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[M.O.P.]

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Bruno Ricatto : Nous rentrons émerveillés
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Le vice-président du Comité français pour l'Unicef dresse un état des lieux de la prise en charge des enfants au Cameroun:
Nous en dressons un bilan, à mon sens, hors du commun.
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Du 24 au 29 octobre, vous avez effectué une tournée au Cameroun. Celle-ci vous a conduit tour à tour à Bertoua, Ngaoundéré, Yaoundé, Bamenda et Foumban. Quels enseignements majeurs en tirez-vous ?
Nous étions huit personnes bénévoles du Comité français pour l'Unicef. Notre déplacement avait pour objectif de pouvoir rendre compte du travail de l'Unicef sur le terrain afin d'en faire part aux donateurs et à nos autres partenaires. Nous en dressons un bilan, à mon sens, hors du commun. Nous avons observé, grâce à l'excellente organisation du travail effectué sur le terrain par l'Unicef-Cameroun, une approche diversifiée de la situation de l'enfant dans les programmes nationaux Cameroun-Unicef. Il y a des points de focalisation vraiment très forts. Nous rentrons émerveillés.

Au Cameroun, les jeunes restent la population la plus touchée par le Vih. Le message de prévention est basé ici sur l'abstinence, l'utilisation du préservatif et la fidélité à un seul partenaire. Pensez-vous que ce message soit porteur pour le changement de comportement des jeunes?
Je crois que la situation du sida en milieu jeune nous interpelle tous. Le message qui doit être porté est celui qui offre aux jeunes une sécurité par rapport à la violence et au caractère sournois du Sida. Les moyens qui sont mis en oeuvre et les types d'approche vont permettre de responsabiliser les jeunes. Il est vrai que le travail sur la cartographie des risques, que nous avons pu observer dans toutes les rencontres que nous avons eues avec les jeunes des différentes villes, montre que les jeunes sont capables d'identifier dans leur environnement immédiat la part de risques. Que ce travail d'infomation soit fait à la base me paraît vraiment fondamental.

Au Centre mère et enfant de Yaoundé, vous avez mesuré les actions menées pour la prise en charge des nouveaux-nés séropositifs. Il ressort que le coût des médicaments reste élévé...
Je crois qu'il faut prendre en compte la situation de l'enfant dans sa globalité. La survie de l'enfant me paraît aussi importante que son développement intégré. Ce que nous avons vu, c'est cette atmosphère qui montre une prise en compte fondamentale de ce qui est un danger : le Sida. C'est vrai que dans un combat, il faut se donner toutes les armes qui permettent à chacun de surmonter les parts de risques majeurs. Au Comité français pour l'Unicef, nous l'avons fait symboliquement à travers un bracelet bleu qui marque le lien entre la responsabilité des adultes et celle des jeunes. Le sens de notre visite était également de pouvoir, dès notre retour en Fance, dans les actions de plaidoyer et d'information, porter le témoignage de ce qui se fait au Cameroun. Nous partons avec le sentiment que nous avons beaucoup appris sur ce qui se fait ici dans le cadre des programmes nationaux Cameroun-Unicef.

Vous avez recensé des secteurs dans lesquels le Comité français pour l'Unicef pourrait investir dans l'avenir?
Ce qui me paraît important par rapport au Comité français pour l'Unicef, c'est la place des jeunes dans la mobilisation des jeunes. Ce que nous avons vu a un caractère modelisant pour nous Français. Il y a un mode d'organisation qui prouve que les jeunes s'adressent aux jeunes parce que le taux de prévalence dans ce milieu est important et que l'enjeu est majeur. Pour cela, on a pris la mesure de tous les soutiens, de tous les appuis pour cette action menée par les jeunes et soutenue par l'ensemble de la communauté.

Propos recueillis par G-Laurentine Assiga
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