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[OGOTEMMELI]

CRIME CONTRE L’HUMANITE OU « SHOA » ?

Au-delà de l’émotion suscitée par Mbala Mbala en empruntant à Idith Zerthal l’expression « pornographie mémorielle » pour stigmatiser le traitement médiatique de la commémoration du génocide nazi, pourrait-on considérer au fond le problème ainsi dévoilé ?
En effet, tout le monde ne se satisfait pas de l’unanimité factice entretenue à propos des modalités de cette commémoration. Si les termes choisis par Mbala Mbala peuvent paraître outranciers à certains, même cette outrance serait salutaire si elle contribuait à faire entendre l’insatisfaction (exaspération ?) en elle contenue, et que d’autres éprouvent à propos de cette commémoration.

D’un point de vue extrinsèque, on peut constater que les lumières médiatiques éclairent vivement les cérémonies de commémoration du génocide nazi, tandis qu’elles laissent dans une épaisse pénombre d’autres génocides perpétrés avant et après celui-ci. Pour certains de ces génocides, tel que la Traite négrière transatlantique, il n’est même pas organisé de cérémonie officielle digne de ce nom. En sorte que l’on peut se demander qu’est-ce qui est commémoré dans le crime nazi : si c’est sa nature de crime contre l’humanité, à l’instar de tout autre, ou sa spécificité de « Shoa » tendant à le réduire à tort à une entreprise d’extermination des seuls Européens juifs.

D’un point de vue intrinsèque, tout génocide étant un crime contre l’humanité, dire « plus jamais ça » à propos du génocide nazi revient surtout à dire plus jamais de crime contre l’humanité. Et prendre des dispositions effectives, efficaces, à l’échelle planétaire, afin que « ça » (aucun crime contre l’humanité) ne survienne « plus jamais ». Telles qu’elles se déroulent, en quoi les cérémonies de commémoration du génocide nazi contribuent-elles à concrétiser cette exigence ? Quels sont les décisions et les moyens qui ont été pris à leur occasion (ou concomitamment) pour empêcher à jamais la survenue de d’autres crimes contre l’humanité ? La création de l’Etat d’Israël ? Une décision reconnaissant aux Juifs le droit d’avoir un Etat dans une région du monde dont la plupart avait été chassée par les Romains depuis 2000 ans, et qui nie de facto ce même droit aux Palestiniens sur un territoire où ils vivent depuis environ 1500 ans…
Certes, aujourd’hui la probabilité que des nazis organisent et réalisent un génocide de millions d’Européens (juifs, nègres, tziganes, homosexuels, handicapés, etc .) en Europe est quasiment nulle ; surtout grâce à leur défaite militaire en 1945. Mais depuis le « ça » des nazis, de nombreux autres crimes contre l’humanité ont eu lieu ; malgré les différentes cérémonies de commémoration de ce génocide nazi.

Pourtant, chaque commémoration du génocide nazi aurait pu être l’occasion par excellence de s’interroger sur l’efficacité du « plus jamais ça », bien sûr après s’être remémoré « ça » dans sa diversité et s’en être imprégné de l’extrême gravité. Cela aurait pu être également l’occasion de rappeler, et de ne point laisser oublier, que d’autres « ça » ont eu lieu au cours de siècles, et que la possibilité de cette occurrence n’est pas apparue subitement, mystérieusement avec l’avènement du régime nazi. Et que cette possibilité ne s’est pas estompée tout aussi promptement avec la défaite militaire du nazisme. Elle s’est perpétuée notamment dans le colonialisme européen et ses Travaux Forcés, ses massacres à Madagascar, au Cameroun, au Viet Nam, et encore tout récemment le génocide rwandais.
C’est cette longue tradition de « ça », encore malheureusement persistante, qui a rendu possibles les crimes nazis au cœur même de cette civilisation européenne qui pendant des siècles en a exterminé d’autres ; et a continué de ce faire après les nazis.

De ce point de vue, les cérémonies de la « Shoa » manquent leur but qui consisterait à aiguiser les consciences, afin de prévenir l’occurrence de de d'autres crimes contre l’humanité après le crime nazi. Comme si ces cérémonies n’avaient d’autres fins que leur propre répétition. A moins que le but, abscons, de telles répétitions soit d’empêcher à jamais que des nazis exterminent les Juifs en Europe…
Auquel cas, le « plus jamais ça » aurait été atrophié par de telles commémorations pour ne plus être qu’un « plus jamais de Shoa ». Sa portée universelle s’en trouvant ainsi considérablement obviée. Une telle réflexion n'a évidemment rien de racisme anti-juif, mais elle voudrait appeler à davantage d'actions concrêtement efficaces contre tous les racismes.
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Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...

[Yazol]

D'accord avec toi Ogo, je reconnais la fibre de l'école afrocentrique en toi. Le suprême puisse te bénir pour l'énergie que tu dépenses pour ton peuple.