Posté le: Mar 18 Oct 2005 19:11 Sujet du message: CONGO-BRAZZAVILLE: la situation se dégrade, massacres en vue
SASSOU veut rendre Kolelas responsable de ses échecs à construire le Congo. Et Kolelas est tombé dans le piège...en retournant au Congo pour les funérailles de son épouse.
Vu sur Congo page
Panique à Bacongo
L’ultimatum de 48 heures données aux Ninjas par les forces de l’ordre est arrivé à expiration. Les miliciens de Ntumi étaient appelés à libérer la résidence construite par le gouvernement pour loger le leader de Conseil national pour la résistance et les locaux y attenants de l’ancienne faculté des sciences de l’université Marien Ngouabi qu’ils occupaient illicitement. Leur désarmement était aussi à l’ordre du jour. Le pasteur Ntumi n’est jamais arrivé à Brazzaville depuis les accords de son mouvement avec le gouvernement en 2003.
Par Keila Samuel|mardi18 octobre 2005
Makélékélé et Bacongo, respectivement premier et deuxième arrondissements de Brazzaville, situés au sud de la capitale du Congo sont envahis et quadrillés par les différents corps d’élite des forces armées congolaises depuis ce matin.
Depuis hier dans la soirée, on remarquait déjà le mouvement des populations vers les quartiers situés au centre et au nord de Brazzaville. Ce matin, cet exode s’est accentué. Le marché de Total a été déserté de ces commerçants. Les élèves des écoles privées ont été libérés et remis à la disposition de leurs parents. La panique est perceptible. Toutes les activités sont arrêtées. Les boutiques et les alimentations sont fermées. Les ruelles sont désertes. Les mouvements des bus vers ces localités deviennent rares. Les transporteurs, dans la matinée, ne s’arrêtaient qu’au Centre culturel français, à environ deux kilomètres du marché Total. Mais de plus en plus ils s’aventurent vers Makélékélé, en début de cet après-midi. Les militaires ont occupé les places les plus stratégiques au pont du Djoué, au rond point de Bifouiti, au Centre sportif de Makélékélé et à Kinsoundi.
Les populations, fortes de leur expérience dans ce genre de situation, se sont résolues à évacuer les quartiers sud. Chien échaudé craint même l’eau froide.
Pour mémoire, le 14 octobre dernier, suite à une dispute entre un agent de l’ordre et un milicien de Ntumu, il y a eu échange de coups de feu entre les gendarmes et les policiers d’une part et les ex combattants de l’autre. Le bilan a été lourd. Sept morts, dont deux policiers, trois gendarmes, un civil et une commerçante chinoise. Avant l’arrivée du renfort des forces armées, les miliciens ont pille les armes de guerre qui étaient dans le poste de police de Total. Le ministre de l’intérieur, M. Paul Mbot, dans sa déclaration du 15 octobre (lire ci-dessous), suite à cet incident, avait promis des représailles. Un dossier judiciaire a été ouvert.
Déclaration du Ministre de la Sécurité et de l’Ordre public à propos des incidents du 13 octobre à Bacongo
« Jeudi 13 octobre 2005 aux environs de 16 heures, à la suite d’un accident de voie publique survenu sur l’avenue Matsoua à côté du cinéma RIO à Bacongo, et d’une rixe à proximité, l’action des agents de l’ordre en patrouille dans le secteur, a été entravée par quelques ex-combattants Nsiloulous se trouvant sur les lieux.
Un policier a été pris en otage et conduit du lieu des faits à la résidence du Pasteur Ntoumi sise à l’ex-faculté des sciences.
Dans le cadre du rétablissement de l’ordre public ainsi troublé, les interventions respectives de la police et de la gendarmerie nationale ont essuyé des tirs à l’arme de guerre de la part de ces bandits à hauteur du commissariat de police de quartier, du marché de Bacongo.
Les miliciens Nsiloulous ont outre pris en otage des individus dont deux diplomates, et donné la mort à trois gendarmes et deux policiers.
Une personne d’origine chinoise a été touchée mortellement d’une balle perdue au niveau du centre sportif de Makélékélé.
Plusieurs blessés et dégâts matériels ont été enregistrés. Entre temps l’ordre public a été rétabli. Une enquête judiciaire est ouverte afin que les auteurs de ce drame soient illico-presto traduits devant la justice.
Il convient de signaler que cet incident n’est pas lié aux obsèques de madame Kolelas. Tout comme il ne saurait en rien, et absolument en rien, diluer ni la grandeur, ni la profondeur et encore moins la sublimité de l’acte posé par Denis Sassou Nguesso, en ramenant au bercail son frère aîné et la dépouille mortelle de sa belle sœur, Jacqueline Kolelas.
Le Gouvernement de la République tient à rassurer l’opinion nationale et internationale que tout est mis en œuvre pour garantir la paix sociale chèrement acquise, l’ordre dans toute sa plénitude, la sécurité des personnes et des biens, le respect des lois et règlements de la République par chacun et par tous.
Restaurer la loi et l’ordre public, est et demeure, l’une des principales priorités dans un pays qui comme le nôtre se remet lentement certes, mais irréversiblement des affres de 7 ans de guerre.
Le Gouvernement de la République et son chef, le général d’armée Denis Sassou Nguesso, résolus dans un contexte aussi difficile, à bâtir un état de droit, dans lequel force est et demeure à la loi, traduiront ces malfrats en justice, afin qu’ils soient punis dans toute la rigueur de la loi de la République ; nul n’étant au-dessus de la loi ; cette dernière devant s’appliquer à tous ERGA-OMNES, c’est-à-dire à tous avec la même rigueur.
Enfin, le Gouvernement de la République, tient à rappeler à tous, que la démocratie pour laquelle le peuple congolais a opté exige de chacun et de tous une profonde remise en cause, en vue de mieux capitaliser les valeurs de paix, de dialogue et de tolérance qui fondent véritablement ce système et qui devraient en principe caractériser le comportement, voire même l’éthique sociopolitique de ses acteurs. C’est dire que tous ceux qui continuent de prôner la violence aveugle, les assassinats comme moyen de retour au pouvoir ne sont que des pseudo démocrates et sans plus.
