C'est pas possible!!!
J'ai demandé de ses nouvelles au frère qui était récemment à Bangui et qui l'a vu; il m'a dit qu'il allait mieux...
Salut Ardin,
Comme tu dis. Le Frère au retour de Bangui m'avait dit qu'il était en pleine forme. Et même juste avant son décès (2/3 jours avant), il l'avait eu au téléphone. Je l'ai eu hier, il est très effondré.
Bonne journée, Obambé
Ci-dessous, vous trouverez le compte rendu de la journée du 30 Avril 2009, à peine 10 jours, à Bangui. Face au gouvernement centrafricain, aux diplomates, aux journalistes... et l'après-midi, à la rencontre des étudiants, dans un ultime effort, le vieux Goumba a tenu faire sa part de travail ce jour là, même en titubant dans sa marche.
Président Goumba, vous nous laissez orphelins !
LE Pr. A. GOUMBA PRESENTE LE TOME 2 DE SES MEMOIRES ET REFLEXIONS POLITIQUES
« Mémoires et Réflexions du Résistant anticolonialiste et panafricaniste Pr. Abel Goumba », tel est l’intitulé du Tome 2 du livre présenté le vendredi 30 avril 2009, par le préfaceur Diogène Henda et l’auteur de l’ouvrage, le Professeur Abel Goumba, actuellement Président du Conseil de la Médiature en Centrafrique en compagnie de l’éditeur Pasteur Shebuel Mohou.
La présentation du 2e tome du livre du Pr. Abel Goumba, qui a eu lieu dans la salle de conférence de l’Hôtel Somba, est consacré à la présentation des motivations à l’origine de l’édition de cet ouvrage qui parle de la succession du président Barthélemy Boganda au procès de la honte du militant de MEDAC, Abel Goumba jusqu’à l’extinction définitive de la démocratie instaurée par le feu président fondateur de la République Centrafricaine par l’instauration de l’empire.
Le 2e tome des mémoires et réflexions est publié pour compléter le 1er tome consacré à la période de la loi cadre (régime d’autonomie interne) à la mort de Barthélemy Boganda, période caractérisée par la mise en place du premier gouvernement oubanguien le 14 mai 1957. Cette période dite de loi Gaston Deffere, est marquée de régime bicéphaliste ou d’autorité dirigée par le représentant de la France, présidé par un autochtone, qui joue le rôle de vice-président. Pour Abel Goumba, il s’agit d’une période de néocolonialisme, désignée aujourd’hui par la France-Afrique et qui met en exergue le rôle positif de la colonisation sur le continent africain.
Dans son intervention, le représentant du préfaceur, Diogène Henda, a rappelé les combats anticolonialistes du Pr. Abel Goumba aux côtés d’autres figures de l’histoire du continent africain. Il a rendu un hommage mérité pour les efforts déployés par l’éditeur afin de publier cet ouvrage qui n’est pas sans risque. L’orateur a qualifié le travail abattu par l’auteur d’un travail de sociologue, de philosophe mais d’historien et d’économiste qui aidera tout chercheur désireux de puiser des éléments nécessaires à la compréhension de cette période riche en évènements. Pour l’éditeur, les éléments produits par l’auteur permettent d’enlever de la pensée de ceux qui réduisent le désaccord entre Goumba et Dacko à une affaire de femme convoitée par les deux hommes. Le livre en traitant de Boganda face au communisme et au capitalisme, cela donne l’occasion de comprendre la position de l’héritier face à l’esprit communiste qu’on collait à Goumba.
Henda a dénoncé le silence assourdissant des dirigeants africains face au vent de révisionnisme colonial par l’Etat français en adoptant une loi dite du 23 février 2005, reconnaissant le rôle positif de la colonisation. L’intervenant s’est élevé contre l’esprit d’infériorité de l’homme africain développé et entretenu par des penseurs du vieux continent. Il a mis en exergue le rôle de pionnier joué par le Pr. Abel Goumba sur le continent par la publication de ses mémoires, qui retrace l’histoire d’un peuple mais également d’une partie de ce continent. Diogène Henda n’a pas manqué de mette en exergue l’appartenance de l’auteur au club des panafricanistes.
