balai, oui ceci est un ba-lai fait avec des nervures de feuilles de palmiers... C'est pour balayer, pour moi, je n'arrive pas à voir ceci comme un objet de décoration. Voilà pq ça ne me dit rien...
Comme quoi !

Il y a bien sûr des créations faites dans un but artistique, ceux qui ont eu à admirer par exemple l'art des femmes Ndebele le savent...
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ASSE
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MessagePosté le: Jeu 13 Juil 2006 10:25    Sujet du message: mmmhhhh Répondre en citant

MUSEE DES HOMME SANS HISTOIRE
visite gratuite et accessible...
La viste est assez courte, et les oeuvres tout aussi diverses que variés (peintures, sculptures, photos, objets...)

Il est assez difficile de comprendre le lien entre le thème des homems sans histoire et les oeuvres présentés parfois... Assez complexe pour les non habitués à l'art moderne ou aux personnes peu sensible à tout ce qui relève de l'abstrait dans l'art.

Allez y nombreux cependant, afin de juger vous même de la nécessité de cette parodie du musée du quai Brany et afin de voir comment les artistes imagent ou représentent ce qui fait appel à la perte d'identité culturelle....


Pour ce qui est du musée du quai branly, même si l'approt cultuel et culturelle des ces objets ne sont pas retranscris par les pseudos spécialistes occidentaux, on peut tout de même apprécier la "maitrise" de la conception par nos anciens de ses objets de culte fait en bois sculpté, décorés de perles, cauris, miroirs, fibres végétales, amas de fer forgé, feuilles d'or .... etc devenus pour les colons cupides, une forme d'expression artistique primitive objet notable de curiosité, touche d'exotisme artistique dans les demeures pour ces civilisés inscrits soit disant dans la modernité ....

Finalement ces objets coutumiers et usuels africains, volés ou donnés au nom des religions importées ne retrouvent leurs valeurs "passées" que parce qu'ils en ont aux yeux de ces "blancs" mais pas pour les mêmes raisons ! D'objets de cultes ont en a fait des Oeuvres d'art Exotique.....
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Kennedy
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MessagePosté le: Dim 24 Sep 2006 23:53    Sujet du message: Répondre en citant

Zheim a écrit:
je crois qu'on peut appeler ca du foutage de gueule...

Citation:
jeudi 7 décembre 2006, 18h30

La traite transatlantique

Olivier Pétér-Grenouilleau
http://www.quaibranly.fr/index.php?id=1020

Rolling Eyes


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Cika
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MessagePosté le: Lun 25 Sep 2006 19:40    Sujet du message: Répondre en citant

Zheim a écrit:
je crois qu'on peut appeler ca du foutage de gueule...

Citation:
jeudi 7 décembre 2006, 18h30

La traite transatlantique

Olivier Pétér-Grenouilleau
http://www.quaibranly.fr/index.php?id=1020

Rolling Eyes


et dire qu'il y a des gens qui s'imaginent qu'on vit dans une société tolérante! ça deveint de plus en plus intolérable! pousser le mépris jusqu'à faire ce genre de conférence sur la traite! des boureaux et leurs descendants qui expliquent l'histoire des victimes! et en plus ils la connaissent mieux que nous! Rolling Eyes
_________________
--->Certains Noirs ont peur et ils préfèrent s’inféoder aux Blancs. Il faut les dénoncer, il faut les combattre. Nous devons être fiers d’être Noirs.

Thomas Sankara.

--->Leur IGNORANCE constitue la première arme de ce maintien en esclavage. Un grand homme une fois déclara : "la meilleure façon de cacher quelque chose à un Noir est de la mettre dans un livre".

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