Posté le: Mer 27 Sep 2006 07:48 Sujet du message: L'EXPRESS : Honte d'être Français ?
J'ai acheté Hier L'EXPRESS sur lequel on peut voir une photo de Marianne avec le Titre
"Faut-il avoir honte d'être Français" en référence au passé colonialiste et esclavagiste de la France.
J'avoue avoir été effaré par le contenu relativement trés agressifs du journaliste Eric Conan
Il parle pêle-mêle de la victimisation des colonisés, du souhait des colonisés a "l'auto-flagellation" de la France, du rôle mineur des colonisés dans l'Histoire française, de l'integration, rôle réélement positif de la colonisation etc ...
J'ai été obligé de le lire en 2-3 fois tellement j'avais envie de vomir ...
Est-ce que quelqu'un d'autre l'a acheté
Je vous mets aussi le lien sur le Forum dédié a ce sujet sur le site de l'Express
Posté le: Mer 27 Sep 2006 08:02 Sujet du message: Re: L'EXPRESS : Honte d'être Français ?
C'est une réaction normale d'une personne a qui on a menti depuis des années et qui decouvre enfin la vérité.
Tu te rendras compte que ce genre de réaction est toujours fait aux noirs et arabes ( esclavage, colonisation) mais jamais aux juifs pour la choa dont on parle presque chaque jour et dont il y a une centaine de film.
En fait cette reaction cache un racisme primaire qui ne s'avoue pas.
Je prefere ne pas les donner mon argent en achetant leur torchon.
Blackjak a écrit:
J'ai acheté Hier L'EXPRESS sur lequel on peut voir une photo de Marianne avec le Titre
"Faut-il avoir honte d'être Français" en référence au passé colonialiste et esclavagiste de la France.
J'avoue avoir été effaré par le contenu relativement trés agressifs du journaliste Eric Conan
Il parle pêle-mêle de la victimisation des colonisés, du souhait des colonisés a "l'auto-flagellation" de la France, du rôle mineur des colonisés dans l'Histoire française, de l'integration, rôle réélement positif de la colonisation etc ...
J'ai été obligé de le lire en 2-3 fois tellement j'avais envie de vomir ...
Est-ce que quelqu'un d'autre l'a acheté
Je vous mets aussi le lien sur le Forum dédié a ce sujet sur le site de l'Express
Ne t'inquiete pas Kunta' je suis bien au courant du "mensonge-blanc" afin de nous humilier et trainer dans la boue nos ancetres, notre Histoire et notre communauté actuelle !!
MENSONGE qui est véhiculé via la presse evidemment !!
J'ai acheté ce magazine dans l'espoir de lire un article moins humiliant pour NOUS que la moyenne que j'ai pu lire a ce jour ... ben c'est raté _________________ Je suis le Zig-Zag Man !
Ce sont des gens malhonnêtes qui ont fait du mal, et qui ne veulent pas le reconnaitre.
Ils cachents cela en parlant de victimisation.
C'est comme ça les gens qui représentent l'élite française: tous des malhonnêtes!
Ces mêmes hypocrites ne diraient pas la même chose des juifs!
l'argent et le pouvoir, il n'y a que ca qui apporte le respect,
alors oeuvrons y et les journaleux et hommes politiques y réfléchiront à 2 fois avant de nous salir...
Inscrit le: 11 Déc 2004 Messages: 744 Localisation: Sith land
Posté le: Mer 27 Sep 2006 19:22 Sujet du message:
Benintovi a écrit:
l'argent et le pouvoir, il n'y a que ca qui apporte le respect,
alors oeuvrons y et les journaleux et hommes politiques y réfléchiront à 2 fois avant de nous salir...
c 'est vrai mais rare sont ceux a l'accepter. _________________ Domine ta peur et tu seras plus fort que la mort
Inscrit le: 13 Jan 2006 Messages: 382 Localisation: What else?
Posté le: Mer 27 Sep 2006 19:48 Sujet du message: Re: L'EXPRESS : Honte d'être Français ?
Blackjak a écrit:
Est-ce que quelqu'un d'autre l'a acheté
la PREMIERE chose à mon avis est de ne pas donner son argent à ces gens là! _________________ --->Certains Noirs ont peur et ils préfèrent s’inféoder aux Blancs. Il faut les dénoncer, il faut les combattre. Nous devons être fiers d’être Noirs.
Thomas Sankara.
--->Leur IGNORANCE constitue la première arme de ce maintien en esclavage. Un grand homme une fois déclara : "la meilleure façon de cacher quelque chose à un Noir est de la mettre dans un livre".
J'ai acheté le magazine et en le lisant, j'ai eu beaucoup d'incompréhensions, les lignes m'ont font mal!
