Ca me fait pense a la 1ere fois qu'un arabe m'a parle dans la rue, j'etais assise sur un banc, il est venu me voir en me demandant: "eh t'as pas une cigarette ste plait?" (j'avais 11 ans), et j'ai dis terrorisee de panique: "nan, euh nan merci sans le regarder dans les yeux..." Le gars m'a repondu en se foutant de moi: "nan merci..?.., ah mais j'veux rien t'donner a toi, t'es chelou.."
Me faire suivre dans la rue, ca m'est jamais arrive, mais si y a pas trop de lumiere, je prefere encore que ce soit par un blanc, bein ouais, noir sur fond noir... c'est encore plus flippant....
Je suis tout à fait de ton avis quand tu dis que tu es encore vivante, les gens cons et en plus racistes doivent recevoir la note qu'ils méritent. Si un chien aboie et que tu cours, il y a de fortes chances qu'il te morde, par contre si tu lui montres que tu n'as pas peur; il remuera la queue et repartira d'où il vient. Tout ça pour dire qu'il ne faut jamais s'écraser, surtout quand on est aux prises avec la vermine, sinon elle finit par croire qu'elle a trouvé un terrain favorable pour proliférer. L'idée de croire qu'on peut tout gérer, tout prévoir, ou tout faire pour suivre à la lettre son petit logiciel de prévention de la bêtise humaine, relève de la névrose, en somme les cons ont déja gagné. Reste vivante, réagis avec classe et sévérité, sans brutalité physique même si mille fois ce serait mieux d'atomiser ce genre de merde, dans le cas qui te concerne plus proche de la sortie que de l'entrée, la nature fera bientôt son oeuvre.
"Il existe que deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine, pour l'univers je n'ai pas de certitude absolue." (A. Einstein)
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Posté le: Lun 03 Oct 2005 08:45 Sujet du message:
Rico a écrit:
Reste vivante, réagis avec classe et sévérité, sans brutalité physique même si mille fois ce serait mieux d'atomiser ce genre de merde, dans le cas qui te concerne plus proche de la sortie que de l'entrée, la nature fera bientôt son oeuvre.
en tous les cas, je suis vraiment dégoûtée une fois de plus de ces histoires, celles que tu as écrites Maryjane, mais aussi celles racontées par les autres
c'est clair que lorsqu'on croise des blancs comme ça sur son chemin sans parler de l'histoire, on ne peut qu'avoir l'envie de rejeter les blancs dans leur ensemble
ça fout la haine qu'il existe encore des gens comme ça
ça veut juste dire qu'il faut rester toujours en éveil
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Posté le: Lun 03 Oct 2005 09:56 Sujet du message:
Diali ; le fait de toujours devoir rester en éveil ne signifie que l'on soit anti-blanc et encore moins raciste.
Je suis en colère contre les agissements de certains (beaucoup d'ailleurs) blancs qui font que l'on généralise et parfois à juste titre.
Je ne suis pas du genre à raser les murs dans les transports ou espaces publics, rien que pour ne pas avoir à cotoyer des blancs, des arabes, des chiens ou autres (suivez mon regard). _________________ Les Toiles de Maryjane
Diali ; le fait de toujours devoir rester en éveil ne signifie que l'on soit anti-blanc et encore moins raciste.
Je suis en colère contre les agissements de certains (beaucoup d'ailleurs) blancs qui font que l'on généralise et parfois à juste titre.
Je ne suis pas du genre à raser les murs dans les transports ou espaces publics, rien que pour ne pas avoir à cotoyer des blancs, des arabes, des chiens ou autres (suivez mon regard).
je crois qu'il est déjà arrivé à peu près à tout le monde de vivre des actes de ce type, et je pense que la dernière chose à faire est de céder à leurs provocations parce que police & justice n'attendent que ça.
Il y a des millions de Français qui votent Le Pen, on les rencontre forcément dans les rues.
Posté le: Lun 03 Oct 2005 10:37 Sujet du message: Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort
Ca me laisse rêveur, tous ces Noirs qui proposent de laisser couler, de rester zen, voir même de réagir avec le sourire. Ca se trouve ils étaient dans ton bus?
Je me reconnais d'avantage en Delany et BumpyJ.
Le hic avec ces situations c'est que ça te prend toujours au moment où tu t'y attends le moins. On est toujours pris de court, on ne réagit jamais comme on aurait voulu.
Sans compter que si tu avais sauvagement baffé cette vieille peau comme elle le méritait, tu aurais pu t'attirer des problèmes autrement plus graves.
Etrange pays... _________________ Les Vrais savent. Préviens les autres...
Posté le: Lun 03 Oct 2005 10:59 Sujet du message: Moralité ?!!!
Les vieux ici sont pas les mêmes que chez nous .
La morale que je tire de tous ces temoignages c'est que les vieux faut pas les respecter (les laisser passer, s'assoir ou autre), les laisser crever s'il le faut...
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Posté le: Lun 03 Oct 2005 13:02 Sujet du message:
Lottagame a écrit:
Maryjane a écrit:
Je ne suis pas du genre à raser les murs dans les transports ou espaces publics, rien que pour ne pas avoir à cotoyer des blancs, des arabes, des chiens ou autres (suivez mon regard).
J'ai suivi ton regard et je suis tombé sur Grand Sorcier. lol
Coda si les filles qu'il poursuit ne sont pas assez malignes pour comprendre que c'est pour les embeter et non leur faire du mal (puisqu'il les depasse en riant ) c'est tout simplement qu'elles vont probablement mourrir connes dans leurs prejuges parce que si elles prenaient la peine de reflechir au fait qu'il a tente de les effrayer plutot que de les agresser, c'est que ses intentions etaient pacifiques... tout au plus d'un gout douteux pour celles qui ont cru se faire violer je te l'accorde, assez pour se dire "Quel con ce type la!!" mais pas suffisant pour penser " Je les reconnais bien la les gens de cette race" . Parce que si c'est le k, ce n'est pas ce que fait mon ami qui change leurs perceptions... En tout cas, j'imagine que ca me ferait pas rire si ca m'arrivait mais c'est pas mechant non plus, ca ne nourrit en rien le stereotype, au contraire ca viserait plutot a le detruire. Ne pas avoir le meme humour est une chose, exprimer un racisme latent en est une autre.
Tu trouves ça drôle ? Soit tu es un troll, soit ton ami a un grave problème !
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Posté le: Lun 03 Oct 2005 17:59 Sujet du message:
Monalisa a écrit:
Comme je l'ai dit plus haut Cathy, le mec pourrait meme etre Brad Pitt
Ouais, il paraît que Guy Geoges est mimi comme tout, qu'à le voir on lui donnerait le bon Dieu sans confession. Ted Bundy était a tomber par terre Bref, trêve de plaisenterie.
Heureusement que Maryjane n'a pas transformé la tête de l'autre crapule en bouillie, parcequ'on aurait pas eu toute ces discussions. Pourquoi? et bien parceque Maryjane serait certes devenu une star; et oui, pendant quelques semaines elle aurait occupée une tranche horaire de choix à la télé: le 20 h 00! (vous savez la rengaine qu'on nous sort:"une jeune française d'origine antillais à agresser une octogénaire simple et sans histoire. Cette agression soulève à nouveau la question de l'intégration des jeunes des banlieues et plus précisément des jeunes d'Outre Mer ) mais on lui aurait apporté des oranges en prison à notre Maryjane. Donc j'estime contrairement à ce que certain ont affirmés, que Maryjane a bien réagis. Elle savait qu'elle ne pouvait toucher cette femme tant que celle -ci s'en tienne au verbale. Tu l'as insultée, je ne te dirai pas que tu n'aurai pas dû, si tu l'as fait, c'est que tu en ressentais le besoin. Tu ne l'aurais pas fait tu aurais été très mal. Mais tu verras, au bout d'un moment, lorsque tu rencontreras ce genre de poubelle, tu agiras autrement. Tu es en apprentissage. Bientôt ta certitude te donneras de l'assurance, tu sais qui tu es, tu connais ton passés, ton histoire, tu connais tes héros. Ces gens la ne peuvent t'atteindre.
Par contre concernant le témoignage de monalisa, au sujet la jeune fille qui a reçu un coup de canne, là c'est autre chose. Elle a attaqué la première, moi, vielle ou pas vieille, je l'aurai rendu coup pour coup. Il n'y à pas de raison. Je l'aurai planté mon coude dans le dos ou bien un savant mélange de : Coup'd' tête, balayette, manchette ben quoi, hey il y a des vieux qui ont la peu dure, il faut pas y aller de main morte avec eux hein. Je l'aurai guéris de son racisme. A la vue d'un noir, elle se planquerait après ça, son coeur lâcherait d'inquiétude, j'aurai mis fin à sa souffrance sur terre. Vous savez, c'est pas évident pour un vieux de traîner leur vieille carcasse jusquà ce que la mort se dise "ben tiens, c'lui là, je l'avait oublié".
