C'est l'occasion de rendre hommage à Thomas Sankara , qui dès 1984 dans son discours à Addis Abéba , demandait aux nations africaines de ne pas payer la dette du tiers monde .
La réponse de la France et des autres nations européennes a été l'organistaion , en 1987 , d'un coup d'état au Burkina Faso et l'assassinat de Thomas Sankara .
Ce sont les Etats-Unis qui ont poussé le G8 à prendre cette descision :
Les Etats-Unis seraient ils devenus les amis des africains ?
Est ce un petit coup de main de Condoleeza Rice ses frères africains ?
Les Etats-Unis veulent ils virer les europeéens d'Afrique pour aider les africains à repartir sur de bonnes bases ?
ou veulent ils simplement prendre la places des européens pour continuer à piller l'afrique ?
C'est l'occasion de rendre hommage à Thomas Sankara , qui dès 1984 dans son discours à Addis Abéba , demandait aux nations africaines de ne pas payer la dette du tiers monde .
La réponse de la France et des autres nations européennes a été l'organistaion , en 1987 , d'un coup d'état au Burkina Faso et l'assassinat de Thomas Sankara .
Ce sont les Etats-Unis qui ont poussé le G8 à prendre cette descision :
Les Etats-Unis seraient ils devenus les amis des africains ?
Est ce un petit coup de main de Condoleeza Rice ses frères africains ?
Les Etats-Unis veulent ils virer les europeéens d'Afrique pour aider les africains à repartir sur de bonnes bases ?
ou veulent ils simplement prendre la places des européens pour continuer à piller l'afrique ?
Oui, mais j'ai aussi entendu qu'il s'agissait d'annuler la dette à condition pr les états du g8 de le faire revenir ds le circuit international d'une autre manière. De plus, cela ne concerne pas tous les pays africains, ni n'importe lesquels... _________________ ----«Le Jeune Africain Moderne sera armé de savoirs, pas de fusils importés.»
Si vous partagez ce rêve, aidez-nous à en faire une réalité. Soutenez l'initiative Vitu, sur :
http://igg.me/at/vitu
A ne manquer pour rien au monde:
-------->http://www.youtube.com/watch?v=24ZO1HlvmpQ
---> http://www.youtube.com/watch?v=CjDua-fqSUg
Posté le: Dim 19 Juin 2005 12:11 Sujet du message: Re: annulation de la dette africaine... hommage à Thomas San
ne pas payer la dette était une proposition utopique et le faire n'aurait certainement pas résolu les problemes ds africains. Et si la dette de 18 pays pour l'instant a été annulée, ce n'est pas à sankara mort il y a 18 ans que cette bonne nouvelle est due.
sankara etait un exemple à bien des égards, mais ne lui attribuez pas ce qui ne lui est pas du...
HALAIN a écrit:
Enfin une bonne nouvelle :
Le G8 a décidé d'annuler la dette du tiers monde .
C'est l'occasion de rendre hommage à Thomas Sankara , qui dès 1984 dans son discours à Addis Abéba , demandait aux nations africaines de ne pas payer la dette du tiers monde .
La réponse de la France et des autres nations européennes a été l'organistaion , en 1987 , d'un coup d'état au Burkina Faso et l'assassinat de Thomas Sankara .
Ce sont les Etats-Unis qui ont poussé le G8 à prendre cette descision :
Les Etats-Unis seraient ils devenus les amis des africains ?
Est ce un petit coup de main de Condoleeza Rice ses frères africains ?
Les Etats-Unis veulent ils virer les europeéens d'Afrique pour aider les africains à repartir sur de bonnes bases ?
ou veulent ils simplement prendre la places des européens pour continuer à piller l'afrique ?
Posté le: Dim 19 Juin 2005 13:14 Sujet du message:
Soyons précis, ce n'est pas "la dette du tiers-monde" qui est annulée, mais juste une partie de celle-ci, la dette multilatérale, celle due aux institutions internationales comme le FMI.
Les ministres des Finances du G8 ont annoncé, lors de leur sommet des 7 et 8 juin, l'annulation totale de la dette multilatérale (due à la Banque mondiale, au FMI et à la Banque africaine pour le développement) de 18 pays très pauvres, presque tous africains. L'accord a été qualifié d'«historique» lors de la conférence de presse en clôture du G8, et le chanteur Bob Geldof décrit l'initiative comme «l'amorce d'un changement radical, un début de réponse aux attentes des pays du Sud» (Libération du 18 juin).
