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Lutte des peuples noirs dans le pacifique.

 
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Pakira
Super Posteur


Inscrit le: 01 Mar 2004
Messages: 1750

MessagePosté le: Dim 11 Sep 2005 23:30    Sujet du message: Lutte des peuples noirs dans le pacifique. Répondre en citant

la Kanaky


Le 24 septembre 1853, la France prenait possession de la Nouvelle-Calédonie. En 2003, la Kanaky est toujours une colonie et les populations locales, les Kanaks, sont privées de l'essentiel de leurs droits, des richesses de leurs terres et de l'océan qui les entoure.

Il y a cent cinquante ans, l'armée française s'emparait de la Kanaky pour la coloniser. Coloniser c'est d'abord une volonté d'éliminer le peuple d'origine. Cinq sixièmes de la surface agricole de la Nouvelle-Calédonie furent confisqués - "les indigènes sont seulement usufruitiers et non propriétaires" stipulait une circulaire de 1866. La destructuration sociale et les maladies apportées par les colons et les bagnards expliquent comment près des deux tiers de la population kanake disparaissent en un demi-siècle (80 000 en 1853 et 28 500 en 1906). La Première Guerre mondiale fut l'occasion de puiser de la chair à canon dans la colonie. Les nombreuses révoltes furent sauvagement réprimées : en 1866, à Gatope, 150 Kanaks sont fusillés ; en 1878 plus de 1 000 insurgés sont tués, la tête du chef Ataï est ramenée à Paris et exposée au musée colonial appelé Musée des arts africains et océaniens...

Colonisation et répression

Le gouvernement de Front populaire ne change rien, le code de l'indigénat n'est aboli qu'en 1946. Les Kanaks deviennent citoyens français, mais ils sont déjà minoritaires sur le territoire et la France veillera à la pérennité de cette situation (1). L'émigration vers le territoires d'outre-mer (TOM) est encouragée. En 1972, le Premier ministre, Pierre Mesmer, écrit : "À long terme la revendication nationaliste autochtone ne sera évitée que si les communautés non originaires du Pacifique représentent une masse démographique majoritaire. Il va de soi qu'on n'obtiendra aucun effet démographique à long terme sans immigration systématique de femmes et d'enfants."
La lutte du peuple kanak prend une forme politique à partir de 1956, avec la création de l'Union calédonienne (UC) qui évoluera vers la revendication indépendantiste en 1977. D'autres organisations apparaissent dans les années 1970 : les Foulards rouges puis le Palika, le Fulk, l'UPM... En 1978, toutes les organisations revendiquent l'indépendance et, en 1979, elles se coordonnent dans le Front indépendantiste (FI).
Pendant la campagne présidentielle de 1981, ni le PS ni le PCF ne soutiennent explicitement la revendication d'indépendance kanake. Mais du côté indépendantiste, les déclarations lénifiantes du PS, qui "exprime sa solidarité au FI dans la lutte qu'il mène contre la politique de la droite", et celles du PCF, qui affirme "soutenir les grandes revendications du peuple kanak et des travailleurs pour imposer des reculs au pouvoir", suscitent bien des illusions. L'UC appellera à voter Mitterrand.
Un mois après l'élection, Henri Emmanuelli, secrétaire d'Etat aux DOM-TOM, met les pendules à l'heure : "[...] le nouveau gouvernement n'envisage pas de voir les départements français accéder à l'indépendance."
La situation se tend sur le territoire. Pierre Declercq, dirigeant de l'UC, est assassiné en septembre alors que la revendication indépendantiste devient plus pressante. Du côté syndical, l'Union des syndicats des travailleurs kanaks et des exploités (USTKE) est fondée en décembre 1981, face à un mouvement syndical qui ne se prononce pas pour la reconnaissance du droit à l'indépendance kanake. Le gouvernement d'union de la gauche nomme le socialiste Christian Nucci haut-commissaire afin, officiellement, de mettre en place les structures qui permettront au bout de trois ans à la population de Nouvelle-Calédonie (pas au peuple kanak) de se prononcer sur son destin. Son arrivée est surtout marquée par de multiples manoeuvres politiciennes qui visent à endiguer la radicalisation indépendantiste et à diviser le FI en recherchant l'intégration de dirigeants dans les institutions coloniales.
En 1982, pour empêcher le pourrissement de la situation, le gouvernement met en oeuvre par ordonnances une politique de réformes se limitant à des réaménagements.
Fin septembre 1984, le FLNKS est créé par la majorité des organisations qui composaient le FI. Le congrès met en place un gouvernement provisoire et des comités locaux qui organiseront le boycott des élections de novembre 1984. La photo d'Eloi Machoro détruisant à coups de hache une urne fera le tour du monde. Les Français découvrent que 80 % des électeurs kanaks ont boycotté l'élection. La répression est la réponse du gouvernement Fabius : le 12 janvier 1985, Eloi Machoro et Marcel Nonaro sont abattus, sur ordre, par les tireurs d'élite du GIGN.
Le retour de la droite en 1986 ne fait qu'accentuer la répression et l'on compte en 1987 un militaire ou CRS pour sept Kanaks. En 1988, la décision du FLNKS de boycotter les élections régionales (85 % d'abstention parmi les Kanaks) et présidentielle est accompagnée d'actions de blocages. À Ouvéa, l'occupation de la gendarmerie dégénère suite aux tirs d'un gendarme. Quatre membres des forces de répression sont tués, les autres emmenés dans une grotte. Chirac et son ministre Pons donnent l'ordre de prendre la grotte le 5 mai, trois jours avant l'élection présidentielle : 19 militants du FLNKS sont tués dont au moins trois exécutés après l'assaut ; il n'y a aucun blessé.

