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L'oligarchie chinoise a sorti du pays 123 milliards($)

 
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Jofrere
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Inscrit le: 01 Mar 2004
Messages: 1327
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mar 05 Juil 2011 16:44    Sujet du message: L'oligarchie chinoise a sorti du pays 123 milliards($) Répondre en citant

http://www.marianne2.fr/L-oligarchie-chinoise-a-sorti-du-pays-123-milliards-de-dollars_a208166.html

Le Parti communiste chinois, l'un des derniers bastions rouges du monde, vient de fêter ses 90 ans. Mais l'ombre de l'échec de l'URSS plane au-dessus du parti, dans un contexte où il semble plus que jamais menacé, selon Valérie Niquet.

Le parti communiste chinois, l’un des derniers partis communistes au pouvoir en dehors de Cuba, du Vietnam et de la Corée du Nord a fêté ses 90 ans dans une revanche éclatante face au « grand frère soviétique » disparu en 1991. Par-delà tous les succès économiques, pour Pékin, le succès en effet est bien dans la durée, et survivre est devenu la dernière ligne de conduite idéologique.

A ce titre, le parti communiste n’est pas si éloigné de ses origines léninistes en dépit des transformations que la Chine a connues. Isolé aujourd’hui dans le monde comme l’était le PCUS à ses débuts, l’essentiel pour le PCC est de tenir, au prix, comme à l’époque de la NEP, de tous les pragmatismes. La poursuite d’une politique de réformes économiques et d’ouverture, qui seule garantit la stabilité du régime et renforce sa légitimité, ne constitue en aucun cas, dans l’esprit des dirigeants, l’amorce d’une évolution plus profonde même si les effets de ces réformes sur la société sont de moins en moins maîtrisables.

En effet, le contre-modèle absolu pour une nomenklatura chinoise qui se bat pour son statut et ses privilèges, demeure la perestroïka, que les plus durs du régime n’ont jamais pardonnée à Mikhaïl Gorbatchev. Car en dépit des diatribes contre « l’hégémonisme » soviétique, le sentiment de trahison du dogme et d’abandon a constitué un véritable traumatisme à Pékin, où l’effondrement de l’URSS fait toujours l’objet de nombreuses études dans les écoles de cadre du parti.

Mais le modèle chinois lui-même est aujourd’hui menacé, et le renforcement paradoxal du contrôle politique, dans une société de plus en plus ouverte sur l’extérieur, et dont la prospérité dépend de cette ouverture, en est la preuve.

Nombre de responsables tentent d’assurer leurs arrières à l’étranger en y plaçant des capitaux ou leurs enfants. Selon des chiffres officiels récemment publiés, les sommes placées hors de Chine par des cadres ou fonctionnaires corrompus atteignaient 123 milliards de dollars en 2010. Comme dans la Chine du Guomindang si décriée, la corruption est partout, gangrène régulièrement dénoncée mais contre laquelle le parti ne peut lutter tant elle est inscrite dans le système lui-même.

En l’absence de système légal, avec un parti qui demeure constitutionnellement au-dessus des lois, la moindre position d’autorité – et les prébendes qu’elle autorise – se monnaye chèrement à l’aune de ce que la charge pourra rapporter. Dans le premier blockbuster révolutionnaire sorti à l’occasion du 60ème anniversaire de la RPC, Chiang Kai-shek dénonçait la corruption contre laquelle « si on lutte on perd le parti, si on ne lutte pas on perd le peuple », éveillant des échos très contemporains.

Si le printemps arabe n’a pas eu semble-t-il de prolongements immédiats en Chine, le pouvoir sait que les tensions sont vives, toujours promptes à éclater. Dans les plus de 6000 salles où est projeté – sans alternative possible – le nouveau film à grand spectacle consacré au Parti communiste, les gens applaudissent aux appels à la démocratie et à la liberté lancés par les premiers révolutionnaires.
Première des conséquences de ces blocages, loin d’une vision à long terme souvent vantée, le pouvoir est condamné, en matière de développement économique notamment, aux solutions de court terme qui garantissent pour tout de suite une croissance économique très coûteuse socialement, humainement et sur le plan environnemental. Une croissance qui passe aussi par la mise en œuvre de stratégies de prédations étendues à l’ensemble du monde émergent et développé.

Deuxième conséquence, la tentation nationaliste, exutoire facile aux frustrations qui s’accumulent, semble de moins en moins contrôlée. Cette tentation est renforcée par l’affaiblissement d’un pouvoir central sans charisme, face à la conjonction d’intérêts divers qui vont des grands groupes industriels à l’armée et aux grandes baronnies provinciales. Ces dernières accumulent des dettes « non-autorisées » dont le montant atteindrait près de 2000 milliards de dollars pour des projets d’infrastructure très éloignés des attentes réelles d’une population encore très pauvre.

Ce chiffre est d’autant plus impressionnant qu’il s’approche du montant des réserves de change dont une large part est placée en bons du Trésor américain. La Chine, dont chacun vante les succès, conserve une confiance bien plus grande en une Amérique pourtant régulièrement présentée comme en faillite qu’en son propre avenir.