Cette décision représente en effet une étape dans un long processus de négociations sur les modalités de l'annulation de la dette des pays les plus pauvres et les plus endettés, entamé en 1996. Les pays potentiellement bénéficiaires d'une annulation dans le cadre de ces négociations sont les 38 pays classifiés HIPC (highly indebted poor countries), dont la dette extérieure est tellement élevée que le total des exportations du pays représente moins des deux tiers de la valeur annualisée de la dette et où le PIB annuel par habitant est inférieur à 800 dollars. Paradoxalement, des pays très pauvres mais pas «assez» endettés (comme l'Inde, le Bangladesh, l'Indonésie ou le Pakistan) ne peuvent pas être candidats à l'annulation de leur dette. La décision du G8 ne concerne pour l'instant que 18 des 38 pays HIPC, parce que chaque pays doit négocier son annulation et que tous les pays ne sont pas prêts. La dette annulée représente 40 milliards de dollars (55 milliards dans dix-huit mois, quand 9 autres pays seront ajoutés).
Mais les pays du G8 sont bien moins magnanimes que cette somme peut le laisser penser. Ce qu'ils octroient aux pays HIPC, ce n'est pas une somme de 40 milliards, mais le droit d'arrêter de rembourser leur dette. Pour évaluer la générosité de cette offre, il faut donc commencer par convertir cette somme en un flux annuel : ces 40 milliards de dollars représentent 1,5 milliard de dollars de paiement annuel, soit seulement 1,25 % du total de l'aide internationale en 2004. Même si l'annulation de la dette ne s'accompagnait pas d'une réduction correspondante des autres formes d'aide extérieure, on serait loin d'une augmentation «historique» des flux d'aide.
De surcroît, les pays HIPC étaient, dans leur grande majorité, absolument incapables de satisfaire à leurs obligations. En pratique, les institutions multilatérales leur donnaient sous forme d'aide les fonds au moins équivalents aux remboursements annuels. Le fait que ces pays ne rembourseraient pas leur dette était donc déjà complètement pris en compte. Dans ces conditions, l'annulation de la dette est essentiellement une manipulation comptable. Le traitement de la dette de la Banque mondiale le montre très clairement : il est prévu que les flux d'aide de la Banque mondiale vers les pays dont la dette a été annulée soient diminués d'un montant correspondant exactement aux intérêts qu'ils payaient avant l'annulation. En clair, rien ne change !
Il est vrai que les pays du G8 s'engagent à «rembourser» à la Banque mondiale et à la Banque africaine pour le développement les 650 millions de dollars annuels qu'elles perdent en annulant la dette. Cette somme sera distribuée par la Banque mondiale entre les pays pauvres, selon ses critères habituels, et une partie de cette aide sera sans doute dépensée dans les pays HIPC. Mais si l'annulation correspond à de l'argent frais pour ces deux banques, cet argent (et le reste, qui sert à rembourser le FMI qui abandonne ces créances sans contrepartie) viendra des budgets de l'aide extérieure des pays du G8, et rien ne garantit que ceux-ci compensent en les augmentant proportionnellement. La discussion sur les montants globaux de l'aide est menée parallèlement au G8.
S'agit-il donc seulement d'un coup d'épée dans l'eau ? Pas entièrement, parce que l'annulation de la dette a un impact sur la composition des flux d'assistance : annuler la dette revient à promettre aux pays dont la dette a été annulée 1,5 milliard de dollars par an, sans conditions de ressources dans le futur et sans contrôle sur l'usage des fonds. Les pays donateurs perdent donc de la flexibilité dans l'allocation de l'aide et des moyens de pression sur les gouvernements. Cela peut être bon ou mauvais, en fonction de la situation particulière de chaque pays. Mais le débat est rarement posé en ces termes.
An aura of sanctity is descending upon the world's most powerful men. On Saturday the finance ministers from seven of the G8 nations (Russia was not invited) promised to cancel the debts the poorest countries owe to the World Bank and the International Monetary Fund. The hand that holds the sword has been stayed by angels: angels with guitars rather than harps.
