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Raphaël CONFIANT attaque Serge BILE
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Rocs
Bon posteur


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MessagePosté le: Mer 19 Juil 2006 23:01    Sujet du message: Raphaël CONFIANT attaque Serge BILE Répondre en citant

Si vous voulez jouer au nègre à Blanc, allez le faire en Afrique ! »C'est en ces termes choisis que l'écrivain Raphaël Confiant vient d'interpeller le journaliste Serge Bilé, né en Côte d'Ivoire et présentateur du journal télévisé de RFO-Martinique. Prétexte à cette haine : le reportage, réalisé par Bilé pour « le Nouvel Observateur » la semaine dernière (voir n° 2175), sur la finale de la Coupe du Monde vue de Martinique... Confiant, défenseur de l'idéologie créole et militant indépendantiste, a renvoyé Bilé à « l'obligation de réserve inhérente à toute personne vivant dans un pays qui n'est pas le sien », avant d'en venir aux menaces et à l'injure raciste.
L'affaire serait ridicule si elle ne révélait pas une violence xénophobe préoccupante, adossée à la créolité. Confiant n'a pas attaqué « l'Obs » mais Bilé, ad hominem, en retenant contre lui ses origines africaines. Le journaliste, qui vient de raconter sa jeune vie d'homme libre en quête de racines (1), a l'habitude d'être attaqué par les gardiens d'une curieuse pureté antillaise...


Plus dommageable encore, Confiant, qui persiste dans l'odieux - il a depuis traité l'auteur de ces lignes, qui avait osé défendre Bilé sur son blog, de « judéo-droitsde-l'hommiste » -, a trouvé de surprenants alliés. Le Collectif Dom a pris fait et cause pour lui, à l'initiative de l'écrivain Claude Ribbe, devenu célèbre l'hiver dernier en assimilant Napoléon à Hitler. Ribbe, sur le site internet du collectif, qualifie Bilé de « bon nègre », de « tirailleur Banania », et de « roitelet négrier », avant de s'interroger : « N'y a-t-il pas de journalistes martiniquais de talent pour qu'on ait besoin d'aller recruter en Françafrique ? » Pour mémoire, le Collectif Dom est un interlocuteur régulier des pouvoirs publics pour les dossiers de l'outre-mer, et Claude Ribbe est membre de la Commission nationale consultative des Droits de l'Homme.


(1) « Sur le dos des hippopotames », Calmann-Lévy.

Claude Askolovitch
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Domine ta peur et tu seras plus fort que la mort
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Chabine
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MessagePosté le: Mer 19 Juil 2006 23:34    Sujet du message: Répondre en citant

Rocs : j'ai renommé ce topic que tu as jugé intelligent de lancer, te montrant par là-même le fidèle relais de Claude Askolovitch dans son instrumentalisation des rivalités Africains/Antillais.

Je ne sais pas dans quel but tu as jugé utile de le faire, et si je tolère pour l'instant ce topic contraire à la charte, je ne pouvais tolérer le titre que tu lui avais donné. Sur ce, la discussion sur les dernières élucubrations du Créole enragé ne m'intéressant pas, bonne soirée Arrow Arrow
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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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Rocs
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MessagePosté le: Jeu 20 Juil 2006 18:40    Sujet du message: Répondre en citant

Désole Chabine, je l'ai repris tel quel du site du nouvel obs. Mon but est d'informer et non pas de semer la zizanie.
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Afrik 100 Fik
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MessagePosté le: Jeu 20 Juil 2006 19:02    Sujet du message: Répondre en citant

Pauvre Confiant à croire que son univers se limite à sa commune... L'oeuvre de ce type restera confuse, à l'image de sa pensée...

A+

Afrik 100 Fric
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Je suis noir mais j'aime le manioc, bizarre non ?
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Jeu 20 Juil 2006 19:12    Sujet du message: Répondre en citant

Peut etre que plutot que de commenter le commentaire de ces deux textes ca serait pas plus mal de les avoir d'abord.

1) le Texte de Bilé qui a énervé Confiant

L'article de Serge Bilé

NOUVELOBS.COM | 13.07.06 | 17:09

par Serge Bilé

VU DE MARTINIQUE

Fierté noire

AU COUP de sifflet final, dimanche soir, le chapiteau, installé sur la place de la Savane de Fort-de-France, s'est vidé brusquement. Par petits groupes, les supporters se sont éloignés, un peu tristes, pour commenter, une dernière fois, le match, avant de se volatiliser... «Les Martiniquais aiment le beau jeu, explique le journaliste Jean-François Baltide. Ils s'étaient identifiés au Brésil des années 1970, celui de Pelé et de Garrincha, à l'époque où les tricolores étaient inexistants. Et ils ont continué. C'était aussi une façon, pour certains, même s'ils adorent l'équipe de France, de marquer leur défiance vis-à-vis de Paris, parce qu'ils ne s'estiment pas reconnus.

Enfin, il y a ceux qui font ça par idéologie pour dire qu'ils sont antillais et caribéens, mais pas français.» Après la victoire des Bleus sur la bande à Ronaldo, une partie de ces supporters « brésiliens » a naturellement reporté ses voix sur l'équipe nationale, où évoluent, tout de même, neuf joueurs antillo-guyanais.

Jocelyn Nasol ne s'en cache pas : «Le jour où l'équipe de France n'aura plus d'Antillais, j'arrêterai de la supporter. C'est la seule équipe de ce modèle en Europe avec une telle mixité, alors que les Italiens, eux, sont très racistes. On le voit sur leurs stades.» Un habitant du quartier populaire de Texaco en profite pour mettre les points sur les « i » : «Je suis fier de voir que ce sont les nègres qu'elle critique qui ont aidé la France à en arriver là.» Le racisme, on en a beaucoup parlé, ici : «Si les Bleus n'avaient pas été aussi loin, on aurait encore dit que c'est l'équipe des Noirs qui a perdu», affirme un autonomiste convaincu, employé à la mairie de Fort-de-France. «C'est bien de se rassembler comme ça. Mais il faut faire attention, car le patriotisme national peut finir par étouffer l'identité martiniquaise.

Certains messages seront alors plus difficiles à faire passer.»
Sa mise en garde n'aura pas été entendue, pas plus à Fort-de-France que dans le fief indépendantiste de Rivière-Pilote. Cette commune du sud de l'île s'était singularisée en refusant, en 1983, que son club de foot participe aux éliminatoires de la Coupe de France, qu'il boudera jusqu'en 2002. Mais voilà, au matin de cette finale de Coupe du Monde, l'enthousiasme était tel que certains habitants n'ont pas pu résister. Ils ont ressorti les drapeaux tricolores, quitte à raviver les divisions locales. SB

- Né en Côte-d'Ivoire, passé par une maîtrise d'Allemand et l'ESJ de Lille, Serge Bilé est journaliste. D'abord à France 3 puis RFO, il produit et réalise aujour'hui des documentaires sur le monde noir.


Dernière édition par Benny Da B' le Jeu 20 Juil 2006 19:14; édité 1 fois
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Jeu 20 Juil 2006 19:13    Sujet du message: Répondre en citant

2) La réponse de Confiant:


NOUVELOBS.COM | 13.07.06 | 17:16

par Raphaël Confiant


Trop c'est trop !

CETTE FOIS, un certain journaliste, franco-africain résidant la Martinique, vient de dépasser les bornes de l’obligation de réserve inhérente à toute personne vivant dans un pays qui n’est pas le sien. Trop, c’est trop !
Dans un articulet du dernier numéro d’un hebdomadaire français (en date du 13-19 juillet), ce monsieur donne une image totalement partiale et déformée de l’impact de la performance de l’équipe de France de football sur le peuple martiniquais. En effet, non content que ne donner la parole qu’à des fanatiques du drapeau bleu-blanc-rouge, non content de déverser un discours franco-négriste dégoulinant de mauvaise foi et d’hypocrisie, il s’autorise même à tourner en dérision la ville de Rivière-Pilote au motif que ce fief indépendantiste aurait ressorti le drapeau français à l’occasion de la finale.

Qu’il y ait beaucoup de Martiniquais qui aient supporté l’équipe de France, c’est un fait, mais delà à faire croire au lecteur hexagonal qu’il s’est agi de la totalité de notre peuple relève de la malhonnêteté intellectuelle. Que deux pelés et trois tondus de l’opposition municipale à Rivière-Pilote aient brandi le fanion de leur mère-patrie, c’est aussi un fait et c’est leur droit démocratique le plus absolu. Mais de là à les confondre avec toute la population de cette commune relève de la désinformation.
Monsieur, le seul fait d’avoir la peau noire ne vous donne pas automatiquement le droit de parler ou d’écrire au nom du peuple martiniquais. Elle ne vous donne pas le droit de diffuser à longueur de journal télévisé votre idéologie assimilationniste et profrançaise. Tout étranger qui s’installe dans notre pays et est prêt à se battre pour notre cause, notre seule et unique cause, à savoir l’accession à la souveraineté nationale, est le bienvenu. Qu’il soit Africain comme vous, Ouzbek ou Eskimo.

Mais tout étranger qui se mue en agent de la francisation et du colonialisme français, c'est-à-dire en destructeur de notre langue et de notre culture martiniquaises, en clair de notre identité, ne devra pas s’étonner d’être traité en adversaire par ceux qui se battent pour que la Martinique devienne enfin libre, cela en accord avec les règlements du Comité de Décolonisation de l’ONU.

Si vous voulez jouez au nègre à Blanc, au Nègre français ou au Français noir, c’est votre problème, mais allez le faire en Afrique !
Ici, nous sommes des Martiniquais, des Antillais, des Caribéens, des Créoles et rien d’autre !

Et surtout, nous nous battrons pour le rester. R.C.

- Raphaël Confiant, écrivain antillais, vit en Martinique.
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Jeu 20 Juil 2006 19:23    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:


CETTE FOIS, un certain journaliste, franco-africain résidant la Martinique, vient de dépasser les bornes de l’obligation de réserve inhérente à toute personne vivant dans un pays qui n’est pas le sien. Trop, c’est trop !


Ce genre de phrase est quand même méga risque de la part de Confiant.

Si on le lit entre les lignes..les antillais ne sont pas francais (puisque un franco africain n'est pas chez lui aux antilles...On suppose donc que l'inverse est vrai ?)...

et donc tout ceux qui sont en france ont "l’obligation de réserve inhérente à toute personne vivant dans un pays qui n’est pas le sien."

Wallaye ! SadSad
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Cika
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MessagePosté le: Jeu 20 Juil 2006 21:50    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
et donc tout ceux qui sont en france ont "l’obligation de réserve inhérente à toute personne vivant dans un pays qui n’est pas le sien."Wallaye ! SadSad


ben en métropole, beaucoup de gens le pensent ! il n'y a pas que lui! Wink
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--->Certains Noirs ont peur et ils préfèrent s’inféoder aux Blancs. Il faut les dénoncer, il faut les combattre. Nous devons être fiers d’être Noirs.

Thomas Sankara.

--->Leur IGNORANCE constitue la première arme de ce maintien en esclavage. Un grand homme une fois déclara : "la meilleure façon de cacher quelque chose à un Noir est de la mettre dans un livre".

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=8606
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GrandKrao
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Messages: 889

MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 00:01    Sujet du message: Répondre en citant

pour etre complet voici la position du nouvelobs, avec un titre qui est assez orienté, chacun se fera son idée.

des afros ont donné le baton pour se faire battre, ceux qui tiennent ce baton ne ferons pas l'économie de son usage!


Citation:

http://www.nouvelobs.com/articles/p2176/a312005.html


Semaine du jeudi 20 juillet 2006 - n°2176 - Notre époque

« L'Obs » soutient Serge Bilé

Racisme antiafricain en Martinique ?



Si vous voulez jouer au nègre à Blanc, allez le faire en Afrique ! »C'est en ces termes choisis que l'écrivain Raphaël Confiant vient d'interpeller le journaliste Serge Bilé, né en Côte d'Ivoire et présentateur du journal télévisé de RFO-Martinique. Prétexte à cette haine : le reportage, réalisé par Bilé pour « le Nouvel Observateur » la semaine dernière (voir n° 2175), sur la finale de la Coupe du Monde vue de Martinique... Confiant, défenseur de l'idéologie créole et militant indépendantiste, a renvoyé Bilé à « l'obligation de réserve inhérente à toute personne vivant dans un pays qui n'est pas le sien », avant d'en venir aux menaces et à l'injure raciste.
L'affaire serait ridicule si elle ne révélait pas une violence xénophobe préoccupante, adossée à la créolité. Confiant n'a pas attaqué « l'Obs » mais Bilé, ad hominem, en retenant contre lui ses origines africaines. Le journaliste, qui vient de raconter sa jeune vie d'homme libre en quête de racines (1), a l'habitude d'être attaqué par les gardiens d'une curieuse pureté antillaise...


Plus dommageable encore, Confiant, qui persiste dans l'odieux - il a depuis traité l'auteur de ces lignes, qui avait osé défendre Bilé sur son blog, de « judéo-droitsde-l'hommiste » -, a trouvé de surprenants alliés. Le Collectif Dom a pris fait et cause pour lui, à l'initiative de l'écrivain Claude Ribbe, devenu célèbre l'hiver dernier en assimilant Napoléon à Hitler. Ribbe, sur le site internet du collectif, qualifie Bilé de « bon nègre », de « tirailleur Banania », et de « roitelet négrier », avant de s'interroger : « N'y a-t-il pas de journalistes martiniquais de talent pour qu'on ait besoin d'aller recruter en Françafrique ? » Pour mémoire, le Collectif Dom est un interlocuteur régulier des pouvoirs publics pour les dossiers de l'outre-mer, et Claude Ribbe est membre de la Commission nationale consultative des Droits de l'Homme.