Diviser les Kanaks

Rocard, nommé Premier ministre, envoie une mission qui abouti aux accords de Matignon signés le 20 août 1988. Les dirigeants indépendantistes, dans un rapport de forces défavorable, acceptent une trêve de dix ans à l'issue de laquelle un référendum d'autodétermination doit être organisé. Rocard leur fait miroiter qu'un arrêt de l'immigration entraînera le retour à une majorité de Kanaks dans la population. L'assassinat de Jean-Marie Tjibaou et Yéwéné Yéwéné en 1989 à Ouvéa prive le FLNKS de deux dirigeants intègres.
Les dix ans sont mis à profit par les gouvernements de gauche et de droite pour diviser les Kanaks et corrompre de nombreux dirigeants. L'immigration continue : entre 1989 et 1996, la population kanake recule de 44,8 % à 44,1 %. Le FLNKS se transforme en alliance de partis de notables, les structures de base ne sont plus que des groupes de soutien aux élus et sont vidées de militants. En l'absence de rapport de forces et de mobilisations, la négociation à l'issue des dix ans est limitée : le nouveau statut mis en place pour vingt ans en 1998 est dans la continuité du précédent prévoyant des transferts de pouvoir vers un territoire toujours dominé par la droite coloniale dirigée par Jacques Lafleur.
Seule l'USTKE continue à maintenir une activité militante élevée, organisant les travailleuses et travailleurs kanaks, aussi bien que celles et ceux qui sont issus des autres communautés. Le patronat local appliquant un droit du travail que la mission du Sénat français de 1996 qualifiait déjà d'"archaïque", les conflits sont durs et souvent longs. L'USTKE maintient la perspective centrale de l'indépendance kanake socialiste.

Bernard Alleton

1. Lors de son passage en Nouvelle-Calédonie, fin juillet, Chirac a annulé le recensement de la population : la question sur l'origine ethnique de la population étant jugée "scandaleuse" et "irresponsable". Pour la Ligue des droits de l'Homme de Nouvelle-Calédonie, "La discrimination est condamnable lorsqu'elle est privative de droits, de moyens ou d'égalité. La reconnaissance du peuple premier, telle qu'elle se conçoit par l'intermédiaire d'un recensement, sur un territoire toujours inscrit sur la liste des pays à décoloniser de l'Organisation des Nations unies, n'est certainement pas une discrimination". L'USTKE et le FLNKS ont réclamé le maintien du recensement. Refuser de mesurer le phénomène en annulant le recensement c'est tenter de cacher le caractère colonial de la politique de la France en Nouvelle-Calédonie.

Rouge 2030 11/09/2003

http://www.lcr-rouge.org/archives/091103/retrovis.html
_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

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Pakira
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MessagePosté le: Dim 11 Sep 2005 23:35    Sujet du message: Répondre en citant



Machoro Eloi



Éloi Machoro est né en 1945 en Nouvelle-Calédonie dans la tribu de Nakety, près de Thio. Il effectue ses études au séminaire de Païta, près de Nouméa (la capitale de l'île).
La Nouvelle-Calédonie est une possession française (certains diraient "colonie"...) depuis 1853. La France a clairement dépossédé de leurs droits les populations mélanésiennes primitives (au sens qu'elles étaient les premières), les Kanaks (ou Canaques).
Au début des années 1970, parallèlement au "boom" de l'exploitation du nickel, principale richesse de l'île, commencent les premières revendications indépendantistes d'autant plus légitimes que, à la même époque, un certain nombre d'archipels mélanésiens (Fidji, Vanuatu...) obtiennent leur indépendance. Pour s'opposer aux filiales locales des partis politiques français, favorables au statu quo, des indépendantistes fondent en 1976 le Front indépendantiste.
Instituteur en 1974, Machoro devient en 1977 conseiller territorial UC (Union calédonienne). La situation s'aggrave dans les années 1980, les tensions entre Européens et Kanaks s'accroissent (bagarres entre autres), les premiers refusant l'indépendance, les seconds la réclamant. Nommé secrétaire général de l'UC en octobre 1981, Machoro en incarne le courant le plus ferme. Partisan de l'indépendance canaque socialiste, il se rend à deux reprises en Libye.
En septembre 1984, le front indépendantiste refuse la nouveau statut pour l'île élaboré par la France. Il se transforme en Front de libération nationale kanake et socialiste (FLNKS) ; Éloi Machoro en devient secrétaire général, et dirige une véritable insurrection qui éclate en octobre.
Après les incidents du 18 novembre 1984, le FLNKS constitue le 1er décembre un gouvernement provisoire présidé par Jean-Marie Djibaou ; Machoro en devient Ministre de la Sécurité. C'est en fait le véritable chef de guerre du contre-gouvernement indépendantiste.
Le 12 janvier 1985 au matin la gendarmerie déclenche une opération pour libérer la maison d'un Européen occupée par le FLNKS. Les occupants s'enfuient, se réfugient dans une maison. Les autorités officielles indiquent que les occupants refusent de se rendre et que l'assaut a été déclenché après les sommations.. Durant l'assaut, Éloi Machoro et un autre kanak sont tués. L'État d'urgence est proclamé (pas seulement à cause de sa mort).
Il était le plus charismatique des leaders indépendantistes et donc détesté des Caldoches (les Européens de Nouvelle-Calédonie) qui approuvèrent sa mort voire manifestèrent leur joie à cette occasion. Pour le FLNKS, la mort d'Éloi fut un assassinat politique (ce qui n'était évidemment pas le point de vue officiel...).
On marche sur un terrain sensible (comme souvent avec Renaud) attendu que, pour les Européens, Machoro fait figure d'ennemi totalement honni ; pour les Kanaks, de héros martyr...
Sur une stèle, en Nouvelle Calédonie, on peut lire : "Éloi Machoro, combattant de la liberté, victime de l'ordre colonial d'État français, martyr noir, assassiné le 12 janvier 1985".

http://www.sharedsite.com/hlm-de-renaud/hlm/Personnages/personnages_m.htm
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Pakira
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MessagePosté le: Dim 11 Sep 2005 23:50    Sujet du message: Répondre en citant

Jean-Marie Tjibaou

L’histoire de la Nouvelle-Calédonie sur les trente dernières années restera à jamais marquée par un nom, celui de Jean-Marie Tjibaou.


Un homme attaché à sa terre
Né en 1936 à Tiendanite, un petit village de la montagne à l’extrême nord du Territoire, cet enfant du pays est resté toute sa vie durant attaché aux valeurs culturelles de sa Terre.Résolu à arracher la liberté de son peuple, son engagement politique a été comparable à un sacerdoce qu’il a assumé jusqu’au bout.

Très tôt, il fut influencé par la forte personnalité de ses parents. Ty Vencelas, son père, était l’un des premiers instituteurs kanaks dans les années 1940-1945. Dya, sa mère, fille de grand chef, était une personnalité respectée de la région.


Il comprend que la Culture constitue un pilier fondamental sur lequel doit reposer le combat politique du peuple kanak.

