Posté le: Dim 16 Oct 2005 21:33 Sujet du message: George Weah en tête du 1er tour de la présidentielle au Libé
dimanche 16 octobre 2005, 9h18
George Weah en tête du 1er tour de la présidentielle au Libéria
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MONROVIA (Reuters) - George Weah arrive nettement en tête du premier tour de l'élection présidentielle au Liberia après dépouillement de 80% des bulletins, devant sa rivale Ellen Johnson-Sirleaf qu'il affrontera probablement au second tour, annonce la commission électorale.
L'ancien footballeur de 39 ans obtient 29,8% des voix contre 19,7% à l'ancienne ministre des Finances et haut fonctionnaire à la Banque mondiale, qui est âgée de 66 ans.
Le dépouillement est achevé dans 2.457 des 3.070 bureaux de vote ouverts pendant les élections, a précisé la commission. La participation y atteint 74,6%.
Un candidat doit obtenir plus de 50% des suffrages exprimés pour l'emporter dès le premier tour. Si ce n'est pas le cas, un second tour sera organisé début novembre.
Les élections, les premières depuis la fin de 14 années de guerre civile, se sont déroulées mardi dans le calme et le scrutin, qui combinait une présidentielle et des législatives, a été jugé libre et équitable par les observateurs internationaux. _________________ "Le savoir non digéré par la pensée est vain et la pensée non étayée par le savoir est dangereuse. "(Confucius)
"L' Homme est le remède de l'Homme " (proverbe Wolof)
Bravo, Mr Goerges. Au moins lui, il se sera enrichit a la sueur de son front et aura d'autres ambitions en tant que president. Je me rappelle que l'annee derniere, il y avait un show sur ESPN, les ESPY, et on lui avait remi un humanitarian awards. Il est respecte ici aux Etats-Unis et j'espere que une fois elu, il va s'entourer d'un tres bon staff et competent, et que le pouvoir ne va pas lui monter a la tete. _________________ "L'hypocrisie est un vice a la mode et tous les vice a la mode passent pour vertus"-----Don Juam, Moliere"
Détournons nos yeux quelques instants de la crise ivoirienne, dont les développements diplomatiques de ces dernières semaines sont, certes, très passionnants. Jetons nos regards sur le Liberia, pays voisin jouxtant les frontières occidentales de la Côte d’Ivoire. Liberia martyrisé, Liberia humilié, pays outragé et pillé… mais qui revient aujourd’hui à la vie et à l’espoir, avec la tenue d’élections générales qui lui donneront une direction légitime. Alors qu’en Côte d’Ivoire des voix s’élèvent, hargneuses, pour cracher des prophéties de malheur en prévision du 30 octobre et lancer des anathèmes guerriers – comme inspirées par des esprits meurtriers qui leur réclament encore plus de sang innocent –, l’exemple libérien doit nous faire méditer. Il doit nous faire comprendre que la fin de la guerre ne peut procéder que des élections, du libre exercice par le peuple souverain de son droit d’établir un chef en son sein.
Mais le Liberia a autre chose à nous dire. Les élections qui s’y déroulent nous donnent de l’espoir. La guerre – ou du moins ce type de guerre de prédation mafieuse – est arrivée en Afrique de l’Ouest par le Liberia. On peut donc croire que la paix viendra également de ce pays. Pays victime du grand jeu des intérêts, où une coalition formée de la France, de la Côte d’Ivoire d’Houphouët-Boigny et du Burkina Faso de Blaise Compaoré (entre autres) a lancé une rébellion meurtrière le 24 décembre 1989. Une guerre qui a embrasé la Sierra Leone et la Guinée avant de retourner à un des expéditeurs, la Côte d’Ivoire, alors que le «père de la Nation» n’est plus. Arrivera-t-elle demain au Burkina Faso, comme un boomerang implacable qui se fait un devoir sacré de retourner à l’expéditeur ? Nul ne le sait pour l’instant. Mais la contagion de la guerre en Afrique de l’Ouest, le fait que le pays attaqué revient à la paix alors que la Nation prospère qui s’était faite complice de son déchirement est au plus mal, est une leçon à méditer. En géopolitique, l’adage «le malheur des uns fait le bonheur des autres» ne s’applique pas lorsque l’autre est le voisin. Il faut que nous comprenions définitivement que nous n’avons aucun intérêt à nous mettre au service d’intérêts occidentaux contre des fils d’Afrique. Aucun pays ne peut se développer grâce au malheur de ses voisins. La guerre est contagieuse, le développement aussi. Les Français le savent qui, dans toute leur rage mondialisée pour défendre les stricts intérêts nationaux, préservent l’Europe de la guerre. Les Sud-africains l’ont compris : c’est pour cela qu’ils s’investissent avec un courage que le monde leur reconnaît, dans la pacification du continent, entre la RDC, le Burundi et la Côte d’Ivoire. C’est dans la paix retrouvée que leurs entreprises viendront légitimement (n’en déplaise à Guillaume Soro, ventriloque de Jacques Chirac) développer une économie moderne là où «le dominateur lointain» imposait une économie de pillage.
