Benny Da B' Super Posteur

Inscrit le: 12 Oct 2005 Messages: 1346 Localisation: Abidjan / Ouagadougou / Bruxelles / Paris / Tours
|
Posté le: Mer 09 Nov 2005 18:36 Sujet du message: Bonne ou mauvaise nouvelle ? |
|
|
Quand on sait que le milieu des diamantaires est le milieu le plus fermé qui soit ...
Mais quand on connait aussi le rôle et l'implication des diamantaires dans la déstabilisation de la sous région en afrique centrale ...
De Beers, géant du diamant, fait une place à des actionnaires noirs
JOHANNESBURG (AFP) - mardi 08 novembre 2005 - 16h04 - Le géant du diamant De Beers, régulièrement critiqué par Pretoria pour son manque d'implication dans la transformation raciale de l'économie, a annoncé mardi la vente d'un quart de ses activités sud-africaines à un groupe d'actionnaires noirs.
La société Ponahalo va acquérir 26% de De Beers Consolidated Mines (DBCM), qui rassemble les opérations sud-africaines du groupe, pour un montant d'environ 3,8 milliards de rands (478 M EUR).
Aucun détail n'a cependant été communiqué sur le mode de financement, en cours de finalisation, de cette transaction.
Cet accord permet au groupe diamantaire fondé en 1888 de répondre aux objectifs fixés par la Charte minière, dans le cadre de la politique gouvernementale de Black economic empowerment (BEE - Emancipation économique des Noirs).
Le BEE, qui vise à corriger les déséquilibres hérités de la colonisation et de l'apartheid, passe en particulier par un transfert de capitaux des Blancs vers les Noirs, avec des objectifs chiffrés et des échéances qui varient suivant les secteurs.
Ponahalo sera détenu à 50% par les salariés sud-africains de De Beers et à 50% par un consortium d'investisseurs noirs au premier rang desquels Manne Dipico, figure du Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis 1994.
Aux termes de cet accord, Ponahalo devra investir chaque année 10% de ses dividendes dans des zones où De Beers est présent afin de renforcer le tissu économique local.
Lors d'une conférence de presse à Johannesburg, Tony Trahar, président d'Anglo American, qui détient 45% de De Beers, s'est félicité de cette transaction qui démontre, selon lui, "l'engagement" de son groupe "à l'égard de l'Afrique du Sud".
Présente lors de l'annonce de cette transaction, la ministre des Mines et de l'énergie, Lindiwe Hendricks, a de son côté estimé qu'elle était "bienvenue", rappelant que l'industrie minière avait longtemps été un secteur "impénétrable pour les Noirs".
Mais les relations entre De Beers, qui contrôle deux tiers de l'offre mondiale de diamant brut, et le gouvernement sud-africain sont loin d'avoir été toujours aussi apaisées.
En mai, la vice-ministre des Mines, Lulu Xingwana, avait lancé une virulente attaque contre le groupe, dénonçant la composition de son conseil de direction "dominé par les hommes blancs".
Devant le Parlement, elle avait exprimé "l'exaspération et la déception" du gouvernement après l'annonce du remplacement "d'un directeur général blanc par un autre directeur général blanc".
Fin 2004, le président sud-africain, Thabo Mbeki, avait pour sa part critiqué sans détours M. Trahar, pour avoir publiquement évoqué "le risque politique" de l'Afrique du Sud.
"Les pauvres et les méprisés qui ont travaillé pour Anglo American et d'autres groupes qui opéraient durant les années de domination de la minorité blanche (...) ont choisi la réconciliation plutôt que la revanche. Méritent-ils d'être catalogués comme risque politique ?", avait lancé le chef de l'Etat.
Il y a un mois, De Beers a annoncé la nomination de son premier directeur général noir en Afrique du Sud, David Noko.
M. Noko succèdera en 2006 à Jonathan Oppenheimer, 35 ans, dont l'arrière grand-père, Ernest, dirigeait le groupe au début du siècle. |
|