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L Afrique vue par un stratege : info ou intox ?
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Panafricain
Super Posteur


Inscrit le: 22 Fév 2004
Messages: 1127

MessagePosté le: Mar 01 Aoû 2006 17:22    Sujet du message: L Afrique vue par un stratege : info ou intox ? Répondre en citant

Un forward...

Il arrive dans la vie qu une conversation banale nous
> secoue pendant des
> heures voire des jours.
>
>
>
> J"attendais tranquillement un ami au terminus
> dautobus de Montréal quand un
> monsieur dun certain âge a pris place à mes côtés
> avant dengager lune des
> conversations les plus enrichissantes de ma vie.
> Professeur détudes
> stratégiques dans un institut international, lhomme
> connaît le continent
> africain comme le fond de sa poche. Son analyse, son
> point de vue sur notre
> avenir, donne froid dans le dos. Et sil vous plaît,
> ne sortez pas la
> rancune du « colon nostalgique ». Lisez avec la tête
> et la raison ce quil
> dit. Je vous rapporte fidèlement ses constats :
>
> « Cela fait maintenant plus de 25 ans que jenseigne
> la stratégie. Dans ma
> carrière, jai eu affaire à des dizaines dofficiers
> et de hauts
> fonctionnaires africains. Je suis malheureusement
> obligé de vous dire ceci :
> du point de vue des études stratégiques, de lanalyse
> et de lanticipation,
> je leur donne un gros zéro pointé. Nos stagiaires
> africains sont très
> instruits, ils ont de belles tenues militaires ou
> manient le français de
> manière remarquable, mais, dans les cours, ils ne
> nous
> apportent rien. Tout
> simplement, parce quà ma connaissance, dans toute
> l Afrique francophone, il
> ny a pas un seul centre détudes stratégiques et
> internationales avec des
> vrais professionnels à leur tête.
>
> Je vais vous expliquer pourquoi je nai aucun espoir
> pour ce continent. Au
> moment où je parle, le monde fait face à trois
> enjeux
> principaux :
> lénergie, la défense stratégique et la
> mondialisation. Donnez-moi un seul
> cas où lAfrique apporte quelque chose. Rien. Zéro.
>
> Commençons par lénergie et précisément le pétrole.
> Tous les experts
> mondialement reconnus sont unanimes à reconnaître
> que
> dici 15 à 20 ans,
> cette ressource sera rare et excessivement chère. En
> 2020, le prix du baril
> tournera autour de 120 dollars. Cest conscients de
> cette réalité que des
> pays comme les USA, la France, la Chine, le Royaume
> Uni, etc. ont mis sur
> pied des task force chargés détudier et de proposer
> des solutions qui
> permettront à ces nations de faire main basse sur
> les
> ressources mondiales,
> de sassurer que quoi quil advienne, leur
> approvisionnement sera assuré.
> Or, que constate-t-on en Afrique ? Les dirigeants de
> ce continent ne sont
> même pas conscients du danger qui les guette : se
> retrouver tout simplement
> privé de pétrole, ce qui signifie ni plus ni moins
> quun retour à la
> préhistoire !
>
> Dans un pays comme le Gabon qui verra ses puits de
> pétrole tarir dans un
> maximum de 10 ans, aucune mesure de sauvegarde,
> aucune
> mesure alternative
> nest prise par les autorités. Au contraire, ils
> prient pour que lon
> retrouve dautres gisements. Pour lAfrique, le
> pétrole ne comporte aucun
> enjeu stratégique : il suffit juste de pomper et de
> vendre. Les sommes
> récoltées prennent deux directions : les poches des
> dirigeants et les
> coffres des marchands darme. Cest pathétique.
>
> Ensuite, la défense stratégique. Létat de
> déliquescence des armées
> africaines est si avancé que nimporte quel mouvement
> armé disposant de
> quelques pick-up et de Kalachnikov est capable de
> les
> mettre en déroute. Je
> pense quil sagit plus darmées de répression
> intérieure que de guerre ou
> de défense intelligente. Pourquoi ? Parce que,
> comparées aux armées des
> nations développées, de la Chine, de lInde ou du
> Pakistan, les forces
> africaines rappellent plus le Moyen âge que le 21e
> siècle. Prenez par
> exemple le cas de la défense anti-aérienne. Il ny a
> quasiment aucun pays
> qui possède un système de défense équipé de missiles
> anti-aériens modernes.
> Ils ont encore recours aux canons antiaériens. Les
> cartes dont disposent
> certains états-majors datent de la colonisation ! Et
> aucun pays na accès à
> des satellites capables de le renseigner sur les
> mouvements de personnes ou
> daéronefs suspects dans son espace aérien sans laide
> de forces étrangères.
> Quelle est la conséquence de cette inertie ?
>
> Aujourdhui, des pays comme les Etats-Unis, la France
> ou le Royaume-Uni
> peuvent détruire, en une journée, toutes les
> structures dune armée
> africaine sans envoyer un seul soldat au sol. Rien
> quen se servant des
> satellites, des missiles de croisière et des
> bombardiers stratégiques. A mon
> avis et je crois que je rêve, si les pays africains
> se
> mettaient ensemble,
> et que chacun accepte de donner seulement 10 % de
> son
> budget militaire à un
> centre continental de recherche et dapplication sur
> les systèmes de
> défense, le continent peut faire un pas de géant.
>
> Il y a en Russie, en Ukraine, en Chine, en Inde, des
> centaines de
> scientifiques de très haut niveau qui accepteraient
> de
> travailler pour 3000
> dollars US par mois afin de vous livrer des armes
> sophistiquées fabriquées
> sur le continent et servant à votre défense. Ne
> croyez
> pas que je rigole. Il
> ne faut jamais être naïf. Si la survie de lOccident
> passe par une
> recolonisation de lAfrique et la mainmise sur ses
> ressources naturelles
> vitales, cela se fera sans état dâme. Ne croyez pas
> trop au droit
> international et aux principes de paix, ce sont
> toujours les faibles qui
> saccrochent à ces chimères. Je pense quil est temps
> de transformer vos
> officiers (dont 90 % sont des fils à papa pistonnés
> qui ne feront jamais la
> guerre et je sais de quoi je parle) en scientifiques
> capables de faire de la
> recherche et du développement. Mais, je suis
> sceptique. Je crois que ce
> continent restera enfoncé dans le sommeil jusquau
> jour où le ciel lui
> tombera sur la tête.
>
> Enfin, la mondialisation. Malheureusement, comme
> dans
> tous les autres sujets
> in qui ont fait leur temps, les stagiaires africains
> que nous recevons sont
> dexcellents perroquets qui répètent mécaniquement
> les
> arguments quils
> entendent en Occident. A savoir, il faut la rendre
> humaine, aider les pays
> pauvres à y faire face. Vous savez, dans mes
> fonctions, il y a des réalités
> que je ne peux dire, mais je vais vous les dire. La
> mondialisation est juste
> la forme moderne de perpétuation de linégalité
> économique. Pour être clair,
> je vous dirai que ce concept à un but : garder les
> pays pauvres comme
> sources dapprovisionnement en biens et ressources
> qui
> permettraient aux
> pays riches de conserver leur niveau de vie.
> Autrement
> dit, le travail dur,
> pénible, à faible valeur ajoutée et impraticable en
> Occident sera fait dans
> le Tiers-monde.
>
> Ainsi, les appareils électroniques qui coûtaient 300
> dollars US en 1980
> reviennent toujours au même prix en 2006. Et
> puisquil
> lAfrique na
> toujours pas un plan cohérent de développement
> économique et dindépendance,
> elle continuera à être un réservoir de consommation
> où
> seront déversés tous
> les produits fabriqués dans le monde. Pour moi,
> lindépendance signifie
> dabord un certain degré dautonomie. Mais, quand je
> vois que des pays comme
> le Sénégal, le Mali, le Niger ou la Centrafrique
> importent quasiment 45 % de
> leur propre nourriture de létranger, vous
> comprendrez
> quun simple embargo
> militaire sur les livraisons de biens et services
> suffirait à les anéantir.
>
> Pour terminer, je vais vous raconter une anecdote.
> Je
> parlais avec un
> colonel sénégalais venu en stage chez nous il y a
> quelques mois. Nous
> regardions à la télévision les images de millions de
> Libanais qui défilaient
> dans les rues pour réclamer le retrait des soldats
> syriens de leur pays. Je
> lui ai demandé ce quil en pensait. Il ma répondu : «
> Les Libanais veulent
> retrouver leur indépendance et la présence syrienne
> les étouffe ». Cest la
> réponse typique de la naïveté emprunte dangélisme.
> Je
> lui ai expliqué que
> ces manifestations ne sont ni spontanées ni
> lexpression dun ras-le-bol.
> Elles sont savamment planifiées parce quelles ont
> but. Israël piaffe
> dimpatience den découdre avec le Hezbollah et
> puisque Tel-Aviv ne peut
> faire la guerre en même temps aux Palestiniens, au
> Hezbollah et à la Syrie,
> son souhait est que Damas se retire. Une fois le
> Liban
> à découvert, Israël
> aura carte blanche pour lenvahir et y faire ce
> quelle veut. Jai appelé
> cet officier sénégalais il y a deux jours pour lui
> rappeler notre
> conservation. Malheureusement, il était passé à
> autre
> chose. Son stage ne
> lui a servi à rien.
>
> Jespère vraiment quun jour, les Africains auront
> conscience de la force de
> lunion, de lanalyse et de lanticipation. LHistoire
> nous démontre que la
> coexistence entre peuples a toujours été et sera
> toujours un rapport de
> force. Le jour où vous aurez votre arme nucléaire
> comme la Chine et lInde,
> vous pourrez vous consacrer tranquillement à votre
> développement. Mais tant
> que vous aurez le genre de dirigeants que je
> rencontre
> souvent, vous ne
> comprendrez jamais que le respect sarrache par
> lintelligence et la force.
>
> Je ne suis pas optimiste. Car, si demain lUnion
> africaine ou la Cédéao
> décide de créer un Institut africain détudes
> stratégiques crédible et
> fiable, les personnes qui seront choisies se
> précipiteront en Occident pour
> apprendre notre manière de voir le monde et ses
> enjeux. Or, lenjeu est
> autre, il sagit de développer leur manière de voir
> le
> monde, une manière
> africaine tenant compte des intérêts de lAfrique.
> Alors, les fonctionnaires
> qui seront là, à statut diplomatique, surpayés,
> inefficaces et incapables de
> réfléchir sans lapport des experts occidentaux se
> contenteront de faire du
> copier-coller, ce sera un autre parmi les multiples
> gâchis du continent.
> Avant que vos ministères des Affaires étrangères ne
> fassent des analyses sur
> la marche du monde, ils feraient mieux den faire
> dabord pour votre propre
> intérêt ».
>
> Ousmane SOW (journaliste, MONTREAL)
>
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Boursine
Grioonaute 1


Inscrit le: 25 Fév 2006
Messages: 131

MessagePosté le: Mar 01 Aoû 2006 18:39    Sujet du message: Répondre en citant

Quelle est la source de votre document?
Présenté ainsi, cette réflexion me paraît impertinente, arrogante et sans aucun argument valable.
Il est trés général et reprend des lieux communs : la guerre, la mondialisation et l'énergie.
Vous prenez l'exemple du Gabon; je vous oppose le Nigéria qui veut se lancer dans le nucléaire dans la perspective de l'après-pétrole.
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melost
Bon posteur


Inscrit le: 17 Mar 2006
Messages: 676

MessagePosté le: Mar 01 Aoû 2006 18:55    Sujet du message: Re: L Afrique vue par un stratege : info ou intox ? Répondre en citant

Info ou intox ??

Je dirai info et intox.

Citation:
lhomme
connaît le continent
africain comme le fond de sa poche.

Meme l'africain , lui mème, ne connais pas aussi bien l'Afrique que sa "poche".

Citation:
« Cela fait maintenant plus de 25 ans que jenseigne
la stratégie. Dans ma
carrière, jai eu affaire à des dizaines dofficiers
et de hauts fonctionnaires africains.


Voila justement ou se trouve le problem de l'Afrique.
Ces officiers et hauts fonctionnaires que ce Mr a rencontré ne sont pas représentatif du peuple Africains (c'est pas un scoop).Si ce Mr est si pessimiste pour l'avenir des pays nègres c'est simplement pcqu'il a côtoyé cette "élite" qui gangrène notre continent.Toute personne qui rencontrerai ces dirigeants (dictateurs) et officiers pistonnés (cousin ou frère de ...) ne peut qu'en garder un souvenir négatif.
Ce Mr s'est-il déjà rendu dans les Université ? A t-il déjà participé à des colloques dans les universités africaines? A-t-il déjà échanger avec les éminents professeurs comme p ex CAD ? Car c'est eux l'Afrique de demain.
Néanmoins , ce genre de propos fait du bien à entendre car il réveil les endormis.
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Didier_Daan
Bon posteur


Inscrit le: 16 Mai 2006
Messages: 569

MessagePosté le: Mar 01 Aoû 2006 23:06    Sujet du message: Re: L Afrique vue par un stratege : info ou intox ? Répondre en citant

melost a écrit:
Info ou intox ??

Je dirai info et intox.

Citation:
lhomme
connaît le continent
africain comme le fond de sa poche.

Meme l'africain , lui mème, ne connais pas aussi bien l'Afrique que sa "poche".

Citation:
« Cela fait maintenant plus de 25 ans que jenseigne
la stratégie. Dans ma
carrière, jai eu affaire à des dizaines dofficiers
et de hauts fonctionnaires africains.


Voila justement ou se trouve le problem de l'Afrique.
Ces officiers et hauts fonctionnaires que ce Mr a rencontré ne sont pas représentatif du peuple Africains (c'est pas un scoop).Si ce Mr est si pessimiste pour l'avenir des pays nègres c'est simplement pcqu'il a côtoyé cette "élite" qui gangrène notre continent.Toute personne qui rencontrerai ces dirigeants (dictateurs) et officiers pistonnés (cousin ou frère de ...) ne peut qu'en garder un souvenir négatif.
Ce Mr s'est-il déjà rendu dans les Université ? A t-il déjà participé à des colloques dans les universités africaines? A-t-il déjà échanger avec les éminents professeurs comme p ex CAD ? Car c'est eux l'Afrique de demain.
Néanmoins , ce genre de propos fait du bien à entendre car il réveil les endormis.


Pas surpris des réactions de Boursine et de Melost, lorsqu'on connait la tendance au doute et à toujours "nuancer" très propre aux francophones....