Comme le répètent régulièrement les autorités, la RPC doit trouver une voie nouvelle, mais cette voie passe par l’abandon d’un système figé dont l’ambition est de survivre en construisant « un pays riche et une armée puissante », reprenant ainsi les objectifs de puissance du Japon de l’ère Meiji.
Le Guomindang, dont les origines léninistes sont trop souvent oubliées, a su trouver cette voie à Taiwan, dans un processus de démocratisation maîtrisée inauguré à la fin des années 1980, alors que la RPC choisissait au contraire le repli idéologique et le risque d’une impasse. Nous assisterons donc peut-être demain à une deuxième revanche de l’histoire, non pas celle que le PCC voudrait prendre sur l’Occident dénoncé comme seul responsable du « siècle d’humiliation » dont la Chine a souffert, mais celle d’un modèle taïwanais de démocratisation qui s’imposerait finalement sur tout le continent.
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MessagePosté le: Sam 14 Jan 2012 16:02    Sujet du message: Re: L'oligarchie chinoise a sorti du pays 123 milliards($) Répondre en citant

Un article bassement copié-collé dans la plus vieille des traditions de Jofrere, apte à relayer le moindre article de la presse française sur les vilains chinois d'en face, mais passant systématiquement sous silences les méfaits des Etats-Unis et des pays européens à ce sujet.
Tout ça servit par un article d'un média comme Marianne2 qui sert de propagande à la gauche molle en France voir même à la droite bayrouiste, bravo pour la perf...

Premièrement, les plus importants et le plus grand nombre des paradis fiscaux qui permettent ce genre de magouille ne sont absolument pas chinois, mais se situent au coeur de l'Europe, aux Caraibes ou aux Etats-Unis.

Deuxièment, les institutions finacières mondiales qui se font systématiquement complices des combines finacières dans ce genre, de l'évasion fiscale et de toutes les conséquences qui celà implique pour des millions de gens, ne sont PAS aux mains des chinois, mais aux mains des Etats-Unis et de l'Europe occidental qui s'échangent régulièrement la tête de ces institutions (FMI, Banque mondiale) sans qu'il existe la moindre justification. C'est à ce niveau là que rien n'est fait, or ce ne sont pas les chinois à l'heure actuelle qui sont ni les dirigeants (Cf. Lagarde), ni les détenteurs d'une majorité dans ces institutions.

Troisièmement, il est parfaitement malhonnête de parler abstraitement de l'oligarchie chinoise, à moins de meconnaitre complètement les mécanismes par lesquels est réalisé ce genre de magouille, puisque ce sont les muyltinationales implantées en Chine qui se permettent ce genre de combines, utilisant pour celà leurs filliales à l'étranger. Or en Chine, on retrouve aussi bien dans ce lot des multinationales européennes.
Il suffit de regarder le nombre de produit fabriqués en Chine par des firmes européennes en France pour s'en rendre compte. On parlera de complicité de l'oligarchie mais certainement pas de l'origine du procédé.
Et plus particulièrement de l'oligarchie capitaliste et finacière, tout court.
Donc en vérité ce titre concerne les milliards extorqués par les multinationales et les oligarchies européennes, américaines et chinoises, là oui.

Quatrièmement, la Chine, comme l'immense majorité de pays au monde, est dans les fait victime de ce phénomène, car très peu de ces capitaux retournent dans ce pays.

Au total, l'évasion fiscale, c'est à dire les procédés par lequels une multinationale évite de payer ses taxes dans le pays où elle est implantée, concerne des sommes monstrueuses.

Depuis l'an dernier elles ont été chiffrées :
Voir par exemple :
Citation:
Fuites financières illicites d’Afrique : ressources masquées pour le développement
$854 Billion Removed from Africa by Illicit Financial Flows from 1970 to 2008

Hundreds of billions that could have been used for poverty alleviation and economic development lost, finds new report from Global Financial Integrity
http://www.gfintegrity.org/index.php?option=content&task=view&id=299

En français :
http://www.gfip.org/storage/gfip/non-economist%20recent%20capital%20flight%20final%20french.pdf


Il est donc particulièrement mensonger de prétendre que celà ait quoi que ce soit de spécifique à la Chine, tant non seulement ce pays est l'un des pays les plus touchés par cette évasion du fait notamment des multinationales européennes, mais surtout tant est grand le nombre d'années depuis lequel ce procédé se perpétue en Afrique, particulièrement.

Et pour ces 1,000 milliards extorqués par les multinationales implantées en Afrique depuis 40 ans, on aurait pu construire combien d'écoles, d'universités et d'hopitaux ?

Sur ce sujet, il y a un livre que je recommande vivement :

http://www.amazon.fr/talon-dAchille-capitalisme-renouveler-d%C3%A9conomie/dp/2923640004

Un livre qui porte un titre bien choisit, car dans le fait le système actuel ne tient que du fait de l'ignorance dans laquelle on fait baigner l'immense majorité des gens à ce sujet.
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