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Côte d'Ivoire : un Général français suspendu. INTOX ??

 
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TjenbeRed
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MessagePosté le: Mer 19 Oct 2005 14:43    Sujet du message: Côte d'Ivoire : un Général français suspendu. INTOX ?? Répondre en citant

Que comprenez-vous de la suspension de ce Général français ancien commandant de l'opération Licorne ?

Les raisons avancées par le gouvernement français ne me convainquent pas.

Un ami me disait que Paris souhaitait peut-être se rapprocher d'Abidjan. J'en déduis qu'il pourrait s'agir là de faire tomber une tête importante dans le dispositif Licorne.

Qu'en pensez-vous ?
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Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
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Soundjata Kéita
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MessagePosté le: Mer 19 Oct 2005 15:59    Sujet du message: Répondre en citant

Que ça pue la propagande visant à faire croire que l'Armée balaie devant sa porte.
Ce général n'est qu'un bouc émissaire sacrifié à la cause de le Grande Muette.

Et puis, c'est cool, ya jamais eu qu'un seul mort durant cette fameuse opération, de qui se moque-t-on...

Avec notre belle France cumulant une fois n'est pas coutume les postes de juge et de coupable, chercher l'erreur.

Bref, rien de nouveau, circulez, ya rien à voir...


Hotep, Soundjata
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Pakira
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MessagePosté le: Mer 19 Oct 2005 16:24    Sujet du message: Répondre en citant

Le général Henri Poncet humilié : les vraies raisons d’un sacrifice

Décryptage – Effrayés par les développements judiciaires autour des événements de novembre 2004, qui pourraient les éclabousser très salement, Alliot-Marie et Chirac ont trouvé le bouc émissaire idéal.


La France militaire est secouée. La suspension du général français Henri Poncet est d’ores et déjà surmédiatisée dans son pays, et suscite de nombreuses interrogations. De manière générale, personne ne croit à la version officielle donnée par Michèle Alliot-Marie, jugeant la sanction «disproportionnée» par rapport à la faute évoquée, d’autant plus que le meurtre en question s’est déroulé dans la zone de confiance, loin du 43ème BIMA, ce qui rend difficile l’établissement d’une chaîne de responsabilité en dehors de toute information judiciaire – la procédure expéditive rappelle celle qui a amené Jacques Chirac à ordonner, sans la moindre enquête, la destruction de la totalité de la flotte aérienne ivoirienne…
Par ailleurs, la sévérité de la sanction contraste avec le laxisme de la justice militaire française qui a libéré – par erreur ! – deux des soldats impliqués dans le cambriolage des agences de la BCEAO à Bouaké et à Man.
Le motif officiel de la suspension du général Poncet est donc un prétexte. Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage. A l’analyse, le général Poncet – à qui la Chiraquie n’a jamais pardonné son incapacité à renverser Laurent Gbagbo – est l’agneau du sacrifice. Au-delà de l’affaire «Mahé», il doit payer pour tout le monde l’expédition désastreuse de novembre 2004.
Il est en effet impossible de dissocier la récente mésaventure du général Poncet de l’avancée des enquêtes, tant françaises qu’ivoiriennes, sur les événements de novembre 2004. L’autorisation par la justice française de l’ouverture des dossiers secret-défense sur ces événements ainsi que les analyses balistiques poussées des experts sud-africains ont convaincu Chirac et Alliot-Marie que la posture globale dans laquelle ils se trouvaient – «nos soldats n’ont fait que leur travail de légitime défense et n’ont utilisé que des armes non létales» – n’était pas longtemps tenable, en raison de la multiplication des preuves accablantes.
Avant les scandales à venir, Chirac et Alliot-Marie prennent visiblement leurs précautions en criminalisant par anticipation le général Poncet et en préparant l’opinion à ne retenir que sa seule culpabilité. S’il a pu couvrir un officier et un sous-officier coupables de meurtres, donc mentir à sa hiérarchie, il a bien pu couvrir la réalité des tueries de l’Ivoire, des ponts ou des corridors.
Cette explication se justifie par une sorte de campagne qui ne dit pas son nom et qui est portée par un «spécialiste» de la région, Charles Maisonneuve, qui a donné une interview sur le site Internet du quotidien Libération. Interrogé sur la possibilité d’un règlement de comptes contre Poncet, il répond : «Ce qui est sûr, c'est qu'il ne laisse personne indifférent au sein de l'institution. Cet homme est adulé par les uns qui se feraient tuer pour lui et haï par les autres qui feraient tout pour le faire chuter. Poncet a un goût maladif pour le secret, sans doute lié à son passé au sein des forces spéciales. Aujourd'hui, il paie peut-être sa volonté de couvrir à tout prix, et jusqu'au bout, ses hommes.» Un militaire habitué aux marges, désireux de cacher des choses à sa hiérarchie ? Le profil parfait de celui sur qui on veut faire reposer la responsabilité exclusive des crimes commis ensemble. Alliot-Marie aurait sans doute pu attaquer directement Poncet sur les événements de novembre. Mais sa posture aurait été plus difficile. Les choses auraient été abordées de manière frontale, et l’opinion aurait noté avec insistance que c’est Jacques Chirac lui-même qui a ordonné la destruction des moyens aériens ivoiriens, cet ordre impliquant lui-même des conséquences difficiles à ignorer. Faire déchoir le général sur un sujet impossible à relier au chef d’état-major, à la ministre et au président ; puis jouer sur la réputation ainsi taillée pour faire accroire, le moment donné, que les tirs tendus de l’Ivoire font partie des dégâts d’un officier incontrôlable et qui n’a même pas eu le bon goût d’avouer ses forfaits à ses patrons, lesquels ont menti par ignorance dans les médias grand public : telle semble être la stratégie de «Supermenteur» (Jacques Chirac) et de «Mensonges après Mensonges» (Michèle Alliot-Marie).

Théophile Kouamouo

http://news.abidjan.net/presse/courrierabidjan.htm
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"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

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Pakira
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MessagePosté le: Mer 19 Oct 2005 16:27    Sujet du message: Répondre en citant

Evènements de novembre 2004 et suspension du général Poncet:La France a peur d'aller devant le TPI


Lundi, la ministre française de la Défense a suspendu le général Henri Poncet, ancien commandant de l'opération “Licorne” en Côte d'Ivoire. La mesure de Michèle Alliot-Marie concerne également le colonel Bugaud, chef de corps, et un sous-officier qui faisaient partie du dispositif licorne en Côte d'Ivoire.
Selon AFP rapportant les propos du porte-parole du ministère de la défense, ces suspensions ont été prononcées pour “manquement grave à la loi, aux règlements militaires et aux ordres”. Plus précisément, il est reproché au général Poncet d'avoir couvert le décès d'un Ivoirien nommé Mahé, décès qui serait survenu en mai dernier dans l'ouest de la Côte d'Ivoire dans la zone de confiance.
Problématique : que cache cette mesure ? Le fait évoqué constitue-t-il réellement la raison de cette suspension ? Pourquoi une simple suspension ? Est-ce une première étape vers l'inculpation de l'officier et de ses collaborateurs ? Désormais convaincue du manquement à la loi du général Poncet, Alliot-Marie peut-elle continuer de soutenir que Poncet s'est montré professionnel dans le dossier des massacres de novembre 2004 ? N'est-ce pas une mesure pour justement couvrir les auteurs de ces massacres ? N'est-ce pas pour soustraire ce général des poursuites judiciaires engagées par les jeunes patriotes ivoiriens et l’Etat de Côte d’Ivoire ? N'est -ce pas dans le but de devancer les souvenirs à quelques jours du premier anniversaire des crimes de l'armée française en novembre 2004 à Abidjan ? “Notre Voie” était encore à formuler les hypothèses et à les vérifier quand une source parisienne a révélé que la mesure qui frappe Poncet est plutôt liée aux évènements de novembre 2004. Selon cette source, la DGSE a mené des investigations sur les évènements de novembre 2004 et a abouti à la conclusion que le général Poncet a poussé les autorités françaises à agir sur la base du faux. L'ex-commandant de la “Licorne” a menti sur toute la ligne. L'autopsie effectuée sur les soldats tués aurait révélé que ces derniers ne l'ont pas été par balles aériennes. Ce qui signifie que le camp qui abritait les soldats français n'a pas été bombardé. En outre, toutes les informations communiquées à Paris sur la fusillade de l'hôtel ivoire étaient erronées. Les soldats français ont tué sans raison. Les jeunes manifestants n'étaient pas armés. Michèle Alliot-Marie, qui s'était montrée très ridicule et très cynique dans ce dossier, serait aujourd'hui très embêtée. Mais elle manque de courage pour, franchement, affronter ce rebondissement. Aussi a-t-elle eu recours à un autre dossier qui certes concerne un crime, mais est moins brûlant que celui de novembre 2004 qui avait vu la destruction de toute la flotte aérienne ivoirienne, du bombardement des palais présidentiels de Yamoussoukro et d'Abidjan et surtout la fusillade de l'hôtel ivoire ayant occasionné des dizaines de morts, mais a le mérite de permettre le début d'une procédure contre le général Poncet. Hier, à 17 heures 20 GMT, intervenant sur la chaîne de télévision française itélé, Bernard Doza, journaliste ivoirien résidant en France, a fait une analyse allant dans le même sens. Il a confirmé qu'effectivement, la mort d'un Ivoirien est une fausse piste. La vraie piste prend sa source au camp supposé bombardé à Bouaké et prend fin devant l'hôtel ivoire le 9 novembre 2004. Les autorités ivoiriennes ont décidé de porter plainte devant le tribunal pénal international. L'avocat choisi est le Français Roland Dumas qui séjourne actuellement à Abidjan. Selon lui, la suspension de Poncet cache donc la trouille de Paris. Aussi Jacques Chirac et Alliot-Marie prennent les devants en sacrifiant Poncet qui avait agi sur ordre express de l'Elysée.
danopeli@hotmail.com

