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[Skank]

LE GRAND SOIR AFRICAIN, C'EST POUR BIENTOT.

Depuis un certain un temps, un phénomène qui était encore inconnu en Afrique, il y a à peine 5 ans, fait de plus en plus parler de lui. Il s’agit de la violence à l’occasion des matchs internationaux de football. Nous voyons en effet, sous prétexte d’une défaite, les jeunes s’en prendre aux personnes et aux biens avec une violence inouïe. Les dernières violences en dates à l’occasion d’une rencontre entre le mali et le Togo auraient coûté plus dizaines de blessés et plusieurs milliards de francs CFA, a-t-on pu apprendre. C’est vraiment une situation inhabituelle en Afrique où les rencontres sportives étaient l’occasion de fête et de joie, bref une occasion trêve pour oublier le train-train quotidien.

Alors, pour quoi ce changement subite d’attitude de la part de jeunes africains ? La déception d’une défaite n’explique pas tout. Le houliganisme est une culture qui n’a pas encore pris place en Afrique. Les observateur avisés de la société africaines ont toute une autre de la situation que celle de la simple déception en raison d’une défaite. Pour beaucoup d’observateurs, les jeunes africains profitent de ces occasions pour manifester bruyamment leur ras-le-bol.

Et pour cause. Les jeunes africains sont les premières victimes de la misère de leurs pays. A l’instar d’autres pans entiers de la société, ils sont aussi les oubliés des classes politiques trop occupés à piller le peu de ressources. Le jeune africains d’aujourd’hui, qu’il ait des études ou pas, ne voit pas trop d’issue. D’ailleurs, c’est pire lorsqu’on a fait des études. On réfléchit beaucoup sans voir le bout du tunnel. Aucun jeune africain ne rêve. Il ne vit que des cauchemars d’un avenir fermé pour lui. Les jeunes africains sont dynamiques comme tous les jeunes, ont des projets, veulent faire des choses mais aucune politique ne les concerne. Même les ministères de la jeunesse et des sports qui les concernent en premier lieu ne sont pas capables de les soutenir dans leurs projets ou d’en leur en proposer d’autres comme alternative.

Du coup, comme il n’y a aucune issue, ces jeunes tentent le diable, les uns en prenant le large par tous les moyens – pour finir leur voyage dans le « ventre de l’Atlantique » ou dans le celui de la Méditerranée, dans les prisons ou la drogue – les autres se convertissent, sur place, dans la violence et le banditisme. Et ça ne fait que commencer. Il y a quelque jour un individu, plutôt bien classé dans la société de son pays, me faisait part de son inquiétude au regard des actes de banditisme en constante augmentation dans sa ville. J’étais chez lui. Chez d’abord rit puis j’ai renforcé ses craintes : « regardez chez vous Monsieur. Vous avez vu votre propriété ? Elle est entourée d’un de plus de deux mètres. C’est le signe extérieur de richesse. Et tous les gens comme vous, toute personne qui commence à s’enrichir, elle monte autour de lui des mûrs de plus en plus haute. C’est pour vous protéger ou vous cacher contre quoi ? Regardez autour de vous, vous verrez des taudis à perte de vue. N’est-ce pas votre hantise ? Or tous ces disent tout haut, vous le savez, que vous qui travaillez pour l’Etat, vous pillez son économie, vous détournez ce qui est à la population pour construire ces objets de votre orgueil. Toute personne qui a une bonne situation dans ce pays est de près ou de loin liée à l’Etat ou a des connaissance au sein de l’Etat. Donc, il faut s’attendre que ces gens viennent chercher ce qui est à eux dans vos villas ! »

L’ami a été halluciné par mon discours puis a fini par me donner raison. A voir de près ce qui se passe en Afrique donc, ce n’est pas seulement le vol et banditisme qui est en augmentation. Ça existait déjà. Lorsqu’on est obligé de débourser de l’argent – pour des services publics non payants – à chaque fois qu’on sollicite quelque chose, c’est du vol. Ce qui est nouveau, c’est que ce sont les pauvres, les jeunes pauvres qui partent dévaliser les demeures des riches. Aujourd’hui, on n’est qu’au début, … une espèce d’entraînement car, nous avons, en Afrique, une très petite minorité extrêmement riche et une grande majorité extrêmement pauvre, de plus en plus, d’ailleurs.

Alors, qu’est-ce qui se passera bientôt ? Comme je l’ai indiqué plus haut, tous les riches sont, en Afrique, liée de près ou de loin, au pouvoir. Ils participent directement ou indirectement à la gestion du pouvoir. Autrement dit, cette petite minorité extrêmement riche, s’arrange et s’entendent entre elle pour partager le pouvoir, puis que ce dernier est finalement source de leur richesse. Elle a donc le pouvoir et la richesse.