Who, apart from the leader writers of the Daily Telegraph, could deny that debt relief is a good thing? Never mind that much of this debt - money lent by the World Bank and IMF to corrupt dictators - should never have been pursued in the first place. Never mind that, in terms of looted resources, stolen labour and now the damage caused by climate change, the rich owe the poor far more than the poor owe the rich. Some of the poorest countries have been paying more for debt than for health or education. Whatever the origins of the problem, that is obscene.
You are waiting for me to say but, and I will not disappoint you. The but comes in paragraph 2 of the finance ministers' statement. To qualify for debt relief, developing countries must "tackle corruption, boost private-sector development" and eliminate "impediments to private investment, both domestic and foreign".
These are called conditionalities. Conditionalities are the policies governments must follow before they receive aid and loans and debt relief. At first sight they look like a good idea. Corruption cripples poor nations, especially in Africa. The money which could have given everyone a reasonable standard of living has instead made a handful unbelievably rich. The powerful nations are justified in seeking to discourage it.
That's the theory. In truth, corruption has seldom been a barrier to foreign aid and loans: look at the money we have given, directly and through the World Bank and IMF, to Mobutu, Suharto, Marcos, Moi and every other premier-league crook. Robert Mugabe, the west's demon king, has deservedly been frozen out by the rich nations. But he has caused less suffering and is responsible for less corruption than Rwanda's Paul Kagame or Uganda's Yoweri Museveni, both of whom are repeatedly cited by the G8 countries as practitioners of "good governance". Their armies, as the UN has shown, are largely responsible for the meltdown in the eastern Democratic Republic of Congo (DRC), which has so far claimed 4 million lives, and have walked off with billions of dollars' worth of natural resources. Yet Britain, which is hosting the G8 summit, remains their main bilateral funder. It has so far refused to make their withdrawal from the DRC a conditionality for foreign aid.
The difference, of course, is that Mugabe has not confined his attacks to black people; he has also dispossessed white farmers and confiscated foreign assets. Kagame, on the other hand, has eagerly supplied us with the materials we need for our mobile phones and computers: materials that his troops have stolen from the DRC. "Corrupt" is often used by our governments and newspapers to mean regimes that won't do what they're told.
Genuine corruption, on the other hand, is tolerated and even encouraged. Twenty-five countries have so far ratified the UN convention against corruption, but none is a member of the G8. Why? Because our own corporations do very nicely out of it. In the UK companies can legally bribe the governments of Africa if they operate through our (profoundly corrupt) tax haven of Jersey. Lord Falconer, the minister responsible for sorting this out, refuses to act. When you see the list of the island's clients, many of which sit in the FTSE 100 index, you begin to understand.
The idea, swallowed by most commentators, that the conditions our governments impose help to prevent corruption is laughable. To qualify for World Bank funding, our model client Uganda was forced to privatise most of its state-owned companies before it had any means of regulating their sale. A sell-off that should have raised $500m for the Ugandan exchequer instead raised $2m. The rest was nicked by government officials. Unchastened, the World Bank insisted that - to qualify for the debt-relief programme the G8 has now extended - the Ugandan government sell off its water supplies, agricultural services and commercial bank, again with minimal regulation.
And here we meet the real problem with the G8's conditionalities. They do not stop at pretending to prevent corruption, but intrude into every aspect of sovereign government. When the finance ministers say "good governance" and "eliminating impediments to private investment", what they mean is commercialisation, privatisation and the liberalisation of trade and capital flows. And what this means is new opportunities for western money.
Let's stick for a moment with Uganda. In the late 80s, the IMF and World Bank forced it to impose "user fees" for basic healthcare and primary education. The purpose appears to have been to create new markets for private capital. School attendance, especially for girls, collapsed. So did health services, particularly for the rural poor. To stave off a possible revolution, Museveni reinstated free primary education in 1997 and free basic healthcare in 2001. Enrolment in primary school leapt from 2.5 million to 6 million, and the number of outpatients almost doubled. The World Bank and the IMF -which the G8 nations control - were furious. At the donors' meeting in April 2001, the head of the bank's delegation made it clear that, as a result of the change in policy, he now saw the health ministry as a "bad investment".
