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Comment un ancêtre nait

 
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Nomade
Grioonaute régulier


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MessagePosté le: Sam 30 Mar 2013 19:59    Sujet du message: Comment un ancêtre nait Répondre en citant

Comment un ancêtre nait

28 Mars 2013 - Chenjerai Hove

L’année est 1989, douze mois après la mort de mon père. Nous nous sommes tous rassembler à sa ferme - oncles, tantes, cousins, cousines, frères et sœurs de ses sept femmes, des voisins aussi. C'est une cérémonie que personne ne doit jamais manque: cela a prit toute la semaine pour la torée d’arrivé de proches de notre grande famille recouvrant ainsi notre propriété familiale.

Tard Vendredi, dans une soirée remplit d’excitation contenue, un bœuf est amené dans le centre du danga (étable à bétails), et est présenté à nous tous cérémoniellement. Le lendemain matin, il sera parsemé de bière traditionnelle par une femme qui a déjà eu ses premières menstruations, en préparation pour son abattage.

Le lendemain matin nous nous levons, les petits enfants aussi, au premier son du coq. Un ainé, un oncle de nous tous, accompagne par la première femme de mon père, la VaHosi (Reine), transporte une cabalasse de bière émulsifié. Nous le suivons à la tombe de mon père en silence complet. L'air est chaude et dense de dignité.

Autour du site de la tombe, Oncle s’agenouille, place une gourde de bière sur les cotés de la tombe et l'inspecte pour s'assurer d'aucune falsification du sol et des feuilles sur la tombe. Il hoche de la tête avec satisfaction. Les femmes s'exaltent. Les hommes placent leur mains en coupe. Oncle respire avec soulagement du à la lourde responsabilité sous ses épaules. Un silence tendu apparait comme si des voix inaudibles tombent, comme des nuages, par delà nos tête et dans nos cœurs remplis d'expectations.

Oncle parle: "Mon frère, c'est moi, comme tu peux le voir, je suis accompagnés par tout tes proches, chacun d'entre eux, ton sang. Nous sommes ici pour rapporter ton esprit à la propriété familiale de sorte qu'à partir d'aujourd'hui, ton esprit ne va pas errer dans la foret. Tu as eu assez de temps pour manqué ta famille, et ceux qui sont partit avant toi. A partir de maintenant, ton esprit est de retour avec nous. Tu n'es plus mort, tu nous est plus utile en joignant ainsi ceux partit avant toi.

"Maintenant, lorsque nous prions, tu fais parti du courant à travers lequel nous pouvons rejoindre le Grand Créateur, la mer de la vie, à travers ceux qui partent avant soi."

Priant, Oncle verse un peu de bière dans sur la tombe avant de partager le reste avec nous, dans cette hiérarchie - hommes, femmes, garçons et filles - tous prennent un petite gorgée de bière de la même gourde.

C'est par la suite que la musique et les danses commencent, toute la journée, toute la nuit, célébrant le retour du vivant-mort dans le monde des vivants de même que les mort-vivant. Ils n’étaient nullement morts. Ils n’étaient que transformés en une autre phase de la vie, moins vulnérable que la chair des vivants, éternel dans la poésie de la famille et dans la mémoire des faiseurs-de-musique du village.

Le bœuf abattu est plus qu'assez de viandes pour nous tous. De grand pots sont arranges sur les feux pendant que les femmes s'affairent à la cuisson. Nourriture et breuvages, chansons et danses, la journée se dilue dans une nuit de festivités.


Lorsque mes frères et moi retournons en voiture à la ville après deux jours de festivités sans fin, nous nous sentons rafraichit, bénit par ceux qui ont le privilège d’être des vivant-mort qui interagissent avec les mort de même qu'avec les vivant, ceux dont nous nous sentons en sécurité sous leur ombrages. Nous semblons flotter à travers le vent Nord-Ouest et notre trajet de retour de 300 kilomètres vers Harare.

La peur de la mort et ce que nous réserve l'après-vie sont la base de plusieurs religions de cette terre. Les humains désire être en sécurité, même après la mort, pour enlever la terreur qui se cache dans l'inconnue. C'est ainsi, que des cérémonies religieuses et rituelles sont crées pour définir le confort que quelqu'un mérite à un age avancée, même dans la mort.

Ce n'est pas le cas de plusieurs religions Africaines, spécialement dans le sud de l'Afrique, à l'age avancé d'une personne. Le désir de mourir peut devenir compulsif comme un accouchement qui se fait attendre. C'est le désire de devenir un ancêtre qui emporte la peur de la mort et du vieillissement.

