Posté le: Mer 02 Sep 2009 14:24 Sujet du message: Un Chinois explique le developpement aux Africains
Qui est Thierry Tan ?
Citation:
Monsieur Thierry TAN
H.E.C. et Economiste,
PDG de Ivoir-Café
ancien Banquier international,
ancien Directeur Général Adjoint de SIFCA
(1er groupe africain d’exportation de café-cacao),
Conseiller technique et financier de plusieurs Ministres, …
Cet homme se bat, presque seul, depuis plus de dix ans pour doter la Côte d'Ivoire d'une véritable industrie de transformation.
De l'expulsion à la prison, en passant par la destruction de ses installations, des forces "mystérieuses"(*) consacrent des millions de Cfa et toutes leurs armes de dissuasion pour empêcher ce véritable miracle économique, non néo-colonnial cette fois, de se réaliser.
Dans ce qu'il convient d'appeler désormais la saga judiciaire " IVOIR-CAFE ", la BAD a mis la touche finale à sa stratégie de destruction juridique et systématique de ladite société et de son dirigeant, M. THIERRY TAN.
Pour comprendre les actions entreprises par la BAD à l'encontre d'IVOIR-CAFE, il convient d'examiner la chronologie des évènements aboutissant à l'annulation des contrats d'IVOIR-CAFE par la BAD, annulation abusive intervenue pendant le bref séjour du président de Nestlé à Abidjan(08 Février 1995).
Ayant ensuite fait expulser M. TAN de la Côte d'Ivoire, la BAD a déclenché une féroce campagne médiatique contre M. TAN, avant d'entamer 2 actions judiciaires :
une action pénale contre M. TAN et une action civile visant à faire annuler purement et simplement la société IVOIR-CAFE.
1- Concernant l'action civile :
La BAD a été déboutée par un jugement de première instance du 14 Mars 2001. Elle a alors interjeté Appel de cette décision. Et la cour d'Appel d'Abibjan, en son audience du 30 Novembre 2001. a confirmé le premier jugement en déclarant que l'annulation de la société Ivoir-café demandée par la BAD est abusive, ainsi d'ailleurs que son annulation des contrats de prêt avec Ivoir-café. Elle a donc condamné la BAD à payer à IVOIR-CAFE 1,2 milliards F CFA à titre de dommages et intérets.
Le dispositif de l'Arret contradictoire N°1384, rendu le 30 novembre 2001par la première Chambre Commercial de la Cour dAppel d'Abidjan, précise en effet que :
" C'est depuis 1993 que la BAD a empêché par tous les moyens, le fonctionnement de la société Ivoir-café, soit par des poursuites pénales contre son promoteur, soit par la présente action civile.
Qu'ainsi, la BAD n'a pas hésité à porter atteinte à la réputation et à l'honneur de la société Ivoir-café et de son dirigeant Monsieur TAN, en prétendant que la facture EGESO a été fabriquée par eux.
Or, l'analyse des pièces versées au débat fait paraître clairement que ni la société Ivoir-café ni M. TAN n'ont fabriqué ladite facture et ils ne s'en sont jamais prévalus pour justifier la légalité de l'augmentation du capital de la société Ivoir-café, contrairement aux allégations de la BAD et du cabinet Deloitte et Touche.
Aucune raison ne sous-tend de tels agissements de la part d'une institution financière qui avait pourtant reconnu la viabilité et la forte rentabilité d'Ivoir-café; et qui, après avoir perçu la commission bancaire de 38.000.000.F, a annulé abusivement son contrat de prêt.
Que de tel comportements révèlent une véritable intention de nuire aux intérets de la société Ivoir-café qui a pour objectif d'intervenir dans un secteur particulièrement sensible de l'économie ivoirienne en se proposant d'accroitre les revenus des planteurs par la valorisation de leur produits.
Que, dès lors, la condamnation de la BAD au paiement de dommages-intérets au profit de la société Ivoir-café est parfaitement justifiée. " (fin de citations)
2-Concernant l'action pénale
M. TAN, dès son retour en Cote d'Ivoire, a interjeté appel du jugement rendu par défaut à son encontre.
La BAD, sachant que M. TAN dispose de preuves accablantes contre elle et que, par conséquent, elle n'a aucune chance de gagner " normalement " son procès pénal, a dès lors mis en place une terrible machination.
Elle a fait incarcérer M. TAN le 11 février 2002 à 21H. çàd la veille du procès pénal qui les oppose.
