Kareem Said Grioonaute 1
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Posté le: Dim 17 Aoû 2008 23:46 Sujet du message: Re: Pars mon fils, vas au loin et grandis |
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Boboto a écrit: | Boboto a écrit: | Pars mon fils, vas loin et grandis (Parution septembre 2008)
Auteur : Joss Doszen
Genre : Roman
Description :
Le carnet de route d’un immigré perpétuel pur produit du 21e siècle mondialisé. Emouvant, plein d’humour et de passion, ce parcours se veut être un reflet de la vie d’étudiants africains d’aujourd’hui pris en permanence par plusieurs cultures entre lesquelles ils doivent naviguer.
Extrait 1 :
[…] Les calepins m'ont donné un exutoire, une façon de déverser mes excès de colère, de tristesse, de révolte, d'obsession. Ils m'ont aidé à déverser mes émotions pour que, tel un comédien ; entre ombre et lumière ; je sois capable de ne présenter aux gens qu’une partie de moi tout en protégeant l’autre. Grâce à eux, à la vue de tous j’exhibe le moi calme, au discourt parfois trop docte mais toujours cabotin. A chaque instant mes calepins me suivent pour endiguer mes excès de passion. Et il n'était pas question que je plonge dans l'inconnu sans eux.
Quand chaque semaine, au fur et à mesure de mon intronisation dans ma nouvelle vie je revois le film de mon parcours avec le miroir déformant du temps; je prends mes calepins à témoin. Ils sont le réceptacle de mon parcours passé, présent et de mes rêves d'avenir. Ils sont la copie de mon vrai moi mais n'en sont sûrement pas l’exact reflet. Quel intérêt d'avoir l'exacte reflet de sois en face ? Je suis un griot. Même à moi je raconte avant tout des histoires, alors à mes amis que leur importe l'exactitude. Quel intérêt aurait pour les miens les récits de la banalité de l'échec au quotidien; le « pataugeage » dans le marécage qui conduit au succès; la platitude d'une vie d'africain qui veut trouver son chemin comme tellement d'autres. […]
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Extrait 5 :
[…]Hormis la découverte du sens du mot “accueille”, une autre de mes idées reçues tomba dès la seconde semaine de présence au Sénégal. Le trente et un Décembre, jour des feux d’artifices géant sur la “Place de l’Indépendance” ; fut pour mois comme une révélation. Une révélation de beauté. J’arrivais d’Afrique central avec de gros préjugés sur la femme Sénégalaise musulmane, donc voilée et dénuée de tout charme. Quelle connerie !
Quand pour la première fois j’ai vu ce rassemblement de beautés fardées avec un vrai sens artistique ; même si parfois outrancier ; habillées des plus belles tenues traditionnelles ou des dernières robes à la mode sur Fashion TV ; tellement sexy que les belles de Brazzaville auraient pu passer pour des nièces d’Ayatollah iraniens en plein ramadan ; j’ai compris que s’ouvrait à moi un potentiel futur de délicieuses jouissances.
Pour la première fois de ma vie je voyais de visu des filles tout droit sorties des clips américains les plus sélectifs. C’était magnifique. Et quelle diversité ! Des boubous traditionnels les plus riches en dorures, aux jeans Diesel super stretch en passant par les robes moulantes, façon tapis rouge de Cannes ; tous les looks se mélangeaient pour faire un arc-en-ciel de style. Les yeux m’en sortaient de la tête de même qu’à tous les amis congolais, gabonais, camerounais ou ivoiriens qui constituaient déjà mon entourage pour les trois années qui allaient suivre. […]
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Hein qu'est-ce donc cette description de femmes moussoulman pardon musulmanes  _________________ " Les anciennes victimes reproduisent souvent ce qu'elles ont vécu . Elles peuvent devenir des bourreaux et , en peuples émancipés , opprimer leurs minorités . " |
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