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UNE VICTOIRE LA VENTE DES ENCHERES SUR L'ESCLAVAGE ANNULEE

 
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imhotep1
Grioonaute 1


Inscrit le: 23 Aoû 2004
Messages: 101

MessagePosté le: Ven 18 Mar 2005 21:46    Sujet du message: UNE VICTOIRE LA VENTE DES ENCHERES SUR L'ESCLAVAGE ANNULEE Répondre en citant

Article d'Afrikara.com

La Mobilisation Paie Toujours ! Les documents sur l'esclavage retirés des Enchères
18/03/2005

A peine deux mois après le précédent calamiteux de la vente aux enchères de Lyon qui avait vu une mobilisation probablement sans précédent de la communauté noire de France pour éviter la marchandisation de la mémoire de la traite négrière et l’esclavage des Noirs d’Afrique, l’Hôtel Drouot à Paris organisait une nouvelle vente aux enchères d’archives de négriers.

Ce refus d’enregistrer l’émotion des descendants d’esclavisés, ce déni-mépris de l’humanité des Noirs malgré la légitimité d’une loi, la loi Taubira même émasculée, a exacerbé jusqu’à l’extrême, au plus loin des franges les moins mobilisées de la communauté noire et afrodesdensendante de France. Une manifestation pacifique et excellemment menée par le Coffad en tête de plusieurs leaders d’opinion, d’associations, couplée à une démarche juridique ont poussé le propriétaire et la salle de vente à abdiquer.



Précision utile, ni les Kelman, Bilé, Dia, Beyala, Sopo n’étaient présents, encore moins participants à cette mobilisation. Mais pour prendre d’assaut les médias au non de la communauté, de l’antiracisme, le manioco-dépressif aigu, la fière plagiaire et le Sopo-rifique suppôt-shistoire ne se privent guère… Les présences de Pocrain, Lonsi Koko, Joby Valente en ordonnatrice de la démarche, et de nombreux militants et groupes traditionnels ont été remarquées et … entendues. Malgré des provocations marginales mais notables, une agression physique sur un participant pacifique à la manifestation de contestation de cette vente inique, plus d’une centaine de personnes s’est pressée autour du lot N°1, Guadeloupe, où les correspondances négrières étaient exposées.

Au cris de « A bas les nouveaux négriers », les militants ont improvisé une conférence et un point de presse avec les journalistes présents de la presse communautaire [Afrikara,…] et non communautaire. Les acheteurs, collectionneurs, spéculateurs leucodermes ont pour certains marqué une surprise ou une curiosité dépouillée d’arrière-pensées, ils ont été en général informés sur le lot éthiquement invendable. Tel ce sexagénaire avancé qui, visiblement venu pour d’autres « objets » demanda à un manifestant « quel est le document qui leur pose problème ? ». Réponse d’un vigile « Il y a des documents du 19ème qui sont mis en vente et il y a des gens qui ne sont pas d’accord ». Doux euphémisme. Mais ces interrogations trouvèrent réponse auprès de manifestants mâtures. On a entendu des « contre-manifestants spontanés » crier à l’adresse d’une Joby Valente au cœur de la manifestation « A poils » ou encore, « Allez d’abord chercher les allocations familiales »… En matière de respect et de compréhension de souffrances des Autres on a vu mieux, somme de considérations que l’on n’attend pas de ceux qui fréquentent les salles de ventes d’archives et d’objets anciens, plus proches de l’impôt de solidarité sur la fortune que du revenu minimum d’insertion. Parenté, affinité, héritage négriers ou conjuration tardive de la dignité d’un bien meuble hissé aujourd’hui au seuil d’égalité citoyenne, républicaine, humaine du maître d’hier. Difficulté, impossibilité, incapacité à dépasser cet abominable passé dans les faits présents, le traitement de la mémoire, et l’utopie d’un futur mieux partagé ?



Les évidents progrès de la mobilisation, animée par un Coffad très présent et efficace, renforcé par des authentiques militants de terrain, des idéologues actifs non cathodiques de la communauté, interconnectés notamment via des sites internet tels que Afrikara ou Africamaat, situe la problématique communautaire à échelon désormais supérieur. La question d’un centre dédié à la mémoire de la traite négrière et de l’esclavage transatlantiques est aujourd’hui inévitable, elle devrait constituer l’urgence des échanges et consultations intra-communautaires et du rapport aux pouvoirs publics. L’application et le renforcement de la loi Taubira s’impose donc à la république, avec les moyens publics pour une mise en œuvre de sa dynamique française, européenne, internationale.

