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La ruée vers Canton des commerçants africains

 
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Rocs
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MessagePosté le: Ven 03 Nov 2006 18:34    Sujet du message: La ruée vers Canton des commerçants africains Répondre en citant

Okey Montee s'enfonce dans son fauteuil de directeur, invitant à contempler son royaume climatisé. Quinze mètres carrés encombrés de cartons et de costumes d'homme. Les étiquettes Boss ou Armani brillent sous le néon. «Tout ce que vous voulez, on le fait», promet Okey, une main sur la sainte bible posée sur son bureau. « On a toutes les marques. On change les étiquettes, ce n'est pas compliqué.» C'est Dieu qui lui a conseillé de venir à Canton, «l'usine du monde», il y a deux ans. Depuis, tout lui réussit. Il est patron, sa femme va bientôt accoucher, et les affaires... Okey baise les trois premiers doigts de sa main droite : «Une aubaine !» Quand il rentrera au Nigeria, dans longtemps, ce sera en millionnaire.
Tapis. Canton a désormais son Africatown. Les pionniers sont arrivés il y a quelques années, puis le bouche à oreille a fait venir des milliers de commerçants de tout le continent. «Depuis deux ans, c'est la ruée», raconte Toure, du Mali. Des géants en boubou, lunettes noires et attachés-cases, des femmes opulentes, serrées dans des wax (tissus imprimés) colorés déambulent sur les trottoirs. L'échoppe d'un coiffeur chinois annonce en français : «Ici, se faire couper les cheveux, 10 yuans.» Dans un couloir du centre commercial, un homme déplie un tapis et s'accroupit pour la prière. Plus loin, une boutique de boubous et postiches made in China, avec cette invitation : «Bonjour, je suis Marie de Paris, je fais des tresses africaines.» Des filles sapées Armani, des mamas en turban, un gamin sur le dos, entrent, sortent des boutiques en s'interpellant. Les patrons sont africains, les vendeuses chinoises : «Tous mes clients sont africains. Ils ont davantage confiance si les vendeurs sont chinois», dit le jeune patron d'Africa Best Company, vente en gros de maillots d'équipes de basket américaines. La marchandise est «very very cheap» , la qualité «very very good», indique l'enseigne.
Des garçons interminables, casquettes de base-ball et fringues XXL draguent en serrant de près les petites serveuses chinoises, qui rigolent la main devant la bouche. «On n'a pas l'habitude», dit l'une. Il y a cinq ans, des centaines d'yeux effarés auraient scruté les «diables noirs» en silence. Aujourd'hui, il n'y a plus que les chauffeurs de taxi pour les appeler ainsi, furieux parce qu' «ils marchandent toutes les courses». Des diables noirs épousent des Cantonaises. Les affaires n'ont pas de couleur.
«Les Chinois et nous, on est frères», dit Mohammed, malien et chief manager d'une entreprise de vidéo. Son commerce fonctionne sur le principe d'un loueur de DVD, sauf qu'il est inutile de rapporter. On choisit une boîte vide et on repart avec une copie gravée sur place. 20 yuans (deux euros) le film. Mohammed peut aussi remplir un conteneur de téléphones portables, de groupes électrogènes ou de petites culottes, et l'expédier n'importe où en Afrique de l'Ouest. Il a les contacts ici et une grande famille là-bas.
Avide de bois. «Avant, on achetait en France», disent Toure et Momo, maliens établis depuis un an. Attablés dans leur QG, le Moka Kafe, ils discutent politique en français, la langue des affaires de l'Afrique francophone. «La Chine produit, l'Afrique achète, tout le monde y trouve son compte, c'est excellent.» Momo tire sur le col de sa chemise de marque : «Ça, je l'achetais à Paris, et je la vendais 100 euros à Bamako. Maintenant, c'est dix euros, là-bas. On participe au développement de l'Afrique.» Si la Chine, avide de bois et de pétrole, déforeste et pille le sous-sol, grand bien lui fasse. «Pour nous, ça ne change rien. L'Europe le fait depuis toujours, et ça ne nous rapporte rien.» Selon leur ami le professeur Niambele, malien et professeur d'anglais, les Chinois sont durs en affaires. Il règle tout en cash et ne paye aucune taxe. «C'est la règle.» Pas la peine de parler mandarin, les calculettes remplacent les palabres. «C'est le Far West, dit Emma, une jeune institutrice française, en Chine depuis une dizaine d'années, pas de règle, pas de barrière. Les Africains sont comme des poissons dans l'eau ici. Le soleil, les gens, la vie pas chère, tout leur va. Ils s'entendent bien avec les Cantonais, les méridionaux de la Chine.» Il y a quand même des règles, à Canton. Ne pas toucher à la drogue, par exemple. «Des Nigérians se sont fait prendre, on ne les a jamais revus, raconte Mohammed. Ils sont fous. Dans les pays des droits de l'homme, ce n'est pas trop grave, tu portes plainte et tu prends un avocat. Mais dans un pays communiste, c'est la prison à vie.» Parfois, la police chinoise fait une descente, ferme une mosquée ou un restaurant aménagés dans un appartement. Le lendemain, le poulet yassa a changé d'adresse. «C'est cool ici», dit Mohammed. Au onzième étage de la tour Xiushan, dans son restaurant bricolé sur le toit, Mme Dembele Rokia attend le client. Dans la chaleur de novembre, deux mamas touillent des bassines fumantes remplies de mouton aux feuilles de bananier ou de poisson séché à la tomate. L'African Mamaya, cuisine du Mali, est une institution à Canton.
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Rocs
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MessagePosté le: Ven 03 Nov 2006 18:39    Sujet du message: Re: La ruée vers Canton des commerçants africains Répondre en citant

