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Crise financière; cours pour les Non-initiés.

 
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Dilo
Grioonaute régulier


Inscrit le: 01 Jan 2005
Messages: 322

MessagePosté le: Sam 04 Oct 2008 21:52    Sujet du message: Crise financière; cours pour les Non-initiés. Répondre en citant

Pour nous les profanes en Economie/Finances, voici un cours magistral sur la crise aux EU que nous livre le Pr Dialla KONATÉ.
Un peu long, mais je pense que les lecteurs visés liront le texte jusqu'au bout
.


Crise financière : de l'utilité de l'Etat par le professeur Dialla KONATE
Comprendre le système économique international entrain de se faire

Les instruments financiers et la perturbation actuelle du système financier international

0- Avertissement :
Ce texte constitue une lunette de lecture pour aider celles et ceux, certainement peu nombreux dans notre communauté, qui sont moins familiers que moi des langages et pratiques du système économique international et du système financier international. Si, comme je l’espère, vous ne faites pas partie de ce petit groupe de personnes alors lire plus loin sera pour vous une perte de temps.

1- Comment est faite une économie nationale ? Comment fonctionne t-elle ?
L’économie nationale d’un pays est un mécanisme composé formellement de trois parties qui sont : les entreprises (producteurs de biens et services), les ménages (consommateurs de biens et services) et l’Etat (arbitre- participant). Son principe fondamental est la Confiance. Ce mécanisme fonctionne comme un moteur dont le carburant s’appelle la monnaie. La monnaie est produite par les banques qui font partie du système. La monnaie est aussi comparable au sang qui irrigue l’organisme humain et permet un échange entre les différentes parties du corps. Si de là, vous considérez que la qualité du système en entier dépend uniquement de la qualité et la quantité de monnaie, vous êtes un monétariste.

Il faut noter le rôle capital de l’Etat qui, en tant qu’agent-arbitre, doit détenir de la part de tout autre agent le coefficient de confiance le plus élevé. Cela signifie entre autres que comme agent-arbitre, l’Etat est impartial. L’Etat est l’agent le plus parfait du système économique. L’Etat est l’agent dans lequel chacun a le plus confiance.

2- Mais que signifie le mot « confiance » dans le système economique ?
Les évènements de base ayant lieu dans un système économique sont de deux ordres qui sont : (1) prendre un engagement de livrer un bien ou service, (2) prendre un engagement d’acquérir un bien ou service. Lorsque les engagements sont tenus, il est procédé à l’échange du bien ou service contre un instrument ayant la valeur monétaire attribuée au bien ou service. Lorsque les engagements sont tenus en jour et en heure, on dit que la liquidation est effectuée correctement ou que l’affaire a un bon dénouement. Faillir à tenir un engagement de livraison ou de paiement en temps et en heure est ce qui détruit le système économique en affaiblissant la confiance en son sein. Le respect des engagements correspond au maintien de la confiance et donne de la valeur au système économique. Lorsque les engagements ne sont pas tenus, pour maintenir la confiance, l’Etat par les soins des tribunaux et en raison des lois, rend un verdict impartial et exécutoire.

Note 1 : Si l’Etat lui-même est défaillant, il n’y a pas de système économique national au sens classique. De même, mettez un système économique efficace dans les mains d’un gouvernement sans crédibilité, alors ce système cesse d’être performant.

3- Quelle est la nature de l’économie américaine et son statut international ?
En Europe, en France en particulier, on considère que la monnaie est un élément important d’évaluation de l’économie nationale. Mais que la monnaie n’est pas une donnée immédiate dans cette évaluation. Selon les Européens les données immédiates qui déterminent la valeur de la monnaie et donc la valeur de l’économie sont : la production et la productivité. Mais du fait même que, par exemple le marché français de 60 millions de personnes est étroit, les français donnent une grande importance à la capacité d’exportation des biens et services produits. De ce fait, chaque pays Européen considère que le premier élément d’appréciation de son économie est le bon fonctionnement du moteur de celle-ci qui est l’exportation.

A la différence des Européens, les Etats-Unis, avec un marché solvable de 300 millions de personnes, le seul pays à pouvoir produire jusqu’à 95% des besoins de sa population, considèrent que la valeur de leur économie dépend de la consommation intérieure dont l’accès au crédit, l’acces à la monnaie est le moteur principal.

Note 2 : Cette différence entre les économies européennes et l’économie américaine permet de comprendre également les différences de fond entre une « diplomatie de type européenne » et la diplomatie américaine. L’Europe a besoins de partenaires économiques. De ce fait sa diplomatie recherche les accords négociés. Elle multiplie selon que cela soit possible les ententes bilatérales ou les ententes multilatérales avec les pays tiers.

La diplomatie américaine, quant à elle, cherche à assurer un approvisionnement en matières premières, énergétiques surtout, de ses outils de production. Les raisons économiques font de la diplomatie américaine une diplomatie du 19eme siècle en cela que l’usage de la force militaire, y compris comme premier argument, est un élément de cette diplomatie. Cette diplomatie n’est disputée ni par le parti républicain ni par le parti démocrate.

En 1945 à Bretton Woods il a été créé un système économique international dont le but est de : (a) garantir la stabilité monétaire et éviter ainsi les variations brusques et amples de la valeur des biens et des patrimoines à l’intérieur du système. De telles variations peuvent détruire la valeur de certains biens et ce faisant, peuvent jeter dans la pauvreté absolue un grand nombre de personnes du jour au lendemain ; (b) assurer la continuité des échanges internationaux de biens et services en garantissant la convertibilité des monnaies nationales entre elles. Ce dernier point consiste à assurer une création mondiale de richesses et consiste à assurer à chaque pays contractant un accès à la richesse mondiale en raison de la valeur de sa monnaie.

