Gabon : Le ministre de l'Intérieur annonce les axes de la réciprocité
Suite aux expulsions de deux ressortissants gabonais en France au mois de février dernier et après que le ministre des Affaires étrangères ait annoncé la réciprocité en matière de politique d’immigration, le ministre gabonais de l'Intérieur chargé de l'Immigration, André Mba Obame, a dénoncé la présence irrégulière au Gabon de nombreux Français qui pourraient faire l'objet d'une reconduite à la frontière.
Après la déclaration le 3 mars dernier de l'Ambassadeur Jean Claude Franck Mendome, porte parole du ministère gabonais des Affaires étrangères, en réaction à l'expulsion abusive de deux ressortissants gabonais de France, le ministre gabonais de l'Intérieur, André Mba Obame, s’est prononcé à son tour sur la présence irrégulière de nombreux Français sur le sol gabonais, qui pourraient se voir menacés d’expulsion.
Dans une interview accordée le 5 mars à l'Agence Française de Presse (AFP), le ministre Mba Obame a déclaré qu’ «il y a beaucoup de Français en situation irrégulière au Gabon. Ils pourront être reconduits à la frontière si, au cours d'un contrôle de police, ils ne justifient pas de carte de séjour ». Le ministre gabonais de l’Intérieur a par ailleurs annoncé le lancement imminent de contrôles de police ciblés et d’opérations de rapatriements. Selon le ministre, 5 à 10% des Français installés au Gabon ne seraient pas en règle avec la législation gabonaise en matière d’immigration.
Un Français venant travailler dans le secteur pétrolier a été refoulé mardi 4 mars à son arrivée dans la soirée à l'aéroport Leon Mba de Libreville.
André Mba Obame a dénoncé l’attitude des services français de l’immigration qui n’ont pas avisé les services consulaires gabonais en France lors de la reconduite de ces compatriotes.
Le Gabon estime que la France n'a pas respecté la «pleine protection légale» ni le droit des ressortissants reconduits, qui consiste à «avertir un conseil, un consulat ou une personne de (leur) choix afin d'assurer la sauvegarde de (leurs) biens et intérêts privés». «Normalement, il y a une concertation entre les services gabonais et français, mais depuis quelque temps les services français arrêtent des Gabonais sans nous consulter et ils les mettent dans l'avion» a précisé le ministre Mba Obame. «Nous n'aviserons pas les services français et on reconduira les Français à la frontière. Ce sont les services français qui ont commencé les premiers», a-t-il ajouté.
L'ambassade de France à Libreville n'a pas souhaité répondre à ces accusations sur son service consulaire, ni commenter la campagne de presse du journal gouvernemental L'Union, seul quotidien du pays qui a consacré trois unes en huit jours à ce dossier. Rappelons que la communauté française au Gabon est estimée à environ 10 000 personnes.
Ce qui peut paraitre ici comme une réaction légitime ou tout simplement normale d'un gouvernement, cache probablement le fait que bien des personnes proches des dirigeants subissent comme les quidam Gabonais , de plus en plus les mêmes mauvais agissements administratifs de la part des autorités Françaises!
Mais bon vaut mieux tard que jamais, en supposant qu'il ne s'agit pas là encore d'un feu de paille!!!
Les médias français s'en mêlent et cela sent déjà la manipulation!!!
il n'y a qu'à voir les différents titres et leurs différences!
Cela dit les dirigeant gabonais doivent être plus agacer que leur passes droit aux frontières soit remis en cause, car pour des expulsions douteuses de gabonais et les refus de séjour il y a eu plus crédible, plus sérieux comme motif de révolte!!!
Libreville riposte à l'expulsion de deux Gabonais par Paris
LE MONDE | 06.03.08 | 14h33 • Mis à jour le 06.03.08 | 14h33
"Réciprocité". Jugeant "abusive" l'expulsion récente par la France de deux de ses ressortissants, le gouvernement gabonais a décidé d'appliquer la même règle en matière de politique migratoire à l'égard des Français en situation irrégulière sur son territoire, aussi bien ceux qui arrivent que ceux qui y résident déjà. Mardi 4 mars, un cadre français du secteur pétrolier venant travailler au Gabon a été refoulé à son arrivée à l'aéroport Léon Mba de Libreville. Il a été empêché de pénétrer sur le territoire gabonais et a dû repartir.
La veille, Libreville avait fait part de sa "stupeur et (de son) indignation", estimant que la France avait "violé" de manière "flagrante" les accords entre les deux pays avec des "reconduites abusives". Les autorités gabonaises ne digèrent pas la reconduite à la frontière en février de deux de ses ressortissants étudiants en France.
Le 19 février, Raïssa Menge Ondo, 29 ans, qui préparait une licence en droit à Toulouse, a été expulsée par les autorités préfectorales de Haute-Garonne au motif qu'elle "n'est pas menacée dans son pays" et qu'elle "manque de sérieux dans ses études".
Léguy Mbira, 32 ans, a été mis le 29 février de force dans un avion à destination de Libreville. Père d'une fille de 4 ans restée en France, M. Mbira avait obtenu un master en ressources humaines à l'université de Reims en 2004. Il avait entrepris des démarches pour changer de statut et pouvoir honorer un contrat de travail à durée indéterminée. Contrat qui lui aurait permis de financer le doctorat qu'il projetait de suivre dans une école privée.
