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G. Bush: Déshonneur et déchéance de la fonction de président

 
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Auteur Message
kapro
Grioonaute


Inscrit le: 27 Mai 2004
Messages: 33

MessagePosté le: Jeu 27 Mai 2004 23:19    Sujet du message: G. Bush: Déshonneur et déchéance de la fonction de président Répondre en citant

Bush a durablement sali la profession de chef d’état.

En effet, cette fonction inspire un atavisme et une grandeur qui ont jusqu’ici fait défaut au président G. W. Bush.
Le prédisent d’une nation est une personnalité qui doit savoir s’élever au-dessus de la mêlée, qui doit pouvoir réfléchir et agir différemment de l’homme de la rue. Il a justement le destin de toute la nation entre ses mains, et de ce fait, une responsabilité sans pareille.

Bush a manifestement cédé à une émotion primitive, en attaquant l’Afghanistan au lendemain des attentats du 11 septembre 2001.

En effet, quoi de plus naturel qu’un désir primaire et vindicatif à assouvir, quand on se sent lâchement frappé ! Mais justement, cette vengeance est propre à la victime qui veut se faire justice vite et rapidement, dans l’espoir que la promptitude de la réaction calmera tout le chagrin suscité par la perte de ses proches. Or le système judiciaire propre à toutes les démocraties dignes de ce nom, préconise justement que l’accusé, même quand il existe de fortes présomptions, puisse bénéficier d’une défense dans les règles. Ce système judiciaire repose sur le fait que la culpabilité doit être démontrée pour être judicieusement condamnée, et que le message de la condamnation doit être suffisamment fort pour éviter la récidive, aussi bien de la part du condamné que de la part d’un tiers, qui penserait à poser un acte similaire dans le futur.

Céder à l’émotion est donc indigne d’un chef d’état, surtout si ce dernier dirige le pays dit de toutes les libertés.

En outre Bush a davantage céder à ses pulsions les plus primaires en attaquant l’Irak, derrière le motif fallacieux de la fin de la dictature de Saddam, ou pire encore, de la guerre préventive contre le terrorisme et contre un état voyou, qui possédait soi-disant des armes de destructions massives. Comment croire que le pays le plus puissant de la Terre ne sache pas à travers ses services de renseignements, qui ont des moyens illimités, l’inexistence de ces armes qui un an et demi après l’invasion de l’Irak, n’ont toujours pas été retrouvées !!!!

Bush a menti pour berner l’humanité, et c’est à cause de ce mensonge qu’il a eu du mal à rallier les suffrages de ces alliés traditionnels, qu’il s’est empressé d’affubler du qualificatif de « vieille Europe » ; la France et l’Allemagne étaient les deux pays visés. Au passage, la Chine et la Russie, qui sont des puissances militaires et nucléaires siégeant permanemment au conseil de sécurité de l’ONU, n’étaient pas non plus d’accord avec l’option guerrière étasunienne.

En envoyant son arsenal destructeur contre une armée irakienne qu’il savait diminuée et affaiblie par 10 années d’embargo, Bush a tenté de tuer le moustique avec un pilon humide, sale et nauséabond ! Le moustique, qui s’apparente ici au terrorisme potentiel ou effectif, quand il ne se faisait pas écrasé, trouvait dans cette arme bien maladroite un appui hautement nourrissant, pour se multiplier plus rapidement que ses congénères ne mouraient dans le même temps. Or, on aurait pu envisager, avec recul, réflexion, et aussi au regard des énormes moyens disponibles, une solution plus judicieuse : l’assainissement de la zone où vit le moustique, car on sait bien que les marécages et l’humidité sont favorables à la prolifération de cet insecte.

Un président qui cède ainsi à ses pulsions ne sert pas sa cause, tout comme il ne grandit pas sa fonction ! Au contraire ! Celui qui ne sait pas faire montre de retenue, de patience et de recul devant les situations chaudes et enflammées, ne mérite pas d’être le gardien de la destinée d’une nation !

Bush a sali comme rarement cela a été fait, la fonction de président.

Pour mettre davantage en lumière la cupidité de son raisonnement belliqueux, il suffit de mettre en défaut les principaux arguments qui ont présidé à ses croisades.