Autant qu’un système économique national le système de Bretton Woods nécessite la confiance et nécessite la présence d’un agent-arbitre garantissant le respect de son bon fonctionnement. Les Etats-Unis, son gouvernement et son économie ont été choisis dans ce rôle d’agent-arbitre.

4- Les instruments monétaires et financiers
Un instrument monétaire ou financier, en gros, est un papier émis par un agent économique ou émetteur auquel les autres agents reconnaissent une valeur convertible en monnaie. Un instrument est dit monétaire si le délai de son paiement est à court terme (généralement de un à 30 jours) et dit financier dans les autres cas. La convertibilité d’un instrument financier est garantie par deux choses qui sont: le niveau de confiance que les autres agents ont à l’endroit de l’émetteur et la garantie à laquelle est adossé l’instrument.

Par exemple Mr Coulibaly #1, est un homme respecté dans son village. Il cherche immédiatement disponible, la somme de 200.000Cfa. Pour obtenir cette somme, il met ensemble le titre de propriété de sa maison évaluée à 220.000cfa et un engagement signé de sa main sous la forme d’une promesse de payer à son créancier, dans 365 jours + 1 jour, la somme de 220.000cfa. Ce papier signé de sa main est un instrument financier. Cet instrument vaut la valeur de 220.000cfa. Elle est garantie par la confiance que les gens font à Mr Coulibaly #1 et par sa maison qui sera, le cas échéant saisie et vendue si, à terme échu, Mr. Coulibaly #1 n’arrivait pas à racheter l’instrument financier en remboursant son emprunt. Cette méthode de se financer par l’intermédiaire de cet instrument financier garanti (prêt garanti ou prime loan ou prime) est risqué pour Coulibaly #1 (le risque est sa maison) mais saine pour l’ensemble du système économique car elle enclenche un processus d’échange promis à un bon dénouement. Le bénéfice pour l’ensemble du système est maigre. Cet échange ne produit que 10% d’intérêt sur un an soit pour 200.000Cfa empruntés il crée seulement une richesse de 20.000Cfa.

5- Les instruments monétaires hautement productifs et la spéculation

5.1- Les subprimes loans
Mr Coulibaly #2 a également besoin d’argent. Il n’a pas de maison mais jouit de la confiance des habitants du village. Lui aussi. Lui aussi décide d’émettre un instrument financier du même type que le précédent mais portant une valeur de 500.000Cfa. Cette fois ci l’instrument n’est garanti que par la seule confiance que les autres agents accordent à Coulibaly #2. Un autre agent, Mr Touré #2 accepte de lui prêter les 500.000Cfa contre cet engagement non garanti. Ainsi débute une méthode risquée pour chacun des partenaires. En raison de ce risque le prêteur Touré #2 dit qu’il accepte l’instrument pour uniquement 50% de sa valeur faciale c'est-à-dire 250.000cfa. Il remet donc à Coulibaly #2 la somme de 250.000 Cfa contre l’instrument qui est un engagement de Coulibaly #2 à payer 500.000Cfa. Si tout se passe bien, Touré #2 aura réussi à créer de la richesse à un taux d’intérêt de 50% en gagnant 250.000Cfa en un an. Pour Touré #2 existe le risque de ne rien avoir du tout au cas où Coulibaly #2 ne peut pas payer à terme échu. Touré #2 est commerçant et a une boutique. Puisqu’il est clairvoyant, il envisage de se protéger contre ce risque de ne pas être payé. Il a un fournisseur qui le connaît très bien et qui lui fait confiance. Ce gros fournisseur est Touré #3. Touré #2 va voir Touré #3 auquel il propose en paiement immédiat la somme de 200.000Cfa si celui-ci acceptait d’ajouter sa signature sur cet engagement émis par Coulibaly #2. Touré #3 vend à 200.000Cfa sa signature qui devient une assurance pour Touré #2 d’être payé. A ce stade, on a deux données nouvelles qui sont :
- l’instrument de 500.000Cfa émis par Coulibaly #2 qui était non garanti (subprime loan) est à présent sécurisé par la signature de Touré #3. Cette signature de l’homme le plus riche de la ville fait que le prêt est désormais garanti (prime loan) ;
- Touré #2 est désormais non seulement assuré d’être payé mais il est aussi assuré de faire un bénéfice net de 50.000Cfa sur l’ensemble de l’opération. Soit un gain de 10%.

Sur ces entrefaites arrive Coulibaly #3 un autre commerçant qui a lui aussi urgemment besoin de 500.000Cfa. Touré #2 cède à Coulibaly #3 cet instrument, garanti, à 500.000Cfa de valeur à un taux de 100%. Autrement Coulibaly #3 prend cet instrument garanti et remet à Touré #2 un instrument non garanti à 1million de valeur faciale payable dans 365jours + 1 jour.

Ainsi en 24heures, avec un instrument non garanti (subprime) de 500.000cfa émis par Coulibaly #2, on a distribué immédiatement 450.000Cfa (250.000Cfa à Coulibaly #2, 200.000Cfa à Touré #3) et 1 million seront pris par Touré #2 faisant un bénéfice net de 1million50.000Cfa à terme échu. Cette chaine où le risque n’est jamais totalement couvert mais qui rapporte beaucoup d’argent s’appelle de la spéculation. En 365 jours, la spéculation aura créé 1.500.000Cfa à partir d’un bout de papier signé par Coulibaly #2. La spéculation a permis de créer une richesse de 1.500.000Cfa à partir d’un instrument de 500.000Cfa de valeur faciale. Cela fait une rentabilité de 300%. La spéculation permet, via le risque, d’amplifier le gain dans les transactions financières et de transformer un rythme de création de richesse qui n’était que de 10% en 300% pour l’ensemble du système économique. Mais la spéculation est liée au risque.