J'ai eu un cas presque similaire. La personne en question n'a pas été aussi virulente. J'étais dans un bus bomdé (décidément ces transports en commun. Lorsque j'aurai ma voiture j'éviterai au maximum) une espèce de tarée debout à mes côtés délire sur l'invasion des portugaises qui viennent prendrent les postes d'infirmière en France, au bout de certains moments elle me regarde et me dis: "toi aussi tu t'es fais passé pour une infirmière hein, tu viens des antilles hein, et tu viens nous piqués nos boulots d'infirmière hein?" Je l'ai ignoré. Et elle a continué dans son délire. Par contre à l'arrêt, avant de descendre, je me suis approchée d'elle, et j'ai lever la main comme pour lui mettre une gifle et lui ai demandé de la fermer. Les personnes autour de moi ont flippées, ont retenus mon bras. Je ne comptais pas la frapper. Je comptais juste voir la frayeur sur son visage. J'ai été servis. _________________
"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
(Boris Vian / 1920-1959)
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Posté le: Lun 03 Oct 2005 19:58 Sujet du message:
cathy a écrit:
Heureusement que Maryjane n'a pas transformé la tête de l'autre crapule en bouillie, parcequ'on aurait pas eu toute ces discussions. Pourquoi? et bien parceque Maryjane serait certes devenu une star; et oui, pendant quelques semaines elle aurait occupée une tranche horaire de choix à la télé: le 20 h 00! (vous savez la rengaine qu'on nous sort:"une jeune française d'origine antillais à agresser une octogénaire simple et sans histoire. Cette agression soulève à nouveau la question de l'intégration des jeunes des banlieues et plus précisément des jeunes d'Outre Mer )
Posté le: Mar 04 Oct 2005 20:29 Sujet du message: Re: LA FRUSTRATION
Maryjane a écrit:
J'ai besoin d'en parler, que les modérateurs me pardonnent le ton de ce message mais il faut que j'en parle.
Je suis folle de rage.
En 24 h j'ai vu le visage la France. La vraie.
Petit souci d'ordre locatif je sonne chez la gardienne qui remplace la mienne actuellement en congé maternité. Il est 20 h 30, je sais bien que ce n'est plus l'heure d'ouverture, mais c'est urgent. Un litige entre elle et moi qui vient du fait qu'elle n'a pas pris mes doléances en compte. Qu'elle l'ait fait exprès je ne sais pas ; c'est pour ça que je veux en parler avec elle. Je viens maintenant car je ne peux pas pendant la journée je travaille. Quand elle ouvre je pars, quand elle ferme j'arrive.
Je sonne. 5 mn. C'est long 5 mn plantée devant une porte. C'est le mari finalement qui ouvre, pour me dire "qu'est-ce qu'y a encore ?!!", je suis comme une petite fille qui sait qu'elle est en tort d'entrée de jeu, je vous passe les détails, j'ai honte d'avoir l'impression de quémander comme pour la énième fois alors que c'est la première fois que je m'adresse à ces gens, ça me coûte mais je le fais parce que c'est une urgence, c'était juste un document à lui remettre, il refuse quand même d'appeler sa femme ("je vous dis qu'elle ne viendra pas !!!"), à ma question il répond que "non on n'est pas là pour vous aider, pour les urgences y'a un numéro" et me claque la porte au nez. Il vocifère tellement que je peux l'entendre dire en s'éloignant "ON VA QUAND MEME PAS S'LAISSER EMMMMMMERDEEER !!!".
Je reste comme une conne devant la porte encore quelques minutes, la chaleur qui me monte jusqu'au cerveau, partagée entre l'envie de lui sortir l'insulte du siècle pour qu'il en crève ou lui péter sa porte à coup de pompes. J'écoute mon petit ange et je sors. La gorge serrée, la colère en plus.
Sous le choc, pétant de honte, je fais finalement le n° d'urgence ; là je suis très bien accueillie. Le choc me coupe le souffle, je suis en larmes, j'explique, la dame au téléphone me calme et me rassure en me disant qu'elle transmet à la direction de mon bailleur les faits ; l'attitude du mari de cette concierge et le litige inutile dans lequel elle m'a foutue. Entre temps mon problème est réglé par téléphone.
Aujourd'hui samedi dans le bus, j'essaie de monter, et une femme qui bouche l'entrée pour payer son ticket n'entend pas que je lui demande pardon très cordialement, tout en essayant malgré ça de me faufiler. Comme elle est sourde comme son cul en période de chiasse, elle croit que je force le passage et elle m'affiche devant tout le monde. Cool, je lui signifie que je lui ai demandé pardon, elle en rajoute une couche en me disant que c'était pas la peine de la bousculer comme ça (ah ouais c'est vrai que je l'ai bousculée en demandant pardon et en me faufilant de mon mieux, elle est encore à l'hôpital les médecins sont sceptiques). Bref le fait qu'elle m'affiche malgré mes explications commence à me chauffer et je coupe net à la conversation en lui disant de me lâcher et je suis partie m'asseoir. La meuf continue de babiller, je lui dis donc, d'un ton plus rude : "c'est bon !".
Et voilà que j'entends au loin une voix de connasse acariâtre : "ça suffit ça c'est toujours les Noirs on en a marre, rentrez dans votre pays !! toujours à agresser les gens !!!".
Mon sang ne fait qu'un tour, je me retourne et je demande à plusieurs reprises : "les noirs quoi ? qu'est-ce qu'elle a dit là ???", personne ne me répond. J'insiste, finalement c'est le gars assise en face d'elle (tout aussi facho qu'elle) qui me répond "elle a pas dit noir", finalement cette bitch frippée en rajoute une couche (elle avait pas peur), je me lève (notez que les trois quarts du bus étaient constitués de Noirs et d'Arabes), elle brandit sa canne vers mon visage, je lève mon poing prête à lui défoncer sa gueule et un tas de choses passent dans ma tête ; le boulot, les flics, les amendes, le fait que ce soit une personne âgée et que je menace de la frapper, elle assise, moi debout...
Le chauffeur du bus (un Noir aussi), s'arrête, me prend par le bras pour me calmer, me dire de laisser cette enc******, la laisser pour ce qu'elle est, que ça servait à rien de me mettre dans cet état pour elle, d'autres passagers (Noirs et Arabes) essaient aussi de me calmer (apparemment je suis la seule à trouver choquant les propos de cette ******). Le chauffeur a durci le ton pour mettre un bémol et m'a invitée à retourner m'asseoir.
Mais c'est plus fort que moi, d'autant que cette Substance continue de brailler dans le bus à propos des Noirs, que ces mêmes Noirs ne bronchent pas et la laissent dégueuler tout son fiel. En plus cette connasse me regarde. "J'ai 80 ans !!!", et là ma colère a parlé ; je lui ai dit que j'espère qu'elle crèvera avant l'année, toutes les insultes de la création sont passées jusqu'aux pires et inaudibles et celles que d'ordinaire je ne dis que dans ma tête ou en ralant toute seule chez moi. Finalement le chauffeur qui avait repris la route n'a plus rien dit, il a dû comprendre qu'à défaut de la frapper, il me valait mieux cracher tous les jurons possibles, puisque eux ne tueront personne.
Comme cette merde me fixe, forte de sa condition de personne âgée qu'on ne doit pas frapper sous peine de condamnation publique (les jeunes ne respectent pas les vieux), je lui ai dit que je respectais les personnes âgées parce que je savais ce que c'était, et qu'elle n'en n'était pas une (je tairai ce que je lui ai dit). Finalement je me suis levée, puisque c'était un plaisir pour elle de me regarder. Je suis venue près d'elle et je l'ai fixée, elle n'a jamais fermé sa gueule, elle avait réponse à tout, il ne manquait plus que mon pied dans sa gorge pour qu'elle la ferme, surtout parce qu'elle était persuadée que j'avais agréssé l'autre femme parce qu'elle était blanche.
"On n'insulte pas les blancs" qu'elle me dit, je demande à cette bitch si elle sait ce qui s'est passé à l'entrée du bus avant d'ouvrir sa gueule, elle me répond "oh avec vous on n'a pas besoin de savoir, on n'a qu'à vous regarder pour savoir de quoi vous êtes capable !!", des jeunes de sa cité et qui sont dans le bus ont commencé à invectiver cette sale vipère qui était visiblement connue pour son racisme elle et son mari, et finalement elle est descendue au moins 7 stations avant celle de chez elle. Le pire c'est que j'avais déjà vu cette ordure (elle fait parfois le même trajet que moi le matin), rien qu'à la voir la première fois je me suis dit "cette meuf est une facho". On dit qu'il ne faut pas juger d'après l'apparence, et pourtant des mois après cette apparence m'a donné raison.
Je suis rentrée avec un voisin qui était aussi dans le bus, il a suffi qu'il m'adresse la parole pour que je sois prise d'une crise de larmes, en état de choc, ravagée par la violence et n'ayant que mes larmes et mes suffocations pour évacuer, il m'a consolée mais ça n'a pas suffit, j'ai eu des envies de meurtres, je me suis sentie frustrée, ralentie par les retombées, la haine de moi-même pour avoir écouté ma raison, j'aurais voulu qu'elle crève sur place.