There is an obvious conflict of interest in this relationship. The G8 governments claim they want to help poor countries develop and compete successfully. But they have a powerful commercial incentive to ensure that they compete unsuccessfully, and that our companies can grab their public services and obtain their commodities at rock-bottom prices. The conditionalities we impose on the poor nations keep them on a short leash.
That's not the only conflict. The G8 finance ministers' statement insists that the World Bank and IMF will monitor the indebted countries' progress, and decide whether they are fit to be relieved of their burden. The World Bank and IMF, of course, are the agencies which have the most to lose from this redemption. They have a vested interest in ensuring that debt relief takes place as slowly as possible.
Attaching conditions like these to aid is bad enough. It amounts to saying: "We will give you a trickle of money if you give us the crown jewels." Attaching them to debt relief is in a different moral league: "We will stop punching you in the face if you give us the crown jewels." The G8's plan for saving Africa is little better than an extortion racket.
Do you still believe our newly sanctified leaders have earned their haloes? If so, you have swallowed a truckload of nonsense. Yes, they should cancel the debt. But they should cancel it unconditionally.
Posté le: Dim 20 Nov 2005 15:19 Sujet du message: INFORMATION: NON la DETTE N~A PAS ETE TOTALEMENT ANNULEE!
OUI c`est une information tres imortante a savoir! voici ce que disent une association pour l annulation de la dette et un quotidien du Burkina Faso
[size=24]Annulation de la dette du Tiers-monde : Du "toc" dans un bel emballage
mardi 14 juin 2005.
[/size]
Réunis à Londres pour préparer le Sommet du G8 qui se tiendra le mois prochain en Ecosse, les ministres des Finances des pays riches, ont décidé de l’annulation totale de la dette multilatérale de 18 pays pauvres dont 14 africains. Une décision "historique" ( ?) pour sortir ces pays de l’ornière.
De prime abord on ne doit pas faire la fine bouche devant cette annulation de la dette multilatérale, qui va apporter un bol d’air frais aux Etats concernés, dont le Burkina Faso. Des Etats pour la plupart en proie à des tensions de trésorerie, où le paiement des salaires entre autres, n’est pas loin de ressembler à une gymnastique mensuelle. C’est tellement dur que des pays comme la Centrafrique qui figurent parmi les "élus" ont jeté l’éponge depuis belle lurette, alors que d’autres plus nantis et qui figureront dans la prochaine vague, connaissent le même problème d’arriérés de salaires. Mais, quelques raisons internes à ces Etats et relevant des relations économiques internationales telles qu’elles se déclinent actuellement, viennent doucher cet enthousiasme.
Au plan interne, il est évident que les syndicats vont bondir sur cette aubaine, pour réclamer des augmentations de salaires. Déjà que la rue africaine était grondeuse et frondeuse, on risque de frôler l’émeute si les revendications sociales n’étaient pas satisfaites. Or, cette annulation ne règle pas les problèmes structurels auxquels sont confrontés la plupart de nos Etats, dont le déficit de leur balance de paiement, celui de leur balance commerciale, bref, ne rééquilibre pas leurs comptes budgétaires. C’est dire que s’ils venaient à céder aux revendications des syndicats, les pays concernés seront obligés de se réendetter pour maintenir leur train de vie, prolongeant ainsi le cycle infernal.
Et puis, il ne faut pas l’oublier, la dette ainsi annulée a déjà été remboursée, car, pour un dollar emprunté, les pays du Tiers-monde en remboursent quatre, du fait d’intérêts souvent supérieurs au crédit nominal. Last but not least, "c’est de l’argent sur papier" pour parler trivialement, car, aucun des pays concernés ne dispose "d’argent frais" pour rembourser ses dettes. Bien sûr, ils applaudiront tous, cette mesure "salvatrice" mais, nos dirigeants sont conscients du "casse-tête" social qu’on leur a ainsi préparé.
Un casse-tête (financier) cette fois qui va concerner centains pays du G8, la France et l’Allemagne principalement. Car, ces deux pays en proie à des difficultés économiques inextricables, ont besoin du remboursement de cette dette multilatérale, pour maintenir leur standing par le biais d’emprunts auprès de la Banque mondiale et du FMI. On a vu les réticences développées par ces deux pays lorsque Tony Blair a émis cette idée d’annulation de la dette.
