Posté le: Lun 19 Sep 2005 12:00 Sujet du message: Etats-Unis : Wade et sa délégation expulsés de l’hôtel
Wade et sa clique ternissent l' image du Sénégal .
REVERS - Pour des comportements d’incivisme : Wade et sa délégation expulsés de l’hôtel
Le séjour du président de la République aux Etats-Unis ne s’est pas bien terminé. Il a même connu des revers. Me Wade et sa suite ont été sommés de vider les chambres et suites qu’ils occupaient à Grand Hyatt. Cela, après que la délégation sénégalaise et des militants du Parti démocratique sénégalais (Pds) ont fini de transformer le paisible hôtel en un marché.
L’image du Sénégal a été fortement entachée au pays de l’Oncle Sam lors du séjour du président de la République à New-York où il devait participer à la réunion plénière de l’Assemblée générale des Nations-Unies sur les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). En effet, le Président Wade et sa suite ont été expulsés de l’Hôtel Grand Hyatt où ils logeaient. Cette situation est née «des comportements invivables que certains membres de la délégation et des militants du Pds ont eu à tenir dans l’enceinte du complexe hôtelier», rapporte un témoin des faits.
Selon des témoignages recueillis sur place, les faits se sont déroulés dans la nuit du mercredi au jeudi dernier, alors que Me Wade sacrifiait à la réception des militants de son parti, établis aux Etats-Unis. D’après les confidences d’un témoin, «la délégation sénégalaise avait transformé l’hôtel en un grand marché où il était impossible de se mettre à l’aise. Le hall était pris d’assaut par des groupes de personnes au point qu’il était impossible de se frayer un passage». Et d’ajouter : «La plupart d’entre eux étaient des citoyens venus des autres Etats. Il y avait 18 venus d’Atlanta et 12 de Cincinnati, entre autres. Ils réclamaient le remboursement de leurs frais de déplacement, après avoir participé au sit-in pour contrer les manifestants acquis à la cause de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, devant le siège de l’Unesco.» (Voir Le Quotidien n° 817 du 15 septembre 2005). «Des frais qui s’élèvent à deux cents dollars par personne. Ces derniers ont manifesté des signes d’impatience du fait de l’absence du colonel Cissokho, chargé de payer les honoraires. Cette attente a vicié l’atmosphère de l’hôtel à cause du tintamarre et des bruits ainsi occasionnés par les Sénégalais», explique-t-on.
Un autre témoin rapporte que la situation s’est empirée à l’arrivée du préposé payeur. En effet, les nombreux militants ont trouvé minimes les pécules qui leur ont été versés. Ils ont argué ne pas être en mesure de payer, avec la somme reçue, une nuitée dans un autre hôtel. «Il y a eu un vacarme indescriptible. La meute de frustrés décide de passer la nuit sur le hall et s’affale sur les canapés de la réception. Ces militants du Pds ont payé des sandwichs et autres repas froids pour ensuite déver-ser les emballages à même le sol, créant ainsi des tas d’ordures sur place. Et au lieu d’utiliser les lavabos, les militants libéraux, en compagnie d’une partie de la délégation, se lavaient les mains sur les mini-jets d’eaux qui ornent l’entrée de l’hôtel», expliquent nos interlocuteurs. Ce à quoi s’ajoute le charivari que leurs va-et-vient ont fini d’installer dans le paisible hôtel Grand Hyatt où les plus grands hommes d’affaires américains et les autres délégations installent leurs quartiers à la recherche de commodité.
Cette situation finit par indisposer les occupants de la résidence qui interpellent la direction de l’hôtel. «Outrée et indisposée, la direction se plaint auprès des autorités fédérales des Etats-Unis. Ces dernières optent pour la manière musclée, car le Fbi est dépêché sur les lieux pour faire déguerpir tout ce beau monde. Après quoi, par une note officielle, la direction intime au Président Wade et à sa suite de vider les lieux du fait de maintes plaintes.»