Dan Opeli

http://news.abidjan.net/presse/notrevoie.htm
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sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
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mè pou kisa blang lé vin' nwè?
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Etoundi
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Messages: 46

MessagePosté le: Mer 19 Oct 2005 17:59    Sujet du message: Répondre en citant

Mdr...
C'etait un coupeur de route...
C'est vrai que là dessus les Africains sont en premiere place pour donner des leçons de morale sur l'espérance de vie d'un brigand.
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Si tu prends le Chemin de je m'en fous, tu vas te retrouver au village de si je savais.
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TjenbeRed
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MessagePosté le: Mer 19 Oct 2005 18:23    Sujet du message: Répondre en citant

Soundjata Kéita a écrit:
Que ça pue la propagande visant à faire croire que l'Armée balaie devant sa porte.
Ce général n'est qu'un bouc émissaire sacrifié à la cause de le Grande Muette.

Tu crois ? Je pense plutôt que le général PONCET pourrait jouer le rôle d'un fusible destiné à protéger le gouvernement et l'Elysée, et pas seulement l'honneur de la Grande Muette.

N'est-ce pas ce que disent les deux articles postés par PAKIRA (merci), qui démentent d'ailleurs l'hypothèse que j'ai formulée ?


Etoundi a écrit:
Mdr...
C'etait un coupeur de route...
C'est vrai que là dessus les Africains sont en premiere place pour donner des leçons de morale sur l'espérance de vie d'un brigand.

Sans doute que la victime n'était pas un ange, mais tu vois bien que la question n'est pas là. Nous ne sommes pas en train de demander, en plus de sa suspension, la tête de ce Général pour avoir dissimulé cette "bavure". Nous nous interrogeons sur les vraies raisons de sa suspension.
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haylé
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MessagePosté le: Mer 19 Oct 2005 19:50    Sujet du message: Répondre en citant

ce dernier temps la france se retrouvé seule contre l'anti-colonialiste Bagbo car L'Onu, Union africaine (pas tout les pays mais algerie, la Lybie, rwanda, angola, ouganda, Afrique du sud ...soutienent bagbo), la chine, la russue et clandestinement les USA tous soutient Bagbo.

seule contre tout ce monde ,la france cherche à flater pour se rapprocher de Bagbo et ensuite l'eliminé avec une nouvelle strategie.

La france est tetue en Afrique , surtout dans des interet majeur comme la code d'ivoire et la remise en question de la neo-clonialisme soulévé par bagbo.

et n'oublions pas que "le flateur vie au depend de celui qui l'ecoute"


Si on me propose entre la peste et la france je serais dans l'ambarras de choix

Que les hypocrites aillent se faire voir en enfer.
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« Réduire l'être humain aux dimensions arithmétiques de l'indication de croissance, du taux d'intérêt ou du coût de la Bourse est presque criminel » Joseph Ki-Zerbo
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Soundjata Kéita
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MessagePosté le: Mer 19 Oct 2005 19:50    Sujet du message: Répondre en citant

TjenbeRed a écrit:
Soundjata Kéita a écrit:
Que ça pue la propagande visant à faire croire que l'Armée balaie devant sa porte.
Ce général n'est qu'un bouc émissaire sacrifié à la cause de le Grande Muette.

Tu crois ? Je pense plutôt que le général PONCET pourrait jouer le rôle d'un fusible destiné à protéger le gouvernement et l'Elysée, et pas seulement l'honneur de la Grande Muette.

N'est-ce pas ce que disent les deux articles postés par PAKIRA (merci), qui démentent d'ailleurs l'hypothèse que j'ai formulée ?
Question Question Question


Hotep, Soundjata
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Pakira
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MessagePosté le: Mer 19 Oct 2005 23:54    Sujet du message: Répondre en citant

Quelque chose de pourri dans la Chiraquie

Scandale – Au-delà des cris d’orfraie poussés par la presse française, le vrai scandale qui risque d’emporter Alliot-Marie et Jacques Chirac (qui veulent sacrifier Poncet pour leur survie politique) est la soustraction aux yeux de la justice française des indices pouvant faire avancer l’enquête. Les auditions des assistants techniques de l’armée ivoirienne sont censurées ; Bentégeat ment sur les boîtes noires des Sukhoï…