"Normalement il y a une concertation entre les services gabonais et français, mais depuis quelque temps les services français arrêtent des Gabonais sans nous consulter et ils les mettent dans l'avion", relevait, mercredi, le ministre de l'intérieur gabonais André Mba Obame. Il a annoncé que désormais son pays n'aviserait plus les services français et reconduirait les Français à la frontière : "Ce sont les services français qui ont commencé les premiers." "Il y a beaucoup de Français en situation irrégulière au Gabon. Ils pourront être reconduits à la frontière, si au cours d'un contrôle de police, ils ne justifient pas de carte de séjour", a insisté M. Mba Obame. Selon lui, "5 à 10 %" des quelque 10 000 Français installés au Gabon ne seraient pas en règle et pourraient donc être expulsés.
Le Gabon entend aussi appliquer la règle de la réciprocité à tout Français qui débarquerait sans visa à Libreville. Bien que soumis à une obligation de visa, les ressortissants français arrivaient jusqu'alors fréquemment sans visa. Il leur était cependant possible d'en obtenir un à l'arrivée à l'aéroport de Libreville : cela ne devrait plus être le cas.
Les autorités gabonaises ne comprennent pas pourquoi la France n'a toujours pas ratifié l'accord signé à l'été 2007 entre les deux pays. Le 4 juillet, le ministre français de l'immigration, Brice Hortefeux, s'était rendu à Libreville pour signer un accord de "gestion concertée des flux migratoires". Accord qui prévoit notamment d'alléger et faciliter la délivrance de visas à des Gabonais souhaitant venir étudier ou travailler en France. En contrepartie, le Gabon s'est engagé à faciliter le rapatriement de ses ressortissants qui résideraient en France en situation irrégulière.
Au ministère français de l'immigration, on précise que cet accord est en cours de ratification. "Le projet de loi de ratification a été adopté le 20 février en conseil des ministres et doit être soumis au Parlement au printemps", explique-t-on, tout en ajoutant que "cet accord n'a pas pour finalité d'accorder des visas à des étudiants qui ne le justifient pas".
Les deux reconduites à la frontière qui ont suscité la colère des Gabonais ne sont ni plus ni moins, pour le ministère, que "l'application normale de la loi par le préfet". "Il s'agit, souligne-t-on dans l'entourage de M. Hortefeux, d'une étudiante de 29 ans inscrite pour la septième année en licence. Et d'un étudiant de 32 ans n'ayant plus obtenu de diplôme depuis 2004. Ce qui suffit à démontrer que le maintien d'une carte de séjour en tant qu'étudiant n'est pas justifié."
Laetitia Van Eeckhout
Le Gabon, fâché contre un reportage de France 2, menace d'expulser des Français
Libreville proteste contre un reportage de France 2 sur le patrimoine immobilier du président Bongo et pourrait expulser 500 à 1000 Français «en situation irrégulière» selon les autorités.
LIBERATION.FR (AVEC SOURCE AFP)
LIBERATION.FR : jeudi 6 mars 2008
Il y a de la friture sur la ligne de la Françafrique. Mercredi, Libreville a annoncé réfléchir «à la suite à donner aux relations franco-gabonaises» et a transmis à l’ambassadeur de France une «note de protestation». La raison de cette colère contre l’ancienne puissance coloniale ? La diffusion lundi d’un reportage de France 2 sur l’important patrimoine immobilier de plusieurs présidents africains en France, le Gabonais Omar Bongo en tête.
Trente-trois appartements ou maisons, dont un hôtel particulier de 18 millions d’euros à Paris, pour une valeur totale de 150 millions d’euros, voitures de luxe, etc. : la famille d’Omar Bongo (15.000 euros de salaire officiel) est dans la ligne de mire de l’équipe de télévision, comme elle l’était ces derniers mois d’une enquête de police. Une plainte avait en effet été déposée en juin 2007 par trois associations françaises pour «recel de détournement d’argent public». Mais en novembre dernier l’affaire était classée sans suite pour «infraction insuffisamment caractérisée». Les observateurs y avaient perçu une intervention des autorités françaises, soucieuses de ne pas égratigner un «ami de quarante ans». Malgré les discours de Nicolas Sarkozy, la Françafrique ne semble pas morte.
Un Français refoulé de Libreville
Mercredi, le ministère gabonais des affaires étrangères - qui considère sans doute que France 2 représente la voix de la France - a «exprimé son étonnement sur la diffusion par l’audiovisuel d’Etat d’un dossier qui a fait l’objet d’un non-lieu de la justice française». Diffusion qui s’est faite «au mépris» des «intérêts mutuels, de l’excellence des relations qui lient» la France et le Gabon, alors que «le Gabon est toujours demeuré un allié sûr pour la France».