La vocation de prêtre humaniste
Le petit Jean-Marie reçoit son premier apprentissage de l’école primaire catholique de Ouaré à Hienghène. Son éducation se poursuit ensuite à Canala puis à Païta. Son destin semble tout tracé : il sera prêtre. Il est, alors, loin de s’imaginer qu’il accordera son dévouement à une autre mission.

En 1949, il entre au petit séminaire de Païta, avant de rejoindre une école de l’île des Pins, où il fait son noviciat. L’année 1965, est celle de son ordination comme prêtre à Hienghène. Deux ans plus tard, en 1967, c’est dans la cathédrale de Nouméa, qu’il exerce son ministère comme second vicaire.

Les études en France
Attiré par les sciences humaines, Jean-Marie Tjibaou profite d’une
bourse pour entreprendre des études à l’Institut de sociologie de la Faculté catholique de Lyon. Il s’inscrit ensuite, en 1970, en section ethnologie à l’Ecole pratique des hautes études, à Paris. Constamment préoccupé par l’identité kanak et ses moyens d’épanouissement, il commence une thèse sur le thème de l’identité culturelle qui restera malheureusement, inachevé.

La tension monte en Nouvelle-Calédonie et Jean-Marie Tjibaou entend participer aux changements qui sont espérés par les Kanaks. Il rentre chez lui pour faire lui aussi entendre sa voix.

La révolution culturelle des Kanaks
"On ne peut servir deux maîtres à la fois".
Le prêtre de Henghiène l’a bien compris. Aussitôt revenu sur le Territoire, il demande sa réduction à l’état laïc. Il se marie avec Marie-Claude Wetta et dès lors se consacre entièrement à la défense de la Culture kanak.

Célébrer la culture mélanésienne
En 1974, il concrétise sa vision politique en étant à l’origine de la conception et de l’organisation du festival ,"Mélanésia 2000" avec Jacques Iekawé. Pour la première en Nouvelle Calédonie, la culture kanak est à l’honneur. La presqu’île de Tina qui accueille le festival en 1975, sera 20 ans plus tard le lieu d’édification du Centre culturel Jean-Marie Tjibaou.

Une impressionnante détermination politique
Si la Culture demeure le fer de lance de son discours, Jean-Marie Tjibaou ne perd pas de vue pour autant son objectif final : l’indépendance pour son pays natal. Pour ce faire, il acquiert peu à peu une légitimité auprès de la population, qui n’hésite pas, à plusieurs reprises à lui donner sa confiance.

Son premier mandat
L’année 1977 marque le début de sa carrière politique : il se porte candidat aux élections municipales de Hienghène et est élu. La même année se déroule le 8ème congrès de l’Union calédonienne, principal parti indépendantiste de la Nouvelle-Calédonie. Nommé vice-président de ce parti, il fait appel à des jeunes comme Yeiwene Yeiwene et Eloi Machoro qu’il juge capable de le seconder dans ce combat pour l’indépendance.

Le Front indépendantiste
Deux ans plus tard, le Front indépendantiste est créé, Jean-Marie Tjibaou sera son chef de file à l’Assemblée Territoriale.

Le leader charismatique qu’il devient peu à peu reste conscient de la nécessité de négocier l’émancipation avec le pouvoir central, sans toutefois oublier que seule la solidité de l’engagement est porteuse de résultats. En juin 1982, au terme d’un renversement d’alliances, il est élu vice-président du Conseil de gouvernement de Nouvelle-Calédonie. Il occupera cette place jusqu’au boycott actif des élections territoriales par les indépendantistes le 18 novembre 1984.

En juillet 1983, il participe, au nom du Front indépendantiste, à "la table ronde" de Nainville-Les-Roches qui reconnaît aux Kanaks “un droit inné et actif à l’indépendance”. L’année qui suit voit la création du Front de Libération National Kanak et Socialiste (FLNKS), à la tête duquel Jean-Marie Tjibaou est placé.

Président de la région nord
Ce cumul de responsabilités politiques, qui fait de lui le porte-parole incontestable du peuple kanak le porte à la présidence du Gouvernement provisoire de “ Kanaky ” en novembre 1984. En 1985-1986, il est élu président de la région Nord issue du statut Fabius-Pisani.

La négociation des accords Matignon
Le 26 avril 1988, quelques temps après le drame d’Ouvéa, il participe à Paris à des négociations aboutissant à la signature des accords de Matignon avec le Premier Ministre français de l’époque, Michel Rocard et Jacques Lafleur, président du RPCR, principal parti loyaliste en Nouvelle-Calédonie.

Sa détermination dans la lutte pour l’indépendance n’ayant d’égale que sa volonté d’empêcher la montée des haines raciales, il accepte ces accords qui prévoient une décolonisation graduelle sur une période de dix ans. Cet acte lui coûtera la vie. Un an plus tard, le 4 mai 1989, Jean-Marie Tjibaou est assassiné avec Yeiwene Yeiwene par un indépendantiste opposant.

Albertine Itela le 18 février 2005

http://nouvellecaledonie.rfo.fr/article7.html


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MessagePosté le: Dim 11 Sep 2005 23:50    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.kanaky.org/lekanak/flnks/
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MessagePosté le: Dim 11 Sep 2005 23:52    Sujet du message: Répondre en citant

La guérilla oubliée des Papous








Depuis bientôt quarante ans, le gouvernement indonésien mène à l’égard du peuple papou de Nouvelle-Guinée occidentale (ex-Irian Jaya) une politique colonialiste d’une rare violence. Alors que le conflit du Timor-Oriental a enflammé la communauté internationale, le cas de la Papouasie occidentale semble voué à rester dans l’ombre. L’Organisation des Nations unies s’en désintéresse. Or ce peuple oublié de tous lutte pour la reconnaissance de son identité culturelle et politique.

Le petit bateau à moteur de la mission de Kiunga vient de quitter la Fly River. Le cours d’eau s’est subitement rétréci et la couleur verte des arbres s’est assombrie. Quelques minutes au milieu d’une végétation luxuriante et fantomatique, puis l’embarcation débouche sur un magnifique lac intérieur. L’endroit pourrait être paradisiaque si le bateau n’avait pas quitté la Papouasie-Nouvelle-Guinée pour entrer dans l’ancienne Irian Jaya, la Papouasie occidentale, vingt-sixième province de l’Indonésie.

