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Renaissance De La Théologie Négro-Africaine

 
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Merikama
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MessagePosté le: Jeu 17 Déc 2009 22:29    Sujet du message: Renaissance De La Théologie Négro-Africaine Répondre en citant

Force Et Vitalité Aux Ancêtres !

Vient enfin de paraître aux Publications Universitaires Africaines de l'Académie de la Pensée Africaine dont l'éminent Pr Mubabinge Bilolo, est un des principaux animateurs, l'ouvrage collectif que voici :

Kalampa Nsapo et Mubabinge Bilolo : Renaissance de la théologie négro-africaine. Mélanges en l'honneur du Pr. Bimwenyi Kweshi, PUA, nov. 2009.



quatrième de couverture a écrit:
With contributions of/ Avec les contributions de :

Ama Mazama (Guadeloupe/ USA), Badidike Tshambula (Belgique), Bayamba Kasonga (Congo), Bilolo Mubabinge (Germany), Duala M’Bedy (Germany), Kä Mana (Caméroun), Kalamba Mutanga (Suisse), Kalamba Nsapo (Belgique), Malu Nyimi (Congo), Molefi Kete Asante (USA), Mufuta Kabemba (Belgique), Ngindu Mushete (Congo), Ntumba Mwena Mwanza (Congo), Panu Mbendele (Germany), Tedanga Ipota Bembela (Belgique), Tshibalabala K. Mutshipayi (Belgique).

Prof. Dr. theol. Bimwenyi-Kweshi est le meilleur interprète et le porte-parole de la Théologie Bantu. Sa synthèse théologique bantu, intitulée: "Discours Théologique Négro-Africain. Problème des Fondements" (Paris, 1982, 682 p.) ou "Alle Dinge Erzabilen von Gott. Grundlegung Afrikanischer Theologie" ( Freibourg im Breisgan, Helder, 1982, 180 p.), lue non pas sous l’angle de la foi, mais de la connaissance, est, pour le vrai connaisseur, la meilleure Notion de Dieu de ces deux derniers millénaires.

Son originalité réside dans la synthèse très approfondie, très fouillée et méthodologiquement très bien structurée de la Théologie Bantu sur le "Dieu de nos Ancêtres" et de la Spiritualité Négro-Africaine.

J'espère avoir du temps, pour en présenter quelques contributions sur GRIOO.

Ce livre est "commandable" sur Amazon.de, pour la modique somme de 38 €uros.Wink

Pour info, je vous donne la liste des dernières productions du Pr. Mubabinge Bilolo (disponibles aussi sur le même site) :

- Tuleshi Kapya ne Dyanga mu CiKam : Mishi ya CiKam mu Cyena Ntu (Février 2008). L'ouvrage est en Ci-Luba.

- Méta-Ontologie Égyptienne du -IIIe millénaire : Madu a Meta-Untu : Tum-Nunu ou Sha-Ntu (Janvier 2008).

- Fondements Thébains de la Philosophie de Plotin l'Égyptien (Aout 2007).

- Percées de l'Éthique Écologique en Égypte du -IIIe millénaire (Juillet 2007).

Ceux qui sont intéressés par la pensée classique négro-africaine, devraient se les offrir sans hésiter une seconde ...
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"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir". THOMAS SANKARA

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Merikama
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MessagePosté le: Jeu 17 Déc 2009 22:39    Sujet du message: Répondre en citant


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"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir". THOMAS SANKARA

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bahamadia
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MessagePosté le: Ven 18 Déc 2009 21:37    Sujet du message: Répondre en citant

Bilolo a sorti tous ces livres récemment. Moi qui attendais la sortie de ses prochains livres depuis un bon moment alors que c'était déjà le cas Laughing. Ils sont disponibles sur amazon? C'est peut-être pour ça que je n'étais pas au courant.
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Merikama
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MessagePosté le: Sam 19 Déc 2009 13:10    Sujet du message: Répondre en citant

bahamadia a écrit:
Bilolo a sorti tous ces livres récemment. Moi qui attendais la sortie de ses prochains livres depuis un bon moment alors que c'était déjà le cas Laughing. Ils sont disponibles sur amazon? C'est peut-être pour ça que je n'étais pas au courant.

Salut bahamadia, ta remarque m'amène à adresser une critique aux Librairies africaines de la place de Paris, qui je trouve ne mettent pas en avant cet auteur.

Dans "Méta-Ontologie Égyptienne du -IIIe millénaire : Madu a Meta-Untu : Tum-Nunu ou Sha-Ntu, l'auteur nous donne un début d'introduction à sa thèse du Ci-Kam, qui est une innovation en Égyptologie.
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Merikama
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MessagePosté le: Jeu 31 Déc 2009 00:06    Sujet du message: Répondre en citant

THEBES OU L'APOGÉE DES SCIENCES DE L'ESPRIT EN AFRIQUE

On ne peut parler de Renaissance de la Théologie Négro-africaine, sans faire référence à Thèbes (W3s.t = Wasê, Wésé, Wasa, Baasa, di-Wasa, di-Banza, bu-Banzi, etc. ) et à son grand Temple, celui de Karnak dont nous montrons une reconstitution photographique aérienne ci-dessous. Tirée de la première page de l'ouvrage : Mubabinge Bilolo, Fondements Thébains de la Philosophie de Plotin l'Égyptien, African University Studies, 2007.



Wasê, en Afrique Noire profonde (Haute Égypte) était le haut lieu de la spiritualité négro-africaine et même au-delà, du monde. A travers son grand Temple, elle était (cette ville) le guide de l'humanité dans le domaine spirituel. Elle a atteint son plus haut prestige au nouvel empire égyptien (IIe millénaire av. J.C.). Ce haut lieu des sciences de l'Esprit, cristallisait en quelques sortes en Afrique, plus de 200.000 ans de réflexion sur l'UN (Hénologie) et ses manifestations. Il n'est aucunement ici question de "révélation", mais de réflexion, de critique, de SCIENCE.

Mubabinge Bilolo a écrit:
L'école théologique de Thèbes, située dans l'actuelle région de Louxor-Karnak, nous est familière, non seulement de part l'Héritage Ntu de la Vallée du Nil, donc de part notre Kamité, mais aussi de part notre initiation aux idées de certains penseurs soit de la Vallée du Nil (le cas d'Échnaton, de Moïse et de Plotin, Origène), soit formés par les philosophes Égyptiens (le cas de Platon, Plutarque, Jamblique, etc.). [...]

La pensée Thébaine nous est certes familière, mais la Haute-École de Thèbes elle-même, la plus puissante et la plus critique des Universités de Sciences de l'Esprit depuis la création de tout ce qui est n'est pas très connue.

L'Université Thébaine nous gêne, car elle révèle aux philosophes et aux théologiens modernes, la primitivité de leurs idées et le mythe de leur "originalité" et de leurs "apports". Ils évitent de se mesurer à Thèbes en faisant comme si la philosophie Thébaine était moins importante que celle d'Héliopolis, d'Hermopolis, de Memphis et d'Armana. Toutes ces écoles sont certes importantes, mais Thèbes est pour ainsi dire, l'Académie de la Philosophie de l'UN et de la Maât.

Même sur le plan de l'architecture, l'Université Thébaine, est encore plus jolie, plus imposante, plus complexe que toutes nos universités modernes (Voir Photo, p.1). Elle mérite réellement le titre de "Temple", mais de "Temple de la Maât" ou "Temple de la pensée Maâti".
Fondements Thébains de la Philosophie de Plotin l'Égyptien, P.35-36

Plotin qui n'était certainement pas un philosophe Grec comme le déclare l'historiographie occidentale de la philosophie, est né et a étudié en Égypte dans une région non loin de Thèbes. C'est dire à quel point son éducation, sa pensée philosophique est d'origine Nègre. Le néoplatonisme plotinien dont il est tant question dans la littérature occidentale n'est en réalité qu'une récitation sinon au plus un simple commentaire de l'hymnologie thébaine. Comme le démontre Mubabinge Bilolo dans son livre, il ya en effet une parfaite similitude entre les hymnes thébains du nouvel empire et les "Ennéades" de Plotin.

