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[Rocs]

Profitant du débat sur l'intégration des minorités visibles, initié ( ou essayant de l'etre) depuis quelques mois en France, les noirs, qui constituent faut-il le rappeller la minorité la plus visible et la plus discriminée, ont pris conscience de l'inacceptabilité et surtout de la non-irréversibilité de leur situation. Ainsi, des voix provenant de la communauté noire se sont fait entendre. Notamment par la publication de livres, je pense à "je suis noir et je n'aime pas le manioc" de Gaston Kelman, ou "le ventre de l'atlantique" de Fatou Diome. Nul ne saurait contester l'à propos, et parfois la pertinence de ces prises de position.

Celà dit, au risque de semer le trouble dans cette magnifique communion des noirs autour du désir d'intégration en France, l'abscence de l'Afrique dans le débat, et plus précisement du drame que constitue la fuite des cerveaux me gène au plus haut point. J'entends déjà les critiques des uns qui soutiennent que le fait de continuer à mettre l'Afrique au centre de nos préocupations discrédite notre envie d'intégration en France. En effet, il y a une idée insidieuse, rarement dite ouvertement mais souvent pensée, selon laquelle les noirs de France veulent etre des Français comme les autres, DONC ne souhaitent plus etre rattachés à l'Afrique de quelque manière que ce soit, les plus virulents (comme Gaston Kelman) disent même qu'ils ne voient pas pourquoi ils seraient rattachés à un continent qu'ils n'ont pas choisi et qui n'aurait rien fait pour eux. Là je dis attention au "DONC". Tout d'abord parce que intégration n'est pas dilution, et c'est autant à la France de s'adapter à sa multiracialité qu'aux minorités de s'accomoder de la culture française. De plus, en se désolidarisant de l'Afrique, ils devraient mieux comprendre pourquoi la France ne se montre pas solidaire de ces noirs et autres arabes qui ne leurs ressemblent même pas, lorsque nous-mêmes ne sommes pas solidaires de nos frères restés en Afrique! En effet je réfute l'argument souvent avancé pour se déculpabiliser, selon lequel c'est en envoyant l'argent au Pays de temps en temps, et en faisant venir en France tous ceux qu'on peut, qu'on va aider l'Afrique. A croire que le conditionnement médiatique auquel est soumis la société française commence à avoir de l'effet sur nous, comme quoi les problèmes de l'Afrique ne concerneraient que les africains, d'ailleurs c'est eux les uniques responsables de leur condition.

L'objectif de mon plaidoyer n'est pas de susciter chez la diaspora noire un sentiment de culpabilité, car tout le monde a évidemment droit au bonheur. Mais lorsque je vois, comme dans l'émission CAPITAL de M6, des noirs ( africains vu leur accent), surdiplomés "quémander" du travail à la France, qu'ils n'ont de cesse de critiquer par ailleurs, ça me met en colère, je le dis comme je le pense. Qui de nous ne connait pas un ami, un frère, qui malgré ses diplômes, effectue un travail de subalterne, vigile serveur ou que sais-je? Reconnaissez que c'est quand même troublant! Pourquoi les diplômés africains acceptent-ils des tâches de subalternes? Voir de chomer en France, alors qu'il y a des places pour eux en Afrique ( et ne me dites pas non, chaque année des entreprises travaillant en Afrique viennent lors d'un forum à Paris recruter des cadres africains, et ne trouve bien souvent pas preneur...) ? Ma foi je ne vois qu'une réponse : soit ils ont peur de l'Afrique, soit ils ne l'aiment pas. C'est leur droit je ne le nie pas (meme si je me demande sur qui ils comptent pour remettre de l'ordre en Afrique afin qu'ils puissent rentrer dans de bonnes conditions? Si ce n'est eux), comme je reconnais également à la France le droit de ne pas accueillir tous ces diplomés qui concurrencent dangereusement les français, et que je reconnais encore plus le droit aux Etats africains d'inciter, voir d'encourager la France à renvoyer en Afrique les diplomés qui n'ont pas trouvé de place à leur niveau en France.

