Spectacle : L'histoire en chantant,
Le premier Opéra classique camerounais, Epassa Moto, sera présenté samedi prochain à Yaoundé.
Ce sera une façon bien originale de raconter l'histoire du Cameroun. Une façon différente des textes contenus dans des manuels scolaires et autres productions littéraires. Une façon différente des discours nostalgiques des anciens. Ce sera à la fois un conte et une histoire vraie. Ce sera de l'histoire en musique. Une façon de joindre l'utile à l'agréable ou de se servir de ce qui vient d'ailleurs pour dire ce qui fut ici.
C'est donc à quelque chose de bien rare, si ce n'est d'unique, que les personnes qui se rendront au Centre culturel français de Yaoundé samedi prochain vont assister. Un opéra classique. Camerounais en plus. Une oeuvre du groupe Rhumsiki Fako Opéra, intitulée «Epassa-Moto l'homme -dieu», qui sera pour la première fois présentée en intégralité.
Des solistes, un choeur d'opéra et un orchestre symphonique vont, pendant plus de 100 minutes, sous la direction du maestro Jules Teukam et avec une mise en scène de François Bingono Bingono, tenter de tenir le public en haleine.
Une dizaine de personnages aux noms qui se veulent représentatifs de toutes les régions du Cameroun: Kwedi, Kamga, Amina, Njoya, Ngo-Um, ou encore Ateba. 80 personnes sur scène. Et une pièce en trois actes et cinq tableaux qui parle d'amour et d'esclavage. Une histoire qui est contée à deux amoureux qui, le soir, sur les rives du Wouri, observent la rivière. Et de la voix d'Epassa-Moto, «l'être atemporel», sortent ces mots qui viennent briser le silence de la nuit: «Pour parler des crevettes, voici l'histoire d'un nom...». C'est le début de l'histoire d'un pays qui doit son nom à la rivière que les deux amoureux admirent: Rio dos Camaroes, la rivière des crevettes, qui un jour, donnera à tout un pays son nom: Cameroun.
Le Cameroun connaîtra l'esclavage et la colonisation. Son peuple se battra pour retrouver sa libertéet échapper à ses souffrances. C'est cette histoire que le Rhumsiki Fako Opéra a choisi de représenter. Il s'agit d'une expérience nouvelle en Afrique centrale. D'après ses promoteurs, c'est la troisième du genre en Afrique, après «The Cairo Opera» au Caire en Egypte et le «Cape Town Opera» à Cape Town en Afrique du Sud.
Le groupe s'est donné pour objectif de «créer des oeuvres classiques qui témoigneront de notre temps et de notre mémoire». Il associe ainsi, dans ses spectacles, l'art théâtral, l'art musical, l'art décoratif et l'art vestimentaire. Samedi prochain, tous ces arts seront mis ensemble pour conter une histoire vieille de de plus d'un siècle. Il sera 20h, la nuit sera tombée sur la capitale du Cameroun, mais pas encore sur son histoire.
Jules Romuald Nkonlak _________________ La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
Vous lui devez tout, en l'occurence votre vie
Dernière édition par M.O.P. le Mer 09 Nov 2005 14:09; édité 2 fois
Festival : Yaoundé comme au village
La sixième édition des « Nuits du conte » s'ouvre ce soir.
Qui n'a pas entendu parler de la tortue et de sa ruse légendaire? Du lièvre qui par des tours de passe-passe finissait toujours par se défaire de ses adversaires? Ces histoires d'animaux que grand-père ou grand-mère se faisait un réel plaisir de raconter, le soir autour du feu. Où les avaient-ils apprises? D'où venaient-elles? Jamais on ne se posait la question, il fallait juste profiter de ce plaisir.
Profiter du plaisir d'écouter des contes, car c'est de cela qu'il s'agissait. Le lièvre et la tortue, le lion malade ; toutes ces autres histoires qu'on a retrouvé plus tard dans les livres de lecture ; et celles qui à partir d'aujourd'hui seront contées à Yaoundé dans le cadre de la sixième édition du festival les moments du conte.
Du 09 au 16 novembre 2005, des conteurs venus de la République centrafricaine, de la République du Congo, de la République démocratique du Congo, du Canada et du Cameroun vont participer aux «nuits du conte», pour des spectacles destinés essentiellement aux enfants et aux jeunes. Rabaska, Nadine Walsh la compagnie Grosso Modo (Canada), la compagnie Gjmac (Centrafrique), la compagnie Conte Duo (Congo), l'atelier théâtre de l'Injs (Cameroun) font partie des groupes qui vont se produire à divers endroits de la ville de Yaoundé.
Le festival «Les moments du conte» (Festmoc) est une initiative des conteurs camerounais réunis au sein de l'association Carrefour des conteurs contemporains. Dans le cadre du Festmoc 2005, «les nuits du conte» représenteront un moment d'animation pour pour les populations de la ville de Yaoundé. Il s'agira, comme par le passé à Sa'a et à Pouma, de recréer le cadre des soirées autour du feu.
«Ces soirées s'inscrivent dans un processus de sensibilisation sur la valeur et sur l'importance du conte dans l'éducation et le divertissement des populations urbaines. Ce sera une occasion de faire connaître au public de certains quartiers de la ville de Yaoundé, la réalité de l'oralité, de développer auprès de celui-ci un cadre de rapprochement sain autour des valeurs humaines», indique le prospectus produit par le comité d'organisation du Festmoc 2005.
a côté des spectacles, il y aura des rencontres professionnelles et des échanges entres conteurs, tout comme un atelier de formation sur le masque. Celui-ci permettra à une quinzaine de jeunes artistes de se familiariser à la fabrication et à l'utilisation des masques.
J. R. N. _________________ La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
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