Je lui ai dit que je lui crache à la gueule (après qu'elle m'ait dit "je t'embrasse ma petite" parce que j'étais de nationalité française). Mon homme m'a dit que j'ai joué son jeu en poursuivant dans sa haine, que des gens comme ça pour attirer l'attention sont prêts au pire rien que pour se sentir exister, et que je devrais penser à poursuivre mes projets d'avenir, n'avoir que pitié et jamais haïr ces personnages car il était plus important pour nous Nègres de bâtir ce que plus tard nous n'aurions plus à demander au Blanc.
Dans ces moments-là je me sens capable de beaucoup, beaucoup trop de choses. J'essaie de passer le reste de ma journée dans de meilleures conditions que celles dans lesquelles elle a commencé.
Voilà. Je voulais vous en parler. Même si ça ne changera rien ni personne et au contraire ne fera que creuser chaque jour un peu plus le fossé entre les Noirs et les autres.
A bientôt.
Maryjane.
Maryjane suivant mon état je serai parti en couille..mais des fois de bonnes paroles dans la tete de ces bouffons suffit a quelques coups..
Il faut repondre coup pour coup.
Si on t'insulte, tu insultes.
Si on te touche tu sort tes griffes, on te donne 1 coup, tu en donnes 2 (auto defense).
Mais ne jamais repondre par la violence physique à une insulte. Ils n'attendent que ça.
Oui tout à fait d'accord avec ça ! Ne jamais rien laisser passer. Toujours avoir une réaction aux remarques désobligeantes ou aux insultes pour faire voir à la personne qu'on est là et qu'on ne la craint pas.
J'avais 20 ans lorsque j'ai eu maille à partir moi aussi avec une vieille peau qui voulait ma place dans le bus alors qu'il y avait pas mal de places libres au fond.
Je lui ai dit que j'avais mal à mon genoux mais que de toute façon elle pouvait s'assoir dans le fond du bus puisque des places étaient libres.
Madame n'a pas du tout été satifaite de mon comportement (dans les années 80, les insultes raciales pleuvaient encore plus que maintenant) elle m'a traité de sale guenon (pfff !! moi qui était si mignone à l'époque ).
Ma seule réaction a été de pleurer. Que j'étais CONNE à l'époque décidément !!!!
Depuis, ce genre d'histoire ne m'arrive plus. Lorsque mon regard croise celui de l'ennemi, mes yeux se chargent de tant de rage froide qu'on peut aisément y lire le meurtre imminent et déterminé. Généralement ça suffit à calmer le jeux.
Rien que de me souvenir de tout ça je sents la haine monter au nez.
Inscrit le: 25 Mai 2005 Messages: 3244 Localisation: Derrière toi
Posté le: Sam 10 Déc 2005 16:51 Sujet du message:
La cerise sur le gâteau les gars :
Aujourd'hui samedi (décidemment ) j'ai pris mon bus habituel mais à une heure plus tardive que d'habitude, elle était déjà dedans. Le bus cette fois 2 fois plus bondé que la précédente, et une fois de plus essentiellement composée de Noirs.
Compte tenu de la très forte affluence le chauffeur demande à très haute voix aux personnes de s'avancer vers le fond. ET HOP !!!!
"Il parle français pourtant, mais ils comprennent pas ; faudrait peut-être leur parler en anglais, ils comprennent pas le français !"
Certaines paires d'yeux se tournent. J'ai déjà capté le cirque. Mais tenant compte des leçons de mes frères Grioonautes et de mon homme la dernière fois, j'observe. Alors que personne ne l'a cherché en quoi que ce soit, elle enchaîne (je vous fais un best of parce qu'elle a jacté pendant tout le trajet - une quinzaine de minutes, et elle a trouvé au moins deux voyageurs de son avis pour tailler la bavette avec cette truie vermoulue façon "ah bah oui ma p'tite dame !") :
"Moi j'ai du sang français, avant c'était un beau Paris, y'avait de bonnes personnes, maintenant que des Noirs, faut voir ça dans la rue Belliard, c'est la pire ; ceux qui sont là n'ont pas de sang français, ce ne sont pas des français !"
"Faudrait une révolution, vous allez voir en 2007"
"Sale race qu'on a eu l'idée de mettre dans ce monde"
"Mon mari est d'origine italienne Monsieur, c'est la France qui l'a nourrit nous ne sommes pas racistes"
"Mon mari il a fait la guerre d'Algérie Monsieur"
"Nous sommes venus chez vous pour vous éduquer, vous apprendre à lire à écrire, pour vous apprendre à bien vous tenir et on a bien fait vous en aviez besoin (...)"
"Moi je n'ai jamais envahi le pays de personne, je suis toujours restée dans mon pays je n'en suis jamais sortie"
etc... etc... etc... etc...
Notez que pendant qu'elle sort toutes ses petites déclarations d'amour, les Frères et Soeurs se dévisagent, s'échangent des regards tantôt ulcérés, tantôt amusés. Je vois un Frère dont l'expression commence à changer dans le regard et il se met à dévisager l'autre acariâtre, une colère grandissante sur le visage. Je le prends par le bras et je lui dis "ne la regardez pas, ce qu'elle cherche c'est de l'attention et des coups ; j'ai failli la dérouiller la dernière fois, ne vous occupez pas d'elle, elle est suicidaire et c'est ce qu'elle cherche". Une femme juste à côté m'a répondu : "un jour elle va trouver quelqu'un". Le visage du frère quant à lui s'est détendu et finalement, comme tous les autres du bus, ça nous a fait marrer.
Moi la première, puisque même si je ne regardais pas cette pétasse dans le blanc des yeux, je la voyais dans le coin de l'oeil qui se penchait vers moi (car j'étais en face d'elle mais de loin), bien entendu dans l'attente que j'ouvre ma gueule et perde mon énergie comme la dernière fois à lui répondre avec une passion mal maîtrisée prête à lui écrabouiller la gueule ; au contraire, toutes mes dents était dehors, deux antillaises à côté de moi étaient dans le même esprit, elles secouaient leur tête, se mettaient sur la pointe des pieds pour voir à quoi pouvait ressembler la trappe à ordures qui infectait l'atmosphère de façon aussi nauséabonde, on s'en délectait ouvertement, surtout quand elle a dit que quelqu'un un jour lui a dit qu'il allait l'égorger , et nous autres l'oeil moqueur, le sourire sincère, la jubilation totale, bref ; la nana s'est encore plus lâchée que la première fois (mais c'était ignoble ce qu'elle disait), et moi dans tout ça, je pensais à vous tous ici sur Grioo, à mon homme, à ces pulsations qui me défonçaient la poitrine, et cette colère que j'ai pris soin de maîtriser, pour finalement m'en servir contre la connerie de cette erreur de parcours de 80 tas de haine en état de putréfaction imminente bien tassés, et finalement je me suis dit que j'étais entourée de vrais gens ; Vous les gars, merci pour ça. Vous êtes des Real.
hum la prochaine fois tu lui propose des petit gateaux fait maison et a prende le thé chez toi ,
peut etre que le mercredi elle se proposera de te garder tes gosses
Inscrit le: 25 Mai 2005 Messages: 3244 Localisation: Derrière toi
Posté le: Sam 10 Déc 2005 17:13 Sujet du message:
yovo a écrit:
hum la prochaine fois tu lui propose des petit gateaux fait maison et a prende le thé chez toi ,
peut etre que le mercredi elle se proposera de te garder tes gosses
De la mort aux rats dans le thé et du sarin dans une fausse boîte de chocolats à Noël sur le pas de sa porte. _________________ Les Toiles de Maryjane
Oui vous avez raison ne faut rien dire,car parfois quand vous parlez ils ne comprennent rien,parfois je vais sur des forums "Français",j'essaie de raisonner less gens sur certaines choses mais ces derniers ne comprennent pas parce qu'ils ne connaissent pas l'histoire,ce sont des ignorants en verité quoi...
Si vous avez remarqué ce qont les ignorants qui parlent le plus pour ne riend dire de constructif.C'est de cette façon quej'ai compris que mr finckelmachin ne pouvait pas être très sérieux en affrimant des choses qu'un ignorant dirait.
Avec ces gens là,soit vous faites comme si vous ne comprenez pas ce qu'ils disent.
Heureux sont ceux qui s'aiment quelle que soit la couleur de leur peau,et heureux aussi ceux qui se parlent en tant qu'hommes et frères seulement. _________________ youngsoldier's back
Inscrit le: 18 Juil 2005 Messages: 1281 Localisation: première à gauche
Posté le: Sam 10 Déc 2005 21:30 Sujet du message:
Bien chapeau Maryjane. T'inquiète, plus qu'une histoire de temps et tu pourras t'assoir à la place de l'autre vermine acariâtre
koudkwengo a écrit:
Maryjane a écrit:
La cerise sur le gâteau les gars :
Aujourd'hui samedi (décidemment ) j'ai pris mon bus habituel mais à une heure plus tardive que d'habitude, elle était déjà dedans. Le bus cette fois 2 fois plus bondé que la précédente, et une fois de plus essentiellement composée de Noirs.
