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LES PRODUCTIONS CINEMATOGRAPHIQUES ANTILLAISES....

 
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melbamoor
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Inscrit le: 15 Sep 2005
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MessagePosté le: Ven 02 Jan 2009 10:44    Sujet du message: LES PRODUCTIONS CINEMATOGRAPHIQUES ANTILLAISES.... Répondre en citant

Pourquoi les productions cinématographiques d'origine antillaise ne passent t'elles pas en France??? exemple :

Les 16 de Basse Pointe

Aliker Rolling Eyes

peut être une censure venant de je ne sais ou..... enfin si je crois savoir, mais bon, pour ce que j'en pense.....
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Maryjane
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MessagePosté le: Ven 02 Jan 2009 12:25    Sujet du message: Répondre en citant

Hello Melba,

Merci d'avoir parlé des 16 de Basse Pointe (je ne connaissais pas) ; j'ai cherché sur le web et vu le sujet, faut effectivement pas trop s'attendre à ce qu'il soit distribué en Métropole ! tu n'as qu'à voir le sort réservé au dernier Spike Lee après son avant-première Rolling Eyes ...

Je poste le lien d'un blog qui parle du film :

http://www.blogdemoi.com/2008/04/15/jai-vu-les-16-de-basse-pointe-ou-lhistoire-dun-bekecide/

J'aimerais bien me le procurer mais comment ???

Concernant Aliker, quelques éclaircissements ici...

http://www.humanite.fr/2008-08-04_Cultures_Une-affaire-dans-l-Affaire-Aliker

Une affaire dans l’Affaire Aliker

Cinéma . Guy Deslauriers réalise non sans mal l’Affaire Aliker, du nom du journaliste et militant communiste assassiné en 1934. Grâce à un comité de soutien, le film verra le jour.

Un film sur Aliker. Une idée toute simple selon le réalisateur Guy Deslauriers. « Un film pour parler de la Martinique. De l’outre-mer que la France ne connaît pas, et que les habitants de ces régions ne connaissent pas eux-mêmes. » Ainsi parle le cinéaste de son prochain film, consacré au journaliste et communiste martiniquais André Aliker, assassiné en 1934. Mais, dès les débuts, le film a connu les pires ennuis, au point que son existence même s’est trouvée sérieusement mise en danger. « Un grave problème technique, survenu en tout début de production, nous a obligés à recommencer trois semaines de tournage », raconte Guy Deslauriers. « Les bobines avaient été irradiées. » Une détérioration de la pellicule, ajoutée à des conditions financières déjà fragiles, avait failli tuer dans l’oeuf cette aventure cinématographique de sortir de l’oubli l’histoire d’André Aliker. Est alors entré en scène un comité de soutien du film. Il fallait trouver des sous pour le terminer.

Le cinéma d’outre-mer NON PARRAINE

Quid des aides de l’industrie du film dans cette réalisation ? Les institutions françaises, qui soutiennent habituellement le cinéma, ont été aux abonnés absents. « Le Centre national du cinéma (CNC), qui nous a refusé l’avance sur recette sous prétexte que la commission ne comprenait pas l’histoire. Elle la trouvait irréaliste, pas crédible, alors qu’elle s’appuyait sur des faits historiques et des personnages ayant réellement existé. Quant aux chaînes de service public, elles n’ont pas voulu financer le film pour des raisons qu’elles ont préféré garder secrètes, juge Guy Deslauriers. Habituellement, le cinéma d’outre-mer a beaucoup de mal à exister. Il est difficile d’avoir des financements qui dépendent du ministère de la Culture. » Cependant, les collectivités ont été à fond derrière le projet. « Heureusement, car sans ces aides le film n’aurait pas pu se faire. » En élevant les coûts du film, l’histoire de la pellicule irradiée aurait pu faire capoter l’Affaire Aliker.