Mubabinge Bilolo a écrit:
En voulant s'approprier de Plotin, en le retrouvant dans Platon ou Aristote, l'Occident affirme dans les faits ce qu'il nie en théorie : la Filiation Philosophique de l'Occident à l'Afrique. L'Occident est tributaire de la philosophie et de la théologie Bantu, dans sa version BuKam.

Notre vision du monde est conditionnée bien avant l'âge de 10 ans. A 28 ou 29 ans, l'Homme ne change plus sa vision du monde et il ne change plus ses habitudes. Il est déjà incorrigible. Plotin a passé, comme nous le verrons, et son enfance et son adolescence non pas au nord de l'Egypte, mais au centre, à Lykopolis, donc entre Amarna et Thèbes, actuellement connu par les touristes sous le nom de Karnak-Louxor.

Nous soutenons, sur la base d'une analogie avec notre propre devenir philosophique, qu'Alexandrie n'a absolument rien changé à des options philosophico-théologiques fondamentales de Plotin. Il est devenu plus érudit, mais est resté celui qu'il était à l'âge de 28 ans, c'est-à-dire wa-Bena-Luputa ou Bena-Muputa. Jusqu'à l'âge de 39 ans, donc pratiquement 40 ans, Plotin n'était pas sorti de l'Égypte.

C'est donc un pensionné égyptien, un philosophe lycopolitain retraité et déjà intellectuellement incorrigible, qui ira fonder une École de BwAdi ou de BwIti dans le diBese "Bosquet initiatique" à Rome. Plotin, à strictement parler, n'a pas appris la philosophie en Alexandrie, mais il a eu à partir de l'âge de 29 ans des échanges philosophiques et une communauté de vie et de pensée avec les autres intellectuels égyptiens d'Alexandrie. Il était penseur de l'UN avant l'âge de 29 ans.

Dire que Plotin est un philosophe grec reviendrait à dire que Bilolo est un philosophe français ou allemand.
Fondements Thébains de la Philosophie de Plotin l'Égyptien, P.33-34

Pour montrer le caractère très avancé, très pointu, de la pensée de l'UN (Hénologie) en Afrique Noire, je me permets de mettre ci-dessous la quasi-totalité du paragraphe intitulé "Thèse de l'incognoscibilité et de l'ineffabilité de l'Un (imn / jwtj rh.f)", des pages 90 à 96 de l'ouvrage de Mubabinge Bilolo sus-cité.
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"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir". THOMAS SANKARA

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Merikama
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MessagePosté le: Jeu 31 Déc 2009 00:57    Sujet du message: Répondre en citant

LA THESE (THEBAINE) DE L'INCONGNISCIBILITE ET DE L'INEFFABILITE DE L'UN (Imn / jwtj rh.f) [Par M. Bilolo, op. cit. p 90 – 96]

La transcendance de l'UN et sa différence radicale par rapport à tout ce qui est débouchent logiquement comme les Hymnes thébains viennent de le montrer, sur la théologie négative. Il n'en est pas autrement chez le Thébain Plotin – qu'on l'appelle Thébain, Lycopolitain ou Echnatonien, cela ne change grand-chose, car Amarna et Thèbes sont à l'intérieur du centre de rayonnement de la Pensée de l'UN. La théologie Négative Thébaine est enseignée à l'étranger, aux non-africains, par le Missionnaire de la Spiritualité et de la Philosophie Kamites, à savoir Plotin :

Plotin a écrit:
L'UN est au-delà de la connaissance [Rḫ], comme il est au-delà de l'Intelligence [Sia]. C'est pourquoi, en vérité, il est ineffable [Imn rn.f]; quoi que vous disiez, vous direz quelque chose; or ce qui est au-delà de toutes choses, ce qui est au-delà de la vénérable Intelligence, ce qui est au-delà de la vérité qui est en toute chose, n'a pas de nom; il n'est pas quelqu'une d'entre toutes les choses, et il n'a point de nom parce que rien ne se dit de lui comme sujet.

Nous n'avons de lui ni connaissance ni pensée. Nous disons ce qu'il n'est pas; nous ne disons pas ce qu'il est … il est supérieur à ce que nous appelons l'être [Nt / Ntu], et il est trop haut et trop grand pour être appelé l'être.
Ennéades, V 3, 12-14

Plotin a écrit:
Elle (chose simple) est vraiment l'UN [, en luba : m-We] ; … il y est même faux de dire d'elle : l'UN ; "elle n'est pas l'objet de discours ni de science"
Ennéades, V 4, 1

Plotin a écrit:
Il est "amorphe", "sans forme".
Ennéades, V 5, 6

Plotin a écrit:
N'étant ni ceci ni cela, il est "Rien". Il est "Non-Être".
Ennéades, V I 9, 3; VI 7, 18

Etant "au-delà" de l'Être, il est aussi "au-delà" des limites de notre langage, de notre pensée et de notre connaissance. Il est "indicible", "innommable", insaisissable par la pensée et langage. Il est "sans-Nom" et même la désignation de l'"UN" est inadéquate.

Plotin a écrit:
En réalité aucun nom ne lui convient ; pourtant, puisqu'il faut le nommer, il convient de l'appeler l'UN, mais non pas en ce sens qu'il soit une chose qui a ensuite l'attribut de l'un (…). Et il faut l'appeler l'UN pour nous le désigner l'un à l'autre, pour que ce nom nous conduise à une notion indivisible et unifie notre âme.
Ennéades, V I 9, 5,31

Passages célèbres qui nous rappelle les chap. 100 et 200 des Hymnes à Amon du Papyrus de Leyde I-350 :

Hymnes à Amon a écrit:
Celui qui a inauguré l'existence la première fois, Amon, qui est venu à l'existence au commencement sans que son surgissement soit connu !
Il n'y eu pas de dieu qui vint à l'existence avant lui.
Il n'y avait pas d'autre dieu pour exprimer ses formes.
Il n'y avait pas de mère qui lui ait fait son nom.
Il n'y avait pas de père qui l'ai engendré et qui ait dit : "C'est moi".
[…]
Le dieu divin qui est venu à l'existence de lui-même. Tous les dieux vinrent à l'existence lorsqu'il se fut donné le commencement.
[…]
Unique est Amon (Imn) qui se cache/ qui est inconnu ou inconnaissable (imn) d'eux, qui se dérobe aux dieux, sans que l'on connaisse son aspect.
Il est plus éloigné que le ciel-lointain; il est plus profond que la Douat.

Aucun dieu ne connaît sa véritable nature. Son image n'est pas étalée dans les écrits. On a point sur lui de témoignage parfait. Il est trop mystérieux pour que soit découverte sa prestigieuse majesté.

Il est trop grand pour être interrogé, trop puissant pour être connu. On tomberait à l'instant mort d'effroi si on prononçait son nom secret, intentionnellement ou non. Aucun dieu ne sait l'appeler par ce nom. Bai-caché (imn) est son nom, tant il est mystérieux
A. BARUCQ, F. DAUMAS, Hymnes et Prières de l'Égypte ancienne (HPEA), Paris, 1980, n°72, IV, 9-21.

Nous avons repris ce long texte, car il permet aux philosophes, aux théologiens et aux gens qui ne sont pas en possession des Hymnes Thébains de se rendre compte que presque tous les thèmes développés par l'Égyptien Plotin sont exposés et condensés dans des formulations philosophiques d'une beauté, d'une précision, d'une perspicacité et d'une profondeur indépassables.

