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[M.O.P.]

L'esprit de leadership nous manque-t-il ?

Un Expose de WATAT, Innocent [ Toronto - Canada ]
http://www.icicemac.com/edito/dossier.php3

Pour réussir dans toute action, il faut bien d’abord commencer, s’essayer et progressivement s’imposer. Ne soyons pas étonner d’avoir d’énormes difficultés au départ, bref toute sorte de contrepoids pour défier nos efforts.

On pourra spéculer infiniment et longuement sur ce que je vais dire plus bas, mais il est important que chacun donne et possède son propre avis pour qu’on puisse trouver la solution, sinon une solution viable, pour faire avancer confortablement nos actions, nos réalisations dans nos pays africains dit sous-développés ou pays du tiers monde

Pour réussir dans toute action, il faut bien d’abord commencer, s’essayer et progressivement s’imposer. Ne soyons pas étonner d’avoir d’énormes difficultés au départ, d’avoir des positions divergentes, des esprits négativement critiques, bref toute sorte de contrepoids pour défier nos efforts. Nous devons avoir une vision, posséder un but précis, garder l’esprit positif, regarder plus loin que le bout du nez, et faire tout ce qu’il faut pour triompher à la fin, comme pour prouver nos convictions.

Mais s’il faut se mettre dès le départ dans une position qui demandera d’inclure toutes les idées, de conclure tous les débats, de mener toutes les discussions même les plus stériles et négatives, alors on prend un gros risque de ne peut-être pas réussir même si on dispose de la plus merveilleuse idée ou initiative. Pour ma part je pense qu’il faut être convaincu, avoir la foi, avoir l’engouement nécessaire, fermer les yeux sur les critiques négativement élaborées. Le plus important c’est d’avoir l’esprit de leadership nécessaire pour instaurer votre "LEGACY" (ce mot anglais est plus expressif) qui devrait convaincre les sceptiques et vous permettre d’évoluer sainement en ralliant tout le monde positivement.

Les idées pour des bonnes actions ne manquent pas et manqueront le moins. Les idées ont circulé, circulent et circuleront, surtout venant des populations ou des besoins de la population. Pour réaliser des projets, on a besoin des idées bien évidemment mais au-delà, et plus important, on a besoin d’un leadership volontaire, enthousiaste, disponible, perspicace, patient, dynamique, baroudeur pour nous mener à bout nos projets quelle que soit la taille de ceux-ci.

Comment devenir leader ? Les chercheurs sont partagés sur ce point. Qualité innée ou acquise ? Quoiqu’il en soit, ce LEADERSHIP nous manque le plus : Il en existe quelques uns mais il nous en faut encore plus. Ces hommes ou ces femmes capables de prendre en charge une idée même la plus simple, une idée émise même par un autre et de la concrétiser efficacement...SONT RARES...dans nos pays, au Cameroun, en Afrique sub-saharienne.

NOUS DEVONS CULTIVER EN NOUS L’ESPRIT DE LEADERSHIP.

C’est pour cela qu’actuellement, pour moi, voir aboutir un projet, même le plus simple, est une grande réalisation. N’attendons pas construire le vaisseau spatial qui emmènera l’homme sur la planète mars pour se dire bon LEADER, excellent performeur, titulaire d’un doctorat, ou meilleur ingénieur. N’attendons pas conduire le projet pour sortir nos pays du sous-développement pour se considérer important pour nos nations ou bon LEADER pour le développement. Pour moi, les projets dits "simples" sont ceux sur lesquels on affûte son LEADERSHIP, son ESPRIT DE LEADER. On s’appuiera ensuite sur ces derniers pour rebondir plus haut, pour exceller directement ou indirectement plus tard.

Il y a plusieurs autres projets de tailles diverses qui germent par ci ou voient le jour par-là. Certains ont la chance d’avoir un leader qui l’acheminera jusqu’au bout, d’autres par contre sont orphelins de naissance et restent orphelins jusqu’à leur disparition des esprits. Nous avons besoin de plus d’hommes et de femmes pour conduire divers projets en vrai leader. Des personnes qui feront le sacrifice nécessaire ajouté à un dynamisme pour nous gratifier des réalisations qui nous rendront fières, tout en aiguisant leur ESPRIT de LEADERSHIP. Et c’est cela aussi qu’il faut encourager, qu’on aimerait voir germer partout en Afrique.