(1) « Sur le dos des hippopotames », Calmann-Lévy.

Claude Askolovitch
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Kennedy
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 03:53    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:

Je ne sais pas dans quel but tu as jugé utile de le faire, et si je tolère pour l'instant ce topic [u]contraire à la charte


Pour l'instant si quelqu'un ecrit des choses contraire a la charte c'est plutot du cote de Confiant qu'il faut regarder, Rocs est juste le messager Confiant l'expediteur
La sarkozisation des esprits traverse meme les oceans c'est officiel

Ribbe et Confiant en tete
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M.O.P.
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 09:34    Sujet du message: Répondre en citant

kennedy a écrit:

Pour l'instant si quelqu'un ecrit des choses contraire a la charte c'est plutot du cote de Confiant qu'il faut regarder, Rocs est juste le messager Confiant l'expediteur
La sarkozisation des esprits traverse meme les oceans c'est officiel

Ribbe et Confiant en tete


Je l'avais deja dit ailleurs, les africains devraient faire plus attention quand il s'agit de l'ancienne diaspora.
Moi je ne comprend pas le role que bile essaye de jouer, en me basant sur son article.

Bile l'africain se mele de choses dont il ne saisit pas tous les contours j'ai l'impression.
Il devient un outils comme je l'avais deja predi ailleurs contre l'ancienne diaspora:
nouvelobs a écrit:
Racisme antiafricain en Martinique ?


Les africains ne devraient pas se meler de chose entre la france et leurs anciennes victimes, sauf pour apporter leur soutien aux anciennes diaspora.

Il leur manque (aux africains) une certaine maturite sur certains points (je le dis en toute sincerite et non pour cogner sur les africains, j'en suis un)

C'est mon opinion.
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Ex_Harmony
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 10:28    Sujet du message: Répondre en citant

M.O.P. a écrit:


Les africains ne devraient pas se meler de chose entre la france et leurs anciennes victimes, sauf pour apporter leur soutien aux anciennes diaspora.

Il leur manque (aux africains) une certaine maturite sur certains points (je le dis en toute sincerite et non pour cogner sur les africains, j'en suis un)

C'est mon opinion.


Explique toi STP sur ce point
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kawou74
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 10:49    Sujet du message: Répondre en citant

Puisque toi tu es si mature, qu'attends-tu pour nous donner des leçonS? Tu es certainement de ses africains qui, une fois arrivés en Europe, se croient sur le toit du monde et regardent les autres avec mépris. Tu as bien retenu la léçon que les blancs t'ont enseigné sur l'Afrique, n'est-ce pas [Edité par Grioo] !
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M.O.P.
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 11:09    Sujet du message: Répondre en citant

kawou74 a écrit:
Puisque toi tu es si mature, qu'attends-tu pour nous donner des leçonS? Tu es certainement de ses africains qui, une fois arrivés en Europe, se croient sur le toit du monde et regardent les autres avec mépris. Tu as bien retenu la léçon que les blancs t'ont enseigné sur l'Afrique, n'est-ce pas [Edité par Grioo] !


J'ai bien precise etre africain, donc m'y inclus !
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Panafricain
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Messages: 1127

MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 11:14    Sujet du message: Répondre en citant

MOP désolé mais ton discours est consternant. Bilé vit aux Antilles depuis une bonne dizaine d'années et c est là-bas qu'il a fait l'essentiel de sa carrière. Il me semble qualifié pour écrire un article qui ne mérite d'ailleurs pas toute l'attention que Confiant et Ribbe lui portent.

Tout ceci n'est qu'une réaction de panique de gens qui semblent avoir une peur bleue de l'importance prise par Bilé "l'africain" au sein du sérail journalistique.

Si un africain n'a pas la maturité pour parler de la diaspora pourquoi en aurait-il pour parler de problemes concernant sa place ds la société française sachant qu'il "n'est pas chez lui"...

L'argumentation de Confiant et de Ribbe est d'une faiblesse rares. Insultes, attaques racistes....ça ne vole pas bien haut et ça ne grandit pas les bonhommes. Ribbe est Normalien il pourrait faire un effort au lieu de se vautrer dans l'insulte.

Au passage pourquoi Chabine semble t-elle si susceptible à propos de ce topic ?
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 11:22    Sujet du message: Répondre en citant

panafricain a écrit:
un article qui ne mérite d'ailleurs pas toute l'attention que Confiant et Ribbe lui portent.



J'ai eu un peu la même réaction en lisant le premier article de Bilé...je me suis demandé ce qui pouvait bien mettre Confiant dans cet état vu que pour moi il n'y avais pas de quoi casser quatre pattes à un canard dans ce qu'il raconte.

Mais ne connaissant pas grand chose aux antilles, j'aimerais bien que quelqu'un m'explique si il y a quelque chose de réellement gênant...vu d'un point de vue antillais.
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M.O.P.
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 11:31    Sujet du message: Répondre en citant

Ex_Harmony a écrit:
M.O.P. a écrit:


Les africains ne devraient pas se meler de chose entre la france et leurs anciennes victimes, sauf pour apporter leur soutien aux anciennes diaspora.

Il leur manque (aux africains) une certaine maturite sur certains points (je le dis en toute sincerite et non pour cogner sur les africains, j'en suis un)

C'est mon opinion.


Explique toi STP sur ce point


L'ancienne diaspora a un contact direct avec le leuco depuis plusieurs siecles que l'africain n'a pas (hors mis le sud-africain dans une certaine mesure).
On pourrait dire qu'ils se connaissent.

L'africain est par ce fait mal place de venir donner des lecons comment se comporter reagir par rapport au leuco.

L'africain a encore une comprehension theorique naive du leuco.
L'africain a trop peu pratique l'instrospection, une reflexion de son monde emotif.
Alors en general, il est gauche face au leuco:
- Exemple kelman qui parle d'esclavage et de shoah au leuco.
- Exemple Beyala qui parle des colons de la Rhodesie au leuco.

Ils peuvent facilement produire de telles insanites en serie, sans vraiment saisir leur enormite.

Quand je parle de manque de maturite, ca renvoie plus au manque d'experience avec certaines situations.

Quand je repense a l'afrique de mon enfance, c'etait un paradis, par rapport au monde que j'ai decouvert en posant les pieds chez les europeens.
J'etais tres souvent gauche face a certaines situations et le suit encore.

C'est pas facile a traduire par les mots.

En regle general, l'africain est tres desarme face a l'indo-europeen, soit il europeen ou arabe, il ne saisit pas encore pleinement la mechancete et la perfidie de l'etre leuco, les nuances qui vont avec.

Et sur ce point la diaspora a, a mon avis plus d'experience par ce contact direct, pendant une assez longue periode.
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Ex_Harmony
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 12:21    Sujet du message: Répondre en citant

MOP
Déja donner Kelman et Beyala comme exemple c'est vraiment chaud dans la mesure où ILS NE SONT PAS REPRESENTATIFS DES AFRICAINS.
Personnellement je pense que CHAQUE NEGRE QUI S'ASSUME EST AFRICAIN. Il est clair que les nègres de la diaspora connaissent bien les leucos mais leur situation est aussi merdique que celle des africains.Un nègre de la diaspora devrait savoir que le leuco ne fait pas de difference quand il y a un nègre devant lui.
Si je te comprend le kainfri serait ignorant.Désolé mais sont ils plus ignorants ou immature qu'un nègre martiniquais qui crache sur des haitiens ou un afro américain qui croit que les africains sont des primates?
Il faut eviter de tomber dans la généralité mon frère les luttes intestines nous menera à rien.Confiant à raison de lutter pour l'independance mais quel pays indépendant noir est aujourd'hui sur la bonne voie? Aucun! Seule l'unité nous sauvera
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GONDWANA
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 12:44    Sujet du message: Répondre en citant

M.O.P. a écrit:
Ex_Harmony a écrit:
M.O.P. a écrit:


Les africains ne devraient pas se meler de chose entre la france et leurs anciennes victimes, sauf pour apporter leur soutien aux anciennes diaspora.

Il leur manque (aux africains) une certaine maturite sur certains points (je le dis en toute sincerite et non pour cogner sur les africains, j'en suis un)

C'est mon opinion.


Explique toi STP sur ce point


L'ancienne diaspora a un contact direct avec le leuco depuis plusieurs siecles que l'africain n'a pas (hors mis le sud-africain dans une certaine mesure).
On pourrait dire qu'ils se connaissent.

L'africain est par ce fait mal place de venir donner des lecons comment se comporter reagir par rapport au leuco.

L'africain a encore une comprehension theorique naive du leuco.
L'africain a trop peu pratique l'instrospection, une reflexion de son monde emotif.
Alors en general, il est gauche face au leuco:
- Exemple kelman qui parle d'esclavage et de shoah au leuco.
- Exemple Beyala qui parle des colons de la Rhodesie au leuco.

Ils peuvent facilement produire de telles insanites en serie, sans vraiment saisir leur enormite.

Quand je parle de manque de maturite, ca renvoie plus au manque d'experience avec certaines situations.

Quand je repense a l'afrique de mon enfance, c'etait un paradis, par rapport au monde que j'ai decouvert en posant les pieds chez les europeens.
J'etais tres souvent gauche face a certaines situations et le suit encore.

C'est pas facile a traduire par les mots.

En regle general, l'africain est tres desarme face a l'indo-europeen, soit il europeen ou arabe, il ne saisit pas encore pleinement la mechancete et la perfidie de l'etre leuco, les nuances qui vont avec.

Et sur ce point la diaspora a, a mon avis plus d'experience par ce contact direct, pendant une assez longue periode.


C'est assez frappant de voir que les deux exemples d'Africains "naïfs" que tu as pris soient ...........camerounais.J'ai l'impression que tu n'as pas compris que ces deux individus jouent leur rôle tout à fait sciemment et n'ont rien du tout de "gauche" ,je dirais juste que c'est de la froideur opportuniste bien cynique qui caractérise nombre de Camerounais,tu devrais pourtant le savoir(entre kamers il ya l'expression "on sait qui est qui" ).
Pour en revenir à Confiant qui d'ailleurs n'est pas le seul sur le coup ,j'ai le regret de constater que Bilé n'est pas à sa première déconvenue aux Antilles.Il y a deux ans c'était un harcélement de la part de responsables de RFO,puis il y a eu l'attaque bêtement agressive de Ribbe sur le CRAN à peine né,à un moment où personne ne pouvait savoir si c'était un poisson-pilote ou leurre de politiques adeptes de récupérations communautaires.Et donc aujourd'hui cette sortie de route de Confiant.A chaque fois j'ai comme l'impression que l'origine africaine de Bilé ou de Lozés du Cran sonnait chez eux comme une tare rédhibitoire.
Que celà vienne d'anonymes sur des fora ou dans les rues ça ne me pose pas de problèmes,mais là il s'agit quand même de personnages antillais de premier plan.Comme une réminiscence de la honte de l'héritage génétique de ce grand ancêtre Africain qu'on ne veut plus voir,sentir mais à un niveau moins basique que certains,plus intellectuel mais toujours, sinon plus féroce. Les réponses au filou sophiste négro-névrosé qui s'attaquait à la créolité étaient mieux tenues,plus réfléchies .Là on tombe presque dans l'ordurier et c'est dommage pour un Confiant qui vaut certainement mieux que ça.
Bilé n'est pas de la Françafrique,si il savait ce qu'était cette terrible mafia il n'aurait pas employé ce terme très dégradant. Maintenant qu'un Noir venant d'Afrique occupe un poste de premier choix à RFO et que cela gêne certains antillais est assez troublant .Les réactions disproportionnées de Confiant et cie me gênent car y répondre serait peut-être tomber dans le piège du "diviser pour mieux régner".La sollicitude de certains journaux de métropole à monter en épingle les réactions sectaires d'un Confiant vont dans le sens de cette manipulation.Malheureusement ils n'ont pas inventé les écrits de Confiant.
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M.O.P.
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 13:59    Sujet du message: Répondre en citant

Je pourrais egalement citer les declarations de Wade sur l'esclavage.

Concernant les antillais, que savons nous vraiment de leur psychologie en general, surtout de celle de "gens de couleur" comme confiant et ribbe ?

Arrow Un article interessant qu'avait poste un grioonaute des iles, dans un autre thread.