5.2- Encore plus de rentabilité (hyper-rentabilité) avec les produits financiers dérivés
(Derivative instruments ou derivatives)


Précédemment la spéculation reposait sur des risques pris sur des activités réelles. Des agents économiques faisant office de commerçants vendent des produits et services. Par la spéculation ils créent de la richesse à un taux de 300% pour l’ensemble du système économique en prenant des risques sur les revenus futurs qu’ils espèrent retirer de leurs activités.
Comme le capitalisme repose sur le gain individuel et si possible, le plus élevé, les spéculateurs ne se sont pas arrêtés en si bon chemin. Ils ont cherché à accroître encore plus leurs revenus. Ils ont trouvé les instruments pour cela. Ces instruments sont les produits financiers appelés dérivés du fait qu’ils ne sont reliés à aucune activité productive. Visitons-les en mettant en scène certains enfants des acteurs précédents.

Coulibaly Junior (Coulibaly Jr) n’exerce aucun métier mais passe sa journée à jouer au loto et à parier sur les courses de chevaux. Ce matin est dur car il se réveille sans même avoir en poche les 100Cfa dont il a besoin pour le premier pari du jour. Qu’à cela ne tienne, il se dirige vers le stade local où s’entraînent les joueurs de foot. Là il est certain de rencontrer beaucoup de jeunes gens. Il en isole 365. Il leur déclare qu’il peut gagner jusqu'à 300.000Cfa par jour en jouant au loto et en pariant sur les chevaux de course. Il demande aux personnes qui lui font confiance de lui remettre, chacun, 100.000Cfa. Il promet de rembourser le double soit 200.000Cfa. Ces 365 lui font confiance et lui apportent séance tenante 100.000Cfa chacun. Cela lui fait dans la main 36.500.000Cfa. Il leur remet des bouts de papier signés pour un montant total de 73 millions Cfa. Chacun des jeunes va voir son père commerçant auquel il vend l’instrument de 200.000Cfa contre 150.000Cfa cash. Cela fait entre les mains des jeunes une somme totale, immédiatement disponible de 54.750.000Cfa. Chaque commerçant va ensuite à sa banque pour emprunter 200.000 contre ces instruments. Chaque commerçant fera ainsi un bénéfice immédiat de 50.000Cfa. Les commerçants se retrouvent, 2 heures après avec un total de 73 millions. Chaque banque cherche et obtient une garantie de son assureur pour un coût égal à 50% de la valeur faciale de l’instrument. Les assureurs récoltent également en 5 minutes 36.500.000Cfa. Mais à partir de ce moment ces instruments totalement sans garantie en ont une. Avec ces instruments désormais garantis, les banques lèvent auprès de la Banque centrale 6 fois le montant en papier comme la législation le leur permet. Cela fait 438 millions entre les mains des banques. Donc en une journée, on a créé 638millions750mille à partir d’instruments qui ne reposent sur aucune activité ni sur aucune garantie. Coulibaly Jr a vendu le risque qu’il a de prendre des risques. C’est cela un exemple de produit dérivé. Aux Etats-Unis où les transactions sur les produits dérivés n’étaient pas régulées, des banques ont levé jusqu'à 45 fois la valeur faciale des instruments en mains. Dans notre cas, cela aurait fait entre les mains des banques 3milliards285millionsCfa en 24 heures. Cela est vraiment bien payé. Sauf que dans 365 jours, tous les paiements seront dus et tous les instruments reviendront à Coulibaly Jr qui doit honorer le paiement des 638millions750mille ou (3milliards485millions750milleCfa si les transactions avaient eu lieu aux Etats-Unis). Finalement toute la chaîne de spéculation hyper-rentable repose uniquement sur Coulibaly Jr qui n’a même pas, au départ dans sa poche 100Cfa. S’il n’a pas réussi à gagner 200.000Cfa par jour pendant 365 jours alors tout le système s’écroule. A moins qu’un autre agent qui peut bien être l’Etat ne vienne, en utilisant les impôts payés par de braves travailleurs dont certains gagnent le salaire minimum garanti, prendre tous les paiements dus, à sa charge. C’est ce qui est arrivé aux Etats-Unis où chaque jour des milliers de Coulibaly Jr s’amusent à ce jeu très lucratif pour leur intérêt personnel.

Note 3 : Il semble que seules les banques ayant fait des « leverage » à un taux au delà de 35% ont eu des problèmes.
Cela justifie que celles des banques européennes n’ayant pas acheté d’instruments financiers privés américains peuvent être à l’abri de la crise actuelle. Cela vient des règles prudentielles européennes qui :
- interdisent aux banques un « leverage » avec des taux supérieurs à 5 ;
- ne reconnaissent pas la dérégulation que les américains accordent aux activités des banques d’investissement. En Europe, les banques sont en général en même temps banques commerciales et banques d’investissement. La règle du partage des activités en Europe est 75% d’activités commerciales et 25% d’activités d’investissement. Les activités commerciales comme les activités d’investissement respectent la législation européenne en la matière. Il faut noter cependant que des banques européennes ont eu (et probablement ont encore) des filiales dans les paradis fiscaux où leurs activités échappent à toute législation.

Pour être juste il n’est pas correct dans l’absolu de dire que les banques d’investissements américaines ne sont sujettes à aucune régulation. Elles sont en effet soumises à une règle. Cette règle est qu’il faut être riche, très riche pour être client dans une banque d’investissement. Entre 1998 et 2007 il fallait posséder une richesse personnelle de 50 millions de dollars et plus pour pouvoir être admis dans le cercle fermé des spéculateurs. Ce seuil, en août 2007 a été relevé à 100 millions de dollars. Sans doute pour exclure des personnes comme Coulibaly Jr qui pouvaient, avant 1998, être sans un sous en poche, emprunter de l’argent pour spéculer.

