Inscrit le: 06 Mai 2005 Messages: 1655 Localisation: Au sein de mon Empire
Posté le: Mar 13 Sep 2005 06:29 Sujet du message: "Esclaves blancs, maîtres musulmans" de Grenouille
Esclaves blancs, maîtres musulmans
On l'oubie totalement : au XVIe siècle, les esclaves blancs razziés par les musulmans furent nombreux plus que les Africains déportés aux Amériques. L'historien américaine Robert C. Davis restitue les pénibles conditions de vie de ces captifs italiens ou espagnols*.
Par Olivier Pétré-Grenouilleau
Professeur à l'université de Bretagne-Sud (Lorient)
On a pris aujourd'hui la mesure de la traite des esclaves noirs organisée par les négriers musulmans à travers le Sahara, ainsi qu'en direction du Moyen-Orient et des régions de l'océan Indien [1]. On sait aussi que l'affrontement entre l'islam et la chrétienté a alimenté en maures et en chrétiens les marchés d'esclaves des deux côtés de la Méditerranée médiévale.
Mais si des travaux, maintenant assez nombreux, avaient permis d'éclairer la question de l'esclavage dans les pays chrétiens, et notamment dans la péninsule Ibérique, on ne savait pas grand-chose de la condition réelle des esclaves chrétiens dans les Etats "barbaresques" d'Afrique du Nord. Une histoire souvent obscurcie par la légende.
Professeur d'histoire sociale italienne à l'université d'Etat de l'Ohio, Robert C. Davis nous en livre désormais, dans un ouvrage remarquable, une approche véritablement scientifique. Le fruit de dix ans de travail, principalement en Italie.
Car l'Italie, "oeil de la chrétienté", fut sans aucun doute, entre le XVIe et le XVIIIe siècle, la région la plus touchée par les raids des Barbaresques, ou Africains du Nord. Des villages y furent sinistrés, des activités (comme la pêche) entravées, des esprits et des sociétés durablement secoués. La Méditerranée devenant "la mer de la peur", nombre d'Italiens auraient alors délaissé les littoraux pour s'installer plus loin, vers l'intérieur. A propos des effets à long terme de ces razzias, l'auteur va juqu'à parler de "désastre sociale et psychologique" - une question qui mériterait sans doute des études plus étoffées.
Un million d'esclaves entre 1530 et 1780
Les causes de l'esclavage des chrétiens sont tour à tour mentionnées par Robert C. Davis : la Reconquista, le désir, de la part des musulmans, de prendre une revanche sur les croisades, l'appât du gain. Mais ce qui l'intéresse, ce sont surtout les conditions de vie de ces esclaves. Une question qui fut l'un des thèmes porteurs de l'historiographie consacrée à l'esclavage américain, et que Robert C. Davis tente d'appliquer, ici, à l'esclavage musulman.
Difficile d'estimer le nombre des esclaves blancs dans les pays barbaresques.On ne dispose que de données partielles, d'époques différentes, qu'il faut recouper avec soin. Parfois même se contenter de projection.
Contre Fernand Braudel, qui en avait minimisé l'ampleur [2], tout ce travail conduit l'auteur à une nouvelle pesée du phénomène. Estimant à environ 15% le taux de mortalité des esclaves déjà plus ou moins acclimatés à leur nouvelle condition, il évalue entre un million et 1 250 000 le nombre d'esclaves blancs détenus, entre 1530 et 1780, sur un territoire s'étendant de l'Algérie à la Lybie actuelles. Au XVIe siècle, il y avait donc annuellement plus d'esclaves blancs razziés que d'Africains déportés aux Amériques.
90% au moin de ces esclaves blancs étaient des hommes. Et comme on ne leur laissa guère l'occasion, de fait, d'avoir une descendance, la seule chose d'eux qui aurait pu leur survivre est le produit de leur travail, du moins pour ceux qui étaient affectés à de grandes tâches étatiques : construction de digues, de fortifications, de ports, de rues ou encore de palais. Mais une bonne partie de ces constructions a disparu. Cette institution, qui dura pourtant près de trois siècles, n'a donc laissé pratiquement aucune trace perceptible. (sic)"L'autre esclavage", écrit Robert C. Davis, est ainsi devenu "l'invisible esclavage". (resic)
Au XVIe siècle, de vastes opérations militaires étaient menées par les Etats barbaresques, jusqu'à l'intérieur des terres ennemies pour se procurer des esclaves. Mais, à partir des premières décennies du XVIIe siècle, les captifs blancs furent surtout le produit d'opérations corsaires privées. La valeur des esclaves pouvait représenter entre 20 et 100% de celles des autres prises, navires et marcandises inclus. Aussi les Barbaresques s'occupaient-ils directement, non seulement de capturer les esclaves, mais aussi de les transporter et de les vendre.