La plupart des aspects de l'UN développés jusqu'à présent sont condensés dans ces deux chapitres de l'Hymne à Amon, de l'Hymne à l'ineffable (Imn) du Papyrus de Leyde I-350 :

- "Qui existe de lui-même et par lui-même" (Auto-créateur)
- L'UN "qui n'a pas de père" ou qui est "sans père".
- L'UN-Créateur de tous les dieux.
- Imn est au-delà de la connaissance et du langage.
Il demeure inconnu de tous les dieux [inconnu de Jahvé, de Allah, de Jésus. L'UN Sha-Ntu ou Mwa-Ntu, Ma-Untu est au-delà de Jahvé, au-delà de Allah, au-delà de Ontos grec.]
-" Aucun dieu ne connaît sa véritable nature".
- "Aucun dieu ne sait l'appeler par ce nom".


Autrement dit, il est même faux de l'appeler : "UN" ou "Dieu-Unique". La vérité est que : "il n'existe pas qu'on connaisse son nom".

Les penseurs thébains corrigent même d'avance les prétentions bibliques et coraniques et celles de la plupart des penseurs modernes qui veulent donner l'impression que la connaissance parfaite de Dieu est dans leurs écrits, sacrés par eux-mêmes :

"Son image n'est pas étalée dans les écrits. On n'a point sur lui de témoignage parfait. Il est trop mystérieux pour que soit découverte sa prestigieuse majesté. Il est trop grand pour être interrogé, trop puissant pour être connu. On tomberait à l'instant mort d'effroi, si on prononçait son nom secret, intentionnellement ou non. Aucun dieu ne sait l'appeler par ce nom".

Une telle formulation rend ridicule l'expression chère à l'Histoire Occidentale des Religions, à savoir : "Haute-Religion", "Haute-Théologie". Plus elle s'éloigne de l'UN, plus elle se dit "haute". La vérité est que "son image, son être, sa forme ou son essence n'est pas étalé(e) dans les écrits", n'est étalé ni dans les écrits africains, ni dans les écrits afro-juifs (=Bible) ni encore moins dans les dogmes chrétiens ou dans les écrits afro-arabes comme le Coran.
[…]
Plotin récite en Grec ou enseigne en grec les Hymnes à l'UN, à Imn (Amon, Imana, Imun) de la Vallée du Nil, afin de faire revenir les théologiens chrétiens et juifs à la raison, à l'humilité et d'éclairer les Occidentaux sur la Haute-Hénologie ou la Méta-Ontologie pharaonique.
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Merikama
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MessagePosté le: Ven 01 Jan 2010 17:15    Sujet du message: Répondre en citant

Merikama a écrit:
Wasê, en Afrique Noire profonde (Haute Égypte) était le haut lieu de la spiritualité négro-africaine et même au-delà, du monde. A travers son grand Temple, elle était (cette ville) le guide de l'humanité dans le domaine spirituel. Elle a atteint son plus haut prestige au nouvel empire égyptien (IIe millénaire av. J.C.). Ce haut lieu des sciences de l'Esprit, cristallisait en quelques sortes en Afrique, plus de 200.000 ans de réflexion sur l'UN (Hénologie) et ses manifestations. Il n'est aucunement ici question de "révélation", mais de réflexion, de critique, de SCIENCE.

Pour appuyer mon propos, il me paraît intéressant de mettre ici le dernier paragraphe de la conclusion des "Fondements Thébains de la Philosophie de Plotin l'Égyptien de Mubabinge Bilolo :

Mubabinge Bilolo a écrit:
L'actualité de l'École Thébaine est encore devant nous. Car la puissance de réflexion de cette tradition est de loin plus forte que celles de Descartes, Kant, Hegel et de tous les autres théologiens ou philosophes post-pharaoniques.

Si nous voulons demain faire des progrès sur le plan de la Pensée Philosophique, Théologique, Politique et Écologique, nous devons partir non pas de la Bible ou du Coran, non pas des spéculations de philosophes particulièrement eurocentristes retenus comme classiques, mais plutôt de la Pensée Pharaonique du Nouvel Empire et de la Période Ramesside. Elle représente le plus haut sommet, l'Apogée de la Raison, de l'Illumination Spirituelle de l'Humanité et de Mrwt n M3ˁt "Amour de la Vérité-Justice-Solidarité-et-Balance".

op. cit. p. 139
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Merikama
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MessagePosté le: Dim 03 Jan 2010 19:13    Sujet du message: Répondre en citant

DE LA NECESSITE D'UNE DECOLONISATION DE L'IMAGE DE DIEU EN AFRIQUE

On ne peut non plus parler de Renaissance Africaine, sans perler de DECOLONISATION au sens profond du terme. La décolonisation n'est point seulement économique ou politique. Elle est aussi spirituelle. Et là c'est le discours sur Dieu que l'Occident nous a imposé qu'il nous importe de déconstruire. Pourquoi cela ? La raison à mon sens se situe dans cette citation tirée de la contribution génialissime de Shushukulu Ama Mazama intitulée : L'Afrocentricité et la Tradition Religieuse Africaine, dans l'ouvrage collectif "Renaissance de la Théologie Négro-africaine", sus-cité :

Ama Mazama a écrit:
Le discours occidental tenta (et tente toujours) donc de présenter l'Afrique comme un véritable enfer dont les Africains devaient être sauvés, grâce au dieu chrétien. Le tour fut joué : la rapacité coloniale fut transformée en œuvre caritative et rédemptrice.

Mais il y a plus grave, bien sûr. L'historien John Henrik Clarke insiste, avec juste raison, que "le plus grand crime du colonialisme occidental est la colonisation de l'image de Dieu."

En imposant le dieu chrétien comme dieu unique, et en le représentant anthropomorphiquement comme un homme blanc, les Européens tentent de transformer un ordre politique purement terrestre et temporaire en une réalité supérieure, cosmique. En d'autres termes, la suprématie raciale blanche s'arroge une origine divine : la domination blanche sur terre reflèterait un ordre divin (puisque Dieu est blanc), et ne saurait par conséquent être contesté sous peine de blasphème.

Lorsque nous nous agenouillons devant la statue d'un Jésus blanc, nous vénérons en fait la race blanche comme dieu sur terre, et de participer à notre propre dégradation en tant qu'émanations diaboliques.
Renaissance de la Théologie Négro-africaine, p. 306

En Afrique aujourd'hui, il n'est pas faut d'admettre que le Blanc, l'Européen est considéré comme l'incarnation de dieu sur terre. Ce phénomène est inconsciemment entretenu par les Nègres eux-mêmes. Combien de fois n'avons-nous pas remarqué, exposé sur les murs des salons et des chambres en Afrique actuelle, cette photo :



Cela est dramatique lorsqu'on lit ici et là que "Jésus Christ est en réalité l'UN fait homme sur terre". Dogme politique colonial dont le bénéficiaire direct est le colonisateur dont l'image phénotypique est ici déifié, comme étant celui de l'UN. Dans ce dogme politique, le colonisateur, explicitement nous clame, que contrairement à ce que nous enseignaient nos ancêtres (qui ne sont que des sauvages de la pire espèce), l'UN n'est pas incogniscible. Lui le colonisateur l'a déjà rencontré et il s'appelle Jésus-Christ et il a cette image montrée ci-dessus. En clair nous les Nègres sommes des enfants de Satan puisque nous ne ressemblons pas à Dieu qui est incontestablement Blanc.

Il urge comme le dit si bien Tedanga Ipota Bemela l'auteur de "Ressusciter le Dieu des Nègres", que nous SYSTEMATISIONS notre DISCOURS spirituel pour ensuite l'enseigner de manière INSTITUTIONNELLE dans nos universités (ou à défaut nos futurs Temples) . Cela exige bien entendu une volonté politique de valorisation de la prière philosophique négro-africaine, par un État réellement afro-centrée ou du moins qui a à cœur l'expression d'une pluralité religieuse dans laquelle une assemblée œcuménique Kame aurait aussi droit de cité et soutenu financièrement, comme c'est le cas des autres expressions religieuses.

