Posté le: Mar 08 Mar 2005 03:10 Sujet du message: Enfin une mise en examen...
Souvenez-vous à la suite d'un exercice en montage, des élèves africains sont morts. J'ai le souvenir que Grioo avait accordé un article à la suite de cela. Après que l'armée ait longtemps caché des infos et avoir essayé de faire taire la presse aujourd'hui on apprend ça :
Décès des élèves de Saint-Cyr: trois mises en examen
Trois officiers sont poursuivis pour «imprudence» après la mort, il y a un peu plus d'un an, de deux Africains victimes du froid lors d'un stage d'«aguerrissement» dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Par Libération.fr
mars 2005 (Liberation.fr - 13:09)
Imprudence. Mercredi matin, trois officiers ont été mis en examen à Marseille pour homicides involontaires par imprudence dans l'enquête sur le décès de deux élèves africains de l'école militaire de Saint-Cyr, morts de froid dans la nuit du 13 au 14 janvier 2004 pendant un stage d'«aguerrissement» dans les Alpes-de-Haute-Provence.
École des officiers de l'armée de terre, Saint-Cyr forme tous les ans des cadres d'armées étrangères, en particulier celles des anciennes colonies françaises. Les deux victimes, âgées d'une vingtaine d'années, étaient originaires du Niger et du Togo: le sous-lieutenant Karimoune Louali et le sous-lieutenant Nandja Kondi, fils du chef d'état-major de l'armée togolaise. Ils participaient avec 93 autres élèves de troisième année à un stage d'«aguerrissement» au centre d'instruction de d'entraînement au combat en montagne (CIECM) de Barcelonnette.I
«Il s'agit de l'accoutumance du soldat aux facteurs de stress du combat, qui sont la peur, la fatigue et l'imprévu», résume Jean-Pierre Beaulieu, en charge de cette formation dans l'armée de terre. Les élèves officiers devaient réaliser avec leur hiérarchie un raid en montagne de 48 heures, encadrés par six professionnels de du CIECM. Gênés dans leur ascension par le vent et la neige, l'officier responsable du groupe prend la décision de bivouaquer sur place, dans des igloos creusés dans la neige. À deux heures trente du matin, le décès des deux élèves est constaté. Sept autres élèves, trois Africains et deux femmes, sont blessés, victimes d'hypothermie ou de gelures.
Les trois officiers ont également été mis en examen pour blessures involontaires par imprudence. Ils ne font cependant pas l'objet d'une mesure de contrôle judiciaire. Selon le quotidien régional «Le Dauphiné Libéré» de mercredi, les trois officiers sont membres du CIECM.
Source : Le Monde
L'armée ne prend t'elle pas en compte les conditions physiques?? Je ne sais pas si vous aviez un peu suivi les informations à la suite de cette affaire, mais comme par hasard parmi les plus gravement blessés se trouvaient des noirs.
Dernière édition par Kelly S le Mar 08 Mar 2005 04:01; édité 1 fois
MARSEILLE (AFP) - Trois officiers ont été mis en examen à Marseille pour homicides involontaires par imprudence dans l'enquête sur la mort de deux élèves nigérien et togolais de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr lors d'un exercice en janvier 2004 près de Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence), a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Les deux élèves officiers, dont le fils du chef d'état-major général des armées du Togo, avaient péri victimes du froid lors d'un stage de trois semaines dit "d'aguerrissement" au Centre d'instruction et des entraînements de combat en montagne (CIECM) de Barcelonnette. Sept autres élèves, dont deux femmes, avaient été blessés, lors de cet exercice entrant dans le cadre d'une formation générale militaire.
Les trois officiers, membres du CIECM comme l'a révélé le quotidien régional Le Dauphiné Libéré paru mercredi, ont également été mis en examen fin février pour blessures involontaires par imprudence, a-t-on précisé de source judiciaire, ajoutant qu'ils ne font pas l'objet d'une mesure de contrôle judiciaire.
A la suite d'une enquête interne diligentée dans les deux mois ayant suivi le drame, l'un de ces responsables a été interdit d'exercer durant trois ans sa prérogative de commandement en montagne, a précisé à l'AFP le commandant Philippe Buffard-Morel, officier supérieur adjoint du CIECM, ajoutant: "l'armée n'est pas au-dessus des lois, ces officiers sont face à la justice, comme citoyens".
L'enquête militaire a ainsi mis en lumière une "succession d'erreurs d'appréciation" qui ont conduit au décès par hypothermie des deux élèves.
L'équipée de 95 Saint-Cyriens avait bivouaqué dans la nuit du 12 au 13 janvier 2004 à quelque 2.500 d'altitude sous le col de Restefond, plus haut que le point initialement décidé au lac des Signes, à 1.900 m, où ils devaient construire eux-mêmes leurs igloos.
Ils avaient été surpris par la neige dans leur ascension, et l'officier d'encadrement du CIECM avait ordonné de bivouaquer sur place, en construisant des abris de fortune. C'est là que les deux Africains ont été retrouvés morts. Les sept blessés, dont trois autres Africains (un Burkinabé, un Camerounais et un Nigérien), victimes d'hypothermie, de gelures ou d'épuisement, avaient été évacués en urgence.
"Depuis un an, nous ne sommes pas restés l'arme au pied. Des mesures ont été prises pour limiter au maximum les risques, notamment sur la valeur physique des élèves, tout en préservant les objectifs. Ces mesures seront d'ailleurs intégrées dans la directive sur la préparation à l'aguerrissement qui doit être adoptée à l'automne prochain", assure encore le commandant Buffard-Morel.
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