« Les seuls fonds récoltés l’ont été auprès des collectivités locales de Martinique, Guadeloupe, Guyane et de quelques entreprises privées », déplore le comité de soutien. « Conscient de l’importance du sujet », un groupe d’amis avait créé, en avril 2008, le comité pour trouver 85 000 euros, au minimum, pour terminer le film. Un cri d’alarme était lancé par la trentaine de membres du comité de soutien, rassemblés en Martinique. Pour eux, le doute existe sur le coup de sort des bobines irradiées. « Fruit du hasard ou malveillance ? Peut-être que Deslauriers a réveillé les démons du passé », explique Laëtitia Rouchet, enseignante originaire de métropole et membre du comité. « Une enquête est ouverte », ajoute-t-elle.

un film contre les békés

Pour Guy Deslauriers, ce film repose sur la possibilité d’aller à la rencontre d’un passé, occulté depuis toujours, qu’il fallait explorer pour contribuer à dresser le socle patrimonial sur lequel les générations d’aujourd’hui et de demain pourront s’appuyer pour se bâtir. « Aux Antilles, en Guyane, il existe un patrimoine inexploré, inconnu, longtemps minoré, méprisé. Simplement parce qu’il n’a pas les valeurs de la pensée dominante, explique Guy Deslauriers. Quelque chose d’inférieur que l’on s’empresse d’oublier. » À partir de l’histoire d’André Aliker, mort pour avoir osé dénoncer les agissements coupables du planteur et riche industriel blanc créole de la Martinique, Eugène Aubéry, ce film tente de reconsidérer une époque à la Martinique. Les békés (descendants des premiers colons) ont la mainmise sur les domaines et l’économie. La production de sucre et de rhum leur appartient et ils tiennent les leviers de la politique. Contre leur pouvoir se cristallisait la grande majorité des luttes du prolétariat de l’île. « C’était le film à faire absolument. » Seulement voilà, les problèmes et les blocages ont surgi en pagaille.


Parti du principe qu’il faisait un film sur la vie, la mort et l’assassinat d’André Aliker, Guy Deslauriers n’imaginait pas faire un film contre les békés. L’Affaire Aliker veut dire les choses, l’histoire. Mais pour le cinéaste, « il est clair que le film n’est pas souhaité par une partie de la population ». Et, ajoute-t-il, « je n’ai pas de crainte à nommer les békés ». Selon le cinéaste, même s’ils sont martiniquais, ils ne veulent pas du film. « Et ce n’est pas le fruit de mon imagination. L’équipe a vécu en direct les exemples » en sollicitant, naturellement, un certain nombre d’entreprises et des békés dont certains siègent dans les conseils d’administration. Quelques-uns les avaient aidés sur des productions précédentes. Mais, cette fois-ci, le « non ! » est systématique. « Le seul béké, qui au début avait donné un accord, a simplement envoyé un texto pour dire qu’il ne pouvait participer. » D’une manière générale les aides étaient refusées. Comme cela a été le cas pour les décors. Selon le cinéaste, en Martinique, une grande partie du patrimoine architectural, des maisons anciennes en parfait état, appartient aux békés. Les demandes pour tourner des séquences dans ces maisons ont, dit-il, toutes été rejetées. « Concrètement, estime-t-il, un certain nombre d’éléments permettent d’affirmer que les békés, très hostiles dès le départ au projet, se sont opposés à sa réalisation. Je dirai cela encore plus fort au moment où sortira le film sur les écrans et que je ferai sa promotion. »

Fernand Nouvet

Wink
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eikichi onizuka
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MessagePosté le: Ven 02 Jan 2009 13:18    Sujet du message: Répondre en citant

Houla si je référence tout les films afro-américain que j'ai vu en 2008 et qui ne sont pas à l'affiche en france Rolling Eyes
La sortie qu'il n' y a pas eu et qui m'a le plus choqué c'est Why did i get married (premier au box-office américain pendant X semaines) et pourtant boudé par la france car trop de noirs (faut pas se leurrer ).
Je me rappelle que les productions d'Euzhan Palcy avaient dû être sponsorisé pour sortir en france .D'ailleurs ils mettaient constamment le nom de ce réalisateur français "confirmé" alors qu'il n'avait rien fait Evil or Very Mad .
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Maryjane
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MessagePosté le: Ven 02 Jan 2009 13:40    Sujet du message: Répondre en citant

Une preuve de plus (pour ceux qui veulent toujours pas comprendre en persistant à se déclarer "fils et filles de Marianne") que les Antilles sont Françaises qu'entre Juillet-Août. Le reste de l'année elles peuvent crever tranquillement.

Alors si en plus elles "pensent"... Rolling Eyes
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eikichi onizuka
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MessagePosté le: Ven 02 Jan 2009 13:57    Sujet du message: Répondre en citant

Maryjane a écrit:
Une preuve de plus (pour ceux qui veulent toujours pas comprendre en persistant à se déclarer "fils et filles de Marianne") que les Antilles sont Françaises qu'entre Juillet-Août. Le reste de l'année elles peuvent crever tranquillement.