Mais cette «affaire» survient alors que le Gabon avait déjà averti la France sur un autre dossier sensible: l’immigration. «Il y a beaucoup de Français en situation irrégulière au Gabon. Ils pourront être reconduits à la frontière si, au cours d’un contrôle de police, ils ne justifient pas de carte de séjour», a affirmé mercredi le ministre de l’Intérieur André Mba Obame. Selon lui, «5 à 10%» des quelque 10.000 Français installés au Gabon ne seraient pas en règle et pourraient donc être expulsés. Un Français venant travailler dans le secteur pétrolier a d’ailleurs été refoulé mardi soir à son arrivée à l’aéroport de Libreville.
«Reconduites abusives»
Le gouvernement Bongo ne digère pas la reconduite aux frontières en février, au motif de résultats universitaires insuffisants, de deux étudiants gabonais résidant à Reims et Toulouse. Libreville avait fait part lundi de sa «stupeur et indignation», estimant que la France avait «violé» de manière «flagrante» les accords entre les deux pays avec des «reconduites abusives». Selon André Mba Obame, «normalement, il y a une concertation entre les services gabonais et français, mais depuis quelque temps les services français arrêtent des Gabonais sans nous consulter et ils les mettent dans l’avion». En mesure de rétorsion, André Mba Obame a assuré que l’«on n’avisera pas les services français et on reconduira les Français à la frontière. Ce sont les services français qui ont commencé les premiers».
Enfin, un communiqué du ministère des Affaires étrangères soutient qu’«à ces violations, s’ajoutent les plaintes récurrentes des Gabonais excédés par la survivance de tracasseries et de nombreux refus de visa, parfois abusifs au consulat de France à Libreville». L’ambassade de France à Libreville n’a pas souhaité répondre à ces accusations. Pas plus de déclarations sur la campagne de presse du journal gouvernemental L’Union qui a consacré trois unes en huit jours à ce dossier. «Vive la fermeté» titrait mercredi le seul quotidien du pays, qualifiant la France de «puissance moyenne aux ambitions néocoloniales évidentes et constantes qui n’a de cesse d’imposer sa volonté en Afrique».
En février, les autorités gabonaises s’étaient félicité des bonnes relations avec la France, notamment après l’accueil à la base militaire française de Libreville des étrangers évacués du Tchad lors de l’offensive rebelle manquée sur N’Djamena.
Les menaces d'expulsions concernent l'affaire des expulsions et non le reportage de France2!!!
Les gabonais manifestent contre la France à Libreville
(Cyberpresse 07/03/2008)
Plusieurs dizaines de manifestants ont inscrit vendredi des slogans anti-français sur l'enceinte de l'ambassade de France à Libreville pour protester contre la reconduite de deux étudiants gabonais et un reportage sur le patrimoine du président Bongo en France.
"Pilleurs de pays" "Laissez Bongo tranquille", "Trop, c'est trop, rentrez-chez vous, espèces de sans papiers", "Y en a marre des Français", "Vous mangez les Bourses et vous chassez les boursiers", pouvait-on notamment lire sur les inscriptions à la peinture en gras sur le mur de l'ambassade, située au centre-ville.
Les manifestants, surveillés de loin par quelques policiers, ne se sont pas montrés violents, mais certains tenaient des propos très hostiles à la communauté française.
"Si les Français continuent, on va vous bastonner", a notamment affirmé à l'AFP le meneur Akassaga Okinda Serge William. "On va vous déshabiller et vous mettre dans un avion. On a déjà réservé des bus", a-t-il ajouté.
Les services de sécurité de l'ambassade ont laissé faire et la manifestation s'est dispersée sans incident au bout d'une heure.
Le Gabon avait fait part lundi de sa "stupeur et indignation" à propos des deux étudiants gabonais expulsés en février, estimant que la France avait "violé" de manière "flagrante" les accords entre les deux pays avec des "reconduites abusives".
Les autorités françaises ont justifié ces reconduites par le manque de résultats universitaires des deux étudiants, une jeune femme de 29 ans et un homme de 33 ans.
Libreville a également dénoncé un "acharnement médiatique" et une "cabale declenchée par divers médias publics français contre le Gabon et son président" après la diffusion d'un reportage sur France 2 sur l'important patrimoine de M. Omar Bongo Ondimba en France.
Selon des procès-verbaux publiés en janvier par le quotidien français Le Monde, M. Bongo disposerait de trente-trois résidences dont un hôtel particulier de 18 millions d'euros à Paris.
Parallèlement, le quotidien gouvernemental L'union affirme vendredi que la police doit "traquer" au "karcher tous les Gaulois en situation irrégulière" au Gabon en application de "la fameuse réciprocité" après l'expulsion récente de France de deux étudiants gabonais.
"Nos braves garçons de la PAF (police de l'air et des frontières) viennent de nous indiquer la voie à suivre avec cette bonne baffe infligée au petit aventurier, en culotte courte, qui a voulu débarquer en clando et qui a été sèchement réexpédié dans sa France natale (...) Voilà au moins de vrais garçons", estime le billet publié quotidiennement à la une du journal, signé Makaya, et censé refléter l'opinion du quidam gabonais.
Un Français venant travailler au Gabon dans le secteur pétrolier a été refoulé mardi soir à l'aéroport Léon Mba de Libreville, faute de visa.
"Il reste maintenant à leurs collègues de la proxi (police de proximité) à lancer enfin le grand assaut de la fameuse réciprocité. J'entends par là que nos flics traquent et fouillent au karcher tous les Gaulois en situation irrégulière ici", ajoute Makaya.