Quand comprendrons-nous qu’il est écrit qu’il y a un temps pour la guerre, un temps pour la paix ; un temps pleurer et un temps pour essuyer nos larmes, un temps pour détruire et un temps pour construire ensemble notre beau pays.
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Posté le: Mer 19 Oct 2005 00:33 Sujet du message: Re: CONGO-BRAZZAVILLE: la situation se dégrade, massacres en
Les dernieres nouvelles:
Psychose d'une nouvelle guerre à Bacongo
Mercredi 19 octobre, 1h00
Des centaines de personnes, ballots sur la tête ou sur l’épaule, fuyant les quartiers sud de Brazzaville : c’est le sinistre spectacle auquel on a assisté, une fois encore, hier mardi, dans certaines artères de la capitale congolaise. Il faut dire que le déploiement des éléments de l’armée autour de la résidence de l’ex-chef de la rébellion congolaise, le pasteur Ntoumi, à Bacongo et à certains poins stratégiques des quartiers sud de Brazzaville, a fini par provoquer une grande psychose au sein de la population.
Rappelons que ce déploiement intervient quelques jours seulement après la mort de sept personnes dans ces mêmes quartiers suite à la fusillade ayant opposé des gendarmes à certains ex-rebelles proches du pasteur Ntoumi. Parmi ces morts, cinq gendarmes et deux civils dont une citoyenne chinoise. Si l’armée, dans un premier temps, a voulu faire porter la responsabilité de ces morts sur les ex-rebelles, aujourd’hui certaines langues commencer à se délier : « C’est bien certains éléments de « l’opération Espoir » qui ont tiré sur des gendarmes au marché Total de Bacongo », a confié à « Mwinda » un officier de l’armée qui a requis l’anonymat. Pour quelle raison ? En tout cas, on pourrait se perdre en conjectures pour répondre à cette question. Mais le fait que cet incident se soit produit à la veille du retour à Brazzaville de Bernard Kolelas laisse penser que cet acte serait fomenté par ceux qui ont du mal à digérer la mesure exceptionnelle prise par Denis Sassou Nguesso à l’endroit de l’opposant historique.
Notons que ce déploiement a été précédé d’un ultimatum adressé au pasteur Ntoumi : faire repartir dans la région du Pool tous ses ex-combattants présents à Brazzaville au plus tard lundi. L’ex-chef rebelle que nous avons réussi à joindre hier éprouvait toutes les peines du monde à comprendre l’attitude du pouvoir de Brazzaville. Pour lui, en dépit des négociations entreprises avec les autorités congolaises, rien n’a vraiment bougé. En clair, l’ex-rébellion n’a obtenu ni l’intégration de certains de ses éléments dans l’armée, ni son entrée dans certaines institutions de la République. Encore moins, l’accord de principe de la formation d’un gouvernement de large union nationale qu’elle a toujours réclamé à cor et à cri a été renvoyé aux calendes grecques.
Mais, à y regarder de près, cet ultimatum pourrait bien signifier qu’avec le retour de Bernard Kolelas à Brazzaville, la donne politique a changé. Aux yeux du pouvoir, Ntoumi a peut-être cessé d’être l’interlocuteur incontournable. Mais pour autant, ne voudrait-on pas éviter que ce dernier ne tombe dans les bras de Bernard Kolelas avec son armada de nsilulus ? Des nsilulus qui n’attendent que l’occasion propice pour reprendre du service ?
Franck Naya
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Le sud de Brazza bouge de nouveau
Brazzaville, 18 octobre 2005, 20 heures 38 min
Bacongo, Makélékélé et les quartiers environnants se sont encore vidés de certains de leurs habitants aujourd’hui suite à la rumeur du délogement forcé par la force publique des Ninja-Nsiloulou occupant la résidence du pasteur Ntoumi à Bacongo.
Les quartiers sud de Brazzaville, en particulier Bacongo, Makélékélé et autres secteurs périphériques se sont de nouveau vidés aujourd’hui de leurs populations. En effet, de nombreuses familles se sont réfugiées dans les quartiers nord Brazzaville. Vers 12 heures, heure de Brazzaville, on a vu des colonnes de gens, bagages sur la tête, se diriger vers les quartiers nord de la capitale.
Les personnes sur place ont rapporté qu’après la fusillade qui a opposé jeudi dernier les forces de l’ordre aux ex-miliciens Nsiloulou du Pasteur Ntoumi, le gouvernement aurait sommé ces derniers de quitter la résidence du pasteur Ntoumi située à quelques mètres de la télévision congolaise et les autres maisons qu’ils occupent dans la zone de l’ancienne faculté des sciences de Brazzaville.
Ce matin donc l’ultimatum aurait expiré et, les miliciens Nsiloulou n’auraient pas quitté lesdits logements. La présence en nombre de forces de l’ordre dans ce quartier aurait ainsi semé la panique au sein d’une population lassée de vivre un feuilleton qu’il ne connaît que trop. Cette nuit même (il est 20 h 30 à Brazza ce mardi), on vient d’entendre quelques tirs sporadiques vers Bacongo. Aucune victime n’est encore signalée. Cependant, il règne un calme précaire dans la ville.
effectivement, kolelas est tombé dans le piège d'être retourné au pays.
Parce que honnêtement qu'est ce qui justifie ces morts ?
Les rebelles dont on parle il paraît qu'ils n'ont de rebelles que le nom
Ces rebelles c'est Sassou qui les a fait venir à Brazzaville suite à un accord entre lui et Ntoumi, RECONCILIATION. Alors qu'est ce qui justifie tout ça ?
Inscrit le: 22 Fév 2004 Messages: 1863 Localisation: UK
Posté le: Mer 19 Oct 2005 20:00 Sujet du message:
lolo01 a écrit:
effectivement, kolelas est tombé dans le piège d'être retourné au pays.