Auparavant, signalent des sources concordantes, «les incommodités de la délégation sénégalaise ont commencé au siège des Nations-Unis, suite à un surplus de présents à la réunion sur les Omd». D’après les confidences d’un fonctionnaire de l’Onu, «le Président Wade est venu avec une délégation de 40 personnes, alors que les autorités sénégalaises étaient informées qu’elles n’avaient droit qu’à huit badges seulement».
Par Timmy Mac GEEL (Correspondant particulier à New-York) avec Ndiaga NDIAYE
source http://www.lequotidien.sn/articles/article.CFM?article_id=28325 _________________ "Le savoir non digéré par la pensée est vain et la pensée non étayée par le savoir est dangereuse. "(Confucius)
"L' Homme est le remède de l'Homme " (proverbe Wolof)
Les africains ne changeront donc jamais. Incapables de discipline. Wade doit faire le menage (c'est le cas de le dire!) dans son entourage.
Wade et ses militants représentent donc les Africains ?
Pourquoi ne pas bannir ce type de généralisation, au moins pendant 150 à 200 ans, le temps que les préjugés négrophobes aient suffisamment reculé ? _________________ "Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)
Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
Je vous envoie une copie de la réponse que j' ai reçue au forum de Sentoo http://www.forum.sentoo.sn/read.php?f=3&i=8106&t=8106
J' y avais diffusé l ' info sous mon nom DJIBRIL CHIMERE DIAW . Je vais chercher les sources de l' auteur car il ne les a pas indiquées . Mes excuses à tout le monde si l' info de QUOTIDIEN n' est pas fiable.
Auteur: Senegalhacker
Date: 20-09-2005 18:37
INDIGNATION A NEW YORK, WASHINGTON ET DANS LES CHANCELLERIES
«Wade n’est même pas au courant de ce que raconte ‘‘le Quotidien’’»
C’est de partout qu’on nous a appelé dans la journée d’hier et même très tard dans la nuit. Le constat était unanime : « Madiambal Diagne possède une imagination démentielle. C’est plutôt le Quotidien des scandales ou les scandales au Quotidien ! Le Président Wade doit porter plainte, quitte à ce qu’on aille encore raconter qu’il piétine les droits de l’Homme ! Dans quel caniveau Madiambal Diagne puise-t-il ses révélations ? Ce journal ne fait pas honneur à notre pays !… » De Washington, de New York, d’Atlanta, de Floride ou de Chicago, ils étaient nombreux à s’indigner de l’article paru dans « le Quotidien » de Madiambal Diagne, faisant état de l’expulsion du Président Abdoulaye Wade du Grand Hyatt Hôtel de New York où il logeait avec sa délégation. Et c’était toujours le même refrain « Encore Madiambal Diagne ! Ce nom qu’on n’a jamais entendu nulle part au monde et qu’il est le seul à porter sur cette planète-terre ! Madiambal doit sûrement avoir vécu un passé pas très glorieux, ce qui explique qu’il soit devenu un écorché vif, un aigri, un paria de la société civilisée ! »
« Il est midi », quant à lui, a contacté des témoins de ce que raconte Madiambal Diagne dans l’édition d’hier de son journal. Tous les témoignages concordent unanimement. « Ce sont des mensonges. Madiambal Diagne possède une imagination démentielle trempée dans la nuisance et l’insulte. »
Nous avons interrogé les Ambassadeurs aux Usa, des membres de la délégation sénégalaise ayant accompagné le Président Wade aux Nations Unies, des Sénégalais lambda venus rencontrer le Chef de l’Etat sénégalais au Grand Hyatt Hôtel de New York, des Diplomates d’autres pays présents sur les lieux, l’Ambassadeur et le Consul sénégalais en Amérique et même notre Ministre des Affaires étrangères avec qui nous avons parlé à 20 heures puis à 3 heures du matin cette nuit. Le constat fut le même : certains journaux sénégalais comme « le Quotidien » n’ont plus de crédit tant au Sénégal qu’à l’extérieur, à force de se spécialiser dans le mensonge et les bobards.