Alors si en plus elles "pensent"... Rolling Eyes


Les antillais sont des "fainéants" la preuve pendant la canicule en france pour la même température ambiante aucun ouvrier n'arrivait à travailler plus de 30 min dehors et les "métropolitains" surtout les vieux tombaient comme des mouches .
Bien sûr qu'il ne pensent pas d'ailleurs puisque l'un des plus grand écrivain de ce siècle est récemment mort dans cette contrée .Tout le gouvernement est venue lécher ces pieds.
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melbamoor
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MessagePosté le: Sam 03 Jan 2009 12:03    Sujet du message: Répondre en citant

Chère Maryjane

Je te remercie pour toutes ces précisions, j'en profite pour te présenter mes meilleurs voeux pour 2009.

Sachant que notre travail n'est pas terminé, je viens ici pour te féliciter également pour ton sérieux, et tes recherches que tu nous fais partager. J'espère te retrouver ainsi que les autres afin de partager un gateau coco par exemple autour d'un bon schrubb. Very Happy (liqueur a base de peau d'orange séchée et de rhum)

Sinon pour revenir à nos affaires les films, bien sur que je sais tout ça, je voulais avoir des réactions à chaud comme l'on dit, tu sais mes parents qui ont toujours vécu à la Martinique, m'ont fait partager mon histoire , notre histoire, mom papa achetait Justice, petite j'étais très étonnée de son choix, maman est une modérée, qui ne voulait pas que l'on soulève des "histoires" comme Aliker, il ne fallait pas parler fort, et puis on avait peur du gendarme à l'époque, et puis si tu parlais trop fort, tu étais mis au banc de la société martiniquaise, qualifié de "communiste" ha oui, tu vois c'était clair que tout était fait adroitement pour qu'il n'y ait pas de révolte, de prise de conscience. Bien mal en a pris à certains qui ont essayé, cela a entrainé la création du BUDIMON, génocide par substitution disait notre bien Aimé Césaire....

Malheureusement Mary, cette époque n'est pas révolue, sous les "arcanes" d'un sois disant libéralisme, on veut nous faire croire que nous antillais sommes des hommes et des femmes libres, ce n'est pas vrai!!! nous sommes muselés, tout comme l'auteur des versets sataniques, Salman Rushdie, pour ne pas le citer, nous avons également notre Fatwa sur notre tête, pas un lynchage de nos jours, cela peut être fouille au corps, par exemple au petit matin, rétrogradation dans ton emploi, mise à pied, etc..... tu connais.

Pour en venir aux films américains, je ne les connais pas je ne peux pas juger, cependant vu l'extreme violence qu'il ressort parfois de ces films, c'est peut etre la raison qui a fait que ils ont été censurés.. je n'en sais rien.

Je me demande à quoi sert un cinéma comme Images d'ailleurs, ??? ou le St Michel Odéon???
Ha oui il préfère passer Biguine ou Zétwal d'Eli di Cosaq, ils sont moins offensifs comme films....

Bref j'arrête là car je suis en colère! Evil or Very Mad Evil or Very Mad


Concernant le film de Spike lee, j'ai suivi le reportage sur la polémique piff, c'est lamentable....
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Maryjane
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MessagePosté le: Dim 04 Jan 2009 01:12    Sujet du message: Répondre en citant

Melba (), je pense qu'il n'y a rien de mieux pour faire comprendre à l'Antillais qu'il ne peut compter sur personne d'autre que lui-même.

J'ai un très bon ami qui - récemment revenu de ses vacances en Martinique, m'a dit être fier du changement qu'il a vu s'opérer sur ses terres natales, les conférences et autres manifestations qui se faisaient, la population qui ouvrait ses yeux et cherchait de plus en plus à se documenter sur son histoire, ses traumatismes profonds.

Le problème est que tant qu'on n'entend pas les médias "principaux" en faire la publicité, on s'étonne que ça existe sans que "personne n'en parle". Ca prouve une fois de plus à quel point il faut éteindre sa télé, sa radio, et aller vers les autres en récoltant soi-même ses infos.

C'est une bonne chose que tu aies lancé ce topic, ça permet à ceux qui ne savent pas encore d'être mis au courant et de chercher eux-mêmes à se documenter. Et quand on veut... Wink .

Big biz et tu sais déjà pour ton invit' Cool
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ced972
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MessagePosté le: Lun 05 Jan 2009 23:31    Sujet du message: Répondre en citant

bonsoir a tous !!

ou peut t'on voir ce film en france ?

merci de vos reponses et un petit coucou a maryjane que j'apprecie particulierement Embarassed
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Maryjane
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MessagePosté le: Mar 06 Jan 2009 02:04    Sujet du message: Répondre en citant

Hello Ced ( Wink ) !