"Leurs expulsions, même par charters entiers si on veut bien et vite faire les choses, donneront un vrai sens à cette réciprocité", conclut le billet.
Libreville avait fait part lundi de sa "stupeur et indignation" à propos des deux étudiants gabonais expulsés en février, estimant que la France avait "violé" de manière "flagrante" les accords entre les deux pays avec des "reconduites abusives".
Les autorités françaises ont justifié ces reconduites par le manque de résultats universitaires des deux étudiants, une jeune femme de 29 ans et un homme de 33 ans.
Le ministre gabonais de l'Intérieur André Mba Obame avait indiqué mercredi à l'AFP qu'il y avait entre "5 et 10% des quelque 10.000 Français installés au Gabon en situation irrégulière et qu'ils pourraient "être reconduits à la frontière si, au cours d'un contrôle de police, ils ne justifient pas de carte de séjour".
Les observateurs de la Françafrique se passionnent pour l'apparente dégradation des relations franco-gabonaises de ces derniers jours. Ils ont regardé avec intérêt le reportage de France 2 sur les multiples et scandaleux biens immobiliers du couple terrible Bongo-Sassou dans l'Hexagone. Ils ont aussi appris que le Gabon avait entrepris d'expulser des Français pour riposter (?) à l'expulsion de deux étudiants gabonais. Les deux informations s'emmêlent et on peut s'y perdre.
Une fois n'est pas coutume : je ne suis pas du tout d'accord avec l'analyse de Pierre Haski de Rue 89 sur ce qui nous est vendu comme la réaction d'Omar Bongo aux méthodes Hortefeux. Une analyse contenue dans un article intitulé "Expulsions de Français : le Gabon tend un miroir à la France".
Je refuse d'être embarqué dans la querelle pitoyable d'un couple égoïste qui a pris l'habitude de manger ses enfants tout simplement parce que le conjoint fragilisé se met à jouer au parent se souciant des intérêts de sa famille. Il est tout à fait étrange qu'Omar Bongo se révolte, en 2008, contre une logique d'expulsions qui a cours depuis de nombreuses années. Que ne s'est-il pas indigné plus tôt ? Tout cela a une forte odeur de manipulation.
Indigné que ses complices habituels n'aient pas empêché la révélation des preuves de sa kleptocratie par des médias français (notamment par France 2, que de nombreux Gabonais reçoivent par le biais de Canal Horizons), Omar Bongo veut rallier des "idiots utiles" : les Africains et les Français hostiles à la chasse aux étrangers version Sarkozy.
Si Omar Bongo est fâché, il peut vendre ses propriétés en France et rapatrier l'argent gagné pour créer des universités de haut niveau au Gabon où tous les étudiants gabonais et africains viendraient étudier, s'épargnant les humiliations des fonctionnaires français.
Si Omar Bongo est furieux, il peut rapatrier ses fonds placés en France et en Suisse et créer un fonds d'investissement ou de capital-risque pour investir dans des multinationales africaines qui pourront recruter les jeunes formés par les universités de haut niveau qu'il aura créés et d'autres jeunes, qui ne seront plus obligés de risquer leur vie pour arriver en Europe.
Si Omar Bongo est excédé, il peut fermer le tunnel qui relie sa résidence à la base militaire française de Libreville, en guise de protestation.
Mais il ne le fera pas. Son anticolonialisme de pacotille ne vise qu'à obtenir des garanties de ses complices en France. Bongo donne de la voix parce qu'il veut plus de Françafrique pour lui, mais surtout pas parce qu'il réclame plus de dignité pour son peuple.
Son anticolonialisme de pacotille ressemble à s'y méprendre à celui de son gendre, homologue et complice, Denis Sassou Nguesso, exprimé sur le perron de l'Elysée en juillet 2007.
Theo KOUAMOUO sur son blog _________________ La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA
Je refuse d'être embarqué dans la querelle pitoyable d'un couple égoïste qui a pris l'habitude de manger ses enfants tout simplement parce que le conjoint fragilisé se met à jouer au parent se souciant des intérêts de sa famille. Il est tout à fait étrange qu'Omar Bongo se révolte, en 2008, contre une logique d'expulsions qui a cours depuis de nombreuses années. Que ne s'est-il pas indigné plus tôt ? Tout cela a une forte odeur de manipulation.
Effectivement, il semblerait que cette poussée de fièvre soit orchestrée par certains aspirants dauphins dans un contexte de fin de règne dans le pays.
Je refuse d'être embarqué dans la querelle pitoyable d'un couple égoïste qui a pris l'habitude de manger ses enfants tout simplement parce que le conjoint fragilisé se met à jouer au parent se souciant des intérêts de sa famille. Il est tout à fait étrange qu'Omar Bongo se révolte, en 2008, contre une logique d'expulsions qui a cours depuis de nombreuses années. Que ne s'est-il pas indigné plus tôt ? Tout cela a une forte odeur de manipulation.
Effectivement, il semblerait que cette poussée de fièvre soit orchestrée par certains aspirants dauphins dans un contexte de fin de règne dans le pays.