Compte tenu de la très forte affluence le chauffeur demande à très haute voix aux personnes de s'avancer vers le fond. ET HOP !!!!
"Il parle français pourtant, mais ils comprennent pas ; faudrait peut-être leur parler en anglais, ils comprennent pas le français !"
Certaines paires d'yeux se tournent. J'ai déjà capté le cirque. Mais tenant compte des leçons de mes frères Grioonautes et de mon homme la dernière fois, j'observe. Alors que personne ne l'a cherché en quoi que ce soit, elle enchaîne (je vous fais un best of parce qu'elle a jacté pendant tout le trajet - une quinzaine de minutes, et elle a trouvé au moins deux voyageurs de son avis pour tailler la bavette avec cette truie vermoulue façon "ah bah oui ma p'tite dame !") :
"Moi j'ai du sang français, avant c'était un beau Paris, y'avait de bonnes personnes, maintenant que des Noirs, faut voir ça dans la rue Belliard, c'est la pire ; ceux qui sont là n'ont pas de sang français, ce ne sont pas des français !"
"Faudrait une révolution, vous allez voir en 2007"
"Sale race qu'on a eu l'idée de mettre dans ce monde"
"Mon mari est d'origine italienne Monsieur, c'est la France qui l'a nourrit nous ne sommes pas racistes"
"Mon mari il a fait la guerre d'Algérie Monsieur"
"Nous sommes venus chez vous pour vous éduquer, vous apprendre à lire à écrire, pour vous apprendre à bien vous tenir et on a bien fait vous en aviez besoin (...)"
"Moi je n'ai jamais envahi le pays de personne, je suis toujours restée dans mon pays je n'en suis jamais sortie"
etc... etc... etc... etc...
Notez que pendant qu'elle sort toutes ses petites déclarations d'amour, les Frères et Soeurs se dévisagent, s'échangent des regards tantôt ulcérés, tantôt amusés. Je vois un Frère dont l'expression commence à changer dans le regard et il se met à dévisager l'autre acariâtre, une colère grandissante sur le visage. Je le prends par le bras et je lui dis "ne la regardez pas, ce qu'elle cherche c'est de l'attention et des coups ; j'ai failli la dérouiller la dernière fois, ne vous occupez pas d'elle, elle est suicidaire et c'est ce qu'elle cherche". Une femme juste à côté m'a répondu : "un jour elle va trouver quelqu'un". Le visage du frère quant à lui s'est détendu et finalement, comme tous les autres du bus, ça nous a fait marrer.
Moi la première, puisque même si je ne regardais pas cette pétasse dans le blanc des yeux, je la voyais dans le coin de l'oeil qui se penchait vers moi (car j'étais en face d'elle mais de loin), bien entendu dans l'attente que j'ouvre ma gueule et perde mon énergie comme la dernière fois à lui répondre avec une passion mal maîtrisée prête à lui écrabouiller la gueule ; au contraire, toutes mes dents était dehors, deux antillaises à côté de moi étaient dans le même esprit, elles secouaient leur tête, se mettaient sur la pointe des pieds pour voir à quoi pouvait ressembler la trappe à ordures qui infectait l'atmosphère de façon aussi nauséabonde, on s'en délectait ouvertement, surtout quand elle a dit que quelqu'un un jour lui a dit qu'il allait l'égorger , et nous autres l'oeil moqueur, le sourire sincère, la jubilation totale, bref ; la nana s'est encore plus lâchée que la première fois (mais c'était ignoble ce qu'elle disait), et moi dans tout ça, je pensais à vous tous ici sur Grioo, à mon homme, à ces pulsations qui me défonçaient la poitrine, et cette colère que j'ai pris soin de maîtriser, pour finalement m'en servir contre la connerie de cette erreur de parcours de 80 tas de haine en état de putréfaction imminente bien tassés, et finalement je me suis dit que j'étais entourée de vrais gens ; Vous les gars, merci pour ça. Vous êtes des Real.
Maryjane.
Tu as bien réagis ma soeur!
_________________
"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
(Boris Vian / 1920-1959)
Aujourd'hui samedi (décidemment ) j'ai pris mon bus habituel mais à une heure plus tardive que d'habitude, elle était déjà dedans. Le bus cette fois 2 fois plus bondé que la précédente, et une fois de plus essentiellement composée de Noirs.
Compte tenu de la très forte affluence le chauffeur demande à très haute voix aux personnes de s'avancer vers le fond. ET HOP !!!!
"Il parle français pourtant, mais ils comprennent pas ; faudrait peut-être leur parler en anglais, ils comprennent pas le français !"
Certaines paires d'yeux se tournent. J'ai déjà capté le cirque. Mais tenant compte des leçons de mes frères Grioonautes et de mon homme la dernière fois, j'observe. Alors que personne ne l'a cherché en quoi que ce soit, elle enchaîne (je vous fais un best of parce qu'elle a jacté pendant tout le trajet - une quinzaine de minutes, et elle a trouvé au moins deux voyageurs de son avis pour tailler la bavette avec cette truie vermoulue façon "ah bah oui ma p'tite dame !") :
"Moi j'ai du sang français, avant c'était un beau Paris, y'avait de bonnes personnes, maintenant que des Noirs, faut voir ça dans la rue Belliard, c'est la pire ; ceux qui sont là n'ont pas de sang français, ce ne sont pas des français !"
"Faudrait une révolution, vous allez voir en 2007"
"Sale race qu'on a eu l'idée de mettre dans ce monde"
"Mon mari est d'origine italienne Monsieur, c'est la France qui l'a nourrit nous ne sommes pas racistes"
"Mon mari il a fait la guerre d'Algérie Monsieur"
"Nous sommes venus chez vous pour vous éduquer, vous apprendre à lire à écrire, pour vous apprendre à bien vous tenir et on a bien fait vous en aviez besoin (...)"
"Moi je n'ai jamais envahi le pays de personne, je suis toujours restée dans mon pays je n'en suis jamais sortie"
etc... etc... etc... etc...
Notez que pendant qu'elle sort toutes ses petites déclarations d'amour, les Frères et Soeurs se dévisagent, s'échangent des regards tantôt ulcérés, tantôt amusés. Je vois un Frère dont l'expression commence à changer dans le regard et il se met à dévisager l'autre acariâtre, une colère grandissante sur le visage. Je le prends par le bras et je lui dis "ne la regardez pas, ce qu'elle cherche c'est de l'attention et des coups ; j'ai failli la dérouiller la dernière fois, ne vous occupez pas d'elle, elle est suicidaire et c'est ce qu'elle cherche". Une femme juste à côté m'a répondu : "un jour elle va trouver quelqu'un". Le visage du frère quant à lui s'est détendu et finalement, comme tous les autres du bus, ça nous a fait marrer.
Moi la première, puisque même si je ne regardais pas cette pétasse dans le blanc des yeux, je la voyais dans le coin de l'oeil qui se penchait vers moi (car j'étais en face d'elle mais de loin), bien entendu dans l'attente que j'ouvre ma gueule et perde mon énergie comme la dernière fois à lui répondre avec une passion mal maîtrisée prête à lui écrabouiller la gueule ; au contraire, toutes mes dents était dehors, deux antillaises à côté de moi étaient dans le même esprit, elles secouaient leur tête, se mettaient sur la pointe des pieds pour voir à quoi pouvait ressembler la trappe à ordures qui infectait l'atmosphère de façon aussi nauséabonde, on s'en délectait ouvertement, surtout quand elle a dit que quelqu'un un jour lui a dit qu'il allait l'égorger , et nous autres l'oeil moqueur, le sourire sincère, la jubilation totale, bref ; la nana s'est encore plus lâchée que la première fois (mais c'était ignoble ce qu'elle disait), et moi dans tout ça, je pensais à vous tous ici sur Grioo, à mon homme, à ces pulsations qui me défonçaient la poitrine, et cette colère que j'ai pris soin de maîtriser, pour finalement m'en servir contre la connerie de cette erreur de parcours de 80 tas de haine en état de putréfaction imminente bien tassés, et finalement je me suis dit que j'étais entourée de vrais gens ; Vous les gars, merci pour ça. Vous êtes des Real.
Maryjane.
Je crois que je vois sa fin à celle-là : s'auto-étouffer en disant ses ordures dans un bus, dans une indifférence générale
Parce que je suis sûre qu'elle avait bien plus de pulsations que toi dans sa poitrine et à son âge, c'est pas très recommandable. La haine, ça use.
Et les Blancs dans le bus, ils se comportaient comment ?
Excuse-moi de poser la question.
