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[Dyra]

[quote="Chabine"]Que pensez-vous de cet article du Monde sur le film de Serge Bilé ?

Moi il m'a exaspérée (passages douteux ou malhonnêtes surlignés en gras). C'est quoi, leur problème ???

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3476,36-638198@51-629244,0.html

Or ces survivants originaires d'Afrique ou des Antilles, arrêtés au sein même de l'Europe occupée, témoignent qu'ils ont été déportés pour faits de résistance.

Le spectateur se trouve donc fondé à se demander à quel titre Serge Bilé leur accorde un statut particulier, différent des milliers de résistants, de quelque couleur qu'ils soient, qui se sont levés contre la barbarie nazie. La justification de cette démarche est pourtant présente dans le film, de diverses manières. La première consiste à situer l'histoire du nazisme dans la continuité de celle de l'esclavage, comme en atteste un raccord entre une prise de vue de la Maison de l'esclavage et la photographie d'un Noir en tenue concentrationnaire. La deuxième se fonde sur le témoignage d'un Noir allemand, qui rappelle que la nomenclature raciale des lois de Nuremberg mettait les Noirs sur le même plan que les Juifs ou les Tsiganes, et qu'à ce titre les relations sexuelles entre Noir et Blanc étaient sanctionnées par la déportation. La troisième vient d'un déporté blanc affirmant qu'à l'instar des Juifs, les survivants noirs des camps ont eu plus de chance que les autres de s'en sortir, eu égard aux mauvais traitements qu'ils y subissaient.

Or ces propositions ont ceci de particulier qu'elles sont en même temps irréfutables dans les faits qu'elles décrivent et inexactes dans le parallélisme qu'elles suggèrent avec la situation des Juifs et des Tziganes (le titre du film peut d'ailleurs faire l'objet de la même remarque). Aucune d'entre elles, de fait, n'atteste que les Noirs furent victimes durant l'occupation nazie d'une entreprise d'extermination systématique, à laquelle était dévolues des méthodes et des infrastructures spécifiques (camions et chambres à gaz, camps d'extermination, sélection à l'arrivée...).

Qu'elle soit due à la pure maladresse ou au désir de faire reconnaître une souffrance occultée à partir du paradigme, aujourd'hui universellement reconnu, de la Shoah, cette confusion entretenue par le film porte en germe la polémique suscitée par le livre. Il serait aussi malhonnête de la passer sous silence que de l'utiliser pour conforter l'oubli du génocide dont a bel et bien été victime le peuple noir au cours de son histoire. [quote/]

Si j'ai, un tant soit peu, compris le propos de ce M., les opposants politiques, les prisonniers de guerre alliés, les homosexuels..., torturés et morts dans les camps nazis, tout comme les juifs, tziganes, et noirs ne devraient pas avoir droit un devoir de mémoire public, au même titre que les juifs?

Je vais en rester là, car ce type de journalisme partial et limite "négationniste" m'écoeure. Je suis juste triste car je sais que des personnes, très paresseuses du cerveau, vont faire de l'opinion de ce "journaliste" la leur.

[Mainty]

Bon je suis parti le voir ce week end...

Le choix du sujet est vraiment interressant car c'est une page de l'histoire qui est inconnue donc 10/10.
Les témoignanges sont captivant cela fait toujours plaisirs d'ecouter les "anciens" parler de leur vie.
Par contre la mise en forme trés moyenne..Serge Bilé s'est fait la main???
Manque de fil conducteur, pas de rappels historiques, pas de chiffres, beaucoups de "bouchages de trous" par exemple à 3 reprises il y a des chansons illustrées d'images contemporaines de plusieurs minutes sans interets.
Dommage! il faudrait un peu plus pousser le sujet mais bon esperant dans les mois à venir un documentaire plus complet avec une meilleure mise en forme...