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[Pakira]

LE RACISME INSTITUTIONNEL
Aux Etats-Unis, l'étatisation de l'esclavage
ainsi que le racket et le terrorisme d'Etat
ne datent pas d'aujourd'hui.....
L'esclavage
L'arrêt Dred scott
La Guerre de Sécession et l'étatisation de l'esclavagisation des Africains
La nouvelle gestion de la population africaine par le gouvernement européen-américain:
arbitraire policier et judiciaire
lynchage
ségrégation
1865 - 1965 : La Volonté consensuelle de Mise en Marge des Africains américains de l'Economie Moderne
La guerre psychologique
2000, l'élection présidentielle aux USA

Résumons-nous...



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L'Esclavage
La déportation des Africains en Amérique se traduit par un transfert massif, à un coût minimal, de technologie et de force de travail:
- de technologie: les Européens ne possédent pas l'expertise en matière d'agronomie tropicale. Les Africains apportent avec eux la connaissance des plantes (plantes alimentaires et épices, plantes médicinales, teintures, fibres et matières premières diverses qui donneront lieu ultérieurement à transformation industrielle etc.), la connaissance des techniques de production et de transformation, le matériel génétique (des semences vont être transportées) et des connaissances artisanales. Le coton notamment va avoir une importance majeure.
- de force de travail: seuls les meilleurs étaient transportés, seuls les plus résistants parvenaient au terme du voyage.

Chaque Etat de l'Union gère de manière autonome les esclaves qui résident sur son sol. La Constitution américaine de 1787 laissant chaque Etat maître de sa gestion en la matière, de multiples "codes des esclaves" sont institués, qui s'articulent toutefois autour de piliers communs:
- pas de prêtres-esclaves et de cérémonies religieuses sans la présence d'Européens,
- pas de lecture et de possession de livres,
- pas de tam-tam ou de cor,
- et hors plantation, pas d'attroupement ni de circulation sans laissez-passer spécial.

En 1808, le Congrès interdit l'importation des esclaves. Le commerce intérieur des esclaves reste libre et l'esclavage s'étend avec l'accroissement de la culture cotonnière.


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L'Arrêt Dred Scott
Principe énoncé en 1857 par le Chief Justice Taney dans l'affaire de l'esclave fugitif Dred Scott: les Noirs "n'ont aucun droit qu'un Blanc soit tenu de respecter". Il fallut une guerre civile pour renverser ce verdict....


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La Guerre de Sécession et l'étatisation de l'esclavagisation des Africains
Après la guerre civile dite de Sécession, le champ d'application de l'esclavage est restreint. Le treizième amendement indique en effet: qu'il n'existera sur les Etats-Unis ou autre lieux soumis à leur juridiction ni esclavage ni servitude involontaire, sauf pour punir un délit dont un individu aura été reconnu coupable.

En d'autres termes, l'esclavage légal s'applique uniquement aux prisonniers…. Et l'Histoire nous montre que la guerre de sécession est suivie d'emprisonnements massifs d'Africains "reconnus coupables" et réduits cette fois-ci en esclavage par l'Etat: les établissements pénitentiaires publics les louent alors pour leur propre compte aux entrepreneurs privés. D'ailleurs, de nouveaux codes sont bientôt promulgués dans certains Etats, selon lesquels être oisif constitue un délit pour un Noir et autorisant tout Blanc à arrêter tout Noir pour le mettre au travail; ou encore, autorisant tout fonctionnaire à contraindre n'importe quel Noir à travailler à l'entretien des digues, routes et autres travaux publics.

La guerre de sécession permet à l'Etat européen-américain de devenir (ce qu'il est toujours à l'orée de l'an 2000) le premier propriétaire d'esclaves du monde. Ceci explique, qu'il y a plus d'un siècle, au plus fort de la lutte pour l'abolition effective de l'esclavage, Robert Purvis dénonce déjà cette "démocratie pourrie qui clame l'égalité des droits mais dans le même temps écrase face contre terre 1/6ème du peuple en affirmant que ceux-là n'ont aucun droit qu'un Blanc soit tenu de respecter."(Floyd B. Barbour, The Black Power Revolt, Boston, 1968, p.49).