... Les gars... en cherchant bien je viens de voir que ce doc a été diffusé sur la chaîne du câble "Planète" le 25 décembre dernier à 21 h 45...

http://www.tvmag.com/programme/planete/documentaire/26660524/les-16-de-basse-pointe.html

Et le 1er janvier à 11 h 30...

http://www.programme-television.org/Histoire/Les+16+de+Basse-Pointe/090101113042/description.html

... Peut-être qu'en contactant directement la chaîne pour se mettre au parfum d'une quelconque sortie DVD... Rolling Eyes Twisted Evil
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Dernière édition par Maryjane le Mar 06 Jan 2009 02:14; édité 1 fois
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Maryjane
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MessagePosté le: Mar 06 Jan 2009 02:08    Sujet du message: Répondre en citant

OK pour ceux qui ont le câble, le doc sera rediffusé sur Planète mercredi 7 janvier prochain à 11 h 20 Twisted Evil :

http://www.programme-tv.net/culture-infos/r15399-les-16-de-basse-pointe/1277606-les-16-de-basse-pointe/

... Enfin, "le doc", on dira la 2ème partie Embarassed ...
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Maryjane
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MessagePosté le: Mar 06 Jan 2009 02:11    Sujet du message: Répondre en citant

BON EH BAH VOILA ON Y ARRIVE !!!

Sortie en Avril 2009 dans les salles françaises Twisted Evil :


http://www.commeaucinema.com/film=les-16-de-basse-pointe,132787.html

Distributeur : Cinema Public Films

***

P'tit peu plus d'infos sur le tournage ici :

http://www.toutlecine.com/film/tournage/0038/00386687-les-16-de-basse-pointe.html


Citation:
Une histoire vraie

Le 6 septembre 1948, dans le Nord de la Martinique, une grève générale éclate. Le même jour, Guy de Fabrique, un béké, meurt assassiné de 36 coups de couteaux. Seize ouvriers agricoles noirs syndiqués sont arrêtés et maintenus en détention provisoire pendant trois ans. Leur procès a lieu à Bordeaux, ancien port négrier. Rien ne prouve leur culpabilité, les accusations sont violentes et la défense s'organise autour de onze avocats dont Marcel Manville, Georges Gratiant et Gerty Archimède. La défense s'avère efficace puisque les accusés sont libérés, et le procès est considéré comme le premier contre la France coloniale. Puis un silence de 60 ans s'installera autour de cette affaire.



Retour sur le mystère

La réalisatrice Camille Mauduech s'est investie dans ce documentaire après avoir été contacté par la veuve de l'avocat Georges Gratiant. Avec Les 16 de Basse Pointe, elle tente de faire le point sur cet assassinat non élucidé, ancré dans une Martinique d'après guerre, où le terme «Colonie» faisait encore partie de certaines pensées. La réalisatrice signe ainsi un documentaire tabou sur un sujet sensible.



Une plaidoirie historique

Le procès qui se déroula à Bordeaux prit de l'ampleur, et peu à peu il se transforma en réquisitoire contre la misère, l’exploitation de la main d’œuvre de couleur et l’impunité absolue dont bénéficiait les sucriers blancs. C'est l'avocat Georges Gratiant qui s'illustra le plus par sa plaidoirie d'une force émotionnelle rare, dont les derniers mots furent : «Dans l’opacité de leur cale de négriers, ils avaient gardé la luciole de l’espérance. De tout temps, on a toujours jugé tous les nègres de la terre avec une chicote à la main. Messieurs de la Cour, je vous demande aujourd’hui de les cravacher de votre amour, de leur ouvrir vos coeurs afin que demain, on leur ouvre les portes de la prison.»



Wink Wink Wink
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melbamoor
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MessagePosté le: Mar 06 Jan 2009 17:40    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Maryjane

as tu remarqué que lorsque tu vas sur le site en question c'est marqué Visuel indisponible....voilà nous serons toujours qu'à moitié visible....

Confused
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Maryjane
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MessagePosté le: Mar 06 Jan 2009 18:23    Sujet du message: Répondre en citant

melbamoor a écrit:
Merci Maryjane

as tu remarqué que lorsque tu vas sur le site en question c'est marqué Visuel indisponible....voilà nous serons toujours qu'à moitié visible....