La sagesse relative des banques Européennes, pour sa part s’explique. En effet la richesse privée et même publique en Europe repose largement sur du patrimoine constitué de propriétés construites (immeubles anciens, châteaux, etc.…) et de propriétés terriennes. Un gestionnaire d’un patrimoine constitué a toujours été plus prudent que quelqu’un qui cherche à en bâtir un.
Si en Afrique, au Mali en particulier il serait dangereux de rechercher des investissements hyper-rentables, il est impossible, d’un autre coté d’atteindre les objectifs de développement avec les rémunérations offertes par les banques locales. Au Mali les banques authentiques restent à créer. Celles qui existent sont, en réalité, de simples banques de dépôt se rémunérant pour le service de gardiennage qu’elles offrent en prélevant des « agios » sur les dépôts effectués auprès d’elles.

6- La crise actuelle est-elle une nationalisation de banques ?
Bien évidemment non. Ce que nous voyons actuellement est juste la mise en pratique d’un principe néolibéral qui est de « privatiser les profits et de nationaliser les pertes ». Tant que la spéculation à haut revenu sur les produits financiers dérivés rapporte aux banques (d’investissement donc non soumises à aucune législation aux Etats-Unis), elles gardent leurs bénéfices et payent grassement leurs dirigeants. Maintenant qu’elles manquent de liquidité et devraient être mises en faillite, on fait payer les pertes par les simples citoyens. En 2007 les principaux dirigeants des principales banques d’investissement ont touché, sous forme de « bonus » uniquement, 62 milliards de dollars. Maintenant les pertes identifiées à la vue des instruments arrivés à terme et non solvables est de 2millemilliards de dollars. Bien entendu ces dirigeants gardent ce qu’ils ont déjà mis en poche et en plus, en général, ils ne paient pas d’impôts. Car il faut savoir que les spéculateurs, en général, se sont constitués en personnes morales installées dans des boîtes aux lettres domiciliées dans les paradis fiscaux des Caraïbes où ces gens passent leurs weekends en s’y rendant dans leurs avions privés ou leurs yachts privés.

7- Quelques surprenantes révélations de la crise
La crise financière actuelle a révélé que la dette actuelle des Etats-Unis a atteint 10millemilliards de dollars dont 33% sont dus à la Chine. La Chine a financé et continue de financer le déficit américain en achetant des bons du trésor US. La Chine a également la clairvoyance dans la situation actuelle de ne pas aggraver la crise en mettant ses bons du trésor sur le marché ou en ralentissant le rythme de ses achats de bons du trésor américain.

Si McCain était élu l’application de son programme économique fera culminer ce déficit à 18millemillirads de dollars tandis que l’élection de Obama « ne fera » monter cette dette « qu’à » 15millemillirads de dollars.

8- Cette crise durera –t-elle ?
A mon avis si la régulation est mise en place pour éviter que la cupidité individuelle ne prenne le dessus sur le marché monétaire et financier alors, d’ici un an, une bonne partie sinon tout le terrain perdu sera rattrapé.

Il suffit de trouver des règles pour permettre de faire de l’argent avec du papier sans se faire écrouler le système économique et financier tout entier. Je parie que parmi les règles qui seront fixées, sans doute la première sera d’élever encore le niveau de richesse minimum requis pour devenir investisseur. Autrement dit pour être autorisé à devenir encore plus riche à l’aide de bouts de papier, il faudra être déjà très, très, très riche. Même si au départ, avant 1998, on était très pauvre et que l’on est devenu très riche en spéculant. Pour information George Soros l’un des spéculateurs les plus connus au monde, fondateur de la banque d’investissement du nom de « Quantum Funds » déclare avoir gagné, quelque fois, en un seul jour plus d’un milliard de dollars soit plus de 500 milliards Cfa. En de tels jours, cette seule personne gagne plus que l’ensemble du budget 2008 de l’Etat malien !!!!!

9- L’Afrique sera-t-elle touchée ?
La réponse, bien entendu, est oui. Les compagnies internationales exploitant les matières premières en Afrique sont touchées. Les compagnies propriétaires des bateaux transportant les biens de l’Afrique vers le monde ou du monde vers l’Afrique, sont touchées. Et puis, les gouvernements qui donnent de l’argent aux gouvernements africains sont touchés.
L’autre bonne question intéressante est : les gouvernements africains réagissent-ils ? Comme d’habitude, la réponse est courte. Elle est NON.

10- Moralité de l’histoire
A mon avis cette crise qui ne ressemble à aucune autre précédente ne prouve pas l’incapacité du marché à s’autoréguler, encore moins, n’est pas le signe final de la faillite du capitalisme comme Karl Marx l’a annoncé depuis plus de 150 ans. A mon avis cette crise est la preuve par l’absurde et le drame du besoin d’un régulateur absolu de l’économie nationale qui est l’Etat. Un Etat démocratique, régulateur avec en vue l’objectif supérieur des intérêts nationaux. Un enseignement majeur à tirer, à mes yeux, est que sans régulation de la part d’un Etat bénéficiant de la confiance populaire, un marché guidé par l’appât du gain personnel ne peut s’auto réguler et va vers la catastrophe. En définitive, comme la crise actuelle le montre, la responsabilité du bon fonctionnement du système économique, qu’il soit national ou international, est politique.

Dialla Konate
1 octobre 2008
Texte corrigé le 3 octobre grâce à Sada Diarra, Cherif Haidara et Djiguiba Keita.
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OGOTEMMELI
Super Posteur


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MessagePosté le: Dim 05 Oct 2008 12:31    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
10- Moralité de l’histoire
A mon avis cette crise qui ne ressemble à aucune autre précédente ne prouve pas l’incapacité du marché à s’autoréguler, encore moins, n’est pas le signe final de la faillite du capitalisme comme Karl Marx l’a annoncé depuis plus de 150 ans.