Melost, je dois concéder avec regret qu'un blanc a les possibilités de mieux connaître l'Afrique et de fond en comble qu'un africain. Il dispose des moyens à la fois épistémologiques, matériels et logistiques, sans compter la légendaire hospitalité africaine envers les Occidentaux. Ce qui a favorisé les travaux des missionnaires et autres ethnologues en Afrique...

En outre, je pense que si la connaissance de l'Afrique entière de cet illustre et inconnu professeur de stratégie est discutable, son propos est néanmoins ABSOLUMENT valable pour l'Afrique FRANCOPHONE. Existe-t-il un autre endroit dans ce monde aussi stagnant et dillétant que cette Afrique-là??? Et pourtant il y en existe intellectuels et tous genres de ce qu'on appelle "élites", mais en majorité n'excellant que dans la destruction, les beaux discours, le culte du paraître et du zèle.
Je partage entièrement les propos de ce prof.
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Sorel
Grioonaute


Inscrit le: 01 Avr 2004
Messages: 45

MessagePosté le: Mer 02 Aoû 2006 21:31    Sujet du message: Répondre en citant

Désolé qu'un blanc ait à nous faire entendre ces vérités.Mais il a raison.Aucune stratégie, aucune anticipation en afrique, à l'exception éventuellement du nigéria et du ghana.
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bundu
Grioonaute


Inscrit le: 10 Juil 2006
Messages: 76

MessagePosté le: Jeu 03 Aoû 2006 00:10    Sujet du message: Tout à fait d'accord avec ce Monsieur Répondre en citant

Effectivement ce monsieur a raison de dire ses vérités même si certains peuvent lui faire des reproches comme quoi un blanc ne connais rien de l'afrique. Sauf que ce monsieur comme l'article le montre a enseigné et reçoit des responsables politiques et militaires qui vont se former au canada.

Oui je pense qu'il a raison parce que nous Africains tout au moins ceux qui prétendent nous représentés ont souvent l'habitude de faire du copier coler. Comment pouvez vous expliquer que 40ans après les indépendances, les pays de la zone franc continuent à utiliser une monnaie qui est émise par la banque centrale française alors qu'il suffit juste pour ses pays de se mettre ensemble et créer une monnaie à nous.

Je crois que nous attendons beaucoup des autres alors que c'est à nous de nous développer par notre travail, notre imagination en tenant compte de nos besoins et de la façon dont nous concevons notre modèle économique.

Je porte à votre connaissance que la dévaluation du franc cfa était faite à la grande surprise des dirigeants africains qui sont allés acquiéssés et applaudir ce que le maître avait décidé pour eux.
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Leviathan
Grioonaute 1


Inscrit le: 26 Juil 2006
Messages: 154

MessagePosté le: Jeu 03 Aoû 2006 01:04    Sujet du message: Re: L Afrique vue par un stratege : info ou intox ? Répondre en citant

Didier_Daan a écrit:
melost a écrit:
Info ou intox ??

Je dirai info et intox.

Citation:
lhomme
connaît le continent
africain comme le fond de sa poche.

Meme l'africain , lui mème, ne connais pas aussi bien l'Afrique que sa "poche".

Citation:
« Cela fait maintenant plus de 25 ans que jenseigne
la stratégie. Dans ma
carrière, jai eu affaire à des dizaines dofficiers
et de hauts fonctionnaires africains.


Voila justement ou se trouve le problem de l'Afrique.
Ces officiers et hauts fonctionnaires que ce Mr a rencontré ne sont pas représentatif du peuple Africains (c'est pas un scoop).Si ce Mr est si pessimiste pour l'avenir des pays nègres c'est simplement pcqu'il a côtoyé cette "élite" qui gangrène notre continent.Toute personne qui rencontrerai ces dirigeants (dictateurs) et officiers pistonnés (cousin ou frère de ...) ne peut qu'en garder un souvenir négatif.
Ce Mr s'est-il déjà rendu dans les Université ? A t-il déjà participé à des colloques dans les universités africaines? A-t-il déjà échanger avec les éminents professeurs comme p ex CAD ? Car c'est eux l'Afrique de demain.
Néanmoins , ce genre de propos fait du bien à entendre car il réveil les endormis.


Pas surpris des réactions de Boursine et de Melost, lorsqu'on connait la tendance au doute et à toujours "nuancer" très propre aux francophones....

Melost, je dois concéder avec regret qu'un blanc a les possibilités de mieux connaître l'Afrique et de fond en comble qu'un africain. Il dispose des moyens à la fois épistémologiques, matériels et logistiques, sans compter la légendaire hospitalité africaine envers les Occidentaux. Ce qui a favorisé les travaux des missionnaires et autres ethnologues en Afrique...

En outre, je pense que si la connaissance de l'Afrique entière de cet illustre et inconnu professeur de stratégie est discutable, son propos est néanmoins ABSOLUMENT valable pour l'Afrique FRANCOPHONE. Existe-t-il un autre endroit dans ce monde aussi stagnant et dillétant que cette Afrique-là??? Et pourtant il y en existe intellectuels et tous genres de ce qu'on appelle "élites", mais en majorité n'excellant que dans la destruction, les beaux discours, le culte du paraître et du zèle.
Je partage entièrement les propos de ce prof.


Tout a fait d'accord avec toi, monsieur.
_________________
"....a chaque fois qu'un pays africain achete une arme, c'est contre un Africain. Ce n'es pas contre un Europeen, ce n'est pas contre un Asiatique, c'est contre un Africain."-----Thomas Sankara, Addis-Abeba, le 29 Juillet, 1987
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melost
Bon posteur


Inscrit le: 17 Mar 2006
Messages: 676

MessagePosté le: Jeu 03 Aoû 2006 06:20    Sujet du message: Re: Tout à fait d'accord avec ce Monsieur Répondre en citant

Citation:
Melost, je dois concéder avec regret qu'un blanc a les possibilités de mieux connaître l'Afrique et de fond en comble qu'un africain.

Meme F X Verschave n'avait pas cette prétention.

Citation:
En outre, je pense que si la connaissance de l'Afrique entière de cet illustre et inconnu professeur de stratégie est discutable, son propos est néanmoins ABSOLUMENT valable pour l'Afrique FRANCOPHONE


Son propos sur le role stratégique de l'Afrique dans l'avenir est très valable mais trop fataliste à mon gout car d'après lui l'Afrique est mort enterré à jamais or on a déja été surpris par le redressement ,contre toutes attentes ,de certains pays d'Asie et autres. Donc ce Mr Mr ne tiens pas compte d'un facteur modern qu'on appel "miracle" économique etc...
Aussi d'après lui, si les nègres en sont là , ce serait d'abord de leur propre faute ??

Citation:
Ce qui a favorisé les travaux des missionnaires et autres ethnologues en Afrique...

Pour ma part , les travaux des missionnaires et autres ethnologues ne sont pas necesairement des références pour les raisons qu'on sait...


Citation:
Comment pouvez vous expliquer que 40ans après les indépendances, les pays de la zone franc continuent à utiliser une monnaie qui est émise par la banque centrale française alors qu'il suffit juste pour ses pays de se mettre ensemble et créer une monnaie à nous.


C'est quoi 40 ans ??
Et si tu me sort l'Inde et les ex colonies anglo-saxonne contre-exemple ,c'est simplement qu'ils n'ont pas été mis à sac comme les Français l'on fait dans leur colonies d' Afrique.

40 années c'est même pas 2 générations alors arrêtez ce genre d'humour sinistre SVP .
En fait , ca sert à quoi une diapora ? L'afrique n'a plus besoin de vous . Vous bne devriez meme plus y foutre les pieds d'ailleur. Arrow
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Nino
Bon posteur


Inscrit le: 05 Mar 2004
Messages: 603

MessagePosté le: Jeu 03 Aoû 2006 16:59    Sujet du message: Répondre en citant

Au fait, il a dit quoi que vous ignoriez ?

Il suffit d'ouvrir les yeux pour le constater, ce n'est même pas une synthèse qu'il fait, mais de simples remarques que tout africain sait, et vit.

Bref, tout un plat pour rien.
_________________
Mon blog: http://nino.akopo.com
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bundu
Grioonaute


Inscrit le: 10 Juil 2006
Messages: 76

MessagePosté le: Jeu 03 Aoû 2006 18:26    Sujet du message: Répondre en citant

Melost
C'est quand même bizzare que tu t'étonnes et ne saches pas ce que ça représente pour toi 40 ans d'indépendance pour un pays ? Sauf que tu ne dis rien quand je fais allusion au franc cfa pour les pays de cette zone. Comment ses pays peuvent t-ils avoir une politique monétaire s'ils ne sont pays maîtres de la banque émetrice de leur devise ? Ou encore comment sauront-ils réguler l'inflation s'ils ne sont pas capables par eux mêmes de définir les priorités de leur politique monétaire ?
Tu me parles des ex colonies anglaises qui n'ont pas souffert du pillage en fait ça veut dire que tu conçois avec moi que ses ex colonies anglaises se sont données les moyens de leur politique contrairement aux pays de la zone franc ? Merci de convenir avec moi sur ce point.
Oui un pays a besoin de sa disapora tout au moins pour le partage des expériences acquises et vécues par celle ci. C'est normal de dire que l'Afrique n'a pas besoin plus besoin de nous si tu es de ceux qui pasent leur temps à fliquer les compatriotes pour servir les intérêts des parents qui pillent le continent.Tout fini par se savoir un jour.

Mary P.
Ah bon ! c'est du n'importe quoi pour toi ?

ça ne m'étonne oui un grand stratège peut être en train d'attendre son bus et discuter avec un Africain. Tu as l'image que bon nombre des sois disant responsables Africains donnent d'eux même en regardant leurs compatriotes de haut.
En occident, un élu, un général de l'armée, un médecin de renom, un grand scientifique, un grand patron ne sont pas de mythes comme tu sembles le penser. Ils sont accessibles.Ce ne sont pas des Bongo, deby,sassou, biya et compagnie
Et même si cet article est de ce monsieur Sow comme tu sembles le dire en quoi cela est-il faut ? n'a t-il pas raison de dénoncer ce qui nous empêche de décoller comme les autres pays ?
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melost
Bon posteur


Inscrit le: 17 Mar 2006
Messages: 676

MessagePosté le: Jeu 03 Aoû 2006 20:01    Sujet du message: Répondre en citant

bundu a écrit:
Melost
C'est quand même bizzare que tu t'étonnes et ne saches pas ce que ça représente pour toi 40 ans d'indépendance pour un pays ? Sauf que tu ne dis rien quand je fais allusion au franc cfa pour les pays de cette zone. Comment ses pays peuvent t-ils avoir une politique monétaire s'ils ne sont pays maîtres de la banque émetrice de leur devise ? Ou encore comment sauront-ils réguler l'inflation s'ils ne sont pas capables par eux mêmes de définir les priorités de leur politique monétaire ?
Tu me parles des ex colonies anglaises qui n'ont pas souffert du pillage en fait ça veut dire que tu conçois avec moi que ses ex colonies anglaises se sont données les moyens de leur politique contrairement aux pays de la zone franc ? Merci de convenir avec moi sur ce point.
Oui un pays a besoin de sa disapora tout au moins pour le partage des expériences acquises et vécues par celle ci. C'est normal de dire que l'Afrique n'a pas besoin plus besoin de nous si tu es de ceux qui pasent leur temps à fliquer les compatriotes pour servir les intérêts des parents qui pillent le continent.Tout fini par se savoir un jour.

Mary P.
Ah bon ! c'est du n'importe quoi pour toi ?

ça ne m'étonne oui un grand stratège peut être en train d'attendre son bus et discuter avec un Africain. Tu as l'image que bon nombre des sois disant responsables Africains donnent d'eux même en regardant leurs compatriotes de haut.
En occident, un élu, un général de l'armée, un médecin de renom, un grand scientifique, un grand patron ne sont pas de mythes comme tu sembles le penser. Ils sont accessibles.Ce ne sont pas des Bongo, deby,sassou, biya et compagnie
Et même si cet article est de ce monsieur Sow comme tu sembles le dire en quoi cela est-il faut ? n'a t-il pas raison de dénoncer ce qui nous empêche de décoller comme les autres pays ?

Merci Bundu pour ton intervention .
j'ai pas beaucoup de temps mais voici le fond de ma pensée.

Déjà, je penses que la conversation par en c....lles et on mélanges tout.
D'abord , je n'ai jamais dit que ce prof avait tort mais qu'il était trop pessimiste a mon goût.

Il y a D'une part ceux qui ont perdus toutes foi pour leur continent (et cela est compréhensible) et de l'autre ceux qui cultivent un espoir ou une énergie de désespoir. Les premiers ne rêvent plus et cultivent que des pensées négatives . Ceux-la sont les artisans de leurs propres malheurs car ils ne savent pas que la bataille commence par la pensée or toutes pensées négatives ou positives ont tendance à se matérialiser c'est déjà une défaite pour eux.

Les deuxième , peuvent être considères comme des utopistes (l'utopie n'etant pas forcement lié a beatitude) ceux la sont persuadés que leur rêve , un jour, se réalisera si chacun apporte sa pierre a l'édifice et que tout est fait dans ce sens.
Les nègres pleurnichent alors que les hommes d'affaire, les commerçants Libanais (malgré que ça pètent chez eux) les Belges, les chinois et ,malheureusement, les français vont se ruer vers le Congo après les élections et d'ici 5 années il y aura déjà un changement prometteur.
Bref ils investiront , créeront de l'emploi , participeront a la croissance du Congo et de l'autre coté il y aura nos amis les spectateur aigris et jaloux qui continueront à s'apitoyer sur leur sort.

Bref avec une volonté aussi tiède c'est clair que le résultat sera maigre.
Après j'en connais qui viendront pleurnicher pcq qu'on leur manque de respect ?! Le respect sa se mérite.
Si t'as pas les moyen d'investir financièrement pour ton pays alors investi tes pensées dans le bon sense.
Les Congolais se réconcilieront un jour et comprendront que le tribalisme etc ... sont des frein .Et contraiement aux previsions de ce prof , nombreux sont les Congolais qui l'ont déja compris.
J'ai une question à te poser :Cette situation du franc Cfa aussi préoccupante et désastreuse soi-t'elle , est-elle insurmontable ? Est-elle une fatalité?

Pour finr relis ecore une fois le post de Boursine :
Citation:
Quelle est la source de votre document?
Présenté ainsi, cette réflexion me paraît impertinente, arrogante et sans aucun argument valable.
Il est trés général et reprend des lieux communs : la guerre, la mondialisation et l'énergie.
Vous prenez l'exemple du Gabon; je vous oppose le Nigéria qui veut se lancer dans le nucléaire dans la perspective de l'après-pétrole.
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Ven 04 Aoû 2006 00:29    Sujet du message: Répondre en citant

Mary P. a écrit:

Et il m'a tout l'air d'être un ramassis d'élucubrations et de manipulations mentales sordides sorties directement du chapeau de ce M. Ousmane.
Imagine-t-on en effet un éminent professeur de stratégie militaire ou de quelque prestigieux institut d'études politiques en train de faire ce genre de confidences de "café du commerce" à un inconnu rencontré à un arrêt de bus.
Vraiment n'importe quoi !