«Le Courrier d’Abidjan» l’a affirmé dès que l’information de la suspension du général Henri Poncet a été rendue publique. Au-delà de «l’affaire Mahé», les représailles de Michèle Alliot-Marie et de Jacques Chirac contre l’ancien patron de Licorne, étaient directement et exclusivement liées aux événements de novembre 2004. Les choses sont devenues plus claires depuis hier : deux jours après l’annonce qui a fait trembler la «Grande muette», le dossier est exhumé par le quotidien Le Monde, historiquement très compréhensif vis-à-vis de la «raison d’Etat».
Dans un article catégorique, le quotidien affirme que «l’enquête française désigne le pouvoir ivoirien». Il suffit pourtant de lire l’article en question et de faire un certain nombre de recoupements sur le terrain ivoirien pour se rendre compte que la déclassification des documents secret-défense ainsi que la présence actuelle en France d’Ange Kessy, procureur militaire ivoirien, menacent plutôt l’exécutif français.
En effet, le dossier à charge de la juge Raynaud est prodigieusement vide. A part les rumeurs malveillantes de la rue Saint-Germain, où se situe l’état-major français, elle n’apporte rien de nouveau. Selon elle, la preuve qui atteste de manière absolue que le «bombardement» de Bouaké a été directement ordonné par le pouvoir ivoirien, c’est… une note de la Direction du renseignement militaire (DRM), structure de renseignement directement sous les ordres d’Alliot-Marie. Laquelle affirme, sur la base du tableau d’avancement de l’armée ivoirienne, que l’armée «accorde notamment une promotion aux pilotes soupçonnés d'avoir bombardé les emprises de la force Licorne, le 6 novembre 2004 à Bouaké». «Sont ainsi promus par le président ivoirien Laurent Gbagbo le lieutenant-colonel Oueï, ainsi que deux pilotes, les lieutenants Gnanduillet et Degri Akpali. Selon la DRM, ces officiers seraient les «seuls à avoir bénéficié d'une promotion au mérite. (...) Cet avancement n'est pas dénué d'ambiguïté et apparaît comme une récompense pour services rendus»», écrit Le Monde, qui affirme pourtant par ailleurs que le lieutenant-colonel Oueï (aujourd’hui colonel) a été «noté très au-dessus de la moyenne» pendant ses années de formation en France.
A part ce jugement de valeur émis par les services secrets, la juge Raynaud n’a rien. Elle n’a rien parce que Michèle Alliot-Marie, ministre française de la Défense, a une fois de plus menti. Le 4 octobre, le ministère de la défense a indiqué que "Michèle Alliot-Marie – avait – décidé de suivre l'avis de la commission consultative du secret de la défense nationale et de procéder à la déclassification des documents en rapport" avec le bombardement de Bouaké. Il n’en est rien. Selon Le Monde, elle a décidé de censurer une partie du dossier ivoirien figurant dans les archives militaires. Dans le courrier qu'elle a fait parvenir à la juge Raynaud, le 4 octobre, la ministre écrit ceci : «Je vous informe que la commission consultative du secret de la défense nationale a rendu un avis favorable à la déclassification partielle des informations sollicitées et que j'ai décidé de suivre cet avis. J'estime toutefois opportun de ne pas déclassifier deux extraits du document nº135 du 5 novembre 2004, page 2 avant-dernier paragraphe, page 3 dernier paragraphe, après "ville" ainsi que la page 4 intégralement, tous éléments fondés sur des rumeurs faisant état de faits sans liens avec votre saisine.»
Derrière le brouhaha phénoménal orchestré par les médias français à la solde du pouvoir, c’est plutôt ce «charcutage» du dossier secret-défense, ce refus sournois de se soumettre aux recommandations de la commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN), qui avait demandé la déclassification d’un certain nombre d’éléments du dossier – contrairement à une tradition française qui veut que cette commission soit toujours suivie par les politiques, et ce depuis sa création en 1998. «Entre le "tri" effectué par la CCSDN et celui du ministère de la défense, les rapports, notes et fiches déclassifiés et versés à la procédure ont été largement amputés. De fait, une bonne partie des documents transmis à la juge Raynaud sont constitués de feuilles blanches barrées d'une ligne noire, ce qui confère au dossier une aura de mystère supplémentaire», est obligé de reconnaître Le Monde. Il y a en tout cas quelque chose de sidérant à voir la Chiraquie critiquer en Poncet le «goût immodéré du secret» alors qu’elle-même fait disparaître les preuves nécessaires à la manifestation de la vérité sur la mort de plusieurs ressortissants français…

Les auditions des assistants techniques de l’armée ivoirienne ont disparu
En plus, la «censure» d’Alliot-Marie est d’autant plus scandaleuse qu’elle touche le cœur du dossier. La France officielle a toujours accusé des assistants techniques de l’armée ivoirienne, originaires de Biélorussie, d’avoir été les mains ouvrières du bombardement de Bouaké. C’est pour cette raison qu’en occupant par la force l’aéroport d’Abidjan, la France a arrêté, de manière tout à fait illégale et à grand renfort de publicité, 15 assistants techniques originaires d’Europe de l’Est – Biélorussie, Ukraine, Russie. Elle les a gardés pendant quatre jours, les a photographiés, les a interrogés avant de les remettre au Consulat de Russie par l’intermédiaire de la Croix-Rouge (au nom de quoi ?). Qu’ont donc dit ces «mercenaires» aux enquêteurs de Licorne ? Ont-ils avoué ? Ont-ils accusé le pouvoir ivoirien de leur avoir donné un ordre ? Impossible de le savoir : Michèle Alliot-Marie a décidé de soustraire leurs dépositions des regards de la juge Reynaud. L’armée française ment une fois de plus en disant qu’elle n’avait pas mandat pour interroger les «mercenaires» (avait-elle mandat pour les arrêter, en plus loin du théâtre des opérations ?). Mais les avocats des parties civiles, qui ont eu le dossier amputé, commencent à gronder, comme l’indique une dépêche de l’agence américaine Associated Press. «Le 9 novembre 2004, soit pendant la rétention des mercenaires, la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie affirme que cette attaque résulte d'une action "délibérée des pilotes des chasseurs, dont on sait qu'ils sont des mercenaires biélorusses". Au vu des déclarations de la ministre et de certains documents déclassifiées, les parties civiles se demandent si les mercenaires biélorusses - pilotes des deux Soukhoï - dont fait état Mme Alliot-Marie ne se trouvaient pas parmi les quinze mercenaires arrêtés par l'armée française le 7 novembre.
Parmi les documents en possession de la juge, figure une planche photographique des mercenaires suivie d'une dizaine de feuillets dont la levée du secret-défense a été refusée. Les feuillets pourraient correspondre à l'audition des mercenaires lors de leur rétention à Abidjan, estime Me Jean Balan, l'un des avocats de la partie civile». De bonne foi, cet avocat pense que cette censure vise à protéger les autorités ivoiriennes. "La raison d'Etat ne peut être que compatible avec la recherche de la vérité", assure-t-il. "Si ces quinze mercenaires devaient être mis en examen, ils risquent de désigner les donneurs d'ordre qui ne peuvent venir que de la plus haute autorité ivoirienne et cela ne peut qu'embarrasser le gouvernement français"». Les autorités françaises, qui accusent à cor et à cri le président ivoirien d’avoir ordonné l’attaque du camp français de Bouaké, ne peuvent pas, logiquement, le «couvrir» dans le même temps. Ce sont ceux qui cachent les dépositions des assistants techniques qui pourraient, en réalité, être «désignés» par les éléments qu’ils dissimulent à la justice et aux familles des victimes…
Boîte noire des Sukhoï : les graves mensonges de Bentégeat
Où sont donc passées les boîtes noires des deux Sukhoï qui, prétend-on, auraient détruit le camp français à l’aide «d’au moins cinq» roquettes (selon le reporter de France 2 sur place, il s’agissait de deux à trois roquettes) ? C’est la question que s’est posée la juge Reynaud. Elle a interrogé le chef d’état-major de l’armée française, le général Bentégeat, qui lui a répondu par un mensonge grossier. Ainsi, Le Monde écrit : «Dans sa commission rogatoire, la magistrate, qui évite toute mise en cause directe, a fait part de son souhait de retrouver les boîtes noires des deux avions Soukhoï détruits par l'armée française peu après l'attaque de Bouaké. Peine perdue. Dans un courrier du 5 octobre, le général Henri Bentegeat, chef d'état-major des armées, a ruiné ses espoirs : "Je vous confirme que – les boîtes noires – n'ont jamais été récupérées par un militaire français. Les avions ont été détruits à distance, sans que les militaires français s'en soient approchés."» Hallucinant ! Les médias du monde entier ont pourtant raconté de manière unanime comment les choses se sont passées. Il y a eu trois quart d’heures entre le moment où les Sukhoï 25 sont revenus à l’aéroport de Yamoussoukro le 6 novembre, et celui où l’aviation française, qui occupait de manière structurelle le tarmac de l’aéroport, a tout juste retourné ses canons contre les avions ivoiriens et les a bombardés, provoquant la fuite des militaires ivoiriens. Les avions n’ont donc pas été détruits à distance. Ce sont 3 MI-24, un PUMA et un MI-8 positionnés à l’intérieur du palais présidentiel de Yamoussoukro qui, dans la nuit du 6 novembre, ont été détruits au sol par des missiles lancés par des hélicoptères Gazelle n’émettant aucun signal lumineux ou sonore.
L’armée française est restée maîtresse de l’aéroport de Yamoussoukro pendant plusieurs jours. A son départ, elle a laissé les carcasses des Sukhoï… sans leurs boîtes noires. Où sont-elles donc passées ? Auront-elles le même destin que celle de l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana, volatilisées elles aussi, en 1994, au début du génocide rwandais ? Le mensonge de Bentégeat vise en tout cas à camoufler la boîte dans laquelle figurent toutes les conversations de l’équipage des Sukhoï.
Par ailleurs, pourquoi la juge française n’a-t-elle pas eu les éclats des roquettes qui ont détruit le camp militaire français ? Où sont-ils passés, alors que l’armée française s’est fait un devoir de nettoyer de fond en comble leur camp et ses environs avant de laisser entrer toute personne étrangère, notamment le procureur militaire ivoirien. Pourquoi n’y a-t-il eu aucune reconstitution des faits à Bouaké, alors que les militaires français continuent d’y demeurer ? Pourquoi aucun journaliste n’a pris des photos claires des dégâts ? Quand l’armée française montrera-t-elle des images nettes de son camp détruit ?
Il est aujourd’hui évident que le quatuor Chirac-Alliot-Marie-Bentégeat-Poncet a fait disparaître tous les indices matériels pouvant permettre d’établir rationnellement les faits qui se sont déroulés à Bouaké. Mais cela n’a pas suffi. Dans leurs anticipations, les trois premiers se rendent compte que le mensonge ne pourra pas tenir longtemps. Ils ont donc décidé de sacrifier le dernier cité, en préparant l’opinion à admettre qu’il a menti et induit ses supérieurs en erreur sur le bombardement de Bouaké.