A l’avant, le Père Jacques Gros, membre de la congrégation de Saint-Vincent-de-Paul, missionnaire catholique qui sillonne la frontière, des Highlands jusqu’aux côtes du détroit de Torres. A l’arrière, deux chefs locaux du TPN (1), la branche armée de l’Organisation pour la libération de la Papouasie (Organisasi Papua Merdeka, OPM).

Les premières maisons sur pilotis surgissent. Agglutinés le long de la rive, des dizaines d’enfants fêtent l’arrivée du seul bateau à moteur depuis trois mois. Petit à petit, le camp militaire de Memeyop se remplit d’étranges silhouettes. Plus grand que tous les autres, impressionnant, un homme maigre, en tenue de camouflage et barbe blanche, s’extirpe de la foule. C’est Bernard Mawen, le chef de l’armée de libération de la région sud de la Papouasie occidentale. Une légende vivante. Il ne doit sa survie qu’à son exceptionnel sang-froid et à son formidable courage car les commandos du Kopassus, forces spéciales indonésiennes, le traquent depuis des années.

L’armée indonésienne n’a jamais vraiment pris au sérieux l’accord de non-agression signé entre le TPN et le gouvernement de Djakarta après la chute du président Suharto, en 1998. La chasse implacable aux dirigeants indépendantistes a continué. En témoigne l’assassinat du président du présidium papou, Theys Eluay, retrouvé mort en novembre 2001 dans les environs de Jayapura, capitale de la province.

Cela fait presque quarante ans que des hommes comme MM. Bernard Mawen ou John Koknat, autre chef militaire de l’OPM, luttent les armes à la main pour l’indépendance de leur terre, ancienne colonie des Pays-Bas, devenue province indonésienne en 1969 après un « référendum » truqué, honteusement appelé « l’acte du libre choix ». Organisé sous l’égide de l’Organisation des Nations unies (ONU), ce faux référendum sera, en raison de la guerre froide, approuvé par les Etats-Unis et par la « communauté internationale », en dépit du fait que seuls quelques Papous triés sur le volet, sur une population de 800 000 personnes, votèrent le rattachement à l’Indonésie. Rebaptisée Irian Jaya (Irian victorieuse) (2), avec pour capitale Jayapura (ex-Hollandia), la Papouasie occidentale devint alors une colonie de Djakarta (3).

60 000 hommes en armes
Sous le régime du général Suharto, la répression des Papous a été épouvantable. Aux brutalités et crimes de guerre - en 1977, l’armée n’hésita pas à bombarder au napalm des villages de la région des hauts plateaux de Baliem soupçonnés d’abriter des mouvements de résistance - s’ajoute la négation farouche de leur culture. Tout sera fait pour effacer les valeurs et l’identité du peuple papou, dont les traditions sont proches des autres peuples mélanésiens comme les Aborigènes d’Australie ou les Kanaks de Nouvelle-Calédonie. « Sauvages primitifs » aux yeux des autorités d’occupation, ils se verront interdire la pratique de leurs rites ancestraux. Exemple parmi d’autres, dans la région de la vallée de Baliem, on leur refuse le port de l’étui pénien, objet rituel.

Pour désengorger l’île de Java, où vit la moitié de la population indonésienne, et surtout pour affirmer son emprise sur la Papouasie, le gouvernement de Djakarta mène son programme de « transmigration » des Javanais à destination de la nouvelle Irian Jaya (4). Cette colonisation démographique se traduira très vite par la redistribution des parcelles de terre appartenant depuis des millénaires aux tribus papoues, au profit des nouveaux arrivants javanais. Puis, au coeur de la cordillère centrale de la province, de gigantesques mines à ciel ouvert ont été creusées pour en extraire des minerais d’or, de nickel, de cuivre.

M. Sem Karoba, coordinateur de l’OPM en Europe, résume bien la situation : « Depuis 1969, nous sommes assassinés et nos villages sont bombardés. Nous ne maîtrisons pas notre propre éducation et notre langue est interdite. Nos maisons sont détruites. Notre culture est méprisée car notre religion traditionnelle nous conduit à croire aux arbres, aux montagnes, aux fleuves. Les compagnies minières nous disent qu’il faut croire en un Dieu unique et non aux divinités de la nature. »

Animées sans doute par cette foi religieuse, les sociétés minières, notamment l’entreprise américaine Freeport, déversent depuis des décennies des tonnes de déchets chimiques et saccagent la nature, provoquant une catastrophe écologique de très grande ampleur et le déplacement d’une partie de la population de la région (5). Bref, comme le dit M. Karoba : « Une des principales raisons de la colonisation provient des richesses de notre sol. Le bois précieux, l’or, l’argent, le cuivre sont pillés par les entreprises étrangères. Maintenant, si vous me demandez pourquoi je me bats, je vous répondrai que mes montagnes saignent, que mes forêts sont saccagées et que mes rivières sont empoisonnées. »

Ignorés de la communauté internationale, les mouvements de résistance armée regroupent quelque 60 000 hommes. Faiblement équipés face aux forces indonésiennes munies d’armes sophistiquées, ils ne doivent leur salut qu’aux protections naturelles, la jungle et les montagnes proches de la frontière avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui abritent depuis le début des hostilités des dizaines de milliers de réfugiés papous.

Actuellement, la lutte se poursuit en dépit des changements survenus en Indonésie depuis 1998. Certes, après la chute du président Suharto, il y a eu un début de dialogue entre l’OPM et les nouvelles autorités de Djakarta, d’abord avec M. Jusuf Habibie puis, en 1999, avec le président Abdurrahman Wahid. Ce dernier a fait preuve d’une volonté de conciliation et a rebaptisé l’Irian Jaya « West Papua » (Papouasie occidentale). Mais la fin de la dictature provoque une recrudescence des aspirations indépendantistes, surtout après l’accession à l’indépendance du Timor-Oriental (6).

En décembre 2000, le second congrès papou (le premier s’était déroulé en 1961) déclare le référendum de 1969 nul et revendique le retour aux négociations d’indépendance amorcées en 1961. Mais cette initiative n’est pas ratifiée par l’ONU, si bien que, quelques mois plus tard, elle sera vivement contrée par l’armée et le Parlement indonésiens. Se sentant menacé par la politique d’ouverture du président Wahid, le pouvoir militaire multiplie les provocations contre les indépendantistes.