A mon avis cette crise est la preuve par l’absurde et le drame du besoin d’un régulateur absolu de l’économie nationale qui est l’Etat. Un Etat démocratique, régulateur avec en vue l’objectif supérieur des intérêts nationaux.

Un enseignement majeur à tirer, à mes yeux, est que sans régulation de la part d’un Etat bénéficiant de la confiance populaire, un marché guidé par l’appât du gain personnel ne peut s’auto réguler et va vers la catastrophe.

En définitive, comme la crise actuelle le montre, la responsabilité du bon fonctionnement du système économique, qu’il soit national ou international, est politique.

Article très intéressant, mais sa "moralité de l'histoire me pose problème".

* D'abord, un "détail" qui m'a frappé : l'auteur oscille entre une description du système financier actuel et une acceptation (complaisante, voire béate) de ses règles ; particulièrement de celle qui veut que des particuliers possédant une certaine somme d'argent (50 ou 100 millions de dollars) aient le droit de créer ex nihilo des instruments financiers à travers la spéculation à très haut risque.

Or, le mécanisme décrit par Dialla Konaté consiste au fond en création monétaire sans contrepartie par des opérateurs économiques non-bancaires, avec la complicité de certaines banques : ce qui est une véritable escroquerie économique des Etats, de leurs groupements et de leurs ressortissants. En effet, rappelons que la monnaie est un attribut de la puissance politique, qu'en conséquence il revient (en principe) aux seuls Etats (et à leurs groupements) de créer de la monnaie...

Toutefois, traditionnellement, cette faculté a été sous-traitée au système bancaire dans les économies capitalistes, sous la surveillance d'une institution dite Banque Centrale (qui est paradoxalement une institution quasiment privée en Grande-Bretagne et aux EUA, tandis qu'elle est très indépendante des autorités politiques en Union Européenne). Mais voilà que désormais ledit système le sous-traite partiellement à des particuliers renommés "spéculateurs" le droit de battre-monnaie, ayant la capacité de fabriquer des bulles financières artificielles d'instruments de paiement sans qu'il n'y ait aucune richesse réelle de créée ou échangée : ce qui est un vol pur et simple à l'égard des autres particuliers obligés, quant à eux, de proposer systématiquement des biens ou services en échange de monnaie...

En conséquence, il suffit pas d'augmenter le droit d'entrée au club des spéculateurs ; il s'agirait plutôt par justice sociale d'interdire à tous les opérateurs non-financiers toute spéculation (à haut risque) sans aucune contrepartie en transactions réelles...

* Le professeur prétend que cette crise ne signe pas la fin du système, mais qu'elle marque plutôt le besoin crucial d'un régulateur du système en la personne de l'Etat. Mais cette position est une prétérition : le libéralisme postule que seule une "main invisible" peut optimiser les intérêts marchands de chaque opérateur économique. Si la réalité est toute autre, et qu'au contraire elle pose la nécessité d'un régulateur étatique, alors cette réalité récuse l'escroquerie épistémologique du libéralisme économique ; exigeant son abandon pur et simple au profit d'un système caractérisé par l'interventionnisme public en matière économique (une manière de keynésianisme)...
Bref, contrairement à Dialla Koné, je crois que la crise prouve encore l'absurdité des théories économiques libéralistes qu'on inflige à tous les Etats de la planète, particulièrement aux Etats africains idéologiquement intoxiqués par les "Institutions de Bretton Woods"...

Soit dit en passant, le professeur présente Bretton Woods comme des accords librement consentis par des Etats qui y avaient tous intérêt et qui auraient démocratiquement désigné les EUA pour s'occuper desdits intérêts : c'est un peu obvier la réalité des rapports de force de l'époque qui ont vu les Etats-Unis imposer au reste de la planète un ordre monétaire international conçu pour optimiser leur hégémonie économique mondiale d'après-guerre : c'est ça ki est la vrêté...
_________________
http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
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comme Walter Rodney,
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comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
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Dilo
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Messages: 322

MessagePosté le: Dim 05 Oct 2008 17:40    Sujet du message: Répondre en citant

Espérons que le Pr Konaté lise grioo.com et voir une telle réplique comme celle de OGO ou d'autres spécialistes qui voudront nous donner leur opinion et les conséquences de la crise pour l'Afrique, outre les quelques exemples de notre dépendance économique.

A chacun son domaine, mais comme je l'ai écrit ci-haut pour nous qui ne sommes pas du domaine, déjà l'explication du fonctionnement du mécanisme spéculatif (exemples des "Coulibaly") est instructive.
Nous voyons au quotidien les spéculateurs, sans vraiment connaitre exactement leurs manigances.
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OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Dim 05 Oct 2008 20:46    Sujet du message: Répondre en citant

Dilo a écrit:
Espérons que le Pr Konaté lise grioo.com et voir une telle réplique comme celle de OGO ou d'autres spécialistes qui voudront nous donner leur opinion et les conséquences de la crise pour l'Afrique, outre les quelques exemples de notre dépendance économique.

A chacun son domaine, mais comme je l'ai écrit ci-haut pour nous qui ne sommes pas du domaine, déjà l'explication du fonctionnement du mécanisme spéculatif (exemples des "Coulibaly") est instructive.
Nous voyons au quotidien les spéculateurs, sans vraiment connaitre exactement leurs manigances.