Deux éléments incontestables sont à retenir dans cette affaire. La première, c’est que « le Quotidien » a grossi une petite affaire dont l’hôtel est devenu coutumier. Nous mêmes, connaissons bien l’ambiance infernale de Grand Hyatt Hôtel aussi bien dans sa version américaine, française ou chinoise pour y avoir séjourné avec des délégations étrangères. Qu’elles soient sénégalaise, nigériane, sud-africaine, gabonaise ou malienne, les délégations africaines aux Usa sont toujours accueillies par les ressortissants de leurs pays aux sons des tam-tam et des danses en l’honneur du Chef d’Etat concerné, qu’il s’appelle Thabo Mbeki, Obasanjo, Wade, Bongo ou Toumani Touré. L’accueil d’un Président est toujours coloré avec musique et animation. C’est devenu une tradition au Grand Hyatt Hôtel sis au 42nd Street-Park Avenue Grand Central Terminal . Et dans ce cas d’espèce, ce sont les gérants de l’hôtel qui viennent négocier avec le Consul ou l’Ambassadeur du pays concerné en leur demandant de faire moins de bruit pour ne pas gêner la quiétude des autres clients de l’hôtel. C’est ce qui est arrivé à la délégation sénégalaise. L’Ambassadeur, le Dr Amadou Lamine Bâ s’est excusé auprès des gérants de l’hôtel et les choses s’en sont arrêtées là. Pas de quoi fouetter un chat. Là est le seul point où l’article du « Quotidien » semble, nous disons bien « semble » cohérent. Même si ça verse dans la malveillance et l’exagération manifeste.
Le Fbi : un gros mensonge du Quotidien à scandales
Pour le reste, tout le reste, nos interlocuteurs présents sur les lieux à New York réfutent et accusent le journal de Madiambal Diagne d’être de mauvaise foi et d’imagination diabolique. Voici leur version des faits. A 23 heures, le Président Abdoulaye Wade après avoir reçu une bonne partie des visiteurs sénégalais qui voulaient le rencontrer, décida de se retirer dans sa « suite présidentielle » afin de récupérer d’une journée fort harassante. Il donna rendez-vous aux autres pour le lendemain. Mais certains, notamment des étudiants, des journalistes, des cadres, des hommes d’affaires et autres Sénégalais des Usa, ne l’entendirent pas de cette oreille et crurent que c’est le protocole présidentiel qui faisait de l’obstruction pour les empêcher d’accéder dans la « suite » du Président. Après explications, ils sont rentrés sans tambours ni trompettes jusqu’au lendemain… Evoquer le Fbi dans ces circonstances normales et banales, c’est convoquer à la fois le mensonge forgé de toutes pièces, mais aussi faire preuve de sensationnalisme et de nuisance gratuite. « Qu’est-ce que le Fbi vient faire ici ? », se demande-t-on encore à New York. Tous les 150 Chefs d’Etat présents aux Nations Unies se sont vu affecter chacun une escorte des « secrets services» américains depuis la descente d’avion jusqu’au jour du ré-embarquement pour le retour au pays d’origine. Une fois que le Président Wade s’est retiré à 23 heures pour aller se reposer, il ne reçoit plus personne. Tout le monde doit quitter l’hôtel et rentrer. Les « secrets services » qui sont des gardes de corps comme on en voit partout dans le monde sont chargés de faire partir les visiteurs réticents. Nous avons pu vérifier ça, nous-mêmes, quand nous avons accompagné le PM Macky Sall dans ce même hôtel en juin-juillet, en même temps que tous les autres journalistes sénégalais ayant effectué ce séjour. Ces gardes de corps sont inflexibles et ne sourient même pas. Mais ça n’a rien à voir avec le Fbi qui s’occupe d’enquêtes. Il n’y a rien à enquêter quand un Président reçoit en audience les ressortissants de son propre pays, dans sa propre chambre d’hôtel.
