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Afrique du Sud : Des terres toujours blanches.

 
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Auteur Message
Marc
Grioonaute 1


Inscrit le: 01 Déc 2004
Messages: 194

MessagePosté le: Mer 12 Oct 2005 00:29    Sujet du message: Afrique du Sud : Des terres toujours blanches. Répondre en citant

Bonjour,
Afrique du Sud : Des terres toujours blanches.
La réforme agraire censée corriger les inégalités économiques héritées de l'apartheid suscite des réserves, le gouvernement se voyant reprocher la lenteur de son action ...
la suite sur http://www.worldafricabusiness.com/africa.php et cliquez sur l'Afrique du Sud.

Salut
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GUIDILOU
Bon posteur


Inscrit le: 11 Sep 2005
Messages: 730

MessagePosté le: Mer 12 Oct 2005 04:09    Sujet du message: Répondre en citant

Voici un post que j' avais envoyé à Africamat pour évoquer ce sujet.
http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=302

2005-08-06 11:55:21 par DJIBRIL CHIMERE DIAW

INDEPENDANCE FORMELLE ET INDIGENCE : PEUT ON ETRE INDEPENDANT QUAND ON NE POSSEDE PAS LA TERRE ? QUELQUES DONNEES

AFRIQUE DU SUD

En 2004, environ 40 % de la population vit encore en dessous du seuil de pauvreté. Dans le palmarès du développement humain dressé par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), l’Afrique du Sud est passée du 90e rang en 1994 au 111e en 2001. Le chômage, loin de se résorber, culmine à 40 % de la population active. Chez les Noirs, il atteignait presque 50 % en 2002, tandis que les Blancs connaissaient un taux de seulement 10 %. Les jeunes, encore plus touchés (75 % de chômage chez les 16-24 ans), se réfugient dans le secteur informel, dans le meilleur des cas, ou dans la criminalité. Certains quartiers des townships, où vivent plusieurs millions de personnes, offrent un environnement insalubre et dangereux. La moitié des foyers n’a pas accès à l’eau potable, 30 % n’ont pas d’électricité. Et contrairement à la paranoïa développée dans les quartiers riches et par les Blancs, les principales victimes des violences sont bien les Noirs, ceux qui souffraient déjà de l’oppression étatique et policière sous l’apartheid. Cette atmosphère altère les efforts fournis pour améliorer l’accès à l’éducation et la généralisation des écoles multiraciales, gage d’évolution de l’Afrique du Sud. Sur le papier, les établissements sont ouverts à tous. Mais, dans la pratique, les anciennes écoles de Blancs sont hors de portée de bourse pour la plupart des ménages noirs. « Je paie 300 rands [37 euros] par mois pour envoyer mon fils en classe, ce qui est bien insuffisant pour qu’il rejoigne une école vraiment multiraciale », déplore Rufilwe Mogale, une jeune femme noire de 23 ans, standardiste dans une grande entreprise de Johannesburg.

À quelques encablures de son entreprise, l’ancienne école blanche de Sunninghill accueille aujourd’hui l’élite noire. Les frais mensuels de scolarité sont de 3 000 rands. Dominique, 15 ans, blanc, y est inscrit. Sur les vingt-quatre élèves de sa classe, quatre sont noirs, dont un Burundais et un Zimbabwéen. Ce qui fait dire à l’historien kényan Ali Mazrui : « En 1991, les Blancs ont accepté de laisser la couronne aux Noirs, mais ils en ont gardé les diamants. »

Autre exemple des inégalités persistantes, la répartition des terres agricoles. Mandela promettait que 30 % des surfaces appartiendraient aux Noirs en 1999. En 2003, ils n’en détenaient que 3 %. Le délai a été repoussé à 2015 devant l’ampleur de la tâche.

la Bourse de Johannesburg, seules 6 % des entreprises sont à capitaux noirs, et 98 % des directeurs des entreprises cotées en Bourse sont blancs, selon BusinessMap, un cabinet de consultants en stratégie

SOURCE L INTELLIGENT.COM 9 MAI 2004

En Afrique du Sud, la dynamique est différente, mais le sujet est tout aussi sensible. Plus de 2 millions de Noirs avaient été chassés de leurs terres au profit des Blancs durant l’apartheid, et ceux-ci possèdent toujours aujourd’hui 85 % des fermes commerciales. Mais le pays dépend essentiellement du secteur industriel, grand pourvoyeur d’emplois et de revenus. La frustration liée à l’expropriation n’est donc pas ressentie de façon aussi brûlante que dans un pays à économie agraire. SOURCE L INTELLIGENT. COM 18 SEPTEMBRE 2002

NAMIBIE

Cela dit, la Namibie n’est pas encore guérie de l’apartheid : le pays reste partagé par une Afrique blanche - 20 000 Allemands et 65 000 Afrikaners - et une Afrique Noire - 1,7 million de personnes - séparées par une « barrière vétérinaire » préservant les bovins « blancs » des maladies « noires » ! En fait, la Namibie doit trouver des solutions pour redresser les torts infligés aux populations autochtones par les colons blancs. Rappelons que les Allemands, puis les Sud-Africains (dont les Afrikaners) ont en effet, au début du siècle, dépossédé les Namibiens, notamment les Herero, des seules terres fertiles de ce pays très aride. Aujourd’hui, plus de 30 millions d’hectares sont occupés par des fermiers blancs et seulement 2,2 millions par des fermiers noirs. Près de 243 000 paysans attendent qu’on leur attribue un lopin de terre, alors que certains propriétaires blancs laissent 2,9 millions d’hectares en friche. Jusqu’ici, la collaboration de ces grands propriétaires blancs est quasi nulle, car ils font obstruction. On craint qu’une telle situation ne dégénère comme au Zimbabwe où les fermiers blancs ont été expropriés de force.