Maryjane, et tous les Grioonautes, Noirs, Blancs, Jaunes, vert fluo, qui ont contribué sur ce topic,
Après tous ces témoignages douloureux, cette rage contenue, ce sentiment d'humiliation ressenti par certains, ces accès de rage réprimés par d'autres, je suis heureuse, oui, HEU-REU-SE de lire ton épilogue ce matin... Car ça prouve que tu as gagné cette bataille, ainsi que tous tes frères et soeurs noirs qui partageaient ton voyage dans le bus.
Nous vivons une période troublée... C'est le retour des années 30... Il n'est pas étonnant que ce soient souvent les personnes très âgées qui soient les plus agressives, quelqu'un a rappelé très justement que ce sont les mêmes qui ont subi le lavage de cerveau qui a précédé la Deuxième Guerre Mondiale... Les mêmes qui sont allés dénoncer leurs voisins juifs sont, comme par hasard, ceux qui se lâchent à nouveau aujourd'hui, pour les mêmes raisons... Parce que la propagande de haine raciale est de retour, sauf que cette fois-ci, les Juifs d'hier, ce sont les Noirs et les Arabes, aujourd'hui...
Tout est fait pour attiser les démons de la haine, dans tous les sens :
- Haine des Blancs envers les Noirs et les Arabes
- Haine des Noirs et des Arabes envers les Blancs
- Haine des Noirs envers les Arabes et vice versa
Demandez-vous à qui profiteront les déferlements de violence qui risquent de sortir de là... certainement pas à nous. On cherche à monter les populations les unes contre les autres, et tous les moyens sont bons pour celà. A commencer par ces prêcheurs de haine anonymes qui relaient dans la rue, le bus ou le métro, le discours réglé au millimètre des prêcheurs de haine en chef, qu'ils soient politiques, médiatiques ou intellectuels (suivez mon regard... )
Les anecdotes vécues des uns et des autres m'ont rappelé le souvenir de mes années parisiennes... En 10 ans, j'ai assez peu souffert du racisme... Mais c'est vrai que ça fait un bail que j'ai quitté la France, ça s'est pas mal durci depuis...
La seule fois où je me suis faite agresser verbalement c'était, comme par hasard, par un homme âgé, à qui je venais pourtant de céder ma place dans la queue à la Poste, conformément à la bonne éducation que j'ai reçue chez moi, aux Antilles, et surtout parce qu'il était fatigué, moi dans la fleur de l'âge, et qu'il était accompagné d'une femme âgée et aveugle. Eh ben, le bonhomme a trouvé que je ne m'étais pas exécutée assez rapidement, et a commencé à débiter des commentaires à voix haute, concernant le manque d'éducation de ces gens qui ne connaissent pas notre culture, alors forcément... Je n'ai pas capté tout de suite, mais au bout d'un moment, je lui ai demandé calmement (toujours ce respect des aînés propre à ma culture, même quand ce sont de vieux cons ) quel était son problème, je lui ai rappelé que je lui avais cédé ma place et donc que l'affaire était classée me concernant. Le vieux chnoque a continué de plus belle, glapissant que forcément, d'où je venais, je ne pouvais pas connaître les us et coutumes français... J'ai fini par comprendre que ce mec était un raciste, mais avant même que j'aie pu ouvrir la bouche pour lui répondre, une femme d'une file voisine, et qui avait suivi tout l'incident, lui est tombé dessus en l'engueulant comme du poisson pourri, lui disant que ses propos étaient honteux, et qu'il devrait avoir honte... Elle lui a fait tellement honte qu'il est rentré sous terre... Moi j'étais là, spectatrice, souriante, n'ayant plus rien à dire, voyant que les choses se réglaient sans même que j'ai besoin d'intervenir ni même d'avoir recours à la haine et à la violence... précision capitale : cette femme qui a pris ma défense était BLANCHE DE BLANCHE, on ne peut plus française "bon teint"...
C'est la SEULE fois que je me suis faite agresser verbalement par un raciste en 10 années à Paris. Edifiant, non ?
Malheureusement, vu ce que me raconte ma famille restée sur place, les choses ont bien changé, et les attitudes se durcissent
Pour ma part, je ne suis pas une adepte de la violence : comme beaucoup l'ont fait remarquer ici, ILS N'ATTENDENT QUE CA pour justifier et déchaîner leur violence contre nous.
Par contre, je ne suis ABSOLUMMENT PAS partisane du "ferme ta gueule et laisse pisser" NON PLUS. En effet, le raciste étant souvent lâche (sauf quand il se déplace en bande, qu'ils ont tous la tête rasée et des battes de base-ball... ), il est indispensable de lui rabattre le caquet à chaque occasion. Le plus intelligemment possible, de préférence.
Selon moi, ça ne passe :
- ni dans le déferlement de haine et de violence, même verbale, car on ne fait que réagir à la haine de l'autre, donc on est manipulé
- ni dans l'attitude trop "Peace and Love" qui consiste à continuer à sourire bêtement, et à tendre l'autre joue.
Mon arme fatale à moi, c'est la DERISION, une ironie meurtrière qui a l'avantage d'humilier l'adversaire tout en le faisant réfléchir à sa propre connerie, et à mettre les rieurs de votre côté.
Ex : au boulot, j'ai été confrontée une fois à un connard, pseudo-aristo imbu de sa personne qui trouvait drôle d'essayer d'imiter l'accent antillais quand il s'adressait à moi (c'était d'autant plus stupide que non seulement il caricaturait les antillais, mais en plus, mon accent à moi est très faiblement prononcé). Nous étions en "open space" avec une dizaine de personnes. Et bien, au lieu de me vexer (j'ai HORREUR de ce genre de comédies à la con ! ), je l'ai pris à son propre jeu : je me suis adressée à lui en "petit nègre" pendant une semaine entière... Du style "ah non, moi pas comprendre, ça y est, moi avoir fini le boulot" (le mec était mon supérieur hiérarchique en plus)... Et bien, je vous assure que le plus ridicule des deux c'était pas moi à la fin, le reste de l'équipe était pliée de rire, et le mec a compris tout seul qu'il fallait qu'il stoppe ses blagues stupides. La cerise sur le gâteau, c'est qu'il ne m'a même pas saquée à la fin de la mission...
Bref, pour moi, l'HUMOUR est vraiment une arme fatale, car non seulement elle est non agressive mais elle démonte l'agressivité de votre adversaire, elle peut être fine et incisive, et maniée intelligemment, c'est une vraie bombe... Celui qui l'a bien compris, c'est évidemment Dieudonné (d'où l'acharnement sur sa personne).
J'ai remarqué que cette arme était très répandue chez les Africains comme chez les Antillais, à l'humour souvent très mordant... Même nos grands penseurs s'en sont abondamment servis dans leurs écrits (anecdotes hilarantes de Fanon dans Peaux Noires Masques Blancs, mythe hilarant du "blanc miraculeux" dans la préface de Nations Nègres et Culture, ches Anta Diop). Je pense sincèrement que nous sommes naturellement doués pour ça. Attention : ça n'a rien à voir avec le Nègre typique des clichés européens, bêbête et hilare... Non non, je parle d'un rire... féroce !!! D'un humour mordant !!!
Répondre à la haine par l'humour, c'est répondre à la bêtise par l'intelligence.
Evidemment, ça peut ne pas marcher sur votre adversaire, suivant son degré de lavage de cerveau... la dame du bus de Maryjane semble irrécupérable... Essayez de retourner l'auditoire à votre avantage, à ce moment là, l'adversaire s'en retrouvera isolé. Et si ça ne marche pas, dans tous les cas, ne cedez pas à la violence (c'est ça qu'ils veulent) mais NE BAISSEZ JAMAIS LES YEUX. JAMAIS.
Comme a écrit FANON (et oui, vous savez que c'est un passage obligé chez moi ! ) il y a plus de 50 ans :
"Si le Blanc me conteste mon humanité, je lui montrerai, en faisant peser sur sa vie tout mon poids d'HOMME, que je ne suis pas ce "Y'a Bon Banania" qu'il persiste à s'imaginer"
Maryjane, ton épilogue m'a vraiment fait plaisir. Ce montre que les gens ne se laissent pas manipuler, malgré tout.
PS : le comble du comble de l'histoire serait que cette dame, pratiquement perdue dans son délire racial, se casse la gueule en descendant du bus la semaine prochaine, et que la seule personne qui soit là pour la ramasser soit... Maryjane !!!
Je suis sûre que tu le feras, malgré tout, car le réflexe d'humanité est plus fort que tout...
Sur ce, bon dimanche à tous _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Inscrit le: 25 Mai 2005 Messages: 3244 Localisation: Derrière toi
Posté le: Dim 11 Déc 2005 18:03 Sujet du message:
diali a écrit:
Je crois que je vois sa fin à celle-là : s'auto-étouffer en disant ses ordures dans un bus, dans une indifférence générale
Parce que je suis sûre qu'elle avait bien plus de pulsations que toi dans sa poitrine et à son âge, c'est pas très recommandable. La haine, ça use.