L'appât du gain était renforcé par l'arrière-plan conflictuel entre chrétienté et islam. Sinon, comment comprendre l'horreur toute particulière que les cloches des églises des villages qu'ils razziaient inspiraient aux corsaires ? La violence exercée lors de ces raids avait également une tonalité en partie symbolique qui permettait d'entretenir la crainte des populations littorales.
Même chose pour les humiliations infligées dès leur capture aux nouvaux esclaves : obligation de se dénuder, admnistration de coups à l'aide de cordes à noeuds, puis, à leur arrivée à bon port, défilé des nouveaux asservis destiné à officialiser le triomphe de leur nouveaux maîtres. Ainsi désocialisés, les esclaves étaient plus facilement soumis.
D'abords un peu mieux traités, afin qu'il s'acclimatent correctement, ils étaient ensuite orientés vers des activités variées, allant du travail dans les orangeraies de Tunis au service domestique. Néanmoins, la plupart se voyaient confier des tâches particulièrement dures : galères, extraction et convoyage de pierres, construction, etc. Et aucun "code blanc" (à l'imitation du fameux code noir appliqué dans les Antilles françaises), même symbolique, ne venait limiter les pouvoir du maître sur son esclave "infidèle". Certains captifs jouissaient cependant d'un certain degré de liberté. On leur demendait seulement de ramener, chaque matin, une certaine d'argent à leur maître ; système rappelant celui, dans les Antilles, des "nègres à talents" loués à des entrepreneurs. Le vol pouvait alors être à la fois acte de résistance et moyen de survivre au sein du système esclavagiste.
Souvent, les esclaves chrétiens travaillaient comme domestiques au service de familles musulmanes. Mais ce type d'esclavage déclina plus rapidement que celui organisé au bénéfice des Etats barbaresques. Au point que, à la fin du XVIIIe siècle, la moitié des esclaves chrétiens d'Alger vivaient dans des bagnes publics. Les conditions d'existence y étaient extrêmement dures : il y régnait un climat de violence, notamment sexuelle, les geôliers étant accusés d'y favoriser, contre paiement, des pratiques sodomites.
Cervantès captif des Barbaresques
Les captifs qui pouvaient faire l'objet d'une forte rançon échappaient vite à ces conditions d'existence. D'autres pouvaient être rachetés au bout de quelques années. Ce qui fut le cas de Miguel de Cervantès (1547-1616), l'auteur de Don Quichotte, esclave des Barbaresques entre 1571 et 1580. La chose devint théoriquement plus facile avec le temps, car des institutions religieuses spécialisées dans le rachat des captifs furent organisées de l'autre côté de la Méditérranée ; en Italie, des sommes importantes furent mobilisées pour le paiement des esclaves chrétiens.
La durée de captivité s'étendait ainsi, dans nombre de cas, de cinq à douze ans au maximum. Le taux de mortalité, cependant, demeurait élevée. Beaucoup d'esclaves n'avaient donc que peu d'espoir de retourner, un jour, chez eux.
* Robert C. Davis, Christian Slaves, Muslim Masters, White Slavery in the Mediteranean, the Barbary Coast and Italy, 1500-1800, Basingstoke, Palgrave, MacMillan, 2003.
1. Cf. "La vérité sur l'esclavage", spécial, L'Histoire n°280
2. La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II, Paris, Armand Colin, 9e éd., 1990.
Cet article a été publié dans L'Histoire n°295, février 2005.
Article extrait du numéro de la revue L'HISTOIRE N°301 Bis, Septembre 2005
Je crois que cela se passe de tout commentaire.
