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Encore des révélations sur les soldats français tués à Bouaké

Des militaires français, une quinzaine, ayant servi en Côte d'Ivoire dans le cadre de l'opération Licorne et rentrés en France ont récemment fait à Paris des révélations à un de leurs compatriotes, A. Gérard, sur la suspension du général Henri Poncet.

Selon ces militaires, la suspension par la ministre de la Défense française Michèle Alliot-Marie de l'ex-commandant de la Licorne, le général Poncet, est purement un acte de sacrifice pour calmer la gauche française, qui réclame actuellement des “enquêtes sérieuses” sur ce qui se passe “réellement” en Côte d'Ivoire depuis l'attaque rebelle du 19 septembre 2002. A ceux qui voient la mise à l'écart du “bourreau de l'Hôtel Ivoire” comme une sanction pour la mort d'un ivoirien à l'Ouest de la Côte d'Ivoire, les militaires répondent par la négative.

“La suspension du général est liée à tout ce qui s'est passé en novembre 2004 en Côte d'Ivoire. Il y a eu effectivement 8 français tués lors de l'opération dignité. Mais, ce n'était pas dans un camp militaire, comme l'ont soutenu des sources officielles. Ces soldats français, des mercenaires, étaient des instructeurs des rebelles ivoiriens et nous le savions tous, à commencer par le général Poncet. Lorsqu'ils ont été tués lors des raids à Bouaké, il fallait trouver un argument pour rapatrier leurs corps en France.

Le général a donc eu l'idée de les faire passer pour des militaires officiels et de mener des actions de représailles. Nous avons obéi”, ont confié ces soldats de la Licorne à A. Gérard. Avant d'ajouter que les autorités au plus haut niveau de leur pays, à savoir l'Élysée et Matignon, avaient donné leur caution pour tout ce que devait faire le général Poncet.

“L'acte que nous avons posé était une bêtise. Cela a jeté le froid entre la France et la Côte d'Ivoire. Et, aujourd'hui, la gauche s'en sert pour acculer les tenants du pouvoir. La stratégie que ceux-ci ont trouvée, c'est de livrer le général Poncet, ainsi que, comme nous l'avons appris, d'autres officiers ou soldats de la Licorne qui vont être eux aussi sacrifiés dans l'espoir que la gauche se calme