Le problème des gens de couleur aux colonies et en France dans la seconde moitié du XVIIIe siècle
http://www.cromohs.unifi.it/8_2003/biondi.html

1. Le titre de mon exposé se fonde sur une notion aujourd’hui ambiguë, celle de “gens de couleur”, qui ne l’était pas au XVIIIe siècle, même si elle se caractérisait, déjà à cette époque, par de nombreuses nuances et quelques glissements de sens. Dans une note de son Mémoire en faveur des gens de couleur ou sang-mêlés de St.-Domingue de 1789,[1] l’abbé Grégoire précise: “Les dénominations gens de couleur, sang-mêlés, sont insignifiantes, puisqu’elles peuvent également s’appliquer aux Blancs libres, aux Nègres esclaves, etc.; mais dans nos Isles, l’usage a restreint l’acception de ces mots à la classe intermédiaire, dont les individus Blancs et Noirs sont les souches”.[2]
Les gens de couleur, ou sang-mêlés ou mulàtres (par extension du terme qui indique de façon plus spécifique uniquement les premiers rejetons du croisement) étaient le produit de l’union entre un blanc et une noire (le cas inverse étant presque inexistant) et de tous les croisements successifs. Les résultats de ces croisements étaient enregistrés et dénommés de façon maniaque dans les colonies françaises, et plus particulièrement dans les Antilles,[3] pour empêcher que la tache noire originelle ne fût oubliée, surtout lorsque à la suite de ces unions mixtes les enfants naissaient entièrement blancs. Il suffit, pour se rendre compte de cette sorte de hantise de la couleur, de parcourir les tableaux insérés par Moreau de Saint-Méry – colon martiniquais, devenu plus tard, sous Napoléon, gouverneur du duché de Parme – dans sa Description topographique, physique, civile, politique et historique de la partie française de l’île de Saint-Domingue, écrite à la veille de la Révolution mais publiée seulement en 1797, à Philadelphie, où l’auteur s’était réfugié à la suite des événements révolutionnaires. La précision presque maniaque faisait partie du caractère de Moreau, mais ici elle ne fait que refléter le calcul méticuleux de la moindre goutte de sang noir, dénonçant l’origine impure et sans rachat qui caractérisait la mentalité des Antilles. Ainsi Moreau, qui n’a pas une attitude spécialement raciste face aux sang-mêlés, établit différents tableaux où l’on peut trouver les combinaisons du blanc, du nègre, du mulàtre, du quarteron, du métis, du mamelouc, du quarteronné, du sang-mêlé, du sacatra, du griffe, du marabou etc., suivi d’autres tableaux où est évalué le pourcentage de sang blanc ou noir qu’on relève aux différentes étapes du croisement. Ce souci classificatoire occupe presque entièrement le chapitre de son ouvrage consacré aux affranchis, autre terme employé comme synonyme de gens de couleur, même s’il y avait aussi des noirs libres.[4]

2. Cette variante aux mille nuances de l’espèce humaine, qui n’existait presque pas avant la colonisation américaine et qui reste pendant longtemps un fait marginal, ne commence à devenir un problème dans les colonies françaises et, par rebondissement, dans la mêre patrie que dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, c’est-à-dire au moment où les gens de couleur, dont le nombre et les richesses croissent rapidement,[5] sont désormais devenus une force qui menace le pouvoir des blancs ou du moins que les blancs perçoivent comme une menace.
Au début de la colonisation des Antilles, en effet, ainsi que l’atteste l’article IX du Code noir de 1685, on reconnaît la validité du mariage entre le maître et son esclave noire et cet acte, accompli “dans les formes observées par l’Eglise”, comporte l’affranchissement de la mère et des enfants. Au début, le préjugé de la couleur n’est donc pas assez fort, du moins chez le législateur, pour empêcher le mariage entre blancs et noires, même si dans la réalité coloniale cette union n’était pas très répandue et, dès le début, très peu appréciée. Les mariages entre blancs et mulàtres étaient, au contraire, très courants. Tout comme l'affranchissement, de la part des maîtres, des enfants qui naissaient de leurs rapports avec une esclave, même en absence de mariage, malgré la prohibition très rigoureuse du même article du Code noir qui proclame dans sa première partie:

Les hommes libres qui auront eu un ou plusieurs enfants de leurs concubinages avec leurs esclaves, ensemble les maîtres qui les auront soufferts, seront chacun condamné à une amende de deux mille livres de sucre. Et s'ils sont les maîtres de l'esclave de laquelle ils auront eu les dits enfants, voulons qu'outre l'amende, ils soient privés de l'esclave et des enfants, et qu'elle et eux soient confisqués au profit de l'hôpital, sans jamais pouvoir être affranchis[6].
Le rapprochement entre les deux parties de l'article indique de façon très nette que le refus d'affranchissement, à l'origine des colonies, n'est pas le résultat d'un préjugé de couleur (puisque les mariages mixtes sont admis et que les enfants sont déclarés libres), mais plutôt un problème d'ordre moral et d'administration coloniale correcte, à partir des habitations, dont le maître est personnellement responsable et doit, de ce fait, répondre de tous les abus et, en particulier, des abus d'ordre sexuel dont les esclaves noires sont victimes[7].

3. La confirmation de cette hypothèse nous vient de la lecture des articles LV-LIX. De ce dernier, en particulier, qui proclame la parfaite égalité entre hommes nés libres et affranchis, donc entre blancs et noirs ou sang-mêlés qui ont obtenu la liberté:

Octroyons aux affranchis les mêmes droits, privilèges et immunités dont jouissent les personnes nées libres; voulons que le mérite d'une liberté acquise, produise en eux, tant pour leurs personnes que pour leurs biens les mêmes effets que le bonheur et la liberté naturelle cause à nos autres sujets.
Il faut tout de suite souligner que dans le vécu des colonies cette égalité n'a, de fait, jamais existé. Toutefois, tant que le phénomène des affranchissements demeura marginal et que la disproportion entre blancs et gens colorés, c'est-à-dire mulâtres libres et esclaves noirs, resta limitée, les affranchis purent jouir d'une certaine liberté, ou mieux, d'une certaine indifférence qui les soustrayait à des règlements et à des contrôles trop rigoureux.
Au cours du XVIIIe siècle, ainsi que le démontrent les différentes étapes de la législation coloniale, analysées de façon très précise et très éclairante par Yvan Debbasch dans Couleur et liberté. Le jeu du critère ethnique dans un ordre juridique esclavagiste [8], la situation des gens de couleur se fait de plus en plus difficile face à la loi, en particulier face aux ordonnances et aux arrêtés locaux, qui codifient un état de fait existant dans les colonies, où les rapports entre blancs et gens de couleur libres sont assujettis à un nombre toujours croissant d'impositions et d'interdits. Les motivations en sont nombreuses, mais le préjugé de couleur joue un rôle très important. Debbasch écrit en ouverture du deuxième chapitre, de son ouvrage qui s'intitule Du principe égalitaire à l'ordre ségrégationniste (1685-1789):

Jamais abrogés, les articles du Code noir relatifs aux affranchissements n'ont pas fait pourtant barrage à un ordre ségrégationniste; tout au long du XVIIIe siècle, les dispositions légales et réglementaires vont s'amasser qui définissent à la longue, et avec une rigueur sans cesse accrue, un régime de caste fondé sur la distinction des couleurs[9].
4. À son avis, "l'idéologie ségrégationniste n'a trouvé son expression définitive qu'après 1760", c'est-à-dire à une époque où l'influence de l'opinion des colons pèse de plus en plus lourd même sur la législation de la mère patrie. Le mulâtre Julien Raymond, dans ses Observations sur l'origine et le progrès du préjugé des colons blancs contre les hommes de couleur, de 1791, est du même avis. Il dénombre trois âges dans la vie de la colonie de Saint-Domingue, dont la datation est à vrai dire très incertaine, mais la situation, mutatis mutandis, était à peu près la même dans toutes les Antilles françaises. Il nous dit que dans les deux premiers âges il n'existait aucune réserve contre les gens de couleur libres et il fixe la date de naissance d'un véritable préjugé autour des années quarante, lorsque les richesses des colonies à sucre commencent à être convoitées et que de la mère patrie il se déverse dans les îles un grand nombre de personnes des deux sexes. Mais c'est surtout à partir de la conclusion de la guerre de Sept Ans que - à son avis - la situation précipite. Plus loin dans son texte il précise

que le préjugé [...] a une origine très récente, puisqu'elle ne date pas de plus de trente années", et qu'il est dû "entièrement à la jalousie des femmes blanches et aux ordonnances impolitiques et tyranniques, par lesquelles on a, depuis 1768, cherché à avilir les hommes de couleur[10].
En 1763, on crée dans les colonies, à côté du Conseil Supérieur, une Chambre d'agriculture, devenue plus tard Assemblée coloniale, ce qui augmente le pouvoir des colons blancs dont la présence se fait sentir toujours davantage, de façon directe ou indirecte, même dans la métropole, où s'élaborent toutes les stratégies concernant la gestion des colonies. On essaie de faire passer ces positions de plus en plus ségrégationnistes comme un choix de saine politique dans un pays où les blancs sont toujours moins nombreux par rapport aux noirs et aux sang-mêlés, libres ou non, et donc un pays où, au dire des colons, seule une barrière infranchissable entre ces deux mondes peut constituer un rempart sûr contre toute prétention de la masse esclave à la liberté. Mais il est indéniable que la justification d'ordre politique se double d'un préjugé ethnique qui grossit à mesure qu'à la suite de différents héritages et de croisements successifs il n'y a plus aucune différence, économique et physique, entre beaucoup de mulâtres et les colons blancs.

5. Souvent les mulâtres sont même plus cultivés, ayant été envoyés en France parfaire leur formation culturelle. Et pourtant, le seul soupçon d'appartenir à cette classe est ressenti comme une injure, ainsi qu'en témoignent les différentes histoires où il est question des sang-mêlés. Je me limite à citer ici le cas emblématique du sieur Chapuizet, qui intente, en l'année 1771, un procès contre un quidam qui l'avait traité publiquement de sang-mêlé. Dans un mémoire en sa faveur on peut lire: "à Saint-Domingue, et dans les autres colonies, qualifier quelqu'un de sang-mêlé est une injure égale à celle qu'on ferait en France, en reprochant à quelqu'un que son père ou son ayeul a péri sur l'échafaud"[11]. L'appellatif était donc on ne peut plus offensif, puisqu'on n'hésitait pas à intenter un procès pour recouvrer son honneur.
Les décrets ségrégationnistes se succèdent avec une fréquence accélérée entre les années Septante et l'époque révolutionnaire. En 1773, on fait à Saint-Domingue un règlement qui introduit une onomastique de couleur, imposant aux mères noires ou mulâtres de donner à leurs enfants "un surnom tiré de l'idiome africain, ou de leur métier et couleur, mais qui ne pourra être jamais celui d'aucune famille blanche de la colonie"[12]. Pour les mulâtres on ne pouvait pas utiliser l'appellatif "sieur" et "dame", même si Debien nous dit qu'il y avait des exceptions[13], mais ils étaient qualifiés comme "le nommé" ou "la nommée". À la même époque, on commence à invalider les mariages interraciaux[14], admis, comme on l'a vu, par un article jamais abrogé du Code Noir, on commence à défendre aux affranchis de s'habiller comme les blancs, de s'asseoir à l'église ou au théâtre avec les blancs, d'accéder à certaines charges, réservées aux blancs etc. Les motifs de doléance, comme nous le verrons en lisant les nombreux mémoires adressés quelques années plus tard à l'Assemblée Nationale par des mulâtres résidents à Paris ou par des membres de la "Société des Amis des Noirs", sont très nombreux et font état d'une situation absurde et désormais explosive à force d'être devenue concentrationnaire: les gens de couleur soi-disant libres trouvent désormais leur horizon barré de tout côté.

6. C'est une condition inacceptable pour eux, surtout si l'on tient compte du fait qu'ils sont mieux enracinés dans le territoire que les grands colons blancs, vivant le plus souvent à Paris et pour qui la colonie n'est qu'une mine d'où tirer de quoi vivre luxueusement dans la capitale. Pour les sang-mêlés, au contraire, la colonie est leur pays: ils voudraient y être respectés et compter quand il faut prendre des décisions qui concernent l'avenir de toute la communauté qui n'est pour eux - il faut le préciser - comme pour les colons blancs, que la communauté des gens libres, car, pour ce qui est de la vie des esclaves, leur position ne diffère pas, à de rares exceptions près, de celle des maîtres blancs. Dans la grande majorité, ils sont comme eux esclavagistes, partisans de la séparation entre mulâtres et noirs et très soucieux de souligner et de faire respecter le pourcentage de sang blanc qui coule dans leurs veines et d'effacer, si possible, jusqu'au souvenir de leur origine "impure". Le mot est un peu fort, mais il était employé à l'époque, avec des synonymes tout aussi méprisants: tache, souillure, honte...
Une attitude qui en dit long sur la complication des rapports aux Antilles françaises au XVIIIe siècle, sur la complexité des situations et sur le malaise des gens de couleur qui avaient fini par intérioriser un sentiment d'infériorité se traduisant, d'un côté, par la hantise de la lactification et, de l'autre, par la honte de leur origine. Une double honte: celle qui était liée à leur descendance d'une esclave noire et celle de la bâtardise. Une réalité polymorphe qui ne trouvait que des canaux obligés et très limités pour s'exprimer, et par conséquent une réalité explosive, d'autant plus que les noirs eux-mêmes avaient fini par adopter, face aux sang-mêlés, l'attitude méprisante des blancs.