La nouvelle présidente, Mme Megawati Sukarnoputri, a promis de profonds changements au sein du gouvernement et un nouveau statut d’autonomie pour la Papouasie occidentale. Mais le récent assassinat de William Onde, un des lieutenants de M. Mawen, et celui de Theys Eluay démontrent que l’armée indonésienne et une partie des élites javanaises ne sont pas prêtes à perdre leurs privilèges. Un rapport récent de l’Association West Papua in Australia (AWPA), une organisation non gouvernementale, révèle que de nombreux combattants islamistes (Laskar Jihad) se sont déplacés des îles Moluques jusqu’en Papouasie occidentale (7).

Le Laskar Jihad est à l’origine du dernier conflit survenu dans ces îles indonésiennes, entre les communautés musulmane et chrétienne, où les combats ont provoqué un nombre important de victimes. Or cette milice ne peut opérer en Papouasie occidentale sans l’aide de l’armée indonésienne. Selon le rapport de l’association, 3 000 combattants du Laskar Jihad auraient débarqué début mai 2002 en Papouasie occidentale. Des camps d’entraînement militaire auraient été installés dans la région de Manokwari, où vit une grosse communauté de transmigrants musulmans javanais. Des tracts et des vidéos vantant les mérites des combattants du Jihad aux Moluques ont été distribués, ainsi que des armes.

A Djakarta, le ministre indonésien des affaires sociales, politiques et de la sécurité, M. Susilo Bambang Yudhoyono, a déclaré, le 21 mai 2002, que le gouvernement ne reviendrait pas sur sa proposition d’autonomie régionale pour la province de Papouasie occidentale : l’indépendance ne sera pas accordée. Dans son discours au congrès du Conseil national, Susilo a considéré l’OPM comme une menace à l’encontre de l’Etat unitaire de l’Indonésie qui doit être éliminée. Il a poursuivi en affirmant que le gouvernement indonésien a été défié par ces quelques indépendantistes mais qu’il va sérieusement entreprendre un programme de réadaptation à l’encontre des mouvements séparatistes.

Outre la résistance contre l’Etat indonésien, le problème des indépendantistes est de forger une organisation unitaire. Or la branche militaire de l’OPM n’est pas unifiée et il n’y a pas eu émergence d’un chef incontesté susceptible de structurer une résistance homogène. M. John Koknat a tenté d’obtenir le soutien de plusieurs pays d’Océanie (Timor-Oriental, Vanuatu, Fidji, Australie) lors d’une tournée récente en janvier 2002. Et il s’est autoproclamé commandant en chef de l’organisation, alors que d’autres combattants désignent M. Bernard Mawen comme leur chef suprême. Cette difficulté à se rassembler semble provenir de la multitude de tribus (et de dialectes) existant en Papouasie depuis des siècles et qui longtemps se sont affrontées entre elles.

Conséquence : l’OPM est fractionnée entre le présidium papou, dirigé par M. Tom Benal depuis le meurtre de Theys Eluay et implanté à Jayapura ; le présidium en exil à Port Moresby en Papouasie-Nouvelle-Guinée, branche politique plus radicale composée de chefs locaux réfugiés politiques ; et le TPN, branche militaire armée de l’OPM, avec M. Bernard Mawen comme général en chef. Depuis la libération de M. Mathias Wanda, prédécesseur de M. Mawen, en décembre 2001, ces deux hommes ne s’entendent plus. Les trois organisations se querellent depuis plusieurs années, l’une reprochant à l’autre d’avoir fui le pays, celle-ci à l’autre de collaborer avec l’ennemi. Il semble qu’après la vague d’assassinats de ces derniers mois, il y ait eu une volonté de réunification.

Reste que les mouvements indépendantistes refusent le projet d’autonomie de Djakarta. Comme nous le déclare M. Mawen, au camp militaire de Memeyop, assis devant le drapeau de la Papouasie libre, « l’Etoile du matin » : « Nous refusons catégoriquement ce projet. Nous voulons que l’ONU fasse pression sur l’Indonésie afin que cette dernière cesse les massacres à l’encontre du peuple papou, qu’elle fasse pression aussi pour organiser un référendum juste et honnête afin que le peuple puisse décider du sort de la Papouasie occidentale : jusqu’à quand l’ONU restera-t-elle sous influence indonésienne ? » M. Mawen sait que l’autonomie n’est pas en mesure de préserver les droits humains des Papous. Leur seul salut serait d’obtenir l’indépendance. Il sait aussi que le combat ne se gagnera pas seulement sur le terrain militaire mais sur le front diplomatique, à l’ONU.

M. John Koknat, plus radical, affirme que si l’OPM a choisi la « voie de la paix et du dialogue chapeauté par l’ONU, cela ne veut pas dire que nous n’allons pas nous battre. Au sein de la branche armée de l’OPM, nous avons 9 commandants et un nombre total de 60 000 hommes, et nous pouvons toujours nous en servir pour continuer cette lutte ». Mais, sur le terrain, les combattants de l’OPM se battent parfois avec des arcs et des flèches, ils ne possèdent que très peu d’armes automatiques, face aux forces spéciales indonésiennes modernes et redoutables.

La question papoue ne peut se résoudre par les armes. La solution ne peut être que politique. Mais n’ayant pas de représentation, au moins nominative, en tant que future nation indépendante aux Nations unies, les revendications du peuple papou restent, pour l’instant, inaudibles. Le monde entier ignore cette lutte d’un des peuples les plus anciens de la Terre. Pour les autorités de Djakarta, l’autonomie signifie la fin du conflit. Elles parlent de développement économique et de redistribution des richesses. Mais les Papous ne croient plus aux promesses. D’autant qu’il ne s’agit pas d’une simple lutte de redistribution, mais d’un combat pour l’identité et la survie de tout un peuple.

http://www.monde-diplomatique.fr/2002/08/FAURE/19757
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sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

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Mainty
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MessagePosté le: Lun 12 Sep 2005 20:18    Sujet du message: Répondre en citant

Je respecte ces peuples du pacifique qui ont des similitudes physiques avec nous et dont le combat est autant respectable que le notre, je fais juste un petit HS mais sont ils kemites? merci de me répondre je sais qu'il y a des spécialistes en la matière. Very Happy
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Pakira
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MessagePosté le: Mar 13 Sep 2005 00:57    Sujet du message: Répondre en citant



L'histoire des rapports entre l'Australie blanche et les aborigènes

"La politique officielle et le traitement réservé aux Aborigènes par de nombreux Australiens au cours de ces deux cents ans se résument purement et simplement à du racisme, une tentative de génocide et un parfaite indifférence aux souffrances de la vaste majorité des Aborigènes d'aujourd'hui."