Yes : cette description est particulièrement didactique, et donc très édifiante. Quant aux conséquences pour l'Afrique, je serais plus nuancé que le professeur Dialla Konaté :

Dialla Konaté a écrit:
9- L’Afrique sera-t-elle touchée ?
La réponse, bien entendu, est oui. Les compagnies internationales exploitant les matières premières en Afrique sont touchées. Les compagnies propriétaires des bateaux transportant les biens de l’Afrique vers le monde ou du monde vers l’Afrique, sont touchées.

En principe, les entreprises créant effectivement de la richesse, par production ou transport des beins et services, sont moins vulnérables que celles manipulant des instruments financiers (sans contrepartie réelle). De surcroît les filiales des compagnies occidentales intervenant en Afrique (sur les mp, frêt, marchés publics, eau, électricité, etc.) ont des marges d'exploitation si exorbitantes que leur cash flow les dispensent généralement de recourir à des instruments financiers pourris pour développer leurs activités.

Au contraire, elles extraient des profits colossaux en Afrique pour les planquer dans les paradis fiscaux : ce sont donc ces placements (frauduleux) qui risquent de cramer, mais l'outil économique servant à en créer d'autres pourrait rester intact en Afrique ; et ainsi leur permettre d'absorber plus rapidement les effets de la crise...
Dialla Konaté a écrit:
Et puis, les gouvernements qui donnent de l’argent aux gouvernements africains sont touchés.

Il est largement établi que l'Afrique est exportatrice nette de capitaux depuis des décennies.
Par conséquent, aucun gouvernement ne nous "donne" de l'argent : en général leurs "aides" visent à subventionner l'activité économique des entreprises occidentales en Afrique. Par exemple, la France magouille au sein de l'UE pour que l'Europe "donne" des sous à la Côte d'Ivoire afin qu'elle informatise ses listes électorales. Or, ce contrat est octroyé (de force) à la SAGEM, qui ramasse ainsi 60 milliards de francs CFA, qu'un pays en crise depuis 15 ans aurait mieux fait d'utiliser pour réduire la pauvreté de ses concitoyens ; surtout que la Côte d'Ivoire a organisé d'innombrables élections pendant des décennies sans recourir à des fichiers élctoraux électroniques. L'on comprend donc que si ces sortes de "dons" cessaient d'arriver en Afrique, les citoyens qui n'en voient jamais la couleur dans leur vie quotidienne, n'y verraient aucune différence ; tandis qu'aux EUA beaucoup de ceux qui ont usé des subprimes pour acheter leur logement se retrouvent désormais SDF...
Dialla Konaté a écrit:
L’autre bonne question intéressante est : les gouvernements africains réagissent-ils ? Comme d’habitude, la réponse est courte. Elle est NON

Ces gouvernements ne nous ont pas été infligés pour réagir à de telles circonstances : généralement ils sont trop incompétents et aveugles pour comprendre/voir ce qui arrive...

Cela dit, il n'est pas complètement inutile d'envisager ce que des gouvernements africains vraiment capables auraient pu faire : de ce point de vue, la morale de l'histoire du professeur Konaté me paraît trop éloignée de telles préoccupations...

En effet, on a vu à l'occasion de cette crise que quand les EUA sentent leur économie menacée, en quelques jours ils peuvent injecter des centaines de milliards de dollars sur les marchés afin d'éteindre ou de ralentir l'incendie. Cela nous enseigne à nous autres Bamboula que notre impuissance monétaire est l'une des plus grosse plaie de nos économies moribondes qui ne s'en sortiront jamais si nous ne reprennons pas TOUTE notre souverainté monétaire à ceux qui l'ont confisquée...

Par exemple, l'Afrique du Pré-Carré français, ayant subi 400 ans de "traite négrière" plus 100 ans d'occupation militaire (dite "colonisation"), n'a jamais connu une politique économique de RECONSTRUCTION analogue au NEW DEAL ou autre PLAN MARSHALL que se prescrivent les Blancs à chaque grande crise militaire ou économique qui les frappe. Or, si un espace économique comme la CEDEAO possédait sa propre monnaie unique, ses autorités politiques auraient pu engager un programme régional de Renaissance Economique doté de l'équivalent 80 000 milliards de francs CFA, soit la contrevaleur des 200 miliards de dollars que les américains ont SOUVERAINEMENT injectés dans leur économie pour éponger les désatres pourtant prévisibles d'un laisser-faire qu'ils ont tout aussi souverainement institutionnalisé...

Bref, pour moi l'un des plus importants enseignements de cette crise pour l'Afrique dite CFA, c'est que nous devons absolument reconquérir notre souveraineté monétaire pleine et entière : il est devenu plus qu'aberrant que des nigauds incapables de s'occuper de leurs propres systèmes monétaires et financiers nous imposent une tutelle monétaire castratrice qui rarefie si criminellement le crédit en Afrique CFA, au moment même où ils s'accordent une hypertrophie des crédits immobiliers et à la consommation chez eux...
_________________
http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
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Dilo
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MessagePosté le: Dim 05 Oct 2008 22:32    Sujet du message: Répondre en citant

OGO, entièrement d'accord sur cet opportunisme crillard qu'est cette soit-disant aide à l'Afrique. Le mot adéquat est "foutaise" de l'Afrique et non aide. Sur beaucoup de forums j'ai eu à le dénoncer dans le même sens que toi.
Quant à ce franc des Colonies Francaises d'Afrique, j'ai eu depuis quelques années à lire les propos édifiants du prof. Agbohou sur le rôle de ce franc en Francofaunie (selon agbohou), sa lutte pour s'en défaire, comme votre président de l'Assemblée nat., M. Coulibaly.
N'en déplaise Sir Mouyabi qui a, sur ce site, déversé son vénin sur Agbohou (absent ici). Mais nous en sommes habitués depuis qlques années à Mouyabi.