La question du film en recherche de financement sur le Code noir posée par Mbala Mbala trouve toute sa pertinence sur le chemin d’une reconnaissance réelle, et d’un travail de mémoire roboratif, informatif, thérapeutique d’une société dans son ensemble encore sous l’emprise négrière.







Dépêche de AFP sur le retrait de la vente des documents de négriers





PARIS (AFP) - 17/03/2005 19h51 - Des documents liés à la traite des noirs, dont la vente aux enchères était contestée jeudi en justice par une association de défense de la mémoire de l'esclavage, ont fait l'objet d'une donation aux Archives nationales après une manifestation de protestation à l'hôtel Drouot.

Cette vente, prévue vendredi après-midi, concernait un lot de 240 lettres provenant des archives d'une plantation et d'une raffinerie de canne à sucre ayant employé des esclaves entre 1837-1841 en Guadeloupe.

Pour obtenir la suspension de la vente, un Collectif des filles et fils d'Africains déportés (COFFAD) avait manifesté jeudi matin à l'hôtel Drouot et saisi dans l'après-midi la justice qui devait rendre sa décision vendredi matin.

C'est la troisième fois en quelques mois que des militants noirs s'opposaient ainsi à la vente de pièces historiques relatives à l'esclavage.

Lors des deux dernières - vente à Drouot de documents sur l'esclavage à la Réunion au 18e et 19e siècles et vente à Lyon de lettres sur le commerce des esclaves au 18e siècle - l'Etat a fait valoir son droit de préemption sur les documents.

Cette fois, c'est le propriétaire des documents incriminés qui a décidé de renoncer au bénéfice de la vente et de faire don des pièces aux Archives nationales.

"Une première partie des documents, mise en vente le 25 novembre dernier à Drouot, avait déjà été préemptée par les archives nationales", a expliqué à l'AFP le commissaire priseur selon qui le vendeur avait décidé de mettre en vente vendredi la seconde partie "pour qu'ils rentrent aussi dans le domaine public". "Les Archives nationales avaient été prévenues de cette vente", a-t-il assuré.

"Les documents et archives relatifs au commerce des esclaves sont indispensables à la connaissance de l'histoire empreinte de tragédies des noirs d'Amérique, des Antilles, d'Afrique et d'Europe", a expliqué à l'audience Me Philippe Missamou, avocat du Collectif des filles et fils d'Africains déportés (COFFAD), selon lequel "la vente aux enchères de ces souvenirs précieux équivaut à la destruction du patrimoine du peuple noir".

"L'organisation de cette vente aux enchères n'est ni plus ni moins que la négation de l'homme noir", a ajouté le conseil qui estime cette pratique "d'autant plus inopportune qu'une loi récente (loi Taubira) a reconnu la traite négrière et l'esclavage comme un crime contre l'humanité".

L'avocat a également dénoncé l'emploi dans le catalogue d'exposition "d'expressions humiliantes et dégradantes pour l'homme noir" pour décrire les pièces mise en vente comme "Mutation de nègres et bestiaux" ou "achat d'un nègre de 21 ans".

Devant une vingtaine de militants présents à l'audience, le président de la COFFAD, Assani Fassassi, a expliqué qu'il avait jusqu'ici réussi à maîtriser ses troupes mais qu'il existait "des risques de violence".

"Il est dans l'intérêt de l'histoire de cette période que ces documents sortent pour que l'Etat puisse les acheter", a plaidé pour sa part le patron de la société Daguerre qui mettait en vente les documents pour un propriétaire resté anonyme. "Si la loi interdit la vente aux enchères des objets nazis, la jurisprudence n'est pas aussi claire pour les documents", avait-il ajouté.

"Ce qui révolte notre jeunesse, c'est que de tels objets puissent être vendus aux enchères", avait expliqué à l'audience Joby Valente, vice-présidente du COFFAD.

"Nos ancêtres ont été déportés, exploités et aujourd'hui encore, il y a des gens qui veulent gagner de l'argent sur leur mémoire. Pour nous, ce sont nos ancêtres que l'on remet aux enchères".
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