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[OGOTEMMELI]

Superbe texte trouvé ici : http://www.afrikara.com/index.php?page=commentaires&art=866#cmt3089
Dieudonné-Fogiel : la fin de fabrique du méchant ?
( 15 Octobre 2005 18H50 )
" Après cinq siècles d’un viol collectif du peuple noir, abusé selon les formes de jouir les plus bestiales, c’est désormais sur le sang séché de leurs victimes d’hier, qu’en dignes héritiers d’esclavagistes, les actuels prébendiers de cette infamie-là comptent se refaire une vertu. Du point de vue de l’expérience des noirs en effet, la question ne connaît qu’une formule : de quoi donc, en sa domination, l’Occident, blanc, masculin et chrétien est-il innocent ? Ce doute que résumait A.Touraine en exergue de sa critique sur la modernité, celle qui a notre âge et notre géographie, trahissait en creux l’aveu d’une réalité.

Il s’agit donc pour les descendants d’esclaves d’instruire la question en sa bonne conséquence : qui en Occident est innocent et de quoi ? Qui en France pour ce qui nous concerne ? Et en vrac quelle institution, quelle administration, quel héritage, quelle fortune, quelle gloire, quelle entreprise, quelle confession, quel intellectuel, quelle école de pensée, quel syndicat, quelle communauté, quelle cité, quel village, quelle organisation quelle confession, quel homme politique, quel journaliste, jusqu’à tel individu ? Et toi qui lis ces lignes… Où est-il celui qui osera dire ici et nonobstant les impostures de l’histoire, les bobards des livres scolaires, les falsifications des hommes politiques, le silence coupable des journalistes, qui osera dire ici devant l’ampleur du crime, du sang versé, des larmes étouffées et des douleurs tues, qui osera prétendre que ce qu’il est, ne s’est pas nourrit de cette abjection ?

Qui osera ? Ceux qui ont intérêt à ce que la vérité demeure muette concernant ce génocide, absolu dans son effectuation, incomparable dans sa répétition, mais aussi dans sa négation de l’être. C’est en cela que l’accusation en miroir de racisme que sous-tend l’antisémitisme putatif de Dieudonné est insupportable. Ne cherche-t-elle pas insidieusement à disqualifier sa revendication légitime à dire la tragédie de la mémoire noire à travers son projet de film le Code Noir ? L’éventualité de cette prise de parole via une fiction pour rendre compte d’une infamie est à l’origine des ennuis que l’artiste affronte depuis, des plateaux de télévision aux prétoires. Instrumentaliser la revendication mémorielle du peuple noir, pour la réduire à l’interdit de penser d’une pseudo lutte contre l’antisémitisme est non seulement grotesque mais sans fondement.

Aussi est-on gêné de rappeler que les peuples noirs, en fait comme en conscience, n’ont jamais porté atteinte à quelque peuple que ce soit dans l’histoire. Vrai ou faux ? L’inverse est pourtant vrai de tous ceux qui les ont côtoyés. Vrai ou faux ? Que ce ne sont pas des noirs mais des européens, bien blancs et bien civilisés, bien-pensants comme ceux de nos médias qui ont, prémédité, manigancé et froidement mis en œuvre le judéocide avec la probable bonne conscience qui est la nôtre. Qu’avant cela ils avaient acquis une expertise en supplices, tortures, viols et massacres de masse à travers le monde, des exactions qui tétanisent encore les noirs et les amérindiens. Qu’après cela, leur morgue ne leur ayant rien appris du prix payé par l’humanité pour leur instinct de domination, ils ont continué à asphyxier au bois et au charbon, à brûler au napalm, algériens, camerounais, malgaches qui ne réclamaient qu’une chose, vivre libres sur leur sol natal à l’abri d’une rage venue d’ailleurs. Qui oserait dire le contraire ?

Sont ici requis, les journalistes, les animateurs de médias et le monde du show-biz aux émotions de circonstance et à la morale météorologique. Les précautions dont ils entourent la condamnation d’un des leurs par la justice pour la diffusion d’un SMS raciste et le silence solidaire dont ils font preuve à cette occasion les trahissent dans ce qu’ils ont de velléitaire et de minable.