Tedanga Ipota Bemela a écrit:
Il importe, à présent, de passer de l'affirmation de la pertinence et de la légitimité épistémologique de ce discours théologique à sa production systématique. Il faut désormais des textes systématiques pour avancer, comme s'en préoccupe P.J. Hountondji en ce qui concerne le discours philosophique sans pour autant que, dans notre esprit, ce souci ne limite l'existence de la réflexion théologique nigritienne aux seuls textes écrits. L'instance nigritienne ou kémitienne (le néologisme nigritisme a un synonyme parfait de notre fabrication également, à savoir le kémitisme) à mettre en place doit collecter et synthétiser tout ce qui se dit et est écrit à ce propos pour mieux le transmettre et l'enseigner.
Renaissance de la Théologie Négro-africaine, p. 85
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MessagePosté le: Mar 05 Jan 2010 01:13    Sujet du message: Répondre en citant

QUI DIRA QU'IL EST IMPOSSIBLE A DIEU DE SE FAIRE HOMME ?

J'aimerais apporter une critique Afrocentrique à cette question pour le moins étrange à savoir : "Qui dira qu'il est impossible à Dieu de se faire homme ?" émise par le curée de la vidéo ci-dessous :



Avec tout le respect que je lui porte, je crois que le curée a tord de poser cette question. Tout d'abord en lieu et place du terme "Dieu", je préfère celui de l'UN. Le simple bon sens devrait comprendre que l'UN n'a point besoin de se faire homme, puisque étant partout, en tout et avec tout, il est DÉJÀ EN CHAQUE HOMME. C'est comme si on lui demandait d'être l'UN, alors qu'il l'est déjà.

Non Jésus n'est pas le Dieu-Unique, et toutes les acrobaties n'y changeront rien. L'UN n'a point besoin de devenir homme pour se manifester, aux hommes. Quelle aberration tout de même ! Il peut lui suffire par exemple de s'illuminer en un homme ou une femme, pour transmettre le message qu'il voudra. Pas besoin de passer par l'utérus d'une femme. Si c'était le cas, il ne serait plus l'UN, mais rien d'autre qu'une simple CREATURE parmi d'autres.

Et d'ailleurs ce serait le sous-estimer que d'espérer qu'il daigne transmettre un message aux hommes, puisqu'il transcende TOUS les problèmes de ses créatures. C'est aux Hommes, avec tous les faits de la création dont ils disposent d'aller vers lui et non le contraire.

La création, c'est le VISIBLE et l'INVISIBLE. Un Nétérou (aussi appelé génie, esprit, ange ou archange, etc.) fait partie de la CREATION. Tous les hommes ont la capacité de connaître et de communiquer avec l'INVISIBLE, cette capacité relève de la haute philosophie, de la haute connaissance, de la haute MÉDITATION. Le concept de "révélation" est une vue de l'esprit …
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bahamadia
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MessagePosté le: Mer 06 Jan 2010 19:51    Sujet du message: Répondre en citant

Merikama a écrit:
bahamadia a écrit:
Bilolo a sorti tous ces livres récemment. Moi qui attendais la sortie de ses prochains livres depuis un bon moment alors que c'était déjà le cas Laughing. Ils sont disponibles sur amazon? C'est peut-être pour ça que je n'étais pas au courant.

Salut bahamadia, ta remarque m'amène à adresser une critique aux Librairies africaines de la place de Paris, qui je trouve ne mettent pas en avant cet auteur.

Dans "Méta-Ontologie Égyptienne du -IIIe millénaire : Madu a Meta-Untu : Tum-Nunu ou Sha-Ntu, l'auteur nous donne un début d'introduction à sa thèse du Ci-Kam, qui est une innovation en Égyptologie.


Oui et c'est dommage que Bilolo ne soit pas mis plus en valeur. J'ai découvert sa thèse du Cikam dans le dernier livre d'Étilé consacré à la Nubie. Et franchement, c'est toujours très intéressant ce qu'il dit surtout que ce sont des témoignages de l'intérieur. Il sait de quoi il parle en bref (il fait appel à sa langue). Rien à voir mais le nom Cikam est un très beau nom même si ce n'est pas voulu en espérant qu'il fasse partie de notre vocabulaire plus tard comme les termes "yovodah", "maafa" en langue africaine et "humanités classiques", "Afrique impériale" en français etc.[/b]
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Merikama
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MessagePosté le: Dim 17 Jan 2010 18:05    Sujet du message: Répondre en citant

bahamadia a écrit:
J'ai découvert sa thèse du Cikam dans le dernier livre d'Étilé consacré à la Nubie.

Salut bahamadia. Je n'ai pas encore lu le livre d'Etilé sur la Nubie donc je ne sais pas ce qu'il en pense de la thèse du ciKam de Bilolo. Il faut savoir que Bilolo, réfute la vocalisation sémitisante conventionnelle actuelle l'égyptien ancien. Pour lui, Km.t ne doit pas se vocaliser Kémèt. Le .t est en réalité pour lui, un radical préfixe de classe spécifique aux langues Bantu : Km.t => t.Km, se vocalisant ci-Kam (prononcer : "tshi kame"); W3s.t => t.W3s, etc. En effet, Km.t n'est qu'une convention d'écriture. Il est nécessaire de la valider en se référant aux langues Nègres modernes.
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"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir". THOMAS SANKARA

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MessagePosté le: Dim 17 Jan 2010 19:08    Sujet du message: Répondre en citant

Mubabinge Bilolo a écrit:
Le CiKam, langue antérieure à l'An 10.000 avant notre ère, n'est pas une langue morte, comme on l'enseigne. Le CiKam se parle et est appelé aujourd'hui Cyena-Ntu, ciBantu ou Luuntu. Son vocabulaire est à 85% en usage en ciLuba et dans les langues très apparentées situées entre Karthum et l'Afrique du Sud.

Les verbes ayant Mn, comme radical et leurs dérivés (le cas du nom Bi-Mweni) sont écrits il y a plus de 4000 ans avant notre ère. Ils prouvent de façon contraignante que les langues Bantu sont des langues ÉCRITES en plusieurs types d'écritures.

En plus la Philosophie Bantu Pharaonique, la Théologie Bantu Pharaonique, développée dans des milliers de documents depuis le 4ème millénaire avant notre ère est la plus ancienne philosophie/théologie écrite de l'Histoire Humaine connue jusqu'à ce jour.
Renaissance de la théologie négro-africaine, p.110

Mubabinge Bilolo est contre ceux qui disent qu'il n'existe pas de philosophie en Afrique puisque l'Afrique est un continent sans écriture. Dans sa "Théologie de la terre sainte Cikam ou BuKam", un texte disponible sur le net, il nous dit ceci :

"Le fait que les générations postérieures récitent de mémoire les écrits de leurs ancêtres ne fait pas de la théologie ainsi récitée, une théologie orale. C’est l’approche a-historique de la Pensée Négro-Africaine ou de la Pensée Bantu qui crée l’illusion de l’oralité".

Je suis de ceux qui pensent que l'oralité en Afrique est un leurre pour mettre la CONNAISSANCE à l'abri des mauvaises intentions et éviter d'autre part qu'elles se perdent dans des incendies destructrices, telles que celles qui ont anéanti une bonne partie des écrits Nègres à Wasê (Thèbes) lors des invasions Assyriennes et Perses.

Pour moi, le plus grand désastre de l'humanité est représenté par la naissance des Religions dites "révélées" et celles-ci résultent d'une mésinterprétation des ÉCRITS Nègres de l'antiquité. Ces Religions ont fait perdre plus de 2000 ans de retard en matière d'élévation spirituelle à l'humanité.