Rocs a écrit:
Okey Montee s'enfonce dans son fauteuil de directeur, invitant à contempler son royaume climatisé. Quinze mètres carrés encombrés de cartons et de costumes d'homme. Les étiquettes Boss ou Armani brillent sous le néon. «Tout ce que vous voulez, on le fait», promet Okey, une main sur la sainte bible posée sur son bureau. « On a toutes les marques. On change les étiquettes, ce n'est pas compliqué.» C'est Dieu qui lui a conseillé de venir à Canton, «l'usine du monde», il y a deux ans. Depuis, tout lui réussit. Il est patron, sa femme va bientôt accoucher, et les affaires... Okey baise les trois premiers doigts de sa main droite : «Une aubaine !» Quand il rentrera au Nigeria, dans longtemps, ce sera en millionnaire..


Il faut que tous les noirs de France aient cette mentalité, revenir chez nous en tant que millionnaire voir milliardaire.
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Cika
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MessagePosté le: Ven 03 Nov 2006 20:10    Sujet du message: Répondre en citant

Sad j 'en reviens pas! Ce ne sera pas possible de faire comme les européens! la planète se meurt et la lutte pour les ressources a déja commencée!

Croire ou prétendre qu'on puisse devenir millionaire pour changer les choses me paraît relever d'un manque de vision sur le seul nerf de la guerre: l'environnement!

A quoi sert des millions de bouts de papier si l'eau est empoisonée, la terre stérile et inhabitable?

Ce n'est pas en récupérant les valeurs de destruction des leucos qu'on s'en sortira!

Idea
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--->Certains Noirs ont peur et ils préfèrent s’inféoder aux Blancs. Il faut les dénoncer, il faut les combattre. Nous devons être fiers d’être Noirs.

Thomas Sankara.

--->Leur IGNORANCE constitue la première arme de ce maintien en esclavage. Un grand homme une fois déclara : "la meilleure façon de cacher quelque chose à un Noir est de la mettre dans un livre".

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=8606
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ARDIN
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MessagePosté le: Ven 03 Nov 2006 20:32    Sujet du message: Re: La ruée vers Canton des commerçants africains Répondre en citant

Rocs a écrit:
Rocs a écrit:
Okey Montee s'enfonce dans son fauteuil de directeur, invitant à contempler son royaume climatisé. Quinze mètres carrés encombrés de cartons et de costumes d'homme. Les étiquettes Boss ou Armani brillent sous le néon. «Tout ce que vous voulez, on le fait», promet Okey, une main sur la sainte bible posée sur son bureau. « On a toutes les marques. On change les étiquettes, ce n'est pas compliqué.» C'est Dieu qui lui a conseillé de venir à Canton, «l'usine du monde», il y a deux ans. Depuis, tout lui réussit. Il est patron, sa femme va bientôt accoucher, et les affaires... Okey baise les trois premiers doigts de sa main droite : «Une aubaine !» Quand il rentrera au Nigeria, dans longtemps, ce sera en millionnaire..