Parce que honnêtement qu'est ce qui justifie ces morts ?
Les rebelles dont on parle il paraît qu'ils n'ont de rebelles que le nom
Ces rebelles c'est Sassou qui les a fait venir à Brazzaville suite à un accord entre lui et Ntoumi, RECONCILIATION. Alors qu'est ce qui justifie tout ça ?
Il n'ya jamais eu de reconciliation, Sassou se sert de ces fameux rebelles dans sa strategie d'ecarter de son chemin ses adversaires.
Il a toujours entretenu ses "Ninjas" et curieusement, on cherche a les desarmer aujourd'hui(juste apres le retour de Kolelas, quelle coincidence!!!!!!!!!!!!).
Sassou a toujours eu entre ses mains, les germes pour nourrir un nouveau conflit, des qu'il en a l'occasion, il les seme. _________________ l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH l'Hommage a Mongo Beti sur PER-ANKH l'Hommage a Aime Cesaire sur PER-ANKH
Tout ceci rappelle les évènements de 1998.
A ce propos, un livre vient de paraître chez L'Harmattan : très très poignant. Je vous le recommande vivement !
Journal d'un étudiant congolais
pendant la guerre du 18 décembre 1998
Ceci est le journal que l'auteur, étudiant congolais a tenu pendant la guerre à huis-clos du Congo-Brazzaville de 1998-1999. Il l'a écrit au jour le jour, décrivant les faits vécus depuis le 18 décembre 1998, jusqu'à la signature des accords de cessation des hostilités à Libreville le 27 décembre 1999.
Le 18 décembre 1998, les miliciens « Ninjas » du « Pasteur N'tumi opposés au gouvernement congolais font une percée jusque dans les quartiers Sud de Brazzaville (Bacongo et Makélékélé) qu'ils tentent d'occuper.
La réplique froide, brutale. (les forces gouvernementales jettera sur les routes de l'errance des centaine, de milliers d'habitants, parmi eux, l'auteur et son frère qui sera tué.
Fuyant vers l'inconnu, ils vont traverser à pied la région du Pool, tenus en respect par les miliciens « Ninjas », avec à leurs trousses les miliciens « Cobras » pouvoir et se réfugier à Sibiti, leur village d'origine, des centaines de km plus loin, dans la région de la Lékoumou.
La guerre les rattrapera dans leur- village, les populations y seront traquées, pillées, tuées, bombardées par l'oiseau qui portait des missiles...
L'étudiant a continué à tenir son journal sur des bouts de papier de fortune, entre deux attaques, dans la forêt, sur les pistes de leur fuite, le ventre vide, à la lumière incertaine d'un feu de camp...
Malgré toutes les ignominies de la guerre, il s'accrochera à la vie, au souvenir du Bonheur Simple et Naturel pour demeurer un homme. Il dira l'humanisme à travers un puissant Appel à l'Homme, le vrai, guidé par l'idéal du Bien.
Écrivain, poète, dramaturge congolais. Issangh'a Mouellet wa Indo est né le 30 juin 1973 à Brazzaville. Il est détenteur d'une Licence es Lettres obtenue au sortir de la guerre qui a embrasé la partie Sud du Congo-Brazzaville pendant deux ans.
« Fuir Brazzaville-Sud, otages des milices » est son premier ouvrage publié.
ISBN : 2-7475-9179-4
13,50€
Cliquez sur l'image pour l'agrandir _________________ La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA
J'aime bien ce genre d'ouvrages...Nkossi peux-tu me dire si on peut le trouver dans toutes les librairies ou dans un seul endroit particulier? _________________ youngsoldier's back
(Sous titre : Journal d'un étudiant congolais
pendant la guerre du 18 décembre 1998) _________________ La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA
Sinon, appeller L'Harmattan : 01 40 46 79 20 _________________ La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA
effectivement, kolelas est tombé dans le piège d'être retourné au pays.
Parce que honnêtement qu'est ce qui justifie ces morts ?
Les rebelles dont on parle il paraît qu'ils n'ont de rebelles que le nom
Ces rebelles c'est Sassou qui les a fait venir à Brazzaville suite à un accord entre lui et Ntoumi, RECONCILIATION. Alors qu'est ce qui justifie tout ça ?
Sssou Nguesso est un assassin de masse, c'est dans sa nature. Il tuerait même ses propres parents pour se servir et servir la France. L'évolution dramatique de ce pouvoir personnel et sanguinaire était inscrite dans le tempéremment de cet homme ombrageux, soupçonneux, au caractère dominateur passionné et haineux, dépourvu de tout : scupule, assoiffé de pouvoir. Pour ce criminel, la liberté de son peuple, la vie d'un être humain n'a de signification, d'importance qu'au regard de ses objectifs personnels. Le Devoir de tout citoyen congolais, digne de ce nom, est de mettre hors d'état de nuire le dictateur de Brazzaville. Il faut le chasser du pouvoir.
Quant à Bernard Kolélas, il récolte ce qu'il a semé avec Sassou et Elf. S'il ne s'agit que d'idées brisées un jour sur une réalité têtue, il n' y aurait pas lieu de pleurer la perte d'une illusion. Malheureusement, l'intégrité de la personne de l'ancien Maire de Brazzaville est en cause, et toute démystification ressemble à une emputation : des milliers de morts, une vraie démocratie bousillée, un GENOCIDE, un coup d'Etat...après coup, chacun canalise son indignation entre les remblais de ses préjugés. Il se choisit une cible venue confirmer ses habituels poncifs, oubliant un peu rapidement son émotion première face à la barbarie qui passe la raison et débride toutes les raisons censées d'expliquer. Les responsabilités de cette sale guerre congolaise incombent à la France de Mitterand-Chirac, à Sssou Nguesso et à Bernard Kolélas.