Le journaliste a écrit :
-Le Robert, sommé par une association raciale et une association antiraciste de remplacer, sous leur dictée, sa définition de la colonisation, qui y figure depuis quarante ans, par une condamnation de ce «crime contre l'humanité»
Autrement dit, nous peuple noir n'avons aucune raison de revendiquer aucun changement dans le dictionnaire académique français!
-L'esclavage? L'Occident n'a fait que prendre «le relais des Arabes et des Africains», mais il a «engendré l'abolitionnisme et mis fin à l'esclavage avant les autres nations».
Comme si que le peuple noir avait construit les négriers, inventer le code noir et participer à l'aliénation mentale physique et psychologique de son propre peuple!!!
- Il n'hésite pas à revendiquer une supériorité historique: «L'Europe a plutôt vaincu ses monstres, l'esclavage a été aboli, le colonialisme abandonné, le fascisme défait, le communisme mis à genoux par KO. Quel continent peut afficher un tel bilan?»
Grâce à qui? On oublie que ce sont les noirs et les révoltés de l'injustice qui ont fait bouger les choses : Certes shoelcher a aboli l'esclavage en 1848 dans les îles françaises mais grâce à Ignace, solitude, delgrès!!
L'Europe n'est pas le sauveur de l'humanité!
Quel égocentrisme!!
-La colonisation n'a pas participer au développement écononique de l'Europe!!
Mon oeil!! C'était à titre gratis!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
......................
Et il y a encore plein de choses, j'en ai marre d'écrire, je vous ai donné le lien au-dessus jeter un coup d'oeil!!!
Moi tout ce que je vois c'est que la France n'accepte pas son passé et je pense bien qu'elle ne le fera jamais..............!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je ne sais pas qui est ce journaliste Eric Conan, mais il ne doit pas avoir grand chose dans la tête, le ton de l'article reste très subjectif et non objectif!
Quelle connaissance réelle a t-il de la France?
Pour moi cette article ne répond pas à la problématique : Faut il avoir honte d'être français et n'explique pas la complexité de la question!
Je trouve l'article baclée! Le journaliste répond à sa question et répond pour les autres!
Sa réponse est oui, nous sommes fières d'être français et n'avons de compte à rendre à personnes pas même aux victimes de notre histoire!
Car nous sommes la science infuse!!
Inscrit le: 13 Jan 2006 Messages: 382 Localisation: What else?
Posté le: Mer 27 Sep 2006 21:00 Sujet du message:
franchement , vous perdez votre temps les gars! Le meilleur des mépris, c'est l'ignorance! ils font tout ça parce qu'ils savent ce qu'ils nous ont fait! Accordez leur le mepris qu'ils meritent! ignorez les imbecilités dont ils aiment à se bercer! _________________ --->Certains Noirs ont peur et ils préfèrent s’inféoder aux Blancs. Il faut les dénoncer, il faut les combattre. Nous devons être fiers d’être Noirs.
Thomas Sankara.
--->Leur IGNORANCE constitue la première arme de ce maintien en esclavage. Un grand homme une fois déclara : "la meilleure façon de cacher quelque chose à un Noir est de la mettre dans un livre".
franchement , vous perdez votre temps les gars! Le meilleur des mépris, c'est l'ignorance! ils font tout ça parce qu'ils savent ce qu'ils nous ont fait! Accordez leur le mepris qu'ils meritent! ignorez les imbecilités dont ils aiment à se bercer!
Je dois bien reconnaître que tu as raison, il vaut mieux les ignorer et économiser notre énergie pour d'autres choses!
Le thème d'hier soir de "C dans l'air" sur France5: "Travaux forcés au cœur de l'Europe".
(Avec de beaux sous-entendus.)
Tu pourrais nous en parler un peu plus? merci
C Dans l'Air
Le 27 septembre 2006
Sujet: Travaux forcés au cœur de l'Europe
Voilà le rappel des faits:
Citation:
Alors que des centaines de Polonais étaient employés à des travaux agricoles, dans des conditions s'apparentant à de l'esclavage, vingt-cinq personnes ont été arrêtées et inculpées de "trafic d'êtres humains et réduction en esclavage", en Italie et en Pologne, par les polices des deux pays, en juillet 2006, lors d'une vaste opération contre une filière de travail illégal.
Cette exploitation d'hommes semblait fonctionner depuis deux ans, et les travailleurs étaient principalement employés dans la région de Foggia, dans le nord des Pouilles, en Italie. Ils étaient logés collectivement dans des baraquements, et toute tentative de fuite était sanctionnée par des châtiments corporels sévères. "Les travailleurs étaient battus avec des matraques et surveillés par des gardiens armés et des chiens", précise Marek Bienkowski, le commandant en chef de la police polonaise.