Et les Blancs dans le bus, ils se comportaient comment ?
Excuse-moi de poser la question.
No offense !!! pour tout te dire je n'en ai localisé que deux ; une mère et sa fille, justement celle qui lui tapait dans le dos ... _________________ Les Toiles de Maryjane
Inscrit le: 25 Mai 2005 Messages: 3244 Localisation: Derrière toi
Posté le: Dim 11 Déc 2005 18:11 Sujet du message:
Chabine a écrit:
PS : le comble du comble de l'histoire serait que cette dame, pratiquement perdue dans son délire racial, se casse la gueule en descendant du bus la semaine prochaine, et que la seule personne qui soit là pour la ramasser soit... Maryjane !!!
Je suis sûre que tu le feras, malgré tout, car le réflexe d'humanité est plus fort que tout...
PS : le comble du comble de l'histoire serait que cette dame, pratiquement perdue dans son délire racial, se casse la gueule en descendant du bus la semaine prochaine, et que la seule personne qui soit là pour la ramasser soit... Maryjane !!!
Je suis sûre que tu le feras, malgré tout, car le réflexe d'humanité est plus fort que tout...
Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeuh... nnnan !!!
Ou pa jen sav', ma fi, ou pa jen sav' (tu peux pas savoir à l'avance, ma fille)...
Peut-être que tu la laisseras se vautrer dans une flaque d'eau en la regardant fixement...
Peut-être que tu te précipiteras pour l'aider à se relever si tu vois un bus arriver à fond la caisse, pour qu'elle ne se fasse pas écraser sous tes yeux...
Ou pa jen sav'... _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
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Inscrit le: 25 Mai 2005 Messages: 3244 Localisation: Derrière toi
Posté le: Dim 11 Déc 2005 19:03 Sujet du message:
Chabine a écrit:
Maryjane a écrit:
Chabine a écrit:
PS : le comble du comble de l'histoire serait que cette dame, pratiquement perdue dans son délire racial, se casse la gueule en descendant du bus la semaine prochaine, et que la seule personne qui soit là pour la ramasser soit... Maryjane !!!
Je suis sûre que tu le feras, malgré tout, car le réflexe d'humanité est plus fort que tout...
Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeuh... nnnan !!!
Ou pa jen sav', ma fi, ou pa jen sav' (tu peux pas savoir à l'avance, ma fille)...
Peut-être que tu la laisseras se vautrer dans une flaque d'eau en la regardant fixement...
Peut-être que tu te précipiteras pour l'aider à se relever si tu vois un bus arriver à fond la caisse, pour qu'elle ne se fasse pas écraser sous tes yeux...
Ou pa jen sav'...
On dira que sûrement : "je la laisserai se vautrer dans une flaque d'eau en la regardant fixement...". Tu n'imagines pas à quel point devant certains énergumènes je peux mettre mon humanité de côté Chab'.
Inscrit le: 29 Sep 2004 Messages: 80 Localisation: New York
Posté le: Lun 12 Déc 2005 20:12 Sujet du message:
arf...Ton histoire me rappelle quand j'etais ado, y avait une dame antillaise qui etait à un guichet et pendant qu'elle parlait un vieux crouton blanc est venu l'interrompre pour demander son ticket
la dame lui dit " monsieur je n'ai pas fini" le monsieur répond " on vous accueil deja chez nous, on va pas se mettre à vous lecher le Q non plus!"
Un truc de fou...la dame n'a pas cherché à comprendre, elle l'a attrapé elle l'a fracassé, j'avais jamais vu une dame se battre comme ça!! Coups de pied!! coups de boule !!elle a pris la tête du monsieur elle l'a flanqué contre des grilles et tout!
Pendant qu'elle le frappait elle disait " la prochaine fois que tu verras une femme noire tu vas la respecter!"
Les boutons du manteau du gars voltigeaient de partout, à la fin elle lui a dit " si je suis français c'est à cause de vous, ce sont vos ancetres qui ont été chercher les miens et qui leurs ont imposé cette nationalité!" En fait la dame était antillaise, elle lui a aussi dit que la planète terre etait à tout le monde et que ce sont les humains qui la divisent en pays...
le petit vieux s'est relevé de là tout retourné, moi j'étais morte de rire ( bon j'avais koi ? 15 piges...lol)
Le petit crouton n'a trouvé personne pour l'aider à se relever et chercher les boutons de son manteau, même pas les agents de la SNCF qui avaient entrouvert une porte depuis la salle des guichets pour mieux voir le spectacle, ces 3 monsieurs blancs n'ont pas eu le courage de séparer la bagarre et aucun client non plus.
A la fin la dame est parti en vociférant et le petit crouton est resté là, tout étourdi...bref
tout le monde n'a pas la même réaction que cette dame. Et puis elle aurait risqué gros si la police etait venu...
En général, quand on se fait epingler par une personne raciste on est surpris, on est un peu sonné et on a du mal à réagir....c'est souvent après coup qu'on se dit " jaurais du faire ci, j'aurais du faire ça" c'est pour ça que moi perso, je me permets toujours d'ouvrir ma grande gueule à la place de la personne qui garde le silence..
Je pars du principe que ce n'est pas à la personne qui se fait insulter d'intervenir alors j'interviens quand je sens qu'elle reste silencieuse .
Une fois c'était un monsieur noir qui était assis dans le métro et ma soeur et moi on était debout pas loin de lui car y avait plus de place ...
A une station y a une jeune femme blanche qui monte, depuis la porte ou elle est monté, elle a traversé la moitié du wagon pour venir demander au monsieur noir de lui ceder sa place... le monsieur s'est executé et n'a rien osé dire
j'ai commencé a parler à ma soeur en disant :
" - t'as vu comment la go a traversé tout le wagon pour venir demander à l'unique noir assis de se lever?
ma soeur dit :
- ouai tu m'etonnes, elle demande pas aux blancs elle sait qu'ils en ont rien a foutre
je répond :
- Nous les noirs on est trop sympas avec eux, à la fin ils nous prennent pour des cons"...etc
et ben on a tellement parlé que la dame s'est levé et elle est parti rester debout à l'autre bout du wagon et on a pas arreté de la mater jusqu'à ce qu'elle sorte du métro.
autre exemple: qd j'etais au lycée, les classes de préfabriqués c'etait des four à pain en juin , du coup t'avait tout le monde qui se mettait sur 2 rangée car la 3e etait innondée par un soleil ardent ca faisait effet de serre.
V'la la prof de math qui dit à un mec noir de s'asseoir dans l'unique rangée vide sous pretexte qu'il parlait avec ses camarades et perturbait le cours elle lui a sorti " tiens! va t'asseoir la-bas, où il y a le soleil, de façon ca te fera pas de mal , t'es habitué!" avec mes copines on a commencé à se parler :
" ouai c'est ça! parce qu'il est noir il ressent pas la chaleur, les blancs pendant l'hiver ils sentent pas le froid donc! il se promènent à poil quand il fait - 10 dehors ...ect"
au debut elle faisait semblant de pas entendre mais en même temps elle ne continuait pas le cours, elle etait là debout, tournée vers le tableau, tout le monde ds la classe silencieux y avait que mes copines et moi qu'on entendait...à un moment elle lui a dit de retourner à sa place tellement on parlait ...
Une fois enfin c'était à nanterre prefecture,
là où y a les pseudos messieurs en costards et les dames en tailleurs qui en fait sont des barbares déguisés
prets à ecraser tous les gens sur leur passage pour monter dans le RER comme si c'etait le seul et unique de la journée,
un monsieur a poussé ma soeur tellement fort pour entrer dans le wagon qu'elle a failli se manger la barre, ma soeur lui demande de s'excuser, le monsieur fait la sourde oreille j'ai commencé à dire à ma soeur
" ils sont en costards cravates mais ils sont plus barbares que des hommes préhistoriques, prets à marcher sur le cadavre de leur mère pour rentrer dans un RER, après on dit que ce sont les noirs et les arabes qui font des incivilités !"
le monsieur en avait tellement marre qu'on le critique en direct qu'il s'est excusé avec le fameux " rictus français " à l'appui
ma soeur et moi on l'a trop mal regardé, on lançait des chip et tout...et on a encore moins répondu à son sourire hypocrite. Il etait trop mal ensuite !!
autre anecdote : un jour je voulais mettre mon ticket derriere une dame ( moi j'attend toujours que la personne d'avant soit passée de l'autre coté avant de mettre mon ticket, me suis trop faite avoir par les leucos! lol ! ils passent avec ton ticket et toi tu restes bloqué ...non merci!)
dc au moment ou j'ai voulu mettre mon ticket je m'apercois que la dame devant moi n'est pas passée, son ticket avait sonné elle etait restée bloquée, son collègue me montre du regard à sa copine, car j'attendais juste derriere la dame et voila qu'elle me fait un signe dédaigneux avec la main, du genre : " mets ton ticket " je l'ai regardé et j'ai fait "non" de la tête! mais un non avec un regard terrible koi!! ...J'ai vu les yeux de son collegue et les siens s'arrondir comme ceux de vieux poissons, ma copine leur a dit " pourquoi vous voulez qu'elle mette son ticket, vous auriez mis le votre à sa place?"