Toutes les démocraties du monde fonctionnent avec une majorité, comme celle de Pascal Lissouba. Les Congolais ne sont ni plus bêtes, ni plus intelligents que tous ceux qui pratiquent ce système à travers le monde. C'est une question de consensus et de compropmis et, surtout, de bon sens lorsqu'on prétend parler au nom du peuple. La notion du peuple implique forcement un brin de patriotisme. Pourquoi l'ancien Maire de Brazzaville a lâché Pascal Lissouba, élu démocratiquement par son peuple, pour conjuguer avec le dictateur de Brazzaville et les assassins d'Elf Aquitaine ? Oui, Bernard Kolélas Bakana a fui ses responsabilités(Droits et Devoirs) en tant que Maire de Brazzaville et en tant que citoyen Congolais. Quel est le devoir d'un citoyen ? Tout citoyen doit élire et protéger son élu; il doit dans une certaine mesure fidélité et obéïssance à son pays; il doit participer de près, ou de loin, à la souveraineté totale de son peuple; il doit résister et combattre, par tous les moyens, la colonisation ou le néocolonialisme dans toutes ses formes, même si sa vie en dépend. C'est ça qu'on appelle un Etat émané librement du peuple, où un équilibre du législatif et de l'exécutif garantirait le bonheur de tous.
Et pourtant, Pascal Lissouba, dégagé aujourd'hui lâchement par CHIRAC, a toujours avoué sa préférence pour Kolélas avec qui le dialogue était possible entre élus et en tant qu’Homme de parole. Si kolélas avait soutenu Pascal Lissouba, le Congo serait aujourd'hui le premier pays indépendant, au Sud du SAHARA. _________________ -Toute action ensemble pour nous Africains est un produit de la liberté!
Les forces de sécurité contrôlent la situation à Brazzaville
CONGO (BRAZZA) - 19 octobre 2005 - PANAPRESS
Les forces de sécurité congolaises ont délogé mercredi vers 14 heures locales (13 heures GMT), les Ninjas du pasteur Frédéric Bitsamou dit Ntumi de leur Quartier général de Brazzaville, notamment à Bacongo (quartier sud de la capitale congolaise), a constaté la PANA sur place.
"Ce n'était qu'une opération de police pour déloger les miliciens à l'origine de l'insécurité à Bacongo. L'opération s'est déroulée avec succès et nous demandons aux populations de regagner rapidement leurs maisons", a déclaré à la PANA le général Guy Pierre Garcia, chef des opérations militaires de l'armée congolaise.
La circulation a repris à Bacongo et plusieurs personnes, dont certains à pied et d'autres dans des véhicules de transport en commun, regagnaient leurs demeures.
La résidence privée du Pasteur Ntumi était en feu une bonne partie de l'après-midi et les maisons avoisinantes ont été endommagées par des balles et explosions de roquettes. Des bâtiments appartenant à la faculté des sciences et confisqués par les Ninjas portent des traces de balles sur leurs murs.
Tout est parti de jeudi dernier lorsque les ex-miliciens Ninjas s'en sont pris à une patrouille de la police et de la gendarmerie, faisant 6 morts dont 2 policiers, 3 gendarmes et une Chinoise.
L'armée a réagi en encerclant depuis vendredi le QG des Ninjas tout en les sommant de quitter les lieux sans leurs armes.
C'est ce mercredi que l'armée est passée à l'action face au refus des Ninjas d'obtempérer.
Selon le commandant Rock Oscar qui a dirigé cette attaque, il y a beaucoup de morts du côté des Ninjas et aucune perte du côté des forces gouvernementales.
Inscrit le: 22 Fév 2004 Messages: 1863 Localisation: UK
Posté le: Jeu 20 Oct 2005 14:32 Sujet du message:
Bacongo, un champ de tirs
Jeudi 20 octobre, 7h15
[Dernière minute : Brazzaville, le 20 octobre 2005, 08h 20min.
Bacongo sous les coups de feu ce matin
Les populations des quartiers sud Brazzaville se sont réveillées ce matin sous la cadence des coups de feu.
La situation qui s’était apparemment calmée à la tombée de la nuit d’hier est redevenue précaire. Alors qu’un communiqué du haut commandement militaire appelle la population des quartiers sud au calme, hommes, femmes et enfants munis de leurs bagages ne font que sortir desdits quartiers. A Diata, Makazou et la Poudrière, quartiers périphériques des zones touchées, la psychose a atteint son paroxysme. Les populations ont élu domicile dans les rues en signe d’expectative. Rien de concret ne rassure les populations à l’heure actuelle alors qu’il est 8heures 20 minutes, heure de Brazzaville.
Par Feuille égarée du Congo ].
Un calme précaire semble désormais régner à Bacongo (et notamment autour de la résidence affectée au pasteur Ntumi, prés du marché Total, plus grand marché de la capitale) après les tirs à l’arme lourde entendus hier mercredi depuis le début de l’après-midi. Selon la version officielle il s’agissait de « déloger » des ex-miliciens retranchés là après l’affrontement meurtrier d’il y a une semaine. Des combats entre Ninjas et militaires qui avaient causé la mort de six soldats et d’un civil.
« Depuis dix mois, les représentants du pasteur Ntumi au comité ad hoc sur la paix dans le Pool ont reçu mission de demander à ces ex-combattants de libérer les résidences (...) qu'ils occupent anarchiquement et la résidence aménagée pour le pasteur Ntumi, puisqu'il n'a pas regagné Brazzaville malgré les accords de paix ». « Ces résidences sont devenues des lieux de non-droit (...) où la sécurité des habitants n'est pas garantie » a expliqué mardi le porte-parole du gouvernement qui ajoutait que les représentants du pasteur Ntumi « avaient été chargés de (lui) trouver une autre résidence (...) dès qu'il décidera de regagner Brazzaville ».
Du côté de Ntumi on assurait qu’une attaque de l’armée était injustifiée : une délégation des ex-combattants était en négociations avec le Premier ministre, à la « primature », pour trouver une issue pacifique à la crise.