Cette machination a été dévoilée par le Président de la BAD lui-meme, lequel a maladroitement avoué;, dans une interview parue dans le journal gouvernemental " Fraternité-matin ", (ci-joint dans le dossier de presse), qu'il a fait " un DON de quatre Milliards CFA à la justice " (et ce, à 10 jours du procès susmentionné) et qu'il va continuer " à geler tous les financements du secteur privé ivoirien ", si la BAD ne gagne pas ses procès contre Ivoir-café et M. TAN… "
Ce chantage a été effectivement confirmé par le gouvernement ivoirien.
Malgré l'insistance de la BAD, la cour d'Appel correctionnel, en son audience du 12 février 2002, a décidé le report au 12 mars 2002, compte tenu de l'état physique et psychologique de M. TAN, très affecté par son arrestation arbitraire, faite sur plainte de la BAD, aux motifs aussi changeants qu'abracadabrants.
Tout d'abord, au motif d'une " contrainte par corps ".
Or, la contrainte par corps ne peut s'exercer que 3 mois après le jugement définitif.
Ce qui n'était pas le cas de M. TAN, lequel avait déjà gagné son procès civil par 2 fois et n'était qu'en instance d'appel correctionnel. (instance gagnée au demeurant par M. TAN lors de l'audience 12 Mars 2002).
Sachant parfaitement que ce motif était illégal, la BAD a alors changé de motif et a prétendu ensuite que M. TAN a fabriqué un faux concernant la " GROSSE " de la décision de la cour d'appel civil du 30 Novembre 2001.
La BAD et ses 3 avocats ont dès lors refusé la " Grosse " qui leur a été signifiée par un huissier. Toutefois, pour se pouvoir en cassation, la BAD s'est alors rendue chez le Greffier en chef, ME ETTIEN N'GUESSAN, pour que ce dernier lui délivre un document appelé " Expédition " du meme Arret n° 1384 du 30/11/2001 qui condamnait la BAD à payer 1,2 milliards F CFA à IVOIR-CAFE.
C'est alors que la BAD à introduit une nouvelle plainte contre M. TAN pour " tentative d'escroquerie de 1,2 milliards " Or, ces 1,2 milliards F, c'est non pas une escroquerie, mais la somme que la justice a condamné, par Arret N°1384, la BAD à verser à IVOIR-CAFE, montant que la Banque refuse de payer en toute mauvaise foi.
Pour cela, elle a mis en prison son créancier en prétendant que c'est une escroquerie et que la " Grosse " de l'Arret N°1384 est un faux.
Or, la " Grosse " délivrée à IVOIR-CAFE et " l'expédition " délivrée par le meme greffier en chef à la BAD sont identiques, comportant les meme Erreurs de frappe et les meme mentions, notamment : ''Enregistré à Abidjan le 28 Janvier 2002, Registre AJ vol 37 F° 45. N°2388 BORD 512/1. Reçu 60 millions de Francs. Datée et signée par le greffier en chef ETTIEN N'GUESSAN, avec son cachet " (fin de citations).
Il ressort de la comparaison de ces 2 documents identiques, émis par le meme greffier en chef et destinés tant à la BAD qu'à IVOIR-CAFE , que M. TAN n'a jamais commis de faux et que l'accusation de la BAD n'est qu'une basse manœuvre pour persécuter M. TAN et l'empecher de se présenter à l'audience pénale. Par ailleurs, en utilisant le document qu'elle prétend etre un faux pour se pouvoir en cassation , la BAD aurait donc, dans sa logique, fait " usage de faux ". Ce qui est très grave pour elle !
Malgré ces évidences, soulignées au demeurant par la police économique, le parquet, sur insistance de la BAD, à néanmoins fait incarcérer M. TAN à la MACA le 11 février et ce, à la veille de son importante audience du 12 février 2002. Pourtant, cette procédure ne saurait prospérer en droit, aucun faux ne pouvant etre imputé à M. TAN.
En effet, si le greffier en chef, agent de l'état, n'a pas reversé à l'Etat le montant des droits d'enregistrements payé par M. TAN, ce dernier ne peut en aucun cas etre tenu pour responsable des agissements des agents de l'Etat.
De même qu'un automobiliste ne saurait etre tenu pour responsable du non-versement par le pompiste des recettes d'essence à sa société.
En fait, la BAD cherche, par tous les moyens, à ne pas payer à M. TAN les 1,2 milliards F CFA qu'elle lui doit et d'autre part, à empecher M. TAN d'exercer une défense lors de l'audience pénale du 12 février 2002. Il s'agit donc d'une machination judiciaire ourdie par les avocats de la BAD qui utilisent les moyens " mafieux " pour gagner " par défaut " l'action pénale (corruption, emprisonnement arbitraire, menaces…).