Théophile Kouamouo - kouamouo@yahoo.com

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Pakira
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MessagePosté le: Mer 19 Oct 2005 23:55    Sujet du message: Répondre en citant

Ange Kessy : «Je demande l’exhumation et l’autopsie des militaires français»


Réaction - Depuis Paris où il se trouve en ce moment, le commissaire du gouvernement de l’Etat de Côte d’Ivoire, Bernard Anges Kessy Kouamé, s’est vu dans l’obligation de répondre aux affabulations d’une certaine presse française qui tend à prendre pour responsable du bombardement du camp militaire français de Bouaké, en novembre 2004, le gouvernement ivoirien et ses plus hauts responsables.


Le magistrat militaire ivoirien, qui séjourne en ce moment sur les bords de la Seine, n’a pas porté de gants pour contrer le déchaînement d’une certaine presse française. Depuis hier matin en effet, l’on assiste à Paris à un lynchage médiatico-diplomatique de l’Etat de Côte d’Ivoire. Ses plus hautes autorités politiques et militaires sont, en ce moment, tenus responsables du bombardement du camp militaire français de Bouaké. L’acte survenu en novembre 2004 est pris comme fonds de commerce pour diaboliser la Côte d’Ivoire. Le commissaire du gouvernement, Bernard Ange Kessy Kouamé, s’y oppose: «L’armée ivoirienne n’avait aucun intérêt à bombarder le camp militaire français», a-t-il d’abord réagi. Pour lui, les raisons de ce lynchage sont ailleurs et il faudrait les trouver. C’est pour quoi il s’est bâti un argumentaire objectif : «Ce ne peut être nos éléments qui ont agi ainsi», relance-t-il, avant de s’expliquer sur le fond : «L’armée ivoirienne a quatre raisons naturelles et objectives de ne pas s’attaquer à l’objectif français et à tout autre intérêt de ce pays. D’abord, c’est la Côte d’Ivoire qui, sur demande expresse, a fait appel à la France pour l’aider à gérer cette situation de crise. Vous comprenez qu’il serait absurde de prendre pour cible son propre hôte, alors que, justement, il se trouve sur le théâtre des opérations pour vous aider. De deux, il existe plusieurs autres intérêts français plus importants que ce camp, qui aurait pu être bombardés. Par exemple, pourquoi, au lieu de ce camp, n’avoir pas bombardé le 43è Bima, tout près à Port-Bouët ? De trois, comment s’attaquer aux soldats français alors que les rebelles que nous poursuivions n’avaient pas encore quitté Bouaké ? Il est impensable que l’armée régulière de Côte d’Ivoire ait cherché à avoir deux adversaires au lieu des seuls rebelles qu’elle avait pour mission de combattre. Dernière raison, la France est tout de même une super puissance ! Avec quelles armes l’aurions-nous combattue en choisissant délibérément, si c’était le cas, de bombarder son camp ? Ne pas avoir trouvé une solution à cette préoccupation, c’est comme si nous avons conduit nos soldats, le pays et les patriotes ivoiriens au suicide. Pour toutes ces raisons, l’armée ivoirienne n’avait aucun intérêt à bombarder ce camp. La vérité est ailleurs et il faut que toutes les parties travaillent à sa manifestation». Ange Kessy qui s’est dit ouvert à tout débat devait répondre – hier après-midi – aux sollicitations de certains confrères français, pour les éclairer davantage. La réaction du magistrat militaire ivoirien intervient au moment où il séjourne à Paris, à l’invitation de son homologue français Brigitte Raynaud. Les deux parties doivent réfléchir sur la possibilité de la mise en place d’une commission paritaire ivoiro-française, qui devra situer les responsabilités sur les événements de novembre en Côte d’Ivoire, au regard des documents déclassifiés récemment transmis à la justice française par Alliot-Marie. Ange Kessi, qui a ouvert son enquête, a fait une annonce très claire : «Je demande l’exhumation et l’autopsie des militaires français décédés.» La Chiraquie acceptera-t-elle la transparence ?

William-Varlet ASIA

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Pakira
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MessagePosté le: Mer 19 Oct 2005 23:56    Sujet du message: Répondre en citant

Dahou Jacques, frère aîné de Mahé, tué par les hommes de Poncet :«Nous réclamons la dépouille de notre frère et portons plainte contre la force Licorne»


Entretien - L’affaire Poncet va certainement connaître des rebondissements. Dahou Jacques, frère aîné du jeune Dahou Mahé Firmin, tué par les soldats français de la force Licorne en mai 2005, témoigne sur les circonstances de la mort de son cadet. La famille de la victime réclame en outre la dépouille mortelle de leur fils et a décidé de porter plainte contre la force Licorne.


M. Dahou Jacques, pouvez-vous nous expliquer les circonstances de la mort de votre frère Mahé ?

Il faut dire que c’est une mort préméditée par la Force Licorne. Car, les soldats français, dans la zone de confiance, en voulaient énormément aux jeunes qui érigent des barrages d’autodéfense pour empêcher les incursions des rebelles. Ces rebelles commettaient des exactions en zone de confiance, particulièrement dans notre village, Dah. Quelquefois, nous saisissons des armes sur ces personnes que nous remettons à notre chef de village, Kpahé Zoh Bernard. Celui-ci a été assassiné par les rebelles bien que la Licorne patrouille dans la zone. Donc les militaires français n’appréciaient pas cette attitude, qui consiste à ériger des barrages d’autodéfense en zone de confiance, où eux doivent être les seuls maîtres des lieux. Mais, les rebelles pouvaient rentrer pour perpétrer des exactions impunément. Le malheur de mon jeune frère Mahé a commencé à partir de l’instant où il a été identifié par les soldats français comme étant le chef de notre barrage d’autodéfense, dans le village de Dah. Dès lors, ils l’avaient dans leur viseur et suivaient tous ces mouvements. Le jour des faits, mon frère se rendait au marché d’un autre village, en compagnie de ma copine, Edith. Les Français sont donc allés l’intercepter et lui ont intimé l’ordre de monter avec eux dans leur char. Ce qu’il a refusé, vu que cette attitude était suspecte. Et comme ils insistaient de plus en plus, Mahé a pris la fuite dans la brousse en bordure de la route. C’est ainsi qu’ils ont ouvert le feu sur lui.

La Licorne raconte que c’est Mahé qui a été le premier à ouvrir le feu, et que ses éléments étaient en état de légitime défense…

Comment expliquez-vous le fait que quelqu’un qui se rend au marché, un lieu public, dans une zone contrôlée par la Licorne et les Casques bleus, soit armé ? Ce sont plutôt les rebelles qui entrent dans nos zones sans être inquiétés par les Forces dites impartiales qui sont armés. Ces rebelles font des incursions, ils tuent nos parents sans être appréhendés. Mahé était tout simplement habillé comme un bon citoyen qui se rendait au marché de Guéhiébly. Ce sont les Français qui ont ouvert le feu sur lui, lorsqu’il a pris la fuite. Ils ont fait venir ensuite deux hélicoptères pour déverser de l’eau chaude dans la zone où s’est réfugié mon frère. Et lorsqu’un coup de feu a atteint mon frère, celui-ci a poussé un cri strident dans sa cachette. Ils l’ont alors repéré et ligoté sur leur char. Tout en sang, mon frère a été conduit à Man, en zone rebelle. Nous nous interrogions sur son sort lorsque, après plusieurs mois, nous apprenons à travers la presse que c’est à cause des circonstances de son décès que le général Poncet a été suspendu en France.