Hotep, Soundjata _________________ La vérité rougit l'oeil, mais ne saurait le transpercer
Pour la Renaissance du Gondwana
Dernière édition par Soundjata Kéita le Mar 13 Sep 2005 13:51; édité 1 fois
Ces musulmans etaient il des noirs ou des blancs?
Si c'etaient des blancs alors c'est une histoire entre musulmans blancs et chretiens blancs.
On voit bien que grenouilleau et son pote veulent opposer traite negriere et sleur soit disant esclavage des "blancs".
Son probleme est que les musulmans mettaient tout ceux qui n'etaient pas musulmans en esclavage et cela n'a rien à voir avec la couleur de peau contrairement à la traite negriere.
Esclaves blancs maitres musulmans est un titre mensongé.
Il aurait plutot dit Esclaves chretiens maitres musulmans.
Merci francois.
Parce que leur transition a la vitesse transwarp la, on en perd presque la tete.
Ces alchimistes des temps modernes. _________________ La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
Vous lui devez tout, en l'occurence votre vie
Posté le: Mar 13 Sep 2005 09:01 Sujet du message: Re: "Esclaves blancs, maîtres musulmans" par Me Gr
Soundjata Kéita a écrit:
Cet article a été publié dans L'Histoire n°295, février 2005.
Article extrait du numéro de la revue L'HISTOIRE N°301 Bis, Septembre 2005
Est-ce que ça veut que la revue Histoire éprouve le besoin de marteler les mêmes idées tous les 6 mois ?
Ca n'avait pas convaincu suffisamment de lecteurs la première fois ? _________________ "Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)
Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
Posté le: Mar 13 Sep 2005 09:26 Sujet du message: On ne change pas une formule qui gagne
Citation:
On voit bien que grenouilleau et son pote veulent opposer traite negriere et sleur soit disant esclavage des "blancs".
Son probleme est que les musulmans mettaient tout ceux qui n'etaient pas musulmans en esclavage et cela n'a rien à voir avec la couleur de peau contrairement à la traite negriere.
Le terme "blanc" n'est pas arrivé là par hasard. Pas plus que les discrètes comparaisons avec la "traite" négrière qui parsèment l'article. Grenouilleau continue son travail de déculpabilisation de l'homme blanc.
Grâce à lui ils ont appris que l'esclavage a existé de tous temps et en tout lieux, que les Nègres se vendaient entre eux avant leur arrivée et que leurs ancêtres n'ont fait que fournir des débouchés à un commerce qui n'attendait que ça; grâce à lui encore ils ont découvert que la traite musulmane, antérieure, a concerné plus de nègres que l'occidentale; et que l'esclavage inter-africain lui-même était autrement plus considérable. Et maintenant l'esclavage des blancs par les Arabes!! (les méchants de l'histoire?). Donc on ne peut plus parler de coupables et de victimes, puisque tout le monde est passé par là...
Il faut au moins lui reconnaitre ça: à défaut d'être honnête il est cohérent avec lui-même.
Prochaine étape: l'invention d'une traite des blancs par les noirs d'une ampleur comparable à celle du Yovodah?
S'il existe une ouverture, notre documentaliste des traites non documentées la trouvera... _________________ Les Vrais savent. Préviens les autres...
Posté le: Mar 13 Sep 2005 09:52 Sujet du message: Re: "Esclaves blancs, maîtres musulmans" par Me Gr
Soundjata Kéita a écrit:
Esclaves blancs, maîtres musulmans
On l'oubie totalement : au XVIe siècle, les esclaves blancs razziés par les musulmans furent plus que les Africains déportés aux Amériques. L'historien américaine Robert C. Davis restitue les pénibles conditions de vie de ces captifs italiens ou espagnols*.
Par Olivier Pétré-Grenouilleau
Professeur à l'université de Bretagne-Sud (Lorient)
On a pris aujourd'hui la mesure de la traite des esclaves noirs organisée par les négriers musulmans à travers le Sahara, ainsi qu'en direction du Moyen-Orient et des régions de l'océan Indien [1]. On sait aussi que l'affrontement entre l'islam et la chrétienté a alimenté en maures et en chrétiens les marchés d'esclaves des deux côtés de la Méditerranée médiévale.