Malheureusement pour la BAD, le doyen des juges d'instruction, considérant que son dossier d'incarcération était vide, a libéré M. TAN le 9 Mars. Ce dernier a donc pu se présenter, pour assurer sa défense, à l'audience de 12 Mars.
Audience marathon qui s'est déroulée de 9H à 19H15, commençant par l'interrogatoire harassant des avocats de la BAD et de l'avocat général qui se sont relayés pour poser les memes questions, en espérant que M. TAN, fatigué, pourrait se contredire au bout de 10 heures d'audience, et se terminant par l'audition d'une dizaine de témoins de la BAD, lesquels ont témoigné sous serment en faveur de … M. TAN.
Au grand désarroi de la BAD qui a constaté que son plan diabolique a totalement échoué. Et qu'une plainte pour " dénonciation calomnieuse " a été déposée contre elle.
Le 2 Avril 2002, le verdict est tombé : la BAD a été déboutée de son action pénale et condamnée à verser à M. TAN 100 Millions F CFA à titre de dommages-intérets par la Cour d'Appel d'Abidjan, en son Arret N°198 du 02/04/2002.
Le dispositif dudit Arret stipule clairement en sa page 34 :
''L'action de la BAD contre TAN paraît étrange. En effet après avoir reconnu dans un mémorandum rédigé par ses experts, la viabilité et la forte rentabilité de la société Ivoir-café, elle s'est engagée en toute connaissance de cause d'octroyer un prêt à cette société et a décidé de prendre une participation au capital social. Alors que toutes les conditions préalables à l'exécution du contrat sont remplies et après avoir perçu la commission bancaire à hauteur de 38 millions F, elle décide unilatéralement d'annuler ledit contrat et tout autre engagement pris ; et décide de traduire (un an après ladite annulation) le PDG de la société bénéficiaire du prêt devant le tribunal correctionnel en s'appuyant sur les conclusions d'un rapport d'audit présentant toute les caractéristiques d'un document monté de toutes pièces dans le seul but de nuire à la société Ivoir-café et à son promoteur. " (fin de citation)
Hommage doit donc etre rendu à la justice Ivoirienne qui a dit le droit, par 3 fois.
Et ce, malgré la corruption active de la BAD qui, 10 jours avant le procès qui l'oppose à M. TAN, n'a pas hésité à faire un don de 4 milliards F CFA à la Justice Ivoirienne !.
Laquelle a néanmoins dit le droit par 3 fois en faveur d'IVOIR-CAFE et de M. TAN.
Au lieu de féliciter cette justice, M. Omar Kabbag, président de la BAD, dans une interview parue dans " Fraternité-Matin " du 11 mai 2002 - n'a pas hésité à insulter la justice, à traiter le juge d'ignorant, à déclarer que " le procureur de la république a rendu son jugement " (sic) et que le juge ignorant ne l'a pas suivi, à déclarer également que " si un financier se retire d'un contrat, le contrat est nul et tombe à l'eau " et " Sachez que nous annulons des contrats de Prets tous les jours ! ".
(preuves que pour Omar Kabbag, les contrats signés n'ont aucune valeur).
Ensuite, il affirme qu'il ne peut pas admettre, malgré les clauses contractuelles signées par la BAD, que le règlement des litiges contractuels soit dévolu aux tribunaux (si les tribunaux doivent nous dire si on doit annuler ou pas, c'est la fin du système financier international)!
Enfin, il n'hésite pas à menacer que " si, après son pourvoi en cassation, il n'obtient pas satisfaction dans l'affaire Ivoir-café, la BAD continuera à geler le financement du secteur privé " (sic).
Or, la BAD, 8 mois après son pouvoir en cassation du 3 avril 2002, n'a toujours pas déposé son Mémoire. Le de délai étant forclos depuis le 14 avril (article 578 du nouveau code de procédure pénale), son pourvoi est donc irrecevable.
C'est bien la preuve que les quatre grands cabinets d'avocats de la BAD savent parfaitement qu'ils n'ont aucun argument pour rédiger leur Mémoire. C'est pourquoi Omar Kabbag se sent obligé de faire du chantage auprès des autorités pour obtenir gain de cause. Peine perdue, car la justice est totalement indépendante.