La fuite des cerveaux sans précédent dont est victime actuellement l'Afrique, hypothèque grandement ses chances de s'en sortir, nul ne peux le nier. Je pense donc que c'est une composante importante à prendre en compte dans notre réflexion en faveur de la facilitation de l'accès à l'emploi des noirs en France. Car en effet, le modèle dominant de réussite pour les jeunes africains aujourd'hui c'est la venue en france travailler et envoyer un peu d'argent à la famille restée au pays. Et il est dangereux pour la France comme pour l'Afrique, que d'autres modèles ne leurs soient pas proposés, notamment le retour en Afrique de cadres dynamiques.

Pour terminer, je dirai que je soutiens pleinement le combat des noirs en France, dans lequel je suis d'ailleurs très engagé. Mais, je souhaite dire aux diplomés africains, que ceux qui ne trouvent pas un travail à leur mesure ici, qu'ils envisagent un retour au pays, sinon l'Afrique ne s'en sortira jamais et nous en serons tous responsables.

[Rocs]

Je crois bien que c'est vrai , quand je vois le nombre de noirs qui ont des supers diplomes et qui ne trouvent pas de travail à leur mesure, ils préfenrent travailler a la sécurité ou dans les fast food que de retourner au pays. Prenez l'exemple du grand frére qui a travailler pendant 10 chez renault en tant que gardien de nuit sachant qu'il avait un diplôme de science po et un dess a dauphine, moi ça me rend fou.

Je pense qu'on plus d'opportunité au pays qu'en france, faudrait qu'on arrete de garder l'idéé que les medias nous donnent que l'Afrique c'est pourri. Regarder lors de crise en cote d'ivoire les francais refuser de rentrer dans leurs propres pays.

Mais attention si c'est retourner au pays pour faire la même chose que certain dirigeant africain actuelle franchement la restés travailler en franceet subissait bien le racisme.

[tamez]

En plus de tout les petards, ton oncle, tante ou voisin du lage t' attends avec sa marmite chaude pour te cuire.
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Smile, tomorrow will be worse.

Murphy

[Sergio Lafrikain]

Salut à tous,

Ou alors pourquoi les jeunes étudiants africains qui arrivent en France ne se réunissent-ils pas d'emblée en association ou ligue d'étudiants par spécialité et nationalité : association des étudiants africains ( béninois, tchadiens, maliens...) en Droit, en RH ou Gestion de telle ou telle Université ou Ecole de Commerce.
Une fois ce noyau formé, ils pourraient faire leurs études mais toujours dans une optique pratique et applicable, je veux dire en terme de gestion de projets à long terme. Je sais par exemple que certains étudiants de l'Université Paris Dauphine sont sollicités pour faire des audits et études ponctuels en entreprise. Il pourrait en être de même pour des étudiants africains qui pourraient être sollicités par leur gouvernement d'origine ou par leurs ambassades respectives en France ou ailleurs. Ainsi des étudiants africains associés en Comptabilité pourraient toujours participer à l'amélioration du système comptable de leur ambassade moyennant finance ou de leur pays d'origine; des étudiants en Informatique ou Développement de Systèmes d'Information pourraient être sollicités par ces mêmes institutions dans le cadre du développement de leurs outils Internet et réseaux informatiques.
J'ai vu quelques amis chinois retourner travailler en Chine avant même que la Chine ne commence à faire parler d'elle. Parmi ces amis, l'une ne parlait même pas chinois, maintenant c'est fait. Et ils restent là-bas, ils ne veulent plus venir en France, si pour les vacances.
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Si tu ne sais pas où tu vas, tâche au moins de te souvenir d'où tu viens !

[Nancy]

Les Africains ont-ils peur de l'Afrique:
Je pense que nous avons pas tous espoir en sa reconstruction.ça paraît tellement improbable en l'état actuel que la jeunesse africaine n'a pas envie d'y croire. Et puis, il ya aussi cette habitude de penser que le salut viendra de l'autre...
Les parents et l'entourage y jouent un très grand rôle car ils ont tous gober la règle d'or de l'Occident: Chacun pour soi.
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ngoingoi na bolenge na bokolo se bongo

[améline]

[Nancy]