7. Le problème des gens de couleur en tant qu'hommes libres et généralement possesseurs d'esclaves, comme les colons blancs, reste longtemps étranger ou marginal dans le débat métropolitain concernant l'esclavage et les colonies. On peut noter, à titre d'exemple, la différence qu'il y a entre l'article "Mulâtre" de l'Encyclopédie, de 1765, dû à la plume du chevalier de Jaucourt et celui du "Supplément", écrit par Bellecombe et publié douze ans plus tard, en 1777. Dans le premier le mulâtre en tant que personne est tout à fait absent. L'article commence par une définition, somme toute assez neutre, si l'on excepte l'allusion au libertinage des blancs: "Dans les îles françoises, mulâtre veut dire un enfant né d'une mère noire et d'un père blanc; ou d'un père noir et d'une mère blanche. Ce dernier cas est très rare, le premier très commun par le libertinage des blancs avec les négresses". Suit une référence au Code noir à propos des affranchissements et l'article se conclut par une réflexion sur les limites d'une loi qui, s'opposant aux affranchissements pour contraster le libertinage, ouvre "la porte à toutes sortes de crimes, et en particulier à celui des fréquens avortemens". L'article ne s'arrête que sur l'origine des mulâtres et sur leur collocation incertaine entre maîtres et esclaves: leur personne et leur rôle dans la vie de la colonie n'intéressent pas. Celui du "Supplément" est, par contre, plus complexe, beaucoup moins anodin et essaie de brosser un portrait du mulâtre et de mettre en évidence son rôle spécifique non seulement à l'intérieur de la colonie mais aussi par rapport à la mère patrie. Les résultats, hélas, font regretter la brièveté presque indifférente du Chevalier de Jaucourt. Il s'agit, en effet, d'un texte étrange qui met d'abord l'accent sur un problème d'ordre moral, en soulignant la faute qui est à l'origine de la naissance des mulâtres, pour valoriser tout de suite après les avantages que ces derniers apportent aux colonies et à la métropole: "Il eût sans doute été à souhaiter pour les bonnes mœurs et pour la population des blancs dans les colonies, que les Européens n'eussent jamais senti que de l'indifférence pour les Négresses [...]. On ne peut cependant s'empêcher de convenir que de ce désordre il ne soit résulté quelques avantages réels pour nos colonies". Avantages que l'auteur, Bellecombe, trouve dans les affranchissements permettant la formation d'une classe d'hommes libres, qui "sont - à son avis - le plus sûr appui des blancs contre la rébellion des esclaves"; ils permettent en outre la formation d'une "bonne milice à employer dans la défense des côtes".

8. Enfin, autre mérite important à ses yeux, ils consomment beaucoup de marchandises venant de la France et sont donc "une des principales ressources du commerce des colonies". Article étrange, disais-je, et quelque peu embarrassant puisqu'il émane d'un organe des philosophes, qui nous avait d'ailleurs déjà surpris avec ses articles consacrés à l'Afrique, où ce pays n'était présenté que comme un entrepôt de marchandises, y compris les marchandises humaines. Il entérine les préjugés coloniaux sur l'origine des mulâtres et ne valorise ces derniers que comme rempart contre les revendications des noirs et réceptacle de la marchandise qu'on déverse dans les colonies de la mère patrie. Il faut ajouter, pour compléter cette fresque peu favorable aux mulâtres, l'allusion guère flatteuse à leurs mères: "les jeunes Négresses sont presque toutes bien faciles". Mais on ne dit pas qu'elles appartiennent aux maîtres qui peuvent disposer, à tout moment et à leur plaisir, de leur vie. Préjugé qui s'ajoute à un autre préjugé et qui se retrouve même là où l'on s'y attendrait le moins, chez ce porte parole des philosophes justement, d'hommes qui ont véritablement lutté pour l'abolition de l'esclavage et pour l'égalité entre tous les hommes. Mais l'égalité est un concept difficile à intérioriser, même de la part des philosophes. Lorsqu'ils doivent traduire dans la pratique cette reconnaissance de principe, des réserves s'échappent de leur plume: "à la couleur près", "malgré leur couleur", etc. Les mixophiles inconditionnels, pour employer un terme utilisé par Pierre-André Targuieff dans La force du préjugé. Essai sur le racisme et ses doubles[15], n'étaient pas nombreux au XVIIIe siècle.

9. Avec le "Supplément" de l'Encyclopédie on est arrivé au seuil des années Quatre-Vingt, celles où la position des sang-mêlés se fait plus solide sur le plan économique et de plus en plus incertaine sur le plan du droit et du rôle qu'il recouvrent dans la vie socio-politique de la colonie. La lecture des nombreux mémoires, lettres, requêtes, pétitions adressés à l'Assemblée Nationale entre 1789 et 1791 en faveur de la reconnaissance du titre de citoyens actifs pour les gens de couleur libres, permet de dresser une liste très longue de défenses et d'impositions qui témoignent comment il était presque impossible pour eux d'asseoir leur vie sur des bases solides. Il faut évidemment tenir compte du fait qu'il s'agit de textes de revendication et de polémique, dont les dénonciations sont toutefois confirmées par le fatras de lois et de décrets qui emprisonnent la vie des colonies françaises et par la position des députés des colons blancs siégeant à l'Assemblée Nationale. Le premier texte important sur le sujet est le Mémoire de l'abbé Grégoire, déjà cité, qui a été présenté à l'Assemblée en 1789. On sait que Grégoire s'est battu non seulement pour la reconnaissance des droits des mulâtres, mais aussi pour l'abolition de l'esclavage, en faveur des juifs et de l'égalité des races[16]. L'abbé ouvre son Mémoire par une citation tirée des Considérations sur l'état présent de la colonie françoise de St.-Domingue (1777) de Hilliard d'Auberteuil, qui n'était pas un écrivain anti-esclavagiste[17]: "En aucun pays il n'y a tant d'abus qu'à St.-Domingue"[18]. Pour l'abbé Grégoire il n'y a pas de doute que ces abus trouvent leur fondement dans la couleur de la peau: "les Blancs ayant la force, ont prononcé, contre la justice, qu'une peau rembrunie excluoit des avantages de la société. Enorgueillis de leur teint, ils ont élevé un mur séparatif entr'eux et une classe d'hommes libres, qu'improprement on nomme gens de couleur ou sang-mêlés. Ils ont voué à l'avilissement plusieurs milliers d'estimables individus, comme si tous n'étoient pas enfants du pere commun"[19]. En homme d'église, il commence par revendiquer une égalité qui nous vient de Dieu, mais ce qui suit, tout en n'oubliant pas les raisons d'ordre religieux et humanitaire, est bien fondé sur des données concrètes. Afin de poser de façon correcte le problème de la représentation des gens de couleur à l'Assemblée Nationale, à savoir s'ils peuvent être représentés par les députés des colons blancs ou s'ils doivent avoir leurs députés, Grégoire recense une série d'abus perpétrés contre eux par les colons blancs, pour démontrer que ceux-ci ne sont pas crédibles lorsqu'ils prétendent représenter les intérêts de toute la colonie.

10. Je fais d'abord une brève synthèse des obligations que l'abbé Grégoire nous dit avoir été imposées aux mulâtres par les colons blancs, me limitant à citer, avec quelques coupures, des passages du Mémoire:

Seuls ils font le service de la Maréchaussée [...]. Tous les hommes de couleur étoient soumis, il y a peu, à la conscription militaire; enrôlés à l'âge de seize ans, ils devoient servir tous les trois ans jusqu'à soixante [...]. Tout homme de couleur est astreint au service de piquet, c'est à dire que chaque six ou sept semaines il est obligé d'en passer une entiere à la porte d'un Commandant ou autre Officier, avec un cheval toujours harnaché et prêt à faire toutes les courses ordonnées. [20]
Cette dernière imposition était la plus lourde et la plus odieuse car, non seulement elle contraignait le mulâtre à abandonner sa plantation ou tout autre travail pendant une semaine et plusieurs fois au cours d'une année, mais elle l'obligeait aussi à des dépenses pour louer et nourrir le cheval qu'il était tenu à mettre à la disposition d'un fonctionnaire ou d'un militaire, le plus souvent seulement pour servir ses caprices, sous le prétexte d'un service au roi.
Mais le chapitre des défenses est beaucoup plus long et plus humiliant:



Défense aux gens de couleur d'exercer certains métiers, comme l'orfévrerie.
Défense d'exercer la médecine et la chirurgie.
Défense de porter de noms européens [...]. Injonctions aux Curés, Notaires, et autres hommes publics, de consigner dans leurs actes les qualifications de mulâtres libres, carterons libres, sang-mêlés, etc.
Défense de manger avec les blancs.
Défense de danser après neuf heures du soir.
Défense d'user les mêmes étoffes que les blancs.
Défense de se servir de voiture, sous peine de prison pour les contrevenans, et de confiscation des voitures et des chevaux [Grégoire précise plus loin que ces deux dernières défenses sont tombées en désuétude].
Défense de passer en France.
Exclusion de toutes charges et emplois publics [...] à l'église [...] des places distinctes sont assignées.
L'opinion et divers décrets repoussent des emplois, même les Blancs qui se marient avec des femmes de couleur[21].
11. Les punitions pour les plus petites infractions étaient exemplaires, les mépris et les humiliations, les injustices et même les cruautés étaient leur pain quotidien. Les colons justifiaient cette attitude ségrégationniste, d'un côté, on l'a déjà dit, avec la nécessité d'élever une barrière entre la classe des colons blancs et celle des noirs esclaves, pour empêcher que ne s'écroule tout l'échafaudage de l'économie de plantation fondé sur la différence ethnique, mais une grande partie des motivations étaient décidément racistes et prenaient leur source dans une image tout à fait péjorative des gens de couleur, souvent décrits comme la lie de deux races, dont ils exacerbaient les caractères négatifs. Par contre, Grégoire, ainsi que tous ceux qui se battent pour la reconnaissance de leurs droits[22], en brosse un portrait avantageux: "En général ils ont conservé l'estimable bonhomie des mœurs domestiques. Ils se distinguent, ainsi que les Nègres, par beaucoup de piété filiale. Beaucoup de respect pour la vieillesse. [...] Plusieurs ont une éducation très soignée, et laissent cet héritage à leurs enfans. [...] On a vu de généreuses mulâtres acheter des enfans de couleur [...] pour leur faire le don précieux de la liberté".[23]
Mais le portrait le plus soigné et peut-être aussi le plus flatteur a été brossé, en 1792, par Antoine-Jean-Thomas Bonnemain qui en exalte en même temps les avantages physiques, moraux et intellectuels: "Les hommes, presque tous grands, robustes, intelligents, laborieux et même plusieurs avec des lumières, sont, par leur bravoure, leur fermeté, les plus fermes remparts des colonies. Une fierté mêlée d'orgueil les fait comporter avec honneur. Chez les femmes on trouve de l'aménité, de l'activité, et sur-tout de l'humanité. Plusieurs même sont blanches et ont des graces relevées par une éducation soignée"[24]. Bonnemain souligne encore le fait que leur nombre égale désormais celui des blancs, qu'ils possèdent un tiers des terres et des esclaves, qu'ils assurent le service de police et qu'ils naissent et meurent dans les colonies, les enrichissant ainsi de leurs biens, tandis qu'en général les biens des colons blancs vont enrichir la mère patrie. Il est partant risible, ainsi que le dit Jean-Pierre Brissot en condamnant les prétentions avancées par les députés des colons blancs, de réserver aux seules Assemblées coloniales le droit de légiférer sur les personnes, il est "risible de voir exiger une échelle des droits politiques, graduée sur les nuances de la couleur de la peau"[25]. Tous ces écrits témoignent qu'à l'époque révolutionnaire la ségrégation des gens de couleur est devenue encore plus dure et plus humiliante: "Ces hommes - nous dit Brissot - ont été depuis la révolution, parce qu'ils ont réclamé leurs droits, vexés, humiliés, persécutés, et enfin désarmés dans une grande partie de l'île [...]. Depuis trois ans, les hommes de couleur n'ont pu envoyer librement, ni une seule lettre, ni une seule pétition, ni un seul député en France"[26].

12. On pourrait évidemment continuer, mais je crois que les exemples cités suffisent pour faire état de la situation des gens de couleur et des débats qui les concernaient à l'époque révolutionnaire, d'autant plus que, souvent, les nombreuses pétitions écrites en leur faveur se recoupent. Il y a toutefois des exceptions représentées, d'un côté, par les écrits subtilement sectaires des colons et de leurs représentants à l'Assemblée[27] et de l'autre par ceux de gens de couleur eux-mêmes qui retracent le long parcours de leur souffrance et demandent à leur pays d'être reconnus comme citoyens à part entière. Le mulâtre Julien Raimond, après avoir décrit la situation insoutenable des gens de couleur dans les colonies et les dégâts qu'une politique ségrégationniste produit au point de vue de l'économie, de l'ordre intérieur et de la sauvegarde contre les ennemis du dehors, termine ses Observations par une question qui est une sorte de soufflet à l'adresse des membres de l'Assemblée Nationale et de tous les hommes de la Révolution. Après avoir cité l'article du Code noir, émané sous Louis XIV, sur les affranchissements, il conclut: "L'assemblée nationale seroit-elle moins juste qu'un despote?"[28]. La reconnaissance des droits de tous les gens de couleur libres, après de longues vicissitudes, deux pas en avant et trois en arrière, devient une loi le 4 avril 1792: "L'Assemblée Nationale reconnaît et déclare que les hommes de couleur et nègres libres doivent jouir, ainsi que les colons blancs, de l'égalité des droits politiques"[29]. En hommage à ce texte, qui les intégrait sans aucune restriction, les hommes de couleur se nommèrent "citoyens du 4 avril". Mais entre temps la situation aux colonies avait précipité. Saint-Domingue, désormais bouleversée par la révolte servile, avait d'autres problèmes à résoudre: on a l'impression que la mère patrie était largement en retard par rapport à la situation réelle de ses colonies. D'autant plus qu'il ne suffisait pas d'une loi pour abolir un préjugé dont la contagion avait gagné tous les niveaux de la société coloniale. L'explosion de racisme qui éclate en France et dans les colonies après la prise de pouvoir de Napoléon - qui, on le sait, rétablit en 1802 l'esclavage aboli par la Convention en 1794 - en est la plus nette confirmation. On pourrait faire recours à beaucoup d'exemples tirés des écrits de l'époque, mais il suffit de citer un bref passage des Égaremens du nigrophilisme, publié en 1802, dû à la plume de Baudry Deslozière (ou des Lozière), ancien militaire, propriétaire à Port-au-Prince et nommé en France historiographe de la Marine: "Hélas! ce sang n'est que trop mélangé dans les Colonies, et cette corruption ne gagne que trop toutes les parties de la France. – Un peu plus, et ce mélange, déjà trop commun ira jusqu'à dénaturer le caractère de la nation, et l'on verra, si je puis m'exprimer ainsi, des Mulâtres en morale comme en physique"[30]. Et, pour conclure, je cite un passage de l'article "Mulâtre" du Grand Larousse universel du XIXe siècle, tiré de l'Histoire naturelle du genre humain du médecin Jean-Jacques Virey[31]: "Les mulâtres et les races mélangées passent pour être, dans les colonies, la lie de l'espèce humaine"[32]. On est entré dans les années sombres qu'Yves Benot étiquette comme époque de "la démence coloniale".[33]
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 14:05    Sujet du message: Répondre en citant

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[1] A. GRÉGOIRE, Mémoire en faveur des gens de couleur ou sang-mêlés de St.-Domingue, Paris, Belin, 1789, réédité dans Oeuvres de l’Abbé Grégoire, 7 voll., Nendeln, KTO Press - Paris, Editions d’Histoire sociale [EDHIS dans les citations qui vont suivre], 1977, VI, 1 (le premier numéro indique le volume, le second la place du texte à l’intérieur du volume).