"La mort m'a oublié", dit mon oncle de 98 ans, MM, comme nous l'appelons. Après mes 8-ans d’absence du Zimbabwe, j'ai oser l'appeler pour m’informer de son état de santé. Il aspire à la mort, comme si c’était un amoureux. "Je veux rejoindre mes amis dans le monde des ancêtres. La Mort," ricane le vieil homme, "a une mémoire courte."


Lorsque MM était à la fin de ses 70 ans, je le taquinait à propos de se placer dans une résidence pour personne âgée, de la manière Européenne. Il souria et s'était exclamé: "Est-ce que j'ai l'air d'une vielle guenille qu'on peut se débarrasser?"

Ensuite nous avions parlé de la signification de la vie: naissance, jeunesse, vie adulte, vieillissement, mort et vie après la mort.

Il me disait comment tout les aspects de la vie étaient célébrés avec du sang, pas un signe de mort, mais un signe de renaissance, régénération, une autre vie en dialogue avec la terre qui est source de toute vie.

A la naissance, un bébé explose dans la vie avec un crie, mais il y a du sang de la mère pour recevoir cette jeune vie dans ce monde turbulent. La corde ombilicale est cérémoniellement enterrer dans le sol près d'une butte fourmilières par la sage-femme, rappelant au nouveau-née que il/elle fait partie de la terre et qu'un jour rejoindra les ancêtres, dans la terre, dans le bruissement des vents, dans le silence des voix de ceux qui aspirent pour de la compagnie, qui sont déjà transformés en une autre vie.

La mort est une changement, pas une fin. Le cycle de la vie traverse le panorama de la naissance, jeunesse, vieil age, mort, et les ancêtres saints qui sont les vivant-mort, les ancêtres qui donne plus de vie aux vivant.

'Avance prudemment/mon frère,/avance prudemment,/ma sœur,

Cette partie de terre/est le nid/où nos ancêtres reposent'

Je créa ces lignes poétiques 30 ans plus tard, en mémoire de mon cheminement vers la tombe de mon père, la lourde, marche de 50-metres que nous avions fait pour inviter son esprit itinérant de retour dans le domaine du Créateur, des Ancêtres, et de la famille.

Tous les êtres vivants connaissent leur destination ultime, le seul mystère est la manière du parcours de la vie-après. Le profond désir d'un ainé est de mourir d'une mort digne, de recevoir une enterrement digne, et une grande cérémonie de retour pour lui souhaiter la bienvenue pour ainsi protéger les vivants et ceux qui ne sont pas encore nées.

Pendant qu'une personne devient plus âgées, elles sont révérer en tant que conseiller pour les vivant, jusqu’à que la mort les apportent dans le monde des ancêtres, plus proche de Dieu.

La plus grande peur d'un Shona n'est pas la mort, mais l’infertilité, l’incapacité de laisser des descendants qui vont écrire l'histoire d'un mort dans le sang et corps humain. La continuité de la vie, le courant sans fin de mémoire personnelle et collectif, ne doit jamais être briser.

Dans les chansons et danses à travers la nuit de la cérémonie umbuyiso de mon père il y a plusieurs années, nous pouvions déjà le voir nous retourner, se levant avec le soleil du matin, pour célébrer le parcours éternel. Nous l'avions étendus dans son repos, sa tête vers l'est, ses pieds vers l'ouest, et il était vivant encore. Les nouveaux bébés étaient nommer après lui, et les rituelles et crises de la famille vont à partir de maintenant commencer avec un plaidoyer pour son intervention.

Dans notre long trajet vers notre maison nous étions nourrit par ces pensées: un nouveau ancêtres nous gardent pendant que notre père joint le courant de ses pères et mères pour faire nos vies ruisseler doucement, sans perturbation. Et si malheurs tourmentent notre famille sans cause apparente, nous avons maintenant le langage avec lequel nous pouvons demander qu'il performe ses devoirs dans la manière d'un sage ancêtre, un qui peut interagir autant avec les vivant qu'avec les mort.

Comme les pluies et les bonnes récoltes arrivent, et que des enfants en santé naissent, encore plus de rituelles vont être performés pour reconnaitre la force et l'influence des vivant-mort.

Poète, nouvelliste et écrivain essayiste, Chenjerai Hove et une des figures littéraire les plus célébrés au Zimbabwe.


http://mg.co.za/article/2013-03-28-00-how-an-ancestor-is-born-in-zimbabwe
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