Dès la journée du mardi, redoutant la reprise des combats entre les milices ninjas et les forces de l`ordre, après l’ultimatum lancé par le pouvoir, plusieurs habitants des quartiers sud, baluchons sur la tête ou sur l’épaule, avaient pris la route pour se réfugier vers les quartiers nord de la ville. Le lendemain mercredi, le personnel du Palais de justice, des ministères de l`Intérieur, de la Santé, des Mines et de l`Energie, et de tous les autres services officiels implantés dans les environs de Bacongo et Makélékélé avaient été évacués.
L’armée et la police, qui avaient déployé d’importants effectifs pour boucler Bacongo ont commencé à tirer à l’arme lourde et légère autour de 13 h. Des tirs nourris durant une bonne partie de l’après-midi pendant que les populations restées sur place se terraient chez elles. L’accalmie est survenue à la tombée de la nuit. Le bilan provisoire de l’opération serait de trois morts et de nombreux blessés.
Restent les interrogations des populations des quartiers sud, toujours les mêmes, traumatisées par les violences récurrentes : est-il besoin pour la force publique d’utiliser un armement lourd pour « déloger » quelques miliciens ? Quelle est la nature véritable des rapports qu’entretient le pouvoir avec la « rébellion » de Ntumi ? Ces populations se posent d’autant plus ces questions qu’elles ont comme l’impression que leur espace, leur lieu de vie (de survie ?) semble avoir été transformé en un champ de tirs, pour les troupes gouvernementales, une zone d’insécurité permanente devenue exécutoire d’un pouvoir incapable de régler les problèmes de pauvreté rampante dans le pays. De la même manière d’ailleurs que le département du Pool où les ex-miliciens ont été repoussés et où ces derniers ne tarderont pas à faire parler d’eux, une fois de plus. Qu’en sera-t-il par ailleurs avec le retour d’exil de M. Kolelas ? C’est une autre question.
L’armée et la police, qui avaient déployé d’importants effectifs pour boucler Bacongo ont commencé à tirer à l’arme lourde et légère autour de 13 h. Des tirs nourris durant une bonne partie de l’après-midi pendant que les populations restées sur place se terraient chez elles. L’accalmie est survenue à la tombée de la nuit. Le bilan provisoire de l’opération serait de trois morts et de nombreux blessés.
Comment peut-on tirer à l'arme lourde pour faire une opération soi disant de police dans des quartiers où il y a encores des civiles ? C'est vraiment criminel ! _________________ La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA
Vive tension à Brazzaville : tirs à Bakongo et retour retardé des ex-Faz
Il est important de relever que le jour du retour de Kolelas, des incidents avaient eu lieu et l’on avait déploré la mort de six personnes
Kinshasa , 20.10.2005 | Politics
Agitation à Brazzaville, capitale de la République du Congo, depuis 48 heures. Mercredi 19 octobre, la tension était des plus vives avec cette décision prise par les éléments des ex-Forces armées zaïroises, réfugiés depuis plus de cinq ans à Brazzavil1e, de regagner Kinshasa. Ils sont plus d’une centaine à exprimer ce désir, comme s’il y avait un ras-le-bol dans leur exil.
Malheureusement, ce retour n’a pas eu lieu ; créant ainsi une situation inattendue au beach de Brazzaville où ces éléments et leurs familles sont retenus. Des renseignements recueillis ont renseigné Le Potentiel que les autorités de Brazzaville n’ont pas jusqu’à ce jour permis à ces Congolais de rejoindre Kinshasa.
En effet, aucun accord n’est encore intervenu entre les deux pays pour autoriser ce retour. Certes, des négociations sont en cours, mais aucun compromis n’est encore intervenu. Aussi, une centaine de Congolais de la Rdc étaient toujours bloqués, ce mercredi 19 octobre, attendant la décision de leur retour. Entre-temps, la traversée du fleuve Congo entre les deux rives est suspendue.
Pendant que l’on observait cette agitation à Brazzaville et à Kinshasa, des tirs à l’arme lourde ont été entendues dans le quartier de Bakongo. Selon des informations obtenues sur place, des partisans du Pasteur Ntoumi s’opposeraient à la présence des forces régulières dans ce quartier.
En plus, ils refusent de rendre les armes, alléguant qu’ils tiennent à assurer la protection de Kolelas, rentré récemment d’exil à la suite d’une mesure d’amnistie prise par le président Denis Sassou Nguesso, mesure d’amnistie consécutive au décès de son épouse.
Il nous revient que Kolelas aurait invité les Ninja à ne pas s’opposer aux forces régulières, mais piutôt à obtempérer à leurs ordres. Peine perdue. Devant cette résistance, la force régulière a recouru à la manière forte en vue de rétablir l’autorité de l’Etat. D’où ces tirs d’armes automatiques et lourdes entendues durant la journée de mercredi 19 octobre à Kinshasa, depuis Brazzaville. Dans l’après-midi, la fusillade avait cessé.
Mais il est important de relever que le jour du retour de Kolelas, des incidents avaient eu lieu et l’on avait déploré la mort de six personnes. Faudra-t-il s’attendre à une reprise des affrontements armés dans la capitale de la République du Congo? Il est prématuré de répondre à cette interrogation.
Inscrit le: 22 Fév 2004 Messages: 1863 Localisation: UK
Posté le: Jeu 20 Oct 2005 22:46 Sujet du message:
CONGO: Une opération de l’armée visant les rebelles fait fuir les habitants de Bacongo
BRAZZAVILLE, le 20 octobre (IRIN) - Une fusillade entre les troupes gouvernementales et les rebelles « Ninja » retranchés dans le quartier de Bacongo, à Brazzaville, la capitale de la République du Congo, a provoqué panique et psychose chez les habitants de la capitale, mercredi.
Alors que le combat faisait rage, des résidents de Bacongo et d’autres quartiers du sud de la ville, se sont réfugiés dans la partie nord de Brazzaville. La circulation vers le sud a été momentanément interrompue et la chaîne nationale de télévision basée à Bacongo n’a repris ses programmes que dans la soirée.