Mais si des travaux, maintenant assez nombreux, avaient permis d'éclairer la question de l'esclavage dans les pays chrétiens, et notamment dans la péninsule Ibérique, on ne savait pas grand-chose de la condition réelle des esclaves chrétiens dans les Etats "barbaresques" d'Afrique du Nord. Une histoire souvent obscurcie par la légende.
Professeur d'histoire sociale italienne à l'université d'Etat de l'Ohio, Robert C. Davis nous en livre désormais, dans un ouvrage remarquable, une approche véritablement scientifique. Le fruit de dix ans de travail, principalement en Italie.
Car l'Italie, "oeil de la chrétienté", fut sans aucun doute, entre le XVIe et le XVIIIe siècle, la région la plus touchée par les raids des Barbaresques, ou Africains du Nord. Des villages y furent sinistrés, des activités (comme la pêche) entravées, des esprits et des sociétés durablement secoués. La Méditerranée devenant "la mer de la peur", nombre d'Italiens auraient alors délaissé les littoraux pour s'installer plus loin, vers l'intérieur. A propos des effets à long terme de ces razzias, l'auteur va juqu'à parler de "désastre sociale et psychologique" - une question qui mériterait sans doute des études plus étoffées.
Un million d'esclaves entre 1530 et 1780
Les causes de l'esclavage des chrétiens sont tour à tour mentionnées par Robert C. Davis : la Reconquista, le désir, de la part des musulmans, de prendre une revanche sur les croisades, l'appât du gain. Mais ce qui l'intéresse, ce sont surtout les conditions de vie de ces esclaves. Une question qui fut l'un des thèmes porteurs de l'historiographie consacrée à l'esclavage américain, et que Robert C. Davis tente d'appliquer, ici, à l'esclavage musulman.
Difficile d'estimer le nombre des esclaves blancs dans les pays barbaresques.On ne dispose que de données partielles, d'époques différentes, qu'il faut recouper avec soin. Parfois même se contenter de projection.
Contre Fernand Braudel, qui en avait minimisé l'ampleur [2], tout ce travail conduit l'auteur à une nouvelle pesée du phénomène. Estimant à environ 15% le taux de mortalité des esclaves déjà plus ou moins acclimatés à leur nouvelle condition, il évalue entre un million et 1 250 000 le nombre d'esclaves blancs détenus, entre 1530 et 1780, sur un territoire s'étendant de l'Algérie à la Lybie actuelles. Au XVIe siècle, il y avait donc annuellement plus d'esclaves blancs razziés que d'Africains déportés aux Amériques.
90% au moin de ces esclaves blancs étaient des hommes. Et comme on ne leur laissa guère l'occasion, de fait, d'avoir une descendance, la seule chose d'eux qui aurait pu leur survivre est le produit de leur travail, du moins pour ceux qui étaient affectés à de grandes tâches étatiques : construction de digues, de fortifications, de ports, de rues ou encore de palais. Mais une bonne partie de ces constructions a disparu. Cette institution, qui dura pourtant près de trois siècles, n'a donc laissé pratiquement aucune trace perceptible. (sic)"L'autre esclavage", écrit Robert C. Davis, est ainsi devenu "l'invisible esclavage". (resic)
Au XVIe siècle, de vastes opérations militaires étaient menées par les Etats barbaresques, jusqu'à l'intérieur des terres ennemies pour se procurer des esclaves. Mais, à partir des premières décennies du XVIIe siècle, les captifs blancs furent surtout le produit d'opérations corsaires privées. La valeur des esclaves pouvait représenter entre 20 et 100% de celles des autres prises, navires et marcandises inclus. Aussi les Barbaresques s'occupaient-ils directement, non seulement de capturer les esclaves, mais aussi de les transporter et de les vendre.
L'appât du gain était renforcé par l'arrière-plan conflictuel entre chrétienté et islam. Sinon, comment comprendre l'horreur toute particulière que les cloches des églises des villages qu'ils razziaient inspiraient aux corsaires ? La violence exercée lors de ces raids avait également une tonalité en partie symbolique qui permettait d'entretenir la crainte des populations littorales.