Aller plus loin dans les efforts
Cette mesure est donc et aussi un moyen pour le tandem Grande-Bretagne-USA de régler ses comptes avec le binôme France-Allemagne, par pays pauvres interposés. Et l’on se rendra compte lors de la mise en œuvre de l’accord que celui-ci n’est pas loin de ressembler à un leurre, surtout qu’il faudra compenser au niveau du FMI notamment le manque à gagner occasionné par cet accord.
Un leurre aussi car cette annulation ne touche pas l’ensemble des pays pauvres (173 en tout) même si certains d’entre eux (les pays à revenus intermédiaires certainement) seront pris en compte très bientôt. La dette globale du Tiers-monde est sans commune mesure avec les 40 milliards de dollars qui viennent d’être annulés. C’est dire que le vrai combat réside ailleurs. Conscients de leur responsabilité historique dans l’état d’arriération économique du continent, les pays du Nord ont "inventé" l’aide publique au développement (APD) pour compenser les torts faits à l’Afrique.
Une APD qui pour être efficace doit être au moins de 1% du produit national brut des Etats développés. Un taux qui devait être atteint depuis la décennie 80 et qui ressemble à un mirage, car il oscille actuellement entre 0,4% (France, Italie etc.) et 0,7% (pays du Nord de l’Europe). Dans la réforme projetée de l’ONU, ce taux devra être de 0,5% en 2006 pour atteintre 0,7% l’horizon 2015 date prévue pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
C’est dire que jusqu’à présent, l’aide nourrit l’aide et donc la dépendance du reste de Kananaskis à Cancun en passant par Porto-Alegre, Johannesburg, la plate-forme des fora sociaux n’a jamais variée, tournant autour d’un accroissement de cette APD.
Conscients que l’ultralibéralisme qui a cours avec une financiarisation aiguë de l’économie et la perte par les Etats du Sud de leur fonction de régulation sociale accroît la misère et la précarité dans ces pays et conséquemment l’immigration clandestine et "sauvage" vers "l’Eldorado" qu’est le Nord, les grands du monde ont lâché ce ballon d’oxygène pour mieux asseoir leur domination sur le monde. Du fait de ce néolibéralisme qui ne tient aucun compte de l’homme l’Amérique est en passe de perdre son pré-carré latino-américain qui vire au "rouge", l’exemple de la Bolivie étant le dernier de cette révolution prolétarienne.
Aussi, ce libéralisme a abouti au rétrécissement des marchés pour les produits occidentaux, les populations n’arrivant plus à se nourrir, a fortiori acheter les produits de luxe occidentaux. Il y a un lustre, l’Argentine jadis présentée comme un modèle de réussite en Amérique latine a frôlé la banqueroute et l’explosion sociale. Il faut donc un "new-deal" économique si tant il est vrai que "c’est l’infrastructure qui détermine la superstruture" Mais, ce n’est pas cette "réformette" qui va ouvrir la voie à des lendemains meilleurs, quand on sait que par ailleurs le commerce inéquitable et inégal continue à plomber tous les efforts de développement de nos Etats.
Le Sommet du G8 qui se tient dans un mois en Ecosse gagnerait donc à échanger sur la question avec les principaux concernés qui sont invités à la table des grands depuis quelques années. La question du financement du NEPAD pourrait ainsi être abordée avant que dans le cadre de la 60e session de l’ONU prévue en septembre, toutes les questions transversales soient mises en débat. En attendant, ce petit, "gombo" est toujours bon à prendre même s’il ne masque pas la réalité qui demeure cruelle. Une réalité qui ne sera transformée in fine que par les Africains eux-mêmes, ainsi que l’ont toujours Affirmé de grands penseurs comme Joseph Ki Zerbo.
Boubakar SY
Sidwaya
PROVIENT DU SITE: www.lefaso.net
G8 À EDIMBOURG : QUELLE RÉPONSE À LA MOBILISATION ?
par Denise Comanne
De G7 en G8, la dette n’arrête pas d’être annulée et pourtant, elle croît ... désespérément ...