Quelques blessés ont été admis dans des hôpitaux, selon des sources hospitalières. Le ministre de la sécurité et de l’ordre public, le général de division Paul Mbot, a déclaré que trois gendarmes, deux officiers de police et une commerçante d’origine chinoise, avaient trouvé la mort dans les troubles.
Mais il n’a pas précisé s’ils sont morts durant les combats de mercredi ou la semaine dernière, lorsque la police a essayé d’expulser les Ninjas.
Le gouvernement a ordonné à l’armée d’appuyer la police qui, le 30 octobre, n’a pas réussi à chasser les Ninjas de Bacongo. Les forces de sécurité essayent de déloger les Ninjas fidèles au révérend Frédéric Bitsangou, alias pasteur Ntoumi, qui occupent illégalement des maisons à Bacongo, un de ses « fiefs ». En 2003, le gouvernement lui a construit un logement, dans l’espoir de le voir mettre un terme à sa rébellion armée.
Les combats de mercredi se sont déroulés dans le contexte du retour, vendredi, de Bernard Kolelas, le premier ministre exilé qui a fondé la milice Ninja dans les années 1990.
Le gouvernement a autorisé Kolelas à rentrer pour enterrer sa femme, après huit ans d’exil à Bamako, la capitale du Mali. En 2000, un tribunal congolais l’avait condamné à mort par contumace pour plusieurs délits commis par sa milice durant les cinq mois de guerre civile en 1995. Cependant, le président Sassou-Nguesso a demandé que des procédures légales soient entamées pour qu’il bénéficie d’une amnistie.
Inscrit le: 22 Fév 2004 Messages: 1863 Localisation: UK
Posté le: Ven 21 Oct 2005 02:33 Sujet du message:
Donnez-moi plutôt Ntoumi, je vous rends Kolelas
Jeudi 20 octobre, 9h20
Libres propos
Réflexions de deux de nos lecteurs sur le retour d'exil de M. Kolelas.
Il n'y a pas si longtemps, beaucoup de gens voyaient derrière le retour de Kolélas et la promesse de son amnistie par Sassou comme un signe d'apaisement et de paix. Tout le monde saluait le retour de Kolélas et rendait hommage à Sassou dont la magnanimité aurait atteint une telle grandeur que ce faiseur de Bien ne trouve plus son égal dans la sphère politique mondiale.
A l'opposé je soulignais la légèreté de femmes et d'hommes qui ainsi s'exprimaient. Il y a eu des juges, des Godefroy (un lecteur) pour traiter mes propos d'émotionnels. Je rétorquais en leur posant la question de savoir si la raison elle-même n'était pas une émotion de bon sens.
C'est à peine arrivé à Brazza que Kolélas est pris en otage par Sassou sans que quelqu'un n'ait le courage de le reconnaître. Ils ont voulu prendre Sassou pour c… comme ils le sont eux-mêmes.
Aujourd'hui, ils viennent à la réalité. Le piège à c… de Sassou fonctionne. Dites à Kolélas de sortir du trou où il est enfoui. Qu'il aille voir sa maison, ce qu'elle est devenue. Qu'il reçoive en homme libre des parents, des amis, des partisans en homme libre qui vient d'enterrer sa très chère épouse. Si cela se fait, alors je dirais que Sassou n'a plus sa tête d'antan.
Je suis en train de voir plutôt Sassou dire : " maintenant venez chercher votre Moïse. Donnez moi plutôt Ntumi, je vous rends Kolélas ". Pourtant, il peut encore envoyer Moundelé Ngolo et l'ambassadeur du Gabon parlementer avec Ntumi indépendamment de la situation de Kolélas. Depuis l'arrivée de Kolélas à Brazzaville, on compte désormais 14 morts. Celui qui n'aurait pas prévu cette escalade de la violence ne voit pas plus loin que le bout de son nez.
Si Sassou servait le Congo et se référait aux congolais avant d'agir, nous ne serions pas dans cette situation. Mais hélas ! Sassou est un homme d'un autre genre, d'un autre monde, il ne sert ni le Congo, ni les congolais. Il veut le pouvoir pour lui, pour ceux qui le soutiennent. Le Congo est un instrument pour qu'il se réalise. Ne disait-il pas que « le Congo était un bien trop précieux » pour qu'il le laisse aux mains de voyous ? Qui sont ces voyous si ce ne sont pas les autres congolais que nous sommes tous ?
Vous allez voir de vos propres yeux, alors vous allez voir ce dont est capable Sassou, puisque vous ne vous êtes jamais rendus compte qu'il est capable de tout le mal possible. Alors cette fois-ci, vous allez vous en rendre compte. Chez moi on dit : « quand un enfant s'obstine à jouer avec la pierre et le pétrin avec lesquels on écrase le piment, il faut le laisser faire. Il ne comprendra votre refus que lorsqu'il se sera écrasé le doigt et qu'en pleurant, il aura porté ses mains pimentés à ses yeux... »
Vous avez voulu Sassou, le voilà dans ses oeuvres dont les mémento lui parviennent via l'Angola, le Gabon, le Tchad " par terre, par mer, par air..."
Si vous le voyez autrement, attendez de voir la suite.
Où est Kolélas?
À la question de savoir où est M. Kolélas ? La réponse est bien simple : Kolélas est dans de bonnes mains. Il est en sécurité et on ne craint pas pour sa vie. Il a retrouvé son ami et frère de longue date. Son petit frère D.S. Nguesso. Les congolais le savent : c’est dans le malheur que l’on reconnaît son vrai ami (?) De la maladie à l’enterrement l’ombre de Sassou était avec lui. La question aura été posée autrement : qu’attendons nous de Kolélas ? Ses partisans pensent encore que Kolélas est aujourd’hui calme et que le moment venu il va rebondir et sauter sur Sassou et l’emporter sur lui.