Par exemple le dogme du "jugement dernier" si cher à ces religions est réellement une mauvaise interprétation de la scène de la pesée du "cœur" du "Livre des Mort". Ce dogme a fait tellement de ravage, que l'on a fini par intérioriser le fait que lorsqu'on meurt, Dieu juge notre âme et décide en fonction de nos actes, si nous devrions aller soit au paradis ou en enfer … Cela a été utilisé politiquement et permis de soumettre des peuples entiers au mépris du bon sens ...
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MessagePosté le: Dim 17 Jan 2010 20:47    Sujet du message: Répondre en citant

VERS LA CANONISATION DE LA BIBLE NEGRO-AFRICAINE [Par Mubabinge Bilolo, in Renaissance de la théologie négro-africaine, p. 152]

Les Hymnes et Prières de l'Égypte Antique, les Confessions Négatives (LuSanzu, Nsanzu) – dont on trouve les extraits chez Moïse l'Égyptien – ainsi que les différents Enseignements moraux et politiques; constituent avec les autres textes négro-africains postérieurs les Livres Sacrés de la Renaissance Spirituelle Négro-Africaine, la Bible Négro-Africaine.

La "renaissance" n'est pas une "réception". La première relève de la régénération, de la revitalisation, du redressement de soi, en ciLuba : didi-Lelulula, didi-Lubulula, didi-Shadika, didi-Shalamisha, didy-Ambulula, didi-Shikamina, didi-Shukila, didi-Fululula, di-Biika, etc. La deuxième, "réception" relève du secteur touristique, de l'interculture, donc de l'assimilation, de l'inculturation, de l'africanisation, de la tropicalisation, du badigeonnage, de l'accueil de l'étranger, de la construction des hôtels, de l'auto-colonisation, de l'espionnage, du plagiat.

Une réception non critique peut conduire à la xénolâtrie, à l'adoration et à la divinisation de tout ce qui est étrange et étranger. La réception théologique, si elle n'est pas menée par les sages-théologiens de la Religion Africaine, donc du Dieu de nos Ancêtres, mais sur le fond de la "réception coloniale et dévalorisante" du Dieu de nos Ancêtres, conduit nécessairement au xénolâtrisme. L'interprète xénolâtre n'a aucun critère propre de discernement. Il participe consciemment ou inconsciemment à la prédation des richesses spirituelles de l'Afrique. Il est instrumentalisé à son insu par le Maître-Prédateur.

La "renaissance", par contre, est une régénération. Le Dieu de nos Ancêtres, le Nègre-Parfait "Mufika-Mufike", le Muntu-wa-DiKema-ne-wa-Bukomu, que d'aucuns, fils de Cifwishi ou CiPupu, croyaient avoir enfermé dans le sarcophage, qu'ils piétinaient croyant l'avoir pulvérisé et carbonisé, se relève et se lève en tant que Soleil (Diba), se met à faire entendre sa Voix Nègre et à recréer l'Afrique et le Monde. La "renaissance" est Di-Imana (Imn.t) dya Imana-Kamana-Syayuka en vue de ku-imanika Dishima, CiFwishi ne CiPupu.
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MessagePosté le: Lun 18 Jan 2010 15:00    Sujet du message: Re: maaaaaaaat Répondre en citant

apophis a écrit:
merikama j'ai une question a te poser au sujet des religions plus particulierement les polytheismes par rapport aux monotheismes.

Oui, le sujet est en effet fort intéressant. J'attends donc ta question. Ce que je peux dire d'emblée, c'est qu'il est souvent biaisé par un élément important : celui du nom que l'on attribue à l'UN.

Selon la définition commune, Monthéisme = qui pose l'existence d'un SEUL dieu et Polythéisme = qui pose l'existence de PLUSIEURS dieux ...

Dès le moment où l'on attribue le terme de "Dieu" à l'UN, le débat Polythéisme Vs Monothéisme devient totalement incompréhensible. Dans la mesure où l'on peut à la fois donner le nom de "dieu" aussi bien à l'UN qu'à certaines de ses CREATURES.

Dans ce cas, le fait de vénérer à la fois l'UN et certaines de ses créatures qui sont aussi appelées "dieux", ne fait pas des personnes qui le font des "Polythéistes". Si à la place de "dieux", nous donnons à ces créatures spirituelles, le nom de "Anges" par exemple, et à l'UN, celui de "Dieu", sommes-nous pour autant des "Monothéistes" ?

La question, qui est purement BINAIRE, ce qui est très caractéristique de l'Occident, est donc essentiellement de l'ordre du vocabulaire et rien d'autre. Autrement, on devrait être enclin à considérer les religions dites "révélées" de Polythéistes. Tant que les gens regarderons les théologies des peuples avec un regard BINAIRE c'est-à-dire OCCIDENTAL, ils nageront toujours dans l'IGNORANCE.

Ce qu'il faut analyser, ce n'est pas le vocabulaire (qui plus est occidental) qui est attribué aux différents éléments du sacré, mais plutôt leur contenu. C'est dans cette "clairière" que tout s'éclaire et permet de jeter aux orties la fameuse opposition Polythéisme Vs Monothéisme, typiquement occidentale ...
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MessagePosté le: Mar 19 Jan 2010 17:28    Sujet du message: Répondre en citant

C'est vraiment intéressant. Je reviens plus tard pour te poser des questions.
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MessagePosté le: Dim 24 Jan 2010 15:07    Sujet du message: Répondre en citant

Mubabinge Bilolo a écrit:
La "renaissance", par contre, est une régénération. Le Dieu de nos Ancêtres

Il est évident que lorsque l'auteur parle de "Dieu de nos Ancêtres", expression chère à Bimwenyi Kweshi, c'est non pas dans le sens qu'il existerait un "Dieu des Nègres" d'un côté et un "Dieu des Autres" de l'autre côté.

Il est plutôt question ici, de la CONCEPTION que se faisaient nos Ancêtres de ce qu'est "Dieu". Conception qui apparaît notoirement différente de celle que nous ont vendue les soi-disant "civilisés".

Quelle était la conception qu'avaient nos grand INITIÉS dans le "bosquet initiatique" (en employant ici l'expression Bimwenyienne) de "Dieu" ? C'est cette conception qu'il faudrait exhumer et confronter à celle des dites "religions révélées" et voir qui est le plus pertinent du point de la quête de la VÉRITÉ-JUSTICE-HARMONIE-SOLIDARITÉ ...

Je terminerai avec la présentation de textes dans ce topic, par un dernier texte de Mubabinge Bilolo. Beaucoup doivent penser, pourquoi cette abondante référence à Bilolo ?

Je leur répondrai tout simplement que pour moi, Mubabinge Bilolo est à l'heure actuelle, le Maître dans la systématisation de la Théologie, Cosmologie, Anthropologie Classique Nègre. Il est le Maître dans la lecture africaine de la philosophie égyptienne. Je mets Mubabinge Bilolo, qui est un Philosophe et Egyptologue hors pair, un savant d'une très grande valeur, sur le même piédestal que Cheikh Anta Diop, Théophile Obenga, John Henrik Clarke et Molefi Kete Asante dans le réveil de la conscience Nègre en ce bas monde.

Ce dernier texte est tiré d'un de ses ouvrages majeurs : Méta-ontologie égyptienne du IIIe millénaire, Madwa Meta-Untu : Tum-Nunu ou Sha-Ntu, PUA, 2008. Ce texte est une réponse à ceci :

Mubabinge Bilolo a écrit:
Les Scientifiques et les personnes qui s'occupent ou qui étudient les Religions Pharaoniques, les Théologies Coptes et Éthiopiennes ainsi que d'autres Théologies Négro-Africaines sont qualifiés dans un document officiel de l'Église Catholique Romaine d'"Intellectuels néo-paiens".