Oh lala Mary P!!! Peut-être que dans l'univers très "élitiste" et très "hupé" FRANCOPHONE, on ne pourrait pas imaginer un éminent prof de stratégie or whatever discutant avec un inconnu dans un abribus. Mais dans un autre système cela est pourtant possible... J'en ai fait l'expérience en Allemagne et aux USA.... On sent que vous êtes issue du bocal FRANCOPHONE, avec tous ses préjugés, complexes et pseudo valeurs. Et malheureusement il yen a des pays africains FRANCOPHONES qui ont copié cette façon de faire pour se donner une certaine image avec tout l'impact négatif que l'on sait et dont vous en êtes une parfaite illustration (mais à ne plus reproduire)... Evil or Very Mad Evil or Very Mad

Pour finir, la source ne paraît pas être de grande importance, mais plutôt le message.


Dernière édition par Didier_Daan le Ven 04 Aoû 2006 01:01; édité 1 fois
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Ven 04 Aoû 2006 00:54    Sujet du message: Re: Tout à fait d'accord avec ce Monsieur Répondre en citant

melost a écrit:

Meme F X Verschave n'avait pas cette prétention.


Autant pour moi, puisqu'il ne semblait connaître QUE la FRANCAFRIQUE, qui pourrait signifier l'Afrique FRANCOPHONE. Alors où est mon erreur???


melost a écrit:

Son propos sur le role stratégique de l'Afrique dans l'avenir est très valable mais trop fataliste à mon gout car d'après lui l'Afrique est mort enterré à jamais or on a déja été surpris par le redressement ,contre toutes attentes ,de certains pays d'Asie et autres. Donc ce Mr Mr ne tiens pas compte d'un facteur modern qu'on appel "miracle" économique etc...
Aussi d'après lui, si les nègres en sont là , ce serait d'abord de leur propre faute ??


Il faut l'on s'entende d'abord sur un point. Je ne parle pas d'Afrique mais de l'Afrique FRANCOPHONE. Ma délimitation est simple, claire et précise.
Ensuite, les arguments de ce prof sont basés sur son expérience avec les ressortissants et les (soit disant) Etats FRANCOPHONES. S'il extrapolait au reste de l'Afrique, alors ses propos seraient discutables à mon avis.
Enfin, comment un tel Mr ou n'importe qui (sauf vous) pourrait-il croire au "miracle économique"??? Vous y croyez, vous, en un développement économique tombé du ciel, ex nihilo?? J'ai la nette impression que vous ne comprennez même pas le sens de ce terme.

melost a écrit:

Pour ma part , les travaux des missionnaires et autres ethnologues ne sont pas necesairement des références pour les raisons qu'on sait...


Eh bien soit. Alors qui pourrait produire des travaux de référence sans dispositions épistémologiques et moyens logistiques et financiers? Peut-être un africain vivant dans un continent enclavé et manquant de mobilité?!

melost a écrit:

C'est quoi 40 ans ??
Et si tu me sort l'Inde et les ex colonies anglo-saxonne contre-exemple ,c'est simplement qu'ils n'ont pas été mis à sac comme les Français l'on fait dans leur colonies d' Afrique.


Je ne commente pas cette pensée digne d'un esprit simple... Sad
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melost
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MessagePosté le: Ven 04 Aoû 2006 09:49    Sujet du message: Re: Tout à fait d'accord avec ce Monsieur Répondre en citant

Citation:
Il faut l'on s'entende d'abord sur un point. Je ne parle pas d'Afrique mais de l'Afrique FRANCOPHONE. Ma délimitation est simple, claire et précise.


Citation:
Ensuite, les arguments de ce prof sont basés sur son expérience avec les ressortissants et les (soit disant) Etats FRANCOPHONES. S'il extrapolait au reste de l'Afrique, alors ses propos seraient discutables à mon avis.


Pour être encore plus claire est précise ,ma délimitation ,elle, se limite au Congo RDC donc moi j'extrapole aussi ses propos sur ce pays que je connais comme ma p... heu comme mon chez moi car j'y ai passé le 3/4 de mon existence pour le quitté en 1999. Donc ces propos ,bien que valable, sont a mes yeux de demi Congolais , tout autant discutable.

Citation:
Je ne commente pas cette pensée digne d'un esprit simple... Sad


Mr l'esprit éclairé , il me suffit de lire ce genre d'insolence, pour passer à autre chose.

Il n'y a , en effet, qu'un esprit prétentieux a la française qui soi capable de prendre ses interlocuteurs d'aussi haut et de les traiter avec mépris bref.. de rejeter l'autre pour se convaincre qu'il a raison.

Pour finir , il y a de ces choses qu'aucune science et aucun prof ne peut expliquer ni prévoir . Quand un peuple est fatigué de souffrir et qu'il à soif de changement et qu'il décide de se retrousser les manches on peut appeler cela un comme on veut ; révolution , miracle .... ? Vous qui connaissez L'Allemagne et son miracle économique pouvez au moins concevoir ce genre de phénomène??
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melost
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MessagePosté le: Ven 04 Aoû 2006 10:29    Sujet du message: Re: Tout à fait d'accord avec ce Monsieur Répondre en citant

Citation:
J'ai la nette impression que vous ne comprennez même pas le sens de ce terme.


Je suis de nature calme et respectueux envers mes interlocuteur mais je ne sais pas comment j'aurai réagis dans le cas ou vous m'auriez dis ça de vive voix Mr daan.
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Jofrere
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MessagePosté le: Ven 04 Aoû 2006 11:01    Sujet du message: Re: Tout à fait d'accord avec ce Monsieur Répondre en citant

Didier_Daan a écrit:
melost a écrit:

Meme F X Verschave n'avait pas cette prétention.


Autant pour moi, puisqu'il ne semblait connaître QUE la FRANCAFRIQUE, qui pourrait signifier l'Afrique FRANCOPHONE. Alors où est mon erreur???


Ton argumentaire semble tourner autour d'une ligne séparant l'Afrique francophone et l'Afrique anglophone.
Penses tu réellement qu'il y ait tant de différences entre ces 2 groupes de pays en terme de résultats économiques ou sociaux?
J'aimerais tout de même te signaler que les écrits de FX Verschaves malheureusement vont bien au delà dees pays francophones.
_________________
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melost
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MessagePosté le: Ven 04 Aoû 2006 12:53    Sujet du message: Re: Tout à fait d'accord avec ce Monsieur Répondre en citant

[quote="Mary P."]
melost a écrit:
Citation:

Pour finir , il y a de ces choses qu'aucune science et aucun prof ne peut expliquer ni prévoir . Quand un peuple est fatigué de souffrir et qu'il à soif de changement et qu'il décide de se retrousser les manches on peut appeler cela un comme on veut ; révolution , miracle .... ? Vous qui connaissez L'Allemagne et son miracle économique pouvez au moins concevoir ce genre de phénomène??

-------------
Hola Melost !

Sur ce point, je partage entièrement ton point de vue.
Quand un peuple n'en peut plus, il se révolte et alors tout peut arriver, le meilleur ou le pire et ce n'est que longtemps après les événements que l'on va alors pouvoir écrire la véritable Histoire telle qu'elle est enseignée dans les manuels.
Pour illustration, je citerai l’exemple des deux pays que je connais le mieux : la Révolution française en 1789 et la Révolte générale des esclaves en Haïti en 1791, avec les conséquences absolument prodigieuses et totalement imprévisibles que l'on sait.

Et en conclusion cette citation extraite d'un texte d'Antonio Machado :
"caminante, no hay camino, sino estelas en la mar." - voyageur, il n'y a pas de chemin, sinon un sillage dans la mer.

So long

Hola Mary p

Merci ,mary p, de prendre en compte ce genre de chose car je commencais à douter de moi-mème à cause des saboteurs.

ce que je veux dire c'est que L'afrique ne manque pas de resources, qu'elles soient materielles ou humaines , maiselle manque de legitimité politique, de leaders legitimes.
J'ai une anecdote assez significative que j'avais lus je ne sais plus ou exactement.
Un coopérant des Nations Unies en Inde était chargé d'aider la population très misérable d'un village. Les villageois réclamaient la construction d'un temple. le cooperant ne voulait pas, disant que cela ne fesait pas partie de sa mission. Puis il a fini par les aider. Une fois la construdction achevée , il s'est aperçu que , pour cette population, le temple était le lieu des décisions légitimes ; et qu'appartir du moment où ils pouvaient prendre des décisions légitimes; ils n'avaient plus besoin de lui , parce qu'ils trouvaient seuls toutes les solutions. Là est le problem de l'Afrique: le pouvoir a été accaparé par des clans ou des leaders illégitimes , qui sont souvent à la solde de l'étrager etc...

La situation n'est pas désespérée puisqu'à la fin des années quatre-vingt, il n'y avait en afrique pratiquement aucun chef d'Etat démocratiquement élu.Aujourd'hui ils sont plus d'une douzaine, un quart environ de la cinquantaine de pays africains, et pas tjrs des moindres.Pour les anciennes Colonies Anglo-sax: L'Afrique du Sud, le nigeria (avec des bemols pour la réelection d'Oba), le Kanya, le Ghana... Et les éternel retadatairs Francais : Le Madagascar, le Senegal (mème si tout n'y est pas résolu), le Niger et le mali ... Pour le RDC c'est encor trop tot pour le savoir.
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bamiléké
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MessagePosté le: Ven 04 Aoû 2006 13:43    Sujet du message: Répondre en citant

Tout se ramdam pour si peu?
On dirait que notre "éminent spécialiste" qui fait des confidances à un inconnu découvre l'eau chaude!
A quoi il s'attendait en discutant avec ses "stagiaires africains"?
Ne sait il pas que la majorité de la soit disante élite africaine, celle qui est autorisée à parfaire son acculturation en Occident, est le produit des systèmes néo colonialistes installés en Afrique?
Entre un système scolaire totalement aliéné et une selection basée sur des critères plus que subjectifs pour l'envoi à l'étranger pour se spécialiser, il ne faut pas s'étonner!
Bon nombre d'officiers africains voient leur carrière brisée pour avoir montré un peu trops de personnalité. N'oublions pas que les armées africaines sont truffés de "conseillers techniques" occidentaux
Il veut que les gardes chiournes imposés et protégés par leur maitres, se mettent à cogiter pour se démarquer de ceux-ci?
Bongo cherchant des solutions pour l'àprès pétrole, Biya parcourant les campagnes camerounaises pour chercher des solutions aux problèmes ruraux, et puis quoi encore?????
Il ne doivent pas leur pérénité au pouvoir à leurs volontée de sortir leurs pays dela misère ,mais uniquement à leur béni oui ouisme face à leurs maitres, et ils le savent!
Les officiers camerounais seront selectionnés en fonction de leur proximité ethnique et de leur allégence au "père de la Nation"
Je pense que c'est la mème chose dans la majorité des pays africains.
Lumumba, Sankara, les leaders panafricanistes des années 60 , n'ont pas eu le loisir de pouvoir mettre en pratique leurs théories! Sad
La majorité des africains qui n'entrent pas dans le schéma d'inertie intellectuelle tant décriée par notre spécialiste blanc sont soit assassinés pour les plus malchanceux, soit mis hors d'état de s'exprimer, surtout dans les espaces d'enseignement.
De mème , l'existance de GRIOO et les interventions de nombreux internautes nous prouve que la capacité d'analyse et de reflexion de la part de nombreux africains existent bel et bien...
Cela dit, j'admet que le plus grand mot dont souffre l'Afrique est la naiveté ou le "bon sentimentalisme" vis à vis de l'exterieur ce qui la mène vers une impasse fatale!

De toutes les façons, l'Afrique n'est pas indépendante, on lui à juste laissé un peu plus de lest à partir des années 60 parceque cela arrangeait lpas mal de monde... Mad Shocked Evil or Very Mad
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« nan laara an saara » :
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Sam 05 Aoû 2006 01:44    Sujet du message: Répondre en citant

Mary P. a écrit:

Dieter Daan


DDenis ist mein Spitzname bzw. Pseudo.... Natuerlich heisse ich NET Dieter Laughing

Mary P. a écrit:

Ratschläge für Totschläger
Wer das Zeittotschlagen lernen will, muss vor allem verstehen dass er nichts tun darf, was irgendwie konstruktiv, produktiv, positiv, aktiv oder subjektiv ist...u.s.w.


Falls ich richtig begriffen habe, was Sie dazu meinen, dann gilt dieser Ratschlag auch fuer Sie!!!
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Sam 05 Aoû 2006 01:58    Sujet du message: Re: Tout à fait d'accord avec ce Monsieur Répondre en citant

Jofrere a écrit:


Ton argumentaire semble tourner autour d'une ligne séparant l'Afrique francophone et l'Afrique anglophone.
Penses tu réellement qu'il y ait tant de différences entre ces 2 groupes de pays en terme de résultats économiques ou sociaux?
J'aimerais tout de même te signaler que les écrits de FX Verschaves malheureusement vont bien au delà dees pays francophones.


Je le concède!!!
Bien entendu qu'il existe une différence fondamentale entre ces 2 groupes de pays africain, remontant au mode d'administration des colonies que ce soit par la France ou l'Angleterre. Ce qui a eu un impact/influence sur ces pays africains. On peut en discuter...
Cependant, actuellement on cite le Ghana, Nigeria et la RSA comme pays "émergeant" en Afrique noire. En attendant de savoir si çà durera plus que l'ère de "croissance" des pays comme la CI et le Cameroon....
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Jofrere
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MessagePosté le: Ven 11 Aoû 2006 16:37    Sujet du message: Re: Tout à fait d'accord avec ce Monsieur Répondre en citant

Je le concède!!!
Bien entendu qu'il existe une différence fondamentale entre ces 2 groupes de pays africain, remontant au mode d'administration des colonies que ce soit par la France ou l'Angleterre. Ce qui a eu un impact/influence sur ces pays africains. On peut en discuter...
Cependant, actuellement on cite le Ghana, Nigeria et la RSA comme pays "émergeant" en Afrique noire. En attendant de savoir si çà durera plus que l'ère de "croissance" des pays comme la CI et le Cameroon....[/quote]
mettons de côté si tu le permets la RSA qui est quand un cas particulier. Concernant le Ghana, j'ai l'impression d'entendre depuis toujours que c'est le bon élève du FMI etc... je ne demande qu'à voir le résultats. Quant au Nigéria, est ce qu'on peut sérieusement donner ce pays comme exemple de bonne gouvernance eu égard à ses ressources pétrolières? je ne le pense pas.
Que les administrations françaises et anglaises aient été différentes, OK. mais de là à prêter aux anglophones des résultats qu'ils n'ont pas ..
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Rocs
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MessagePosté le: Ven 11 Aoû 2006 18:21    Sujet du message: Répondre en citant

En aucun cas les nigerians et les ghanéens sont fiers de la colinisation anglaise ne parlent pas de ce que tu ne sais pas mon chére Le Kunfry.
La preuve: http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=7434
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Leviathan
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MessagePosté le: Ven 11 Aoû 2006 18:39    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
L’état de déliquescence des armées africaines est si avancé que n’importe quel mouvement armé disposant de quelques pick-up et de Kalachnikov est capable de les mettre en déroute.