La dame etait trop dégoutée, mais je m'en foutais je savais que le genre coincée comme elle, en voyant une meuf habillée en caillera comme j'étais à l'epoque n'aurait jamais voulu passer avec moi, ça m'est arrivé trop de foi !
En gros ce que je veux dire c'est qu'il faut montrer de la solidarité à ceux qui se font insulter devant nous et leur parler de façon à ce que CEUX qui les insultent ou les humilient entendent ce qu'on leur dit, pas des trucs comme " laisse couler" non! des trucs comme " c'est normal qu'elle soit aussi méchante et aigrie la pauvre vieille, tu l'as regardé? si j'avais un physique aussi ingrat que le sien je le serais sans doute aussi, mais elle devrait s'en prendre à ceux qui l'ont engendré, et pas aux noirs"...ce genre de truc là quoi... _________________
"ô j'ai vu des femmes donner la vie à des petits dieux
et j'ai vu l'espoir de mon peuple dans leurs yeux
En verité, les miens vont triompher"
Car il n'est pas de terre où n'ait coulé ton sang,
de langue où ta couleur n'ait été insultée.
Wigonnawin tu viens de nous donner une excellente illustration de ce que je disais à propos de l'IRONIE comme arme de destruction massive !
J'ai particulièrement apprécié le coup des blancs habitués au froid, donc qui peuvent se balader à poil par -10°C...
La leçon de politesse mordante dans le métro était pas aussi... ça m'est arrivé récemment, dans l'avion... Un jeune blanc bec vient me demander l'heure et, comme il est d'usage dans la région parisienne, me tourne le dos immédiatement après avoir obtenu sa réponse... Dans ces cas là, je fais les questions et réponse, et crie un "MERCI !!!" tonitruant qui le force à se retourner (10 ans à Paris, entourée de malévevés, ça éduque son monde ). Le mec est revenu sur ses pas, et s'est excusé, tout confus... Un peu vache, je lui ai dit "Non non, y'a pas de mal, je suis habituée, CHEZ VOUS, ils ne disent jamais merci..."... Le mec avait vraiment trop la honte, et s'est presque traîné par terre à force de s'excuser...
Je pense que je viens de trouver un des bienfaits de la colonisation : il revient maintenant aux colonisés (anciens et actuels) d'éduquer les barbares modernes !!!
Plus sérieusement, l'anecdote de l'antillaise du guichet de la SNCF est impressionnante, heureusement pour elle que la police ne passait pas par là, parce que ça se serait très mal terminé pour elle. Je pense que le mec a eu la peur de sa vie, et qu'il réfléchira la prochaine fois... Par contre, je ne suis pas sûre qu'il en soit devenu moins raciste pour autant...
Ca me rappelle ma grand-mère, avec qui je faisais des courses dans un grand magasin à Paris... Une vendeuse, qui nous surveillait du coin de l'oeil depuis un moment, a commencé à prendre la tête à une de mes tantes (qui n'a pas le look caillera, mais la langue bien pendue, par contre ), et à la 1ère réplique, lui a sorti "Ah mais euh... si vous n'êtes pas contents, rentrez chez vous !"... my God... Ma grand-mère, petite dame adorable quand vous la rencontrez pour la 1ère fois, s'approchait pour calmer sa fille quand elle entend ça... Je peux vous dire que la vendeuse (et tout le magasin) on entendu le cours d'histoire des Antilles que ma grand-mère lui a hurlé dessus... Mamie est gentille, mais faut pas la faire chier...
Serait-ce héréditaire ?...
Bref, je me répète : je ne suis pas adepte de la violence, mais ne jamais baisser les yeux, et toujours répliquer, même si on n'est pas la personne agressée, comme le souligne Wigonnawin, est une bonne tactique à appliquer... ça évite de rentrer chez soi en fulminant et permet aux fachos de s'habituer à fermer leur DJOL (gueule) une fois pour toutes... Surtout que ces jours-ci, ça se défoule bien apparemment, tout le monde se lâche... L'exemple venant d'en haut... _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
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2011, annee Frantz Fanon
Inscrit le: 25 Mai 2005 Messages: 3244 Localisation: Derrière toi
Posté le: Lun 12 Déc 2005 21:24 Sujet du message:
Wigonnawin a écrit:
arf...Ton histoire me rappelle quand j'etais ado, y avait une dame antillaise qui etait à un guichet et pendant qu'elle parlait un vieux crouton blanc est venu l'interrompre pour demander son ticket
la dame lui dit " monsieur je n'ai pas fini" le monsieur répond " on vous accueil deja chez nous, on va pas se mettre à vous lecher le Q non plus!"
Un truc de fou...la dame n'a pas cherché à comprendre, elle l'a attrapé elle l'a fracassé, j'avais jamais vu une dame se battre comme ça!! Coups de pied!! coups de boule !!elle a pris la tête du monsieur elle l'a flanqué contre des grilles et tout!
Pendant qu'elle le frappait elle disait " la prochaine fois que tu verras une femme noire tu vas la respecter!"
Les boutons du manteau du gars voltigeaient de partout, à la fin elle lui a dit " si je suis français c'est à cause de vous, ce sont vos ancetres qui ont été chercher les miens et qui leurs ont imposé cette nationalité!" En fait la dame était antillaise, elle lui a aussi dit que la planète terre etait à tout le monde et que ce sont les humains qui la divisent en pays...
le petit vieux s'est relevé de là tout retourné, moi j'étais morte de rire ( bon j'avais koi ? 15 piges...lol)
Le petit crouton n'a trouvé personne pour l'aider à se relever et chercher les boutons de son manteau, même pas les agents de la SNCF qui avaient entrouvert une porte depuis la salle des guichets pour mieux voir le spectacle, ces 3 monsieurs blancs n'ont pas eu le courage de séparer la bagarre et aucun client non plus.
A la fin la dame est parti en vociférant et le petit crouton est resté là, tout étourdi...
JUBILATOIRE !!!!!!
Wigonnawin a écrit:
Une fois c'était un monsieur noir qui était assis dans le métro et ma soeur et moi on était debout pas loin de lui car y avait plus de place ...
A une station y a une jeune femme blanche qui monte, depuis la porte ou elle est monté, elle a traversé la moitié du wagon pour venir demander au monsieur noir de lui ceder sa place... le monsieur s'est executé et n'a rien osé dire
j'ai commencé a parler à ma soeur en disant :
" - t'as vu comment la go a traversé tout le wagon pour venir demander à l'unique noir assis de se lever?
ma soeur dit :
- ouai tu m'etonnes, elle demande pas aux blancs elle sait qu'ils en ont rien a foutre
je répond :
- Nous les noirs on est trop sympas avec eux, à la fin ils nous prennent pour des cons"...etc
et ben on a tellement parlé que la dame s'est levé et elle est parti rester debout à l'autre bout du wagon et on a pas arreté de la mater jusqu'à ce qu'elle sorte du métro.
Ca m'en rappelle une autre ; dans le bus, une jeune mère Africaine surchargée avec un enfant sur le dos a très poliment demandé à un blanc s'il voulait bien lui céder sa place. Il s'exécute, puis entre les dents il lâche : "Ah elle est belle la France". Ma pupille infra-rouge s'est déclenchée direct et j'ai fixé le gars pendant tout le trajet ; manque de pot pour lui il habitait dans la même cité que moi. Je l'ai suivi (avec les gros bruits de pas sur le gravier pour qu'il entende) jusqu'au pas de sa porte, et suis restée à le scanner comme un pitbull trop calme plantée en face de son immeuble jusqu'à ce qu'il tape son code d'entrée et disparaisse dans le hall. Je suis rentrée chez moi j'étais morte de rire
Wigonnawin a écrit:
autre exemple: qd j'etais au lycée, les classes de préfabriqués c'etait des four à pain en juin , du coup t'avait tout le monde qui se mettait sur 2 rangée car la 3e etait innondée par un soleil ardent ca faisait effet de serre.
V'la la prof de math qui dit à un mec noir de s'asseoir dans l'unique rangée vide sous pretexte qu'il parlait avec ses camarades et perturbait le cours elle lui a sorti " tiens! va t'asseoir la-bas, où il y a le soleil, de façon ca te fera pas de mal , t'es habitué!" avec mes copines on a commencé à se parler :
" ouai c'est ça! parce qu'il est noir il ressent pas la chaleur, les blancs pendant l'hiver ils sentent pas le froid donc! il se promènent à poil quand il fait - 10 dehors ...ect"
au debut elle faisait semblant de pas entendre mais en même temps elle ne continuait pas le cours, elle etait là debout, tournée vers le tableau, tout le monde ds la classe silencieux y avait que mes copines et moi qu'on entendait...à un moment elle lui a dit de retourner à sa place tellement on parlait ...