J’aimerai bien que cet esprit d’initiative, de réalisation, de dynamisme, de prise en charge des idées jusqu’à réalisations concrètes, que ces qualités de LEADERSHIP germent fortement entre nous, africains, pour enfin générer de gros succès. Et comme l’on dit bien des gens, ce n’est que par ces réalisations que nous aurons la place que nous méritons. Ce ne sera en aucun cas par nos titres "bedonnants" d’intellectuels, de classes intelligentes, de Professeurs d’université, de chercheurs, de ministres ou encore vice-ministres de je ne sais quoi. Il est vrai que ces titres pourront servir d’accessoires non négligeables plus tard, on l’espère. Mais pour le moment c’est le concret qui compte pour nous juger, pour nous aider à nous imposer, à nous faire respecter convenablement.

Conclusion :

1. Cultivons l’esprit de leadership et d’initiative.

2. Les idées, les spéculations, les propositions, les interpellations, les regrets, les critiques, les remontrances...d’accord...mais les contributions au développement, les réalisations et les actes concrets, palpables dans un positivisme déconcertant doivent être notre vie de tous les jours.

Ce débat est très intéressant, nous devons l’entretenir partout dans nos pays, et il devrait déboucher sur un diagnostic. Et en général après ce diagnostic, la solution devient généralement plus facile à obtenir. La contribution de tout le monde se trouve être des éléments primordiaux pour mieux appréhender la véritable gangrène. Alors chers amis volontaires du développement, prière de dire quelque chose, notre évolution en tant que groupe, en tant communauté, en tant que pays passe par la compréhension de tout ce qui mine un décollement adéquat vers les succès à venir. A nous de nous mettre au travail pour acquérir cet esprit de leadership. Personne ne nous l’offrira.



FAIRE DES CONTRIBUTIONS INTERROGATIVES ET POSITIVES



Ceci dit pour revenir au sujet, je dirai tout d’abord que je fais une différence entre esprits négativement critiques et critiques négatives. Je serai d’accord si on me disait qu’une excellente critique mal présentée et mal élaborée peut prendre une connotation négative. Par esprit négativement critique, je ne considère pas nécessairement les critiques négatives (s’il en existe), encore moins les antithèses comme des critiques négatives (si je peux me permettre l’_expression). Ceci est une façon d’éclaircir ceux qui peuvent ne m’avoir probablement pas bien compris (j’aurai pu dire ceux qui m’ont mal compris, mais ce mal, négatif, ne sera pas indiqué et vous comprendrez pourquoi en lisant plus bas).



En effet dans esprits négativement critiques, j’inclus ceux qui préféreront par exemple dire: « ta démarche est négative » à « ta démarche n’est pas positive. » Les deux semblent identiques, mais une fois dans l’esprit, la négation de la première phrase prend une grosse ampleur. Ceci n’est qu’un minuscule exemple parmi tant d’autres. Certains diront encore « cette méthode ne marchera jamais », ce qui aurait pu être dit autrement, en excluant l’ingrédient négatif contextuel.



PROMOUVOIR LE TRAVAIL D'EQUIPE ET DEFINIR CLAIREMENT LE ROLE DE CHACUN



Je n’ai pas encore fait allusion au « TEAM WORK » dans l’_expression de son leadership. Je suis aussi absolument d’accord avec ceux qui mettront un accent sur le « TEAM WORK » le travail en équipe, qui est un aromate primordial pour un véritable succès. Leadership et « Team Work » vont de pair. Dans une équipe d’une personne, d’ailleurs on ne parlera pas d’équipe ici ; c’est un « one man show ».



Dans un « Team Work » doit apparaître en bonne place la « définition des rôles ». Ce qui peut se rapprocher sans se confondre avec la standardisation du travail. Cette définition des rôles revêt une importance capitale et stratégique. C’est sur elle que repose véritablement le succès. Et cette responsabilité repose sur le LEADER du TEAM, de l’EQUIPE. Ce dernier devrait l’instaurer, le contrôler, s’assurer de son bon fonctionnement, l’ajuster convenablement, s’assurer de son respect et prendre tout le temps des mesures nécessaires pour consolider sa pérennité. Surtout le plus important est que chacun reste dans son canevas de travail malgré tout. Le leader lui, conjugue les efforts, les cordonne, les jumelle, les assemble, les rassemble, les formalise, les compile et surtout les relaye convenablement à qui en a besoin dans l’équipe. Il est une courroie de transmission, l’engrenage qui possède le meilleur coefficient de transmission.