Il faut que tous les noirs de France aient cette mentalité, revenir chez nous en tant que millionnaire voir milliardaire.

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PIPO .PCX
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MessagePosté le: Ven 03 Nov 2006 21:59    Sujet du message: Répondre en citant

Que faut-il donc faire?

Rester là et regarder les leucos détruire notre environnement et être à jamais incapable de léver le petit doigt parce que inculte, assoifé et affamé? ou au moins se doter des armes du leucos, se donner une chance et aux siens de réfléchir demain tout en étant capable de résister à la pression du leucos, pour explorer une autre voie du progrès des communautés?

La seconde option est encore préférable, car elle laisse une chance. Ces "bouts de papier" servent à détruire l'environnement c'est vrai; mais sans eux pas de protection de l'environnement à l'état ACTUEL des choses. Donc j'adhère à la philo de Rocs.
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semeki
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MessagePosté le: Ven 03 Nov 2006 23:03    Sujet du message: Re: La ruée vers Canton des commerçants africains Répondre en citant

Rocs a écrit:
Okey Montee s'enfonce dans son fauteuil de directeur, invitant à contempler son royaume climatisé. Quinze mètres carrés encombrés de cartons et de costumes d'homme. Les étiquettes Boss ou Armani brillent sous le néon. «Tout ce que vous voulez, on le fait», promet Okey, une main sur la sainte bible posée sur son bureau. « On a toutes les marques. On change les étiquettes, ce n'est pas compliqué.» C'est Dieu qui lui a conseillé de venir à Canton, «l'usine du monde», il y a deux ans. Depuis, tout lui réussit. Il est patron, sa femme va bientôt accoucher, et les affaires... Okey baise les trois premiers doigts de sa main droite : «Une aubaine !» Quand il rentrera au Nigeria, dans longtemps, ce sera en millionnaire.
Tapis. Canton a désormais son Africatown. Les pionniers sont arrivés il y a quelques années, puis le bouche à oreille a fait venir des milliers de commerçants de tout le continent. «Depuis deux ans, c'est la ruée», raconte Toure, du Mali. Des géants en boubou, lunettes noires et attachés-cases, des femmes opulentes, serrées dans des wax (tissus imprimés) colorés déambulent sur les trottoirs. L'échoppe d'un coiffeur chinois annonce en français : «Ici, se faire couper les cheveux, 10 yuans.» Dans un couloir du centre commercial, un homme déplie un tapis et s'accroupit pour la prière. Plus loin, une boutique de boubous et postiches made in China, avec cette invitation : «Bonjour, je suis Marie de Paris, je fais des tresses africaines.» Des filles sapées Armani, des mamas en turban, un gamin sur le dos, entrent, sortent des boutiques en s'interpellant. Les patrons sont africains, les vendeuses chinoises : «Tous mes clients sont africains. Ils ont davantage confiance si les vendeurs sont chinois», dit le jeune patron d'Africa Best Company, vente en gros de maillots d'équipes de basket américaines. La marchandise est «very very cheap» , la qualité «very very good», indique l'enseigne.
Des garçons interminables, casquettes de base-ball et fringues XXL draguent en serrant de près les petites serveuses chinoises, qui rigolent la main devant la bouche. «On n'a pas l'habitude», dit l'une. Il y a cinq ans, des centaines d'yeux effarés auraient scruté les «diables noirs» en silence. Aujourd'hui, il n'y a plus que les chauffeurs de taxi pour les appeler ainsi, furieux parce qu' «ils marchandent toutes les courses». Des diables noirs épousent des Cantonaises. Les affaires n'ont pas de couleur.
«Les Chinois et nous, on est frères», dit Mohammed, malien et chief manager d'une entreprise de vidéo. Son commerce fonctionne sur le principe d'un loueur de DVD, sauf qu'il est inutile de rapporter. On choisit une boîte vide et on repart avec une copie gravée sur place. 20 yuans (deux euros) le film. Mohammed peut aussi remplir un conteneur de téléphones portables, de groupes électrogènes ou de petites culottes, et l'expédier n'importe où en Afrique de l'Ouest. Il a les contacts ici et une grande famille là-bas.
Avide de bois. «Avant, on achetait en France», disent Toure et Momo, maliens établis depuis un an. Attablés dans leur QG, le Moka Kafe, ils discutent politique en français, la langue des affaires de l'Afrique francophone. «La Chine produit, l'Afrique achète, tout le monde y trouve son compte, c'est excellent.» Momo tire sur le col de sa chemise de marque : «Ça, je l'achetais à Paris, et je la vendais 100 euros à Bamako. Maintenant, c'est dix euros, là-bas. On participe au développement de l'Afrique.» Si la Chine, avide de bois et de pétrole, déforeste et pille le sous-sol, grand bien lui fasse. «Pour nous, ça ne change rien. L'Europe le fait depuis toujours, et ça ne nous rapporte rien.» Selon leur ami le professeur Niambele, malien et professeur d'anglais, les Chinois sont durs en affaires. Il règle tout en cash et ne paye aucune taxe. «C'est la règle.» Pas la peine de parler mandarin, les calculettes remplacent les palabres. «C'est le Far West, dit Emma, une jeune institutrice française, en Chine depuis une dizaine d'années, pas de règle, pas de barrière. Les Africains sont comme des poissons dans l'eau ici. Le soleil, les gens, la vie pas chère, tout leur va. Ils s'entendent bien avec les Cantonais, les méridionaux de la Chine.» Il y a quand même des règles, à Canton. Ne pas toucher à la drogue, par exemple. «Des Nigérians se sont fait prendre, on ne les a jamais revus, raconte Mohammed. Ils sont fous. Dans les pays des droits de l'homme, ce n'est pas trop grave, tu portes plainte et tu prends un avocat. Mais dans un pays communiste, c'est la prison à vie.» Parfois, la police chinoise fait une descente, ferme une mosquée ou un restaurant aménagés dans un appartement. Le lendemain, le poulet yassa a changé d'adresse. «C'est cool ici», dit Mohammed. Au onzième étage de la tour Xiushan, dans son restaurant bricolé sur le toit, Mme Dembele Rokia attend le client. Dans la chaleur de novembre, deux mamas touillent des bassines fumantes remplies de mouton aux feuilles de bananier ou de poisson séché à la tomate. L'African Mamaya, cuisine du Mali, est une institution à Canton.