Même chose pour les humiliations infligées dès leur capture aux nouvaux esclaves : obligation de se dénuder, admnistration de coups à l'aide de cordes à noeuds, puis, à leur arrivée à bon port, défilé des nouveaux asservis destiné à officialiser le triomphe de leur nouveaux maîtres. Ainsi désocialisés, les esclaves étaient plus facilement soumis.
D'abords un peu mieux traités, afin qu'il s'acclimatent correctement, ils étaient ensuite orientés vers des activités variées, allant du travail dans les orangeraies de Tunis au service domestique. Néanmoins, la plupart se voyaient confier des tâches particulièrement dures : galères, extraction et convoyage de pierres, construction, etc. Et aucun "code blanc" (à l'imitation du fameux code noir appliqué dans les Antilles françaises), même symbolique, ne venait limiter les pouvoir du maître sur son esclave "infidèle". Certains captifs jouissaient cependant d'un certain degré de liberté. On leur demendait seulement de ramener, chaque matin, une certaine d'argent à leur maître ; système rappelant celui, dans les Antilles, des "nègres à talents" loués à des entrepreneurs. Le vol pouvait alors être à la fois acte de résistance et moyen de survivre au sein du système esclavagiste.
Souvent, les esclaves chrétiens travaillaient comme domestiques au service de familles musulmanes. Mais ce type d'esclavage déclina plus rapidement que celui organisé au bénéfice des Etats barbaresques. Au point que, à la fin du XVIIIe siècle, la moitié des esclaves chrétiens d'Alger vivaient dans des bagnes publics. Les conditions d'existence y étaient extrêmement dures : il y régnait un climat de violence, notamment sexuelle, les geôliers étant accusés d'y favoriser, contre paiement, des pratiques sodomites.
Cervantès captif des Barbaresques
Les captifs qui pouvaient faire l'objet d'une forte rançon échappaient vite à ces conditions d'existence. D'autres pouvaient être rachetés au bout de quelques années. Ce qui fut le cas de Miguel de Cervantès (1547-1616), l'auteur de Don Quichotte, esclave des Barbaresques entre 1571 et 1580. La chose devint théoriquement plus facile avec le temps, car des institutions religieuses spécialisées dans le rachat des captifs furent organisées de l'autre côté de la Méditérranée ; en Italie, des sommes importantes furent mobilisées pour le paiement des esclaves chrétiens.
La durée de captivité s'étendait ainsi, dans nombre de cas, de cinq à douze ans au maximum. Le taux de mortalité, cependant, demeurait élevée. Beaucoup d'esclaves n'avaient donc que peu d'espoir de retourner, un jour, chez eux.
* Robert C. Davis, Christian Slaves, Muslim Masters, White Slavery in the Mediteranean, the Barbary Coast and Italy, 1500-1800, Basingstoke, Palgrave, MacMillan, 2003.
1. Cf. "La vérité sur l'esclavage", spécial, L'Histoire n°280
2. La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II, Paris, Armand Colin, 9e éd., 1990.
Cet article a été publié dans L'Histoire n°295, février 2005.
Article extrait du numéro de la revue L'HISTOIRE N°301 Bis, Septembre 2005
Je crois que cela se passe de tout commentaire.
Hotep, Soundjata
cet imbécile continue son oeuvre de déculpabilisation!!!Mè ce ki semble oublier ou négliger cè ke son message va peut etre toucher les blancs mè ns, on connè ke trop le leuco pour tomber ds son piége.cè pourkoi g supplie mes frères et soeurs de ne jamè oublier ce ke les leuco ns ont fè....Méfiez vs tjrs d'un leuco et surtout faites le comprendre à vos enfants !!!!
MOI MEME ETANT BLANC JE ME MEFFIE DE TOUS CES BLANCS QUI VIENNENT POUR VOLER OU ESCROQUER ?JE N AI AUCUNE CONFIANCE DANS 98% DES CAS .AUCUN SENS DE L HONNEUR ?AUCUNE PAROLE?ECT??...........RESPECTUEUSEMENT
Je pense qu'il est temps que Grioo publie un article destiné à torpiller expréssément les révisionnistes de tout poil, Petré Grenouilleau et Max Gallo en tête. Il faut au moins qu'ils sachent ce que la communauté noire pensent d'eux. ça ne peut plus durer.