La Licorne soutient que votre frère est un gangster à la tête d’une bande de jeunes coupeurs de route qui sévit à Bangolo, et qu’il aurait à son actif plusieurs crimes. Qu’en dites vous ?

Je ne crois pas à cet argument brandi par les soldats français. Ils ont tué mon frère pour d’autres raisons. Ils l’ont tué parce que c’est lui le chef d’un groupe d’autodéfense qui empêchait les rebelles de tuer, voler, violer nos parents et piller nos villages. Et les rebelles se plaignaient aux soldats français à Man. Nous avions les échos. Ils l’ont tué parce que nous empêchions la libre circulation des rebelles en zone de confiance, et faisons barrage à leur intention de progresser jusqu’à Duékoué, en zone gouvernementale. Ils se sont certainement dits qu’en le tuant, ils réussiraient à nous démotiver, à nous enlever l’envie de protéger nos parents et nos biens. Si vous avez bien suivi, c’est après la mort de Mahé et l’arrestation de plusieurs jeunes qui croupissent actuellement encore dans les prisons des rebelles à Man, que les villages de Petit-Duékoué et Guitrozon ont connu de violentes attaques. Ces bourreaux étant venus de la zone de confiance. Est-ce que c’est mon frère Mahé et son groupe qui ont attaqué le village Diéouzon à deux reprises ? Est-ce que c’est encore eux qui ont attaqué plusieurs autres villages de Bangolo ? C’est bien des rebelles que la Licorne n’a pas voulu appréhender jusqu’à ce jour. Si mon frère était un gangster qui créait l’insécurité dans son propre village, vis-à-vis de ses parents meurtris, nous l’aurions empêché nous-mêmes par tous les moyens. La réaction de la Licorne est comparable à celle qu’elle a eue en novembre 2004, à Abidjan. C’est-à-dire en découdre avec ceux qui font barrage à ses objectifs funestes et aux objectifs de ses alliés rebelles. Ils pensaient qu’en tuant Mahé, ils allaient casser l’ardeur du groupe, mais certains de ses camarades sont encore là, à Dah (Bangolo) et nous pouvons aller les rencontrer. Un des chefs du groupe, Dié Prince, au même titre que Mahé, qui a aussi échappé à la furia des soldats français est aussi là, vous pouvez le rencontrer.
Mon frère est un jeune qui fait de la bricole, la plomberie, l’électricité en bâtiment, le carrelage, etc. C’est moi-même qui lui ai appris ces métiers. Et c’est grâce à ces métiers qu’il pouvait subvenir aux besoins de sa petite famille, sa femme et son enfant, qui a deux ans aujourd’hui. Mahé n’a jamais été un vulgaire bandit comme tentent de le présenter les Français. C’est un jeune âgé de 30 ans, courageux, qui nourrissait beaucoup de bons projets pour que son enfant grandisse dans la joie.

Que comptez-vous faire, maintenant que vous êtes situés sur la situation de votre frère Mahé que vous avez perdu de vue depuis plusieurs mois ?

Mes parents et moi allons porter plainte contre la force Licorne, parce que je viens d’apprendre que mon frère a été tué par la Licorne et que le général Poncet a couvert son meurtre. Mon frère a été assassiné injustement par les soldats français. C’est un crime parmi plusieurs autres crimes que les soldats français ont commis chez nous, qui ne doivent pas rester impunis. Nous réclamons ici et maintenant la dépouille mortelle de notre frère à la Licorne, à la France. Nous demandons aussi aux autorités ivoiriennes de faire pression pour qu’ils nous situent sur le sort de nos frères que la Licorne a fait incarcérer dans les prisons des rebelles à Man.

Saint-Claver Oula

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MessagePosté le: Jeu 03 Nov 2005 23:56    Sujet du message: Répondre en citant

Affaire Mahé : les grands témoins parlent


Affaire Poncet – Plus de 500 kilomètres d’Abidjan à Duékoué, dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Puis Guéhiébly, en zone de confiance, où nous devons reconstituer les faits de l’assassinat de Mahé Firmin avec le principal témoin, Mlle Edith Zahédié, 22 ans. Enquête sur une affaire rocambolesque qui éclabousse la Force Licorne exerçant sur le territoire ivoirien depuis 2002, sous le couvert de la communauté internationale.


