GrandKrao Bon posteur
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Posté le: Jeu 28 Fév 2008 18:49 Sujet du message: Drole de conclusion pour des actes racistes!!! |
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http://libestrasbourg.blogs.liberation.fr/actu/2008/02/le-racisme-dcom.html
28/02/2008
Le racisme décomplexé à la barre
SOCIETE - Me Raphaël Nisand a des regrets. Voilà «une affaire gravissime qui se résume à un procès pour des violences légères», un dossier «qui s’est beaucoup dégonflé». Son client, Théodore N’Kamdo, un Camerounais de 44 ans, était hier à la barre du tribunal correctionnel de Saverne (Bas-Rhin). En tant que victime de «violences sans interruption temporaire de travail commises en réunion» par trois prévenus, d’anciens collègues, âgés de 25 à 30 ans. Ils ont été condamnés à un mois de prison avec sursis et 1 000 euros de dommages et intérêts.
Les faits remontent au mois de janvier 2003 et se déroulent dans un atelier de l’usine d’ampoules Osram, à Molsheim, où travaille une petite équipe de sept salariés. Un soir, les trois prévenus attrapent Théodore N’Kamdo, le poussent face à un poteau et le ligotent, en l’enroulant dans plusieurs mètres de ruban adhésif. Un véritable saucissonnage, que les auteurs immortalisent en prenant une photo, versée au dossier.
L’affaire émerge en 2004, à l’occasion d’un conflit aux prud’hommes avec Osram, qui avait «rétrogradé» Théodore N’Kamdo pour «insuffisance professionnelle». Deux plaintes sont alors déposées au pénal par Me Nisand : l’une pour violences contre les collègues de son client, l’autre pour discrimination syndicale contre l’entreprise. Ce volet de l’affaire s’est soldé par un non-lieu et Théodore N’Kamdo, en arrêt maladie depuis 2004, a finalement été licencié l’année dernière. «Comme la discrimination n’était pas reconnue, c’était cuit pour les prud’hommes, il ne restait plus qu’à négocier», explique l’avocat.
Restent les violences, ce «scotchage» immortalisé sur la photo prise par les prévenus. «On est dans l’inhumain, dans le bestial. Il est dégradé, disqualifié. Il s’agit d’une agression authentiquement raciste !», plaide Me Nisand. «L’image est vraie, mais l’histoire est fausse», soutient l’avocat des prévenus, Me Jacques-Vivien Debré : «Ce qu’on ne voit pas sur la photo, c’est que Monsieur N’Kamdo rigolait comme les autres». Selon les anciens collègues de la victime, il s’agissait d’une «plaisanterie», d’une «farce entre collègues» bien perçue par la victime, dans un atelier où régnait une «ambiance potache». Rien n’était prémédité, affirment-ils : «Ce soir-là, il y avait un pot payé par la société et on en est revenus un peu joyeux. On passait par là, il y avait le scotch qui était là, le poteau, et voilà, ça s’est fait sans réfléchir…» Ils répètent en chœur qu’il ne faut voir aucune connotation raciste à leur geste.
Là aussi, l’affaire s’est dégonflée : «Le dossier a permis d’établir que des propos racistes ont été tenus, mais la législation n’en faisait pas une circonstance aggravante à l’époque des faits», indique le procureur, Marjolaine Poinsard. L’un des prévenus avait notamment crié : «Bamboula, descends de ton cocotier !». «Ce n’est pas ce soir-là que j’ai dit ça et pour moi c’était une plaisanterie, une façon de dire qu’il était dans les nuages au travail», assure l’auteur des propos. Son avocat s’étonne : «En quoi est-ce que c’est raciste ?»
T.C.
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Etonnantes conclusions ! |
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