La réunion du G8 de juillet 2005 à Edimbourg, à beaucoup de points de vue, rappelle celle qui s’est tenue à Cologne en 1999. Des effets d’annonce à la pelle : Gleneagles, 2005, « Annulation inconditionnelle de 100% de la dette multilatérale de 18 pays parmi les plus pauvres » A Cologne, on annonçait 90% d’annulation pour 42 pays pauvres très endettés. Bizarre que, chaque année, depuis 1996 (G8 de Lyon, initiative PPTE - Pays Pauvres Très Endettés), on annule de façon régulière quelque chose qui ne devrait même plus exister... Là se trouve déjà un élément d’explication : il n’y a jamais eu d’annulation de dettes suffisamment importantes pour changer la donne des pays endettés. Bizarre également que le nombre de pays concernés soit de plus en plus restreint (faisant croire au grand public que les autres pays sont sortis de l’ornière) : en fait, les 18 pays éligibles pour cette « annulation » sont les bons élèves du FMI et de la Banque mondiale : c’est-à-dire, ceux qui ont rempli toutes les conditionnalités des plans d’ajustement structurel. Cela autorise à desserrer quelque peu l’étau. Rien n’est réglé pour les autres Pays Pauvres Très Endettés (PPTE), encore moins pour les autres pays du Tiers Monde (165 en tout) qui n’ont eux jamais fait l’objet d’une quelconque mesure d’annulation, vraie ou fausse.
Rappel de Cologne également car une très forte mobilisation avait obligé le G8 à se prononcer sur ces problématiques. Le rendez-vous de Cologne avait été précédé en 1998, lors du l’avant-dernier G7 en Grande-Bretagne, d’une manifestation de la campagne Jubilé 2000 (70.000 personnes) à Birmingham et le lieu de réunion de réunion du G7 à Cologne, dans la même ligne, avait été entouré d’une chaîne de 50.000 manifestants de part et d’autre du Rhin quand 17 millions de signatures pour l’annulation avaient été déposées. En juillet 2001, pour le G7 à Gênes, plus de 250.000 personnes exigeaient l’annulation immédiate de la dette. Les mobilisations obligent les hommes politiques à prendre position : c’est ainsi que les effets d’annonce se multiplient. Effets d’annonce réduits systématiquement à la portion congrue quand les représentants du G8 réunis discrètement à Washington avec le FMI et la Banque mondiale, font leurs comptes et appliquent alors les politiques qui les intéressent réellement.
Fin septembre 2005, à la réunion d’automne du FMI et de la Banque mondiale, on mesurera la « générosité » des pays les plus riches. D’ores et déjà, on peut prédire, grâce à notre expérience et à des informations diverses, que le programme d’annonces sera sérieusement raboté. En effet, Willy Kieckens, représentant de la Belgique au FMI, et en accord avec les représentants des Pays Bas, de la Norvège et de la Suisse, a déjà fait savoir qu’en aucun cas, une annulation ne pourrait être inconditionnelle : autrement dit, ces 18 pays, déjà exsangues d’ajustement, continueront à devoir appliquer des politiques néo-libérales en faveur des transnationales, du commerce mondial. A Edimbourg, à Gleneagles et même lors des concerts Live 8 de Bob Geldof, on a demandé au G8 d’être great (grand), de make poverty history (reléguez la pauvreté à l’histoire) et même de make history (faites l’Histoire) : ils n’auront été capables en finale que de comptes d’apothicaire.
Une marée blanche
Car la mobilisation au Royaume Uni a été grandiose. La première chose qui frappait lorsqu’on débarquait à Edimbourg en ce début juillet 2005, c’était le nombre d’édifices - publics et religieux - mais aussi le nombre de commerces, le nombre de maisons qui affichaient la banderole ou l’affiche « Make Poverty History ». Dans son fascicule, la campagne annonce qu’elle est la plus grande coalition rassemblée au Royaume Uni avec plus de 400 composantes. Toute la ville, toute la région, tout le pays semblaient bien s’être ralliés à la bannière blanche de l’interpellation du G8 sur les questions de la dette et de l’aide au développement. Ce slogan, on le retrouvera partout, sous toutes les formes, même sur les ceintures de slips...