[2] Ibidem, p. 48. Suit une liste des différents types de croisements possibles entre les métis de noirs et de blancs. Le premier, c’est à dire le résultat de l’union entre blanc et noir, c’est le mulàtre. Ce terme est toutefois souvent employé comme synonyme de gens de couleur ou sang-mêlés. Julien Raymond, un homme de couleur de Saint-Domingue qui pérorait à Paris la cause de gens de couleur, exclut toutefois de la dénomination gens de couleur le mulàtre: “Un mulàtre est le produit d’un blanc avec une noire. — On entend, par gens de couleur ou sang-mêlés, le produit des mulàtres entr’eux ou des mulàtres avec des blancs, et de leurs différentes progénitures” (J. RAYMOND, Observations sur l’origine et les progrès du préjugé des colons blancs contre les hommes de couleur. Sur les inconvéniens de le perpétuer; la nécessité, la facilité de le détruire; sur le projet du Comité colonial, etc., Paris, Belin, Desenne, Bailly, 26 janvier 1791).
[3] Dans la note déjà citée, l’abbé Grégoire fait la liste des résultats de ces croisements: mulàtre, grif, marabou, carteron, tierceron, métis, mamelouc, etc.
[4] J’ai lu le texte dans la nouvelle édition entièrement revue et complétée sur le manuscrit par B. MAURIEL - E. TAILLEMITE, 3 voll., Paris, Société d’Histoire des Colonies françaises et Larose, 1958, I, pp. 83-111.
[5] Debien nous dit qu’on “les comptait sur les doigts avant 1755”: G. DEBIEN, Etudes antillaises (XVIIIe siècle), Paris, Colin, 1956, p. 37.
[6] Je cite les articles du Code noir d'après L. SALA-MOLINS, Le Code noir ou le calvaire de Canaan, Paris, Presses Universitaires de France, 1987.
[7] Dans les révisions apportées en 1724 pour le territoire de la Louisiane, où le seul mariage permis est celui entre un noir libre ou affranchi et une esclave, le mariage entraîne la liberté de la femme et des enfants.
[8] Y. DEBBASCH, Couleur et liberté. Le jeu du critère ethnique dans un ordre juridique esclavagiste, T. I: L'affranchi dans les possessions françaises de la Caraïbe (1635-1833), Paris, Dalloz, 1967. Les recherches de Debbasch avaient été anticipées par celles d'Auguste Lebeau dans sa thèse pour le Doctorat en droit: A. LEBEAU, De la condition des gens de couleur libres sous l'Ancien Régime, Poitiers, Imprimerie A. Masson, 1903.
[9] DEBBASCH, Couleur et liberté cit., p. 34. Dans L. PEYTRAUD, L'esclavage aux Antilles françaises avant 1789. D'après des documents inédits des Archives coloniale, Pointe-à-Pitre, Désormeaux, 1973), on peut lire: "Le gouverneur de Cayenne, Maillart, ayant demandé à quelle génération les sang-mêlé doivent rentrer dans la classe des blancs et peuvent être exempts de capitation, le Ministre lui répond, le 13 octobre 1766: 'Il faut observer que tous les nègres ont été transportés aux colonies comme esclaves, que l'esclavage a imprimé une tache ineffaçable sur toute leur postérité, même sur ceux qui se trouvent d'un sang-mêlé; et que, par conséquent, ceux qui en descendent ne peuvent jamais entrer dans la classe des blancs. Car, s'il était un temps où ils pourraient être réputés blancs, ils jouiraient alors de tous les privilèges des blancs, et pourraient comme eux prétendre à toutes les places et dignités, ce qui serait absolument contraire aux constitutions des colonies' " (p. 426).
[10] RAIMOND, Observations sur l’origine et les progrès du préjugé des colons blancs cit., p. 13.
[11] Ibidem, p. 64, n. 4.
[12] Ibidem, p. 70.
[13] DEBIEN, Etudes antillaises (XVIIIe siècle) cit., p. 38: " Plusieurs de ces libres sont dits 'sieurs' dans les actes [...]. Charlotte Fleury est appelée demoiselle dans le procès-verbal d'arpentage de la concession Ossé".
[14] Cfr. É. PETIT, Traité du Gouvernement des esclaves, Paris, 1777, II, p. 81 ( DEBBASCH, Couleur et liberté cit., p.72). Julien Raimond fournit un exemple concret: "Plusieurs blancs, quoique mariés à des femmes de couleur avoient été élevés aux charges publiques [...]. Mais vers 1762, M. Guérin, habitant riche de Jacmel, mari d'une femme de couleur, ayant été élu marguillier de sa paroisse, fut dépossédé de sa charge après quelques mois d'exercice, par un arrêt du conseil du Port-au-Prince, qui déclaroit que les blancs, mésalliés, ne pouvoient jouir de cet honneur" (RAIMOND, Observations sur l’origine et les progrès du préjugé des colons blancs cit., p. 9).
[15] P.-A. TARGUIEFF, La force du préjugé. Essai sur le racisme et ses doubles, Paris, Gallimard, coll. "Tel", 1987, p. 339. Targuieff a emprunté, à son tour, le terme et la définition à l'ouvrage de E. FINCH, Mémoires sur le contact des races (publiés par G. SPILLER), Londres, P.S. King and Son, 1911: "les mixophiles sont ceux qui prêchent l'évangile de l'amalgamation [...], assurant que le mélange entre races aussi dissemblables que les blancs et les nègres ne pouvait être que bienfaisant" (p. 123).
[16] Surtout dans A. GRÉGOIRE, De la littérature des nègres, Nendeln, Kraus Reprint, 1971 [ Paris, Maradan, 1808].
[17] Sur l'effort d'objectivité d'Hilliard d'Auberteil, cfr. aussi ce qu'écrit Jean-Pierre Brissot dans son Discours sur un projet de décret relatif à la révolte des noirs prononcé à l'Assemblée Nationale le 30 octobre 1791, Paris, Imprimerie Nationale, 1791. Le Discours a été réimprimé dans le recueil La Révolution française et l'abolition de l'esclavage. Textes et documents, Paris, Éditions d'Histoire sociale, 1968, 12 voll. (EDHIS dans les citations qui vont suivre), VIII, 9, p. 13: "Les mulâtres sont le vrai boulevard de Saint-Domingue contre les révoltes des noirs; et si vous en doutez, messieurs, consultez l'article Mulâtre de l'Encyclopédie, écrit il y a trente ans; consultez vingt passages des Considérations sur Saint-Domingue, d'Hilliard d'Auberteil, qui, quoique dévoué aux blancs, leur a rendu justice".
[18] GRÉGOIRE, Mémoire, p. 3. La citation des Considérations renvoie à l'édition de Paris, 1777, t. II, p. 350.
[19] Ibidem, p. 4.
[20] Ibidem, pp. 5-6.
[21] Ibidem, pp. 6-9.
[22] A. COURNAND, Requête présentée à Nosseigneurs de l'Assemblée Nationale, en faveur des gens de couleur de l'île de Saint-Domingue, [Paris 1790]; A. GRéGOIRE, Lettre aux philanthropes, sur les malheurs, les droits et les réclamations des gens de couleur de Saint-Domingue, et des autres îles françoises d'Amérique, Paris, Belin, 1790; ID., Lettre aux citoyens de couleur, et nègres libres de Saint-Domingue, et autres Isles Françoises de l'Amérique, [Paris], Imprimerie du Patriote François, [1791]; Lettres des diverses Sociétés des Amis de la Constitution, qui réclament les droits de Citoyen actif en faveur des hommes de couleur des Colonies, [Paris], Imprimerie du Patriote François, [1790]. La liste pourrait continuer. À toutes ces lettres et pétitions il faut ajouter celles des gens de couleur. Je me limite à en citer quelques-unes: Précis des gémissemens des sang-mêlés dans les Colonies Françaises, par J.M.C. Américain, Sang-mêlé, Paris, Baudouin, 1789; OGÉ JEUNE (VINCENT), Motion faite à l'Assemblée des Colons Habitans de S. Domingue, à l'Hôtel Massiac, Place des Victoires [Paris 1789]; Lettre des commissaires des Citoyens de couleur en France, à leurs frères et commettans dans les Isles Françoises, [Paris 1791]. Tous ces textes ont été réimprimés dans le recueil édité chez EDHIS.
[23] GREGOIRE, Mémoire cit. , p. 18.

[24] A.-J.-T. BONNEMAIN, Régénération des colonies, ou moyens de restituer graduellement aux hommes leur état politique, et d'assurer la prospérité des Nations; et moyens pour rétablir promptement l'ordre dans les colonies Françaises, Paris, Imprimerie du Cercle Social, 1° mars 1792, EDHIS, V, 1, p. 59.

[25] J.-P. BRISSOT, Discours sur la nécessité de maintenir le décret rendu le 15 mai en faveur des hommes de couleur libres, prononcé le 12 septembre 1791, à la séance de la Société des Amis de la Constitution..., Imprimé par ordre de la Société, S.l. [Paris], s.d. [1791], EDHIS, VIII, 8, p. 7, n. 1.
[26] BRISSOT, Discours sur un projet de décret cit., pp. 14-16.
[27] Je me limite à citer l'exemple le plus frappant qui est la Correspondance secrette des Colons Députés à l'Assemblée Constituante, servant à faire connaître l'esprit des colons en général sur la Révolution, Paris, Imprimerie d'Anjubault, [1793], EDHIS, VIII, 10.
[28] SALA-MOLINS, Le Code Noir cit., p. 28.
[29] DEBBASCH, Couleur et liberté cit., p. 186.
[30] B. DESLOZIÈRES, Egaremens du nigrophilisme, Paris, Migneret, 1802, p. 29.
[31] J.- J. VIREY, Histoire naturelle du genre humain, La Haye, Librairie Vervloet, 1834 [1803], 4 voll., II, art. VI: "Des mélanges de castes, ou des métis de diverses races", pp. 119-133. Dans Virey nous trouvons le passage repris par le "Grand Larousse", mais avec un correctif que le dictionnaire laisse tomber: "Ces diverses castes mélangées, qu'on remarque dans presque toutes les colonies, sont regardées comme la lie du genre humain par la plupart des blancs, qui n'y voient que des bâtards, résultats d'unions furtives, repoussés par la société policée, et déshérités par les lois. Cependant, les individus qui en proviennent sont, en général, robustes et bien conformés, souples, agiles, nerveux, ce qui justifie l'opinion que le croisement des races perfectionne les individus, comme l'établissent Buffon et Vendermonde" (p. 132). Mais il conclut: "C'est une observation générale que les mœurs se pervertissent en proportion de ces mélanges" (p. 133).
[32] Vol. XI, p. 673.
[33] Y. BENOT, La démence coloniale sous Napoléon, Paris, La Découverte, 1992.
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kawou74
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 14:17    Sujet du message: Répondre en citant

MOP,
Un africain qui a fait des recherches approfondies sur les antilles peut bien expliquer les antilles aux antillais tout comme aujourd'hui beaucoup d'antillais connaissent l'histoire et les cultures africaines mieux que les africains eux-mêmes. Ce sont les antillais qui m'ont sensibilisé sur beaucoup d'aspects de l'histoire de l'Afrique pre-coloniale qu'on ne m'a jamais enseigné en Afrique. Le fait que je sois africain ne met pas forcément au-dessus des antillais quant à la connaissance de l'histoire de l'AFRIQUE.La connaissance de l'histoire et des cultures n'est pas héréditaire ou génétique. Cesaire et Fanon ont bien parlé de l'Afrique comme Bilé parle des Antilles aujourd'hui.
Ton raisonnement est trop simpliste, tu pars d'exemples isolés (Kelman, Beyala) pour en faire des généralités. Kelman peut bien parler de la Bourgogne aux bourguignons s'il en a la compétence tout comme Beyala peut bien parler des fermiers blancs zimbabweens aux français si elle en est instruite. Tu dégages une repartition stalinienne des connaissances qui me parait bien regrettable.
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M.O.P.
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 14:22    Sujet du message: Re: Nouvelle pub sony, raciste? a vous de juger Répondre en citant

HS efface.
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Dernière édition par M.O.P. le Ven 21 Juil 2006 17:49; édité 2 fois
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 14:25    Sujet du message: Répondre en citant

kawou74 a écrit:


Kawon74, il faut pas me comprendre de travers.

Je dis simplement que les africains devraient faire plus attention et non de ne rien ecrire sur la diaspora.
Mais de reflechir a plusieurs fois.

Surtout quand cela concerne leurs relations avec l'ancien bourreau.