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La nouvelle gestion de la population africaine par le gouvernement européen-américain
Arbitraire policier et judiciaire
Au terme de la guerre civile (dite de sécession), ce sont progressivement les forces de police alliées à l'appareil judiciaire qui sont chargées de rabattre la main d'œuvre africaine-américaine vers les nouveaux entrepôts de stockage que sont les prisons. Elles font d'une pierre deux coups: fourniture de main d'œuvre, élimination des rebelles.

Désormais, tout homme africain parvenu à l'âge adulte et en état de travailler, sait qu' il risque plus que tout autre et à tout moment d'être incarcéré, avec ou sans motif.

Lynchage
La pratique du lynchage est indissociable du contexte de l'esclavage.
Le terme d'esclavage est impropre. L'histoire indique qu'il faut plutôt parler d'esclavagisation de la population africaine, un processus d'écrasement permanent, qui fait pendant au processus permanent de rébellion de cette population en lutte pour conquérir sa liberté. Tous les documents d'archives révèlent ainsi l'obsession commune à l'ensemble des colons à propos des méthodes à employer pour, selon leur expression, 'contenir les esclaves'.

Après la guerre de sécession, la peur va grandissante. Le bouclier de la justification religieuse qui faisait des Africains des 'sous-êtres' voués au diable se fissure, et dés lors, l'horreur de l'asservissement et des pratiques qui y ont été liées apparaît aux Européens américains dans toute sa nudité: harcèlement sexuel et moral, violence physique, sadisme, débauche.

S'installe alors chez les Européens américains la double peur,
- d'une part du 'retour de bâton' potentiel au souvenir des cruautés qu'ils ont infligées aux Africains,
- d'autre part d'un développement des revendications économiques des Africains, susceptible de porter atteinte à la prospérité des Européens et à leur potentiel d'enrichissement à venir.

C'est dans ce contexte que fonctionne d'une manière quasiment consensuelle, un terrorisme de la société civile européenne-américaine à l'encontre des Africains-américains, terrorisme relayé par les institutions qui le tolèrent et parfois l'encouragent: loin d'être un phénomène annexe, le lynchage apparaît comme une institution à lui seul. Le rituel est le suivant:
(African American Holocaust http://www.maafa.org Without Sanctuary)

1 . Une annonce à la population blanche des villes environnantes, afin que tous puissent assister au lynchage,
2 . Un grand spectacle avec des milliers de spectateurs
3 . La mise au feu de la victime, généralement un homme, sur un bûcher, après qu'il ait été horriblement torturé des heures avec notamment ce qu'ils appellent 'la chirurgie sous la ceinture',
4 . Les spectateurs emportant des parties du corps mutilé comme souvenirs et prenant des photographies qui leur serviront de cartes postales.

A propos de ce dernier point, on perçoit une rigoureuse similitude avec les pratiques des années quarante en Allemagne, sous le troisième Reich (utilisation de crânes comme presses-papiers, encadrement de morceaux de peau humaine tatouée comme tableau décoratif etc.).

LE LYNCHAGE COMME MODE DE GOUVERNEMENT


Ségrégation
Elle a pour but de bloquer l'évolution de certaines populations, notamment en leur interdisant l'accès à l'enseignement et en leur imposant des conditions de vie misérables, les contraignant à consacrer quotidiennement l'essentiel de leur énergie à leur survie.

Il s'agit de rendre impossible dans le futur la pénétration de nouveaux éléments dans les structures du pouvoir. La ségrégation légalise la partition de la société et la renforce dans le dessein de la figer définitivement.