Cette étiquette non-scientifique, moins sérieuse et injurieuse, du "néo-paganisme", est utilisée par Jan P. Schotte, Secrétaire Général du Synode des Évêques (Catholiques) à la Cité du Vatican, vraisemblablement après avoir consommé un produit aux effets chanvriers, dans le Document Préparatif du Synode Africain :

Jan P. Schotte a écrit:
Des intellectuels néo-païens sont retournés à cette religion et la réorganisent selon des principes modernes.
Synode des Evêques – Assemblée Spéciale pour l'Afrique : L'Eglise en Afrique et sa mission évangélisatrice vers l'An 2000. Instrumentum laboris, Cité du Vatican, 1993, p.83

Ce texte de Mubabinge Bilolo, est d'une qualité et d'une puissance qui m'emmène à le partager avec vous ….
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MessagePosté le: Dim 24 Jan 2010 16:44    Sujet du message: Répondre en citant

RÉPONSE A LA "CENCURE THEOLOGIQUE JUDÉO-CHRETIENNE"[Par Mubabinge Bilolo, in Méta-ontologie égyptienne du IIIe millénaire, Madwa Meta-Untu : Tum-Nunu ou Sha-Ntu, PUA, 2008, p.34 à 41]

Le débat, il faut l'avouer, est inégal, car la critique doit nécessairement passer par la maîtrise de ce qu'on critique. Avant de commencer à pratiquer une sorte d'"inquisition" contre tous les égyptologues et les départements d'égyptologie en les qualifiant d'intellectuels "néo-pharaonistes" ou "néo-païens", nos collègues philosophes et théologiens chrétiens doivent commencer par étudier les textes égyptiens. Ils doivent se rappeler qu'ils ne sont pas les seuls à êtres chrétiens ou qu'ils ne sont pas plus chrétiens que les Coptes de l'Égypte ou de l'Éthiopie. Ils ne sont pas plus chrétiens que Drioton, Barucq, Daumas, Otto, Hornung, Assmann, Görg, Thausing, Brunner, Brunner-Traut, Morenz, Frenkian, Banu, etc.

La Maât est au-dessus du Christianisme et au-dessus de l'Islam, La Maât est au-dessus de Jahvé, du Christ, de Mahomet et de Boudha. Un vrai scientifique est un serviteur de la Maât. Il ne s'incline que devant la Maât "Vérité-Justice". Sa science est un hymne de gloire et de glorification de la Maât.

Chacun est libre de penser ce qu'il veut, de donner à ses ancêtres la couleur qu'il veut, d'activer son imaginaire et son imagination pou se faire un portrait "fantastique" de ses ancêtres. Mais il n'est pas libre d'injurier, de tuer les autres, de détruire leurs temples, de brûler leurs cases ou bosquets sacrés, de piétiner leurs cultures, leurs écrits ou de falsifier leur histoire. Toute victime a le droit sacré d'auto-défense, le droit sacré de réponse ou de réplique. Nous feront usage de ce droit même à l'égard de leur "dieu".

L'histoire nous apprend que le "Dieu de la Nation", le "Dieu de la Race", le "Dieu de la Haute-Religion" vit du Mépris, du sang et de l'Odeur des corps des enfants et des femmes brulés. Le Christianisme et l'Islam n'ont pas dominé le Monde par l'Amour, mais par la brutalité, la méchanceté et l'isefeticratie. La carte de leur expansion est la carte des invasions sanguinaires, des cases brulées, des hommes enchaînés, la carte des têtes coupées et des ventres déchirés par l'Épée du Dieu-Typhon.

Les penseurs kemetiques ne nous demandent pas de "croire", mais ils nous demandent de "découvrir", de "chercher à connaître" ou de "reconnaître" la pertinence, la justesse ou la véracité de leurs discours. Ils ont élaboré un discours tolérant, non-dogmatique, ouvert à la critique et à l'enrichissement. Ce faisant, ils avaient inauguré une tradition qui caractérise la Pensée Africaine jusqu'à nos jours. La "FOI qui rend aveugle" n'est pas africaine.

L'option de la FOI, est une option de la médiocrité, un refus de s'enrichir de la vision des autres, un refus d'apprendre des autres. Bref, la question du Dieu-Créateur relève du registre de la CONNAISSANCE et non du registre de la FOI, d'un "oui irrationnel". Le terrain de la CONNAISSANCE est le terrain de la béance du discours, car comme le disait Ptah-Hotep, plus de 4500 ans avant nous : "Les limites du savoir / de la connaissance n'existent pas".

Si ce principe vaut déjà pour la connaissance du limité, comment ne pourrait-il pas valoir pour la connaissance de l'Illimité ? Les philosophes, les théologiens judéo-chrétiens et islamiques, oublient que la méta-ontologie pharaonique n'est pas l'objet de la FOI, mais plutôt l'objet de la CONNAISSANCE. En Afrique, on ne demande à personne de CROIRE. L'existence de Sha-Onto, Sha-Ntu (Š3ˁ Ntj / Wnnt) est une ÉVIDENCE. Il n'est pas l'Objet de la FOI, il est l'Objet de la CONNAISSANCE, la condition de possibilité de la CONNAISSANCE. Il n'est accessible qu'à la RAISON pensante. Quiconque croit n'a jamais pensé l'Origine de sa propre existence. L'homme ne croit ni à l'existence de sa propre mère ni à celle de ses ancêtres, car il se considère comme le MONUMENT vivant de sa mère et de ses ancêtres. Muntu est le Monument Vivant de Sha-Ntu, de Tumu-Ntu.

Il n'y a pas de Peuple Élu, même si les anciens Kame se considéraient comme une Nation privilégiée au sein de la Création et considéraient la Vallée du Nil comme le Temple de Dieu, la Terre-Aimée, "l'Espace" à partir duquel le Créateur a commencé son Œuvre de création. Cette auto-glorification de son pays, de son contient, de sa couleur, de sa nation, de sa conception du Créateur, qui était "neutralisée par la Déesse Maât" et par le "Mono-originisme", a sombré dans la barbarie et dans l'irrationalité, dès que les disciples de Moïse l'Africain et la descendance de sa Femme Kushite (=Soudano-Congolaise) [24], se sont enfuit de l'Égypte pour aller pratiquer le "Meurtre de la Maât ou du Père".

Note n°24 a écrit:
Tout voisin du Soudan actuel peut remplacer le nom du Congo par le nom de son pays. Tous les noms composés qui s'en dégageront sont historiquement acceptable : sa femme "soudano-tchadienne", "soudano-éthiopienne", "soudano-kenyane", "soudano-centrafricaine", "soudano-rwandaise", "soudano-burundaise", "soudano-congolaise", etc.

Scientifiquement parlant, tout chrétien est un "faux disciple d'Echnaton", est un adepte mal initié à la Théologie et à la Spiritualité de la Religion Africaine en général et de la Vallée du Nil en particulier.

La Bible est dans ce qu'elle a de positif une circonlocution politique assaisonnée, de la Pensée Pharaonique. C'est une périphrase de la Théologie Pharaonique ou Bantu, mais utilisée balistiquement et anti-maâticratiquement contre l'Égypte, contre l'Éthiopie, contre l'Afrique entière. Le Projet Biblique est fondamentalement un Projet ethnocentriste et tribaliste. Le Projet Chrétien qui en découle est une Expression de la Haute-Immoralité et des Guerres d'Hégémonie, un Monument Historique de l'Herméneutique Dévalorisante de l'Autre. Ce projet appelle nécessairement une Réponse Africaine, une Réponse Pharaonique.

Le monothéisme Judéo-chrétien est le "Meurtre de la Nṯrt Maât", le "Meurtre de la Vérité-Justice-et-Solidarité". Il est la consécration de l'Isft, c'est-à-dire de la violence, de l'injustice, du mensonge. C'est le règne de la barbarie théologico-politique. La poésie sur l'amour tout le monde peut le faire. La réalité chrétienne est une orgie du sang et de la violence..