Selon la version des officiels français, l’affaire Mahé a éclaté en France, lorsque le chef d'état-major de l'armée de terre française, Bernard Thorette, a reçu le 11 octobre dernier l’appel d'un officier supérieur l’informant de ce que les circonstances de la mort de Mahé Firmin étaient différentes de ce qu’on avait jusqu’alors voulu lui faire croire. Le général Poncet qui, à l’éclatement du scandale, commandait la région «Terre Sud-Ouest» basée à Bordeaux, est soupçonné d'avoir «couvert le décès d'un Ivoirien appréhendé par des militaires français» en mai 2005. Dans un communiqué en date du 17 mai, le ministère français de la Défense avait relaté la mort «d'un dénommé Mahé connu comme étant le chef d'une bande de coupeurs de route recherché pour de nombreuses exactions perpétrées en avril». «Poursuivi et se voyant cerné, il a ouvert le feu en direction des éléments de la force Licorne» qui, «en état de légitime défense, ont riposté». «Blessé très grièvement, le suspect a été arrêté» et «est mort des suites de ses blessures pendant son transfert au CHU de Man», dans l'Ouest du pays, relatait ce communiqué.
L’assassinat de Mahé Firmin par des soldats français de la Licorne remonte au 13 mai 2005 à Guéhiébly, gros village en bordure de route, dans le département de Duékoué. Ce vendredi 28 octobre 2005, il est 13h 32min. C’est jour de marché et nous y sommes. Les commerçants s’affairent autour des étalages avec leurs clients, dans une atmosphère animée. Le marché grouille de monde qui va et vient, discute, appelle et crie jusqu’au soir. Le lendemain, après avoir retrouvé dans des conditions difficiles celui qui m’intéressait, cap est mis sur le village de Dah. C’est là que Mahé Firmin vivait au début de la guerre à l’Ouest et après que Bangolo, chef lieu de département, a été déclaré zone de confiance. En compagnie du frère aîné de Mahé, Jacques D., et de son jeune neveu Basile B., nous nous rendons au domicile de Blé Dié Prince, qui fait office de chef de famille. Nous annonçons l’objet de notre visite. Les villageois qui ont accouru au domicile de Prince nous confient que c’est à travers les médias, eu égard à ce qu’il est convenu d’appeler «Affaire Poncet», qu’ils ont appris la mort d’un des leurs.
Blé Dié Prince, jusqu’à l’annonce officielle de la mort de Mahé, espérait encore retrouver son cadet qui, pour lui, était détenu par les soldats français à Man. La gorge nouée, assisté de deux de ses compatriotes, il explique : la mort de Mahé a été préméditée par les soldats français de la Licorne en poste à l’Ouest. C’est qu’au début de la guerre, selon son témoignage, son jeune frère Mahé et lui avaient érigé des barrages d’autodéfense, avec le concours d’autres jeunes du village. C’était là une occasion pour eux «d’obstruer la voie aux rebelles dont l’objectif est de massacrer, piller, violer et déposséder les populations de leurs biens». Cette opération, explique-t-il, «portait ses fruits». Alors, les rebelles, qui perdaient hommes et munitions, ont dû engager une chasse à l’homme par le canal de leurs médias. Une liste de personnes «reconnues dangereuses» et ciblées par cette traque était régulièrement lue sur l’ancienne Radio Man autrefois la voix des 18 montagnes, mais désormais devenue la radio des rebelles. Dans leurs communiqués hargneux, les rebelles citaient le nom de Mahé et d’autres jeunes du comité d’autodéfense : «Roger», «Dêbê». Koulagnan Dipoho, enseignant à Dah, affirme avoir ainsi entendu, sur la radio rebelle, des avis de recherche pour capturer ces jeunes gens opposés à la libre circulation des assaillants à Bangolo.
Conscient du danger, le groupe d’autodéfense de Bangolo démantèle ses différents barrages. Les autochtones Guéré quittent leurs terres pour un moment. Blé Dié Prince préfère se terrer en forêt, tandis que Mahé Firmin choisit de se replier sur Abidjan, comme bon nombre de jeunes originaires du département. A la faveur de la déclaration de Bangolo zone de confiance, la population, de façon générale, et les jeunes dont les rebelles ont juré d’avoir la peau, décident de «retourner au village». Mahé, avec quelques connaissances acquises en plomberie et en électricité auprès de son frère Dahou Jacques à Abidjan, décide de faire de la bricole dans son village maternel.
Mais une fois sur place, toujours selon Prince, les jeunes gens font l’amère expérience de l’insécurité. Les populations sont régulièrement victimes d’attaques rebelles et les biens arrachés à leurs propriétaires, malgré la présence des forces impartiales dans la zone de confiance. Les ex-vigiles décident donc de revenir à leurs anciennes occupations bénévoles. Dans les villages de Dah, Béoué, Gouégui et même dans la ville de Bangolo, des barrages d’autodéfense sont constitués. Ils permettent de dénicher même du matériel de guerre à destination de la zone gouvernementale : kalachnikovs, munitions, treillis de l’armée régulière… Des personnes reconnues avoir combattu aux côtés des rebelles pendant la guerre sont également maîtrisées, toujours selon Prince, et remises soit à la Licorne soit aux Forces de défense et de sécurité en zone gouvernementale. Désormais donc, l’insécurité semble avoir changé de direction pour s’orienter vers les rebelles de Man. Ce ne peut être de leur goût. Aussi, dénoncent-ils ces jeunes auprès des soldats français comme des «coupeurs de route», des tueurs et des violeurs. Tous les noms des membres des groupes d’autodéfense du département de Bangolo sont répertoriés par le Colonel Burgaud, commandant du détachement Licorne de l’Ouest à l’époque des faits. A son tour, Burgaud décide d’agir en agent de police judiciaire au service de juges aussi peu recommandables que les hommes ayant travaillé sous la houlette de «Mosquito», l’atroce chef de guerre sierra-léonais. Des enquêtes sont menées sur le terrain par les hommes de Poncet, avec des photographies à l’appui. Il faut à tout prix décapiter le groupe qui empêche les rebelles d’étendre leur domination sur toute la région! La France n’est-elle pas l’alliée naturelle de la rébellion ivoirienne, comme qui dirait : « C’est une combinaison qui marche.» ?
Une série d’arrestation de jeunes en découle. A Bangolo, des personnes rencontrées évoquent les arrestations arbitraires des nommés Dêbê et Roger, qui croupissent actuellement dans les prisons des rebelles à Man. Mahé, présenté sur la radio locale comme un dur à cuir ayant changé d’identité – il se fait appeler désormais Blé Philippe, après avoir su que «La Voie des 18 montagnes » avait lancé des appels au meurtre contre lui – prend toujours ses précautions. Certes, la zone est plus ou moins pacifiée et les affrontements ont quasiment disparu. Mais sait-on jamais? Or, entre temps, les soldats français ont décidé de collaborer avec des indics. C’est là qu’allait se produire l’imparable. Nous sommes le vendredi 13 mai 2005, le jour des faits. C’est jour de marché forain. Mahé Firmin et Zahédié Edith, son amie, se rendent à Guéhiébly pour faire des achats. En provenance de Béoué, un autre village situé à une dizaine de kilomètres de Guéhiébly, dans le sens Man–Duékoué, Edith et Firmin sont filés par deux blindés de l’armée française. Des blindés qui les dépassent d’abord, puis reviennent à leur hauteur. A l’intérieur d’un des blindés, selon le témoignage d’Edith, un civil s’évertue à dévisager Mahé. La voix de ce civil qui lui parvient indique : «C’est lui Firmin Mahé», en désignant son ami. Convaincus que leur indic ne se trompe pas de personne, les soldats français, à bord des deux chars, stoppent net au niveau des deux tourtereaux. L’ordre est alors intimé à Mahé de monter à bord des engins. En vain. Malgré l’insistance des militaires français, il persiste dans son refus. Mieux, il se jette dans la brousse, précisément dans un bas-fond rizicole jouxtant la grande voie asphaltée. Il n’en faut pas plus pour déclencher le courroux des hommes de Burgaud qui déchargent mitraillettes et fusils d’assaut sur le fugitif :«Ils ont commencé à tirer sur lui ! Ils ont tiré sur lui ! Il s’est jeté en brousse. D’autres sont montés sur le char et se sont mis à tirer sur lui. J’étais immobile, je ne pouvais pas marcher, je ne pouvais pas parler, j’étais toute tremblante.», raconte Edith. Le ministère de la Défense français lui-même précisera plus tard que ce sont au total 650 balles qui ont été tirées dans la broussaille où s’est terré l’infortuné. «Ils ont ensuite fait appel à deux hélicoptères qui sont venus arroser le lieu de refuge de Mahé avec de l’eau chaude. La traque a duré de 10h à 18h», indique-t-elle. Atteint par une des nombreuses balles, Mahé, affaibli, pousse un cri strident qui permet aux soldats français de le localiser. Extrait de son refuge, Mahé Firmin, selon des témoignages recueillis dans le village de Béoué où sont passés les hommes de Burgaud en partance pour Man, a été ligoté sur un des blindés : «On voyait son sang couler le long du char et on le sentait de plus en plus affaibli à cause de la chaleur ce jour-là», raconte Bertrand Foyé, jeune originaire de Béoué. «Un homme, un homme libre, dans son propre pays, innocent, qui n’est pas un voleur (…) Ils l’ont attaché au bout du char ! Allez le demander à Béoué, même les bébés vous le diront, tous les ressortissants de Béoué vous le diront. On l’a vu. Ce jour-là, il était dans un T-shirt orange-blanc-vert, les couleurs des patriotes!», s’indigne-t-il.
Quant à Zahédié Edith, elle trouve refuge auprès de sa sœur aînée à Guéhiébly, au domicile du chef Tia Gabriel du village. Aujourd’hui, Tia affirme que des soldats français sont arrivés à son domicile, le lendemain des faits, avec les différentes photos de Mahé, dans le but d’entrer en contact avec sa famille. Est-il mort ou non ? Aucune réponse précise n’a été donnée aux villageois qui voulaient savoir davantage, jusqu’à l’éclatement de l’«affaire Poncet» en France.
Tout comme les habitants de Dah, son village, ceux de Béoué estiment que les qualificatifs attribués à Mahé sont erronés : «C’est un jeune courageux que nous savons bricoleur de par ses occupations de plombier et d’électricien en bâtiment qu’il a apprises à Abidjan. Si tel était que Mahé était un bandit de grand chemin, pourquoi l’aurions-nous nous-mêmes laissé opérer tranquillement ? Nous croyons plutôt que c’est parce qu’il est très gênant pour les rebelles que leurs alliés lui ont ôté la vie», raconte M. Yoro, cousin germain de Mahé. «Maintenant que nous savons qu’il a été assassiné et que ses tueurs sont connus, nous réclamons la dépouille de notre frère», martèle Blé Dié Prince de son côté.