Croire en l'incroyable, Alexis Wright

Les premiers contacts

Avant l'arrivée des Anglais, les aborigènes occupaient le continent australien depuis au moins 24000 ans. Les seules relations qu'ils entretenaient avec le monde extérieur sont celles avec les pêcheurs d'holothuries venus de Sulawesi. En 1788, James Cook prend possession de l'Australie au nom du roi Georges III. Cette nouvelle terre est déclarée "terra nullius". Pour les Anglais, cela signifie que le peuple aborigène n'existait pas avant leur arrivée !

Les premiers campements européens dans le Territoire du Nord datent des années 1820. Les premières villes comme Darwin ou Alice springs ont été crées un peu plus tard vers 1870. A cette époque, le bétail des colons envahissait les terres occupées par les aborigènes. Les fermiers blancs n'hésitaient pas à tuer des "abos" pour imposer leur territoire. Pendant ces massacres organisés, la police ferme les yeux ou, pire, participe aux expéditions punitives. A la même époque, la découverte de gisements d'or amène des mineurs venus d'Europe et d'Asie. Cette nouvelle invasion amplifie encore les massacres. A tout cela s'ajoute la propagation intentionnelle de maladies venues d'Europe, comme la variole, qui déciment encore plus le peuple aborigène. Pour illustrer cette chute démographique, les chiffres de la population aborigène sont éloquents :

http://faumar.lagoon.nc/rapport.htm

Ces chiffres correspondent au minimum de la population d'après Smith, "The aboriginal Population of Australia", Australian National University Press, Camberra, 1980 ( source citée dans "Encyclopaedia of Aboriginal Australia, AIATSIS).

Le début du siècle


Le début du 20e siècle est marqué par l'enlèvement des enfants "half-caste". A cette époque, plusieurs ordonnances d'état permettent à l'administration australienne d'enlever les enfants métis à leurs familles et de les placer dans des institutions. Le but de cette entreprise est de supprimer la culture aborigène du continent australien. Les institutions sont souvent dirigées par des religieux qui inculquent aux enfants une éducation blanche. Pour atteindre cet objectif, les enfants sont soumis à des règles strictes et subissent, en cas de désobéissance, des punitions morales et physiques humiliantes. En 1997, un rapport d'enquête intitulé "Bringing them home" révelait à l'ensemble des Australiens ces pratiques du passé. Ce rapport contient plus de 700 témoignages accablants de personnes déracinées et abusées. Les auteurs précisent que ces pratiques ont continué juqu'aux années 70 et qu'elles ont touché entre 1 pour 3 et 1 pour 10 enfants aborigènes de toute l'Australie.

Parallèlement, la mise en place de réserves pour les adultes a assuré une certaine protection des aborigènes contre les abus des prospecteurs miniers. A cette époque, les campements aborigènes sont tolérés sur les propriétés d'élevage mais à condition de fournir une main d'œuvre bon marché. Les salaires sont payés en sachet de thé, farine et sucre. L'introduction de cette alimentation étrangère entraîna l'apparition de maladies nouvelles pour les aborigènes comme le diabète ou l'obésité. D'autre part, la nourriture traditionnelle ayant presque disparu, les aborigènes sont obligés de voler du bétail pour se nourrir. En réponse à ces vols, la police et les colons blancs organisent des massacres qui resteront gravés dans les mémoires. Celui de Conniston (1928), situé à l'est de Yuendumu, dura plus d'une année et fit officiellement 17 victimes. En réalité, c'est une tribu entière qui fut rayée de la carte de la région. Le résultat de ces rapports violents se retrouve dans les chiffres de la population aborigène : en 1933, le nombre d'aborigènes est au plus bas et ceux de Tasmanie sont définitivement exterminés. Les défenseurs de la cause aborigène emploient le terme génocide pour parler de cette période dramatique.

De l'après guerre jusqu'aux années 60

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, le gouvernement du Commenwealth met en place une politique d'assimilation. L'un des outils de cette politique est le camp de regroupement qui devait permettre l'intégration des aborigènes dans la société blanche. Cependant, le fait de regrouper plusieurs tribus au même endroit risquait d'entraîner des conflits car certains groupes tribaux étaient forcés à vivre sur des terres qui ne leurs appartenaient pas. Pour maintenir la paix à l'intérieur des camps, il fallait que la police et l'administration soient particulièrement vigilantes et zélées. L'expérience de G. Bardon, instigateur de la peinture à l'acrylique chez les aborigènes du désert, donne une idée de l'ambiance qui régnait dans ces camps au début des années 70. Bardon, professeur de dessin dans le camp de Papunya, avait donné aux aborigènes le moyen d'exprimer leur culture par la peinture et de gagner de l'argent avec le fruit de leur travail. Évidemment l'administration blanche du camp de Yuendumu interpréta cette expérience comme un détournement de l'action qui devait tendre à effacer la culture aborigène au profit de la culture dominante blanche. Pris entre les contradictions des uns et des autres, Bardon fut rejeté du camp et termina son expérience dans une maison de repos à Sydney. Officiellement, cette politique fut remise en cause parce qu'elle ne permettait pas d'assurer l'autonomie économique des aborigènes. Il est vrai que la culture aborigène est totalement étrangère aux valeurs de l'économie capitaliste !

Au début des années 60 et parallèlement à ce qui ce passait dans les camps, les aborigènes qui travaillaient dans les fermes se mettaient en grève pour réclamer de meilleurs conditions de vie. Notamment, ils demandaient l'égalité des salaires entre noirs et blancs. A l'époque la plupart des aborigènes employés par les blancs ne recevaient pas d'argent mais un peu de nourriture et des vêtements. La réaction des propriétaires blancs à ces revendications fut une diminution des emplois dans les fermes. Au bout du compte, les aborigènes désœuvrés plongèrent massivement dans l'alcoolisme. Après ces mouvements de contestation, un référendum tenu en 1967 donna le droit de vote aux Aborigènes dans tous les états d'Australie. En outre, il permettait aussi de comptabiliser les aborigènes dans le recensement national : avant, les aborigènes d'Australie n'étaient pas Australiens puisqu'ils n'existaient pas !