Voilà encore ce qui caractérise notre population. Naïve, bornée et toujours en retard sur les événements. Au niveau de l’Upads, on pense que Kolélas va relancer leur dossier au sujet de la réconciliation internationale. Mais on se trompe tous. La réalité est tout à fait autre : Kolélas a mûri, son séjour au Mali l’a complètement changé. ATT, le président malien lui a prodigué beaucoup de conseils : ne prends pas le micro, lorsque tu n’as rien à dire sinon tu ne seras plus respecté; n’aboie pas à la place d’un chien, car tu es différent d’un chien, tu es un homme. Quand tu pars à la chasse, ne lâche pas les chiens si tu sais que le gibier est une panthère sinon elle va manger tous tes chiens. Ne fais pas du Congo ce que les Tombalbaye, Félix Maloum, Goukouni Wedeye. et Hisseine Habré ont fait du Tchad. Cette guerre au Congo a fait honte à tous les africains.
L’exil, c’est vraiment difficile. Malgré tous ces conseils, Kolélas a tenté de rentrer au Congo. Au Congo, au marché « Total », il pouvait aller avec un panier vide et retourner avec deux paniers pleins de provisions sans même payer. Il misait sur la solidarité des enfants du village. Un homme en pagne avec un foulard, c’était vraiment ridicule comme déguisement pour traverser une frontière. Il devait ne fut-ce que changer de nom, s’appeler Ondongo, se raser la tête et comme cela il rentrait librement au Congo. Ça devrait être simple comme bonjour.
Quelle est la réalité aujourd’hui ? Kolélas est entre les mains de Sassou, C’est comme un œuf : s’il se brise c’est Sassou qui a tort. Si c’est Sassou qui le brise c’est également lui qui a tort. Si c’est Ntoumi qui le casse, c’est toujours Sassou qui aura tort. Vous allez me dire que c’est un sujet embarrassant pour Sassou ? Je dirai non. Pour plusieurs raisons : régulièrement Sassou rend visite à Kolélas et à chaque fois il l’embrasse. Ce n’est pas parce qu’il l’aime. Non, c’est pour le contrôler mystiquement, spirituellement et le dominer. C’est ce que les mbochis appellent le « Bonjolo ». Ne soyez pas surpris d’entendre Kolélas se mettre à crier devant tous ceux qui veulent l’entendre que « Sassou c’est mon frère ». C’est l’effet du bonjolo.
De plus Sassou veut montrer aux congolais et au monde entier qu’il y a vraiment réconciliation nationale. On peut parler d’un Congo uni (Nord et Sud), l’est et l’ouest n’existant pas au Congo.
L’unité nationale d’après Sassou et Kolélas c’est ce à quoi nous assistons maintenant. L’autre raison c’est également l’état physique de Kolélas. Il est vraiment affligé de la perte de sa femme. Va-t-il s’en sortir ? Ils ont quand même vendu le charbon de bois ensemble pendant la période dite de « traversée du désert » pour survivre. Une perte de ce genre peut précipiter la mort. N’oublions pas que la mort naturelle peut aussi survenir en tout temps. Au Congo c’est maintenant normal de mourir à 50 ans. Alors à plus de 74 ans, personne ne sera surpris ! Pour le moment, personne ne parle, personne ne critique. Au MCCDI, on se pose des questions. Est-ce que c’est vrai ? Mais, oui, c’est vrai, au Congo les hommes politiques sont ce qu’ils sont. Maintenant, nos frères-partisans viennent de s’en apercevoir et commencent à le comprendre car comme nous sommes tous quelque part des St-Thomas, ils aiment voir et toucher, les faits sont là. Réfléchissez pour l’avenir du Congo. Mais Kolélas n’a rien fait de mauvais. Il a compris une chose : La vie, c’est la vie.
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Posté le: Ven 21 Oct 2005 08:44 Sujet du message:
Pillages, racket
Vendredi 21 octobre, 9h15
[Infos du pays
Par Feuille Egarée
Brazza, 8 h00, ce 21/10/05.
Nuit totalement calme à Brazzaville. Les ex-ninja Nsiloulou ont été effectivement délogés. Il est difficile à l'heure actuelle d'établir un bilan exhaustif des pertes en vies humaines. Les activités habituelles dans les quartiers sud ont repris. Cependant, aux alentours du marché total, plusieurs magasins ont été dévalisés par les pillards de tout bord].
Tout de suite une image ressurgit en mémoire. Celle d’un milicien Cobra (favorable à l’actuel chef d’Etat) lors de la guerre de 1997. Celui-ci, devant une caméra de la télévision publique française révélait que ses chefs, à défaut d’être payé, lui et ses « frères d’armes » pour les massacres qu’ils avaient commis, les avaient autorisés à piller « pendant deux semaines » les quartiers sud de la capitale désertés par leurs habitants….
Les prétendus « représentants des forces de l’ordre » avaient-ils, ces derniers jours, reçus de tels ordres, même implicites ? Personne n’oserait le penser. Toujours est-il qu’avec le « délogement » des Ninjas Nsilulus de Bacongo, on a constaté une fois de plus, comme cela est hélas devenu une habitude dans ce pays, des pillages et des rackets commis sur les populations. Des maisons aux abords de la faculté des sciences notamment ont ainsi été copieusement pillées. Tel fils d’un ancien président de la République (Massambat Débat) par exemple, fonctionnaire du ministère des Finances a presque tout perdu : meubles, ordinateur etc.… Un cas qui est loin d’être isolé. Et que dire des check point, des « bouchons » par où les populations des quartiers sud fuyant les violences ont dû passer pour aller se réfugier dans les quartiers nord de la ville ? A voir la rapidité avec laquelle ces points de contrôle sont mis en place, à considérer les effectifs qui sont déployés, il y a lieu de croire que ces check point sont non pas destinés au contrôle mais à organiser le racket planifié. D’ailleurs un soldat avouait sans honte que dans la troupe on se disputait le droit de figurer en de tels endroits où en quelques heures on pouvait arrondir sa fin de mois par le racket.