Je crois que j'ai raison quand je dis que le travail de JPO est correct, mais il faut des vrais spécialistes pour combattre OPG, qui continue de gagner du terrain. Il boit du petit lait en ce moment cet ***** avec la propagation de ces thèses à la c**
Posté le: Mar 13 Sep 2005 11:24 Sujet du message: Re: On ne change pas une formule qui gagne
Farao a écrit:
Le terme "blanc" n'est pas arrivé là par hasard. Pas plus que les discrètes comparaisons avec la "traite" négrière qui parsèment l'article. Grenouilleau continue son travail de déculpabilisation de l'homme blanc.
Grâce à lui ils ont appris que l'esclavage a existé de tous temps et en tout lieux, que les Nègres se vendaient entre eux avant leur arrivée et que leurs ancêtres n'ont fait que fournir des débouchés à un commerce qui n'attendait que ça; grâce à lui encore ils ont découvert que la traite musulmane, antérieure, a concerné plus de nègres que l'occidentale; et que l'esclavage inter-africain lui-même était autrement plus considérable. Et maintenant l'esclavage des blancs par les Arabes!! (les méchants de l'histoire?). Donc on ne peut plus parler de coupables et de victimes, puisque tout le monde est passé par là...
Il faut au moins lui reconnaitre ça: à défaut d'être honnête il est cohérent avec lui-même.
Prochaine étape: l'invention d'une traite des blancs par les noirs d'une ampleur comparable à celle du Yovodah?
S'il existe une ouverture, notre documentaliste des traites non documentées la trouvera...
Farao je crois que tu as tout dit. Ton analyse est limpide.
Inscrit le: 06 Mai 2005 Messages: 1655 Localisation: Au sein de mon Empire
Posté le: Mar 13 Sep 2005 13:32 Sujet du message: Re: "Esclaves blancs, maîtres musulmans" par Me Gr
TjenbeRed a écrit:
Soundjata Kéita a écrit:
Cet article a été publié dans L'Histoire n°295, février 2005.
Article extrait du numéro de la revue L'HISTOIRE N°301 Bis, Septembre 2005
Est-ce que ça veut que la revue Histoire éprouve le besoin de marteler les mêmes idées tous les 6 mois ?
Ca n'avait pas convaincu suffisamment de lecteurs la première fois ?
En fait, j'ai reçu la version courte publicitaire que le magazine produit régulièrement pour inciter les gens à s'abonner. Il présente par conséquent une compilation d'articles paru les mois précédents dans les éditions kiosques.
Quant au magazine lui-même, il est en effet d'une rare vacuité, toujours à rabacher les mêmes âneries eurocentristes, et ce quelquesoit le sujet abordé.
Hotep, Soundjata _________________ La vérité rougit l'oeil, mais ne saurait le transpercer
En fait, j'ai reçu la version courte publicitaire que le magazine produit régulièrement pour inciter les gens à s'abonner. Il présente par conséquent une compilation d'articles paru les mois précédents dans les éditions kiosques.
Je comprends mieux, merci.
_____
La stratégie de PETRE nous apparaît claire, mais le problème demeure qu'il continue d'avancer et que les résultats vont au-delà de ses espérances.
Cet historien traîne-t-il des casseroles ? Est-il membre d'un parti politique d'extrême-droite ou de droite extrême ? Quel a été son sujet de thèse ? Comment s'est-il découvert une passion pour l'histoire de l'esclavage en Afrique ? Voilà des questions que je me pose. _________________ "Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)
Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
Dernière édition par TjenbeRed le Jeu 15 Sep 2005 21:46; édité 1 fois
Inscrit le: 22 Fév 2004 Messages: 1863 Localisation: UK
Posté le: Mer 14 Sep 2005 16:54 Sujet du message:
Soundjata Kéita a écrit:
Mince j'ai loupé la dernière intervention de Yovo.
Hotep, Soundjata
Tu as loupe sa derniere intervention parce que je l'ai vire. Que Yovo et les autres(nouveaux comme anciens membres) fassent tres bien attention a ce qu'ils ecrivent ici(ces ecrits qui ont pour but de susciter la polemique plus que des echanges constructifs), parce que les moderateurs vont durcir la politique de la censure, et je prefere informer tout le monde pour que vous ne soyez pas surpris. Que ceux qui affectionnent la polemique commencent deja a chercher d'autres points de chute. Nous recherchons le debat constructif.