Ca c'est vrai. On entendait parler des FAZ (Forces Armées Zaïroises), de la DSP (Division Spéciale Présidentielle) de Mobutu, mais pourtant, ces deux soi-disant élites militaires Africaines se sont faites battre a plein couture par une armée qui était loin d’être formidable, super équipée et qui était pourtant composée en parti d’endants-soldats que l’on appelait les kadogos. On a vu aussi ce qu’a fait l’armée Ivoirienne face a seulement 300 soldats Français…

Citation:
Je pense qu’il s’agit plus d’armées de répression intérieure que de guerre ou de défense intelligente. Pourquoi ? Parce que, comparées aux armées des nations développées, de la Chine, de l’Inde ou du Pakistan, les forces africaines rappellent plus le Moyen âge que le 21e siècle.


Encore une autre vérité. Quand l’ONU et les Etats-Unis ne sont pas intervenus au Rwanda pour empêcher le génocide, aucune armée Africaine n’est intervenue non plus pour empêcher le massacre d’africains par d’autres Africains. Il n'y pas eu d'intervention d'armee Africaines car il n'existe aucune Armee en Afrique( a l'exception de l'Afrique du Sud) assez equipee et preparee pour dealer avec ce genre de chose. Tous les pays Africains de l'Afrique sub-saharienne n'etaient meme pas capable de faire une pression militaire et economique sur le regime de l'apartheid en Afrique du Sud. Alors que deja en 1945, il y avait une coalition d'occidentaux et les Americains qui se sont organises et vaincu la formidable machine de combat qu'etait l'Allemagne d'Hitler. Ca prouve encore quelle avance sur le plan milaitaire et dans l'organisation que les occidentaux ont par rapports aux Africains...

Citation:
Et aucun pays n’a accès à des satellites capables de le renseigner sur les mouvements de personnes ou d’aéronefs suspects dans son espace aérien sans laide de forces étrangères.


Ca prouve encore notre retard sur le plan scientifique, sur le plan d’organisation militaire et dans la logistique. Mais bon, si on a encore du mal à combattre la malaria, les autres maladies, a pratiquer la culture irriguée, il ne faut pas encore penser à avoir des satellites. C'est un reve.

Citation:
Il y a en Russie, en Ukraine, en Chine, en Inde, des centaines de scientifiques de très haut niveau qui accepteraient de travailler pour
3000 dollars US par mois afin de vous livrer des armes sophistiquées fabriquées sur le continent et servant à votre défense.


Oui, c’est bien. Mais encore une fois on dépendrait du savoir-faire occidental et de leur savants et scientifiques. Où sont les centaines de scientifiques Africains ? C’est chez nous que se trouvent les quantités quasi inépuisable de cobalt, d’uranium, de col tan et autres minerais, mais l’armement nucléaire et les technologies viennent de l’hémisphère nord. C’est à croire que le savoir-faire, la recherche scientifique n’existe pas en Afrique.

Citation:
Si la survie de l’Occident passe par une recolonisation de l’Afrique et la mainmise sur ses ressources naturelles vitales, cela se fera sans état d’âme.

Encore une autre triste vérité. Si l’occident décidait de nous coloniser encore un jour, elle le fera sans problème et avec la même aisance.
Citation:

Et puisque l’Afrique na toujours pas un plan cohérent de développement économique et d’indépendance, elle continuera à être un réservoir de consommation où seront déversés tous les produits fabriqués dans le monde.

A qui la faute ? Ca ces aux leaders Africains eux même. Jusqu'à quand on va continuer à se laisser faire et exploiter ?
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"....a chaque fois qu'un pays africain achete une arme, c'est contre un Africain. Ce n'es pas contre un Europeen, ce n'est pas contre un Asiatique, c'est contre un Africain."-----Thomas Sankara, Addis-Abeba, le 29 Juillet, 1987
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rocco
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MessagePosté le: Dim 13 Aoû 2006 06:09    Sujet du message: onnaissance et analyse parcellaire partiale et partielle de Répondre en citant

cet homme que le panafricain a rencontre s'il existe n'a qu'une connaissance et analyse parcellaire partiale et partielle de l'afrique.
cet enumere seulement trois principaux enjeux lénergie, la défense stratégique et la mondialisation. moi je lui repondrai qu'il oublit un enjeu le plus important :la croissance demographique.
75% de la population africaine ont moins de 25 ans ca veut dire comme l'a si bien vu sarkozy que la jeunesse du monde est en afrique. les pays negres sont encore les seuls a connaitre un taux de natalite positif , les pays comme le japon a deja un taux de natalite negatif , et un pays europeen comme lallemangne a deja des probleme de "vrai allemand " pour occuper les postes strategiques dans leurs entreprises. selon les sociologues allemand les ville comme duisburg, bremen et dormund, en 2010 , ne compteront plus des allemand de moins de 25 ans .
que serai la mondialisation sans la consommation? et la consommation est essentiellement fait par une tranche de population jeune et active .
parlant de lenergie , une alternative au petrol est le biohydrogene , cette nouvelle source d'energie est deja tres bien exploiter au bresil , et cette energie est fait a partir de la canne a sucre et l'afrique de part son climat est la mieux disposer a beneficier de cette energie .

il n'est plus a dire que l'afrique est le continent le plus ensolleiler et le plus venteux du monde ca veut dire tout simplement que lenergie solaire et eolenne seront faciles a developper en afrique .

NB: je m'excuse des fautes d'accent , c'est la faute de mon clavier
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Skank
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MessagePosté le: Dim 13 Aoû 2006 09:03    Sujet du message: Répondre en citant

Boursine a écrit:
Quelle est la source de votre document?
Présenté ainsi, cette réflexion me paraît impertinente, arrogante et sans aucun argument valable.
Il est trés général et reprend des lieux communs : la guerre, la mondialisation et l'énergie.
Vous prenez l'exemple du Gabon; je vous oppose le Nigéria qui veut se lancer dans le nucléaire dans la perspective de l'après-pétrole.


Boursine, tu demandes les sources? Tu ne vois pas que l'auteur du poste à commencer par les donner? Ses sources sont orales. Et Au lieu de paraitre aussi sceptique devant une situation aussi inquiétante, ton prmier devoir devrait être justement d'aller maintenant chercher les sources écritent qui confirment ou infirment ce qu'il dit. Et ce ne sont les sources qui manquent ... Si t'es à paris va dans n'importe quelle FNAC dirige-toi vers le rayon ETUDES ET STRATEGIES ... tu seras servie.
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ensayofr
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MessagePosté le: Lun 14 Aoû 2006 21:57    Sujet du message: Répondre en citant

Ben moi je partage un peu l'opinion du stratège. Il est évident que si la situation des dirigeants des pays Africains ne change pas. Le niveau de vie des population ne changera pas non plus... On peut donner l'horizon qu on veut. 10 ou 20 ans le bilan sera un peu près le même.

Le message est peut être froid mais je le trouve lucide. Je comprend qu'il puisse mal passer.
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ensayofr
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MessagePosté le: Lun 14 Aoû 2006 23:34    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
75% de la population africaine ont moins de 25 ans ca veut dire comme l'a si bien vu sarkozy que la jeunesse du monde est en afrique. les pays negres sont encore les seuls a connaitre un taux de natalite positif , les pays comme le japon a deja un taux de natalite negatif


Oui généralement les pyramides démographique des pays non développé est en forme justement de pyramide qui traduit un manque de contrôle de la natalité et accessoirement un ofrt taux de mortalité. Dans les pays développé la population vieilli car il est coûteux d'élever un enfant et par l'apparition d'outils de contraception et ainsi de l'augmentation de l'espérance de vie.

Cette faiblesse peu être une force si le flux migratoire s'opère pour compenser le manque de main d'oeuvre. Mais la main d'oeuvre sera souvent non qualifiée d'où le problème.
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Mar 15 Aoû 2006 15:46    Sujet du message: Re: onnaissance et analyse parcellaire partiale et partielle Répondre en citant

rocco a écrit:
cet homme que le panafricain a rencontre s'il existe n'a qu'une connaissance et analyse parcellaire partiale et partielle de l'afrique.
cet enumere seulement trois principaux enjeux lénergie, la défense stratégique et la mondialisation. moi je lui repondrai qu'il oublit un enjeu le plus important :la croissance demographique.

Oui MAIS, comme comme il est dit dans le précédent post de ensayofr, il faut tenir compte d'un autre facteur très important, qui est l'espérance de vie. Que signifie donc croissance démographique sans espérance de vie élevé? Pas grand-chose! Tu conviendrais avec moi que dans beaucoup de pays africains, vu que l'espérance de vie baisse, on y NAIT POUR MOURIR!!! Ou bien on nait pour IMMIGRER!!! Le problème est la force créatrice d'un pays ou d'un continent, et pas à l'Etranger mais à l'intérieur.

rocco a écrit:
75% de la population africaine ont moins de 25 ans ca veut dire comme l'a si bien vu sarkozy que la jeunesse du monde est en afrique. les pays negres sont encore les seuls a connaitre un taux de natalite positif

Cà c'est qu'on appelle généralement du baratin de bas niveau ou de l'ignorance simple ou consciente (pas de toi bien entendu). Si les pays nègres "sont encore les seuls a connaitre un taux de natalite positif", ils restent néanmoins les seuls à l'espérance de vie s'abaissant ou n'évoluant pas. Et compte tenu des barrières admnistratives et autres mesures anti-immigratoire, le sous-développement, plus les maladies dans ces pays, l'alternative pour les jeunes africains risque d'être rester sur place et attendre calmement la mort. Il s'agit plutôt de créer une autre alternative, d'autres chances de survie ou de vie.
En outre, ce n'est pas totalement vrai car il y a aussi des pays comme la Chine, l'Inde, au fort potentiel démographique, et ensuite les USA dont la population est toujours en constant renouvellement en plus des progrès de la science qui augmentent l'espérance de vie.
rocco a écrit:
les pays comme le japon a deja un taux de natalite negatif , et un pays europeen comme lallemangne a deja des probleme de "vrai allemand " pour occuper les postes strategiques dans leurs entreprises. selon les sociologues allemand les ville comme duisburg, bremen et dormund, en 2010 , ne compteront plus des allemand de moins de 25 ans .

Jawohl! Mais si tu connais réellement l'Allemagne depuis l'ére de Schroeder, alors tu devrais t'être rendu compte que ce pays a une politique très prévisionnelle en la matière. Avisée des méfaits du vieillissement de la population et la chute de la natalité (due au coût elevé de l'éducation d'un enfant, peur de l'insécurité de l'emploi, difficulté d'allier carrière et famille - voir le dernier livre de Eva Herman, l'homosexualité - ah oui on ne le dit pas mais à mon avis c'est une raison dans cette Allemagne très "ouverte" et tolérante) sur le financement du système sanitaire et des retraites, l'Allemagne a quand même engagée quelques mesures visant à favoriser la natalité. Ainsi on a augmenté le fameux Kindergeld dans certains Laender, les congés parentaux (pour homme aussi), réamenager les Kindergaerten pour alléger les parents actifs, etc.
En outre, et cela est aussi important, le concept de nationalité allemande est révisée. On ne nait plus seulement allemand, mais aussi on peut le devenir. La dernière loi sur l'immigration entrée en vigueur en janvier 2005 en est un autre catalyseur. Ainsi il existe de ce fait des Neue Deutsche (nouveaux allemands) - n'en déplaise aux nostalgiques, même si pour le moment encore les turcs essaient de maintenir l'équilibre démographique. Tout comme ces Etrangers ayant étudié en Allemagne et obtenu un job + le Deutscher Pass verront leurs enfants automatiquement germanisés dès la naissance. En tout cas, d'ici à 15 ans on verra bien les résultats de cette politique. Mais en attendant qui avait pensé voir un jour un Asamoah dans la Mannschaft??
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Olmeque
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MessagePosté le: Sam 19 Aoû 2006 23:16    Sujet du message: Répondre en citant

puisque ce monsieur quebecois nous commente on peut le commenter aussi.
je suis d'accord avec ces histoire de vision à l'africaine et p-e meme avec l'etat de desespoir avec un avenir sombre Si on ne fait rien...à la Stephen Smith...Mais ou le posteur journaliste a oublier des parties ou Ce "grand professeur" veut inventer l'eau chaude!!Faudrait p-e pas prendre les gens pour les anes. C'est comme si je m'assoie tranquillement pour decrire un paysage...aussi bien que je puisse le faire quel pertinence y a t il a cela si je dits pas d'ou vient le mal??!!!Tu peux toujours gueuler que les dictateurs africains sont les pires au monde etc...C'est vrai et??!!!ÇA fait de toi un grand stratege??!!!Ce monsieur est completement passé à coté du probleme. Ce n'est pas qui nous dirige, Mais pourquoi ils nous dirigent et comment s'en debarrassé sans avoir une force licorne sur le dos!!!Ce brave monsieur est la à nous expliquer oui...on ne fait rien...on se laisse...le CON!!! Il n 'A meme pas effleuré le probleme de l'independance. Sans meme revenir sur les traumatismes(esclavages et colonisation) quel pays d'Afrique est independant et peu en jouir apart l'afrique du sud???!!!!qu'il m'explique cet professeur farfelue. Son discours est ou emprunt d'une certaine mauvaise foi, ou completement imbecile!! il sous entend donc que pour le moment l'afrique n'est juste bonne qu'a produire des dirigeants moutons qui ne comprennent pas grand chose. Mais s'est il demandé si les blaise , bongo..son des vrais dirigeant ou des gardiens de securités. l'afrique a des dirigeants de valeur, mais contrairement aux pays independants ils ne s'approcheront jamais du pouvoir, parce que ça n'arrange pas les pouvoirs mondiaux actuelle. That s sit that s all. Et les faux-dirigeants actuels ne pourraont jamais et de toute façon ne cherche pas a redresser la barre. ainsi l'africain moyen aura d'abord comme 1ere preocupation de se trouver a manger que d'etudier la situation politique et economique de son pays!!mais biensur ce monsieur ne peut pas dire ça puisque ça incrimine tout de suite non plus seulement le colon mais l'occident. Je suis d'Accord avec lui qu'entre les peuples ce sera toujours un rapport de force. l'occident est sur le ringue debout...nous nous sommes par terre ko...pensez vous que l'occident va nous dire on va attendre que tu te recupere pour reprendre au risk de se faire mettre ko par la chine ou des regions emmergentes... Laughing . Jamais de la vie!!!meme si ça les derange ils n ont pas atteint ce niveau de civilisation!!la democratie ou seulement l'autonomie est entrain de nous etre ceder petit a petit, tout doucement, lorsqu'enfin on arrachera cela, on pourra juger nos dirigeant parce que ce n'est pas les notres, c'est ceux qu on nous a choisi, et je suis surpris que ce grand monsieur ne sache pas cela. il parle comme si ces dirigeants etais inconscient...mais non. ils le font juste le job pour lequel on les a embauchés et sans quoi on les foutra dehors comme ils sont arrivés!!ce stratege ferait mieux d'ouvrir les yeux a moins que ce soit de l'intox.
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ensayofr
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MessagePosté le: Lun 21 Aoû 2006 15:12    Sujet du message: Répondre en citant

Un petit texte sur faisant référence à la mortalité des enfants:

À la bourse de la vie, celle des Africains ne vaut presque plus rien. C’est le temps d’investir, d’exploiter, d’encourager les massacres : ça passera inaperçu.