Confused


Pas grave ; on n'est jamais si bien servi que par soi-même Laughing Laughing Laughing :



Wink
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Chabine
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MessagePosté le: Mar 06 Jan 2009 23:52    Sujet du message: Répondre en citant

Salut les filles ! Smile

Epi Bon Lanné Dé Mil Nèf ! Wink

Je vois que vous commencez bien Twisted Evil

Je vous recommande très très chaudement de voir les 16 de Basse-Pointe, c'est un excellent documentaire, réalisé par l'astucieuse Camille Mauduech (la soeur de Julie Mauduech, l'actrice principale de "Métisse", 1er film de Mathieu Kassovitz). Un témoignage indispensable sur un grand moment de notre histoire récente Confused

Quant à ALIKER... C'est un MUST-SEE. Sèl bagay, préparez votre boîte de Kleenex, car ça remue et pas qu'un peu Sad Je suis allée le voir le jour de sa sortie ici, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps Crying or Very sad

Même quand on connait très bien l'histoire, la voir relatée comme ça à l'écran, ça vous fait toucher du doigt la tragédie. Ce qui m'a le plus remuée, c'est que, comme ça se passe chez nous (c'est tourné à F-de-F pour l'essentiel), ça donne l'impression que c'est à quelqu'un de sa propre famille que ça arrive Crying or Very sad D'ailleurs, un des arrière-petit-fils d'André Aliker est figurant dans le film. Et puis non seulement c'est dur de voir André Aliker mourir, mais quand, en plus, c'est STOMY BUGSY Razz qui le joue, ça te fait pleurer deux fois plus Embarassed

Vraiment, débrouillez vous pour voir ces 2 films, les filles, je sais que c'est difficile dans le pays de l'autre, mais s'il le faut, procurez-vous le DVD quand il sortira (je vous tiens au courant si j'ai l'info Wink ).

Sinon, pourquoi ne pas profiter pour consacrer ce topic au cinéma antillais, han ? Smile Je vais faire des recherches et je reviens Wink Arrow
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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Chabine
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MessagePosté le: Mer 07 Jan 2009 00:00    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.rfo.fr/article38.html

Le 13 mars 2005
Le cinéma antillais
France Ô ouvre le débat sur la représentation des minorités visibles dans le cinéma français, l’occasion de faire le point sur le cinéma antillais...
par Albertine Itela




Extrait de l’émission de RFO « Cannes en courts », à l’occasion de la remise du Prix Hohoa 2006, qui récompense le meilleur scénario de court métrage de l’Outre-mer
(Mai 2006)
cinéma antillais ©RFO




Comment définir le cinéma antillais ?
Vaste question, si l’on en croit la diversité des réponses données par les cinéastes interrogés. L’ambivalence identitaire des Antilles françaises nous impose de nous interroger sur les spécificités de cet Art. En effet, la Guadeloupe et la Martinique, parce qu’elles sont situées dans le bassin de la Caraïbes, puisent leur inspiration dans un univers qui les différencie du reste de la création cinématographique française.

L’avis de Julius Amédée Laou
Selon Julius Amédée Laou, « L’histoire du cinéma antillais commence à Cuba ». C’est une œuvre qui se définit par son appartenance à un sous-ensemble géographique et culturel. Dans le même temps, le réalisateur s’attache à défendre l’universalité des cinéastes antillais qui « sont comme tous les autres cinéastes ».

Il rejette la ghettoïsation d’une œuvre et son enfermement dans une définition figée, tout en affirmant que les origines de l’auteur donnent à l’œuvre ses particularités.

L’avis de Christian Lara
Cette quête d’universalité, on la retrouve chez Christian Lara. « Notre cinéma parle de problèmes locaux, mais plus que tout autre, il doit être à dimension universelle ». Mais, c’est en s’appuyant sur les Savoirs et Savoir-Faire authentiquement antillais que le Cinéma pourra être qualifié d’antillais.

« Le Cinéma antillais se différencie des autres genres par quatre particularités. Un film antillais doit être réalisé par un cinéaste antillais, avec un scénario qui traite d’un thème spécifiquement antillais avec des comédiens locaux et dont les dialogues sont partiellement écrits en langue créole » ajoute Christian Lara. Cette définition correspond à la majorité des œuvres cinématographiques antillaises.

La nouvelle génération de cinéastes, bien qu’elle ait grandi dans l’Hexagone, signe de œuvres marquées par une interrogation sincère et réaliste sur la société antillaise.