Revenant au thème traité dans le 2e tome du livre de celui qui fut le témoin de l’histoire de la République Centrafricain et qui se réclame être l’héritier politique de Barthélemy Boganda. Il s’agit de la période allant de la succession de l’illustre président fondateur au procès des dirigeants de l’opposition, qualifiée de signe réel de la mort de la démocratie et de l’élimination de l’opposition en République Centrafricaine. Selon l’auteur, qui présentait son ouvrage, les principaux atouts démocratiques élaborés par le bâtisseur de la République centrafricaine ont été supprimés et remplacés progressivement par des dispositions ayant abouti au parti unique, fustigeant le père fondateur.
Le Pr. Abel Goumba a cité entre autres l’adoption par l’assemblée nationale des lois dites scélérates, relatives à la suppression des écrits dits « subversifs », à l’assignation à résidence surveillée des citoyens aux idées non conformes à celles du pouvoir en place et à la déportation ; la dissolution des partis politiques à l’exception du parti au pouvoir ; l’accaparement de la direction du MESAN (parti Etat) et l’exclusion de certains militants de ce parti ; l’affiliation du MESAN de Boganda au parti séparatiste du président Houphouët-Boigny, le RDA ; le rejet des dispositions instaurant le contrôle du gouvernement par le parlement ; la dissolution du MEDAC ; le tout couronné par l’instauration de la dictature avec un régime qui tourne autour d’un seul homme : ce que l’auteur du livre qualifie de descente aux enfers de la RCA et la traversée du désert après la mort de Boganda.
L’auteur a donné les différents titres qui constituent l’ossature de son livre comme suit : un drame d’origine politique évité de justesse et ma démission du gouvernement de Dacko ; le limogeage de Maléyombo de la tête de l’assemblée nationale ; la création du MEDAC en août 1960 et sa désolation en décembre de la même année ; la destitution de Ngounion de la présidence du MESAN par Dacko ; l’assignation à Bossembélé, prélude au procès des dirigeants du MEDAC ; le procès de la honte, entièrement organisé et exécuté par des magistrats français entraînant ma condamnation, ma déchéance civique et mon exil forcé ;
Boganda et l’Eglise ; Boganda et la Franc-maçonnerie ; Boganda face au communisme et au capitalisme ; Boganda et les partis politiques ; Boganda-Dacko et la religion ; Boganda-Dacko et la Franc-maçonnerie ; Boganda-Goumba, etc ; le salutaire consciencisme. Un ouvrage de plus de 700 pages qui fait la restitution de l’histoire de la République Centrafricaine.
Lundi 11 Mai 2009
M. J. Poubalandji
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_________________ « C’est la Voix des sans-voix pour dénoncer ceux qui se croient au-dessus de la Loi. Et qui se prennent pour le Roi des Rois. Les Martyrs sont morts pour la Résistance. Ils ont payé très cher pour notre Indépendance. Ce Chant pour leur exprimer notre reconnaissance. Oui, ce cri d’alarme pour nous révolter. » : Méway
Inscrit le: 22 Fév 2004 Messages: 1863 Localisation: UK
Posté le: Mar 12 Mai 2009 11:29 Sujet du message:
Hannibal a écrit:
Président Goumba, vous nous laissez orphelins!
Mais son héritage nous remplit d'espoir. J'espère que le Peuple Centrafricain lui rendra les hommages dignes pour tous les services rendus à ce pays avec toutes les qualités d'homme qui manquent tant aux politiques africains d'aujourd'hui.
Nous fructifierons l'héritage et L'Afrique entière te sera reconnaissante Pr Goumba. R.I.P. _________________ l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH l'Hommage a Mongo Beti sur PER-ANKH l'Hommage a Aime Cesaire sur PER-ANKH
Inscrit le: 20 Jan 2006 Messages: 204 Localisation: TA-NEFER
Posté le: Mar 12 Mai 2009 12:53 Sujet du message:
Oh ma foi, quel pêché ! Je ne connaissais pas cet Homme.
Il n´est pas mort, il a plutôt fait sa TRASITION selon tradition africaine. Que son COEUR soit plus legé que la plûme de la mère MAAT, qu´ANUBU(Anubis)
l´embaume avec tous les soins.
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