Ces ressortissants de l'Union européenne travaillaient sans contrat, enduraient des privations, des humiliations, des coups... Des cas de viol auraient même été révélés et les enquêtes de quatorze morts suspectes de Polonais dans la région italienne depuis ces deux dernières années ont été rouvertes par le procureur Lorenzo Lerario.
De tels abus rappellent que la situation de nombreux immigrés de l'Est dans les pays industrialisés d'Europe de l'Ouest est préoccupante. Le Conseil de l'Europe constate que cette affaire n'est malheureusement pas un cas isolé dans le monde. "Pour mémoire, il a fallu attendre 2003 pour qu'au Niger, l'esclavage soit sanctionné par la loi."
Il est difficile de connaître l'ampleur exacte de la traite des personnes en Europe. Forces de police, ONG, organisations internationales s'accordent à reconnaître que les statistiques sont imparfaites. 120 000, 180 000, 500 000 personnes seraient concernées ? Femmes et enfants demeurent les premières victimes de ces effrayants trafics qui ne cessent de se développer.
Sujet qui a son importance, mais aussi, sujet qui tombe, comme par hasard, à une période où le passé de la France esclavagiste commence à être à peine effleuré.
Juste histoire de dire: "Oh ! les noirs, vous avez vu ? Y a pas que vous, hin ! Vous n'avez pas le monopôle de l'esclavage".
Lire à ce sujet le texte du Collectif Les mots sont importants :
Citation:
Honte d’être français, honte d’être un homme, par le Collectif Les mots sont importants
À propos de la Une du magazine L’Express : « Faut-il avoir honte d’être français ? »
La Une de L’Express du 20 septembre 2006 appelle plusieurs commentaires. À la lecture de cette question affichée sur tous les kiosques : « Faut-il avoir honte d’être français ? », notre première envie a été de dévoiler, pour la dénoncer, l’intention politique douteuse qui se cachait sous cette fausse question. Puis, nous souvenant d’un texte de Primo Lévi et d’un entretien filmé de Gilles Deleuze, nous avons reconsidéré la question, en prenant au sérieux l’idée de honte.
Le premier réflexe, face à une question comme « Faut-il avoir d’être français ? », est le refus. Le refus d’une fausse question. Car une question à laquelle une seule réponse s’impose comme évidente n’est pas une question. Or, il n’y a qu’une seule réponse possible à la question de L’Express : Non, il ne faut pas avoir honte. Il n’y a aucune raison d’avoir honte d’être français, comme il n’y a aucune raison d’en être fier. La honte est le sentiment d’indignité que provoque la mémoire d’une faute ou d’un crime dont on se considère responsable, or on voit mal en quoi une simple nationalité (la française comme n’importe quelle autre) pourrait être en elle même fautive ou criminelle. Et quand bien même elle le serait, on voit mal qui pourrait en concevoir de la honte, puisque, sauf exceptions [1], nul n’est responsable de la nationalité dont il hérite.
Le fond de l’affaire, c’est évidemment que cette question qui n’en est pas une est en réalité une réponse. C’est une réponse à une interpellation, à une question initiale posée à la classe dirigeante française par un nombre croissant de descendants d’esclaves et de colonisés. Cette question initiale peut se formuler en ces termes :
Quand les autorités politiques et plus largement les élites de ce pays cesseront-elles de nier ou de minimiser les crimes esclavagistes coloniaux ? Quand reconnaîtront-elles pleinement le caractère intrinsèquement criminel du projet colonial aussi bien que de l’esclavage ?
Quiconque écoute sans mauvaise foi les revendications qui s’expriment sur le passé colonial comprend que ce n’est pas la population française dans sa globalité qui est visée mais l’État et les institutions, et que ce n’est pas un sentiment de honte qui est recherché mais une reconnaissance, s’enracinant dans un regard lucide sur le passé et s’incarnant dans des actes - et notamment une autre politique éducative, permettant de mener à l’école un travail plus exhaustif, moins superficiel et moins complaisant sur l’esclavage et le système colonial. La réponse de L’Express [2] consiste à reformuler la question initiale afin de la rendre inaudible, absurde ou ridicule.
Cette réponse en forme de fausse question permet aussi de disqualifier toute revendication concernant le passé esclavagiste et colonial, en la faisant passer pour une volonté délibérée de culpabiliser « les Français ». Bref : une fois de plus, il s’agit de faire passer les victimes (du racisme passé et présent) pour des coupables (coupables de harceler, de culpabiliser, de « tyranniser » [3] toute la population française). Il s’agit par là même d’enrôler l’ensemble des « Français » dans le camp du « Non ! » - un Non à la honte, vite retraduit en Non à tout retour critique sur le passé colonial et esclavagiste.