L’avis de Jean-Claude Flamand Barny
Réalisateur de « Nèg mawon », long métrage dont la sortie est prévue pour 2004,il définit le cinéma antillais comme étant tout simplement « un cinéma qui parle des Antilles ». S’il est vrai qu’il travaille volontiers avec des producteurs et des acteurs qui ne sont pas forcément antillais, son premier long métrage porte un regard sur sa Guadeloupe natale et la majorité des dialogues se font en créole.

Cinéma des Antilles, cinéastes antillais, les deux s’imbriquent et se confondent en un seul et même souffle artistique. Il y a une vingtaine d’années, les thèmes et les préoccupations des auteurs n’étaient guère éloignés de ceux qui aujourd’hui offrent aux réalisateurs la matière qui permettra de fabriquer les images les plus déroutantes par leur franchise et écrire les scénarii les plus inattendus.

Une naissance difficile
La naissance du cinéma antillais a lieu en 1968 avec le court métrage de Christian Lara, "Lorsque l’herbe court", présenté et primé lors des journées cinématographiques de Carthage, selon Osange Silou, spécialiste en la matière. Les acteurs et la thématique ne sont pas antillais, cependant pour la première fois, l’auteur est antillais.

Mais bientôt, suivent d’autres initiatives ; elles émanent de réalisateurs issus de la génération des 117 500 antillais, qui arrivent en France entre 1950 et 1972. En 1971, Jacques Ferly réalise “Chronique d’un retour”, court métrage de 20 minutes en noir et blanc, qui décrit la désillusion d’un immigré antillais décidé à retourner chez lui mais qui n’arrivera pas au bout de son rêve.

L’année qui suit, Gabriel Glissant s’empare du même thème et réalise Le pion. Ce court métrage de 30 minutes, en 16 mm couleur raconte le déracinement d’un Antillais fraîchement débarqué à Paris. Ces œuvres fondatrices s’apparentent inéluctablement au cinéma d’auteur. Les premiers cinéastes, pour la plupart formés en France, sont les seuls à réaliser jusqu’en 1978.

Premières tentatives
« Paradoxalement, c’est dans l’immigration et avec des films traitant de ce déracinement que naît le cinéma antillais. Ces films, classés dans la catégorie d’un cinéma d’auteur occupent seuls le terrain jusqu’en 1978 » explique encore Osange Silou.

C’est en 1978, qu’un premier long métrage est réalisé, permettant également au cinéma antillais de sortir de la catégorie de cinéma d’auteur.

Christian Lara signe "Coco la fleur, candidat". Ce film réalisé en 35mm et dure 90 minutes. Une heure et trente minutes au cours desquelles, le spectateur est projeté dans un scénario qui se déroule aux Antilles, avec pour acteurs des Antillais, qui parlent créole ; le tout produit par « Caraïb production », une maison de production composée d’Antillais.

Dès lors, une porte est ouverte et d’autres amoureux du Septième Art s’y essaient. Constant Gros-Dubois et Benjamin Jules-Rosette, entre autres, apportent aussi leur pierre au patrimoine cinématographique des Antilles.

Rue Cases-Nègres, le grand tournant
Au début des années quatre-vingt, le cinéma antillais est bel et bien là. Mais c’est en 1983, avec "Rue Case-Nègres", réalisé par Euzhan Palcy, qu’il est révélé au Monde entier. Avec l’adaptation cinématographique du roman de Joseph Zobel, la réalisatrice trouve les mots et les images qui vont permettre à tous les cinéphiles de se laisser emporter par la Martinique post-coloniale décrite dans le film.

« Consacré à Venise et projeté dans le monde entier, ce film est le révélateur du cinéma antillais, voire même celui de l’existence d’une identité antillaise », précise Osange Silou.
Dans les années qui suivent, de nouveaux talents émergent.


En 1986, Willy Rameau avec Lien de parenté ose un regard sur la réalité antillaise moderne.


En 1987, c’est Julius Amédée Laou qui réalise La vieille quimboiseuse et le majordome, avec dans les rôles principaux Jenny Alpha et Robert Liensol.

La dernière décennie du vingtième siècle s’inscrit dans la continuité des débuts. Les réalisateurs regardent le passé pour interroger le présent et l’avenir.


Christian Lara, porte à l’écran les événements historiques qui ont fondé l’archipel guadeloupéen.


Guy Deslauriers, avec d’autres nuances, se penche lui aussi sur l’histoire et les souffrances qu’elle a engendré dans cette partie du Monde.