Ces propos et actes sont choquants de la part d'un Président de la BAD, lequel foule aux pieds la valeur des contrats signés, corrompt la justice puis n'hésite pas à l'insulter après avoir perdu le procès. Et fait ensuite du chantage auprès des pouvoirs publics pour que les trois procès gagnés par Ivoir-café et M. TAN soient annulés !.
Ainsi, le Ministre de l'Economie et des Finances a même reconnu, lors d'une conférence de presse du Gouvernement à la télévision ivoirienne le 20 juin 2002, que "le président de la BAD lui a demandé de faire quelque chose ..." pour que la BAD gagne son procès contre Thierry TAN
Corruption active au moment du procès (et avoué maladroitement par M. Omar Kabbag dans une interview, aveu confirmé par le gouvernement ivoirien), utilisation de faux documents, menaces et chantages sont des pratiques mafieuses indignes d'une Institution Internationale chargée de promouvoir le développement, mais que son président utilise non pas pour développer mais pour détruire.
D'où son surnom de " Banque Africaine de Destruction " donné par les Ivoirien, lassés du comportement mafieux de M. Omar Kabbag.
Comportement d'autant plus révoltant que, dans son interview dans Frat-Mat. du 11/05/2002, le président de la BAD, en calomniant ainsi la justice et les autorités, lance une véritable campagne de dénigrement contre la Cote d'Ivoire susceptible de faire fuir les investisseurs qui voudraient y venir.
La BAD donne d'ailleurs l'exemple en déménageant partiellement à Tunis, sans consulter la Cote d'Ivoire, pays hote. Pire, la BAD lui a menti en affirmant le contraire.
Surprenante attitude de la part d'une Institution qui dénigre les Institutions ivoiriennes refuse que le droit soit dit et qui, dénommée pourtant " Banque Africaine de Développement ", dépense des milliards pour détruire une société qui développe la Cote d'Ivoire par la valorisation sur place des produits Ivoiriens.
A croire, selon l'éditorial de " Fraternité-Matin ", qu'il y a " une volonté souterraine " du Président de la BAD de détruire progressivement tout ce qui peut développer l'Afrique Noire- d'abord Ivoire -café, ensuite la Cote d'Ivoire elle-meme. Campagne que certains rendent responsable de la crise actuelle en Cote d'Ivoire.
Afin de comprendre cet imbroglio politico-judiciaire, il faut savoir qu'IVOIR-CAFE représente le symbole de la lutte ivoirienne pour son indépendance économique.
En effet, il n'est pas normal, 43ans après son indépendance politique, que l'Europe, à travers ses multinationales, continue à fixer de manière abusive les prix de nos produits (café,cacao,coton…).
A contrario, est ce que l'Europe autorise les africains à fixer les prix de leurs produits tels que les champagne, Renault ou autres produits… ?
Le seul moyen d'obtenir notre indépendance économique, c'est de transformer sur place nos produits afin de les valoriser au maximum.
En transformant sur place, nous devons alors maitre de nos prix de nos débouchés (marché mondial). Nous pouvons dès lors vendre à qui nous voulons et aux prix que nous fixons nous meme, sans avoir besoin d'intermédiaires européens.
Ne pouvant admettre cela, la multinationale Nestlé, via la BAD? utilise donc tous les moyens (expulsion, emprisonnement sans raison, corruption…) et des mercenaires aux postes-clés pour briser ce symbole, représenté par IVOIR-CAFE.
L'éditorial de " Fraternité-matin " du 07/06/02. Conclut ainsi " il appartient aux Ivoiriens, plus particulièrement aux administratives et politiques, de se battre ", notamment pour défendre IVOIR-CAFE symbole de notre lutte pour l'indépendance économique.
Et ce, pour le plus grand bien de la Cote d'Ivoire et de ses planteurs.
L'Europe devrait également comprendre que si les africains, par la valorisation de leurs produits, deviennent plus riches et trouvent sur place des emplois, les problèmes " d'immigration clandestine " disparaitront d'eux-meme. _________________ La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
Vous lui devez tout, en l'occurence votre vie
Dernière édition par M.O.P. le Mer 02 Sep 2009 14:29; édité 1 fois
Un Chinois avec nationalite ivoirienne (Ils sont de plus en plus nombreux dans ce cas, ce qui pousse a croire que toute l'afrique risque se transformer en un gros madagascar et ses indonesiens), expose des voies et moyens pour enclencher un developpement de l'afrique.