Confirmation dès le samedi 2 juillet : déjà à 10h (deux heures avant le départ prévu de la manifestation), le parc de Meadows, lieu immense du rassemblement, était tapissé de blanc : pratiquement tous les manifestants avaient de fait observé la consigne de s’habiller de blanc. Stands des campagnes, des associations, podiums de concert, baraques à fish and chips, transformaient le parc en joyeuse foire de solidarité. On voit tout de suite l’ambiance : c’est familial, les enfants même bébés sont de la partie, les grands-parents aussi. De nombreuses personnes handicapées ont elles aussi voulu être au rendez-vous.
Dès midi, les manifestants, canalisés par moult barrières et policiers, commencent à sortir du parc par le seul passage autorisé. Goulot d’étranglement, longues heures d’attente, piétinement sous le soleil tapant : la foule patiente, encouragée, stimulée par les groupes de musique, les sketches de clowns... Des manifestants superbement maquillés, en costumes plus étonnants et bigarrés les uns que les autres (la créativité est omniprésente) enfourchent de drôles de vélos peints, gonflés de voiles, munis d’animaux en peluche, de fleurs en papier, de radios cassettes... Beaucoup de pancartes avec le « slogan-maison » dira-t-on, mais aussi avec l’exigence du retrait des troupes d’Iraq, d’un commerce juste, Drop the debt, Stop Bush’s reign of terror, Bush terroriste mondial n°1, Reclaim the medias,les masques ridicules de Bush et Blair ont la cote... Les t-shirts foisonnent (Macdonald devient Macshit), les ventres et les dos nus sont peinturlurés de slogans, de fleurs : c’est un mélange de style engagé et de style psychédélique. Beaucoup de femmes arborent une paire d’ailes de papillons. Des drapeaux peace, palestiniens, vénézuéliens, cubains... Il y a ceux qui ont créé leur propre pancarte mais il y a aussi les centaines de pancartes produites par les ONG et les journaux quotidiens qui font ainsi leur propre pub également.
Il était prévu qu’à 15H, tous les manifestants seraient revenus dans le parc de départ. A cette heure-là, des dizaines de milliers n’avaient pas encore pu approcher la sortie du parc. 15H, heure donc prévue pour le retour final de la manifestation, les organisateurs avaient programmé une minute de silence. Traditionnel, c’est vrai, mais terriblement impressionnant quand une marée humaine marque ainsi le pas : silence assourdissant qui veut atteindre les oreilles de ces huit hommes qui, veut-on croire dans la manifestation, vont « faire l’Histoire ». La manifestation a entouré le centre de la cille durant 7 heures et non 3 heures.
Le sens des mobilisations
Penchons-nous un moment sur l’état d’esprit, les revendications de cette mobilisation. On l’a dit : monsieur et madame tout le monde étaient là ; il ne s’agissait pas d’une manifestation radicale. Au niveau de la dette, Make poverty history appelait le G8 à : - assurer que les dettes impayables des pays les plus pauvres du monde soient annulées totalement, sans que cela n’affecte les budgets d’aide au développement ; - arrêter d’obliger les pays pauvres à suivre des politiques particulières en contre partie de l’annulation de la dette ; - se mettre d’accord sur un système juste et transparent de traitement des problèmes de la dette tenant compte des besoins et points de vue des pays pauvres et non de ceux des créanciers.
La campagne Make poverty history, à certains points de vue, conserve les points minimalistes de la campagne Jubilé 2000 : il s’agit de la dette impayable (qu’est-ce que c’est ?) des pays les plus pauvres (c’est lesquels ?) mais s’est radicalisée sur un point : l’abandon des conditionnalités liées à l’annulation. Le programme global des revendications, assez élastique, a permis évidemment de rassembler les milieux les plus divers, c’est-à-dire également les plus modérés.
Mais ne boudons pas notre plaisir : il est rare de voir 250.000 personnes dans la rue sur ce thème : la sensibilisation, la prise de conscience était bien présente. Et la grande presse ne s’y est d’ailleurs pas trompée qui a relayé au Royaume Uni, mais aussi dans d’autres pays, beaucoup plus d’articles d’analyses et de comptes-rendus sur l’événement du G8, sans qu’il soit nécessaire pour s’intéresser à l’affaire, comme à Gênes en 2001, d’avoir un mort (la mère de Carlo, Haidi Giuliani était présente dans les meetings importants pour rappeler que son fils avait rempli son devoir de désobéissance civile face à un monde barbare) et une répression sauvage des manifestants.