Au moment où ça s’est mis à grouiller en Somalie, les médias ont bien failli être obligés de s’intéresser à l’Afrique. Fffiou pour les médias, le Proche-Orient a volé à nouveau la vedette. Alors on nous mitraille de statistiques: on compte les jours (24e jour du conflit), on recense les civils morts la nuit dernière, on évalue la durée des heures qu’il a fallu pour évacuer nos ressortissants canadiens du Liban («De trop longues heures!»), nos spécialistes — qui n’ont rien vu venir — analysent maintenant en pourcentage les chances d’un cessez-le-feu, on additionne les bourdes de Harper (la statistique change chaque jour)…
Y'en a marre des statistiques. Mais puisque ça semble être le seul moyen d’être entendu, on va en lancer d’autres. Des chiffres africains cette fois, si absurdement énormes qu’on dirait qu’ils n’existent pas. En Afrique, la misère ne se compte pas en jours mais en années. Reculez dans vos livres d’histoire, à la page du début des colonies. En Afrique centrale, 55% de la population n’a pas assez à manger. Pour la seule République démocratique du Congo (RDC), c’est 71% de la population qui est mal nourrie, soit au moins 30 millions de personnes.

Mais parler de « personnes qui mangent mal », c’est poche. D’autant plus qu’on parle de noirs et qu’ici, après tout, on vit le drame horrible de la malbouffe. Alors à la place, on va utiliser les statistiques qui concernent des enfants morts : en RDC, c’est 585 000 enfants qui meurent chaque année. D’ailleurs, 20% des enfants au monde vivent en Afrique subsaharienne. Pourtant, ils représentent à eux seuls 50% du taux de mortalité infantile mondiale.



Pour la seule Afrique, on estime le nombre de réfugiés, déplacés internes et apatrides à près de 20 millions d’individus. Imaginez Stephen Harper qui va les chercher une douzaine à la fois avec son avion… En ce moment, on ne parle plus du Darfour. Pourtant, l’enfer y est quotidien, ordinaire. Au Darfour, le gouvernement soudanais n’envoie pas de bateau pour évacuer ses ressortissants. D’une part, il n’y a pas d’eau. D’autre part, là-bas, c’est le gouvernement qui bombarde son monde.

Pour le seul Darfour, on a tassé un peu plus la virgule : on compte en millions les déplacés internes qui végètent dans des camps, parfois avec aussi peu que cinq litres d’eau par jour au contraire de nos 1000 litres quotidiens. Il y fait 50 degrés Celsius, mais heureusement il n’y a pas de Miss Météo aux totons en plastique pour les écœurer avec le facteur humidex. Et puis, comme on dit ici : «Ouin mais là-bas, c’est sec! C’est une chaleur sèche! C’est moins pire, 50 Celsius sec que 40 Celsius humidexé! Sont ben, là-bas : y fait chaud sec! » Ouais. Très sec. Trop, oserais-je même ajouter.

Freak show

Les statistiques africaines sont si astronomiques, on dirait un freak show. C’est comme du Cirque du Soleil mais avec trop de soleil et pas du tout de fun. Et pour continuer d’essayer de capter notre attention, ces Africains continuent de mourir en masse du Sida. En Afrique subsaharienne, où l’on ne compte pourtant que 10% de la population mondiale, on retrouve 64% des personnes qui sont porteuses du VIH et 90% des enfants de moins de 15 ans infectés par le virus.

En 2005, le VIH/Sida a tué 2,4 millions de personnes en Afrique, principalement des adultes, affaiblissant la force de travail des pays, détruisant le capital humain des communautés et laissant environ 12 millions d’orphelins. Consolation : la DPJ ne sévit pas en Afrique et ne risque donc pas de scraper un peu plus la vie des enfants. Je vous épargne les statistiques concernant les viols de femmes, de fillettes et de bébés en guise de représailles guerrières.

Cré noirs! Ce qu’ils ne feraient pas pour qu’on tourne notre regard vers eux!

Jeudi, les médias se réjouissaient de nous sortir une nouvelle statistique concernant le Proche-Orient : jusqu’à maintenant, la guerre israélo-libanaise aurait provoqué des dégâts estimés à 2,5 milliards de dollars. Ici, on se réjouit déjà: il y aura donc pour 2,5 milliards de contrats de reconstruction. En Afrique, on estime que les conflits armés occasionnent des pertes économiques de 15 milliards par année. Pour provoquer 15 milliards de perte en détruisant des huttes en bouette et des routes en garnotte, imaginez la généralisation des troubles. Et n’imaginez pas qu’on va tout reconstruire…

Et les armes continuent d’y arriver en masse. Oh, certes, rien de nucléaire : pas de quoi s’inquiéter. Ensemble, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (!) de l’ONU exportent 88% des armes conventionnelles dans le monde. Ces exportations sont régulièrement la cause principale des violations flagrantes des droits humains : meurtres, blessures, tortures.

De 1998 à 2001, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont engrangé plus de revenus des ventes d’armes aux pays en développement que le montant d’aide au développement qu’ils ont versé à ces mêmes pays. Traduction : tandis que vos taxes ou vos contributions à des ONG soignent un ti-peu les Africains, on leur offre tout ce qu’il faut afin qu’ils s’entretuent ensuite, au profit des fabricants d’armes. Tandis qu’on joue aux pompiers de la misère, les incendiaires ont un fun noir. Et ça ne s’améliore pas. Le nombre de personnes qui survit avec moins d’un dollar par jour en Afrique subsaharienne a presque doublé depuis 1981. En 2001, 313 millions vivaient avec moins d’un dollar par jour, soit 46% de la population. Au Niger, 200 000 enfants ne vont pas à l’école parce que les pays riches ont fait faux-bond et n’ont pas financé un plan d’éducation qu’ils avaient pourtant avalisé dans le cadre du programme «Éducation pour tous».

Loin de souhaiter prendre à la légère le conflit du Proche-Orient, je désire surtout rappeler aux médias d’informations que s’ils cherchent de la belle grosse misère noire, des tas de morts et des manifestations guerrières, l’Afrique en est pleine. Y a que l’embarras du choix. Et le sang africain est rouge lui aussi. Pourquoi ne pas sortir un de vos journalistes des Outgames et l’envoyer en stage en Afrique?
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jikeb
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MessagePosté le: Ven 25 Aoû 2006 12:12    Sujet du message: Répondre en citant

Euuuh juste pour info, pourquoi les propos de ce spécialiste indigne tant certains? Personellement, je trouve certaines réactions exagéré, car en effet, son discours n'apporte rien de neuf et d'inédit, par rapport à une certaines vision de l'Afrique,qu'elle soit francophone ou anglophone! Donc, perso je trouve qu'il n'ya même pas matière à débattre, tellement ses propos sont "communs"! Sauf s'il y'en as enocre que l'afropessimisme énerve! à ceux là, je dit tout simplement le fond de ma penser : tenir un discours optimiste sur l'Afrique et son avenir produit exactement le même effet que tenir un discours pessimiste, c'est à dire : RIEN DE CONCRET!
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bamiléké
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MessagePosté le: Sam 26 Aoû 2006 19:10    Sujet du message: Répondre en citant

Il n'y à pas besoin du "grand sorcier Blanc" pour constater l'évidence!!!

Citation:
Eugène Nyambal : La démission des élites est le drame le plus tragique de l’Afrique--------------------------------------------------------------------------------

Eugène Nyambal s’occupe de la stratégie à la Société Financière Internationale (groupe Banque mondiale).
Entretien avec Xavier Luc Deutchoua
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Il était précédemment Conseiller de l’Administrateur du Fonds monétaire international pour l’Afrique et Chef de mission à la Banque mondiale. Ce banquier camerounais, qui compte parmi les cadres les plus brillants de son institution d’attache, a commis un premier ouvrage sur l’économie africaine, Afrique: quels changements après la faillite, paru en 1994. Son dernier livre, “Créer la Prospérité en Afrique: Dix Clés Pour Sortir de la Pauvreté”, publié ce mars 2006, fait grand bruit et a été présenté à la Bad et à la Banque mondiale.

Dans l’entretien qui suit et qui sera publié en deux temps, Eugène Nyambal, qui précise que son point de vue n’engage pas la Banque mondiale, revient sur quelques idées développées dans son ouvrage. Dans la première partie, il montre les limites des politiques actuelles menées en Afrique. Il prône des politiques nouvelles après le point d’achèvement. Il estime que la qualité du leadership est indispensable au décollage économique. Il soutient qu’une nouvelle génération devra prendre la relève en 2011 pour permettre au Cameroun d’accéder à la modernité.

Vous soutenez des positions qui vont à l’encontre de l’idéologie et de la pratique en cours dans les institutions financières internationales. Pourquoi avez-vous écrit cet ouvrage?

J’ai voulu répondre à un double défi: la crise profonde que traversent l’Afrique et le système d’Aide Publique au Développement.
Selon la Banque mondiale, près de la moitié des 700 millions d’habitants que compte l’Afrique sub-saharienne vivent encore avec moins de 500 Fcfa par jour au moment où la Chine, l’Inde et d’autres pays émergents sont en train de réduire de manière significative la pauvreté de masse. Faute de perspectives dans leurs pays, les jeunes Africains choisissent de plus en plus de mourir aux portes de l’Europe pour se libérer de la misère, et le continent se vide chaque jour de ses meilleures ressources. Pour redonner espoir à notre population et à notre jeunesse en particulier, nous avons le devoir d’entrer en compétition avec les autres civilisations pour la création de richesses, et de créer les conditions d’épanouissement de nos populations en Afrique. Je suis convaincu qu’avec la discipline, l’organisation et le leadership, nous pouvons émuler les expériences asiatiques.
J’ai également voulu partager avec les décideurs, une nouvelle vision des réformes après la réduction de la dette dans le cadre de l’Initiative relative aux Pays Pauvres Très Endettés (Ppte). Pendant trois décennies, les institutions financières internationales ont dit aux pays en développement que la seule voie d’accès à la prospérité consistait à mettre en œuvre le Consensus de Washington "Privatiser, Libéraliser, Stabiliser". A la fin, les pays africains se sont retrouvés plus pauvres, plus endettés et plus dépendants de l’aide internationale. Après la réduction de la dette, le système d’Aide Publique au Développement est dans une crise profonde. Le modèle ne marche pas et les institutions financières internationales sont en quête d’idées nouvelles. Il est temps que les Africains se réapproprient la capacité à définir leur destin et qu’ils sortent de l’esprit de dépendance pour mettre en œuvre des politiques ambitieuses de stimulation de la croissance et de réduction de la pauvreté.

En quoi le système d’Aide Publique au Développement peut-il être considéré comme inapte à créer la richesse et la prospérité en Afrique?

Depuis le début de l’ajustement au début des années 1980, on a eu deux générations de réformes. Dans la première génération des réformes que j’appelle le modèle de base du "Consensus de Washington", on demandait aux pays africains de "privatiser, libéraliser et stabiliser l’économie" pour libérer les forces créatrices de richesses, sans tenir compte de l’impact social de ces politiques. Les pressions des Ong pour l’allègement du fardeau de la dette et la prise en compte de l’impact social des programmes d’ajustement ont abouti à la mise en place du modèle élargi du "Consensus de Washington", avec la hausse des dépenses sociales dans le cadre des programmes d’ajustement et de l’initiative sur la réduction de la dette. C’est dans cette logique qu’ont été élaborés les Objectifs de Développement du Millénaire visant à réduire la pauvreté de moitié en 2015. Ces politiques sont vouées à l’échec pour deux raisons. En premier, elles visent davantage à dégager un surplus pour faire face au service de la dette qu’à promouvoir la croissance et l’emploi. Ensuite, il est erroné de vouloir réduire la pauvreté de masse en essayant d’améliorer artificiellement les indicateurs sociaux par l’injection d’une aide massive dans les secteurs sociaux tels que l’éducation ou la santé de base. Une telle approche n’est pas durable car l’histoire économique nous enseigne que c’est la croissance économique qui a servi de principal instrument de réduction de la pauvreté de masse dans les pays riches et les politiques sociales n’étaient qu’un appendice aux politiques de stimulation de la croissance. Faute de croissance forte et soutenue, les pays africains auront du mal à assurer la maintenance de ces nouveaux investissements et à assurer des débouchés suffisants aux populations qui en bénéficient.
En réalité, un changement de paradigme s’impose. Pour maximiser l’impact de la réduction de la dette, nous devons mettre en œuvre des politiques de stimulation de la croissance et de l’emploi. Par conséquent, les politiques économiques doivent susciter un cercle vertueux où le développement des capacités de production et la croissance de la demande se soutiennent mutuellement. Plusieurs éléments militent dans le sens d’un tel changement d’approche. En premier, les pays qui ont mis en œuvre des politiques différentes du "Consensus de Washington" comme la Tunisie, l’Ile-Maurice, la Malaisie ou la Chine ont eu des taux de croissance supérieurs. Ensuite, l’influence du Fmi et de la Banque mondiale est en train de diminuer, car de nombreux pays souhaitent sortir de l’ajustement et les pays intermédiaires ont de plus en plus accès aux marchés financiers internationaux. Enfin, malgré trois décennies d’ajustement, l’Afrique reste plongée dans la pauvreté de masse. L’économie ne crée pas d’emplois, le tissu industriel est exsangue, les exportations africaines sont quasi-inexistantes en dehors des matières premières, les infrastructures sont peu développées, l’accès à la santé et à l’éducation demeure limité, les villes sont coupées des campagnes dont les méthodes de travail n’ont pas changé depuis des millénaires et l’Afrique est confrontée à la dépendance alimentaire.
Face à cette nouvelle donne, les institutions financières internationales doivent redéfinir leurs priorités et se réorganiser en termes de ressources humaines et de mécanismes d’incitation, pour passer d’une logique de remboursement de la dette et de réduction de la pauvreté par les dépenses sociales à une dynamique de création de richesses tirée par la croissance, le renforcement du capital social et la mise en place des institutions et des infrastructures indispensables au bon fonctionnement de l’économie de marché.