Nous récusons ces religions anti-maâticratiques dont les deux millénaires de Règne absolu se sont révélés comme millénaires de la barbarie, millénaires du feu, du sang, de la destruction de musantu ou environnement naturel, de la tragédie de l'existence féminine, de l'anéantissement des amérindiens (Inka, Maya, etc.), de la tragédie nègre et juive ; deux millénaire d'une indescriptible injustice, d'une indicible rapacité.

Le Père de l'Être et du Devenir, Sha Ntu, Sha Untu, Sha Onto, le Créateur de tout ce qui est et de tout ce qui n'est pas encore, n'est au service d'aucune culture ni d'aucune religion. Il n'en privilégie aucune. Il vit de et il aime la Maât. C'est tout. Préférence et Élection sont des formes de discrimination, des actes injustes et injustifiables, propres aux Dieux-Anti-Maâtiques, aux Dieux-de-la-Mort. [25]

Note n°25 a écrit:
Il existe pragmatiquement une préférence universelle, une élection universelle qui conditionne la décision de faire passer un individu ou un être du "non-être" à l'être, de l'existence idéelle à l'existence réelle.

Dans ce sens, tout être est un monument d'une préférence, d'une élection. Il est incomparablement unique, incomparablement préféré et par conséquent infiniment aimé (dans le muṮima/-Tem-a-Sha-Ntu, dans muTim-a-Tum-a-Ntu).

L'Égypte était la "Terre-Aimée" de Dieu et le Soudan-Congo-Tchad-Uganda-Rwanda-Éthiopie était la "Terre des Dieux". L'Égypte était son "Temple", mais la Nubie sa "Patrie", sa "Maison"". Chaque Pays, chaque être est un Temple crée par la Créateur pour être l'habitat des êtres et des choses.

Il faut avoir une médiocre idée du "Dieu-Créateur" des hommes, des dieux, des animaux, des plantes, bref des êtres vivants et non-vivants pour croire qu'il pourrait devenir "jaloux" de toute théologie extra-biblique ou extra-coranique. Un "dieu" qui aime "ce qui n'est pas" ou "ce qui n'a jamais été" (ñti / iwtt), qui refuse de partager l'épithète "dieu" avec ses créatures (alors qu'il accepte d'être appelé "Être", "Être des êtres", "Seigneur", "Maître", "Homme", "Chose", "Roi", "Père", etc.) est l'incarnation d'ISft, la source de la Violence et de la Mort.

Il suffit qu'on donne le titre de "dieu" ou de "déesse" à ses "fils" ou à ses "filles", pourtant créés à "son image", pour que le Dieu-Montre Monothéiste tombe en crise de folie meurtrière, pour qu'il se mette à couper leurs têtes et à brûler leurs cases. Pendant deux millénaires, les philosophes et les théologiens du Christianisme et de l'Islam tentent de soutenir l'Insoutenable, de légitimer le théocide, de venter la démence théologique et politique comme monument de Haute-Religiosité, de Haute-Théologie. Un Kame dira qu'ils sont disciples du Dieu-Apophis, du Dieu-Typhon.

Nous ne savons même pas si le Dieu-Créateur comprend l'hébreu, le grec, le latin, l'arabe ou une langue européenne quelconque. Le Dieu-Créateur n'a jamais lu la Bible. Le monothéisme est philosophiquement INSOUTENABLE. C'est un terme mal choisi, mais que les esprits peu-critiques, lâches, opportunistes, ethnocentristes ou racistes n'osent remettre en question. Le monothéisme n'est attestés ni dans la Bible ni dans le Coran. C'est une construction herméneutique inadéquate.

L'unique postulat philosophiquement et éthiquement défendable est le "Mono-Originisme". Ce postulat est fondamentalement "pharaonique". Il caractérise le substrat théologique négro-africain. Et il nous semble qu'il n'y a que des Négro-Africains qui le comprennent et qui en comprennent les enjeux éthico-philosophico-politiques jusqu'à nos jours. Nous travaillons pour que le "Mono-Originisme" devienne un Postulat Transculturel et Transreligieux, une Évidence Universelle. Il est un Cadeau que la Vallée du Nil nous a donné en héritage.

Certes, comme nous l'avions noté dans le volume consacré aux postulats métaphysiques majeurs, la Pensée de la Vallée du Nil "dérange". Cependant, elle ne dérange que notre orgueil, notre ethnocentrisme, notre racisme, notre évidence évolutionniste, nos dogmes absolutistes et hégémoniques. Elle "dérange", elle remet en question, nos constructions pseudo-scientifiques, pseudo-philosophiques et pseudo-théologiques sur nous-mêmes, sur les autres et sur le devenir de nos cultures respectives. Elle rend ridicule les religions qui se proclament "Hautes Religions" et considèrent l'Afrique comme la Patrie de "Basses Religions".

Ce faisant, la Pensée de la Vallée du Nil nous donne une chance unique de démystifier la FOI et de revoir CRITIQUEMENT nos affirmations historiques. C'est presqu'un paradoxe que d'affirmer que la science des religions et l'historiographie philosophico-théologique s'enracinent dans l'IGNORANCE. Elles brillent par la caricature et l'herméneutique dévalorisante. Elles canonisent beaucoup d'obscurités, de faussetés, d'erreurs, de mensonges et de cruautés. L'Égypte antique nous donne une chance unique jusqu'à présent de faire un traitement critique de nos propositions évolutionnistes dans les différentes disciplines scientifiques.

Le Christianisme, le Judaïsme et l'Islam devraient se laisser renouveler et purifier par la Spiritualité de la Vallée du Nil. Sans le Bain Osirien ou Nounique de Rajeunissement, ils resterons des moteurs de la destruction de tout ce qui est. Les philosophes et les théologiens qui chantent le caractère "discursif-critique" de leur pensée ne sont pas encore parvenus à écrire un seul livre sur Dieu ou sur la Création qui dépasse ce que les Kame avaient déjà dit il y a plus de 5000 ans.

Si dans leur histoire, ils ne sont pas parvenus à élaborer une théologie, une philosophie de la création ou une anthropologie qui va au-delà de ce que l'humanité disait au cours de l'Ancien Empire, nous leur lançons un défi pour nous élaborer une théologie ou une anthropologie qui va au-delà de l'Egypte et de la Nubie.

Nous savons que la plupart de nos lecteurs sont soit disciples de ces "prophètes nord-américains" ou des "Illuminés" qui dominent le monde aujourd'hui soit des "Illuminés d'Allah" en éternelle Guerre-Sainte, mais qu'ils se donnent la peine d'écrire "leur conception de Dieu" et de la comparer à celle du IIIème millénaire avant notre ère. S'ils sont sincères, ils reconnaîtront qu'ils sont embarqués dans un processus de régression éthico-théologique et de paupérisation anthropologico-ontologique.
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bahamadia
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MessagePosté le: Ven 12 Fév 2010 21:47    Sujet du message: Répondre en citant

Qu'est-ce que veut dire Bilolo par "Bantu" quand il parle de Philosophie Bantu Pharaonique ? Mu Ntu/ Ba Ntu = être humain, d'origine bantou quoi au juste ? Il en avait déjà parlé mais ça remonte.


Qu'est-ce qu'il veut dire également par le fait que la langue kamite est toujours parlée et qu'on la retrouve en particulier dans le Ci-Luba sachant que la langue kamite n'est pas vocalisée et qu'elle peut donc être apparentée à pleins d'autres langues africaines. Cheikh Anta Diop a fait des parallèles avec sa langue wolof par exemple. Pourquoi plus le Ci-Luba que les autres langues africaines?
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Merikama
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MessagePosté le: Mar 16 Fév 2010 18:50    Sujet du message: Répondre en citant

bahamadia a écrit:
Qu'est-ce que veut dire Bilolo par "Bantu" quand il parle de Philosophie Bantu Pharaonique ? Mu Ntu/ Ba Ntu = être humain, d'origine bantou quoi au juste ? Il en avait déjà parlé mais ça remonte.