Posté le: Lun 05 Oct 2009 18:43 Sujet du message: M.O.P.: je ne sais pas si on a besoin d'un chinois pour savo
Franchement M.O.P, merci pour le sujet mais je ne crois pas qu'on ait besoin d'un chinois pour savoir comment développer Kamita. On a déjà pas mal d'intellos comme ça. Ce qui nous manque le plus ce sont des hommes d'action. Je me méfie énormément des ressortissants de l'empire du milieu. Ce monsieur est en train de faire ce qu'aucun africain n'est autorisé de faire dans son pays d'origine. Nous les Kamo-nubiens sommes trop laxistes. La société multiraciale est un luxe que les occidentaux commencent tout juste à regretter. Pourquoi en Côte d'Ivoires on octroie des passeports nationaux aux chinois? Les chinois sont d'un racisme extrême. Un africain peut-il facilement obtenir le paseport chinois? La seule réelle intention de ce monsieur est de propager une idéologie susceptible de servir les seuls intérêts de la Chine coloniale.
Un grand amphi de l’ENAM plein à craquer mardi dernier. Pendant la conférence, deux images projetées en disent long sur l’histoire du développement de la Corée du Sud. En fait, ces images présentent deux "Coreé du Sud" : celle des années 50 et celle l’ère de l’ascension économique. Deux images qui valent mille mots. Sur la première image, le centre ville d’une des métropoles de l’époque était pire qu’un bidonville de n’importe quel pays aujourd’hui : un aggloméra de huttes indigènes, couvertes de chiffons et de paille de riz, des huttes infestées d’eau polluée et de boue. La deuxième image, celle de la Corée des temps modernes montre au même endroit 50 ans plus tard : des gratte-ciel imposants desservis par des avenues toute aussi futuristes. L’auditoire, nombreux, resté pantois pendant la projection de ces deux photos, a trouvé le réflexe d’un applaudissement nourri.
Les conférenciers, Wooseok Ok et Hee-Young Hwang n’avaient plus besoin de le souligner : entre les deux "Corée du Sud", celle des année 50 et celle d’aujourd’hui, la nuit et le jour. Au départ, un mouvement baptisé Saemaul Undong, mise en œuvre par le président de la République de l’époque, Park Chung Hee. Saemaul Undong est un mouvement de réveil de conscience pour un développement durable et intégré. Il est aujourd’hui reconnu comme le creuset du développement initié dès 70 par cet homme d’Etat assassiné neuf ans plus tard.
Le principe du mouvement consistait pour l’Etat en la distribution des sacs de ciment et de matériels de travaux manuels. Les bénéficiaires devaient justifier de leurs bonnes utilisations. Saemaul Undong avait pour but d’inculquer les valeurs du travail collectif au peuple. Le peuple a commencé l’élargissement des voies de communication à la force des bras, l’aménagement des cours d’eau, la culture des champs, la création de la cité, etc. par les travaux manuels. Le mouvement est soutenu par trois facteurs : la diligence, la coopération, le leadership auxquels se greffent d’autres valeurs : la patience, l’esprit de volonté, l’intelligence, le dévouement, le désir développement.
Mais Saemaul Undong n’a pas survécu en Corée du Sud avec l’assassinat du président Parc en 1979. Mais l’esprit de combativité, la hargne d’atteindre le standing de développement du Japon, le pays colonisateur, prévalent toujours. Pour se projeter au 21 ème siècle, la Corée a basé son modèle économique sur l’investissement et les exportations, toutes choses qui créent la richesse et ramène les devises au pays. Les deux crises qui ont secoué le pays, d’abord celle de 1979 avec le choc pétrolier et celle de 1997 due à l’échec du marché financier ont été un frein, mais la Corée du Sud a su en tirer des leçons et a retrouvé la prospérité par la transformation, l’industrialisation massive et l’élaboration d’un système de sécurité sociale en cohésion avec le système économique.
Le modèle économique de la Corée du Sud n’est pas une panacée, ont prévenu les conférenciers. Ce qui importe, c’est l’engagement, la volonté, le leadership. A chaque pays son modèle de développement, selon son objectif, ses contraintes, ses réalités.
Le directeur général de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature, dans son propos de bienvenue, a expliqué que cette conférence-débat est le prolongement des discussions sur Africa 21. Bien plus, les étudiants de l’ENAM auxquels les conférenciers s’adressaient au premier chef, sont les cadre du Cameroun de demain, ceux là qui auront la force de décision et qui doivent dès maintenant comprendre tous les contours du développement du pays. _________________ La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
Vous lui devez tout, en l'occurence votre vie
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