Le bourreau a deja assez charge notre compte comme ca chez nos freres et soeurs de la diaspora.
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Kennedy
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 18:09    Sujet du message: Répondre en citant

M.O.P. a écrit:
Ex_Harmony a écrit:
M.O.P. a écrit:


Les africains ne devraient pas se meler de chose entre la france et leurs anciennes victimes, sauf pour apporter leur soutien aux anciennes diaspora.

Il leur manque (aux africains) une certaine maturite sur certains points (je le dis en toute sincerite et non pour cogner sur les africains, j'en suis un)

C'est mon opinion.


Explique toi STP sur ce point


L'ancienne diaspora a un contact direct avec le leuco depuis plusieurs siecles que l'africain n'a pas (hors mis le sud-africain dans une certaine mesure).
On pourrait dire qu'ils se connaissent.

L'africain est par ce fait mal place de venir donner des lecons comment se comporter reagir par rapport au leuco.

L'africain a encore une comprehension theorique naive du leuco.
L'africain a trop peu pratique l'instrospection, une reflexion de son monde emotif.
Alors en general, il est gauche face au leuco:
- Exemple kelman qui parle d'esclavage et de shoah au leuco.
- Exemple Beyala qui parle des colons de la Rhodesie au leuco.

Ils peuvent facilement produire de telles insanites en serie, sans vraiment saisir leur enormite.

Quand je parle de manque de maturite, ca renvoie plus au manque d'experience avec certaines situations.

Quand je repense a l'afrique de mon enfance, c'etait un paradis, par rapport au monde que j'ai decouvert en posant les pieds chez les europeens.
J'etais tres souvent gauche face a certaines situations et le suit encore.

C'est pas facile a traduire par les mots.

En regle general, l'africain est tres desarme face a l'indo-europeen, soit il europeen ou arabe, il ne saisit pas encore pleinement la mechancete et la perfidie de l'etre leuco, les nuances qui vont avec.

Et sur ce point la diaspora a, a mon avis plus d'experience par ce contact direct, pendant une assez longue periode.


MOP avant d'aller plus loin as tu seulement lu l'article de Bile?
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M.O.P.
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 19:45    Sujet du message: Répondre en citant

kennedy a écrit:

MOP avant d'aller plus loin as tu seulement lu l'article de Bile?


Bien sur quand on lit l'article de Bile, pour nous qui ne saisissons pas vraiment le caratere des relations antillaise de gens comme confiant avec la france.
Le message de Confiant par rapport a ce qu'a ecrit bile parait exagere, on sent tout le mepris de confiant pour les africains, c'est pas la premiere fois.

Mais moi je me demande si Bile en tant qu'africain devrait ecrire ce type d'article sur cette communaute pour un publique francais.

Si ca avait ete un article dirige vers la communaute antillaise elle-meme, ce serait different.

Mais bon, lire quand meme l'article que j'ai envoye sur l'histoire de ces societes, alors on comprend tres bien le mepris affiche d'un confiant pour les africains.

Bref je sais pas.

Je reconnais le droit a confiant de ne rien vouloir a faire avec les africains, c'est son choix, je l'accepte.

Par rapport a Bile, je souhaiterais qu'il fasse plus attention, c'est tout.
Il est africain avant d'etre francais pour beaucoup comme confiant et ribbe, et ce seul fait deja est bourre de prejuges dans le monde de telles personnes.
Justifie ou pas, bile ne peut l'ignorer et agir comme si ces gens n'existent pas.

Il peut toujours chercher la confrontation directe, pour clarifier les fronts, je supporterai une telle initiative de sa part.
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tortueninja
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 20:17    Sujet du message: Répondre en citant

je comprend pourquoi j'ai envie de viomir quand j'entend confiant


rassurez vous ils ne parlent pas au nom des martiniquais
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Kennedy
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 20:39    Sujet du message: Répondre en citant

M.O.P. a écrit:
kennedy a écrit:

MOP avant d'aller plus loin as tu seulement lu l'article de Bile?


Bien sur quand on lit l'article de Bile, pour nous qui ne saisissons pas vraiment le caratere des relations antillaise de gens comme confiant avec la france.
Le message de Confiant par rapport a ce qu'a ecrit bile parait exagere, on sent tout le mepris de confiant pour les africains, c'est pas la premiere fois.

Mais moi je me demande si Bile en tant qu'africain devrait ecrire ce type d'article sur cette communaute pour un publique francais.

Si ca avait ete un article dirige vers la communaute antillaise elle-meme, ce serait different.

Mais bon, lire quand meme l'article que j'ai envoye sur l'histoire de ces societes, alors on comprend tres bien le mepris affiche d'un confiant pour les africains.

Bref je sais pas.

Je reconnais le droit a confiant de ne rien vouloir a faire avec les africains, c'est son choix, je l'accepte.

Par rapport a Bile, je souhaiterais qu'il fasse plus attention, c'est tout.
Il est africain avant d'etre francais pour beaucoup comme confiant et ribbe, et ce seul fait deja est bourre de prejuges dans le monde de telles personnes.
Justifie ou pas, bile ne peut l'ignorer et agir comme si ces gens n'existent pas.

Il peut toujours chercher la confrontation directe, pour clarifier les fronts, je supporterai une telle initiative de sa part.


MOP cesse de trouver des excuses pour des gens qui n'en valent pas la peine
Rappelle toi que Bile en faisant cette article a simplement repondu a la commande d'un journal le nouvel obs en l'occurence , ce faisant il a tout simplement fait ce qu'on attendait de lui c'est a dire un travail de journaliste

qu'aurais du faire Bile ? decliner ce travail qu'on lui a demandé d'effectuer par peur ne pas subir les intimidations des roquets de service, qui de surcroit ne representent meme pas l'opinion majoritaire des Domiens
s'il c'etait defaussé pour moi il aurait ete la honte du journalisme


Dernière édition par Kennedy le Ven 21 Juil 2006 20:41; édité 1 fois
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Chabine
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 20:39    Sujet du message: Répondre en citant

panafricain a écrit:
Au passage pourquoi Chabine semble t-elle si susceptible à propos de ce topic ?

Explication dans la suite de ce post Wink

Rocs a écrit:
Désole Chabine, je l'ai repris tel quel du site du nouvel obs. Mon but est d'informer et non pas de semer la zizanie.


Autant pour moi Embarassed , je n'avais pas vu que le titre était d'Askolovitch et non de toi. Néanmoins, je maintiens mon titre, ainsi que le fait que TU relaies cette NON-information ne fait que verser de l'eau au moulin de ce journaliste douteux, même si c'est involontaire de ta part. Le titre du Nouvel Obs est vicieux, Confiant est tellement représentatif de l'opinion publique antillaise (avec ses prises de positions qui zigzaguent comme pas possible Rolling Eyes ) qu'il suffit d'aller voir ce qu'en pensent ses propres compatriotes, ici :
http://www.bondamanjak.com/2006/07/13/trop-c%e2%80%99est-trop-dixit-raphael-confiant/#comments

(vous pouvez zaper les commentaires de jarry, ce mec est un fouteur de m... connu des adeptes de BMJ, probablement apointé par les RG pour faire son sale boulot... Mad )

Vous pourrez constater que la sortie de Confiant recueille la désapprobation casi-unanyme. Ce qui montre bien, ce débat ayant lieu sur Internet (pas dans la rue), de quel côté penche majoritairement l'opinion, ici.

Nous sommes donc bien face à une instrumentalisation pure et dure, en plus de sournoise et vicieuse (comme d'hab... Rolling Eyes ) de la part de ce journaleux du Nouvel Obs... qui publie ce qui l'intéresse, pas forcément tous les points de vue qu'il peut recueillir quand il vient sur place, d'ailleurs, pour ce que j'en sais... Confused

Que le travail de sape colonialiste aie fait son oeuvre de part et d'autre de l'Atlantique, éloignant les Antillais de leurs frères Africains, ce n'est pas un scoop, nous sommes d'accord. Qu'il reste encore des Antillais assez aliénés pour y croire, c'est une évidence, et ce n'est pas le niveau intellectuel qui vaccine contre ces errements, cf. le cas Confiant Rolling Eyes Mais que cette idéologie du "diviser pour mieux régner" soit en nette perte de vitesse est également une réalité bien palpable, chers amis. Pour preuve, les débats publics qui ont été organisés tout au long du festival de F-de-F, et qui m'ont permis de prendre le pouls de l'opinion publique. Et bien je vous garantis que le public s'est déplacé en masse dès qu'il était question d'Afrique, et les questions posées montraient que les masques commençaient à tomber. Serge Bilé, qui a animé une des soirées avec Anne-Cecile Robert (auteur de L'Afrique au secours de l'Occident) a été nettement plus apprécié que Claude Ribbe, la veille qui lui, par contre, a essuyé la fronde du public et a fait montre de l'ampleur de son aigreur à l'égard de son confrère de plume Serge Bilé.



Serge Bilé répond sur BMJ et c'est édifiant, en particulier la réplique à Claude RIBBE Twisted Evil
Citation:
218. Serge Bilé | juillet 16th, 2006 at 1:38 pm

Bonjour,

Vos réactions me touchent. Je n’ai ni haine ni mépris pour personne. J’ai déjà dit, en mai dernier, après les délires de Claude Ribbe que je n’entrais pas dans la guerre des… cons. Donc, pas plus que je ne l’ai fait pour lui, je ne répondrai à Confiant, et je n’ai demandé à personne au Nouvel Obs de lui répondre. J’ai trop de chose à faire de ma vie pour rentrer dans des querelles de personnes, où l’aigreur se mêle à la jalousie, car c’est de ça qu’il s’agit, y compris avec des gens que je connais même pas, et avec lesquels je n’ai jamais discuté une seule seconde. Je suis désolé, Sapata, j’ai épousé une Martiniquaise ainsi que l’humeur de ce pays, mais pas toute son humeur. L’injure raciste, ce n’est pas mon fort. J’ajoute que je ne suis pas l’auteur du post 264, même si ce qui y est écrit est vrai. Jarry, je vous lis souvent sur ce site, et je ne peux malheureusement vous répondre. Je vous offrirai mon dernier livre « Sur le dos des hippopotames », et peut être qu’à partir de là on pourra discuter même si on n’est pas d’accord sur tout. L’essentiel, d’ailleurs, ce n’est pas qu’on soit d’accord sur tout, mais que chacun de nous puisse avoir des convictions et les frotter à celles des autres. Ce qui n’est, hélas, pas toujours le cas. L’insulte escamote le débat. C’est d’ailleurs fait exprès pour ça. Voilà, je ne faisais que passer. Merci encore à tous. Je reprends le JT lundi. Dites à Ribbe, qui, contrairement à ce qu’il écrit, est effectivement passé à la télé ici, que chez nous à RFO, on pose nos congés au plus tard en mai, faute de quoi on nous les impose. Il aurait fallu que je sache, dès cette date, qu’il arrivait en Martinique, pour m’arranger pour m’éclipser. Dites lui, aussi, que vu l’état de mes bonnes relations avec Aimé Césaire, si j’étais copain avec les gens du Cran, je n’aurais eu aucun mal à leur avoir un rendez vous avec lui. Il doit bien le savoir d’ailleurs, puisque son éditeur (Privé) m’a appelé en avril pour que j’obtienne une préface de Césaire. Les macoutes n’aiment pas que les gens libres, comme vous et moi, refusent de choisir un camp, et continuent d’être libres. C’est ça le véritable enjeu de ce qui se passe en ce moment.

Bien à vous tous et encore merci

Serge Bilé


kennedy a écrit:
Chabine a écrit:

Je ne sais pas dans quel but tu as jugé utile de le faire, et si je tolère pour l'instant ce topic contraire à la charte


Pour l'instant si quelqu'un ecrit des choses contraire a la charte c'est plutot du cote de Confiant qu'il faut regarder, Rocs est juste le messager Confiant l'expediteur
La sarkozisation des esprits traverse meme les oceans c'est officiel

Ribbe et Confiant en tete

Raison de plus pour être plus intelligents et ne pas relayer ces manipulations détestables. Celà dit, des choses intéressantes ont été dites sur ce topic, je ne regrette pas de ne pas l'avoir censuré Wink

panafricain a écrit:
MOP désolé mais ton discours est consternant. Bilé vit aux Antilles depuis une bonne dizaine d'années et c est là-bas qu'il a fait l'essentiel de sa carrière. Il me semble qualifié pour écrire un article qui ne mérite d'ailleurs pas toute l'attention que Confiant et Ribbe lui portent.

Effectivement, l'article de Bilé est un simple compte-rendu de l'ambiance sur place pendant le mondial, et il est parfaitement qualifié pour le faire. De même que la française mais antillaise depuis au moins aussi longtemps que lui Béatrice Vandevoorde, journaliste de RCI mais également correspondante de l'Express, entre autres, sur ses dossiers consacrés aux Antilles. Un autre problème est la marginalisation (bien réelle) des 1ers concernés, à savoir les journalistes antillais, dans les médias locaux (et notamment au sein du torchon France-Antilles, en cours de blanchiement accéléré en ce moment Evil or Very Mad ), mais Bilé n'en est pas responsable.

panafricain a écrit:
Tout ceci n'est qu'une réaction de panique de gens qui semblent avoir une peur bleue de l'importance prise par Bilé "l'africain" au sein du sérail journalistique.

Tu as tout compris : la propagande "Antillais vs Africains" est multi-séculaire (elle a d'ailleurs commencé par monter les Africains eux-mêmes les uns contre les autres pour pouvoir faciliter la traite négrière), mais en très nette perte de vitesse. Il n'est donc pas étonnant que des organiations téléguidées par le pouvoir comme le CoRRectif DOMiné s'agitent désespéremment pour essayer de raviver les vieux antagonismes. Il ne s'agit pas tellement du fait que Bilé soit africain, mais plutôt de sa liberté de ton (cf. clash vs Sarkozy).

