lolo01 Bon posteur
Inscrit le: 02 Oct 2005 Messages: 565
|
Posté le: Mer 09 Nov 2005 15:21 Sujet du message: Egalité zéro ! Enquête sur le procès médiatique de Dieudonné |
|
|
Lu sur les Ogres
Introduction du livre :
Egalité Zéro
Enquête sur le procès médiatique de Dieudonné
Auteur : Olivier Mukuna
Editions Blanche
<<
Je n’ai jamais cru en l’objectivité des journalistes. Comment décrire et expliquer un événement dont vous êtes le témoin ou non, sans être un sujet ? Sans aussi retenir subjectivement ce qui vous interpelle pour délaisser ce qui ne peut le faire, en relation - même inconsciente - avec votre histoire, votre origine sociale, votre éducation, votre évolution et vos valeurs ?
Cette conviction, pulvérisant l’un des mythes tenaces de la profession, m’avait aussi été confirmée par l’un des meilleurs journalistes belges de ces trente dernières années. Aujourd’hui, il enseigne à plein temps. Sans doute écœuré par la vitesse inquiétante à laquelle régresse notre métier. Celui auquel on croyait. Celui dans lequel l’exactitude rapportée, l’honnêteté intellectuelle, l’intuition vérifiée et l’honneur de la juste dénonciation constituaient les piliers de la vocation. Repères auxquels on pouvait s’agripper par temps de pressions intenses. Avec lesquels on espérait contribuer à la défense et l’amélioration de la « démocratie ».
Ce livre est notamment une tentative utopique de rééquilibrage, une tentative de transcendance du nombrilisme ethnocentriste qui caractérise notre culture occidentale, une tentative enfin, de « réconforter ceux qui vivent dans l’affliction et d’affliger ceux qui vivent dans le confort ». Options totalement marginalisées dans les médias à grande audience. Ce que le réalisateur britannique, Peter Watkins, appelle les mass media peuvent, aujourd’hui plus qu’hier, salir un homme, contribuer à tenter de le détruire socialement avec une violence inouïe. Au mobile qu’il ne pense pas comme eux, qu’il critique sans fard les idées reçues qu’eux consolident jour après jour et, au motif insupportable, qu’il possède le talent atypique comme le courage de le faire savoir.
Dieudonné a été injustement souillé, selon une ampleur rarement atteinte, par ces mass media censés informer et non lyncher. Censés médiatiser les deux pans d’une controverse et non un seul. Censés favoriser le vrai débat contradictoire et non l’interdire. C’est ce que nous avons tenté de démontrer dans ce livre. Pas de manière « objective », mais en respectant l’exactitude des faits et en montrant en quoi leur analyse critique peut déboucher sur cette conclusion.
Je n’ignore pas que ce travail d’enquête, que j’ai voulu précis et honnête, sera, au mieux, méprisé, au pire, couvert d’injures en guise de contre-argumentations. C’est désormais l’habitude lorsqu’on se coltine aux sujets sérieux. Ceux qui fâchent, qui contraignent à se positionner, qui renvoient l’indifférence politique à d’autres temps de distraction massive.
Olivier Mukuna
>>
--------------------------------------------------------------------------------
Extraits du livre :
Egalité Zéro
Enquête sur le procès médiatique de Dieudonné
Auteur : Olivier Mukuna
Editions Blanche
Table des matières : sept chapitres
Chapitre I : L'année d'excommunication médiatique
Chapitre II : L'intolérable provocation d'Alger
Chapitre III : Propagande digne du maccarthysme
Chapitre IV : L'agression qui dérange l'ordre politico-médiatique
Chapitre V : Reprise médiatique d'un des thèmes du « diable »
Chapitre VI : Retour du journalisme sur fond de revendications
Chapitre VII : Conséquences de la condamnation de Fogiel pour racisme
Extraits des chapitres I, II, III et VII
*
Extrait du chapitre I : L’année d’excommunication médiatique
Octobre 2005. Interviewé par Virginie Roussel, correspondante à Paris pour l’hebdo télé belge Télémoustique, Dieudonné a l’occasion de revenir sur les méthodes de « l’homme en noir ». Il fait alors un commentaire plutôt gratiné qu’on ne risque pas de lire dans un hebdo français : « La Justice épluche le dossier dans tous les sens, repasse la cassette au ralenti, me relaxe et Thierry Ardisson me fait venir pour me demander de me justifier en se prenant pour un second juge ! Il a fait une émission, qui avec le recul, montre que son acharnement a été contre-productif. C’est un homme qui a fréquenté les milieux de droite, d’une bonne droite antisémite, dans sa jeunesse, et tout à coup vous accuse d’antisémitisme à des fins personnelles ou de business. C’est lamentable ! ».
L’humoriste dévoile ensuite une info identique à d’autres témoignages, recueillis lors de notre enquête : « Ardisson, c’est un homme avec qui j’ai discuté un jour et qui prétendait qu’il était le dernier des Mohicans, le dernier animateur goy (non-juif) à la télé. Et aujourd’hui, Ardisson se fait passer pour un pilier de la cause juive dans le monde audiovisuel ! Il se cache derrière Bernard-Henry Lévy et passe des vacances dans sa maison à Marrakech. Le problème, c’est qu’Ardisson va contre sa conscience. Et ça se voit. Et c’est grossier ».