Le président namibien, après avoir rappelé que plus de 70 % des terres arables étaient encore entre les mains de la minorité blanche, a précisé que ces « propriétaires doivent savoir que, dans ce pays, l’impatience de la majorité des citoyens sans terre ne cesse de grandir SOURCE L INTELLIGENT .COM 18 SEPT 2002

BOSTWANA

Le secteur agricole se compose d’une part de fermes commerciales blanches et d’autre part de fermes communautaires noires. Quelque 4 200 fermiers blancs possèdent 36,2 millions d’hectares et emploient environ 36 000 ouvriers agricoles noirs, dans des fermes d’une superficie moyenne de 8 620 hectares. Les fermiers communautaires exploitent en tout 33,5 millions d’hectares mais font travailler 1,2 million de personnes, soit 95 % de la population employée dans le secteur agricole. L’accès aux terres communautaires est régi par la coutume et il n’y a pas de titres de propriété perpétuelle et libre. Ces terres sont également surpeuplées, vulnérables à la sécheresse et soumises à un pâturage excessif.

SOURCE AFRIQUE RELANCE EN LIGNE UNE PUBLICATION DES NATIONS UNIES

ZIMBABWE

Dans la première moitié des années quatre-vingt, quelque 250 000 Blancs émigrèrent vers l’Afrique du Sud. Pourtant, la population blanche maintenait son hégémonie sur l’activité économique et la possession des terres agricoles les plus riches. Les dispositions des accords de Lancaster House ont été respectées : par exemple, le maintien d’un quota de députés blancs au Parlement jusqu’en 1990 et la non-expropriation des fermiers blancs. Les fermiers blancs continuèrent de disposer de 70 % des terres les plus fertiles du Zimbabwe, ce qui suscita des frustrations auprès de la population noire. Puis le premier ministre Mugabe (un Shona, rappelons-le) renforça son pouvoir au détriment de la minorité ndébélé qui fut durement réprimée, et son armée dut affronter à plusieurs reprises l’aile armée de la ZAPU (Zimbabwe African People’s Union).

SOURCE http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/index.shtml

En 1980, lorsque l’indépendance met fin à quatorze ans de lutte armée contre le régime de M. Ian Smith, les accords de Lancaster House imposent un moratoire de dix ans sur le règlement de cette question fondamentale. Vingt ans après, l’injustice se lit encore dans le paysage : sur des dizaines de kilomètres, des routes rectilignes traversent des domaines soigneusement clôturés, où des fermiers blancs produisaient le tabac (40 % des recettes d’exportation), du maïs, mais aussi des fleurs et du paprika, et avaient créé des « réserves » destinées à attirer les touristes étrangers.

Ce pays-là, celui des fermes commerciales, donne une impression de vide, d’autant plus que bien des champs sont laissés à l’abandon. En 1980, 6 000 fermiers blancs (4 000 en 2002) possédaient 15,5 millions d’hectares, dont 45 % des terres les plus productives. Il faut sortir des grandes routes, aller au bout des pistes sablonneuses pour découvrir les « terres communales », les anciennes réserves, où vivent 700 000 familles d’agriculteurs africains, sur des sols morcelés, érodés, parsemés de pierres. Les accords de Lancaster House imposant le dédommagement des fermiers expropriés, le gouvernement, dix ans après l’indépendance, n’avait réinstallé que 71 000 familles sur 162 000, et réattribué seulement 3,5 millions d’hectares. Désireuses d’accélérer le mouvement, les autorités firent voter, en 1991, une loi d’acquisition des terres. Etaient particulièrement visées les terres « blanches » sous-utilisées, dont les propriétaires étaient absents (parmi lesquels des membres de l’aristocratie britannique représentés au sein de la Chambre des lords), les propriétaires détenant plusieurs fermes ou les domaines jouxtant les terres communales. Mais, en dépit des engagements pris à Lancaster House, tant le gouvernement de Mme Margaret Thatcher que celui de M. Ronald Reagan refusèrent d’alimenter le fonds de compensation, arguant que le régime, de manière non transparente, distribuait les terres à ses amis politiques et non aux agriculteurs noirs les plus qualifiés.

Risquant d’être entraînés dans la dérive économique d’un Zimbabwe où un début de famine touche 550 000 personnes, les pays de la région redoutent aussi la contagion de la réforme agraire : même si l’opération devrait pouvoir être renégociée - le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) a proposé ses bons offices -, le principe de la redistribution paraît irréversible. Cette situation fait rêver en Namibie, où 4 000 fermiers blancs dominent toujours le secteur commercial, et surtout en Afrique du Sud, où deux tiers des meilleures terres sont toujours aux mains de 60 000 Blancs sans que rien ne change pour 14 millions de petits cultivateurs noirs

SOURCE LE MONDE DIPLOMATIQUE MAI 2002

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