bamiléké Super Posteur
Inscrit le: 13 Aoû 2005 Messages: 1078
|
Posté le: Jeu 13 Oct 2005 17:55 Sujet du message: Créneau interressant de business... |
|
|
Conserver les fruits par le séchage
Un créneau porteur, mais les moyens manquent le plus.
Yaounde, le 11 Octobre 2005 : L’idée est venue d’un ingénieur de conception en agro-insdustrie, Tallé, sorti de l’Ecole nationale supérieure de l’industrie agro-alimentaire (ENSIAAC) du Cameroun (Ngaoundéré) . Sa préoccupation de départ : s’intégrer dans la vie active par l’auto-emploi à la fin de son cursus. Avec quelques camarades de promotion, il crée une PME, Taless-SIMEF (Services installation maintenance des équipements électriques et frigorifiques), une prestation de services en froid et climatisation. La petite entreprise ne se limite pas seulement aux tâches techniques. Un département de recherche pour valoriser la conception est créé pour mettre l’accent sur l’équipement de la conservation des aliments en froid et chaud.
En froid, des chambres-froides démontables, faites avec des matériaux locaux pour la conservation des aliments et des médicaments sont mises sur pied. Malheureusement, avec l’entrée massive des occasions d’Europe au pays, le projet ne mord pas.
En chaud, des séchoirs sont conçus pour la conservation des fruits et légumes. Un site pilote, dénommé Taless Dry Food, est d’ailleurs construit à Soa, dans la banlieue de Yaoundé. C’est un centre de démonstration où Tallé développe des gammes de produits et les différents types de séchoir. Les conditions d’hygiène sont admirables. A tous les niveaux, des mesures sont prises pour produire des aliments sains. Des échantillons sont régulièrement analysés au Centre pasteur de Yaoundé pour garantir la qualité des produits. Selon le promoteur, des négociations sont en cours pour que ce laboratoire soit un partenaire du projet. Déjà, Tallé rassure que les fruits et légumes séchés, sont bio, et 100% naturels. Aucun ajout dans le processus de transformation. C’est l’énergie électrique qui est utilisée pour le séchage. Le séchoir lui même a été conçu par les promoteurs à base des matériaux locaux : du bois, de l’aluminium et des isolants fabriqués par une société de la place.
La phase de promotion et de vulgarisation est en cours avec la participation aux foires nationales et internationales : Promote en 2002, journées technologiques et de l’innovation, rencontres scientifiques en 2004 en Ouganda, puis à Naïrobi. Actuellement, Tallé est en route pour les Philippines, invité par INIBAP’S, une ONG internationale spécialisée dans la transformation de la banane.
Tales Dry Food est à la conquête du marché. Au niveau national, l’essentiel de la clientèle est constitué des expatriés qui raffolent du produit. " Nous avons envoyé des échantillons aux Etats-Unis pour prospecter le marché. Le résultat a largement dépassé nos attentes et nos capacités de production ", confie-t-il. Un importateur nous a passé la commande de 20 tonnes de chaque produit séché par an. Cela représente 400 tonnes de matière première fraîche pour chaque produit. C’est largement au-dessus de nos potentialités ". Le marché est donc porteur, mais le travail en amont est énorme : augmenter les vergers, encourager les groupes à s’organiser, agrandir et moderniser l’usine de séchage. Cela demande forcément l’implication du gouvernement et particulièrement le ministère de l’Agriculture, des PME, etc. mais aussi le soutien des bailleurs de fonds, car au bout du compte, il est question d’augmenter notre exportation, de faire entrer des devises dans le pays, surtout dans un domaine qui profite directement aux cultivateurs-paysans.
La papaye, l’ananas, la banane, le safou, le coco, le piment, le gombo, le poireau, la tomate, le Ndolé, le folon, etc sont autant de produits sollicités par Tales Dry Food dont les promoteurs sont butés à un obstacle de taille : faire de la recherche et le développement sous fonds propres. Les produits de la société sont vendus dans certaines grandes surfaces de quelques grandes villes du pays.
© Jeanine FANKAM, Cameroon Tribune _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo |
|