Nkossi a probablement raison, Bongo n'est pas ému pas les expulsions, mais plus inquiet de ce que des journalistes français osent révéler une partie de ses fortunes à leurs compatriotes, chose connu par les gabonais!
Gabon-France-Immigration
Gabon : Pourquoi la France a-t-elle expulsé Leguy Constant Mbira Ongone ?
Date de parution : mercredi 5 mars 2008.
LIBREVILLE, 5 mars (Infosplusgabon) - La Préfecture de la Marne a tenu à apporter quelques précisions sur l’expulsion de France de Leguy Constant Mbira Ongone, après la lecture du communiqué du gouvernement faite lundi par le directeur de la Communication du ministère des Affaires étrangères, Jean Claude Franck Mendome.
L’examen dans le fond du dossier de l’étudiant gabonais justifie la mesure prise par les autorités françaises et exclut donc l’expression « reconduites abusives » qu’on prête aux autorités françaises au sujet de la reconduite à la frontière de deux étudiants gabonais.
M. Mbira Ongone Leguy Constant, né le 15 janvier 1975 à Mitzic (Gabon), de nationalité gabonaise, est entré en France, avec un visa long séjour, le 18 septembre 1998 pour y suivre des études.
L’intéressé a eu un cursus universitaire marqué par de nombreuses réorientations à l’université de Reims :
- 1998-1999 et 1999-2000 : inscription en licence de biologie.
- 2000-2001 : inscription en DUT GEA FIN COMP.
- 2001-2002, 2002-2003 : inscription en licence d’administration économique et social.
- 2003-2004 : inscription en maîtrise AES Ressources Humaines.
- 2004-2005, 2005-2006 et 2006-2007 : inscription en master Gestion.
Toujours selon la Préfecture de la Marne, « le 2 mars 2007, alerté par ses résultats universitaires catastrophiques, il a été indiqué à M. Mbira Ongone que le renouvellement de son titre de séjour étudiant était conditionné au caractère réel et sérieux de ses études ».
Le 28 septembre 2007, M. Mbira Ongone a présenté une demande de renouvellement de son titre de séjour étudiant pour l’année universitaire 2007-2008. A l’appui de sa demande, il a fourni un certificat d’inscription en master première année de gestion, pour la quatrième année consécutive.
Durant ces années, il a été ajourné en raison de ses nombreuses défaillances et absences injustifiées lors des examens, alors qu’aucun motif particulier (problèmes de santé, difficultés familiales....) n’était de nature à justifier ses redoublements successifs.
Rappelons que le quotidien l’Union dans sa Une du 4 mars avait écrit : « « Ce dernier, titulaire d’un master en ressources humaines ( et père d’une fille de 4 ans restée en France) avait entrepris des démarches pour changer de statut et pouvoir honorer un contrat de travail à durée indéterminée (...) ».
Selon les explications fournies plus haut, M. Mbira n’avait pas encore obtenu son diplôme (Master) ou précisément avait des difficultés pour passer le cap la première année de cette spécialité.
D’où la prudence que devraient afficher les autorités gabonaises en attente d’une expertise, notamment un recoupement minitieux des informations par le consulat du Gabon en France pour vérifier les déclarations de ses ressortissants qui pourraient, sans raison valable et à tort, faire naître des tensions entre les deux pays et plus particulièrement auprès des ressortissants français au Gabon qui n’ont rien à voir avec l’amalgame « monté » de toutes pièces par deux étudiants qui, certes, ont des droits mais doivent reconnaître leur part de responsabilité évidente à l’égard d’une violation de la législation française en matière d’immigration.
Des résultats scolaire qui tardent à venir
Au vu de ces éléments, la Préfecture de la Marne a décidé de ne pas renouveler le titre de séjour de M. Mbira. La jurisprudence constante du Conseil d’Etat précise que l’absence de résultats au bout de deux années consécutives peut suffire à motiver un refus de renouvellement d’un titre de séjour étudiant.
Un arrêté de refus de séjour du 15 janvier 2008 assorti d’une obligation à quitter le territoire français dans un délai d’un mois lui a été notifié par voie postale le 18 janvier 2008.
Le 25 février 2008, au-delà du délai d’un mois octroyé par la législation à M. Mbira Ongone pour quitter le territoire français, il a été interpellé par les services de police du commissariat de Reims et a été placé en rétention administrative le même jour à 18h.
Le 20 février 2008, l’intéressé a déposé un recours devant le tribunal administratif de Chalons-en-Champagne. Compte-tenu de son interpellation, en application du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile, la juridiction administrative a statué en urgence et a, par un jugement du 28 février 2008, rejeté son recours en raison du dépôt tardif de sa requête.
Suite à son placement en rétention administrative le 25 février 2008, le juge des libertés et de la détention de Reims a ordonné le 27 février 2008, en vertu du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile, son maintien en rétention administrative pour une durée de quinze jours en raison de ses déclarations selon lesquelles il n’envisageait pas son avenir ailleurs qu’en France et qu’il risquait ainsi de se soustraire à la mesure d’éloignement engagée.
La décision d’éloignement prise à l’encontre de l’intéressé était donc parfaitement fondée en droit et reposait sur l’absence de caractère réel et sérieux de ses études.