En Afghanistan, le but était d’attraper Ben Laden, auteur présumé des attentats du 11 septembre 2001 sur le sol étasunien. Cette mission a échoué, puisque l’homme court toujours, officiellement à tout le moins! Et si les taliban ne sont plus les maîtres de Kaboul, le quotidien des Afghans ne s’est pas singulièrement amélioré. La sécurité est une vague notion, et le président Hamid Karzaï doit tous les jours ruser pour échapper aux attentats sur sa personne.
En dehors de Kaboul, ce sont les chefs de guerre qui font la loi avec leur milice, et le nerf de la guerre est redevenu la culture du pavot, pour laquelle un impôt est localement prélevé. L’Afghanistan a repris tout en force, la place de premier exportateur mondial de pavot qu’il avait momentanément quitté à l’époque où les croisés de l’Islam le dirigeaient.

En Irak, les motifs de l’invasion étaient d’instaurer la démocratie en mettant fin à une dictature, et au passage de neutraliser des armes de destruction massive qui se trouvaient forcément en de mauvaises mains ! A ce jour, l’Irak est un chaos où il ne se passe un jour sans incident mortel. La guérilla urbaine bat son plein, et les envahisseurs étasuniens sont parvenus à cristalliser contre eux toutes les frustrations d’un peuple irakien qui a vite fait d’oublier ses souffrances sous Saddam, tellement la prétendue coalition libératrice lui en a infligées de nouvelles plus marquantes, en un laps de temps.

L’argument de l’instauration de la démocratie en Irak est on ne peut plus ridicule, puisque nombreux sont les pays pour lesquels les droits les plus élémentaires des citoyens sont bafoués, et qui ont à leur tête d’indécrottables dirigeants au demeurant mal élus, qui ont de surcroît leurs entrées à la Maison Blanche. Pourquoi instaurer la démocratie en Irak et pas en Arabie Saoudite, en Guinée, ou mieux encore, en Corée du Nord !!! Et ce dernier pays présente un autre intérêt vis-à-vis du démontage de l’argumentaire du belliqueux Bush, car s’il en est bien un qui a officiellement et médiatiquement exhibé un arsenal dangereux, c’est bien lui. La Corée du Nord a ainsi montré son impressionnant potentiel nucléaire à l’occasion d’un défilé militaire volontairement pompeux, puis a ostensiblement chassé les soi-disant inspecteurs internationaux, mandatés par l’ONU, qui devaient justement rentrer sur le territoire nord-coréen pour répertorier l’arsenal litigieux, avant son démantèlement programmé.
Pire encore, Kim Jong Il – chef d’état nord-coréen – a ouvertement déclaré après l’humiliation des inspecteurs onusiens, qu’il ne souhaitait pas s’encombrer de préliminaires avec des sous-fifres, forcément dénués de pouvoir décisionnel et surtout matériel, pour ne discuter qu’avec l’homme le plus puissant de la terre : le président étasunien George W. Bush en personne. Et pour bien montrer sa détermination à nuire, la Corée du Nord, par l’entremise de son armée de terre, s’est livrée en mars 2003 à un exercice militaire d’envergure, qui a vu le largage de 2 missiles sol-mer de courte portée en direction du Japon. Dans le genre irrévérencieux et provocateur, il serait difficile de faire mieux ! Or, quelle ne fut pas la surprise de constater que l’administration étasunienne, après pareils faits d’armes et autres déclarations, s’empressa de courber l’échine pour céder au chantage coréen, en demandant au sein même de l’ONU un allègement de l’embargo qui pèse sur la Corée du Nord, pour lui permettre de recevoir de la nourriture et surtout une aide financière conséquente, directement destinée au maintien d’un régime dictatorial en mauvaise posture!!!!! Allez comprendre !

Le paradoxe entre la Corée du Nord – qui a exposé toute sa capacité de nuisance, et qui a foulé au pied le monde diplomatique à travers l’humiliation des représentants onusiens – et l’Irak, qui a non seulement ouvert l’ensemble de son territoire au inspecteurs de l’ONU, mais aussi détruit en gage de bonne foi une dizaine de missiles de moyenne portée, tout en niant à juste titre posséder des armes de destruction massive – ce paradoxe là est proprement grossier, et il ne grandit pas non plus la personne de Bush, puisque dans les deux cas, sa responsabilité de président a été engagée !