Les années 70

A partir de 1972, le gouvernement de G. Whiltam, mit en place une politique plus humaine d' autodétermination. Cette politique avait l'ambition de donner aux aborigènes le droit de choisir la terre où ils voulaient vivre. La première conséquence de cette politique généreuse fut l'instauration d'une loi sur le droit à la terre aborigène dans le Territoire du Nord ("Aboriginal Land Right Act" 1976). Ce texte permet aux aborigènes de réclamer en justice des terres ancestrales afin d'obtenir des titres de propriété libre et perpétuelle ("freehold title"). Ces titres leurs donnent alors la possibilité de négocier avec les compagnies minières l'exploitation de leur sous-sol contre des "royalties". Les bénéfices tirés de ces accords représentent maintenant l'une des principales ressources financières des communautés aborigènes du Territoire du Nord.

Les années 90

Enfin dans les années 90, une décision de justice laissait espérer que les lois du Territoire du Nord puisse s'étendre à toute l'Australie : c'est la fameuse affaire "Eddy Mabo contre le Queensland". Ce jugement, rendu en 1992 par la Haute Cours d'Australie, reconnaissait le droit à la terre des aborigènes des îles Murray (situées entre la Papouasie Nouvelle-Guinée et l'Australie) et surtout mettait fin à l'illusion de la "terra nullius". Pour contrecarrer cette décision de justice, le gouvernement du Commonwelth mit en place, en 1994, une loi sur les titres fonciers autochtones : le "Native Title Act" . Cette loi instaure dans toute l'Australie un tribunal chargé de juger les litiges fonciers entre les aborigènes et les propriétaires blancs. Cependant, cette loi est beaucoup moins forte que celle mise en place dans le Territoire du Nord car elle est limitée au droit de passage sur une partie de terre ou de mer. De plus, un jugement rendu par ce tribunal national peut être remis en cause par les états. Dans la pratique, cette loi a souvent mis fin aux titres fonciers autochtones puisque les droits fonciers des aborigènes étaient volontairement limités.

Dernière bataille dans cette guerre politico-juridique, une nouvelle décision de la Haute Cours, datée de décembre 1996, redonne espoir qu'un jour les titres de propriétés aborigènes soient reconnus. Cette décision, dans l'affaire qui opposait les gens de Wik contre le Queensland, impose aux deux parties de vivre ensemble sur la terre en litige. Cette décision mettait encore une fois le gouvernement australien dans l'embarra. Le Premier Ministre J. Howard proposa un plan en 10 points qui amendait le Native Title Act dans le but d'assurer plus de garanties au puissant lobby des fermiers. Ce plan fut adopté en 1998 après quelques modifications mineures. A la veille des Jeux Olympiques de Sydney, le Conseil National de Réconciliation Aborigène déposera auprès du gouvernement du Commonwelth une déclaration pour la réconciliation qui demande, entre autre, l'abandon du plan en 10 points sur les titres fonciers autochtones et des compensations pour les familles des enfants volés. L'affaire est donc à suivre...

http://faumar.lagoon.nc/rapport.htm
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mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

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MessagePosté le: Mar 13 Sep 2005 01:06    Sujet du message: Répondre en citant

Mainty a écrit:
Je respecte ces peuples du pacifique qui ont des similitudes physiques avec nous et dont le combat est autant respectable que le notre, je fais juste un petit HS mais sont ils kemites? merci de me répondre je sais qu'il y a des spécialistes en la matière. Very Happy


Citation:
Origine des populations indigènes
Des fouilles archéologiques indiquent que l'Homo Sapiens a atteint la Nouvelle Guinée aussi tôt que 50 000 avant JC durant une ère glaciaire alors que les niveaux plus bas de l'océan exposaient des passages terrestres entre les îles et rendaient les bras de mer plus étroits facilitant ainsi les migrations à travers l'archipel indonésien. L'Australie fut rejointe aux environs de 40 000 av. JC et les Îles Salomon vers 25 000 av. JC L'affluence de chasseurs et cueilleurs négroïdes primitifs continua jusqu'à ce que les niveaux de l'océan s'élèvent à nouveau à la fin de l'ère glaciaire vers 11 000 av. JCÀ ce moment-là, ils s'étaient répandus à travers toute l'Australie et divisés en milliers de clans luttant entre-eux pour maintenir et étendre leurs territoires de chasse tribaux. Ils partageaient plusieurs croyances communes au sujet de la relation étroite entre l'homme et la nature et des esprits de leurs ancêtres mais leur organisation sociale n'a pas évolué au-delà du niveau de la tribu. Ils développèrent des systèmes complexes d'échanges de fiancées entre tribus mais ils restèrent politiquement divisés. Cette fragmentation en une multitude de petites unités tribales donna naissance à un grand nombre de langues, spécialement lorsque la topographie accentuait leur isolation en régions montagneuses. Quelques 250 langues aborigènes ont été identifiées en Australie et on pense qu'il existe plus de 800 langues Papoues en Nouvelle-Guinée.

Après des millénaires d'isolation, ces pionniers furent suivis par des tribus plus avancées qui avaient développé les technologies maritimes qui leur permettaient de traverser les mers et migrer à travers l'archipel indonésien maintenant inondé. Ils introduisirent de nouvelles langues dites "Austronésiennes" dont les racines proviendraient de l'île de Formose, la Taiwan d'aujourd'hui. Certains des nouveaux venus s'unirent aux aborigènes de peau noire et de langue Papoue, pour former le peuple mélanésien qui s'est répandu plus tard jusqu'aux Îles Fidji. Un groupe de navigateurs austronésiens particulièrement avancé, reconnu par sa poterie de style "Lapita", poursuivit son expansion pour peupler La Polynésie vers l'Est et la Micronésie vers le Nord.

Le tableau et la carte (tirée de Lonely Planet), montrent comment cette expansion en Océanie s'est effectuée par vagues séparées de pauses durant lesquelles l'accroissement des populations conduisait à des surpeuplements qui provoquaient de nouvelles vagues de migration.

Les cultures mélanésiennes
Les nombreuses cultures mélanésiennes furent produites par divers degrés de croisements et d'échanges culturels entre les anciennes tribus à peau noire et de langue Papoue qui s'étaient établies en Nouvelle Guinée aux environs de 50 000 av. JC et aux Îles Salomon vers 25 000 av. JC, et quelques-uns des navigateurs austronésiens à peau pâle qui commencèrent à arriver dans les régions côtières de la Nouvelle Guinée et des îles Salomon dès 2000 av. JC La couleur de la peau des Mélanésiens varie de brun foncé à très noir, d'où leur nom.