Et aucun "code blanc" (à l'imitation du fameux code noir appliqué dans les Antilles françaises), même symbolique, ne venait limiter les pouvoir du maître sur son esclave "infidèle".
En d'autres termes, le Code Noir a eu pour but et conséquence de "limiter les pouvoirs du maître [blanc] sur son esclave [nègre] infidèle" : n'est-ce pas là une prouesse de révisionnisme?!!!
Même Christian DELACAMPAGNE qui patauge dans les mêmes poncifs commercialistes a analysé sans fioritures que le Code noir consiste à "faire reconnaître par le droit l'existence d'un être par définition privé de droit (ou si l'on préfère, pour légitimer une violence de fait). [...] De la soixantaine d'articles qui composent ce dernier, il n'en est aucun, en effet, qui ne s'attache avec une vigilance extrême à replacer l'esclave dans l'état qui doit demeurer le sien : celui de non-droit absolu."
cf. "Histoire de l'esclavage", éd. Le Livre de Poche, LGF, 2002, pp170-171
Autre référence, plus consistante, sur le Code noir : Louis SALA-MOLINS, "Le code noir ou le calvaire de Canaan", PUF, 1987.
Appendice
Le débat opposant les diplômes universitaires de OP-G à la verve passionnelle de JPO n'en devient que plus subsidiaire, car Petré-Grenouilleau est d'autant plus condamnable (méprisable) qu'il a les moyens académiques de vérifier que la version dont il fait la propagande est inepte et nauséabonde. Or, il persiste et signe, prouvant par là que son but fondamental n'a rien de scientifique, même s'il se pare d'oripeaux académiques. Par conséquent, il faudrait être bien naïf pour se laisser enfumé par ses titres universitaires...
Tandis que le travail de vulgarisation de JPO est d'autant plus méritoire qu'il n'a pas de tels titres universitaires à faire valoir, ce qui ne lui interdit pas de refuser d'abandonner aux seuls descendants des bourreaux le droit de travestir une histoire dont ils devraient avoir honte (pour le moins...). Par ses publications, JPO hurle l'urgence qu'il y a pour les Africains et Afrodescendants de prendre à bras le corps la connaissance scientifique de leur propre histoire : il contribue ainsi selon ses moyens à cet impérieux travail de mémoire que nous ne pouvons reporter indéfiniment.
Comment se fait-il que l'on ne trouve point d'universitaire/érudit africain (francophone) spécialisé dans l'étude du Yovodah, cet événement fondateur de l'histoire de l'Afrique de ces cinq derniers siècles? Entre autres causes, parce que les programmes d'enseignement africains inspirés par les Blancs se sont appliqués à minimiser la portée de cet événement pour la compréhension de notre présent. Il reste donc à espérer que les nouvelles générations d'étudiants africains et afrodescendants s'engouffreront dans cette voie de recherche en Histoire de l'Afrique, plutôt que de laisser toujours les mêmes nous dire ce que nous devons en penser ; ou pire encore de railler la non-qualification académique des éclaireurs épistémologiques comme JPO et Bwemba-Bong.
Je rappelle d'ailleurs que Hérodote et Ibn Battûta n'étaient pas agrégés en Histoire (et pour cause...), pourtant ils auront laissé une oeuvre beaucoup plus profitable à la vérité que les pitreries de la Grenouille-Empêtrée... _________________ http://www.afrocentricite.com/ Umoja Ni Nguvu !!!
Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
cher ARDIN bonjour, sucité une polemique n est pas de la provocation ,suite a une polemique un debat peut naitre ,deplus il y avait plus d humour dans mon messsage que de provocation ,mais bon tu est un moderateur et j espere que tu saura aussi VIRE les mess raciste et insultant de certain (tu sais de qui je parle) ,MILLES EXCISE SI J AI BLESSE QUELQU UN. RESPECTUEUSEMENT
Mince j'ai loupé la dernière intervention de Yovo.