Peux-tu citer la source de cet article? Merci
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Nya
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MessagePosté le: Sam 04 Nov 2006 08:12    Sujet du message: Répondre en citant

PIPO .PCX a écrit:
Que faut-il donc faire?

Rester là et regarder les leucos détruire notre environnement et être à jamais incapable de léver le petit doigt parce que inculte, assoifé et affamé? ou au moins se doter des armes du leucos, se donner une chance et aux siens de réfléchir demain tout en étant capable de résister à la pression du leucos, pour explorer une autre voie du progrès des communautés?

La seconde option est encore préférable, car elle laisse une chance. Ces "bouts de papier" servent à détruire l'environnement c'est vrai; mais sans eux pas de protection de l'environnement à l'état ACTUEL des choses. Donc j'adhère à la philo de Rocs.

D'accord pour un développement économique mais en équation avec nos propres valeurs. Parce qu'un développement calqué sur le modèle européen n'apportera rien de bon à l'Afrique. Plus les grandes villes africaines s'agrandissent en devenant des centres économiques et plus les jeunes délaissent les villages et des secteurs comme l'agriculture et l'artisanat traditionels se dévalorisent. Ce qui est très grave.

Je le vois dans ma propre famille, mon arrière grand-père avait beaucoup de terrain à cultiver et ses enfants ont hérité plus tard et ont, eux-aussi travaillés la Terre. Le problème est que la génération de ma mère, qui elle a fait des études, a complétement délaissée le village et ils sont tous partis s'installer en ville. Personne ne veut plus travailler la Terre. Et c'est la raison pour laquelle j'ai pu acheter une partie de ce terrain pour une bouchée de pain ! Mais quand ce sera au tour de ma génération d'hériter, je sais que mes cousins vont tout vendre à des inconnus, qui viendront batir des maisons, créer de nouveaux quartiers, aggrandir ces horribles villes africaines qui n'apportent que saleté et pollution et qui tues nos villages avec tout ce qui va avec !
Ma meilleure amie vient du Kenya et elle m'a dit la meme chose à propos de Nairobi. Là ou il y a quelques années on ne voyait que des espaces verts, on voit aujourd'hui des bidonsvilles ! Les jeunes préfèrent investir les grandes villes, au lieu de ré-investir les villages en améliorant et préservant l'agriculture, ce qui à mon avis, est un trop lourd tribut à payer pour un développement peu avantageux en fin de compte.
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Rocs
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MessagePosté le: Sam 04 Nov 2006 11:23    Sujet du message: Répondre en citant

Eh bien si vous voulez preservez vos villages, devenez millionnaire en occident pour pouvoir le faire. C'est pas avec de la simple salive que vous pourrez le faire.