J'ai pu retrouver le courriel du prof Dialla Konaté et l'ai invité sur ce forum. Réagira-t-il??
Bonne nuit.


Dernière édition par Dilo le Lun 06 Oct 2008 14:39; édité 1 fois
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Dilo
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MessagePosté le: Dim 05 Oct 2008 22:43    Sujet du message: Répondre en citant

Viens d'écouter sur RFI.fr "Débat africain" sur:
http://www.rfi.fr/radiofr/emissions/072/accueil_15.asp
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Dilo
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MessagePosté le: Lun 06 Oct 2008 14:34    Sujet du message: Répondre en citant

Le Pr Konaté m'a demandé par MP de poster la réponse ci-dessous pour lui, car craignant d'être maladroit(??). Voici:

Citation:
Merci mon frere de bien vouloir faire poster cette reponse auc grioonuates. Je
crains d'etre maladroit dans cette operation>

Reponse:

En premier lieu je voudrais remercier ce frere qui m'a signaler l'existence de Grioo.com, site tres interessant que je ne connaissais pas. Mes encouragements vont a ses promoiteurs et aussi a l'ensemble des grioonautes. C'est par le debat et l'information que nous mettrons a nu les travers de nos societes et que nous debuterons une reelle marche en avant.

Je suis totalement en accord avec les oibservations faites par OGO et les autres intervenant dont Dilo. Du reste je me joins a eux pour appler a une prise en mains de notre destin en matiere monetaire en particulier.

dans mon texte moin propos n;etait pas de discuter les relations specifiques de l'Afrique avec le Monde, l'Europe en partioculier. Mon interet dans ce papier deja assez long etait de donner des facilites de lecture. Mes propos sur le comportement de l'Afrique ne sont pas des jugements de valeurs ici. Ici je me refere simplement au fait que la valeur actuelle ddu Cfa est estimee en fonction du deficit ou de l'excedent le cas echeant de la balance courante des echanges entre les pays de la zone monetaire et de l'exterieur. Ce bilan comptable contient, dans sa partie positive 2 elements que l'on appelle globalement "les transferts sans contrepartie". Ces 2 elements sont: (a) les transferts provenants des travailleurs issus de la zone et installes dans les pays autres, (b) les dons de pays etrangers vers les pays de la zone.

Je veux simplement dire ceci que les calculs economiques actuels font entrer les "dons" dans l'evaluation de la valeur de la monnaie de nos pays et donc de l'economie de nos pays. Les grioonautes disent que ceci est une injustice. Oui.
Et ce n'est pas la premiere injustice. J'observe que les gouvernements africains qui peuvent mettre en cause cette methode de calcul ne le font pas. Les generations futures feront que cette methode de calcul comme le recvlament les grioonautes soient abandonnees et soient considerrees les vraies valeurs de l'economie africaines provenant de la productgion et de la productivites des populations africaines.

Bravo pour la combativite et la vigilance des grioonuatres. je m'engage a faire connaitre ce site autour de moi.

Amicalement
Dialla Konate
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WILDCAT
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MessagePosté le: Lun 06 Oct 2008 20:45    Sujet du message: Répondre en citant

Laughing Laughing Laughing Excusez-moi mais il fallait que je le poste ici...


The job
envoyé par trescourt


JE SUIS MORT DE RIRE!!!
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Dilo
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MessagePosté le: Lun 06 Oct 2008 21:35    Sujet du message: Répondre en citant

WILDCAT, quel rapport avec le sujet du topic??
Explique-nous ce qu'il y a de comique dans cette vidéo.
Mais évitons de saboter le sujet.
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Kareem Said
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MessagePosté le: Lun 06 Oct 2008 23:11    Sujet du message: Répondre en citant

L'ORIGINE DE LA CRISE FINANCIERE . Je mets 3 vidéos intéressantes , bon visionnage Wink

Arrow http://www.dailymotion.com/relevance/search/crise%2Bfinanci%25C3%25A8re/video/x6wugg_lorigine-de-la-crise-financiere-1-d_news ( 1ère partie )


Arrow http://www.dailymotion.com/relevance/search/origine%2Bcrise/video/x6wut8_lorigine-de-la-crise-financiere-2-d_news ( 2e partie )


Arrow http://www.dailymotion.com/relevance/search/origine%2Bcrise/video/x6wv39_lorigine-de-la-crise-financiere-3-d_news ( 3e partie )
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WILDCAT
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MessagePosté le: Lun 06 Oct 2008 23:53    Sujet du message: Répondre en citant

Dilo a écrit:
WILDCAT, quel rapport avec le sujet du topic??
Explique-nous ce qu'il y a de comique dans cette vidéo.
Mais évitons de saboter le sujet.


Je vais essyayer d'expliquer cette video et la relation avec la crise financière actuelle. La crise actuelle n'est là que pour occulter le vrai problème à venir à savoir la crise economique. C'est pas étonnant Mr Greenspan quelques jours après le 11 septembre à sommer à toutes les instutions bancaires et organisations de crédits de baisser leur taux d'intérêts afin de favoriser le crédit à la consommation à outrance pour "freiner les dégâts" économiques suite aux attentats. Pour en revenir à la vidéo; je ne sais pas si tu vis aux USA où tu as vécu là-bas. J'étais là-bas de 2001 à 2003 Atlanta et Arlington. Lorsque je travaillais à Atlanta (job pour les études) il y avait chaque jour des latinos qui attendaient la camionette pour aller soit aux chantiers ou dans les champs. je m'explique , beaucoup de chefs de chantiers engageaint une main d'oeuvre moins chère et trèèèèès travailleuse (les mexicains surtout) et non déclaré souvent. Cette technique a été motivé par les promoteurs immobilers afin de baisser leur coûts au minimum et en conséquence ayant économisé une manne monétaire assez confortable pour jouer sur les différentes places financières du pays et dans le monde finalement. Cette vidéo montre seulement que tous les acteurs ayant exploité le filon de la spéculation immobilière, se trouvent aujourd'hui sur la paille et le latino dans la vidéo qui ayant gagné de l'argent non déclaré, a lui ouvert sa petite compagnie et engage ceux responsables de son ancien "servage" .