Une demande de changement de statut tardive
M. MBira Ongone a déposé une demande de changement de statut le 18 février 2008, un mois après la notification de son arrêté de refus de séjour assorti d’une obligation à quitter le territoire français.
Au regard de la procédure d’éloignement engagée, il était impossible de demander un changement de statut, d’autant plus que l’étudiant qui le sollicite doit adresser sa demande aux services préfectoraux trois mois avant l’échéance de son titre de séjour.
Enfin, M. Mbira n’était pas en possession d’un contrat de travail visé par la direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle lui permettant de demander ce changement de statut.
Par ailleurs, un examen approfondi de l’ensemble des liens privés et familiaux de M. Mbira Ongone en France et dans son pays d’origine révèlent que ce dernier est père d’un enfant (né en 2004). La mère est-elle même sous statut étudiant, sans plus de réussite ces dernières années. Elle a fait renouveler ses récépissés en 2007 à Reims où elle a déclaré vivre avec M. Mbira Ongone.
Ce dernier a indiqué lors de son interpellation ne plus vivre avec la mère de son enfant qui vit dorénavant en Seine-et-Marne et qui vient d’accoucher d’un autre enfant dont M. Mbira Ongone ne pense pas être le père. Selon une déclaration sur l’honneur en date du 27 février 2007, M. Mbira Ongone a la garde de sa fille qu’il accompagne de temps en temps le week-end chez sa mère, précise la Préfecture de la Marne.
Suite à son interpellation, il a été prescrit aux services de police de Reims de veiller à ce qu’un membre de la famille proche, en l’occurrence sa tante, puisse prendre en charge l’enfant.
Voici ainsi restitués dans leur intégralité les faits qui ont conduit, à raison, les autorités françaises à reconduire à la frontière M. Mbira dont le retour au Gabon a fait la Une (avec une photo d’ailleurs) dans le quotidien l’Union et a suscité une vague de protestations, non justifiée, par des compatriotes et des autorités gabonaises non au fait du contenu réel des dossiers et qui se trouvent manipulés.
Nkossi a probablement raison, Bongo n'est pas ému pas les expulsions, mais plus inquiet de ce que des journalistes français osent révéler une partie de ses fortunes à leurs compatriotes, chose connu par les gabonais!
Euh, ce texte n'est pas de moi, mais du journaliste Camerounais installé en Côte d'Ivoire Théophile KOUAMOUO dans son blog, vous avez le lien ci dessous... _________________ La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA
Gabon : Coupure du signal FM de RFI au Gabon
Le signal de Radio France Internationale (RFI) a été interrompu ce jeudi 13 mars dans la matinée sur la bande FM sans qu’aucune explication officielle n’ait été donnée. Selon l’Agence de Presse Africaine (APA), cette interruption serait due à la diffusion d’une émission consacrée aux relations tendues entre le Gabon et la France. Les émetteurs FM de RFI sont logés sur un pylône à l’intérieur de la première chaîne de la Radio Télévision Gabonaise (RTG1), chaîne publique de l’Etat gabonais.
Les programmes de Radio France internationale émis en FM ont été interrompus dans la matinée du 13 mars sans qu’aucune explication officielle ne soit donnée. Le signal a été interrompu alors que RFI diffusait son émission « Appels sur l’actualité », consacrée cette semaine au « froid diplomatique » entre la France et le Gabon.
Cette émission faisait suite à la tension survenue entre les deux pays après que des chaînes publiques de télévision française aient diffusé un reportage sur les biens immobiliers du président gabonais en France, reportage perçu comme une campagne de dénigrement du chef de l’Etat gabonais par la France.
Le 31 janvier dernier, le quotidien français Le Monde avait publié un article sur les biens meubles et immeubles de plusieurs chefs d’Etat africains en France, dont le président Omar Bongo Ondimba et le congolais Denis Sassou Nguesso.
Le « froid diplomatique » entre la France et le Gabon avait commencé avec l’expulsion consécutive en février dernier de deux étudiants gabonais en France, en violation des accords d’immigration franco gabonais. Ces expulsions abusives avaient suscité de vives réactions du Gabon qui avait à son tour reconduit à la frontière des français en situation irrégulière au Gabon le 3 mars dernier.
Le 11 mars dernier, le parlement gabonais réuni en session spéciale avait dénoncé une campagne de dénigrement des médias français visant à ternir l’image du chef de l’Etat gabonais Omar Bongo Ondimba.
Le même jour, le Conseil national de la Communication (CNC) avait également suspendu pour trois mois le journal «Tendance Gabon» pour avoir repris et publié un article du quotidien français Le Monde faisant état des biens immobiliers du président Bongo Ondimba en France.
Gabon : La "retrogradation" de Bockel fait la joie de Libreville
Selon TV5 monde, le départ de Jean-Marie Bockel du secrétariat d'Etat français à la Coopération est une bonne nouvelle pour le pouvoir gabonais qui s'était senti visé par son discours réclamant la fin de la "Françafrique" et a oeuvré en coulisses pour obtenir son remplacement.