Mon chere Nya a force de lire tes posts, je commence serieusement a reflechir a investir dans l'agriculture.

C'est tire du journal Liberation.
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Rocs
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MessagePosté le: Sam 04 Nov 2006 11:38    Sujet du message: Répondre en citant

Cika a écrit:
Sad j 'en reviens pas! Ce ne sera pas possible de faire comme les européens! la planète se meurt et la lutte pour les ressources a déja commencée!

Croire ou prétendre qu'on puisse devenir millionaire pour changer les choses me paraît relever d'un manque de vision sur le seul nerf de la guerre: l'environnement!

A quoi sert des millions de bouts de papier si l'eau est empoisonée, la terre stérile et inhabitable?

Ce n'est pas en récupérant les valeurs de destruction des leucos qu'on s'en sortira!

Idea


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Cika
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MessagePosté le: Sam 04 Nov 2006 12:05    Sujet du message: Répondre en citant

Rocs a écrit:
Cika a écrit:
Sad j 'en reviens pas! Ce ne sera pas possible de faire comme les européens! la planète se meurt et la lutte pour les ressources a déja commencée!

Croire ou prétendre qu'on puisse devenir millionaire pour changer les choses me paraît relever d'un manque de vision sur le seul nerf de la guerre: l'environnement!

A quoi sert des millions de bouts de papier si l'eau est empoisonée, la terre stérile et inhabitable?

Ce n'est pas en récupérant les valeurs de destruction des leucos qu'on s'en sortira!

Idea


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ET Question
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Thomas Sankara.

--->Leur IGNORANCE constitue la première arme de ce maintien en esclavage. Un grand homme une fois déclara : "la meilleure façon de cacher quelque chose à un Noir est de la mettre dans un livre".

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Rocs
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MessagePosté le: Sam 04 Nov 2006 12:34    Sujet du message: Répondre en citant

Tu veux pas me repondre, tu es timide je suis un charmant garçon tu sais.
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Nkossi
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MessagePosté le: Sam 04 Nov 2006 14:48    Sujet du message: Re: La ruée vers Canton des commerçants africains Répondre en citant

Rocs a écrit:
Okey Montee s'enfonce dans son fauteuil de directeur, invitant à contempler son royaume climatisé. Quinze mètres carrés encombrés de cartons et de costumes d'homme. Les étiquettes Boss ou Armani brillent sous le néon. «Tout ce que vous voulez, on le fait», promet Okey, une main sur la sainte bible posée sur son bureau. « On a toutes les marques. On change les étiquettes, ce n'est pas compliqué.» C'est Dieu qui lui a conseillé de venir à Canton, «l'usine du monde», il y a deux ans. Depuis, tout lui réussit. Il est patron, sa femme va bientôt accoucher, et les affaires... Okey baise les trois premiers doigts de sa main droite : «Une aubaine !» Quand il rentrera au Nigeria, dans longtemps, ce sera en millionnaire.
Tapis. Canton a désormais son Africatown. Les pionniers sont arrivés il y a quelques années, puis le bouche à oreille a fait venir des milliers de commerçants de tout le continent. «Depuis deux ans, c'est la ruée», raconte Toure, du Mali.(...)


C'est pareil en Afrique Centrale, dernièrement, j'ai été temoin de cette ruée vers l'Empire du Milieu dans un vol d'Ethiopian Airlines Kinshasa-Addis Abeba qui continuait sur Beijing : il était plein à comme un oeuf de ces nouveaux businessmen et women avec leurs alter egos chinois. Les Chinois rentraient au pays après avoir fait leur biz tandis que les Africains allaient pour en faire au pays de Mao.