Mais le début du vingt-et-unième siècle semble annonciateur pour le cinéma antillais. Les derniers arrivés apportent dans leurs bagages de nouvelles visions, de nouvelles interrogations et proposent des images révélatrices d’un imaginaire antillais, qui s’est considérablement enrichi et complexifié.


Le « Têt grenné » de Christian Grandman témoigne de cette évolution.


« Nèg mawon » de Jean-Claude Flamand Barny qui sortira sur les écrans en 2004 confirme ce renouveau.

L’absence de structures cinématographiques Outre-mer
Pas ou peu de financements, une absence d’encadrement du fait de l’inexistence d’option audiovisuelle dans les lycées. Aucune des régions ne dispose d’un Centre Régional du Cinéma. Seule la Réunion est pourvue d’une commission régionale du film affiliée au réseau national Film France.

En 2002, le Ministère de la culture et le CNC ont créé un fonds d’aide au tournage en Outre-mer. Ce fonds a été dans le cadre de la Loi programme, revisité et transformé en aide culturelle afin de permettre aux identités d’Outre-mer d’avoir une visibilité sur les écrans.

Malgré tous ces freins, cinq longs-métrages ont été réalisés ces deux dernières années en Guadeloupe et deux en Martinique.
En Guyane, des jeunes cinéastes sont identifiés : Marc Barrat, lauréat CNC de la bourse des jeunes réalisateurs, J. Glissant, qui a obtenu l’avance pour son premier long-métrage et Chris Delaporte qui réalise le premier film d’animation par ordinateur :" Kaéna".

A la Réunion, le long métrage de Yvan Lemoine a été tourné en 2004, et une quantité impressionnante de tournages est programmée dans le courant des années 2005 et 2006.

Une exploitation commerciale difficile
Cependant, la production cinématographique antillaise reste confrontée à un seul et même problème celui de la promotion et de la distribution, qui empêche un rayonnement national et international. Quand on interroge Julius Amédée Laou sur la diffusion de ses films, il répond : « Leur résonance reste confidentielle en France même si un certain nombre de personnes connaissent les films que j’ai tourné ».

Pour Christian Lara, il est aussi difficile de faire Paris-Brest à la rame que de faire en sorte qu’un film antillais passe sur les écrans métropolitains.

Pourtant, les talents ne manquent pas, bien au contraire. On compte de plus en plus de comédiens, les idées fusent et nombre d’Antillais viennent se former en France. Par ailleurs, les productions antillaises existent, mais ne trouvent pas le relais nécessaire pour permettre une large distribution.

Le marché antillais
Aux Antilles, il semble que le seul réseau de salles de cinéma soit le Circuit "Elizée" et en France hexagonale, les cinéastes sont confrontés à la frilosité des distributeurs. « Le marché antillais est trop restreint pour qu’existe un nombre significatif d’initiatives et le risque serait de fonctionner en vase clos » explique Christian Lara.

Plongée dans le bassin de la Caraïbes, la production cinématographique antillaise est marquée par les particularités de cette partie du Monde. Elle y puise ses sources d’inspiration et son identité.
Alors que la France hexagonale ne parvient pas à lui faire sa place, peut-être est-ce dans ce sous-ensemble que l’œuvre antillaise fera son chemin.

Pour plus d’informations
Site sur le cinéma en Martinique Dorlisfilms
Habitation St étienne
97 231 Gros Morne
Martinique

Site sur le cinéma en Guadeloupe :
Direction Régionale des Affaires Culturelles
14 r Maurice Marie-Claire
97100 BASSE TERRE
Tel : 0590 81 48 82

Site sur le cinéma en Guyane :
Amazonie Vision
Résidence Jardins de la Madeleine
97300 CAYENNE
Tel : 0594 35 26 55
fax : 0594 35 27 34

Site sur le cinéma à la Réunion : ADCAM
Commission Régionale du Film France
Tel : 0262 92 29 22
Fax : 0262 92 29 12

cinema.outremer@wanadoo.fr
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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Chabine
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MessagePosté le: Mer 07 Jan 2009 00:11    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.guadeloupe-informations.com/article.php?id_article=45/

Le cinéma

Il est admis que le cinéma antillais naît en 1968 avec le court métrage du Guadeloupéen Christian Lara, « Lorsque l’herbe court ». Les acteurs et la thématique ne sont pas antillais , mais pour la première fois le réalisateur est antillais.