Les Mélanésiens acquirent les habiletés de navigation des nouveaux venus Austronésiens et adoptèrent leurs langues mais ils gardèrent l'organisation sociale de leurs ancêtres Papous basée sur la prédominance du "Grand Homme" qui avait le plus de partisans mais dont le leadership pouvait toujours être contesté. Les sociétés mélanésiennes n'étaient pas stratifiées comme celles de la Polynésie où les privilèges des nobles étaient sensés provenir de leur descendance des dieux.

Chaque petite communauté avait ses propres dieux et êtres mythologiques dont les noms étaient rarement connus en dehors de ses frontières. La communauté détenait la terre. Le Mélanésien typique ne se préoccupait que des origines de sa propre unité sociale, de son clan et de son totem car c'étaient ce qui déterminait ceux qu'il pouvait marier et les gens qu'il considérait "wantok" (one talk), à qui il devait la solidarité. Toute personne en dehors de sa propre communauté était considérée comme ennemi potentiel et les étrangers plus éloignés devenaient du gibier consommable.

Les trois cultures (Papoue, Austronésienne et Mélanésienne) vécurent longtemps côte-à-côte dans la région "Nouvelle Guinée-Îles Salomon-Vanuatu" de laquelle plusieurs vagues migratoires partirent pour peupler la Polynésie et la Micronésie. Les tribus Papoues qui vivaient de chasse et d'agriculture restèrent principalement isolées dans les rudes vallées des hautes terres de Nouvelle Guinée. Les nouveaux venus Austronésiens étaient des navigateurs et des pêcheurs. Ils ne s'écartèrent pas des côtes de la Nouvelle Guinée et des berges des îles pendant qu'ils développèrent le style de poterie "Lapita" qui caractérise leur culture. Il semble que la majorité des membres de ce peuple de peau pâle traversa la région sans se mêler aux Papous lors de sa lente migration vers l'est et vers le nord. Finalement, la nouvelle civilisation mélanésienne évolua pendant quelque temps dans cette même région centrale avant de s'étendre vers l'est jusqu'à Fidji.



Les cultures papoues
Les Papous retracent leurs racines directement jusqu'aux premiers hommes qui s'établirent en Nouvelle Guinée aussi tôt que 50 000 av. JC. Ils avaient probablement la peau plus pâle lorsqu'ils sont arrivés de l'Asie du Sud Est mais la sélection naturelle a eu le temps d'effectuer l'ajustement de leur couleur de peau à la haute intensité des rayons ultra violets dans leur environnement en Papouaise près de l'équateur. La pression du surpeuplement les a conduit à des combats inter-tribaux endémiques et au cannibalisme parce qu'ils n'avaient pas la technologie de navigation qui aurait pu soulager cette pression par l'expansion migratoire. Leur organisation sociale ne s'étendait pas au-delà du niveau du clan ou de la tribu dirigé par un "Grand Homme" dominant. L'isolation résultant de la topographie accidentée des hautes terres de Nouvelle Guinée, a conduit au développement de plus de 800 langues et dialectes appartenant à quelques 60 familles linguistiques distinctes. Cette intense fragmentation sur un territoire relativement petit donne à la Nouvelle Guinée une densité de langues de un dialecte par 1000 km², ce qui est un record mondial.

Les langues papoues placent généralement le verbe à la fin (sujet-complément-verbe) tandis que les langues austronésiennes utilisent le même ordre sujet-verbe-complément que la plupart des langues européennes. Les langues papoues se distinguent aussi par leur faible nombre de phonèmes (Le Rokota, une langue papoue de Bougainville, n'a que 5 voyelles et 6 consonnes!)

Nous ne savons pas grand chose sur les religions pré-contact de la Nouvelle Guinée à cause de l'efficacité avec laquelle les missionnaires catholiques et protestants éradiquèrent ces croyances païennes. On pense cependant qu'elles impliquaient une multitude de dieux, héros culturels et esprits aux caractères et rôles variés. Des esprits étaient associés à la création et au maintien du cosmos, à la guerre, à la fécondité, à la prospérité et au bien-être. Ces esprits devaient être apaisés par une variété de rites et sacrifices pour assurer le succès et le bien être. Les morts dont on se souvenait des noms étaient généralement considérés comme faisant encore partie de la communauté et pouvaient eux aussi créer des problèmes s'ils n'étaient pas apaisés.



Les cultures aborigènes
Les aborigènes d'Australie retracent leurs ancêtres directement jusqu'aux premiers humains qui, ayant peuplé la Nouvelle Guinée aux environ de 50 000 av. JC, continuèrent leur expansion vers le sud jusqu'en Australie et Tasmanie autour de 40 000 av. JC L'organisation sociale de ces chasseurs et cueilleurs primitifs ne s'étendait pas au-delà du niveau tribal non plus mais la topographie de l'Australie ne restreignait pas leur mobilité autant que celle de la Nouvelle Guinée le faisait pour leurs cousins Papous. Ce facteur explique probablement pourquoi l'identité culturelle et linguistique ont été moins fragmentées en Australie, où seulement 250 langues et dialectes ont été identifiés, qu'en Nouvelle Guinée, où il y en a plus de 800. La plupart de ce 250 sont malheureusement disparues et seulement deux douzaines de langues aborigènes sont encore parlées couramment en Australie.

Toutes les religions aborigènes de l'Australie partagent la même cosmogonie au sujet des premiers esprits qui créèrent le vent et la pluie, les montagnes et les rivières, et toutes les créatures vivantes incluant l'homme. Selon ces croyances, ces grands esprits exercent leur pouvoir à travers les rêves pour dicter à l'homme le bon comportement en toutes circonstances. Pour les croyants, le "Dreamtime" est un moment sacré où le passé, le présent et le futur coexistent et où l'homme est en communication étroite avec ses origines.





pour moi ils sont noirs(kemit=noir en egyptien Very Happy )Leurs situations m'interessent,que c soient les kanaks,les papoues,les aborigènes,les dalits d'inde etc....Regarde bien ce qui est écrit sur la stèle de Machero:

Citation:
Éloi Machoro, combattant de la liberté, victime de l'ordre colonial d'État français,martyr noir,assassiné le 12 janvier 1985".

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Mainty
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MessagePosté le: Ven 16 Sep 2005 19:10    Sujet du message: Répondre en citant

Ok merci pour ces précisions je ne connaissais pas bien leur histoire Wink
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