En ce qui concerne le journalisme local, c'est un franco-camerounais qui a pris en juin la direction de RFO-Martinique. Je ne connais pas sa ligne éditoriale (de toutes façons, RFO est un vrai panier de crabes, depuis un paquet de temps).

panafricain a écrit:
Si un africain n'a pas la maturité pour parler de la diaspora pourquoi en aurait-il pour parler de problemes concernant sa place ds la société française sachant qu'il "n'est pas chez lui"...

Les origines n'ont effectivement rien à voir là-dedans, il s'agit des prises de positions de individus de part et d'autre. Tu peux être sûr que si Bilé tombait dans l'auto-dénigrement des Africains, ou dans l'agressivité dans laquelle on veut le voir s'abaisser en le provoquant, il serait autrement plus apprécié par les roquets du CoRRectif DOMiné Twisted Evil

panafricain a écrit:
L'argumentation de Confiant et de Ribbe est d'une faiblesse rares. Insultes, attaques racistes....ça ne vole pas bien haut et ça ne grandit pas les bonhommes. Ribbe est Normalien il pourrait faire un effort au lieu de se vautrer dans l'insulte.

ça ne vole pas haut, en effet, mais ça n'échappe plus à grand monde, désormais. J'espère que ça paie bien au moins... Rolling Eyes

Benny Da B' a écrit:
panafricain a écrit:
un article qui ne mérite d'ailleurs pas toute l'attention que Confiant et Ribbe lui portent.



J'ai eu un peu la même réaction en lisant le premier article de Bilé...je me suis demandé ce qui pouvait bien mettre Confiant dans cet état vu que pour moi il n'y avais pas de quoi casser quatre pattes à un canard dans ce qu'il raconte.

Mais ne connaissant pas grand chose aux antilles, j'aimerais bien que quelqu'un m'explique si il y a quelque chose de réellement gênant...vu d'un point de vue antillais.

Le seul reproche qu'on peut faire à Bilé est peut-être d'avoir servi à la presse gauloise la soupe qu'elle lui avait commandé Confused

En effet, cet intérêt subit des médias gaulois pour l'opinion publique antillaise face à l'EDF est tout sauf fortuite : France TV a dépêché des envoyés spéciaux en Guadeloupe pour prendre le pouls de l'opinion antillaise, ce qui ne se passait pas auparavant. Ce qui a changé ? Avant, les Antillais se démarquaient fortement de l'opinion nationale en ces circonstances, en supportant massivement la Seleçao brésilienne. Par fraternité de destin, proximité géographique et plaisir de faire un pied-de-nez à la puissance coloniale Twisted Evil

1998 est passée par là Confused Avec l'entrée massive d'Antillais dans la sélection française, les opinions ont commencé à basculer en faveur de l'EDF. Jamais vous auriez vu des maillots de l'EDF et des drapeaux BBR dans les rues avant. Maintenant, oui. Et les médias nationaux n'ont pas raté l'occasion de sauter sur cette aubaine, et donner la fausse image des Antilles "patriotes" Rolling Eyes Il est là l'enjeu et le contexte dans lequel se situe l'article de Bilé. Perso, j'aurais préféré qu'il décline la commande, mais c'est son choix et sa liberté la plus stricte, de plus, il dépeint plutôt correctement les contradictions locales, tout en gardant une réserve que n'aurait certainement pas eue Askolovitch à sa place (souvenez-vous sa couverture des manifs de F-de-F de décembre dernier, qui avait suscité une plainte officielle du maire de F-de-F, tellement le journaleux lui avait manqué de respect dans son papier... Mad ).



Ex_Harmony a écrit:
MOP
Déja donner Kelman et Beyala comme exemple c'est vraiment chaud dans la mesure où ILS NE SONT PAS REPRESENTATIFS DES AFRICAINS.
Personnellement je pense que CHAQUE NEGRE QUI S'ASSUME EST AFRICAIN. Il est clair que les nègres de la diaspora connaissent bien les leucos mais leur situation est aussi merdique que celle des africains.Un nègre de la diaspora devrait savoir que le leuco ne fait pas de difference quand il y a un nègre devant lui.
Si je te comprend le kainfri serait ignorant.Désolé mais sont ils plus ignorants ou immature qu'un nègre martiniquais qui crache sur des haitiens ou un afro américain qui croit que les africains sont des primates?

Tout à fait d'accord. Ce ne sont pas les origines qui font l'homme, ce sont ses convictions. Un Antillais cotoie les Européens depuis plus longtemps qu'un Africain ?

De UN : faux, car c'est bien en Afrique qu'on est allé chercher les ancêtres de l'Antillais d'aujourd'hui, donc l'Européen est en Afrique depuis aussi longtemps qu'aux Amériques, même si sa pénétration à l'intérieur du continent est plus récente

De DEUX : le fait que l'Afroaméricain, en général, connaisse mieux l'Européen que, disons, l'Africain de l'intérieur, peut le conduire à s'en méfier comme à se faire couilloner bêtement, plus facilement que son frère Africain. Donc ça ne veut ren dire Confused


Ex_Harmony a écrit:
Il faut eviter de tomber dans la généralité mon frère les luttes intestines nous menera à rien.Confiant à raison de lutter pour l'independance mais quel pays indépendant noir est aujourd'hui sur la bonne voie? Aucun! Seule l'unité nous sauvera

Confiant a raison de faire semblant de lutter pour l'indépendance, ça doit être bon pour faire vendre ses livres (qui pourtant, n'ont pas besoin de ce genre d'arnaques Mad ) : jamais vu sa tête à aucun meeting d'aucun des partis indépendantistes sur place Evil or Very Mad Et son statut d'intellectuel affilié au CoRRectif DOMiné va rendre son soi-disant positionnement indépendantiste vachement crédible, ouais, c'est ça [u]même
... Rolling Eyes

GONDWANA a écrit:
Pour en revenir à Confiant qui d'ailleurs n'est pas le seul sur le coup ,j'ai le regret de constater que Bilé n'est pas à sa première déconvenue aux Antilles.Il y a deux ans c'était un harcélement de la part de responsables de RFO,puis il y a eu l'attaque bêtement agressive de Ribbe sur le CRAN à peine né,à un moment où personne ne pouvait savoir si c'était un poisson-pilote ou leurre de politiques adeptes de récupérations communautaires.Et donc aujourd'hui cette sortie de route de Confiant.A chaque fois j'ai comme l'impression que l'origine africaine de Bilé ou de Lozés du Cran sonnait chez eux comme une tare rédhibitoire.
Que celà vienne d'anonymes sur des fora ou dans les rues ça ne me pose pas de problèmes,mais là il s'agit quand même de personnages antillais de premier plan.Comme une réminiscence de la honte de l'héritage génétique de ce grand ancêtre Africain qu'on ne veut plus voir,sentir mais à un niveau moins basique que certains,plus intellectuel mais toujours, sinon plus féroce. Les réponses au filou sophiste négro-névrosé qui s'attaquait à la créolité étaient mieux tenues,plus réfléchies .Là on tombe presque dans l'ordurier et c'est dommage pour un Confiant qui vaut certainement mieux que ça.

ça s'appele la trahison des clercs, GONDWANA, mais ne t'inquiète pas, les gens ne sont pas dupes, ici Confused Ton analyse est juste, mais gardez-vous de croire que les prises de position contestables (pour ne pas dire détestables) de ces valets affiliés représentent la majorité de l'opinion publique antillaise. Même s'il reste du boulot à faire, je ne vais pas le nier Confused Mais j'ai eu le plaisir de constater récemment (festival de F-de-F) que les gens ne gobent plus les mensonges d'avant Twisted Evil D'où l'agitation obscène des valets sus-cités.

GONDWANA a écrit:
Bilé n'est pas de la Françafrique,si il savait ce qu'était cette terrible mafia il n'aurait pas employé ce terme très dégradant.

Confiant sait très bien ce que signifie la Françafrique, faut pas prendre les gens pour des idiots Evil or Very Mad L'emploi de ce terme est délibéré et idéologiquement téléguidé. S'il n'aime pas la Françafrique, il n'a qu'à dire à ses copains du CoRRectif DOMiné d'en toucher 2 mots à leur patron de la place Beauveau, c'est là que ça se passe Evil or Very Mad

GONDWANA a écrit:
Maintenant qu'un Noir venant d'Afrique occupe un poste de premier choix à RFO et que cela gêne certains antillais est assez troublant .

RFO est un panier de crabe, les difficultés de Bilé y sont réelles, mais pas moins que celles qu'ont rencontré les anciennes directrices 100% martiniquaises de la chaîne martiniquaise. On apprécie probablement peu "les" Africains à RFO Martinique, aussi peu que "les" femmes, mais on va voir si ça dure, maintenant que le boss est franco-africain lui-même Twisted Evil

GONDWANA a écrit:
Les réactions disproportionnées de Confiant et cie me gênent car y répondre serait peut-être tomber dans le piège du "diviser pour mieux régner".

C'est pour celà que Bilé a l'intelligence de ne pas y répondre Wink C'est quelqu'un qui peut être difficile à suivre parfois, mais qui est libre d'esprit, donc difficile à affilier à quelque courant que ce soit, et qui ne présente pas de problèmes particuliers d'égo surdimmensionné, ce qui détonne forcément en Martinique, où la plupart veut exister à tous prix, par tous les moyens, je dois l'avouer Confused

GONDWANA a écrit:
La sollicitude de certains journaux de métropole à monter en épingle les réactions sectaires d'un Confiant vont dans le sens de cette manipulation.Malheureusement ils n'ont pas inventé les écrits de Confiant.

et c'est uniquement pour cette raison qu'ils sautent sur cet écrit là de Confiant. Curieusement, ils ont été nettement moins enthousiastes quand Confiant à écrit à Finkielkraut l'année dernière Rolling Eyes

Enfin bref, je pense que nous avons fait le tour de la question, les choses sont clarifiées pour la plupart, je pense Wink On sait où on en est Confused
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
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Chabine
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 20:45    Sujet du message: Répondre en citant

kennedy a écrit:
M.O.P. a écrit:
kennedy a écrit:

MOP avant d'aller plus loin as tu seulement lu l'article de Bile?

Bien sur quand on lit l'article de Bile, pour nous qui ne saisissons pas vraiment le caratere des relations antillaise de gens comme confiant avec la france.
Le message de Confiant par rapport a ce qu'a ecrit bile parait exagere, on sent tout le mepris de confiant pour les africains, c'est pas la premiere fois.

Mais moi je me demande si Bile en tant qu'africain devrait ecrire ce type d'article sur cette communaute pour un publique francais.

Si ca avait ete un article dirige vers la communaute antillaise elle-meme, ce serait different.

Mais bon, lire quand meme l'article que j'ai envoye sur l'histoire de ces societes, alors on comprend tres bien le mepris affiche d'un confiant pour les africains.

Bref je sais pas.

Je reconnais le droit a confiant de ne rien vouloir a faire avec les africains, c'est son choix, je l'accepte.

Par rapport a Bile, je souhaiterais qu'il fasse plus attention, c'est tout.
Il est africain avant d'etre francais pour beaucoup comme confiant et ribbe, et ce seul fait deja est bourre de prejuges dans le monde de telles personnes.
Justifie ou pas, bile ne peut l'ignorer et agir comme si ces gens n'existent pas.

Il peut toujours chercher la confrontation directe, pour clarifier les fronts, je supporterai une telle initiative de sa part.

MOP cesse de trouver des excuses pour des gens qui n'en valent pas la peine
Rappelle toi que Bile en faisant cette article a simplement repondu a la commande d'un journal le nouvel obs en l'occurence , ce faisant il a tout simplement fait son travail de journaliste

qu'aurais du faire Bile ? decliner ce travail qu'on lui a demandé d'effectuer par peur ne pas subir les intimidations des roquets de service, qui de surcroit ne representent meme pas l'opinion majoritaire des Domiens
s'il c'etait defaussé pour moi il aurait ete la honte du journalisme

tout à fait, Bilé a fait son boulot. J'aurais préféré que la commande d'article n'aie pas eu lieu, mais à tout prendre, c'est mieux que Bilé y aie répondu plutôt qu'un des innombrables journaleux français sur place, ou pire, un envoyé spécial de paris.

Le vrai problème n'est pas lié à la personne de Bilé, qui n'es est nullement fautif : le vrai problème c'est pourquoi on n'a pas commandé cet article à un journaliste antillais, et ça, les médias gaulois savent très bien pourquoi Mad

C'est comme tous ces débats sur l'Esclavage qui ont eu lieu l'année dernière, et où on n'invitait que des gaulois et des "intellectuels" vassalisés Africains (Kelman, Beyala), et bizarrement, JAMAIS un intellectuel Antillais. Ils savent très bien pourquoi, là aussi : parce que le plus bountysé des Antillais n'acceptera pas qu'on dise n'importe quoi sur la mémoire de ses ancêtres, voilà pourquoi Evil or Very Mad
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Kennedy
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 20:59    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:
kennedy a écrit:
M.O.P. a écrit:
kennedy a écrit:

MOP avant d'aller plus loin as tu seulement lu l'article de Bile?

Bien sur quand on lit l'article de Bile, pour nous qui ne saisissons pas vraiment le caratere des relations antillaise de gens comme confiant avec la france.
Le message de Confiant par rapport a ce qu'a ecrit bile parait exagere, on sent tout le mepris de confiant pour les africains, c'est pas la premiere fois.

