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L'Afrique a un lion dans le moteur

 
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Auteur Message
samuel
Grioonaute régulier


Inscrit le: 28 Jan 2005
Messages: 459

MessagePosté le: Jeu 30 Jan 2014 05:19    Sujet du message: L'Afrique a un lion dans le moteur Répondre en citant

Un tournant chez ceux qui ne manquent jamais de (fausses) raisons de ne pas croire au reveil de l'Afrique? Meme chez les plus lucides comme l'auteur de cet article, ces fausses raisons sont encore invoquees:

Si les chiffres de la croissance sont si forts, c'est parce qu'ils partent de tres bas tout en admettant au passage qu'ils "partent' quand meme.

La croissance est tiree par les exportations de matieres premieres. Autrement dit, on ne la doit pas au travail et a l'intelligence des Africains. Mais alors comment expliquer que certains pays comme le Rwanda ou l'Ethiopie qui n'ont strictement rien a exporter comme matieres premieres soient parmi ceux qui ont les plus forts taux de croissance?

Lorsqu'on fait fi du tapage mediatique, meme des phenomenes comme "le terrorisme islamiste" invoque dans le cas du Nigeria sont relativement marginaux a l'echelle de ce pays. Bien entendu, il faut deplorer les centaines de morts mais rien de ce qu'on avait predit (l'eclatement du Nigeria, une nouvelle guerre civile, sa disparition en tant qu'entite) n'est en train d'arriver. Boko Haram n'a en rien ebranle (meme pas effleure) la stabilite du pays et quand on y vit, on n'a pas l'impression que les attaques terroristes ont plus d'importance que les attaques de banques par des gangs armes. Le pays est si vaste, si complexe, et les liens et interets si inextricablement meles qu'on ne voit pas ce qui pourrait le faire eclater.

Citation:
Par FRANZ-OLIVIER GIESBERT
À la une du Point.fr

Les braillards de l'antimondialisation ne pourront jamais rien contre la réalité qui, aujourd'hui, crève les yeux : grâce à la vague mondiale d'échanges commerciaux, 1 milliard de Terriens sont sortis de l'état d'extrême pauvreté (1,25 dollar par jour) au cours des vingt dernières années.

Certes, il reste encore 1,2 milliard de personnes en situation de détresse alimentaire, notamment dans une partie de l'Afriquesubsaharienne. Mais il faut être totalement déconnecté de la réalité comme nos chers "néocons" franco-français pour ne pas observer une nette amélioration depuis la fin du siècle dernier : le nationalisme rend sourd. Aveugle aussi.

Hegel aurait dit que l'Histoire va dans le bon sens : c'est la croissance, dopée par les échanges internationaux, qui diminue la pauvreté à un rythme soutenu, notamment en Asie, en Afrique et en Amérique latine, tandis qu'émerge un monde nouveau qui écrit l'avenir sans nous.

Le bonheur des uns est souvent dur à vivre pour les autres,surtout quand ils tombent de leur piédestal. Nombreux sont ceux qui, dans notre Hexagone, rêvent de se barricader contre les vents du large en continuant à tourner leur petite soupe dans leur petite marmite devant leur petit feu. Puisque le monde n'est plus à nous, se disent-ils, quittons-le. C'est la tentation albanaise.

Paresse intellectuelle ou impensé raciste ? La France est l'un des derniers pays du monde à nier le miracle économique africain. Lors du dernier colloque franco-britannique qui réunit les élites des deux côtés de la Manche, Jean-François Copé discourait sur l'Afrique qui coule quand il se fit remettre à sa place par le patron d'origine ivoirienne de la société d'assurances britannique Prudential sur le thème : "Chers Français, il serait temps que vous mettiez vos montres à l'heure !" La presse hexagonale n'est pas mieux inspirée.

Sur les "lions africains", les autruches françaises nous infligent le même discours suffisant et affligeant que celui qui a longtemps servi pour les "quatre dragons asiatiques" (Corée du Sud, Hongkong, Singapour et Taïwan) : "Ne nous leurrons pas, ils partent de si bas que les chiffres ne veulent rien dire. Ce n'est pas demain la veille qu'ils nous feront concurrence." On connaît la suite. La Chine et l'Inde ont aussi eu droit, en leur temps, aux mêmes prévisions débiles. Au tour de l'Afrique.


Si elle était gagnée à son tour par l'afro-optimisme, la France trouverait une nouvelle raison de ne pas désespérer. On ne poussera pas le mauvais esprit jusqu'à dire que c'est pour cela qu'elle se voile les yeux devant les succès de ses anciennes colonies. Le FMI a pourtant prédit une croissance de 6 % en 2014 pour le continent africain après une année qui a notamment bien profité à la Côte d'Ivoire (+ 8 %), au Ghana (+ 7,9 %), au Mozambique (+ 7 %) ou à la Tanzanie (idem).

Ironie de l'Histoire : depuis peu, l'immigration se fait aussi à l'envers. Fuyant le chômage sur notre Vieux Continent, des Portugais retournent en grand nombre chercher du travail dans leurs anciennes colonies de l'Angola ou du Mozambique. Et ce n'est peut-être qu'un début.

Si elle est bien partie, l'Afrique a cependant, outre la lutte contre la pauvreté, pas mal de défis à relever. D'abord, sa croissance repose principalement sur l'exportation de ses abondantes matières premières : l'industrie, créatrice d'emplois durables, tarde à se développer. Ensuite, elle est dépassée par sa démographie galopante (40 % des Africains ont moins de 15 ans) et peine, c'est un euphémisme, à maîtriser son urbanisation. Enfin, elle est gangrenée, comme au Nigeria, par un intégrisme islamique qui ne recule pas devant les pires folies meurtrières.
Brisons là avec les bémols. Avec l'Afrique, la mondialisation dispose d'un nouveau moteur de croissance qui, le jour venu, pourra prendre le relais des autres. À nous d'en prendre conscience au lieu de nous enfermer dans un déni de plus en plus absurde.

L'Histoire est une roue qui tourne sans jamais s'arrêter. L'économie aussi. Certains en descendent, nous sommes bien placés pour le savoir, et d'autres montent, tels les "lions africains". Sans parler de ceux qui, au sommet, ont soudain un coup de mou. C'est ce qui arrive à la Chine : quand elle tousse, les marchés s'enrhument. Il a suffi que la croissance chinoise montre quelques signes de faiblesse, ces jours-ci, pour que le monde entier s'inquiète. Nouvelle preuve, s'il en fallait encore, que les horloges de la planète sont toutes réglées, désormais, sur l'heure de Pékin. Sans oublier celles de New Delhi ou de São Paulo, mais aussi d'Abidjan, Dakar ou Lagos...
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