je ne sais pas si c'est clair pour toi mais ceux aux States savent de quoi je parle.
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Dilo
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MessagePosté le: Mar 07 Oct 2008 09:18    Sujet du message: Répondre en citant

Ok, Wildkat. J'ai compris que le revers de la médaille pour les spéculateurs te fait rire.
Non je n'ai pas vécu en Amérique. Je suis entre l'Afrique et la Scandinavie.
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Chabine
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MessagePosté le: Mer 08 Oct 2008 00:45    Sujet du message: Re: Crise financière; cours pour les Non-initiés. Répondre en citant

Dilo a écrit:
10- Moralité de l’histoire
A mon avis cette crise qui ne ressemble à aucune autre précédente ne prouve pas l’incapacité du marché à s’autoréguler, encore moins, n’est pas le signe final de la faillite du capitalisme comme Karl Marx l’a annoncé depuis plus de 150 ans. A mon avis cette crise est la preuve par l’absurde et le drame du besoin d’un régulateur absolu de l’économie nationale qui est l’Etat. Un Etat démocratique, régulateur avec en vue l’objectif supérieur des intérêts nationaux. Un enseignement majeur à tirer, à mes yeux, est que sans régulation de la part d’un Etat bénéficiant de la confiance populaire, un marché guidé par l’appât du gain personnel ne peut s’auto réguler et va vers la catastrophe. En définitive, comme la crise actuelle le montre, la responsabilité du bon fonctionnement du système économique, qu’il soit national ou international, est politique.

Dialla Konate
1 octobre 2008
Texte corrigé le 3 octobre grâce à Sada Diarra, Cherif Haidara et Djiguiba Keita.

Avec tout le respect que je dois au Professeur Konate que je salue, cette crise est très exactement le copier/coller de la Crise de 1929. Les mêmes causes ont conduit exactement aux mêmes effets. Un des accélérateurs de la crise qui éclate aujourd'hui a été l'abrogation de la loi Glass-Steagall, datant de 1933, par le gouvernement Clinton en 1999. Quand on revient en arrière, sur les circonstances ayant conduit à la crise de 1929, on est frappé par la similitude avec la situation actuelle. D'ailleurs, à chaque fois que j'ouvre la bouche à ce sujet, j'ai l'impression de revenir 80 ans en arrière Embarassed

Cet article permet d'effectuer ce retour en arrière de façon parfaitement édifiante, à mon sens :
Franklin Delano Roosevelt, ou comment gagner la bataille contre Wall Street et l’impérialisme britannique

Je rejoins également l'analyse de la situation actuelle qui est faite ici :

Comprendre la crise, par Paul Jorion

Citation:
Le retour du même

Le rapprochement spontanément fait par les commentateurs entre 2007 et 1929 est donc amplement justifié : les manifestations des deux crises sont les mêmes et leurs causes sont pratiquement identiques. Même origine en effet dans une spéculation immobilière débutant dans les deux cas en Floride. La spéculation dans l’immobilier et sur les marchés boursiers résultait déjà en 1929 d’une disparité croissante des revenus et d’une concentration de la richesse entre quelques mains. Les grandes fortunes étaient à la recherche de rendements élevés pour leurs placements et déléguaient leurs efforts à des établissements financiers dont le nom a simplement changé : appelés à l’époque investment trusts et hedge funds aujourd’hui. Ces officines avaient alors trouvé le moyen de découpler leurs opérations de leur responsabilité financière et utilisaient massivement l’effet de levier pour multiplier leurs chances de gain. Rien de nouveau donc sous le soleil : les mêmes causes engendrèrent les mêmes effets.


Nous sommes dans un système qui a été complètement déréglémenté dans l'unique but de favoriser la spéculation, qui est une arnaque financière de plus ou moins grande ampleur. Ni plus ni moins Evil or Very Mad

L'autre arnaque est le fonctionnement du système bancaire en général. Et la plus grosse arnaque est le dollar US. Que des techniques très sophistiquées pour masquer un système bien huilé de spoliations en série.

On pourrait enchaîner les comparaisons à l'infini, mais ce qui m'énerve, c'est que les dirigeants font semblant de découvrir la lune à chaque fois, alors que tout le monde sait parfaitement qu'il s'agit de permettre à des truands en col blanc de s'enrichir sur le dos des autres Evil or Very Mad Mad Evil or Very Mad
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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Suwedi
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MessagePosté le: Mer 08 Oct 2008 11:18    Sujet du message: Répondre en citant

Kareem Said a écrit:
L'ORIGINE DE LA CRISE FINANCIERE . Je mets 3 vidéos intéressantes , bon visionnage Wink

Arrow http://www.dailymotion.com/relevance/search/crise%2Bfinanci%25C3%25A8re/video/x6wugg_lorigine-de-la-crise-financiere-1-d_news ( 1ère partie )


Arrow http://www.dailymotion.com/relevance/search/origine%2Bcrise/video/x6wut8_lorigine-de-la-crise-financiere-2-d_news ( 2e partie )


Arrow http://www.dailymotion.com/relevance/search/origine%2Bcrise/video/x6wv39_lorigine-de-la-crise-financiere-3-d_news ( 3e partie )



Monstrueux tes liens, j'ai dévoré les 3 video en un trait (usage du cerveau mode : ON), jamais j'aurais pu imaginé l'ampleur de l'arnaque ! merçi ! Shocked
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