Et de racket les populations de Bacongo et de Makélélélé ont été les victimes. Les soldats, tel des ours attendant les saumons lors de la montaison, fouillaient leurs victimes non à la recherche d’armes comme les naïfs auraient pu le croire mais pour trouver de l’argent, des portables et de objets de valeur. Pendant deux ou trois jours, les soldats, qui ne semblaient obéir à aucun commandement, à moins que celui-ci ne fût complice, ont ainsi détroussé les populations innocentes, se faisant " payer sur la bête ". Comme lors des guerres de 1997-1998.
C’est bien plus tard que, pour la forme, quand tout était fini qu’on a eu droit à cet appel prêté à la hiérarchie de l’armée : « Le Commandement tient à rassurer toute la population que rien de nature à comprendre la paix, la sécurité et la tranquillité ne sera toléré. Il appelle cette vaillante population à vaquer à ses occupations traditionnelles, à collaborer sans réserve avec les Forces de police dans la traque des criminels pour qu’ils soient traduits devant les tribunaux compétents. De même, le Commandement tient à lancer un avertissement solennel à l’endroit de tous ceux qui, mus par un projet macabre et inavoué de procéder au pillage des biens des citoyens, les incitant à quitter leurs domiciles sous le prétexte fallacieux d’un engagement des Forces armées » aurait-on indiqué.
Pour « déloger » donc trois pelés et un tondu - certes armés - dans un quartier de la ville, il aura donc fallu traumatiser des centaines de milliers de gens dont plusieurs auront perdu nombre de leurs biens. C’est du beau travail.
Communiqué de la Fédération congolaise de la Diaspora
Intimidations...Pillages...Assassinats : mode de gouvernement Sassou
Depuis le retour de Bernard Kolelas au Congo Brazzaville, le pays a replongé de plus belle dans un climat incertain. Le langage des armes reprend le dessus et les populations ont refait leurs balluchons ne sachant à quel saint se vouer. Les victimes se comptent par milliers.
Les hordes des différentes écuries ont installé des check point pour racketter et voler les populations en fuite. Les portables et les biens précieux sont subtilisés et les sommes d'argent passent des sacs des civils aux gibecières des hommes en armes. Les fouilles sont systématiques, les marchés ont été pillés et dispersés, d'où des blessés et des morts...
Tout ce désordre règne depuis jeudi 13 octobre 2005. Sur RFI un certain Malonga Bayidikila chef ninja revendiquera la détention de deux officiers français. Et sur les médias nationaux le ministre de la sécurité Paul M'Bot appellera au calme les populations tout en encerclant les quartiers sud de Brazzavile avec des engins lourds. Ces mêmes scénarii ont déjà été utilisés depuis 1998 jusqu' à la destruction totale des régions méridionales; le Pool en particulier.
Aujourd'hui le pouvoir de Sassou est aux abois, cherchant à se dérober des poursuites judiciaires suite aux massacres qu'il a commandités par ses différentes écuries, milices et autres mercenaires, particulièrement les massacres au Beach de Brazzaville et sur la RN 1 (route de Kinkala) La mascarade de procès de Brazzaville ayant mis à nu sa responsabilité et ses complicités il cherche à se dédouaner.
Alors tout est bon pour lui : profitant du décès de madame Kolélas, Sassou récupère cette douloureuse situation en utilisant sa femme. Sentant que B. Kolélas est en situation de faiblesse. Il le fait rentrer au pays sous couvert d'une "amnistie humanitaire", pour vouloir régler son soi-disant conflit d’avoir livré les hauts gradés de ses milices à la justice. A travers Kolélas il veut tenter une réconciliation nationale pour s'absoudre de tous ses crimes de sang et noyer tous ses forfaits, économiques et politiques.
Comment peut-il s'en sortir alors qu'il est à l'origine de la création des milices et de toutes les exactions contre les populations civiles ? Comment peut-il aujourd'hui être crédible alors qu'il a fabriqué Ntumi ? Comment peut-il être crédible alors que le pays croulant sous les dollars du pétrole, les populations sont de plus en plus pauvres et vivent dans la misère la plus noire ainsi que dans l’insécurité constante ? Aujourd'hui les populations congolaises avec les sociétés civiles traduisent ce fossoyeur devant les tribunaux internationaux. D'autres dossiers sont en cours...
A l'heure où nous publions ce communiqué, les armes crépitent dans les quartiers sud de Brazzaville...
très curieux d'autant que Sassou est le protégé de la France, grand ami qu'il est de Jacques Chirac.Mais je peux encore comprendre leur silence, parce qu'ils ne sont pas obligés de parler de ces négreries enrageantes, révoltantes et fatigantes qui plus est ne sont pas faites au nom des intérêts français. Sassou c'est l'homme de la situation garant des intérêts petro-économiques de la France. En revanche, je me pose la question des motivations de ces tueuries. Des centaines d'innocents ont trouvé la mort dans ces combats, certains ont perdu leurs biens dépouillés par les hommes de Sassou. Des fois je me dis, la solution des armes pour la justice du plus grand nombre est certainement la meilleure des solutions. Pour l'instant, ceux qui meurent n'ont pas demandé de mourrir. C'est du sang gratuit ! Mais le jour où nous déciderons tous de se sacrifier pour faire disparaître toutes ces négrailles à la con vendu, c'est peut être le début de qch.
Ca m'étonne pas tout ça. Ceci dit des fouilles de maisons ont actuellement cours dans les quartiers sud de brazzaville pour soi-disant traquer des Ninjas qui se seraient dissimulés à l'intérieur des maisons. En réalité, c'est une manière de rejouer le scénario di Beach en s'attaquant aux jeunes en âge de porter une arme, ninja ou pas. sassou non contennt d'avoir liquidé les sudistes lors de la guerre de 98 veut proifiter de cette soi-disant chasse aux Ninnja pour rattraper le coup.
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