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1865 - 1965 - La Volonté consensuelle de Mise en Marge des Africains américains de l'Economie Moderne
La guerre civile a été suivie d'une courte période de liberté relative pour les Africains, qui se sont empressés de créer leurs propres écoles, et dont certains ont pu participer au gouvernement.
Mais les suprémacistes blancs reprennent rapidement le contrôle par la violence directe (Ku Klux Klan...) en même temps que par des voies détournées; ainsi, les Africains ne sont plus esclaves mais doivent pour pouvoir manger devenir métayers (partage de la récolte avec le "propriétaire") sur les terres des anciens maîtres, et à ce titre sont véritablement rackettés par ces derniers. Ils sont ainsi placés de fait dans l'impossibilité d'économiser pour ultérieurement acheter de la terre, et des lois sont alors promulguées réservant aux seuls propriétaires de terres le droit de participer au gouvernement.

Après 1877, lorsque les planteurs du sud se réapproprient totalement le pouvoir, les mesures discriminatoires se développent pour anéantir les quelques "avancées" significatives qui ont eu lieu dans l'intervalle, et pour aboutir à une ségrégation légale:

le quatorzième amendement sur les Droits Civiques accorde le droit de vote aux affranchis... Mais dans la pratique ce droit leur est massivement ôté puisqu'obligation leur est faite de lire et écrire et de démontrer leur capacité à comprendre l'intégralité du texte de la Constitution.

une série de lois dites "Jim Crow"sont promulguées: interdiction de vivre dans les mêmes quartiers urbains, d'utiliser les mêmes véhicules de transport, de fréquenter les mêmes lieux publics (églises, hôtels, restaurants..); interdiction des mariages mixtes. Ces dispositions de la fin du XIXè siècle sont reconnues par l'instance juridique la plus élevée de la fédération des Etats-Unis, la Cour Suprême.

Les Industriels: Après la guerre de sécession, les industriels blancs auraient pu envisager l'élévation du niveau de technicité des Africains et leur intégration à la nouvelle économie. Mais l'idéologie raciste qui avait servi à justifier l'esclavage perdurait en même temps sans doute qu'une peur larvée d'un retournement de situation, au souvenir des atrocités commises. Ils préférèrent l'importation de main d'oeuvre étrangère, prétendant ainsi, délibérément, placer la population africaine en marge de l'évolution technologique américaine. [...Un parallèle mériterait d'ailleurs d'être fait avec les choix opérés dans une parfaite synchronisation, par les industriels/banquiers, à la même période, en Afrique, et pour les colonies françaises, l'étude du secteur bancaire au Sénégal à la fin du XIXème siècle en est à elle seule un miroir limpide].

Les syndicats: 3 aspects retiennent notre attention:
1 ) les syndicats sont en pratique violemment racistes;
2 ) les militants syndicaux "blancs" "progressistes" perçoivent les Africains comme "un enjeu";
3 ) les Africains vont, de manière autonome, impulser une dynamique syndicale forte;

années 20' - syndicat des employés des puissants Wagon-Lits Pullman (Brotherhood of Sleeping Car Porters) etc. Voir site de l'A. Philip Randolph Institute (APRI), http://www.aprihq.org

Voir les Résolutions d'octobre 1928 et octobre 1930, de l'Internationale Communiste sur la Question Noire...


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La guerre psychologique
L'apport de la psychanalyse


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2000, l'élection présidentielle aux USA
tract du MIR - Free the Black Vote !



Résumons-nous...