Mais moi je me demande si Bile en tant qu'africain devrait ecrire ce type d'article sur cette communaute pour un publique francais.

Si ca avait ete un article dirige vers la communaute antillaise elle-meme, ce serait different.

Mais bon, lire quand meme l'article que j'ai envoye sur l'histoire de ces societes, alors on comprend tres bien le mepris affiche d'un confiant pour les africains.

Bref je sais pas.

Je reconnais le droit a confiant de ne rien vouloir a faire avec les africains, c'est son choix, je l'accepte.

Par rapport a Bile, je souhaiterais qu'il fasse plus attention, c'est tout.
Il est africain avant d'etre francais pour beaucoup comme confiant et ribbe, et ce seul fait deja est bourre de prejuges dans le monde de telles personnes.
Justifie ou pas, bile ne peut l'ignorer et agir comme si ces gens n'existent pas.

Il peut toujours chercher la confrontation directe, pour clarifier les fronts, je supporterai une telle initiative de sa part.

MOP cesse de trouver des excuses pour des gens qui n'en valent pas la peine
Rappelle toi que Bile en faisant cette article a simplement repondu a la commande d'un journal le nouvel obs en l'occurence , ce faisant il a tout simplement fait son travail de journaliste

qu'aurais du faire Bile ? decliner ce travail qu'on lui a demandé d'effectuer par peur ne pas subir les intimidations des roquets de service, qui de surcroit ne representent meme pas l'opinion majoritaire des Domiens
s'il c'etait defaussé pour moi il aurait ete la honte du journalisme

tout à fait, Bilé a fait son boulot. J'aurais préféré que la commande d'article n'aie pas eu lieu, mais à tout prendre, c'est mieux que Bilé y aie répondu plutôt qu'un des innombrables journaleux français sur place, ou pire, un envoyé spécial de paris.

Le vrai problème n'est pas lié à la personne de Bilé, qui n'es est nullement fautif : le vrai problème c'est pourquoi on n'a pas commandé cet article à un journaliste antillais, et ça, les médias gaulois savent très bien pourquoi Mad

C'est comme tous ces débats sur l'Esclavage qui ont eu lieu l'année dernière, et où on n'invitait que des gaulois et des "intellectuels" vassalisés Africains (Kelman, Beyala), et bizarrement, JAMAIS un intellectuel Antillais. Ils savent très bien pourquoi, là aussi : parce que le plus bountysé des Antillais n'acceptera pas qu'on dise n'importe quoi sur la mémoire de ses ancêtres, voilà pourquoi Evil or Very Mad


C'est un peu reactionaire ce que tu dis

tu dis pourquoi Bile? , ma question a toi serait pourquoi pas Bile etant donné qui vit sur place depuis de nombreuses annees
n'as t'il pas aussi le droit de parole comme tous autres journaliste de l'ile ?
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Chabine
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 21:19    Sujet du message: Répondre en citant

kennedy a écrit:
C'est un peu reactionaire ce que tu dis

Plaît-il ??? Shocked Shocked Shocked

kennedy a écrit:
tu dis pourquoi Bile? ,

Et où ça exactement j'ai écrit ça, stp ??? Shocked

kennedy a écrit:
ma question a toi serait pourquoi pas Bile etant donné qui vit sur place depuis de nombreuses annees
n'as t'il pas aussi le droit de parole comme tous autres journaliste de l'ile ?

je pense que tu devrais relire attentivement ce que j'ai écrit et reformuler la question que tu me poses. A aucun moment je n'ai remis en cause les capacités de Bilé d'écrire un article sur les Antilles où il travaille et vit depuis des années, relis-moi bien avant de faire des conclusions hâtives.

Par contre, et là ça n'a rien à voir avec Bilé, je maintiens que de ne jamais faire appel aux journalistes antillais vivant et travaillant aux Antilles est pour le moins curieux pour ne pas dire clairement discutable Confused
Celà relève d'une volonté délibérée de ne pas donner la parole aux Antillais dans leur propre pays, et celà se remarque également au niveau intellectuel, où les Antillais n'ont pas plus voix au chapitre que les intellectuels Africains non vassalisés. Tu conviendras avec moi que celà relève d'une politique délibérée de muselage des opinions Africaines et Antillaises, et nullement d'une question de personnes
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Joseleñ
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MessagePosté le: Sam 22 Juil 2006 08:21    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Celà relève d'une volonté délibérée de ne pas donner la parole aux Antillais dans leur propre pays, et celà se remarque également au niveau intellectuel, où les Antillais n'ont pas plus voix au chapitre que les intellectuels Africains non vassalisés. Tu conviendras avec moi que celà relève d'une politique délibérée de muselage des opinions Africaines et Antillaises, et nullement d'une question de personnes


Chabine,

Tu as raison de défendre ton opinion, parce qu'effectivement la parole n'est pas très souvent donnée aux Antillais...

Et surtout dans les grands débats de société.

Peux-tu me citer quelques noms de journalistes antillais que tu estimes crédibles et qui sont injustement écartés par la censure...
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Joseleñ
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MessagePosté le: Sam 22 Juil 2006 08:27    Sujet du message: Répondre en citant

Pour faire plus large, des hommes de terrain, écrivains, journalistes, universitaires et autres...
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MessagePosté le: Sam 22 Juil 2006 21:35    Sujet du message: Répondre en citant

lekunfry a écrit:
On a quand meme entendu Mme "je me regarde, je vous regarde, je ne saureaiquoi faire de votre repentance" Taubira à plusieurs reprises, enfin j'étais pas en France en 2005 mais vu ce que j'ai pu voir dans certaines vidéos, elle était souvent invitée et elle a souvent meme cloué le bec à Beyala (chez chabot je crois) et kelman (agapé) D'ailleurs sa non vassavilisation lui vaut une profonde inimitié de la part de certains dans son groupe parlementair, le groupe socialiste et apparentés, qui la trouvent tout simplement communautariste (trop stupides ces gens là!) ces positions! Je ne fais pas de défense des médias french au contraire, juste une petite nuance pour dire qu'on a pas forcément entendu que des vassaux de l'occident que sont Beyala ou Keman.

Oui, mais on en a mis du temps avant d'inviter Taubira sur les plateaux (si tu n'étais pas encore rentré en France dans le 1er semestre 2005, tu auras raté un paquet de débats TV insipides)

lekunfry a écrit:
Et au fait je connais pas bien ce Bilé mais si on lui a donné le job pour ne pas éviter la parole non vassalisé est ce à dire que lui par contre est un vassal de l'occident? Je pose la questions sans arriere pensée je ne connais pas tres bien ce bilé, je l'ai juste vu une fois chez ardisson pour un livre ki parle des afros en camp Nazi et une autre fois sur RFO ou on l'a invité pour parler d'un bouquin sur son épopée perso à travers la CI, La France et les antilles. Donc pas de coup de boule verbale à la zidane, je veux juste savoir qui il est? Thanks in advance!

Bilé est quelqu'un que je respecte pour son indépendance d'esprit, et son courage (s'attaquer à Sarkozy en direct et poursuivre son propre employeur en justice dans l'affaire du prix du livre France TV, fait le faire Surprised ). Loin de moi l'idée de le considérer comme vassalisé à qui que ce soit. D'ailleurs, je l'inclus dans le lot des personnalités qu'on n'a pas beaucoup intérrogées l'année dernière quand il s'agissait de parler de la question "Noire". Il me semble d'ailleurs avoir subi un sorte de censure suite à l'affaire du prix France TV.

Bon, j'ai été assez claire sur Bilé, là, j'espère ! Confused

joseleñ a écrit:
Citation:
Celà relève d'une volonté délibérée de ne pas donner la parole aux Antillais dans leur propre pays, et celà se remarque également au niveau intellectuel, où les Antillais n'ont pas plus voix au chapitre que les intellectuels Africains non vassalisés. Tu conviendras avec moi que celà relève d'une politique délibérée de muselage des opinions Africaines et Antillaises, et nullement d'une question de personnes


Chabine,

Tu as raison de défendre ton opinion, parce qu'effectivement la parole n'est pas très souvent donnée aux Antillais...

Et surtout dans les grands débats de société.

Peux-tu me citer quelques noms de journalistes antillais que tu estimes crédibles et qui sont injustement écartés par la censure...


Enfin, quelqu'un qui comprend mon point ! Surprised Pas valable que pour les Antillais, d'ailleurs, on voit rarement des Africains comme Aminata Traoré à la TV (quant à Achille Mbembe ou Birago Diop, je n'ai carrément jamais vu leur tête Confused).

joseleñ a écrit:
Pour faire plus large, des hommes de terrain, écrivains, journalistes, universitaires et autres...


Ben, en vrac : Aimé Césaire, Edouard Glissant, Patrick Chamoiseau (plus policés mais également plus constant que l'imprévisible imprécateur créoliste Raphaël Confiant), Maryse Condé, Suzanne Dracius (écrivains), Juliette Smeralda, Michel Giraud & Claude-Valentin Marie (sociologues), Daniel Maragnès, Jacky Dahomay (philosophes), Thierry et Gerry L'Etang (anthropologues), Pascale Lavenaire, Jean-Phillipe Ludon, Audrey Pulvar, Christine Kelly & Harry Roselmack (journalistes), Frédéric Régent, Jean-Pierre Sainton & Georges Mauvois fils (historiens), Joby Bernabé, Kali, Dominik Coco, Jocelyne Béroard (artistes), Claudy Siar (TV/radio).

Voiya ! Razz On va voir si quelqu'un lit ma liste Wink Mais faut pas être naïf : les journalistes qui prennent la peine de se déplacer savent déjà qui est qui, ils rencontrent les gens mais ne vont pas forcément leur donner la parole, en fonction de l'orientation qu'ils veulent donner à leur article. Ils travaillent sur commande, faut pas l'oublier Confused

Sinon, casser du sucre sur le dos des Africains par le CRAN interposé semble être un business qui fonctionne, pour certains écrivains, voire écrivaillons antillais en mal de notoriété (j'appele ça une "crise d'existence" Rolling Eyes ) : j'ai sous les yeux un article du médiocre journaliste/écrivaillon Tony Delsham dans le dernier n° de la revue Antilla, qui souffle sur les braises de la pitoyable cabbale montée par Confiant et Ribbe contre Bilé. Excusez-moi, je ne suis pas d'humeur à lire ça pour le moment, donc le compte-rendu ce sera pour plus tard, si tant est que ça apporte quelque chose d'intéressant au débat (sinon Arrow )
_________________
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Joseleñ
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MessagePosté le: Dim 23 Juil 2006 10:33    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Aimé Césaire, Edouard Glissant, Patrick Chamoiseau (plus policés mais également plus constant que l'imprévisible imprécateur créoliste Raphaël Confiant), Maryse Condé, Suzanne Dracius (écrivains), Juliette Smeralda, Michel Giraud & Claude-Valentin Marie (sociologues), Daniel Maragnès, Jacky Dahomay (philosophes), Thierry et Gerry L'Etang (anthropologues), Pascale Lavenaire, Jean-Phillipe Ludon, Audrey Pulvar, Christine Kelly & Harry Roselmack (journalistes), Frédéric Régent, Jean-Pierre Sainton & Georges Mauvois fils (historiens), Joby Bernabé, Kali, Dominik Coco, Jocelyne Béroard (artistes), Claudy Siar (TV/radio).

Merci la fille-là Rolling Eyes pour ce vivier de noms, c'est mon "labo" d'études mataphysiques qui aura du boulot...Allez bye
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Skelter
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MessagePosté le: Lun 24 Juil 2006 13:02    Sujet du message: Répondre en citant

Sans me prononcer sur le fond du débat je dirai simplement que mon père connait personnellement Confiant et m'a toujours dit que c'était un con...
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GrandKrao
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MessagePosté le: Lun 24 Juil 2006 18:39    Sujet du message: Répondre en citant

arretons de tourner autour du pot!
confiant et ribbe ne font pas tant d'histoire quand des blancs commentent, qu'est ce qui dérange là? ce que Bilé est d'origine africaine.
C'est tout simplement du racisme à l'égard des africains qui trainent dans le coeur de beaucoup de ces intellos d'outre atlantique.
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Chabine
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MessagePosté le: Lun 24 Juil 2006 22:07    Sujet du message: Répondre en citant

Skelter a écrit:
Sans me prononcer sur le fond du débat je dirai simplement que mon père connait personnellement Confiant et m'a toujours dit que c'était un c...


Attention aux insultes visant des personnes nommément désignées, svp ! Mais tu as raison sur le fond, c'est également l'info que j'ai de par mon entourage, et ça ne semble pas s'arranger avec l'âge, bien au contraire. Dommage pour un bon écrivain Confused

GrandKrao a écrit:
arretons de tourner autour du pot!
confiant et ribbe ne font pas tant d'histoire quand des blancs commentent, qu'est ce qui dérange là? ce que Bilé est d'origine africaine.
C'est tout simplement du racisme à l'égard des africains qui trainent dans le coeur de beaucoup de ces intellos d'outre atlantique.


Nous sommes d'accord, et il ne me semble pas que quelqu'un tourne autour du pot concernant les positions de Ribbe et de Confiant ici. L'important n'est pas de passer 107 ans à déblatérer stérilement sur le sujet "ah ouais hein ! Y'a des Antillais qui n'aiment pas les Africains, hein !" car c'est justement faire le jeu de ces pseudo-intellos, qui sont en réalité affolés parce que de plus en plus d'Antillais comprennent que le retour aux sources africaines est indispensable. La réconciliation Afrique-Antilles est en marche, et c'est ce qui les panique Twisted Evil
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