Selon vous, le décollage de l’Afrique passe par "le changement de leadership". Pour vous, qu'est-ce qu'un leader?

Le leadership est un état d’esprit de dépassement de soi et du présent. Il est indispensable à tous les niveaux de la société, qu’il s’agisse de l’Etat, des entreprises, des associations, des églises, des écoles ou du sport. Un bon leader est un bâtisseur, un individu doté d’une Vision et d’une grande ambition, ayant le souci de marquer son temps et capable d’emporter l’adhésion d’un grand nombre. Il doit également avoir le courage d’aller parfois contre le sens de l’Histoire comme l’ont fait le général De Gaulle, Nelson Mandela, Félix Moumié et Ruben Um Nyobe. Les défis actuels de l'Afrique, notamment la marginalisation du continent dans l’économie mondiale, la dépendance morale, matérielle et intellectuelle, la pauvreté de masse et l'absence d'opportunités pour la jeunesse, exigent l'émergence de nouveaux leaders. Malheureusement nos grandes écoles telles que l’Enam et nos universités ont formé beaucoup "d'esprits de la préfectorale", capables de réciter les choses apprises, d’imposer le statu- quo à la société et d’accepter tous les diktats des bailleurs de fonds pour se perpétuer au pouvoir. Formées à la répression et à l’exécution de tâches répétitives, ces élites sont peu préparées à projeter la société dans l’avenir, à faire du pilotage stratégique, à organiser, à coordonner et à inscrire leurs décisions sur le long terme. La démission des élites constitue le drame le plus tragique de l’Afrique contemporaine car elle est à l’origine de notre retard et de toutes les manipulations dont nous sommes l’objet. C’est pourquoi il est urgent de réformer les modes de formation et de sélection des élites pour avoir une masse critique de leaders capables de permettre à nos pays d’entrer sans complexe dans la compétition internationale.

Ce nécessaire changement de leadership concerne t-il le Cameroun?

Oui. Mais je tiens à préciser que les Camerounais doivent privilégier la conquête du pouvoir par les urnes, car rien de durable ne peut se construire dans le désordre. Pour que notre pays évite la tentation de la violence, il faudrait également que la communauté internationale soutienne effectivement l’Etat de droit et des élections transparentes et l’Etat.

A propos d’élections, êtes-vous pour un nouveau mandat du chef de l’Etat ?

En ce qui concerne l’éventualité d’un nouveau mandat de la part du chef de l’Etat, je suis par principe partisan d’une limitation des mandats car l’usure du pouvoir peut, à certains moments, constituer un frein à l’efficacité de l’action publique. Par conséquent, je ne pense pas qu’il soit judicieux que le Chef de l’Etat sollicite à nouveau le suffrage des Camerounais à l’issue du septennat qui s’achève en 2011. Il convient de lui rendre hommage pour avoir servi le Cameroun depuis plus de quarante ans. Dans un environnement sous-régional dominé par les conflits, il a su préserver la paix et la stabilité. Aujourd’hui, les réalités ont changé, la majeure partie des Camerounais ont moins de 25 ans et notre pays est de plus en plus distancé par des pays naguère insignifiants. Nous avons besoin d’un nouveau souffle pour affronter le défi de la modernisation, éliminer la pauvreté de masse et créer des emplois pour la jeunesse. Il n’y a que des pyromanes pour prôner une manipulation de la Constitution et l’instauration de fait d’une présidence à vie. Le chef de l’Etat doit sortir par le haut en laissant le soin à une nouvelle génération de poursuivre l’édification d’une nation prospère et respectée sur le plan international. Le président Biya entrera de manière positive dans l’Histoire de notre pays, s’il veille à l’organisation d’élections présidentielles transparentes à l’issue de son mandat.

Comment envisagez-vous la naissance de la troisième République au Cameroun ?

Le Cameroun a beaucoup de talents à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Mais la compétition politique reste fermée. La troisième République ne saurait naître dans les mêmes conditions que la deuxième République, car le pays traverse une crise morale, économique et sociale profonde et les élites sont décrédibilisées. Nous avons le devoir de reconstruire notre pays et de lui redonner le leadership qu’il mérite en Afrique. Seule une rupture par rapport aux modes de gouvernance du passé peut créer les conditions d’un sursaut national. Dans ces conditions, il serait incongru d’imaginer le transfert pur et simple du pouvoir à un individu. Pour rendre l’alternance possible, nous devons créer les conditions d’une démocratie apaisée, exempte de toute chasse aux sorcières où tout ancien dirigeant a la possibilité de vivre en toute quiétude au Cameroun. Dans un tel contexte, les Camerounais doivent avoir la possibilité de choisir leurs dirigeants. La question fondamentale à laquelle devront répondre nos compatriotes est de savoir s’ils souhaitent que les trois prochaines décennies ressemblent aux trois dernières décennies. Ils devront décider s’ils veulent continuer à vivre dans un environnement marqué par la pauvreté de masse, l’absence de perspectives pour la jeunesse et les départs massifs à l’étranger ou avoir l’opportunité de construire leur bonheur au Cameroun. Les hommes et les femmes qui solliciteront le suffrage de leurs compatriotes devraient être dotés d’un sens patriotique élevé, d’une Vision et d’une grande ambition pour le Cameroun, d’une bonne connaissance des réalités de notre pays et de l’environnement international et d’une probité exemplaire.

Vous relevez aussi, dans Créer la prospérité en Afrique: dix clés pour sortir de la pauvreté, que le progrès dépend de la nature du contrat social…

La qualité du leadership ne suffit pas pour créer la prospérité. La nature du contrat social est également importante. Lorsque vous relisez John Locke et Jean-Jacques Rousseau, vous arrivez à une conclusion édifiante. D’une part, la liberté individuelle a une portée illimitée. D’autre part, la nécessité de vivre en société amène les individus à transférer une partie de leurs droits à l’Etat en lui conférant le monopole d’exercice de la force légale et en lui transférant une partie de leurs ressources à travers l’impôt. En contrepartie, l’Etat a le devoir d’organiser l’espace commun. En Occident et en Asie, c’est ce contrat social qui prévaut, même dans les pays connaissant une restriction des libertés politiques. Le rôle des dirigeants est d’améliorer les conditions de vie de la population et tout gouvernement qui ne respecte pas ce contrat peut perdre le pouvoir. C’est la raison pour laquelle les autres continents créent plus de richesses que l’Afrique.
Dans notre continent, le contrat social a été travesti. Il se réduit essentiellement à deux éléments: la préservation des privilèges d’une minorité dans un océan de misère et l'appui de l'étranger à cette minorité au pouvoir. Ceci change radicalement les sources de légitimité du pouvoir ainsi que la nature des bénéficiaires de l’action gouvernementale. Au lieu de répondre aux besoins de la population, les dirigeants se soucient en priorité des forces capables de leur garantir la stabilité et la pérennisation au pouvoir. Pour ce faire, les ressources publiques sont allouées en priorité aux élites administratives qui contrôlent les institutions et servent de relais sociaux, ainsi qu’à l’armée qui permet de contenir une population rendue impuissante par la lutte quotidienne pour la survie et la peur des hommes en uniforme. La sphère économique est abandonnée aux mandants étrangers qui assurent au pouvoir en place l’aide et le soutien politique et militaire indispensables à la perpétuation du système. Un tel contrat social ne saurait aboutir à la mise en place d’une société prospère. L’immigration ne saurait constituer une solution durable à nos problèmes. Pour créer des richesses en Afrique, nous devons changer la nature du contrat social en arrêtant de soutenir des dirigeants pour des raisons ethniques. Nous devons juger nos gouvernants essentiellement sur leur capacité à améliorer le bien-être des citoyens.

S'agissant toujours des leaders, dans votre ouvrage, vous conseillez aux bailleurs de fonds d'arrêter leur soutien financier aux régimes corrompus. Est-ce une solution efficace quand on voit qu’au Togo la suspension de la coopération avec l'Union européenne n’a ramené ni la démocratie ni la bonne gouvernance?

Lorsque les bailleurs de fonds soutiennent un régime très corrompu ou un régime qui est au pouvoir depuis des décennies sans changer les conditions de vie de la population, c'est une forme de subvention accordée à l'inefficacité; parce que l'on ne cesse d'endetter les générations futures et de rendre tout changement impossible. Au Togo, il y avait une situation de blocage et une armée construite sur des bases ethniques. Mais en face il n'y avait pas de leadership, pas de solution de rechange crédible, car l’opposition était désorganisée et divisée. Le pouvoir central a su exploiter ces failles. En clair, le Togo a échoué parce qu'il n'y avait pas d'alternative crédible. Les pressions de l’Union Européenne ont amené le pouvoir à ouvrir un dialogue de réconciliation avec l’opposition. En outre, la réduction de la manne de l’aide provoque depuis quelque temps des tiraillements au sein de l’équipe au pouvoir. En définitive, les changements profonds ne peuvent provenir que de l’intérieur.

Des pays comme la France et les Etats-Unis (affaire Enron) sont souvent secoués par des scandales liés à la corruption, mais leur économie ne se porte pas trop mal. Jusqu'à quel point la corruption peut être considérée comme un frein au développement?

La corruption est un phénomène mondial. L’effet corrosif devient plus marqué lorsque le pays est pauvre et que la corruption devient un mode de vie, envahit tout l’espace économique et social et gangrène les esprits et les institutions. Dans les pays riches, la corruption est marginale et plutôt réservée à une certaine élite. Par ailleurs, la force de la loi, l’opprobre social et la capacité des citoyens à satisfaire les besoins de base grâce à leur salaire constituent des remparts contre la corruption généralisée. Dans nos pays, la corruption est institutionnalisée et la gestion des ressources publiques manque souvent de transparence. Dans la quasi-totalité des échanges quotidiens, le citoyen est confronté à l’hydre de la corruption, qu’il s’agisse de l'accès à l'école, à la justice, à l’hôpital, aux administrations et dans les rapports avec la police. Au Cameroun, en particulier, la baisse des revenus depuis plus de deux décennies et l'impunité généralisée ont réussi à faire de la corruption le principal mode de promotion sociale et un exercice que chacun essaie d’émuler. Ce type de corruption constitue un impôt supplémentaire, car l’institutionnalisation de la corruption se traduit par des choix d’investissement peu judicieux, la hausse des coûts d’accès aux services publics, le délabrement des infrastructures économiques et sociales, l’absence d’incitations à investir et à créer des emplois, la fuite des capitaux et la montée de la pauvreté de masse. Aucune société ne peut avancer sur de telles bases.

Quels commentaires vous inspire la lutte ou la campagne anticorruption en cours au Cameroun?

J'avoue suivre cette campagne de loin. Dans l’ensemble, les actions prises vont dans la bonne direction et il convient de les renforcer. Le Cameroun a besoin d’un signal fort, qui montre que ce type de comportement ne sera plus toléré dans l'avenir. En clair, la corruption et le détournement de deniers publics doivent être considérés comme des crimes contre la société et punis avec la plus grande sévérité. La corruption endémique que connaît notre pays reflète une crise morale et matérielle.
En Afrique du Sud, pour essayer de soigner les maux de la société, on a organisé une commission "Vérité et Réconciliation", avec l’aide de l’Eglise. Il serait souhaitable d’envisager ce type de mécanisme en matière de lutte contre la corruption au Cameroun. Un tel processus pourrait aboutir à une amnistie pour les personnes qui acceptent de rapatrier les fonds détournés au Cameroun.
Par ailleurs, il est indispensable d’améliorer la transparence dans la gestion des ressources publiques, y compris les revenus du secteur pétrolier et du gaz. Il est également nécessaire d’augmenter le régime des sanctions et de mettre en place des institutions crédibles. Dans cette optique, l’initiative des poursuites ne devrait pas revenir à l’exécutif. Il aurait été souhaitable d’avoir une Cour des Comptes autonome, de renforcer la police financière et de donner la possibilité à l’Assemblée Nationale de lancer des investigations et de transmettre automatiquement des dossiers à la justice sur la base des rapports fournis par la Cour des Comptes. En ce qui concerne la corruption de masse qui caractérise les rapports quotidiens entre l’administration et la population, elle ne pourra être combattue efficacement qu’avec des politiques visant à augmenter les revenus, à réduire le coût de la vie, à renforcer le régime des sanctions et à faire de la corruption un crime contre la société au niveau des medias, des écoles, des patients, des parents d’élèves, des contribuables, et de toutes les catégories socio- professionnelles.

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Leviathan
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MessagePosté le: Sam 26 Aoû 2006 22:27    Sujet du message: Répondre en citant

jikeb a écrit:
tenir un discours optimiste sur l'Afrique et son avenir produit exactement le même effet que tenir un discours pessimiste, c'est à dire : RIEN DE CONCRET!



C'est tres bien dit ca. Chapeau.
_________________
"....a chaque fois qu'un pays africain achete une arme, c'est contre un Africain. Ce n'es pas contre un Europeen, ce n'est pas contre un Asiatique, c'est contre un Africain."-----Thomas Sankara, Addis-Abeba, le 29 Juillet, 1987
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bamiléké
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MessagePosté le: Lun 28 Aoû 2006 14:09    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ceux qui ont la paresse de tout lire, les parties evidenciées en rouge disent les mèmes choses que le "spécialiste Blanc" semblait découvrir... Shocked

bamiléké a écrit:
Il n'y à pas besoin du "grand sorcier Blanc" pour constater l'évidence!!!