Il revient au leader de dynamiser son équipe pour en tirer le meilleur résultat, la motiver, l’encourager, l’apprécier quand c’est nécessaire, et toujours proposer de nouvelles idées au lieu de blâmer. Le leader doit inspirer la confiance. On doit voir en lui une protection, un protecteur, un guide, un inspirateur, pas parce qu’il connaît tout ou peut aider sur tout, mais tout simplement parce qu’il saura donner le tonus nécessaire dont on a besoin pour donner le meilleur de soi-même.



EXERCER SON LEADERSHIP EN TOUT LIEU



Le leadership ne commence pas uniquement par la gestion une entreprise, dans un milieu de travail professionnel, à la tête d’une direction, d’un ministère ou d’un cabinet présidentiel ; Il devrait exister dans notre vie quotidienne : au marché, dans un stade de football, dans une communauté religieuse, entre amis, bref partout. Alors ceci ne demande pas uniquement d’avoir des gens qui travaillent pour soi. Le leadership doit aussi savoir comment rallier les gens, comment galvaniser des personnes dispersées et les rallier en une force positive pour un but précis vers un succès évident. Il doit regrouper, galvaniser, dynamiser, stimuler, conduire, encourager, produire, apprécier, applaudir et récompenser. Savoir dire BON quand c’est bon…et savoir trouver le meilleur mot pour galvaniser quand c’est mauvais. Encadrer positivement, éliminer la mauvaise graine, mettre en place les conditions normales de température et de pression vers un succès. En général dans nos pays, on gueule, engueule, démoralise les fautifs quand c’est mauvais, et on ne complimente pas quand c’est appréciable et même quand c’est excellent. Il faut bien que cela change.



CONCRETISER SA VISION



Un leader dans une équipe, doit posséder une vision. Il doit

1. Savoir là où il se trouve à tout instant (appréciation et évaluation de la situation actuelle ou existante et des difficultés de l’heure),

2. Savoir ou avoir une bonne idée de ce qu’il faut faire pour évoluer dans la bonne direction à chaque instant. (Le comment, Solutions adaptées au contexte et à chaque situation)

3. Savoir bien là où il veut arriver et surtout ce qu’il veut obtenir. (Les raisons du pourquoi et du comment. Le succès final et la satisfaction de la réussite)



La force de compétence d’un leader servira alors à former un groupe de travail avec une définition de rôle spécifique et précise ou alors à galvaniser un groupe quelconque qu’il aura hérité. Son but sera d’agir avec son nouveau groupe pour implémenter sa vision en lui offrant motivation, encouragement, bref tous les moyens psychologiques, moraux, techniques, intellectuels et didactiques (moyens disponibles ou à disposition). Il revient au leader de mettre son groupe en confiance, et de s’assurer qu’il y demeure tout au long du travail. En fait, c’est sur lui que doit reposer la pression. Il doit pouvoir la contrôler, la maîtriser, et ne jamais la transmettre à son équipe. Il doit protéger son EQUIPE en tout temps, de toute pression interne ou extérieure.



Pour finir voici des indications très intéressantes que j’ai obtenues à la fin d’une séance de travail sur les techniques de LEADERSHIP



BE A LEADER, NOT A BOSS

A boss knows everything;

A leader admits mistakes.

A boss tells or shouts to people what must be done;

A leader stimulates and develops people’s skills; and shows/helps them to do things.

A Boss criticizes,

A leader gives advice

A boss talks first

A leader listens first

A boss gives orders;

A leader gives directions

A Boss demands respect;

A leader earns and deserves respect.

A boss rules with laws;

A leader shows human kindness

So be a leader not a Boss



Devenez un leader, mais pas un boss

un boss sait tout

un leader reconnaît ses erreurs

un boss distribue les tâches à son personnel en gueulant

un leader stimule et développe les compétences et aptitudes de son personnel

un boss critique

un leader donne des conseils

un boss prend la parole en premier

un leader écoute d'abord

un boss donne des ordres

un leader donne des directives

un boss exige du respect

un leader gagne et mérite le respect

un boss se sert des règlements pour diriger.

un leader fait preuve de gentillesse et de compréhension.



Alors soyez des leaders et non des boss.



Vous conviendrez avec moi que dans beaucoup de nos pays, on possède beaucoup de BOSS mais pas vraiment de LEADER.



Innocent WATAT

Toronto, Canada

watatinnocent@yahoo.com