*
Extraits du Chapitre II : L’intolérable provocation d’Alger
[Dans la couverture de cette affaire, la majorité des médias ne se comporteront pas en témoins qui rapportent de façon équilibrée, mais en acteurs qui condamnent sans appel. Les éléments d’infos à décharge de l’artiste engagé (procès gagnés, menaces et agressions d’extrémistes sionistes, annulation de spectacles sur pressions extérieures) seront systématiquement occultés ou minimisés au profit d’une diabolisation qui ne dira jamais son nom. Davantage encore en télé et en radio où chaque personnalité est sommée de fustiger l’humoriste. Face caméra : il n’y a pas d’autres alternatives ! Seul, le philosophe musulman, Tariq Ramadan refusera, sur France 3, de condamner l’homme sur insistance de la chroniqueuse Élizabeth Lévy.
(...)
[La désinformation associant Shoah et pornographie aura duré trois jours. Dans l’après-midi du 19 février 2005, l’humoriste donne une conférence de presse dans son théâtre parisien de la Main d’Or. Aux journalistes présents en nombre, il montre son propre enregistrement vidéo contenant l’échange avec la presse algérienne et, bien sûr, l’extrait incriminé. Le soir même, au JT de France 3, un boulot professionnel est d’abord livré aux téléspectateurs pour ensuite se conclure par un développement dénigrant les méthodes d’engagement de l’humoriste. Si ce travail journalistique demeure l’un des rares reportages équilibrés au sujet de Dieudonné, sa seconde partie constituera l’unique son de cloche médiatique des mois durant...]
*
Extraits du Chapitre III : Propagande digne du maccarthysme
[En rapprochant la fin de cet extrait d’un commentaire de Bernard Langlois - « Ce n’est pas une raison pour tout mettre sur le dos des juifs » -, on retombe sur le grief central adressé à l’humoriste : « Il s’attaque aux juifs ».
En réalité, Dieudonné s’attaque à tous les extrémistes et, en l’occurrence, aux sionistes. Ceux d’aujourd’hui ! C’est-à-dire à des personnes qui adhèrent à une idéologie politique fondée sur des principes racistes et colonialistes. Principes mis en œuvre actuellement au Proche-Orient dans le but de consolider des acquis territoriaux et d’en conquérir d’autres au détriment de la population d’origine : les Palestiniens. Ces derniers ne possèdent plus que 22% du territoire de ce qui fût autrefois leur pays, sous mandat britannique. Enfin, l’idéologie sioniste dispose de relais économiques, politiques, associatifs et médiatiques très efficaces en Europe. Et plus particulièrement en France.
Notre interprétation politique peut évidemment être contestée, mais en aucun cas criminalisée d’un point de vue « racial ». Nous parlons ici de politique, non de religion et encore moins de « races ».]
(...)
[En définitive, Shoah et Esclavage sont deux mémoires tragiques différentes comme deux hommes sont différents. Ce qui n’empêche personne d’ajouter que ces derniers sont égaux. Pourquoi en irait-il autrement concernant la mémoire de leurs souffrances historiques ? Sur quels critères pertinents l’une devrait se singulariser de l’autre ? Qui peut établir des statistiques ou calculer le degré de souffrance, subis à travers les âges et transmis en héritage, pour affirmer qu’une tragédie requiert un caractère unique et l’autre pas ?
Dieudonné est accusé d’antisémitisme parce qu’il réclame une « égalité victimaire » tandis que ces éditorialistes et journalistes, qui l’accusent de « compétition », s’emploient eux-mêmes à justifier une différence de considération entre deux mémoires aussi atroces qu’inhumaines. En présentant l’une de ces tragédies mémorielles comme prépondérante depuis quatre décennies, se pose la question : QUI fait de la « concurrence victimaire » ? ]
*
Extraits du Chapitre VII : Conséquences de la condamnation de Fogiel pour racisme
[Devant les studios, l’humoriste est interviewé par les rares journalistes présents. A la question « Fogiel a été condamné, ça ne vous suffit pas ? », Dieudonné répond : « Il a été condamné, mais où sont les ministres ? Que fait le CSA ? M. Baudis ? M. Perben qui a demandé qu’on ouvre une enquête sur moi alors que j’ai été relaxé, qu’est-ce qu’il fait ? M. Hollande qui appelle au boycott de mon spectacle, où est-il ? Quand il s’agit de racisme anti-noir, on ne les entend pas. Où sont les organisations antiracistes ? Je pose la question : pourquoi hiérarchiser les racismes, pourquoi hiérarchiser les souffrances ? Tout en bas de l’échelle, dans les sous-sols de cette société, il y a le peuple noir. S’il bouge aujourd’hui, c’est toute la France qui va bouger demain. L’idée n’est pas d’opposer une communauté contre l’autre. Moi, je suis le mélange des deux. Ce que je peux vous dire, c’est que la véritable misère dans ce pays est représentée par la population noire qui est en train de se réveiller. Aujourd’hui, elle a manifesté pour sa dignité ».
Dans une énième démonstration de professionnalisme, la phrase « la population noire qui est train de se réveiller » devient dans une dépêche AFP : « la Nation noire est en train de se réveiller ». Plus spectaculaire et à même de démontrer le soi-disant communautarisme échevelé de l’humoriste, cette intox sera évidemment reprise à l’envi par plusieurs journalistes. Spécialiste en communication politique, Cédric Housez nous l’avait confirmé : « La vérification est devenu un luxe pour la plupart des journalistes des grands médias. Celle-ci est jugée d’autant plus inutile lorsque le personnage concerné est catalogué ou dispose de peu de moyens de défense » ...]
(article publié le 4 novembre, remis en Une avec Couverture le 7 novembre) _________________ Le vrai ennemi de l'homme noir est l'homme noir lui même.
Découvrir ce blog :
http://identitenegre.blogspot.com |
|