Saint-Claver Oula - Saintcoula@yahoo.fr

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MessagePosté le: Sam 05 Nov 2005 21:44    Sujet du message: Répondre en citant

Comment nous avons échappé à la mort, dans la zone de défiance

Récit – La recherche d’Edith Zahédié, témoin numéro un de l’enlèvement de Firmin Mahé par la force Licorne, a conduit l’équipe de «Le Courrier d’Abidjan» à être elle-même séquestrée pendant plusieurs heures par une bande d’ex-rebelles belliqueux qui ont failli attenter à la vie de ses membres. A la découverte du chaos qui règne dans la «zone de confiance», où la haine pousse plus vite que la mauvaise herbe…


«Ils étaient partis à la recherche d’Edith. Ils ont trouvé la mort.» Ces deux phrases lapidaires auraient bien pu figurer en épitaphe sur nos tombes si la Providence Divine ne nous avait pas secourus au moment critique. Ces deux phrases auraient tout aussi bien pu ne jamais trouver de pierre tombale où se fixer. Partis le vendredi 28 novembre dans le département de Bangolo – dans la zone de confiance –, notre équipe de reportage a été prise en otage pendant cinq longues heures, dans un campement incertain anciennement appelé Bahableu, mais rebaptisé Michelkro par ceux qui en sont devenus les maîtres absolus à la faveur de la guerre déclenchée le 19 septembre 2002.
La décision d’aller en reportage dans le «Far West», sur les traces de Firmin Mahé, l’Ivoirien tué par Licorne et dont le décès est officiellement à l’origine de la disgrâce du général Poncet, est prise le jeudi dans l’après-midi. Jacques D., frère aîné de Mahé, et Basile B., son neveu, viennent à notre rédaction et acceptent d’aller avec nous à Dah, leur village. C’est dans ce village que Mahé a vécu. C’est en tant que citoyen de ce village qu’il est entré dans la résistance contre l’invasion rebelle, dès la fin de l’année 2002. C’est donc à Dah que nous pouvons avoir le maximum d’informations sur qui il était – au-delà des rumeurs lancées par une Force Licorne sur la défensive – et sur la manière dont il a été tué.
Dans la fièvre de «l’actu», nous remplissons toutes les formalités administratives et prenons toutes les mesures logistiques requises. Le lendemain matin, vers 7 heures, nous traversons le corridor de Yopougon. En route vers la vérité ! Aucune angoisse particulière ne nous étreint. Nos sources connaissant la zone ont été unanimes : le calme est revenu dans la région martyrisée de Bangolo, avec le déploiement des troupes onusiennes et la volonté des populations autochtones et «allogènes», de revivre en bonne intelligence comme par le passé.
Passé le corridor de Guitrozon, après Duékoué, qui marque la fin de la zone tenue par l’armée républicaine et le début de la «zone de confiance», tous les membres de notre équipe – composée d’Igor, le chauffeur, de Saint-Claver Oula, journaliste, d’Armand-Brice Tchikamen, journaliste reporter d’images, de Jacques D. et de Basile B. – ressentent tout de même un tressaillement. Malaise.
Très vite, nous ôtons l’affiche «Presse» collée sur le pare-brise de notre véhicule. Certes, elle nous protège en zone gouvernementale. Mais dans ce «no man’s land» où personne ne sait qui est qui, elle peut nous créer des ennuis. D’autant plus que la Force Licorne – dont nous traquons les dérives à travers cette enquête – peut nous réserver un accueil inamical.
Dès notre arrivée dans la zone, nous nous rendons compte que de puissants intérêts n’ont pas forcément envie de se faire «regarder». En ce mois d’octobre, c’est le début de la grande traite de cacao. Un immense trafic illicite draine les sacs pleins de fèves des campements les plus discrets jusqu’à Fengolo, port sec fleurant l’odeur bien caractéristique de l’or brun ivoirien. Pas très prudent de filmer les hangars et les camions qui ne se dirigent surtout pas en zone gouvernementale ! Nous poursuivons notre chemin…
Jusqu’à Guéhiébly, gros village où le marché a lieu tous les vendredis. Un marché où se rendent les paysans vivant dans les villages et campements alentour. C’est justement là que se rendait Firmin Mahé quand il a été capturé – à la manière de Kunta Kinté, l’esclave Noir de la série-culte Racines – par une patrouille de Licorne qui l’a achevé après l’avoir criblé de balles. Quelques prises d’images au marché et hop, nous allons à Béoué, le village maternel de Mahé, le village où vit son amie Edith Zahédié, qui était avec lui – et son frère Clément – le jour où l’armée française l’a assassiné.
C’est là qu’une longue recherche, à travers villages et campements, routes goudronnées et pistes impitoyables, commence. Edith n’est pas à Béoué. Sa maman nous assure qu’elle est à Guéhiébly, chez son amie Siophile, la fille du chef. Retour à Guéhiébly : pas d’Edith. Pendant trois longues heures, nous la cherchons. Nous parcourons, en compagnie de Siophile, quatre campements : le Bloc, où se trouve la sœur d’Edith et son mari ; Petit-Guiglo, où elle a des copines ; puis Bahé, où elle se rend parfois. Lorsque nous arrivons à Bahé – où vit une certaine «Mickie», copine d’Edith –, l’ambiance commence à s’alourdir. De nombreux villageois refusent catégoriquement de nous indiquer où se trouvent les deux jeunes filles. Un Guéré d’un certain âge, dont la cour se trouve à la sortie du village, nous rend tout de même ce service : il affirme qu’Edith est passée par là il y a deux jours, mais qu’elle a pris le chemin de Bahableu, un campement qui se trouve quelques kilomètres plus loin. Nous avançons, trop près de l’objectif pour faire machine arrière.
Arrivés à Bahableu, nous ne sommes pas plus inquiets. «Y a-t-il une famille Guéré qu’on peut voir ici ?», demandons-nous, persuadés qu’une telle famille nous donnerait des indications sur l’endroit où on peut trouver Edith. Visiblement, notre question froisse les habitants de ce campement. Après quelques questions, nous tombons sur Edith elle-même. Ouf ! Nous n’avons pas fait ce voyage pour rien…
Euphoriques, nous ne nous rendons pas compte que progressivement, des attroupements se font autour de nous. Des enfants, puis des adultes ne cessent de nous suivre. Quand nous entrons dans notre voiture pour repartir sur les lieux du crime avec Edith, l’attroupement prend une forme bien particulière. Nous sommes littéralement encerclés par une meute de plusieurs dizaines de jeunes mi-interrogatifs, mi-hostiles. Ils s’approchent de nous. «Nous voulons savoir ce que vous êtes venus faire ici», lance un des meneurs de l’attroupement. Nos explications se heurtent à un mur d’incompréhension. «Pourquoi vous n’êtes pas venus voir le chef ? Il faut voir le chef», continue-t-il. Des corps se mettent en travers du chemin de la voiture. Les yeux deviennent haineux. Nous allons chez le chef.
Pendant plus de trente minutes, nous nous expliquons. Le chef nous comprend et accepte notre départ. Entre-temps, nous nous rendons compte que nous ne sommes pas dans un campement comme les autres. Il n’y a quasiment pas de femme, ni d’enfants. La majeure partie des habitants sont des hommes jeunes, visiblement originaires du Burkina Faso voisin. Quelques «allogènes» ivoiriens, originaires du Nord ou du Centre, se confondent dans cette masse sans pouvoir réellement peser sur elle. En réalité, le chef du village, le vieux Sanogo, ne contrôle rien ici. Les esprits s’échauffent, la haine grossit, et l’on se rend compte d’un fait : une seule chose régit les rapports ici, c’est la «loi du plus fort».
Une bande de jeunes décide de défier le vieux Sanogo. Puisqu’il nous demande de partir, ils dressent des barrages devant notre voiture. L’un d’entre eux monte sur le véhicule, cognant nerveusement sur sa carrosserie. Nous ne bougerons pas ! Plusieurs centaines de jeunes, complètement hystériques, nous encerclent désormais. Les accusations, qui se veulent des sentences de mort, commencent à fuser, nous montrant l’ancrage politique et les mœurs quotidiennes de ces habitants de la «zone de confiance». «Ce sont des envoyés de Gbagbo. Ils sont venus pour filmer notre village et nous attaquer le 30 octobre», lance une personne dans la foule. «Ce sont les gens de Blé Goudé. Des mercenaires !», renchérit un quidam. «Et si on les braisait ?», suggère un troisième. Siophile subit les effets de la sauvagerie de nos «assaillants» : l’un d’entre eux choisit de la brutaliser, tirant rageusement ses cheveux… parce qu’elle «parle trop» !
C’est à ce moment que la décision est prise : même si nous sommes persuadés qu’ils veulent voler, sinon détruire notre véhicule, nous décidons d’aller nous réfugier chez le chef de village, pour avoir la vie sauve. Le vieux Sanogo est un homme de bien. A l’entrée de sa maison, un diplôme de participation à un séminaire de réconciliation, organisé par le ministre Sébastien Danon Djédjé, et qui a, semble-t-il, donné ses fruits. Il ne veut pas rallumer le feu de la guerre. Il ne veut pas que le chef de Guéhiébly, chez qui il se rend souvent, et dont Siophile est la fille, retienne de lui qu’il dirige un village de brigands. Mais il ne peut pas exercer son autorité au-delà de sa maison. Trois années de conflit, l’émergence de la mentalité des «seigneurs de la guerre», le renversement des valeurs, l’absence d’histoire commune entre immigrés récents, venus en conquistadors après le début de la crise, et vieux allogènes respectueux de l’étiquette présidant à la coexistence intercommunautaire… Tout est mélangé à Bahableu… pardon, à Michelkro !
Au milieu de leurs objurgations belliqueuses, quelques-uns de la masse des jeunes qui, désormais, campent autour de la maison du chef, qu’ils soupçonnent de vouloir nous épargner, laissent échapper des mots qui les trahissent. «Nous sommes des soldats ! Nous avons combattu les Guéré». Dans notre délégation, plus personne ne veut rigoler…
Nos ravisseurs nous demandent de leur remettre la cassette sur laquelle on aurait filmé leur village. Nous nous exécutons, ce qui les irrite. Ils édictent une nouvelle loi : nous ne bougerons pas tant que l’ONUCI ne viendra pas pour nous arrêter. A les entendre, il y a des Libériens parmi nous ; des «coco-taillés» de Gbagbo.
La nuit tombe, la chaleur devient étouffante au fur et à mesure que nos ravisseurs, qui désormais nous dévisagent de leurs torches, multipliant les commentaires et les affirmations gratuites sur notre statut d’espions, se multiplient. Le nouveau challenge, désormais, c’est de nous arracher notre voiture. «Cela ne se passera pas comme cela. Vous partirez peut-être, mais votre véhicule restera. Ce sera notre preuve», lance un «vieux rebelle». Des jeunes se mettent à rôder autour de notre chauffeur, qui a les clés du véhicule. Des idées de meurtre se précisent. Le danger aussi. Notre seule arme désormais ? Nos prières. Il n’y a pas de réseau à Michelkro. Nous ne pouvons appeler personne à l’aide. Les Casques bleus ? Certains d’entre nous sont persuadés qu’aucun de ces villageois, qui veulent en finir avec nous sans témoin, n’est allé les appeler.
Ce n’est pas tout à fait juste. Le Béninois – marié à une femme Guéré – chez qui Edith vivait, a pris son vélo et est allé à toute allure à Bahé ameuter les Casques bleus – Béninois – qui y sont positionnés. Le chef de village a également envoyé un de ses «petits», et transmis ce message aux troupes béninoises : «Si vous ne venez pas, le pire sera inévitable, parce que je suis complètement débordé !». Le camion de commandement des troupes onusiennes n’était malheureusement pas disponible : il était allé à Guéhiébly pour des achats.
Ainsi, pendant que nous attendions le moment fatidique où le chef, épuisé, finirait par nous livrer, les Casques bleus attendaient avec nervosité le retour d’un camion se frayant difficilement un chemin sur des pistes rongées par la pluie et affaissées sous le poids des antiques «Massa» pleins à craquer ayant le monopole des transports en commun…
Il est plus de 22 heures lorsque nous entendons le vrombissement du moteur de «nos sauveurs». Ils se frayent un chemin dans la muraille humaine qui nous encercle. Menaçants, ils nous demandent les pièces et les clés de notre voiture. «Nous avons reçu l’ordre de les ramener au poste», disent-ils. Nous ravisseurs sont contents : «les espions de Gbagbo» iront en prison. Par des coups de fouet, les Casques bleus arrivent à nous dégager un couloir. Nous entrons illico presto dans leur camion, tandis qu’eux démarrent avec notre voiture. Quelques-uns assurent notre protection à l’arrière, la kalachnikov en bandoulière.
Car les jeunes de Michelkro ne veulent pas se satisfaire d’un séjour en prison pour leurs «ennemis» venus d’Abidjan les provoquer avec leur belle voiture, leurs beaux vêtements, leurs manières énervantes ! Pendant plusieurs centaines de mètres, ils courent derrière le camion des forces onusiennes, nous lapidant sans arrêt, leurs torches pointées sur nous, leurs injures et leur rage perçant nos tympans. Pendant quelques secondes, j’ai l’impression de vivre des scènes sorties tout droit du film «Hôtel Rwanda», où l’on voyait des Interhamwés ivres de haine poursuivre des «cancrelats» Tutsi sauvés de leurs griffes par les hommes de Roméo Dallaire, «le Juste» de la force onusienne. Gavée de mensonges, fanatisée par des leaders irresponsables, déréglés par trois années de laissez-faire dans une zone de défiance accouchant elle-même du refus de l’ordre et de toute forme de gouvernement, la jeunesse «en-rebellisée» a soif de sang. Qui la délivrera ? Pauvre Côte d’Ivoire ! Gloire à Dieu qui nous a sauvés de la faucille du Méchant !