D’ailleurs, même au cas où il y aurait eu des grabuges, ce qui n’a pas été le cas, ç’aurait été plutôt la Police de New York qui serait venue constater les faits. Mais quand même pas le Fbi. C’est comme si on appelait les sapeurs pompiers pour allumer un fourneau dans une cuisine !…
Autre monstruosité du journal de Madiambal Diagne qui se fait manifestement un malin plaisir de se voir faire de la publicité gratuite par ‘‘Il est midi’’ à son corps défendant, en cette période où ‘‘le Quotidien’’ perd sa clientèle à force de se rendre impopulaire selon nos interlocuteurs de New York : le Président Abdoulaye Wade n’a jamais écrit de lettre ‘‘d’excuse’’ à qui que ce soit. Parce que le Chef de l’Etat n’a jamais été au courant de ce que raconte le journal de Madiambalard. Le Président Wade se trouve en ce moment même à Bamako depuis hier, et jusqu’au moment où vous lisez ce journal ‘‘Il est midi’’ de ce mardi, le Président ne sait même pas encore que quelque chose s’était passé à New York alors qu’il se trouvait dans le même hôtel. Quant à enfoncer le clou jusqu’à oser dire « que le Président Wade était chassé de cet hôtel », il n’y a que ce Madiambal si vous voyez un autre « Madiambal » sur cette terre, appelez-nous pour débiter de pareils infantilismes. Un Président de la République qu’on chasse d’un hôtel !! Xalaass… Même le Président du trop minuscule Etat de Palau, pays perdu quelque part dans l’immense Océanie, ne se fait pas expulser d’un hôtel, fût-il du mythique Grand Hyatt international. La vérité, c’est que le Président Wade devait rentrer à Dakar le samedi parce que le vendredi soir, il avait programmé d’offrir un banquet au Président palestinien Mahmout Abass. Ce dernier, n’ayant pas fait le voyage des Nations Unies, s’est excusé au dernier moment. N’ayant plus de raison de rester à New York, Wade est rentré à Dakar le vendredi à minuit et non plus le samedi soir comme prévu. Par contre, tous les autres membres de la délégation qui accompagnaient le Président sont restés dans le même hôtel Grand Hyatt jusqu’au dimanche. Et même les autres, retenus pour participer aux commissions de l’Onu, sont encore restés et ne rentreront à Dakar que le 24 septembre prochain. Comment peut-on chasser le Président de l’hôtel, et y laisser tout le reste de la délégation ? Wade est rentré à Dakar parce qu’il avait rendez-vous avec Amadou Toumani Touré à Bamako. Mais curieusement, aucun journal ni radio de New York n’a évoqué un quelconque problème survenu à Hyatt Hôtel. Une information pareille est d’ailleurs ridicule. « Si demain je téléphone à cet hôtel pour annoncer que le Président Wade revient, on lui ouvrira grandement toutes les portes pour l’accueillir », ironise un Diplomate sénégalais qui ajoute « Si Wade porte plainte contre Madiambalard, tout le monde va encore s’élever pour crier à la dictature. Mais tout le monde sait que Madiambal ou Madiakhassé est un provocateur. C’est quand on assiste à un événement et qu’on lit le même événement dans ce journal qu’on se rend compte que c’est un organe menteur et dangereux… »
Enfin. Que dire de ce que « le Quotidien » appelle « la délégation pléthorique sénégalaise aux Nations Unies » ? Selon notre Ministre des Affaires étrangères présent à ce sommet, le Sénégal avait 40 délégués seulement, là où les autres en avaient déplacés plus d’une centaine. Et puis, ces 40 délégués étaient répartis dans les commissions pour les rencontres parallèles sous la Présidence du Chef de l’Etat. Ces commissions ont rencontré, en forum, d’autres Chefs d’Etat notamment Pervez Musharaf du Pakistan, Mme Gloria Aroyo des Philippines, Koffi Anan et d’autres encore… Donc c’est faux de parler de délégation excessive…
L’insulte suprême, c’est quand cette même presse sénégalaise raconte, sans rien y comprendre, que Wade a fait hors sujet aux Nations Unies, alors qu’on a vu toute la salle debout, l’applaudir à tout rompre ! L’ordre du jour a porté sur « l’Objectif du Millénaire sur le Développement » et sur « la Réforme globale du système des Nations Unies ». Le Président Wade n’a parlé que de ça. Et il a fait sensation. Il est aujourd’hui parmi les Chefs d’Etat les plus respectés d’Afrique.