Citation:
(...)«Les Chinois et nous, on est frères», dit Mohammed, malien et chief manager d'une entreprise de vidéo. Son commerce fonctionne sur le principe d'un loueur de DVD, sauf qu'il est inutile de rapporter. On choisit une boîte vide et on repart avec une copie gravée sur place. 20 yuans (deux euros) le film. Mohammed peut aussi remplir un conteneur de téléphones portables, de groupes électrogènes ou de petites culottes, et l'expédier n'importe où en Afrique de l'Ouest. Il a les contacts ici et une grande famille là-bas (...)


Malheusement la qualité n'est pas encore au rdv, les produits chinois comme ceux venat de Dubaï sont très souvent de médiocre qualité au point où les consommateurs préfèrent encore acheter des articles d'occasion, usagés venus d'ailleurs (d'Europe principalement) plutôt que d'acheter des appareils neufs chinois...
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La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA

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melost
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MessagePosté le: Sam 04 Nov 2006 16:03    Sujet du message: Re: La ruée vers Canton des commerçants africains Répondre en citant

Citation:
C'est pareil en Afrique Centrale, dernièrement, j'ai été temoin de cette ruée vers l'Empire du Milieu dans un vol d'Ethiopian Airlines Kinshasa-Addis Abeba qui continuait sur Beijing : il était plein à comme un oeuf de ces nouveaux businessmen et women avec leurs alter egos chinois. Les Chinois rentraient au pays après avoir fait leur biz tandis que les Africains allaient pour en faire au pays de Mao.



Le monde bouge... et vous ?

Je donnerais chère pour faire partie de ces mouvements là mais d'abord il faudrait que j'aie le courage de m'extirper du piège qu'est le confort occidental(Matrix Laughing ) dans lequel je me vautre (boulot , Mc do, dodo, disco, video etc..) Cette vie de glandeur ou , une fois la pance bien pleine et l'ennui s'installant, je me cherche des boucs émissaires ( des ombres comme les Sarko and co) pour tapé dessus et pour me donner bonne conscience. Pour dire ; malgré ma grosse pance , je me bat encore Mr , je me bat, contre des ombres peut-etre mais je me bats quand-meme.

L'Afrique et la Chine ... c'est là-bas que ça se passe.
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Merano
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Inscrit le: 04 Juil 2006
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MessagePosté le: Sam 04 Nov 2006 17:18    Sujet du message: Répondre en citant

C'est très intéressant, néanmoins nous savons tous que la Chine ne fait ça que parce que son appétit insatiable en matières premières ne cesse d'augmenter, il lui faut donc accéler la coopération avec les etats africains pourvoyeurs de pétrole. Même si les chinois profitent à leur manière des ressources de l'Afrique (piller les matières premières et en échange refourguer leur camelote), ils ont au moins le mérite de traiter avec les africains sur un pied d'égalité, sans complexes de supériorité hérités de l'ère coloniale. Et ça c'est déjà un énorme plus.
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melost
Bon posteur


Inscrit le: 17 Mar 2006
Messages: 676

MessagePosté le: Sam 04 Nov 2006 18:01    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
C'est très intéressant, néanmoins nous savons tous que la Chine ne fait ça que parce que son appétit insatiable en matières premières ne cesse d'augmenter, il lui faut donc accéler la coopération avec les etats africains pourvoyeurs de pétrole.


C'est une opportunité pour les africains de créer un Partenariat win-win (gagnant-gagant) avec les chinois.

Ne pas se faire entuber is the name of the game.
Dans les affaire c'est; Manger ou être mangé mais aussi trouver des terrains d'entente pour que tout le monde en sort gagnant.
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cardarelli
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MessagePosté le: Sam 04 Nov 2006 19:50    Sujet du message: Répondre en citant

j' interviens juste pour les vetements, il est fort probable que sa soit des faux. Plus de la moitié de la contrefaçon mondiale est en provenance de chine. Les tarifs defiant toute concurence c' est louche surtout que le prix est divisé par deux. Il faut verifié que le modèl soit de l' ancienne collection ou de la nouvelle vérifié la provenance du produit l' étiquette car certain comporte un code bar visible uniquement a la lumière. Souvent se sont des modèles inexcistents. il y a de la contrefaçon de bonne qualité est de la mauvaise. j' ai meme vu des magasins avoir pignon sur rue et vendre des fausses ceintures. La chine c' est le coeur de la contrefaçon alors prenez garde.
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