Citation:
Eugène Nyambal : La démission des élites est le drame le plus tragique de l’Afrique--------------------------------------------------------------------------------

Eugène Nyambal s’occupe de la stratégie à la Société Financière Internationale (groupe Banque mondiale).
Entretien avec Xavier Luc Deutchoua
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Il était précédemment Conseiller de l’Administrateur du Fonds monétaire international pour l’Afrique et Chef de mission à la Banque mondiale. Ce banquier camerounais, qui compte parmi les cadres les plus brillants de son institution d’attache, a commis un premier ouvrage sur l’économie africaine, Afrique: quels changements après la faillite, paru en 1994. Son dernier livre, “Créer la Prospérité en Afrique: Dix Clés Pour Sortir de la Pauvreté”, publié ce mars 2006, fait grand bruit et a été présenté à la Bad et à la Banque mondiale.

Dans l’entretien qui suit et qui sera publié en deux temps, Eugène Nyambal, qui précise que son point de vue n’engage pas la Banque mondiale, revient sur quelques idées développées dans son ouvrage. Dans la première partie, il montre les limites des politiques actuelles menées en Afrique. Il prône des politiques nouvelles après le point d’achèvement. Il estime que la qualité du leadership est indispensable au décollage économique. Il soutient qu’une nouvelle génération devra prendre la relève en 2011 pour permettre au Cameroun d’accéder à la modernité.

Vous soutenez des positions qui vont à l’encontre de l’idéologie et de la pratique en cours dans les institutions financières internationales. Pourquoi avez-vous écrit cet ouvrage?

J’ai voulu répondre à un double défi: la crise profonde que traversent l’Afrique et le système d’Aide Publique au Développement.
Selon la Banque mondiale, près de la moitié des 700 millions d’habitants que compte l’Afrique sub-saharienne vivent encore avec moins de 500 Fcfa par jour au moment où la Chine, l’Inde et d’autres pays émergents sont en train de réduire de manière significative la pauvreté de masse. Faute de perspectives dans leurs pays, les jeunes Africains choisissent de plus en plus de mourir aux portes de l’Europe pour se libérer de la misère, et le continent se vide chaque jour de ses meilleures ressources. Pour redonner espoir à notre population et à notre jeunesse en particulier, nous avons le devoir d’entrer en compétition avec les autres civilisations pour la création de richesses, et de créer les conditions d’épanouissement de nos populations en Afrique. Je suis convaincu qu’avec la discipline, l’organisation et le leadership, nous pouvons émuler les expériences asiatiques.
J’ai également voulu partager avec les décideurs, une nouvelle vision des réformes après la réduction de la dette dans le cadre de l’Initiative relative aux Pays Pauvres Très Endettés (Ppte). Pendant trois décennies, les institutions financières internationales ont dit aux pays en développement que la seule voie d’accès à la prospérité consistait à mettre en œuvre le Consensus de Washington "Privatiser, Libéraliser, Stabiliser". A la fin, les pays africains se sont retrouvés plus pauvres, plus endettés et plus dépendants de l’aide internationale. Après la réduction de la dette, le système d’Aide Publique au Développement est dans une crise profonde. Le modèle ne marche pas et les institutions financières internationales sont en quête d’idées nouvelles. Il est temps que les Africains se réapproprient la capacité à définir leur destin et qu’ils sortent de l’esprit de dépendance pour mettre en œuvre des politiques ambitieuses de stimulation de la croissance et de réduction de la pauvreté.

En quoi le système d’Aide Publique au Développement peut-il être considéré comme inapte à créer la richesse et la prospérité en Afrique?

Depuis le début de l’ajustement au début des années 1980, on a eu deux générations de réformes. Dans la première génération des réformes que j’appelle le modèle de base du "Consensus de Washington", on demandait aux pays africains de "privatiser, libéraliser et stabiliser l’économie" pour libérer les forces créatrices de richesses, sans tenir compte de l’impact social de ces politiques. Les pressions des Ong pour l’allègement du fardeau de la dette et la prise en compte de l’impact social des programmes d’ajustement ont abouti à la mise en place du modèle élargi du "Consensus de Washington", avec la hausse des dépenses sociales dans le cadre des programmes d’ajustement et de l’initiative sur la réduction de la dette. C’est dans cette logique qu’ont été élaborés les Objectifs de Développement du Millénaire visant à réduire la pauvreté de moitié en 2015. Ces politiques sont vouées à l’échec pour deux raisons. En premier, elles visent davantage à dégager un surplus pour faire face au service de la dette qu’à promouvoir la croissance et l’emploi. Ensuite, il est erroné de vouloir réduire la pauvreté de masse en essayant d’améliorer artificiellement les indicateurs sociaux par l’injection d’une aide massive dans les secteurs sociaux tels que l’éducation ou la santé de base. Une telle approche n’est pas durable car l’histoire économique nous enseigne que c’est la croissance économique qui a servi de principal instrument de réduction de la pauvreté de masse dans les pays riches et les politiques sociales n’étaient qu’un appendice aux politiques de stimulation de la croissance. Faute de croissance forte et soutenue, les pays africains auront du mal à assurer la maintenance de ces nouveaux investissements et à assurer des débouchés suffisants aux populations qui en bénéficient.
En réalité, un changement de paradigme s’impose. Pour maximiser l’impact de la réduction de la dette, nous devons mettre en œuvre des politiques de stimulation de la croissance et de l’emploi. Par conséquent, les politiques économiques doivent susciter un cercle vertueux où le développement des capacités de production et la croissance de la demande se soutiennent mutuellement. Plusieurs éléments militent dans le sens d’un tel changement d’approche. En premier, les pays qui ont mis en œuvre des politiques différentes du "Consensus de Washington" comme la Tunisie, l’Ile-Maurice, la Malaisie ou la Chine ont eu des taux de croissance supérieurs. Ensuite, l’influence du Fmi et de la Banque mondiale est en train de diminuer, car de nombreux pays souhaitent sortir de l’ajustement et les pays intermédiaires ont de plus en plus accès aux marchés financiers internationaux. Enfin, malgré trois décennies d’ajustement, l’Afrique reste plongée dans la pauvreté de masse. L’économie ne crée pas d’emplois, le tissu industriel est exsangue, les exportations africaines sont quasi-inexistantes en dehors des matières premières, les infrastructures sont peu développées, l’accès à la santé et à l’éducation demeure limité, les villes sont coupées des campagnes dont les méthodes de travail n’ont pas changé depuis des millénaires et l’Afrique est confrontée à la dépendance alimentaire.
Face à cette nouvelle donne, les institutions financières internationales doivent redéfinir leurs priorités et se réorganiser en termes de ressources humaines et de mécanismes d’incitation, pour passer d’une logique de remboursement de la dette et de réduction de la pauvreté par les dépenses sociales à une dynamique de création de richesses tirée par la croissance, le renforcement du capital social et la mise en place des institutions et des infrastructures indispensables au bon fonctionnement de l’économie de marché.

Selon vous, le décollage de l’Afrique passe par "le changement de leadership". Pour vous, qu'est-ce qu'un leader?

Le leadership est un état d’esprit de dépassement de soi et du présent. Il est indispensable à tous les niveaux de la société, qu’il s’agisse de l’Etat, des entreprises, des associations, des églises, des écoles ou du sport. Un bon leader est un bâtisseur, un individu doté d’une Vision et d’une grande ambition, ayant le souci de marquer son temps et capable d’emporter l’adhésion d’un grand nombre. Il doit également avoir le courage d’aller parfois contre le sens de l’Histoire comme l’ont fait le général De Gaulle, Nelson Mandela, Félix Moumié et Ruben Um Nyobe. Les défis actuels de l'Afrique, notamment la marginalisation du continent dans l’économie mondiale, la dépendance morale, matérielle et intellectuelle, la pauvreté de masse et l'absence d'opportunités pour la jeunesse, exigent l'émergence de nouveaux leaders. Malheureusement nos grandes écoles telles que l’Enam et nos universités ont formé beaucoup "d'esprits de la préfectorale", capables de réciter les choses apprises, d’imposer le statu- quo à la société et d’accepter tous les diktats des bailleurs de fonds pour se perpétuer au pouvoir. Formées à la répression et à l’exécution de tâches répétitives, ces élites sont peu préparées à projeter la société dans l’avenir, à faire du pilotage stratégique, à organiser, à coordonner et à inscrire leurs décisions sur le long terme. La démission des élites constitue le drame le plus tragique de l’Afrique contemporaine car elle est à l’origine de notre retard et de toutes les manipulations dont nous sommes l’objet. C’est pourquoi il est urgent de réformer les modes de formation et de sélection des élites pour avoir une masse critique de leaders capables de permettre à nos pays d’entrer sans complexe dans la compétition internationale.

Ce nécessaire changement de leadership concerne t-il le Cameroun?

Oui. Mais je tiens à préciser que les Camerounais doivent privilégier la conquête du pouvoir par les urnes, car rien de durable ne peut se construire dans le désordre. Pour que notre pays évite la tentation de la violence, il faudrait également que la communauté internationale soutienne effectivement l’Etat de droit et des élections transparentes et l’Etat.

A propos d’élections, êtes-vous pour un nouveau mandat du chef de l’Etat ?

En ce qui concerne l’éventualité d’un nouveau mandat de la part du chef de l’Etat, je suis par principe partisan d’une limitation des mandats car l’usure du pouvoir peut, à certains moments, constituer un frein à l’efficacité de l’action publique. Par conséquent, je ne pense pas qu’il soit judicieux que le Chef de l’Etat sollicite à nouveau le suffrage des Camerounais à l’issue du septennat qui s’achève en 2011. Il convient de lui rendre hommage pour avoir servi le Cameroun depuis plus de quarante ans. Dans un environnement sous-régional dominé par les conflits, il a su préserver la paix et la stabilité. Aujourd’hui, les réalités ont changé, la majeure partie des Camerounais ont moins de 25 ans et notre pays est de plus en plus distancé par des pays naguère insignifiants. Nous avons besoin d’un nouveau souffle pour affronter le défi de la modernisation, éliminer la pauvreté de masse et créer des emplois pour la jeunesse. Il n’y a que des pyromanes pour prôner une manipulation de la Constitution et l’instauration de fait d’une présidence à vie. Le chef de l’Etat doit sortir par le haut en laissant le soin à une nouvelle génération de poursuivre l’édification d’une nation prospère et respectée sur le plan international. Le président Biya entrera de manière positive dans l’Histoire de notre pays, s’il veille à l’organisation d’élections présidentielles transparentes à l’issue de son mandat.

Comment envisagez-vous la naissance de la troisième République au Cameroun ?

Le Cameroun a beaucoup de talents à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Mais la compétition politique reste fermée. La troisième République ne saurait naître dans les mêmes conditions que la deuxième République, car le pays traverse une crise morale, économique et sociale profonde et les élites sont décrédibilisées. Nous avons le devoir de reconstruire notre pays et de lui redonner le leadership qu’il mérite en Afrique. Seule une rupture par rapport aux modes de gouvernance du passé peut créer les conditions d’un sursaut national. Dans ces conditions, il serait incongru d’imaginer le transfert pur et simple du pouvoir à un individu. Pour rendre l’alternance possible, nous devons créer les conditions d’une démocratie apaisée, exempte de toute chasse aux sorcières où tout ancien dirigeant a la possibilité de vivre en toute quiétude au Cameroun. Dans un tel contexte, les Camerounais doivent avoir la possibilité de choisir leurs dirigeants. La question fondamentale à laquelle devront répondre nos compatriotes est de savoir s’ils souhaitent que les trois prochaines décennies ressemblent aux trois dernières décennies. Ils devront décider s’ils veulent continuer à vivre dans un environnement marqué par la pauvreté de masse, l’absence de perspectives pour la jeunesse et les départs massifs à l’étranger ou avoir l’opportunité de construire leur bonheur au Cameroun. Les hommes et les femmes qui solliciteront le suffrage de leurs compatriotes devraient être dotés d’un sens patriotique élevé, d’une Vision et d’une grande ambition pour le Cameroun, d’une bonne connaissance des réalités de notre pays et de l’environnement international et d’une probité exemplaire.

Vous relevez aussi, dans Créer la prospérité en Afrique: dix clés pour sortir de la pauvreté, que le progrès dépend de la nature du contrat social…

La qualité du leadership ne suffit pas pour créer la prospérité. La nature du contrat social est également importante. Lorsque vous relisez John Locke et Jean-Jacques Rousseau, vous arrivez à une conclusion édifiante. D’une part, la liberté individuelle a une portée illimitée. D’autre part, la nécessité de vivre en société amène les individus à transférer une partie de leurs droits à l’Etat en lui conférant le monopole d’exercice de la force légale et en lui transférant une partie de leurs ressources à travers l’impôt. En contrepartie, l’Etat a le devoir d’organiser l’espace commun. En Occident et en Asie, c’est ce contrat social qui prévaut, même dans les pays connaissant une restriction des libertés politiques. Le rôle des dirigeants est d’améliorer les conditions de vie de la population et tout gouvernement qui ne respecte pas ce contrat peut perdre le pouvoir. C’est la raison pour laquelle les autres continents créent plus de richesses que l’Afrique.
Dans notre continent, le contrat social a été travesti. Il se réduit essentiellement à deux éléments: la préservation des privilèges d’une minorité dans un océan de misère et l'appui de l'étranger à cette minorité au pouvoir. Ceci change radicalement les sources de légitimité du pouvoir ainsi que la nature des bénéficiaires de l’action gouvernementale. Au lieu de répondre aux besoins de la population, les dirigeants se soucient en priorité des forces capables de leur garantir la stabilité et la pérennisation au pouvoir. Pour ce faire, les ressources publiques sont allouées en priorité aux élites administratives qui contrôlent les institutions et servent de relais sociaux, ainsi qu’à l’armée qui permet de contenir une population rendue impuissante par la lutte quotidienne pour la survie et la peur des hommes en uniforme. La sphère économique est abandonnée aux mandants étrangers qui assurent au pouvoir en place l’aide et le soutien politique et militaire indispensables à la perpétuation du système. Un tel contrat social ne saurait aboutir à la mise en place d’une société prospère. L’immigration ne saurait constituer une solution durable à nos problèmes. Pour créer des richesses en Afrique, nous devons changer la nature du contrat social en arrêtant de soutenir des dirigeants pour des raisons ethniques. Nous devons juger nos gouvernants essentiellement sur leur capacité à améliorer le bien-être des citoyens.

S'agissant toujours des leaders, dans votre ouvrage, vous conseillez aux bailleurs de fonds d'arrêter leur soutien financier aux régimes corrompus. Est-ce une solution efficace quand on voit qu’au Togo la suspension de la coopération avec l'Union européenne n’a ramené ni la démocratie ni la bonne gouvernance?