Quant aux pseudo-problèmes que le Chef de l’Etat sénégalais aurait eus avec le Premier Ministre français, Dominique de Villepin, notre Ministre des Affaires Etrangères croit rêver. Une presse sénégalaise qui ne sait même pas que c’est la France qui a sponsorisé la Résolution du G4 présentée par le Président Wade au nom du Tiers-monde. Wade et De Villepin ont pris ensemble la décision de parler d’une seule et même voix. Comment le Premier Ministre français peut-il, en même temps, s’opposer à la Communication de Wade sur cette même Résolution ?
Le Président Wade devrait réfléchir à cette boutade de Hannen Swafer : « La liberté de la presse, c’est le droit de dire ce que pense le propriétaire du journal Idrissa Seck à condition que ça ne gêne pas les annonceurs les Ministres et les Dg nommés par le Président Wade . Que tous les Sénégalais y réfléchissent _________________ "Le savoir non digéré par la pensée est vain et la pensée non étayée par le savoir est dangereuse. "(Confucius)
"L' Homme est le remède de l'Homme " (proverbe Wolof)
Nous avons reçu du Ministère des Affaires étrangères un communiqué sur le récent séjour du chef de l’Etat à New York. À travers ce texte, l’Etat sénégalais apporte la lumière sur une affaire relatée dans la presse.
Mise au point à propos du récent séjour du chef de l’Etat à New York
La mission du Sénégal auprès des Nations Unies et toute la communauté diplomatique de New York ont pris connaissance avec surprise et étonnement des faits relatés par le journal « Le Quotidien » dans son édition du lundi 19 septembre 2005.
En l’espace, le ton irrévérencieux et irrespectueux à l’endroit d’un chef d’Etat et de sa délégation est tout aussi choquant que la fabrication sans aucune gêne des faits relatés. Voudrait-on ternir et écorcher l’image de marque d’un pays, au demeurant, tenu en haute estime par tous les Etats membres des Nations Unies et par le pays hôte (les Etats-Unis) qu’on ne s’y prendrait autrement !
Les affirmations gratuites et graves de cet « article » sont toutes fausses et ne pourront jamais être prouvées par leurs auteurs.
Passons-les en revue :
1. « Wade et sa délégation expulsés de l’hôtel Grand Hyatt ». Une telle affirmation atteste des nouveaux sommets atteints par une certaine presse au Sénégal dans le manque de professionnalisme et de déontologie. Non seulement le séjour du président s’est déroulé normalement, avec une participation de qualité dans les différentes activités au programme, mais le chef de l’Etat et sa délégation ont quitté l’hôtel le vendredi 16 septembre, avec les compliments du management de l’hôtel Grand Hyatt. Mieux, des membres de la délégation (dont les noms figurent encore dans les registres de l’hôtel) sont restés jusqu’au dimanche 18, et d’autres se sont vus proposer par le chargé des réservations du Hyatt de rester jusqu’au 24 septembre (fin du débat général de la 60ème session ordinaire).
Tout cela est vérifiable et il serait dès lors incompréhensible de la part d’un hôtel qui aurait « expulsé Wade et sa délégation » d’agir ainsi.
Une précision cependant : le président a écourté volontairement son séjour de 24 heures et en a décidé, dès son arrivée le mardi 13 septembre, quand il a été informé que le président Mahmoud Abbas, ne venant plus à New York, s’était excusé de ne pouvoir participer à la réception que lui offrait le vendredi 16 septembre notre pays en sa qualité de président du comité des Nations Unies sur la Palestine.
2. L’autre élément choquant de cette fabrication, c’est la référence dans « l’article » à « une note officielle de la direction du Grand Hyatt intimant au président Wade et à sa suite de vider les lieux du fait des maintes plaintes ». Ici, après avoir noté encore une fois le langage délibérément inapproprié, la seule attitude qui vaille est de demander aux auteurs de « l’article » de prouver l’existence d’une telle « note officielle ».