La raciste du collège c'était ma prof de bio. Un remix de Catherine Lara et Arlette Laguillier en blouse blanche et lunettes Afflelou, qui perdait jamais une occasion question propos tendancieux, et a parfois risqué de se faire décalquer dans ses cours. Une fois elle me prend en grippe ; un devoir pas fait. Pour les autres c'était de simples remontrances, pour moi ce fut : "allez. tu prends tes affaires et tu vas au fond". Elle m'attendait depuis trop longtemps. Jamais d'embrouilles avec elle. Que des regards cyniques. A la fin ça irrite la blouse blanche. Et elle parle pas Maryjane, faut bien que je me la fasse d'une façon ou d'une autre. Bref. Je range mes affaires, les mets dans le sac, pendant qu'elle me parle comme un flic parlerait à une prise qu'elle venait enfin de choper après 20 piges de filature pour toucher sa prime d'avancement. Je me contentais de ranger, et la photocopier des yeux, un sourire de Joconde aux lèvres. C'était trop fort pour elle : "ET PUIS TU ME REGARDES PAS COMME CA HEIN !!!". J'ai fait que me lever, la meuf a fait un bon de 15 mètres en arrière, mes autres homeboys en classe se sont retenus pour pas se chier dessus de rire ; la meuf croyait que j'allais la frapper, je changeais juste de place.
Mais elle a eu sa revanche cette connasse ; au moment des remises de bulletins, je viens avec ma mère ; et chose inhabituelle qu'elle n'a fait avec aucune autre élève, et alors que tous les autres profs parlaient avec les élèves et leurs parents : cette bitch a exigé de lui parler seule, derrière un panneau d'affichage. La remontrance du siècle une fois rentrée chez moi. Même 20 piges plus tard, je sais pas ce que cette salope a dit à ma mère. Mais si je la croise, je lui rappe sa gueule contre un mur en crépi.
Ah mais je vous ai pas raconté celle du parc d'Astérix !!!!!!!!
Je m'embrouille avec une motarde rachitique aux cheveux secs noirs de jais, qui a failli me foutre à terre une petite chérie de 8 ans avec laquelle j'attendais à un guichet pour obtenir des jetons d'attractions. Accompagnée par un gars absent, je demande à cette planche de surf de faire attention par rapport à la petite qu'elle a presque bousculé, elle m'envoie chier façon "c'est bon lâche-moi". La température monte, y'a la gosse, je peux pas faire grand chose : "Eh mais parle-moi bien connasse ; ferme ta gueule ou j'te fais bouffer tes ch'veux", quelques instants plus tard une autre Homie (une vraie furie) qui jusque là s'amusait du spectacle, entend la mort-vivante dire "encore ces noirs". On devait être un groupe de 15 personnes, 14 Afros, adultes et enfants dans le parc de la personne, ma Homie s'est jetée sur la meuf et l'a décalquée sur le sol, à aucun moment son absent n'intervient pour la défendre, on essaie de calmer ma Homegal et finalement son copain (à ma Homegal), arrivé plus tard que les autres et à qui on a résumé les faits, s'est précipité sur elle : "ENCORE CES NOIRS ???? ENCORE CES NOIRS ???" : BAH sur la gueule, la meuf est tombée par terre blip. Les vigiles du parc qui arrivent, tentent de calmer le jeu, le mec de la nana qui ne l'ouvre pas davantage, et moi qui renchéris devant la meuf qu'on rafraîchit avec des éventails de fortune : "vous voyez ce que c'est d'insulter des Noirs ? c'est bien fait pour votre gueule ; la prochaine fois vous y réfléchirez à deux fois avant de nous insulter". Ma copine, qui s'est fait conduire à la cellule de "crise" du parc, s'est mise à simuler une crise de larmes pour faire passer le message de la jeune fille "bafouée", ils l'ont laissée partir et on a bien bouffé au self.
PS : Wigonnawin tu devrais poster plus souvent j'adore ton style !!!! _________________ Les Toiles de Maryjane
Inscrit le: 25 Mai 2005 Messages: 3244 Localisation: Derrière toi
Posté le: Mer 18 Mar 2009 14:16 Sujet du message:
Petit dépoussiérage de topic...
Je me rappelle qu'il y a 3 ans, après les attaques racistes que j'avais subies, je m'étais jetée en larmes sur les forums pour évacuer.
Je ne sais pas s'il faut dire que ça m'a aidé dans un sens (zénitude) ou dans l'autre (envie de meurtres), mais le fait est qu'aujourd'hui, et pour une mésaventure similaire qui vient de me tomber dessus, je suis restée quasiment inerte.
Faut croire que j'ai le don de m'attirer les mamies fachos ou alors j'ai un damn de karma à solder .
Partie chercher ma bouffe pour la pause déj' avec une envie furieuse de ne pas marcher, j'ai profité de l'arrivée du bus sur mon trajet pour le prendre et descendre à la station d'après (ouais je sais, ouais ; c'est de la fainéantise ). Mais avant que le bus n'arrive - une ligne à 95 % femelles seniors au passage - deux mamies essaient de négocier leur passage pour rentrer les premières dans le bus (l'une d'entre elles semblait vraiment fragile, soutenue par l'autre unique bavarde du tandem).
La mamie arrive à se frayer un chemin (limite vaste devant elle soit dit en passant donc pas vraiment grand monde pour l'empêcher de passer). Elle arrive à ma hauteur en s'excusant pour que je lui laisse le passage. Ce que je fais. Mais c'était visiblement pas assez (après coup je me dis qu'il aurait peut-être fallu que je me tatoue les côtes sous la roue du bus pour qu'elle entre plus librement).
Le bus est aux 3/4 vides - donc largement de quoi s'asseoir pour les deux siamoises. Et je m'assois pas, me postant directement aux portes de sortie puisque je descends à la prochaine.
Vous me croyez que cette buse se ramène cash derrière moi, tenant sa copine souffrante par le bras (qui donc s'assoit pas et refuse même la place que veut lui céder une autre femme), juste pour lâcher son fiel sur moi ?
"Ah vous vous rendez compte ces jeunes, ils ne respectent plus rien, ils se disent pas qu'un jour ils auront un parent qui en arrivera là (youpi bitch tu connais ma vie)... en plus ils payent pas (euh ouais j'ai ma navigo)... c'est nous qui devons payer (ah ouais ? quand ?)... que voulez-vous ce sont des sauvages... regardez, elle reste là en plus (oui au fait, je suis restée là sans la regarder ni chercher à répondre elle préférait sûrement que je l'édente à coups de pelle à la place je sais pas)" - etc, etc, etc de propos de fachos en boucle, jusqu'à mes locks que j'ai eu le malheur de ramener en arrière pendant qu'elle lâchait son dégueulis de sketel à chihuahua bientôt cramée et qui n'attend qu'une chose que je prenne feu.
Alors que nan. J'ai pas pris feu. Je me suis juste dit (en dehors du populaire "laisse ; elle crève bientôt") : "mouf... de quoi poster un billet sur Grioo".
... C'est moi et un quelconque effet anesthésiant d'un Big Mac en perspective ou bien je perds mon humanité et n'en ai strictement plus rien à foutre du genre humain ??? _________________ Les Toiles de Maryjane
Meuh Non Je te rassure tu es toujours humaine. Dès que j'ai le temps je pointerai ma tronche histoire de se marrer un peu!! _________________ "La seule richesse naturelle d'un pays est son peuple"
Soit solide, sister.
01/10/2005 puis 18/03/2009, je ne sais pas s'il y a eu autre chose entre temps. Sinon, cela fait une fréquence acceptable, même si c'est douloureux à chaque fois.
Ignore les imbéciles et laisse les mourir dans leur ignorance.
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Soit tu es un troll, soit ton ami a un grave problème ! 
) mais on lui aurait apporté des oranges en prison à notre Maryjane. Donc j'estime contrairement à ce que certain ont affirmés, que Maryjane a bien réagis. Elle savait qu'elle ne pouvait toucher cette femme tant que celle -ci s'en tienne au verbale. Tu l'as insultée, je ne te dirai pas que tu n'aurai pas dû, si tu l'as fait, c'est que tu en ressentais le besoin. Tu ne l'aurais pas fait tu aurais été très mal. Mais tu verras, au bout d'un moment, lorsque tu rencontreras ce genre de poubelle, tu agiras autrement. Tu es en apprentissage. Bientôt ta certitude te donneras de l'assurance, tu sais qui tu es, tu connais ton passés, ton histoire, tu connais tes héros. Ces gens la ne peuvent t'atteindre.
!!!!
), je l'ai pris à son propre jeu : 
No offense 
!!!
et j'ai fixé le gars pendant tout le trajet ; manque de pot pour lui il habitait dans la même cité que moi. Je l'ai suivi 
!!!!
elle préférait sûrement que je l'édente à coups de pelle à la place je sais pas