En quatre années de présidence, G. W. Bush déjà mal élu d’entrée de jeu, aura d’abord marqué les esprits par un immobilisme notoire durant les 9 premiers mois de son mandat. En effet, les États-Unis ont connu au lendemain de l’élection de Bush un marasme économique rarement égalé, avec une grève de dockers californiens rarement égalée. En effet, l’important syndicat AFL-CIO de San Francisco a mené tout au long de l’année 2002, des actions pour améliorer les salaires et les conditions de travail des ses affiliés établis sur tous les ports d’envergure de la Côte Ouest. Les syndicalistes ont même approuvé le 26 Août 2002 une résolution contre la guerre, en condamnant déjà au passage, l’embargo contre l’Irak… Sous prétexte de garantir la sécurité interne, le gouvernement étasunien avait choisi d’ignorer les revendications pourtant légitimes d’une corporation qui réclamait que les extensions budgétaires demandées par Bush pour l’armée, soit plutôt allouées à la réhabilitation des 800.000 étasuniens qui au lendemain du 11 septembre, avaient perdu leur emploi. En outre le président Bush devait choisir face à l’effondrement de la sidérurgie étasunienne, de renouer avec un protectionnisme aux antipodes même du libéralisme dont son pays se veut le plus fervent défenseur ; cette décision rocambolesque, fut unanimement condamnée par la classe économique mondiale, avec une amende conséquente de l’OMC.
Qui plus est, Bush devait choisir à la surprise de ses concurrents européens, une politique du dollar faible, pour maintenir artificiellement la croissance de son pays. L’officialisation de l’euro a certainement contribué à facilité cette décision « Bushiste ».

Le prédisent Bush a donc eu le loisir d’exposer toutes les limites de ses choix et décisions lâches en matière économique, avant de se voir confier un nouveau rôle à la mi-septembre 2001 ; le gendarme du monde. Il se voulait pompier pour soi-disant éteindre les foyers chauds du terrorisme, et il s’est transformé en pyromane en allumant la flamme du conflit des civilisations, et en découpant de façon manichéenne le monde en deux axes : celui du bien pour ceux qui sont avec lui, dans ses croisades, et celui du mal pour tous les autres, qui sont forcément contre lui.

Bush a mis à mal le sacro-saint principe de la médiation et de la diplomatie, pour instaurer le jusqu’au-boutisme guerrier… Cela à conférer une dimension nouvelle au dégât dit collatéral, avec en toile de fond un encouragement direct de son vassal israélien à réprimander ce qui jusque lors constituait l’arme officielle et légitime de l’opprimé démuni face à son agresseur d’envahisseur, qui lui dénierait toute forme d’autonomie : le terrorisme d’état.

En refusant de faire pression sur les dirigeants israéliens, Bush a scellé le sort des palestiniens à qui on ne reconnaît presque plus le droit d’exister. La déferlante guerrière de l’état sioniste, qui rappelle dans son combat contre son voisin palestinien le jusqu’au-boutisme étasunien dans ses différentes croisades, a même conduit à l’érection d’un mur qui renvoie honteusement à une époque qui marqua douloureusement l’humanité.
Pire encore, le refus de diplomatie étasunien aura conduit à des dangereux travers, qui ont vu dire ouvertement qu’un tel dirigeant, parce qu’il était dans le cas ennemi, pouvait être tué à défaut d’être attrapé vivant !

Et que dire de la limitation de la liberté d’expression, à travers un contrôle des médias et un refus de laisser dire ce qui serait contraire à la doctrine défendue par la Maison Blanche. Encore un des bastions de la démocratie mis à mal, par ce même Bush.

Au final, on en arrive à souhaiter, comme l’ont fait même d’illustres artistes pourtant citoyens du pays de l’Oncle Sam, que ce Bush là ne soit pas réélu ! En somme, son mandat aura été une terrible imposture, avec un monde plus insécurisé que jamais, et des tensions très vite exacerbés entre communautés, quand bien même le point d’achoppement serait un détail vestimentaire ou pileux !!!

Rendons à la stature de président de la république, toutes ses lettres de noblesse, en faisant triompher à nouveau la diplomatie pacifique et démocratique.
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Après le barbarisme, le christianisme, l'esclavagisme, le colonialisme, le communisme, le capitalisme, l'islamisme et le mondialisme, l'heure du culturalisme arrivera bientôt...
Les notions d'exception et de diversité culturelles sont déjà en place, et nul doute que pour la suite de ce mouvement, l'Afrique aura beaucoup à apporter au Monde.

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