La voie est désormais ouverte. Les premières œuvres du cinéma antillais appartiennent au genre cinéma d’auteur ; nées avec l’immigration, elles traitent de ce déracinement. En 1971, le Guadeloupéen Jacques Ferly réalise "Chronique d’un retour", court- métrage de 20 minutes en noir et blanc qui décrit la désillusion d’un immigré antillais décidé à retourner chez lui mais qui n’arrivera pas au bout de son rêve.

Par la suite c’est encore avec Christian Lara que le cinéma antillais sortira de la catégorie de cinéma d’auteur. En 1978, le réalisateur signe son premier long métrage, " Coco la fleur , candidat ".Le film dure 90 minutes pendant lesquelles le spectateur est projeté dans un scénario qui se déroule aux Antilles, avec des acteurs antillais qui parlent créole, le film est produit par Caraïbe productions, une maison de production composée d’Antillais. Dans les années 80, la Martiniquaise Euznan Palcy réalise "Rue Case- Nègres", adaptation du roman de Joseph Zobel. Lion d’argent à la Mostra de Venise, projeté dans le monde entier, le film est le révélateur du cinéma antillais, voire même celui de l’existence d’une identité antillaise , selon la journaliste guadeloupéenne Osange Silou. La dernière décennie du 20eme siècle s’inscrit dans la continuité des débuts, c’est un cinéma militant, un cinéma de questionnement dans lequel les réalisateurs regardent le passé pour interroger le présent et l’avenir. C’est dans cet esprit-là que Christian Lara porte à l’écran, en 1998, les évènements historiques qui ont fondé l’archipel guadeloupéen. Dans « 1802, l’épopée guadeloupéenne », son treizième long métrage, il raconte l’expédition du général de Richepance, chargé par Bonaparte , Premier consul, de rétablir l’esclavage aboli en 1794 par la Convention et la résistance du commandant Ignace et du colonel Delgrès qui seront rejoints par de nombreux Guadeloupéens de tous âges et de toutes conditions sociales. Le réalisateur dit avoir voulu réconcilier l ‘île avec son passé et faire connaître au grand public un épisode historique gênant jeté aux oubliettes de l’histoire. Cette grande fresque historique(c’est le choix de style voulu par l’auteur) contribue à forger un mythe plus qu’elle n’affirme une idéologie. Le film a été projeté à Basse-Terre en présence du président Jacques Chirac, de l’ex-président sud-africain Nelson Mandela et de plusieurs chefs d’états de la Caraïbe. « Un grand moment de reconnaissance pour l’Histoire et l’identité guadeloupéenne, mais également pour l’Histoire du peuple noir », selon Christian Lara. Le début du 21eme siècle semble marquer un tournant pour le cinéma antillais .Les nouvelles visions, les nouvelles interrogations apportées par de nouveaux réalisateurs révèlent un imaginaire antillais qui s ‘est enrichi et complexifié. Deux Guadeloupéens, Christian Grandman avec " Têt grenné ", en 2001, et Jean-Claude Flamand Barny avec "Nég Mawon ", en 2004, confirme cette évolution. Ce n’est pas une œuvre politicosociale qu’a voulu faire le réalisateur de "Nég mawon" ; selon ses propres dires, son œuvre est marquée par une interrogation sincère et réaliste sur la société antillaise ; c’est la même vision nuancée de la Guadeloupe qu’avait déjà exprimée l’auteur de "Têt grenné".
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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
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melbamoor
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MessagePosté le: Mer 07 Jan 2009 00:13    Sujet du message: Répondre en citant

Mèci Chabine et Maryjane

Est ce que cela vous dit quelque chose

Zouk , mariage et Ouélélé!!! e Julius Amédé Laou, réalisateur, un film montrant parfaitement le fonctionnement d'une certaine société antillaise, fait trop tot, montré trop tard ce film n'a pas eu le succès mérité, malheureusement....

trop parlant, trop , trop difficile pour une société de se regarder en face, un certain aspect de notre petite "bourgeoisie" milat, comme on dit...

Il y a eu également "Le sang du Flamboyant" réalisé par Sanvi Panou, sur la vie de Feu Beauregard, beaucoup de "cancans" sur ce tournage, angoisse pour Sanvi Panou, "comment un "Africain" peut il jouer le rôle de Beauregard????
ha la la, il faudrait vraiment que l'un d'entre nous écrive tout ce pan de notre histoire culturelle, notre cinéma, il existe, timide, timide, peur de nous même?? je ne sais ... Wink
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