Théophile Kouamouo - kouamouo@yahoo.com

http://news.abidjan.net/presse/courrierabidjan.htm
_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

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MessagePosté le: Sam 05 Nov 2005 21:47    Sujet du message: Répondre en citant

Provocation : La force Licorne espionne ‘’Le Courrier d’Abidjan’’


Curieuse, la scène qui s’est produite hier vendredi 4 novembre 2005 entre 8h et 8h 30 devant les locaux de «Le Courrier d’Abidjan». Que s’est-il passé ? Des soldats français de la Force Licorne, au nombre de huit, arrivent devant le siège du journal, armés, à bords de deux jeeps, une camera numérique et une carte des lieux en main. Sans crier gare, ils commencent à filmer les locaux de l’extérieur. Une attitude bizarre qui ne laisse pas les passants et les riverains indifférents. Notre comptable, Comoé Richard, qui vient d’arriver, informe le vigile de la présence de ces visiteurs indélicats. Ces derniers ont même demandé un numéro du journal du jour que tenait le comptable ; ce qu’il a refusé.
Le vigile, qui sort par la suite, affirme avoir effectivement vu l’appareil, une sorte de petite caméra numérique. Trouvant l’attitude de Licorne très suspecte, il s’approche des militaires pour s’enquérir de l’objet de leur présence sur les lieux. Les militaires français répondent que c’est juste pour donner leur position à leur base. N’étant pas rassuré par cette réponse, notre gardien des lieux revient à la charge. Cette fois, il demande ce qu’il en est de la carte qu’ils consultent juste devant le portail de la rédaction. Ils répondent encore que, ne connaissant pas lieux, cette carte leur permet de préciser leur position à leur base. Pendant ce temps, un hélicoptère survole le périmètre. Tourmenté par tout ce qu’il vient de voir et d’entendre, le vigile rentre à la rédaction pour aviser son supérieur. Ce dernier lui recommande d’informer le directeur de publication. Pendant le temps qu’a duré l’échange téléphonique, les soldats français qui sont restés dehors ont vite fait de quitter les lieux.
Cette attitude des soldats français suscite des interrogations. Notamment les raisons qui sous-tendent un tel acte au moment où l’affaire Mahé bat son plein et à la veille de la projection mondiale du film-documentaire «La victoire aux mains nues» de Sidiki Bakaba – qui relate la barbarie française en Côte d’Ivoire en novembre 2004 – organisée par Le Courier d’Abidjan. Il est vraiment curieux que ce soit à ce moment que la Licorne décide de se «perdre» devant nos locaux comme des colons qui viennent de débarquer de leur navire. En novembre 2004, il y a exactement un an, la force Licorne, sous la houlette du «boucher de l’Ivoire», le Général Poncet, tirait sur des Ivoiriens aux mains nues qui manifestaient devant l’hôtel Ivoire contre cette force d’occupation française. Bilan : plus de 70 morts et de nombreux blessés graves. Des démarches ont donc été entreprises pour informer les institutions nationales et internationales de cet acte d’espionnage. Cependant, l’opinion doit savoir que malgré l’armada qui sera déployée contre votre quotidien, ni la Licorne, ni même la France chiraquienne ne pourra nous museler.

Danielle Tagro

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