Bien que vainqueur à l'électionn locale à Mulhouse, Jean Marie Bockel a fait les frais du remaniement technique opéré par le président Sarkozy, au lendemain de la défaite de sa formation politique aux élections de dimanche dernier. Il quitte la Coopération où il était en charge de la Francophonie pour la Défense et les Anciens combattants. Une gratification jugée par plusieurs de ses collègues comme une "rétrogradation" pour le pourfendeur de la "Françafrique".
La mauvaise passe de Jean Marie Bockel fait de gorges chaudes à Libreville. "Pour nous, c'est un signe intéressant", se réjouit le 18 mars le porte-parole du gouvernement gabonais René Ndemezo Obiang.
"M. Bockel avait pris des positions assez particulières, c'est le moins que l'on puisse dire et nous notons qu'il n'est plus à ce poste-là", explique-t-il à l'AFP. "Reste à voir ce que cela signifie en termes de politique de coopération avec les pays africains".
A l'occasion du remaniement du gouvernement, Alain Joyandet remplace Jean-Marie Bockel à la Coopération et à la Francophonie. Ce dernier hérite des Anciens combattants.
Jusque-là plutôt discret, l'ex-titulaire de la Coopération, ministère qui entretient traditionnellement des liens étroits avec le continent africain, s'était distingué en janvier en annonçant son intention de "signer l'acte de décès de la "Françafrique".
Dans la foulée, il avait invité le président français Nicolas Sarkozy à ne plus "céder à un certain nombre de caprices (...) de certains pays qui ont (...) une rente pétrolière qu'ils ne consacrent pas aux investissements qu'ils nous demandent de financer".
Ces propos avaient été très mal accueillis au Gabon, pays pétrolier qui s'est visiblement senti visé. "Inacceptable", avait tranché le gouvernement de Libreville, dénonçant des "clichés méprisants faisant des Etats africains de vulgaires mendiants sollicitant sans fin l'aumône de la France".
Et dans les coulisses des relations franco-gabonaises, on susurrait que le président Omar Bongo Ondimba réclamait le départ de Jean-Marie Bockel. "Je n'exclus pas qu'il y ait eu des pressions, notamment d'Omar Bongo, pour faire partir Bockel du Quai d'Orsay", affirme pourtant un ministre français qui a requis l'anonymat, estimant que le secrétaire d'Etat avait eu "le tort d'appliquer au premier degré les critiques de Sarkozy" sur les relations controversées entre la France et son "pré-carré" africain.
"Le président Bongo ne s'occupe pas de la formation des gouvernements français", proteste René Ndemezo Obiang.
Selon une source proche du pouvoir gabonais, "Libreville a bien demandé un changement de tête à la Coopération". Cette exigence s'était faite encore plus pressante avec la nouvelle brouille entre Paris et son ex-colonie, née de la reconduite aux frontières françaises en février de deux étudiants gabonais, et d'un reportage télévisé sur le luxueux patrimoine immobilier du président Bongo en France.
"Pour Bongo, Sarkozy devait remplacer Bockel pour apaiser la situation et montrer ses bonnes dispositions", poursuit cette source. Selon un diplomate gabonais, "Libreville n'appréciait pas les propos de Bockel et on commençait à se demander s'ils n'étaient pas inspirés par Sarkozy lui-même". "On a peut-être aujourd'hui un début de réponse avec ce remaniement", glisse-t-il.
Si le changement de ministre est perçu à Libreville comme un geste d'apaisement, la grogne vis-à-vis de l'ex-puissance coloniale reste latente. "Depuis l'élection de Sarkozy, plusieurs signes ont témoigné d'un changement d'époque mal vu par l'entourage du président Bongo", estime la source proche du pouvoir gabonais.
Et d'énumérer l'enquête préliminaire en France sur les biens immobiliers du doyen des chefs d'Etat de la planète - classée sans suite -, l'annonce d'une révision des accords de défense avec les ex-colonies et la promesse d'une "rupture" avec la "Françafrique", dont le Gabon reste le principal symbole.
Publié le 19-03-2008 Source : TV5.org-info
Voilà la pourquoi nous avons eu droit à tout ce vacarme!!!
Posté le: Jeu 20 Mar 2008 21:18 Sujet du message: http://www.liberation.fr/actualite/monde/316795.FR.php
Citation:
Quand Omar Bongo se réjouit du remaniement ministériel français...
Nicolas Sarkozy et Omar Bongo le 27 juillet 2007 à Libreville (Reuters).
Le départ de Jean-Marie Bockel du secrétariat d’Etat à la Coopération est bien vu par le Gabon qui s’était senti visé par son discours réclamant la fin de la «Françafrique».
LIBERATION.FR (AVEC SOURCE AFP)
LIBERATION.FR : jeudi 20 mars 2008
En janvier, Jean-Marie Bockel annonçait son intention de «signer l’acte de décès de la “Françafrique”» avant d’inviter Nicolas Sarkozy à ne plus «céder à un certain nombre de caprices […] de certains pays qui ont […] une rente pétrolière qu’ils ne consacrent pas aux investissements qu’ils nous demandent de financer». Des propos qui avaient fait grincer des dents du côté du Gabon. Alors quand a été annoncé mardi le remplacement de Bockel par Alain Joyandet au secrétariat d'Etat à la Coopération et à la Francophonie, Libreville a applaudi.