Salut bahamadia. Tes questions sont très pertinentes. Il faut savoir que Cheikh Anta Diop avait lui-même dit que la civilisation égyptienne étaient une civilisation Bantu, au sens commun du terme Bantu, à savoir un ensemble de peuples parlant 420 langues très apparentées les unes aux autres, pour en constituer un groupe relativement homogène. Cela dit, il serait hasardeux d'opérer un distinguo radical entre les Bantu et les "Non-Bantu" en Afrique Noire. Ce dont n'a d'ailleurs jamais fait Cheikh Anta Diop, lui qui parlait d'Unité Culturelle Négro-Africaine.

En toute rigueur, si l'on est d'accord avec le fait que l'origine de l'humanité a pris naissance en pays Bantu (région des Grands Lacs), pourquoi alors s'étonner que les Anciens Égyptiens fussent des BANTU ou des "proto-Bantu" ? Cela nous amène à parler des "migrations Bantu". J'aurais pu verser des textes entiers de Théophile Obenga sur cette question, mais je me contenterai d'être le plus succint possible.

Pour ce qui est de ces migrations, dire que les Bantu seraient UNIQUEMENT originaire de la Bénoué n'est pas scientifiquement tenable. Cette théorie qui est celle généralement admise par les africanistes ethnologues occidentaux et qui a aboutit aux massacres de milliers de Tutsi au Rwanda, doit être combattue avec la plus grande énergie qui soit. Elle postulerait que les populations "Bantouophones" n'auraient rien à voir avec les autres Nègres d'Afrique et par ricochet établir une hiérarchisation "raciale" entre peuples "sauvages" ici les Bantu et les "Blancs à la peau noire" à savoir les Tutsi (les fameux "hamites orientaux" ou "afro-asiatiques").

La vallée du Nil, région autrefois la plus peuplée de tout le continent africain, est le berceau géographique, culturel, anthropologique des Nègres de grande taille en Afrique Noire, qu'ils soient aujourd'hui "Bantouophones" ou non. Cette thèse largement démontrée par C.A. Diop, Obenga, Moussa Lam ne se discute plus aujourd'hui chez les savants Négro-africains (et c'est seulement ceux-ci qui m'intéressent, les autres sont insignifiants …).

Dans son texte "Pour une méthodologie de l'étude des migrations" in Histoire générale de l'Afrique : Etudes et Documents 6, "Ethnonymes et toponymes africains" (1978), UNESCO, 1984, pp. 97-121, C.A. Diop nous dit ceci :

Cheikh Anta Diop a écrit:
D'autre part, plusieurs langues de l'Ouest africain, telles que le walaf, le joola, le seereer, etc. (Sénégal), sont des langues à classes comme les langues bantu, ce qui semble attester une migration.

Plus loin, le Savant Nègre, établit une liste non-exhaustive d'ethnonymes Wolof largement présents chez les Nègres d'Afrique centrales (par exemples les Bantu du Congo-Kinshasa) : Pende, Mbeng, Ngoma, Ngom, Bemba, Ngumbu/Ngumb, Chila, Salla, Lua, Suku, Bas, Chil, Hog, Mbakke, Yela Yela, Mbakka-Waka, Basa, Ba, Mbo, Ngomo, Maka, Ngundi, Rama, Ndumbe, Kande, Ngumba, Bamba, Benga etc.

Ces faits prouvent clairement que les Wolof bien que non classés parmi les Bantu ne peuvent radicalement en être exclus. Cette conviction, appuyée par d'autres faits anthropologiques, est aussi valable pour l'ensemble des Nègres de grande taille en Afrique d'aujourd'hui. Ces Nègres sont arrivés en ces lieux où ils sont aujourd'hui par migration successives à partir de la vallée du Nil. C'est un fait démontrable. En Afrique de l'ouest par exemple, dans nos familles respectives, il est même courant d'entendre nos grands parents dire que leurs ancêtres lorsqu'ils ont foulé ces terres pour la première fois, y ont trouvé des Nègres de petite taille. Des brassages certains ont lieu entre ces deux populations au cours des migrations successives.

En clair, même si les Bantu constituent un groupe linguistique relativement homogène, il ne fait aucun doute qu'ils partagent avec les autres peuples Nègres, une parenté profonde indéniable, qu'il serait dommage de négliger.

bahamadia a écrit:
Qu'est-ce qu'il veut dire également par le fait que la langue kamite est toujours parlée et qu'on la retrouve en particulier dans le Ci-Luba sachant que la langue kamite n'est pas vocalisée et qu'elle peut donc être apparentée à pleins d'autres langues africaines. Cheikh Anta Diop a fait des parallèles avec sa langue wolof par exemple. Pourquoi plus le Ci-Luba que les autres langues africaines?

Mon frère rassure toi. Mubabinge Bilolo entant que Diopien, n'a certainement pas l'intention de confisquer pour les seuls Ci-Luba, toute la civilisation égyptienne. Il est trop PANAFRICAIN pour cela. Dans sa thèse, il ne se focalise pas seulement sur le Ci-Luba. Il mobilise bien au contraire, une "batterie" de langues Bantu, dont il en maîtrise d'ailleurs un certain nombre. Il utilise certes sa langue maternelle, le Ci-Luba pour émettre une hypothèse, mais il valide celle-ci par la suite en s'appuyant sur d'autres langues Bantu.

D'ailleurs, le fait que l'on puisse établir des correspondances fortes entre d'autres langues Nègres et l'ancien égyptien à travers toute l'Afrique, démontre en réalité que la ligne de partage langues Bantu et non-Bantu, ne peut en aucun cas être radicale et étanche. D'autant plus que ces langues ont la même origine. D'ailleurs les langues Bantu et les langues d'Afrique occidentale appartiennent à la même famille linguistique : le NIGER-CONGO.

De la même manière qu'il n'est point choquant de dire que l'égyptien ancien est aujourd'hui parlé sous la forme du Wolof, nous devons aussi accepter l'idée que cette langue est aussi "vocalisable" sous la forme du Ci-Luba ou de n'importe qu'elle langue Bantu. Nous devons bannir toute approche tribaliste sur ce sujet et établir une règle générale de vocalisation qui prenne en compte un maximum de langues Nègre à travers toute l'Afrique Noire et les travaux de Mubabinge Bilolo sont précieux de ce point de vue.

Cheikh Anta Diop a écrit:
Tout ce qui précède nous montre l'inanité de nos préjugés ethniques : le brassage des peuples africains est une réalité objective très ancienne. Les murs que nous dressons entre les autres Africains et nous-mêmes ne symbolisent que l'épaisseur de notre méconnaissance du passé ethnique africain.

Une étude comme celle-ci, tout en illustrant une méthode propre à l'histoire africaine, doit aider à détruire, sans quitter le terrain scientifique, les barrières psychologiques que l'ignorance édifie dans notre conscience et à mettre en oeuvre une action unitaire dynamique à l'échelle du continent.
Pour une méthodologie de l'étude des migrations

L'avantage du groupe linguistique Bantu, c'est qu'il est très vaste, le plus vaste du continent (Kenya, Tanzanie, Soudan, toute l'Afrique centrale jusqu'en Afrique du Sud). Par conséquent, dire que la langue Kame est aujourd'hui parlée entant qu'une langue représentative de ce groupe, en occurrence le Ci-Luba est à mon sens d'une très grande PUISSANCE. Parce que les Bantu tels que définis aujourd'hui, ce sont des centaines de millions de Nègres. Il serait je pense aussi dommage de négliger cet aspect des choses.
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"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir". THOMAS SANKARA

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