Sont aussi interpellés, les intellectuels cathodiques acquis à la cause de l’argent et notamment celui qui a corrompu le peu de probité qui fut la leur. Mais aussi les hommes politiques qui ont cru pouvoir crier au loup parce que cette chienlit où s’inversent les vertus serait profitable à leurs urnes. Mais encore ces associations qui se targuent de lutte anti-raciste. Officines du Parti Socialiste, elles rabattent en sous-œuvre auprès de l’électorat mélanoderme dont elles se souviennent régulièrement à l’approche des élections, ou s’affichent opportunément pour capter le flux d’une caméra braquée sur un immeuble-méchoui à Paris. Au bilan du mitterrandisme dont elles sont un des derniers avatars, elles peuvent revendiquer d’avoir fait de l’entrée dans les boîtes de nuit parisiennes, le fer de lance de leur lutte contre le racisme et pour l’intégration des noirs. Il faut bien donner corps aux idées, et si les nègres charrient des « odeurs douteuses », c’est bien connu qu’ils ne pensent qu’à ça et à danser. Qu’un candidat ait dit cela n’a en rien obéré ses chances présidentielles. Alors qu’une telle analyse olfactive soit reprise pas un animateur tout aussi déplaisant que son audimat quoi de plus normal ! Normal aussi après de tels poncifs que les « testings » préfèrent les « teufs » à l’emploi et au logement. Les noirs s’en souviendront en masse le moment venu faites-nous confiance pour le leur rappeler.

En attendant cette campagne d’information, qui oserait nier que la sueur des générations entières de nègres a permis l’accumulation des premiers capitaux bourgeois du monde civilisé, pendant que leur femmes et leurs filles servaient d’objet sexuels aux esclavagistes ? Faut-il rappeler que le nègre a aussi servi à la construction théorique et pratique de l’identité blanche via l’imaginaire raciste et colonial ? C’est bien ce réflexe sourd siégeant encore inconsciemment en chacune de ces âmes compassionnelles et civilisées qui s’offusque lorsqu’un noir se lève pour ses droit. Assigné à n’être qu’un humanoïde hier et un être inférieur depuis qu’on l’a généreusement émancipé, l’altérité noire surgissant avec effraction dans l’univers unanime de la supériorité blanche et innocente convoque l’absurde réaction : « Comment s’ose-t-il à la toise ? ». Absurde mais combien, réelle, quotidienne. Absurde mais combien banale… C’est en cela que Dieudonné est intolérable. Debout, le nègre n’est envisageable dans l’imaginaire occidental que moyennant le zouk, la dette, le football, la main tendue, la chronique des faits divers qui nourrissent les messes cathodiques, l’immigration… Un racisme de salon bien plus dangereux que la haine qui s’exprime à travers les vociférations des leaders d’extrême droite. Car celui-ci, sournois, épouse la gamme tout en nuances des comportements bienveillants allant du don à l’hospitalité mais au reste, éminemment vénéneux.

La preuve est donc faite avec l’épisode Fogiel-Dieudonné qu’il n’y a ni morale ni vérité qui vaille dans le forum public. Sinon que dire d’une situation où celui qui a été reconnu coupable par les tribunaux est encensé et celui qui est acquitté, condamné par tous ? Que dire de ces hommes politiques, des partis, de ces institutions censées défendre la liberté de la presse et l’expression de pluralité de l’opinion lorsqu’ils prennent ainsi fait et cause pour ce délinquant puisqu’il s’agit d’un délit reconnu et avéré ? Qu’ils se couvrent de grotesque et achèvent de proclamer leur propre discrédit… Tout simplement.

Pour les noirs, la démonstration leur est faite qu’il n’y a pas de justice, de morale ou de vérité qui vaille. Il n’y a que des droits dans la mesure du rapport de forces. Et dans un pays de droit comme la France ceux-ci supposent l’engagement dans l’institutionnalisation du conflit à travers les prétoires, les échéances électorales voire les luttes syndicales ou l’action associative. Il reviendra aux noirs de ce pays qui travaillent et payent des impôts d’apporter une partie de la réponse lors des consultations électorales législatives et présidentielle à venir. C’est à eux qu’il appartiendra de se faire respecter de partis et de candidats qui solliciteront leurs suffrages après les avoir copieusement insultés et méprisés une législature durant. Gageons qu’avec la publicité faite autour de Dieudonné, par Ministres, Porte-paroles de partis et saillies associatives interposés, les noirs de France sauront ne pas se montrer ingrats. En attendant, l’avenir nous dira si ce verdict couperet sonne la fin de la fabrique du méchant Dieudonné…"
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http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...

[Kennedy]

En effet texte tres pertinant
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The pussy is free, but the crack cost money (BDP 1989)