«Pour nous, c’est un signe intéressant», s’est réjoui mercredi le porte-parole du gouvernement gabonais René Ndemezo Obiang. «M. Bockel avait pris des positions assez particulières, c’est le moins que l’on puisse dire et nous notons qu’il n’est plus à ce poste-là (il a hérité des Anciens combattants, ndlr)», explique-t-il. «Reste à voir ce que cela signifie en termes de politique de coopération avec les pays africains».
En janvier, le gouvernement de Libreville, avait fustigé les propos sur la «Françafrique» de Bockel, dénonçant des «clichés méprisants faisant des Etats africains de vulgaires mendiants sollicitant sans fin l’aumône de la France». Et dans les coulisses des relations franco-gabonaises, on susurrait que le président Omar Bongo réclamait le départ de Jean-Marie Bockel.
«Je n’exclus pas qu’il y ait eu des pressions, notamment d’Omar Bongo, pour faire partir Bockel du Quai d’Orsay», affirme ainsi un ministre français qui a requis l’anonymat, estimant que le secrétaire d’Etat avait eu «le tort d’appliquer au premier degré les critiques de Sarkozy» sur les relations controversées entre la France et son «pré carré» africain. «Le président Bongo ne s’occupe pas de la formation des gouvernements français», a protesté René Ndemezo Obiang mais selon une source proche du pouvoir gabonais, «Libreville a bien demandé un changement de tête à la Coopération».
Cette exigence s’était faite encore plus pressante avec la nouvelle brouille entre Paris et son ex-colonie, née de la reconduite aux frontières françaises en février de deux étudiants gabonais, et d’un reportage télévisé sur le luxueux patrimoine immobilier du président Bongo en France.
Selon un diplomate gabonais, «Libreville n’appréciait pas les propos de Bockel et on commençait à se demander s’ils n’étaient pas inspirés par Sarkozy lui-même», avant de glisser: «on a peut-être aujourd’hui un début de réponse avec ce remaniement».
Pour autant, la grogne vis-à-vis de l’ex-puissance coloniale reste latente. «Depuis l’élection de Sarkozy, plusieurs signes ont témoigné d’un changement d’époque mal vu par l’entourage du président Bongo», estime la source proche du pouvoir gabonais. Et d’énumérer l’enquête préliminaire en France sur les biens immobiliers du doyen des chefs d’Etat de la planète - classée sans suite -, l’annonce d’une révision des accords de défense avec les ex-colonies et la promesse d’une «rupture» avec la «Françafrique», dont le Gabon reste le principal symbole.
Jean-Marie Bockel ne retire pas un mot sur la "Françafrique"
Le 20/03/2008 à 18h55 GMT
PARIS (Reuters) - Jean-Marie Bockel a déclaré qu'il ne retirait pas un mot de ses déclarations sur la "Françafrique", peut-être à l'origine de sa mutation au sein du gouvernement.
"Tout ce que j'ai pu dire a été réfléchi et je ne retire pas un mot", a-t-il déclaré sur RTL. Le ministre "d'ouverture" a été remplacé par un fidèle de Nicolas Sarkozy, Alain Joyandet, député UMP de la Haute-Saône.
Jean-Marie Bockel est passé du secrétariat d'Etat à la Coopération à celui des Anciens combattants lors du remaniement ministériel de mardi.
"Je pense que mon passage n'aura pas été indifférent. Il aura été de courte durée mais je pense que j'aurais modestement contribué à ce changement de la relation entre la France et l'Afrique et c'est ça qui m'importe", a-t-il ajouté.
Ministre d'ouverture, Jean-Marie Bockel a estimé que son travail avait été conforté par les récentes déclarations du président Nicolas Sarkozy, disant vouloir renégocier les accords militaires passés par Paris en Afrique.
Les prises de position du secrétaire d'Etat, appelant à signer "l'acte de décès de la Françafrique", avaient irrité plusieurs capitales africaines.
Tout en parlant du président gabonais Omar Bongo comme d'un vieil ami de la France, Bockel a dit regretter la décision des autorités gabonaises de suspendre brièvement les activités d'organisations de la société civile qui ont critiqué la façon dont le gouvernement utilise la manne pétrolière.
Le Gabon a alors accusé le gouvernement français de rejeter avec arrogance les vieux alliés de la France en Afrique, en annonçant vouloir en finir avec la "Françafrique" et réorganiser ses relations sur des bases nouvelles.
Dans un communiqué, le gouvernement gabonais s'étonnait "de cette attitude d'autant plus inacceptable quand on sait les avantages que tirent la France et les autres Etats occidentaux de leurs rapports économiques avec notre pays, depuis toujours, avantages mutuels par ailleurs".
Il affirmait que l'Afrique saurait trouver assurément "des partenaires plus respectueux de la dignité de ses peuples et de la souveraineté de ses Etats".
Libreville faisait manifestement allusion à des pays non européens comme la Chine, laquelle, depuis quelques années, courtise les pays africains en leur fournissant une aide financière s'élevant à des milliards de dollars.
Gérard Bon
Evidement Monsieur Bockel refuse de voir la sanction que lui inflige son président et prétend qu'ils sont en accord! la carrière avant tout, qu'importe trahisons et autres humiliations!
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