Hotep, Soundjata
Tu as loupe sa derniere intervention parce que je l'ai vire. Que Yovo et les autres(nouveaux comme anciens membres) fassent tres bien attention a ce qu'ils ecrivent ici(ces ecrits qui ont pour but de susciter la polemique plus que des echanges constructifs), parce que les moderateurs vont durcir la politique de la censure, et je prefere informer tout le monde pour que vous ne soyez pas surpris. Que ceux qui affectionnent la polemique commencent deja a chercher d'autres points de chute. Nous recherchons le debat constructif.
Bien a vous.
J'ai modifié mon message en conséquence, car mon but n'était pas la polémique.
Pas de polémique là-dessous. Mais l'impression que PETRE pouvait être encore plus dangereux, par la façon dont son message peut éventuellement être reçu, que je ne le croyais.
Désolé _________________ "Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)
Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
Inscrit le: 06 Mai 2005 Messages: 1655 Localisation: Au sein de mon Empire
Posté le: Mer 28 Sep 2005 08:48 Sujet du message:
Les objectifs de la falsification historique selon BWENBA BONG :
« C’est la même falsification de l’Histoire, que poursuit la politique néocoloniale africaine engendrée et maintenue par l’Occident, et qui porte sur six autres objectifs :
1°) – Perpétuer le pillage des matières premières minérales, énergétiques et agricoles africaines, de la même manière que fut organisée, du XVème au XIXème siècle, les rapts suivis de déportations du peuple africain, dans le cadre des razzias négrières transatlantiques ;
2°) – Conséquence directe du premier objectif, verrouiller à jamais, toute possibilité de décollage économique de l’Afrique Noire, en maintenant au pouvoir, par la fraude et la violence, des imposteurs à la solde de l’Occident, dont la dictature a pour entre autres fonctions, d’empêcher l’implantation en Afrique Noire, d’intellectuels et de techniciens nationaux capables et décidés à s’attaquer aux fondations du sous-développement ;
3°) Contraindre à l’exil forcé par une véritable organisation de la fuite des cerveaux, tous ces cadres africains que l’Occident récupère gratuitement une fois qu’ils sont formés, parfois par les budgets des néocolonies africaines, permettant ainsi au « Nord » de détourner par cette autre technique du vol, l’aide qu’il proclame avec condescendance accorder aux pays africains. Ainsi, comme aux temps forts des razzias négrières, l’Occident, hier l’Europe, s’inscrit comme le seul et unique gagnant des relations singulières qu’ils entretient avec l’Afrique Subsaharienne qu’il continue tout naturellement de considérer comme une terre d’esclaves ;
4°) – Faire accepter la thèse de la « vente des Africains du XVème au XIXème siècle par leurs propres chefs de village », en faisant apparaître les actuels imposteurs, tueurs en série, autoproclamés chefs d’Etats, mis en place par l’Occident, comme des continuateurs des rois africains de l’époque des razzias ; donc comme leurs héritiers spirituels ;
5°) Démontrer à la face du monde « l’infériorité de la race noire », du fait de l’« incapacité » des Africains à pouvoir se développer, donc à maîtriser les outils scientifiques ;
6°) – Enfin, arriver ainsi non seulement à forcer psychologiquement les descendants des Africains déportés par le système esclavagiste, à s’écarter de la moindre tentative d’identification aux Africains, et à cette Afrique livrée à la misère du fait de son « incapacité à maîtriser les sciences », mais, et surtout, amener la race noire dans son ensemble, à se mépriser. Stratégie dont les résultats se voient à travers les névroses que présente aujourd’hui, la quasi-totalité des Noirs.
N’est-ce pas le résultat de cette stratégie que proclame haut et fort et avec fierté, Keith RICHBURG lors qu’il s’écrie : « Dieu merci, je suis américain ! », exprimant ainsi sa gratitude à l’Amérique Blanche, « au négrier qui a transporté son ancêtre anonyme à travers l’océan, enchaîné et les pieds pris dans le fer, et à Dieu, grâce à qui il a survécu »[57], écrit Stephen SMITH.
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[57] Stephen SMITH : Négrologie, Pourquoi l’Afrique meurt, Ed. Calmann-Levy, Paris 2003, P.86. »
Bwemba Bong, in Quand l'Africain était l'Or Noir de l'Europe, Ed. Menaibuc, PP.42-43.
Hotep, Soundjata _________________ La vérité rougit l'oeil, mais ne saurait le transpercer
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