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Nous constatons d'après ce classement que les pays Africains occupent une place très peu honorifique.

En effet, le Botswana en tête de classement avec un IPC à 5,8, fait quand même peine à voir par rapport aux pays de l'OCDE, dont le Danemark premier mondial avec un IPC à 9,4.

L'IPC permet ainsi de classer les pays sur une échelle de 0 (haut degré de corruption perçu) à 10 (faible degré de corruption perçu). Cette année nous comptons quand même des progressions de certains pays comme le Nigeria, le Bénin et la Mauritanie. Nous pouvons souligner qu'ils ont changé de gouvernements et appliquent une politique de transparence. Parmi les 47 pays, 30 ont un IPC à moins de 3, d'après le Transparency International, cela indique que la corruption est perçue comme endémique. 14 pays obtiennent des notes comprises entre 3 et 5, la corruption est donc perçue par les entreprises comme un problème grave. Seuls le Botswana, le Cap Vert et Maurice obtiennent une note supérieur à 5.

Je pense que la corruption est sans aucun doute, un frein incommensurable au développement de nos pays. Le peu de moyen affecté au social donc à l'éducation et la santé est malencontreusement détourné ou mal utilisé, ce qui contribue insidieusement à une recrudescence de la pauvreté.

Ne nous voilons pas la face, la seule réponse plausible, consiste en une réelle volonté politique, au sommet de nos états Africains. Je vous invite à prendre exemple sur les pays qui s'en sortent, comme le Botswana ou Maurice. En effet, ceci n'est pas dû au hasard, à Maurice une réforme a été signée, la “Mauritius Revenue Authority”, permettant de combattre la corruption. Prenons le cas de la Côte d' Ivoire (classée 33ème avec la Centrafrique, ayant un IPC à 2), corrompue de la tête au pied, elle ne pourra pas progresser tant que les institutions ne modifieront pas leur agissement, le policier préférera toujours racketter au lieu de réintroduire les amendes dans les caisses de l'état.

Dans un premier temps, il faudrait changer ces agissements en arrêtant d'être corrompu et sanctionner sévèrement les personnes qui se livrent à ses actes régressifs. Dans un second temps, nous devrions nous hâter à promouvoir les vertus de l'honnêteté dans nos écoles, changer les mentalités et sortir de cette corruption endémique! Nous constatons que même les écoles qui faisaient le fleuron de notre démocratie dans les années 80, comme l'ENA, sont totalement corrompues, comment voulez-vous que ceux qui dirigeront la fonction publique de demain ne le soient pas également!!!

Ceci est un travail sur le long terme, croire que nous pouvons éradiquer la corruption sans changer les mentalités et sans introduire de vrais sanctions est un leur que nous ne pouvons plus nous permettre.