3. Le troisième élément de cette histoire visiblement inventée : c’est la prétendue descente du Fbi « dépêché sur les lieux pour faire déguerpir tout ce beau monde ». En réalité, ce qui s’est passé est assez simple pour ceux qui connaissent le fonctionnement des séjours présidentiels à l’étranger. Plusieurs dizaines de compatriotes qui espéraient une audience s’étaient massés dans le couloir de la suite présidentielle. Vu l’heure tardive et après notification du président à ses assistants qu’il s’était retiré, les agents du « secret service » mis à la disposition du chef de l’Etat par le gouvernement américain ont requis à la sécurité de l’hôtel de monter à l’étage et de faire partir les militants, cadres et autres compatriotes venus « tenter leur chance » afin d’obtenir une audience avec le président. C’est tout. Aucun agent du Fbi n’a été « dépêché » par une quelconque « autorité fédérale » pour user d’une quelconque « méthode musclée ».
4. Les auteurs du fameux « article » étalent leur parfaite méconnaissance du système des Nations Unies en insistant sur la taille de la délégation présidentielle : « 40 membres pour seulement huit badges par pays ». D’abord, il s’agit de six badges pour l’accès à la grande salle de la plénière de l’Assemblée générale. Ensuite, les chefs d’Etat invités à plusieurs réunions et table-rondes parallèles incluent dans leur délégation des experts des domaines concernés pour les assister.
Ainsi de la réunion sur « science et technologies » modérée par le président Musharraf du Pakistan. Ainsi du forum sur « le dialogue inter-confessionnel pour la paix », convoqué par la présidente Orraya des Philippines. Ainsi de « la table-ronde des sept pays pilotes sur les Omds ». Ainsi du « lancement du fonds des Nations Unies pour la démocratie », co-présidé par le président Bush, le Premier ministre indien et le secrétaire général des Nations Unies. Ainsi du « petit-déjeuner-table ronde sur le fonds de solidarité numérique », co-présidé par le président Wade et le président dominicain et où on pouvait apercevoir par exemple l’expert Amadou Top, ou le conseiller Tics Pape Ousmane Sy, etc.
À chacune de ses réunions, le président compose sa délégation en choisissant parmi son équipe diplomatique et les experts du secteur concerné. D’où le manque de pertinence du rapport qu’on a tenté d’établir entre le nombre de badges et la taille de sa délégation. Certains pays ont même entre 100 et 150 délégués et la taille des délégations n’est pas limitée d’autant plus que la session de l’Assemblée générale et les travaux en commission durent jusqu’en fin décembre. Pour cette raison, d’ailleurs, beaucoup de pays organisent une présence à New York de leurs délégués par rotation. Ces délégués peuvent venir de la portion centrale ou des missions multilatérales et bilatérales comme Genève (Un), Addis (Ua), Riyad (Oci), Paris (Francophonie), Bruxelles (Ue/Acp), Abuja (Cedeao), etc.
Au demeurant, la seule complainte de l’hôtel, adressée du reste au chef de la mission du Sénégal et même pas à la délégation, est liée à l’éternel problème des délégations africaines que constitue l’accueil avec tam-tams et autres manifestations de joie qui peuvent occasionner des désagréments temporaires aux autres clients de l’hôtel et aux passants peu habitués à ces comportements plutôt culturels.
La question demeure cependant : pourquoi cette extrapolation d’un accueil un « peu trop enthousiaste » et de militants à qui on a demandé gentiment de rentrer chez eux, à cette sortie malheureuse dans la presse qui tente, encore une fois, de ternir l’image de marque de notre pays ?
De nos jours, la diffusion de fausses nouvelles, jetées en pâture dans l’Internet à des milliards d’internautes, est un acte qui peut faire mal à un pays qui a forgé son image au prix de lourds sacrifices. C’est pour cela que dans la presse contemporaine, il ne doit pas y avoir de place pour la désinvolture. Par-delà les choix partisans, le sens élevé de l’éthique doit avoir toujours le dernier mot.
DAKAR, LE 20 SEPTEMBRE 2005
(EN COLLABORATION AVEC LA MISSION DU SENEGAL À NEW YORK).
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