A l’heure où on fête les 100 ans de la naissance d’Houphouët-Boigny, j’ose dire que ce grand homme n’était pas un visionnaire. Moins de dix ans après sa mort, c’est son propre couteau (le duo Compaoré-Taylor) qui s’est retourné contre son peuple et l’Etat qu’il a bâti de ses mains. Cette vérité, il faut la dire pour qu’un homme comme Abdoulaye Wade, qui se veut un héritier d’Houphouët, se rende compte que le père a fauté par endroits. Il ne doit pas prendre la mauvaise part de l’héritage, alors que l’Histoire a déjà condamné cet aspect sombre de l’action de celui qu’il révère.
Les résultats du premier tour du scrutin au Liberia placent à la première position un leader politique inhabituel. Il s’appelle George Weah et est… footballeur. Il n’a pas de diplôme universitaire ronflant – c’est pour cette raison que ses adversaires l’ont gentiment nargué pendant la campagne. Il n’a pas passé de longues heures dans l’antichambre de l’Elysée ou de la Maison-Blanche pour prendre ses ordres et les appliquer avec zèle. Il n’a pas monté de rébellion à l’instar de son contre-exemple parfait, Charles Taylor – dont le destin nous montre toujours que lorsqu’une communauté accepte de plier face à la dictature des armes au nom de la paix, elle trouve la guerre. Il a eu la grâce d’avoir de l’argent par son art, le football, qu’il a exercé avec générosité. Cet argent, il l’a donné aux Libériens, tandis que Taylor les volait. Il leur a donné du rêve en finançant quasiment seul la Fédération libérienne de football, contre la volonté de Taylor, qui prenait tous ceux qui aimaient leur pays pour des mauvaises consciences cherchant coûte que coûte à le hanter. Il a construit des forages, subventionné des orphelinats. Avant même l’élection, les murs de Monrovia, tapissés de dessins le montrant avec une couronne, prophétisaient le destin qui pourrait bien se concrétiser dans les prochaines semaines. Weah est un phénomène libérien global, alors que pendant toute la guerre, les médias occidentaux n’ont cessé de se délecter des scissiparités ethniques créées par les fauteurs de déclin. On s’interroge à peine sur son ethnie, c’est un signe des temps.
Weah est un patriote libérien. Cela suffit à son peuple, qui sait qu’au-delà de toute boursuflure, la marque d’un grand leader est bel et bien la conviction. S’il sait s’entourer, tout le reste lui sera donné de surcroît. S’il est élu, la belle histoire de Weah sera une insulte aux ethnofascistes et aux seigneurs de la guerre, qui ne voleront plus longtemps le destin de notre terre commune.
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
vendredi 21 octobre 2005, 19h13
Présidentielle au Liberia: George Weah et Ellen Johnson Sirleaf au 2e tour
MONROVIA (AFP) - L'ex-footballeur George Weah et Ellen Johnson Sirleaf sont arrivés en tête à l'issue du premier tour de la présidentielle du 11 octobre au Liberia et s'affronteront donc au second tour le 8 novembre, selon les résultats complets provisoires publiés vendredi par la Commission nationale électorale (Nec).
Dans les 3.070 bureaux de vote du pays, George Weah a obtenu 28,3% des voix, devant Mme Johnson Sirleaf (19,8%) et l'avocat et homme d'affaires Charles Brumskine (13,9%), selon ces chiffres provisoires.
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Les résultats officiels doivent être publiés le 26 octobre, après examen des réclamations déposées auprès de la Nec, a annoncé sa présidente, Frances Johnson Morris.
"Nous avons reçu plus de 20 plaintes. Même s'il n'y a pas de preuve tangible, nous ne pouvons publier les résultats officiels sans enquêter", a-t-elle déclaré, avant d'exhorter les électeurs à se déplacer en masse le 8 novembre, car "le prochain président sera le président de tous les Libériens".
Selon les chiffres publiés vendredi, le CDC (Congrès pour le changement démocratique) de George Weah a obtenu trois sièges au Sénat (qui en comprend 30) et 15 à l'Assemblée nationale (64 sièges).
Le NPP (Parti patriotique national, de Charles Taylor), qui faisait pourtant partie des favoris pour les législatives, a seulement récolté trois sièges à l'Assemblée nationale et quatre au Sénat.
En revanche, huit ex-proches de l'ancien chef de guerre et président, dont sa femme, Jewel Taylor, ont été élus au Sénat, selon ces résultats.
Le taux de participation a été de 74,9%, a encore annoncé la Nec.
Les élections présidentielle et législatives doivent mettre fin à un régime de transition issu d'un accord de paix signé en août 2003 par les trois factions belligérantes de la guerre civile (1989-2003), après le départ en exil au Nigeria du président déchu Charles Taylor.
Les observateurs électoraux et la Mission des Nations unies au Liberia (Minul) ont salué le bon déroulement de ces élections générales. _________________ "Le savoir non digéré par la pensée est vain et la pensée non étayée par le savoir est dangereuse. "(Confucius)
"L' Homme est le remède de l'Homme " (proverbe Wolof)
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