Lorsque les bailleurs de fonds soutiennent un régime très corrompu ou un régime qui est au pouvoir depuis des décennies sans changer les conditions de vie de la population, c'est une forme de subvention accordée à l'inefficacité; parce que l'on ne cesse d'endetter les générations futures et de rendre tout changement impossible. Au Togo, il y avait une situation de blocage et une armée construite sur des bases ethniques. Mais en face il n'y avait pas de leadership, pas de solution de rechange crédible, car l’opposition était désorganisée et divisée. Le pouvoir central a su exploiter ces failles. En clair, le Togo a échoué parce qu'il n'y avait pas d'alternative crédible. Les pressions de l’Union Européenne ont amené le pouvoir à ouvrir un dialogue de réconciliation avec l’opposition. En outre, la réduction de la manne de l’aide provoque depuis quelque temps des tiraillements au sein de l’équipe au pouvoir. En définitive, les changements profonds ne peuvent provenir que de l’intérieur.

Des pays comme la France et les Etats-Unis (affaire Enron) sont souvent secoués par des scandales liés à la corruption, mais leur économie ne se porte pas trop mal. Jusqu'à quel point la corruption peut être considérée comme un frein au développement?

La corruption est un phénomène mondial. L’effet corrosif devient plus marqué lorsque le pays est pauvre et que la corruption devient un mode de vie, envahit tout l’espace économique et social et gangrène les esprits et les institutions. Dans les pays riches, la corruption est marginale et plutôt réservée à une certaine élite. Par ailleurs, la force de la loi, l’opprobre social et la capacité des citoyens à satisfaire les besoins de base grâce à leur salaire constituent des remparts contre la corruption généralisée. Dans nos pays, la corruption est institutionnalisée et la gestion des ressources publiques manque souvent de transparence. Dans la quasi-totalité des échanges quotidiens, le citoyen est confronté à l’hydre de la corruption, qu’il s’agisse de l'accès à l'école, à la justice, à l’hôpital, aux administrations et dans les rapports avec la police. Au Cameroun, en particulier, la baisse des revenus depuis plus de deux décennies et l'impunité généralisée ont réussi à faire de la corruption le principal mode de promotion sociale et un exercice que chacun essaie d’émuler. Ce type de corruption constitue un impôt supplémentaire, car l’institutionnalisation de la corruption se traduit par des choix d’investissement peu judicieux, la hausse des coûts d’accès aux services publics, le délabrement des infrastructures économiques et sociales, l’absence d’incitations à investir et à créer des emplois, la fuite des capitaux et la montée de la pauvreté de masse. Aucune société ne peut avancer sur de telles bases.

Quels commentaires vous inspire la lutte ou la campagne anticorruption en cours au Cameroun?

J'avoue suivre cette campagne de loin. Dans l’ensemble, les actions prises vont dans la bonne direction et il convient de les renforcer. Le Cameroun a besoin d’un signal fort, qui montre que ce type de comportement ne sera plus toléré dans l'avenir. En clair, la corruption et le détournement de deniers publics doivent être considérés comme des crimes contre la société et punis avec la plus grande sévérité. La corruption endémique que connaît notre pays reflète une crise morale et matérielle.
En Afrique du Sud, pour essayer de soigner les maux de la société, on a organisé une commission "Vérité et Réconciliation", avec l’aide de l’Eglise. Il serait souhaitable d’envisager ce type de mécanisme en matière de lutte contre la corruption au Cameroun. Un tel processus pourrait aboutir à une amnistie pour les personnes qui acceptent de rapatrier les fonds détournés au Cameroun.
Par ailleurs, il est indispensable d’améliorer la transparence dans la gestion des ressources publiques, y compris les revenus du secteur pétrolier et du gaz. Il est également nécessaire d’augmenter le régime des sanctions et de mettre en place des institutions crédibles. Dans cette optique, l’initiative des poursuites ne devrait pas revenir à l’exécutif. Il aurait été souhaitable d’avoir une Cour des Comptes autonome, de renforcer la police financière et de donner la possibilité à l’Assemblée Nationale de lancer des investigations et de transmettre automatiquement des dossiers à la justice sur la base des rapports fournis par la Cour des Comptes. En ce qui concerne la corruption de masse qui caractérise les rapports quotidiens entre l’administration et la population, elle ne pourra être combattue efficacement qu’avec des politiques visant à augmenter les revenus, à réduire le coût de la vie, à renforcer le régime des sanctions et à faire de la corruption un crime contre la société au niveau des medias, des écoles, des patients, des parents d’élèves, des contribuables, et de toutes les catégories socio- professionnelles.

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Masumute
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MessagePosté le: Mar 29 Aoû 2006 23:41    Sujet du message: Reponses Répondre en citant

l'autre fois je parle avec mon cousin qui a grandi en afrique pret de la foret et la savane, et mes disaient qu'ils y'a des lions et des leopads, j'ai lui est dit coule, il m'a repondu c une mal chance de les croiser, sans etre raciste ca me fait mal de voir un occidental carresser un lion d'afrique sans se faire manger, c triste, il faut accepter les critiques fondees.
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ASSE
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MessagePosté le: Mer 30 Aoû 2006 06:28    Sujet du message: Répondre en citant

La maladie du congossa, des grands discours et jamais d'actes concrets qui suivent, c'est ça l'Afrique de médiocrité qui plantent les gens dans le fatalisme et le désespoir !

Les responsables, nous, nous, nous et encore nous, quand certains sont prêts à vendre frère, père et mère, terre, richesse, forêt pour briller dans la cour des "petits grands" aux yeux de l'occident on ne peut que pleurer sur notre sort.... Shocked

c'est pas les mots sur le papier du blanc qui remplis des kilomètres, qui font le développement d'un pays mais des actes, de la volonté, l'excellence et un amour pour sa terre originelle. Confused Sad
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MessagePosté le: Jeu 14 Sep 2006 18:39    Sujet du message: arrete tes elucubration Répondre en citant

ensayofr a écrit:
Un petit texte sur faisant référence à la mortalité des enfants:

À la bourse de la vie, celle des Africains ne vaut presque plus rien. C’est le temps d’investir, d’exploiter, d’encourager les massacres : ça passera inaperçu.

Au moment où ça s’est mis à grouiller en Somalie, les médias ont bien failli être obligés de s’intéresser à l’Afrique. Fffiou pour les médias, le Proche-Orient a volé à nouveau la vedette. Alors on nous mitraille de statistiques: on compte les jours (24e jour du conflit), on recense les civils morts la nuit dernière, on évalue la durée des heures qu’il a fallu pour évacuer nos ressortissants canadiens du Liban («De trop longues heures!»), nos spécialistes — qui n’ont rien vu venir — analysent maintenant en pourcentage les chances d’un cessez-le-feu, on additionne les bourdes de Harper (la statistique change chaque jour)…
Y'en a marre des statistiques. Mais puisque ça semble être le seul moyen d’être entendu, on va en lancer d’autres. Des chiffres africains cette fois, si absurdement énormes qu’on dirait qu’ils n’existent pas. En Afrique, la misère ne se compte pas en jours mais en années. Reculez dans vos livres d’histoire, à la page du début des colonies. En Afrique centrale, 55% de la population n’a pas assez à manger. Pour la seule République démocratique du Congo (RDC), c’est 71% de la population qui est mal nourrie, soit au moins 30 millions de personnes.

Mais parler de « personnes qui mangent mal », c’est poche. D’autant plus qu’on parle de noirs et qu’ici, après tout, on vit le drame horrible de la malbouffe. Alors à la place, on va utiliser les statistiques qui concernent des enfants morts : en RDC, c’est 585 000 enfants qui meurent chaque année. D’ailleurs, 20% des enfants au monde vivent en Afrique subsaharienne. Pourtant, ils représentent à eux seuls 50% du taux de mortalité infantile mondiale.



Pour la seule Afrique, on estime le nombre de réfugiés, déplacés internes et apatrides à près de 20 millions d’individus. Imaginez Stephen Harper qui va les chercher une douzaine à la fois avec son avion… En ce moment, on ne parle plus du Darfour. Pourtant, l’enfer y est quotidien, ordinaire. Au Darfour, le gouvernement soudanais n’envoie pas de bateau pour évacuer ses ressortissants. D’une part, il n’y a pas d’eau. D’autre part, là-bas, c’est le gouvernement qui bombarde son monde.

Pour le seul Darfour, on a tassé un peu plus la virgule : on compte en millions les déplacés internes qui végètent dans des camps, parfois avec aussi peu que cinq litres d’eau par jour au contraire de nos 1000 litres quotidiens. Il y fait 50 degrés Celsius, mais heureusement il n’y a pas de Miss Météo aux totons en plastique pour les écœurer avec le facteur humidex. Et puis, comme on dit ici : «Ouin mais là-bas, c’est sec! C’est une chaleur sèche! C’est moins pire, 50 Celsius sec que 40 Celsius humidexé! Sont ben, là-bas : y fait chaud sec! » Ouais. Très sec. Trop, oserais-je même ajouter.

Freak show

Les statistiques africaines sont si astronomiques, on dirait un freak show. C’est comme du Cirque du Soleil mais avec trop de soleil et pas du tout de fun. Et pour continuer d’essayer de capter notre attention, ces Africains continuent de mourir en masse du Sida. En Afrique subsaharienne, où l’on ne compte pourtant que 10% de la population mondiale, on retrouve 64% des personnes qui sont porteuses du VIH et 90% des enfants de moins de 15 ans infectés par le virus.

En 2005, le VIH/Sida a tué 2,4 millions de personnes en Afrique, principalement des adultes, affaiblissant la force de travail des pays, détruisant le capital humain des communautés et laissant environ 12 millions d’orphelins. Consolation : la DPJ ne sévit pas en Afrique et ne risque donc pas de scraper un peu plus la vie des enfants. Je vous épargne les statistiques concernant les viols de femmes, de fillettes et de bébés en guise de représailles guerrières.

Cré noirs! Ce qu’ils ne feraient pas pour qu’on tourne notre regard vers eux!

Jeudi, les médias se réjouissaient de nous sortir une nouvelle statistique concernant le Proche-Orient : jusqu’à maintenant, la guerre israélo-libanaise aurait provoqué des dégâts estimés à 2,5 milliards de dollars. Ici, on se réjouit déjà: il y aura donc pour 2,5 milliards de contrats de reconstruction. En Afrique, on estime que les conflits armés occasionnent des pertes économiques de 15 milliards par année. Pour provoquer 15 milliards de perte en détruisant des huttes en bouette et des routes en garnotte, imaginez la généralisation des troubles. Et n’imaginez pas qu’on va tout reconstruire…

Et les armes continuent d’y arriver en masse. Oh, certes, rien de nucléaire : pas de quoi s’inquiéter. Ensemble, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (!) de l’ONU exportent 88% des armes conventionnelles dans le monde. Ces exportations sont régulièrement la cause principale des violations flagrantes des droits humains : meurtres, blessures, tortures.

De 1998 à 2001, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont engrangé plus de revenus des ventes d’armes aux pays en développement que le montant d’aide au développement qu’ils ont versé à ces mêmes pays. Traduction : tandis que vos taxes ou vos contributions à des ONG soignent un ti-peu les Africains, on leur offre tout ce qu’il faut afin qu’ils s’entretuent ensuite, au profit des fabricants d’armes. Tandis qu’on joue aux pompiers de la misère, les incendiaires ont un fun noir. Et ça ne s’améliore pas. Le nombre de personnes qui survit avec moins d’un dollar par jour en Afrique subsaharienne a presque doublé depuis 1981. En 2001, 313 millions vivaient avec moins d’un dollar par jour, soit 46% de la population. Au Niger, 200 000 enfants ne vont pas à l’école parce que les pays riches ont fait faux-bond et n’ont pas financé un plan d’éducation qu’ils avaient pourtant avalisé dans le cadre du programme «Éducation pour tous».

Loin de souhaiter prendre à la légère le conflit du Proche-Orient, je désire surtout rappeler aux médias d’informations que s’ils cherchent de la belle grosse misère noire, des tas de morts et des manifestations guerrières, l’Afrique en est pleine. Y a que l’embarras du choix. Et le sang africain est rouge lui aussi. Pourquoi ne pas sortir un de vos journalistes des Outgames et l’envoyer en stage en Afrique?


tu parle du darfour mais que fait l'ua et les pays africain pour soutenir nos frere la bas tendis que se serai arriver au arabes je peux te dire que t'orai enten du parler du pays et ne parlon pas des occidentaux. CE QUI FAIT LE PLUS MAL CEST QUE SE SOIT DIT PAR UN BLANC? NOUS NOIR LE SAVON TOUS ARRETONS DE DORMIR;NETJER LE FILS DE KEM
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Alex
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MessagePosté le: Ven 22 Sep 2006 18:33    Sujet du message: Répondre en citant

Ce document m'a particulièrement marqué.Sans critiquer les uns ou les autres ,je tiens juste à me baser sur les réalités des faits.

-les armées africaines,c'est effarant la majorité des officiers supérieurs sont passés par des grandes écoles occidentales(Soit disant Saint-Cyr) mais sur le terrain un vrai 0/20. Qui aujourd'hui va contredire que 90% des armées africaines sont purement repressives, bon à matter l'opposition et les étudiants.A leur actuel dans notre ville,on vit l'ascension d'un officier qui fils de colonel est entré à l'école militaire ne respectant même pas les contas.Un jour,je lui est parlé de la baisse des salaires des fonctionnaires et de l'augmentation du niveau de vie.Vous savez ce qu'ils m'a repondu: "Ils s'ensortent bien".Pourtant,il est l'un des meilleurs de sa promotion et surtout les militaires n'aiment entendre parler de baisse de salaire;

-le cas du pétrole africain est-ce que c'est faux?Les Gabonais ne se prelassent-ils pas calmement à exploiter le leur et à ne rien foutre d'autres?La plus grande partie de leurs produits alimentaires viennent du Cameroun.Est-ce normal?

-la mondialisation,l'entreprenariat dans beaucoup des pays africain est mise à mal à cause de ce nouveau modèle économique.La compétivité de nos entreprises est considérablement reduite.A ce rythme vous croyez que beaucoup d'entrepreneurs vont se risquer dans des domaines ou l'Occident atravers leur usines délocalisées en Asie inonde nos marchés de produits?

J'ai donné un exemplaire du document à plusieurs amis.ce qui m'a scandalisé,c'est que beaucoup qui sont pourtant des étudiants n'y comprenaient rien.c'est pour vous dire que baucoup d'africains qui font pourtant de longue étude ignorent ou se foutent des PB de leur continent.C'est sérieux les amis,dans ce forum,on discute de beaucoup de choses et on recherche des solutions.Dehors,c'est très loin d'être le cas.Beaucoup sont aveuglés et fuient les réalités.Fabriqué ou pas,ce document prouve au moins , une fois de plus que certains Africains ont le courage de parler des lacunes de l'Afrique.
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