Là où les choses vont radicalement changer, c’est que ces jeunes pauvres qui s’organisent pour aller dévaliser les maisons des riches vont vite comprendre la véritable source de leurs mots. Ils comprendront que ce n’est pas le manque d’argent qui fait leur misère, mais le manque de pouvoir. Alors, ils ne vont plus perdre leur temps en s’organisant pour aller voler quelques téléviseurs autres objets de pacotilles à revendre. Non ! Ils vont s’organiser cette fois ci pour prendre le pouvoir. Ils vont faire de la source de leur misère, la source de leur puissance. En tout cas, c’est que je dis tout le temps aux jeunes qui se plaignent de la pauvreté en disant : « regardez, nous n’avons rien, parce que le gouvernement ne fait rien pour nous. Faut que j’aille voler pour vivre ? ». Je leur dis : « voler est une solution temporelle et dangereuse. Par contre, si vous pensez que le gouvernement vous doit quelque chose et qu’il ne le fait, il faut le faire partir ».

Cette masse de pauvre n’acceptera donc pas longtemps la situation qui est la leur, pendant qu’une petite minorité se gavent et gaspillent des fruits du travail de toute la nation. Elle se lèvera bientôt comme un seul homme pour aller demander des comptes à ces sieurs dirigeants. Ces derniers se sentant menacés dans leurs intérêts, ils voudront résister mais se sera trop tard car, la masse aidée de toutes les forces vivent de la Nation, aura pris d’assaut tous les leurs du pouvoir, elle prendra le pouvoir pour l’exercer elle-même ou le confier à qui elle voudra.

Voilà ce qui va bientôt arriver en Afrique : la révolution populaire, la seule, la vraie. Ce ne sera plus ces pseudos révolution de palais des tribus et ethnies qui en renverse d’autres. C’est la nation pauvre qui viendra prendre ses affaires des mains d’une petite caste de riches. L’Afrique en avait été jusqu’ici épargné parce que les conditions n’étaient réunies. Sur le plan socio-économique, la société africaine avait toujours été une société d’équilibre et d’harmonie. Personne n’avait droit de prendre plus que les autres. La société réservait à chaque ce qui lui revenait honnêtement. Depuis que la culture occidentale est passée par là, on sait que le vol, le pillage, les détournements, … sont permis.

Dans plus de 40 d’indépendance, cette culture commence a faire effet. Trop de pauvre d’une côté, peu de riche très riche de l’autre. Nous savons ce que ce modèle de société a eu comme conséquence en occident du 18ème au 20ème siècle. Des révolutions. Des masses d’exploités se sont levés et sont allés à la source même de leur misère, c'est-à-dire, le pouvoir. Ils l’ont renversé. Ils l’ont pris. Résultat ? Aujourd’hui, nous avons dans ces sociétés plus de richesses et moins de pauvreté. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’Afrique doit s’attendre à un embrasement général de la population désireuse de mettre fin à sa misère.

La colère est là. Les porteurs de cette colère sont là. Nous avons le devoir de canaliser cette colère dans des actions utiles, pour des objectifs utiles. Chaque africain et au-delà, chaque Noir doit comprendre la source de ces problèmes n’est pas le manque d’argent, mais le manque du pouvoir. Dès lors, toute action doit converger vers l’objectif de la prise du pouvoir.

[ARDIN]

Skank a ecrit:

[Kouokam]

Et je ne parle meme pas des Cameroun-Nigeria....
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[Skank]

[quote="ARDIN]Tu rigoles ou quoi? Fouilles un peu dans l'histoire du football africain et tu verras par exemple que c'est pas un phenomene nouveau; lors de la coupe d'afrique des Nations de football en 1972 au Cameroun, les joueurs Congolais qui avaient elimine le Cameroun en demi-finale ont ete victimes de violence. On retrouvait la meme violence entre les Congolais des deux rives depuis les annees 70.[/quote]

Je m'incline ... mon objectif n'était de retracer l'histoire es violences sur les terrains sportifs en Afrique ... mais montrer qu'il y a qulque chose de nouveau qui est entrain de se structurer sur le plan de cette violence. Je voulais faire signe à tout ceux qui veulent changer les choses en Afrique qu'il y a là un terreau auquel il faut s'appuyer, en le canalisant, en lui donnant un contenu idéologique. je ne crois pas au changement radical sans violence ...

[Skank]

[Imab19]