En 1910, 90% des Africains vivent dans les Etats cotonniers du sud qui sont violemment ségrégationistes. Ces Etats ont adopté des législations en contradiction avec la Constitution et refusent aux Africains l'exercice de leurs droits. Les Africains du sud des Etats-Unis sont aux trois-quarts des ruraux, métayers, domestiques, ouvriers gagés et ouvriers agricoles pauvres, soumis à une exploitation forcenée et à un régime de terreur.
A partir des années trente, la mise en place du New Deal, l'économie de guerre, la mécanisation de l'agriculture (regroupement des terres) et la réduction des superficies cotonnières imposée par le gouvernement fédéral, vont entraîner une émigration massive de ces ruraux dans la misère, vers les villes. Les villes du sud et surtout du nord. L'expertise de ces travailleurs en matière agricole devient inopérante en ville, et ils sont embauchés à des salaires de misère dans les emplois les moins qualifiés.

Pendant des siècles les Africains ont été retenus de force sur les plantations du sud: désormais, c'est l'inverse, ils doivent partir.

Ho Chi Minh qui a visité les Etats-Unis au début du siècle écrit en 1924 (Ho Chi Minh, De la Révolution..., Plon, 1968): "Il est connu de tous que l'expansion du capitalisme et la découverte du Nouveau Monde ont eu pour conséquence immédiate la renaissance de l'esclavage qui a été, durant des siècles, un véritable fléau pour les Nègres et une sanglante disgrâce pour l'humanité. Ce que tout le monde ne sait peut-être pas, c'est que depuis 65 ans d'une vie soi-disant émancipée, les Nègres d'Amérique endurent encore d'atroces souffrances morales et matérielles dont la plus cruelle et la plus affreuse est la coutume du lynchage". Ailleurs, il soulignait encore l'identité de traitement entre les indigènes des colonies françaises notamment, et le traitement des africains américains.

Les années trente de la "grande dépression" (1929-1939) sont pour la communauté africaine dévastatrices matériellement: les gens ne trouvent plus de quoi se nourrir et c'est de survie qu'il s'agit. En 1932, officiellement 13 millions de personnes sont sans emplois, et les Blancs se rabattent sur les emplois occupés précédemment par des Africains qui deviennent alors "les derniers embauchés, les premiers licenciés". Ces années marquent de manière indélébile la psychologie de toute la génération d'Africains américains qui sont aujourd'hui grands-parents et/ou arrière grands-parents.

De 1910 à 1966, le nombre des Africains vivant dans les villes serait passé de 2,6 à 14, 6 millions d'individus et en 1966 près de 70% des Africains seraient urbanisés (Report of National Advisory Commission on Civil Disorders, The New York Times Company, 1968, p.239).

En 1967 parait un rapport d'enquête médicale menée dans la communauté sur financement de la Field Foundation; il indique que la mortalité infantile qui est double de celle des Blancs s'accroît, et le Dr Brenner déclare qu'il a observé dans le sud des conditions pires que celles prévalant dans les "tribus les plus dépourvues du Kenya et d'Aden".

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1965: la Guerre de Sécession a pris fin en 1865. Un siècle plus tard, les Africains américains sont frappés plus que toutes les autres communautés par le chômage, confrontés à la sous-alimentation et pour certains acculés à commettre des délits pour survivre. De surcroît, l'arbitraire policier et judiciaire, les lynchages et la ségrégation sont leur quotidien. Piliers de la construction des Etats-Unis, les Africains américains n'en ont récolté quasiment aucun fruit...
Ceux qui dans la communauté ont "réussi", ont en réalité une base économique extrêmement précaire (un "faux-pas", et un milliardaire peut se retrouver ruiné et à la rue...), ne la maintiennent que par des compromis quotidiens, et sont confrontés à des inégalités criantes (dans les salaires et la distribution des responsabilités) par rapport à leurs collègues blancs, bien plus prononcées encore que pour ceux dont le niveau d'éducation est moindre.
2000: dans un quasi-consensus, le pouvoir européen-américain écarte le "vote noir" quand il devient déterminant dans l'arbitrage du "partage du gâteau" entre Démocrates et Républicains.






















[url]
http://www.wasadugu.org/rd.php3?id=600059#top[/url]
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"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

[Nénuphar]

Ils ont une sacré tête de couillons ceux-là.

[améline]