Nous pourrions en rester là, en réaffirmant notre refus d’un débat posé en termes de honte. Mais la mâle assurance de L’Express, et de tous ceux qui comme ce magazine refusent virilement de pleurnicher et de « se repentir » [4], a fini par semer le doute.
Reconsidérant alors la question, et bien loin de ce « courage », nous avons plutôt choisi d’assumer purement et simplement ce sentiment, la « honte », mais une honte bien précise, une honte dont les « adversaires de la repentance » ne soupçonnent même pas l’existence, celle dont a parlé Primo Lévi, et dont Gilles Deleuze, dans un entretien avec Claire Parnet, a souligné la profondeur :
« Un des motifs de l’art et de la pensée, c’est une certaine honte d’être un homme. L’écrivain qui l’a dit, redit, le plus profondément, c’est Primo Levi. Il a su parler de cette honte d’être un homme, dans un livre extrêmement profond puisque c’est à son retour des camps d’extermination. Il dit : quand j’ai été libéré, ce qui dominait, c’était la honte d’être un homme. C’est une phrase à la fois très splendide, très belle, et puis ce n’est pas de l’abstrait. C’est très concret, la honte d’être un homme. Mais ça ne veut pas dire nous sommes tous des assassins. Ca ne veut pas dire nous sommes tous coupables. Il dit : ça ne veut pas dire que les bourreaux et les victimes sont les mêmes. On ne nous fera pas croire ça. La honte d’être un homme, ça ne veut pas dire : on est tous pareils, on est tous compromis, etc. Mais ça veut dire plusieurs choses. [...]
ça veut dire à la fois : comment est-ce que des hommes ont pu faire ça ? DES hommes, c’est-à-dire d’autres que moi. Et deuxièmement, comment, moi, est-ce que j’ai quand même pactisé ? Je ne suis pas devenu un bourreau, mais j’ai quand même pactisé assez pour survivre. Et puis une certaine honte, précisément, d’avoir survécu à la place de certains amis qui n’ont pas survécu. Moi je crois qu’à la base de l’art, il y a cette idée, ce sentiment très vif, une certaine honte d’être un homme qui fait que l’art, ça consiste à libérer la vie que l’homme a emprisonnée. [...]
Mais quand je parle de la honte d’être un homme, ce n’est pas seulement au sens grandiose de Primo Lévi. Chacun de nous, dans notre vie quotidienne, il y a des événements minuscules qui nous inspirent la honte d’être un homme. On assiste à une scène où quelqu’un est un peu trop vulgaire, on ne va pas faire une scène, on est gêné, on est gêné pour lui, on est gêné pour soi puisqu’on a l’air de le supporter. Et là aussi, on passe une espèce de compromis. Et si on protestait en disant « mais c’est ignoble ce que tu dis ! » ? On est piégé, on éprouve alors, ça ne se compare pas avec Auschwitz, mais même là, à ce niveau minuscule, il y a une petite honte d’être un homme. » [5]
Pourquoi citer si longuement ces paroles de Gilles Deleuze ? Pourquoi finir sur ces « scènes où quelqu’un est un peu trop vulgaire » et sur la « petite honte d’être un homme » qu’elles provoquent ? Tout simplement parce que cette petite honte d’être un homme est très exactement le sentiment que nous éprouvons, ces jours-ci, quand nous passons devant un kiosque où s’étalent, en grosses lettres et sur fond de buste de Marianne, ces six mots : « Faut-il avoir honte d’être français ? ».
Collectif Les mots sont importants
[1] Les personnes naturalisées à la suite d’une demande expresse.
[2] qui est aussi celle de Pascal Bruckner dans son tout nouveau pamphlet La tyrannie de la repentance, et celle d’une foule de dirigeants politiques et d’éditorialistes.
[3] Pour paraphraser le titre du dernier pamphlet de Pascal Bruckner : La tyrannie de la repentance.
[4] Cette posture de « refus de la repentance » s’inscrit dans une longue série de déclarations « courageuses » sur l’« immigration » ou les « jeunes de banlieues », qui dure depuis plus de deux décennies. C’est à chaque fois, sur le même ton viriliste du dominant sûr de « ses » valeurs et « droit dans ses bottes », le même refus de reconnaître les torts, en l’occurrence le passé colonial et le présent raciste de la France. Sur cette rhétorique viriliste, voir Sylvie Tissot et Pierre Tevanian, Dictionnaire de la lepénisation des esprits, Esprit frappeur, 2002, article « courage ».
[5] Abécédaire de Gilles Deleuze, avec Claire Parnet, Editions Montparnasse, 2004
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