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[Skank]

Inviter 5 chefs d'Etats africains, pour une entrevue collective de 30 min, juste pour leur dire qu'ils des bons gars exemplaires, etc ... et en faire tout un tas de tapage médiatique! C'est tout simplement lamentable!
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Le président américain George W. Bush a montré lundi en exemple de développement et de démocratie cinq pays africains en invitant leurs dirigeants à la Maison Blanche.

"Tous les présidents réunis ici représentent des pays qui ont organisé des élections démocratiques l'année dernière. Ces dirigeants représentent un exemple important pour la démocratie et montrent combien la démocratie est importante pour l'Afrique", a déclaré M. Bush.

Ses invités étaient les présidents du Bostwana Festus Mogae, John Kufuor du Ghana, Armando Guebuza du Mozambique, Hifikepunye Pohamba de Namibie et Mamadou Tandja du Niger.

"Nous partageons tous un engagement fondamental pour faire progresser la démocratie et les opportunités dont peut bénéficier l'Afrique. Nous pensons tous que l'une des manières les plus efficaces de faire progresser la démocratie et de donner espoir aux Africains est par le biais d'échanges profitant aux parties concernées", a-t-il ajouté.

Le président américain a vanté les mérites d'initiatives américaines pour contribuer au développement des pays pauvres comme le programme sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA) et le compte des défis du millénaire (Millenium Challenge Account).

Il a également salué l'accord trouvé samedi par les ministres des Finances des pays du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Grande-Bretagne et Russie) pour annuler la dette de 18 pays en voie de développement.

Le programme AGOA, lancé en 2000 par Bill Clinton, le prédécesseur de George W. Bush, donne aux pays africains qui épousent les principes d'économie libérale un accès privilégié jusqu'en 2015 au marché américain dans certains secteurs d'activités.

Il accorde notamment aux pays concernés, actuellement 37, des baisses importantes de droits de douane sur leurs exportations aux Etats-Unis de textiles et de vêtements.

"En d'autres termes, nous nous sommes engagés à ouvrir nos marchés et les gens produisent maintenant des marchandises que les consommateurs aux Etats-Unis sont prêts à acheter et cela aide beaucoup", a assuré le président américain lundi.

Le compte des défis du millénaire, qui doit être doté d'ici 2006 de 5 milliards de dollars par an, a été créé en 2002 par l'administration Bush pour apporter une aide financière sous forme de dons aux pays qui adoptent des principes de gestion politique et économique soutenus par les Etats-Unis. Pour le moment, deux pays y sont éligibles, Madagascar et le Honduras.

Le président américain s'est engagé à tripler d'ici 2006 l'aide américaine au développement en la portant à 15 milliards de dollars par an, avec un fort accent mis sur la lutte contre le sida.

Il a rappelé lundi avoir décidé d'accorder cette année 674 milliards de dollars supplémentaires pour l'aide d'urgence en Afrique, pour faire notamment face aux pénuries alimentaires dans la Corne de l'Afrique. Ceux-ci s'ajoutent aux 1,4 milliard de dollars déjà votés par le Congrès pour l'année fiscale en cours.

Pour Washington, l'octroi de cette aide doit toutefois s'accompagner d'efforts des pays bénéficiaires pour mener à bien des réformes démocratiques et économiques.

L'administration Bush se refuse à participer, invoquant des règlements budgétaires spécifiques, au projet de Facilité Financière Internationale (FFI), soutenue par la Grande-Bretagne. La FFI vise à doubler d'ici 2015 l'aide publique au développement (APD) des pays riches pour la porter à 100 milliards de dollars par an.

Les Etats-Unis sont parmi les pays les moins généreux en terme d'APD rapportée au produit Intérieur Brut (PIB) avec 0,16%. En valeur absolue, et compte tenu de la taille de leur économie, ils sont cependant les premiers avec 19 milliards de dollars par an.

Le thème du développement de l'Afrique doit dominer le prochain sommet du G8 à Gleneagles (Ecosse) les 6 et 7 juillet.

D'après l'AFP