Ni Live 8, ni G8
A partir de là, peut-on faire l’amalgame entre la campagne Make poverty history et les concerts Live 8 de Bob Geldorf (Tokyo, Berlin, Paris, Londres...) ? Non, certainement pas. Car là, le message du Live 8 était encore plus minimaliste : les vedettes de tout poil, les organisateurs, Bono et Cie n’ont pas arrêté de chanter les louanges du G8, ont proclamé la victoire de l’annulation sans rien connaître au problème, ont mis en avant l’image d’une Afrique misérabiliste quand les ONG s’efforcent de mettre en exergue les courageux combats des peuples en résistance.
De plus, le message était complètement faussé par l’intrusion de l’argent (38 millions d’euros !), du show-business, de l’omnipotente culture anglo-saxonne, par la sollicitation des multinationales lesquelles font quotidiennement pression pour imposer la libéralisation économique, l’ouverture des marchés et les privatisations qui laminent littéralement le développement potentiel su Sud. Live 8 a légitimé l’existence du G8, ce club informel de puissants. A quoi cela sert-il que des « milliards » de personnes soient persuadées que le G8 est généreux alors qu’il « danse sur les tombes des pauvres du monde » comme l’a dit un orateur au parc Meadows ? Comment cela fait-il progresser les consciences ? Où seront, que feront Sir Bob Geldof, Sir Paul Mc Cartney et Sir Elton Jones au moment de la réunion FMI/Banque mondiale ? Pour eux, la cause est entendue, la page est tournée. Bob Geldof à l’issue de la réunion de Gleaneagles a attribué un 10 sur10 aux dirigeants du G8 et a critiqué les organisateurs de Make poverty history quand ils ont manifesté leur insatisfaction face aux maigres résultats.
La proposition du G8 : l’escroquerie en détails
Donc, qu’avons-nous en mains ? Une mesure d’annulation pour 18 pays seulement représentant 5% de la population des Pays en développement. Une annulation de 40 milliards de dollars alors que leur dette totale est en fait de 73 milliards : ce n’est donc pas une annulation 100%. Il est très possible que les milliards en question devront d’abord être remboursés par les pays débiteurs et puis, on leur en fera don en retirant ces sommes des montants de l’aide publique au développement : c’est ainsi que procède par exemple la France concernant la dette bilatérale (de pays à pays) qui lui est due. Vous voyez l’escroquerie ? Il n’y a pas un sou qui vient des pays riches. La seule chose est que, du fait de l’opération comptable dans les budgets, les 18 pays économiseront au total un milliard de dollars par an et encore, ce montant pourrait également retiré de l’aide publique au développement s’ils ne remplissent pas les critères de docilité imposés par les créanciers. Qu’est-ce que cela signifie un milliard de dollars par an quand le programme des Nations unies pour le Développement calcule qu’il faudrait 80 milliards de dollars par an pendant 10 ans pour assurer la satisfaction des besoins fondamentaux des populations de la planète. Qu’est ce qu’un milliard de dollars quand tous les indicateurs concernant la réalisation des Objectifs du Millénaire passent au rouge ?
Aide publique au développement : on donne d’une main ce que l’on reprend de l’autre
Il est utile ici de rappeler qu’il y a déjà 35 ans (en 1970, que les pays riches se sont engagés à porter le niveau de l’Aide publique au Développement (APD) à 0,7% de leur revenu national brut. Promesse qui n’a jamais été tenue sauf par quelques pays. Globalement, l’APD a même tendance à décroître : elle atteint péniblement 0,25% à l’heure actuelle. C’est donc un recul qui continuera à s’affirmer si l’on fait passer, dans les budgets des pays riches, des annulations de dettes dans la colonne « aide publique » car le chiffre de l’aide donnera l’impression que l’aide augmente alors que les sommes réellement attribuées à l’aide diminueront.
En conclusion : le G8 poursuit son histoire mais ne fait pas l’Histoire.
PROVIENT du site www.catdm.org
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum